Le bilan des audiences de la Coupe du Monde de Rugby achetée et diffusée sur TF1
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00:00 Laurent Vallière, votre invité a été à la fête ce week-end avec les bons résultats d'audience de la finale de la Coupe du Monde de rugby.
00:05 Il est le directeur des sports de TF1.
00:07 Bonjour Julien, mille heureux.
00:08 Bonjour.
00:09 10,9 millions de téléspectateurs pour une finale sans la France. C'est une heureuse surprise pour vous ?
00:15 Écoutez, c'est une heureuse surprise mais à l'image de cette Coupe du Monde, on était assez ambitieux en termes d'audience et les Français ont été au rendez-vous devant leur télé.
00:22 Mais comment vous expliquez le fait que même si la France a été éliminée, on sait que le dernier match de la France a atteint 16 millions de téléspectateurs.
00:30 Comment vous expliquez qu'il y a eu autant, je crois qu'un téléspectateur sur deux samedi soir ?
00:34 Alors le rugby, on savait que c'était un sport très fédérateur en France avec un événement qui se déroule en plus sur notre sol, dans toutes les régions.
00:41 Forcément, toutes les Frances ont été mobilisées et certes l'équipe de France s'est fait sortir mais on avait une affiche exceptionnelle, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud.
00:49 Le bourreau des bleus face à la plus belle équipe du monde dans l'histoire du rugby, c'est un peu le Brésil du rugby, les All Blacks.
00:55 Donc forcément, les Français avaient envie de voir le dinamo de cette compétition.
00:59 Et la dramaturgie, comme vous l'appelez, a fonctionné. C'est-à-dire que vous, à TF1, vous regardez aussi si les gens vont être intéressés, s'il y a du suspense à chaque fois dès que vient un match, c'est ça ?
01:09 Évidemment, parce que nous, on va chercher bien plus large que le simple suiveur de rugby ou de sport.
01:14 Pour que ces millions de téléspectateurs restent devant leur télé, il faut qu'il y ait une dramaturgie, un suspense, un gagnant, un perdant à la fin du match.
01:21 Et si le match est joué au bout de 20 minutes, forcément, l'intérêt diminue un petit peu pour les gens qui ne sont pas des experts de sport.
01:28 Alors vous déclariez avant la compétition, ce tournoi sera au rugby, ce que la Coupe du Monde de 1998 a été au football. Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:37 Je n'ai pas été aussi catégorique que ça. J'ai dit que ça pourrait être le 98 du rugby, dans le sens où, encore une fois, le rugby est un sport extrêmement populaire et fédérateur,
01:46 mais n'a pas encore gagné un titre mondial, le titre suprême, et que pour encore plus rentrer dans le cœur des Français et franchir encore un parli en termes de notoriété,
01:54 un succès sur le sol français aurait pu être exceptionnel. Malheureusement, ça ne s'est pas passé comme prévu, mais les Bleus ont quand même fait, je pense, vibrer les Français dans les deux sens.
02:06 TF1 voulait en profiter pour monter sur le numérique. Quel bilan vous faites de ce que vous avez créé sur à la fois MyTF1, avec des résumés à la demande de 5, 10 ou 15 minutes,
02:17 et puis avec un partenariat avec Meta, avec des shows spécialement sur Instagram et Facebook ?
02:24 Oui, on a fait un partenariat éditorial avec Meta qui prévoyait notamment des avant-matchs depuis la fanzone qu'on a fait sur notre page Facebook TF1.
02:34 On a aussi inauguré une nouvelle fonctionnalité sur Instagram, c'est l'Instagram Broadcast Channel.
02:40 Mais surtout, on a développé sur MyTF1 énormément de vidéos, on les a publiées, qui ont eu beaucoup de succès.
02:47 On a aussi, et c'est l'occasion, c'est grand événement pour le groupe TF1 de montrer sa capacité à innover, on a mis en place une nouvelle fonctionnalité Top Chrono dont vous parliez,
02:54 qui laissait la possibilité aux utilisateurs de choisir leur résumé selon qu'ils aient 5, 10, 15 minutes à consacrer sur un match.
03:00 Alors, combien de gens l'ont regardé du coup ? Est-ce qu'on sait ?
03:02 Alors, Top Chrono, ça représente 50% de notre consommation de clips digitaux, donc ça a été un vrai succès.
03:07 Sur MyTF1 ?
03:08 Sur MyTF1 et sur le digital, on a 35 millions de sessions live aussi, parce qu'il y a des gens qui viennent voir les matchs en live sur notre plateforme.
03:16 On a eu plus de 35 millions de sessions en direct, donc c'est vraiment très satisfaisant, même si on sait que sur ce genre d'événement, la consommation se déroule principalement en direct,
03:25 puisque le sport par nature se consomme en direct.
03:27 Alors, est-ce que c'était un test, par exemple, pour l'Euro en 2024, dont vous allez partager les matchs de foot à diffusion avec Amphis ?
03:35 Est-ce que c'est un test ? En quoi le numérique peut vous aider, vous, Marc TF1 ?
03:39 Alors, nous, on doit rayonner sur ces plateformes-là, que ce soit sur la plateforme MyTF1 ou sur les réseaux sociaux, parce que ça nous permet de concerner un autre public.
03:47 C'est-à-dire que c'est aussi des outils pour ramener les utilisateurs vers le direct, qui reste le navire amiral de la consommation de sport en télévision.
03:57 Mais il faut être sur tous ces terrains-là, proposer aussi des shows éditorialisés incarnés différents, donc pas juste des résumés de matchs,
04:04 mais aussi proposer une écriture digitale différente pour aller séduire un nouveau public et les ramener vers la consommation en direct, ou bien les fidéliser.
04:13 Alors, on voit bien que la Coupe du Monde de rubis a été positive pour TF1. Je crois que le chiffre d'affaires au troisième trimestre a augmenté uniquement grâce à la publicité.
04:23 Quels autres investissements TF1 ? Pourquoi TF1, par exemple, a acheté tout seul les droits de l'Euro 2028 et non plus avec M6 ?
04:31 On se rend compte que ces événements, ça reste un événement très puissant en télévision, sur le linéaire.
04:37 Nous, on a envie, le leadership et la puissance sur le linéaire, c'est un pilier de notre stratégie pour le groupe TF1.
04:44 C'est des événements très fédérateurs. Encore une fois, en télévision, aujourd'hui, vous avez assez peu de types de programmes qui vont fédérer plus de 10 millions de téléspectateurs.
04:52 C'est des écrins formidables aussi pour les marques, les annonceurs qui nous suivent dans ces aventures et qui sont très importants.
04:57 Donc, nous, ça reste extrêmement important pour TF1 d'être la chaîne de l'événement sur le sport, sur l'information, sur le divertissement.
05:03 Et c'est pour ça qu'on se positionne toujours sur ces gros événements majeurs. On en fait émerger d'autres aussi.
05:08 En 2025, on a l'Eurofémina qu'on a également acheté seul. On a, je ne vais pas dire la petite nouvelle parce qu'on l'a diffusé l'année dernière,
05:15 mais la Coupe du monde féminine de rugby qui se déroulera en Angleterre à la rentrée, donc en août-septembre 2025, et dont on espère pouvoir faire un bel événement sur nos antennes.
05:22 Alors, on voit que le foot reste très important pour vous. Est-ce que c'est vrai que vous n'avez pas postulé à l'appel d'offre de la Ligue de foot pour le lot n°4,
05:29 concernant évidemment Téléfoot et les magazines de foot ?
05:33 Alors moi, on n'a pas matière à commenter les appels d'offres, ça reste des choses confidentielles, mais vous l'avez vu comme moi, l'appel d'offre a été infructueux.
05:39 Visiblement, il n'y a pas eu d'offre sur aucun des lots à la hauteur de ce que la Ligue espérait. Après, nous, on diffuse les images dans Téléfoot de la Ligue 1 chaque semaine.
05:48 On estime que ça apporte une exposition au foot français. Pour les gens notamment qui n'ont pas les moyens de se payer un abonnement télé,
05:54 on espère pouvoir continuer à l'avenir, mais on discutera avec la Ligue de gré à gré comme d'autres.
05:58 Donc TF1 n'a pas déposé d'appel d'offre ? Vous trouviez que la Ligue était trop gourmande ?
06:02 La Ligue de football, quand vous prenez le coût des programmes du groupe TF1, qui est légèrement en dessous d'un milliard,
06:08 et les athlètes de la Ligue, vous faites le calcul, c'est clairement pas dans notre économie, mais ça c'est vrai depuis des années et des années.
06:14 Donc nous, après, on peut apporter une exposition modestement dans l'émission Téléfoot le dimanche matin.
06:19 La Ligue, je pense, attendait plutôt des diffuseurs payants sur les lots pour des matchs en direct.
06:24 Alors cet été, ça va être encore dur pour vous avec la concurrence de France Télévisions, que ce soit le Tour de France ou même les Jeux Olympiques.
06:31 Ici même, Ara Aprikian faisait un appel du pied pour proposer à France Télévisions de lui sous-vendre à TF1 quelques événements des Jeux Olympiques.
06:40 Vous avez été entendu par France Télévisions ?
06:43 Alors non, aujourd'hui la situation n'a pas changé. C'est vrai que nous de Position et Ara, on s'est exprimé là-dessus.
06:49 On sort d'une Coupe du Monde de Rugby qui a été diffusée principalement par TF1, mais nous avions revendu un certain nombre de matchs au groupe M6 et au groupe France Télévisions.
06:57 Parce qu'on estime qu'un événement en France, avoir les trois gros groupes médias français, ça contribue à l'exposition de la compétition auprès des français, l'intégralité en clair.
07:07 On pense que les JO, ça va être un événement exceptionnel au niveau sportif, mais c'est un événement d'ampleur nationale et qu'on estime qu'un groupe comme TF1 pourrait apporter une exposition supplémentaire aux français.
07:16 Et France Télé vous a pas entendu jusqu'à présent ?
07:17 Non, pas à ce jour.
07:18 Merci Julien Millereux.
07:19 Merci à vous.
07:20 - Le directeur des sports de TF1 avec Laurent Vallière.