Violaine Vim, atteinte du syndrome de Guillain-Barré : “J’ai un refus de rentrer dans ce fauteuil roulant. Pour moi ce n'est pas une chaise pour moi”

  • l’année dernière
Viols, agressions, deuils insurmontables, accidents de la vie : dans "Trauma", anonymes et célébrités reviennent pour Yahoo sur un traumatisme qui a bouleversé leur vie.
Atteinte du syndrome de Guillain-Barré, une maladie auto-immune rare qui affecte le système nerveux périphérique, Violaine Vim s’est retrouvée totalement paralysée en seulement quelques jours. Autrice de l’ouvrage “Patiente” (ed. Bold), la jeune maman a accepté de se livrer sur son histoire, revenant notamment sur ses premiers symptômes de guérison et sur le long chemin parcouru pour retrouver une partie de sa mobilité.
Le syndrome de Guillain-Barré est une affection rare dont on ne connaît pas pleinement la cause, mais dans la plupart des cas, la maladie se déclenche à la suite d’une infection bactérienne ou virale qui va conduire le système immunitaire du patient à s’attaquer à son propre organisme. Dans de rares cas, la vaccination peut accroître le risque de développer le syndrome de Guillain-Barré, mais ce risque est extrêmement faible, selon l’Organisation mondiale de la santé.

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Transcription
00:00 J'ai un refus de rentrer dans ce fauteuil, j'ai pas du tout envie d'y aller.
00:03 Pour moi c'est pas une chaise pour moi.
00:04 Sauf que bon moi rapidement je me rends compte que je suis incapable de marcher.
00:08 Faut être très patient.
00:12 Ce mot "patient" est revenu des milliers de fois dans la bouche des médecins.
00:16 Ma mère m'a donné toute ma force.
00:19 Sébastien, mon conjoint de l'époque, m'a aussi sauvée parce que lui il avait une attitude
00:24 extrêmement courageuse.
00:26 Et puis une troisième personne qui a été vitale pour moi en réanimation c'est Guillaume,
00:31 mon kiné.
00:32 Cet homme là était absolument incroyable parce que c'était un des seuls qui me comprenait.
00:36 Au bout d'un mois à peu près de paradisie totale, je commence à bouger très légèrement
00:44 le pouce.
00:45 Et puis petit à petit je le fais plusieurs fois par jour.
00:49 Et la machine s'enclenche.
00:50 Et à ce moment là le mental il est meilleur parce que je me dis "ok c'est bon, là je
00:57 sors de ce truc là".
00:58 Donc il y a tout un travail qui se fait en parallèle d'un travail aussi de récupération
01:04 de la respiration puisqu'il faut que je réapprenne à respirer toute seule sans l'aide d'une
01:10 machine.
01:11 A l'époque je suis persuadée que je vais tout récupérer puisque c'est ce qu'on m'a
01:14 dit.
01:15 Et quand je suis arrivée en centre de rééducation, mes espoirs ont été un petit peu douchés
01:19 puisqu'on m'a dit qu'en fait le syndrome de Guillain-Barré que j'avais eu était très
01:22 sévère et qu'il y aurait des séquelles.
01:24 J'étais pas prête.
01:25 Et j'ai été d'abord en colère.
01:27 Très en colère parce que moi je me sentais pas du tout concernée par le handicap, concernée
01:35 par toutes ces histoires de fauteuil, de tout ça.
01:38 Et moi je me dis "non non non, il faut absolument que je sois debout, à la bonne hauteur des
01:42 choses".
01:43 Donc je finis par marcher relativement bien avec un déambulateur.
01:50 Et puis après je passe en canne.
01:52 Et la canne c'est le niveau maximum que j'ai réussi à atteindre.
01:55 Je récupérerai vraiment pas plus.
01:57 [Générique]
01:59 Merci.

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