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Transcription
00:00 C'est la Toussaint aujourd'hui, demain, fête des défunts.
00:03 On ira fleurir les tombes, allumer des bougies, des hommages à nos disparus,
00:08 qui pourraient bien changer, voire disparaître au fil du temps.
00:11 Oui, car un Français sur deux préfère aujourd'hui non pas être enterré, mais incinéré.
00:17 C'est ce que révèlent deux enquêtes, l'une de l'IFOP, l'autre d'Opinion Way,
00:20 preuve d'une révolution du rite funéraire, qu'il soit religieux ou non, Louise Salé.
00:24 Oui, car ce choix n'est pas déterminé par la religion.
00:27 Il n'y a pas d'un côté les croyants pro-inhumation et les athées pro-incinération.
00:32 48% des Français préférant la crémation se disent ainsi catholiques.
00:36 Le sondage du diocèse de Paris détaille les raisons de ce choix de sépulture.
00:40 La moitié des Français qui y sont favorables invoquent l'idée
00:43 de ne pas être une charge pour leur famille.
00:46 L'argument de simplicité du processus aussi est avancé.
00:49 Le philosophe Damien Legay.
00:51 Les Français pensent qu'effectivement, ils seront en trop.
00:55 Et que donc, il importe de faire ce geste de suppression du corps
00:59 de manière à ce qu'il n'encombre pas la terre qui est avant tout celle des vivants.
01:04 Il y a quelque chose qui est absolument révolutionnaire
01:07 dans l'idée que l'on se fait des funérailles.
01:09 C'est quoi cette idée tout à fait surprenante,
01:12 comme quoi les morts ne seraient plus veillés par les vivants
01:15 et les vivants n'auraient plus le temps de s'occuper des morts.
01:19 Pour 42% des Français néanmoins, et c'est un paradoxe,
01:22 la crémation reste trop violente,
01:24 sans doute à cause de la disparition rapide du corps
01:26 et de l'effacement des traces lors de la dispersion des cendres.
01:29 Louise Salet du service Société d'Europe.

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