Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bienvenue à tous au programme. Un point complet dans quelques instants sur les conséquences et les suites de la tempête
00:00:07 qui arrindent bien sûr dans nos journaux et flash dans Midi News.
00:00:10 Et puis on va suivre, je vous le disais vers midi dans un instant, la prise de parole de Gérald Darmanin à ce sujet.
00:00:16 À l'heure actuelle, on déplore un mort, quatre blessés dont trois pompiers et de nombreux dégâts.
00:00:22 Dans l'actualité, Emmanuel Macron qui rappelle que toutes les vies se valent, palestiniennes comme israéliennes.
00:00:28 Les séistes Caroline Faurest ou encore le maire Robert Ménard ajoutent quant à eux une distinction
00:00:33 entre des civils massacrés le 7 octobre et les victimes de bombardements à Gaza visant le Hamas.
00:00:39 Alors que faut-il en penser ? On fera réagir nos invités.
00:00:42 Et puis plus largement, en France, un climat politique et sociétal étouffant, des débats hystérisés
00:00:48 et un antisémitisme décomplexé qui se propage après des années, il faut bien le dire, de déni et d'aveuglement.
00:00:54 Alors qui a nourri la bête immonde ? Les fractures sont béants dans notre pays.
00:00:59 On évoquera également tout cela. Je vous présenterai nos invités.
00:01:02 Mais tout d'abord, le journal avec vous. Bonjour, Michael.
00:01:05 Bonjour Sonia, bonjour à tous. Un homme est mort après le passage de la tempête Kiaran dans l'Aisne.
00:01:10 Le ministre des Transports Clément Beaune l'a annoncé ce matin.
00:01:13 Il s'agit d'un chauffeur routier tué cette nuit sur une route nationale par la chute d'un arbre.
00:01:18 Les pompiers n'ont pas réussi à le secourir.
00:01:21 Fin de la vigilance rouge émise par Météo France pour la Manche.
00:01:26 Dernier département encore en alerte maximale ce matin.
00:01:29 23 autres restent cependant en vigilance orange.
00:01:32 Les précisions de notre expert météorologue Roosevald qui nous explique en quoi cette tempête Kiaran est exceptionnelle.
00:01:38 Écoutez.
00:01:39 Oui, la dépression Kiaran prend la direction de l'est des îles britanniques
00:01:44 et les rafales de vent seront encore conséquentes pour les côtes normandes, mais aussi pour le littoral des Hauts-de-France.
00:01:51 À surveiller ces prochaines heures.
00:01:53 Une tempête exceptionnelle notamment et surtout pour la Bretagne.
00:01:58 Cette nuit ou encore ce matin, de nombreux records de vent ont été battus pour la région.
00:02:03 On peut parler d'une rafale à 193 km/h observée à Plougonvelin dans le Finistère.
00:02:09 Donc des valeurs revues à la hausse par rapport aux prévisions au départ.
00:02:13 Et un record non officialisé par Météo France.
00:02:16 Par exemple du côté de la Pointe du Rhin avec des rafales qui ont atteint les 207 km/h.
00:02:24 Le vent a également soufflé jusqu'à 125 km/h à Dinard, 147 km/h à Lorient et à Quimper.
00:02:31 155 dans les rues de Brest ou encore à 170 km/h à Lanvéoc.
00:02:37 Le record de 1981 a été battu pour ces deux dernières villes.
00:02:42 La tempête qui a donc frappé l'ouest de la Bretagne avec des rafales de vent record.
00:02:47 On va retrouver nos envoyés spéciaux.
00:02:49 Jean-Luc Thomas et Jérôme Rampenoux en direct de Brest.
00:02:51 Bonjour Jean-Luc. La tempête a-t-elle fait des dégâts dans la ville ?
00:02:55 Oui, évidemment comme un petit peu partout en Bretagne et entre autres dans le Finistère.
00:03:03 Il y a eu beaucoup d'arbres qui ont été arrachés.
00:03:06 Et depuis ce matin, les employés municipaux de la ville de Brest sont en train de tronçonner
00:03:14 pour dégager les principaux axes routiers.
00:03:19 A Brest également, il y a eu une grue qui est sur un chantier de la ville avec des immeubles en construction.
00:03:26 Il y a eu une grue qui a été tout simplement cassée par les rafales.
00:03:32 Vous le disiez, il y a eu des rafales jusqu'à 155 km/h ici à Brest.
00:03:38 C'est du jamais vu.
00:03:40 Alors sur l'ensemble du Finistère, les pompiers nous disaient il y a quelques minutes
00:03:47 qu'il y avait eu près de 4000 interventions essentiellement sur des arbres couchés sur les chaussées.
00:03:57 Toujours en cours une interdiction formelle de circuler sur l'ensemble du département du Finistère.
00:04:05 Et c'est quelque chose qu'il faut absolument respecter parce que les arbres et les branches sont encore très fragiles.
00:04:13 Merci beaucoup Jean-Luc Thomas.
00:04:16 Et les images d'Antoine Durand, on l'a vu, qui avait bien du mal à stabiliser la caméra avec les rafales de vent.
00:04:21 Direction à présent Saint-Malo en Ile-et-Vilaine où ça a soufflé très fort également cette nuit.
00:04:25 Mais où il y a eu, semble-t-il, moins de dégâts que prévu.
00:04:28 Augustin Donadieu, vous êtes à Saint-Malo en bord de mer où la route est toujours fermée à la circulation.
00:04:36 Oui, tout à fait. Vous le disiez, des dégâts moins importants que prévus.
00:04:41 Des dégâts mineurs, ce sont les mots des pompiers que l'on a rencontrés tout à l'heure.
00:04:44 Malgré des rafales de vent enregistrées jusqu'à près de 158 km/h ici à Saint-Malo.
00:04:48 Les pompiers étaient en train d'intervenir il y a quelques minutes à l'intérieur des remparts de Saint-Malo
00:04:53 sur une toiture du zinc s'est envolée. Donc une opération de sécurisation avec des bâches était en cours.
00:04:58 Ici, on est à côté du port de plaisance des Sablons.
00:05:01 Les agents porteurs, les plaisanciers ont pris soin de leur bateau hier pour veiller à ce qu'aucun dégât ne soit causé à cause de cette tempête caranne.
00:05:08 Malgré tout, regardez par exemple ce bateau, ce bimoteur avec des moteurs gris.
00:05:12 Son tôt, c'est ce que ça s'appelle comme ça, son tôt à l'arrière, le tôt beige, s'est totalement déchiré,
00:05:17 cassé par la force de ces rafales à 158 km/h.
00:05:22 A quelques mètres de nous, nous y rendrons d'ici quelques minutes.
00:05:25 Un voilier s'est détaché de son corps mort, de sa bouée, il était amarré en mer sur sa bouée.
00:05:30 Il s'est détaché, il s'est abîmé sur les rochers.
00:05:33 Mais vous le voyez, les habitants, les touristes reprennent un petit peu possession des lieux,
00:05:37 viennent constater les différents dégâts mineurs qu'il peut y avoir.
00:05:41 Aujourd'hui, certains lieux continuent d'être interdits à la circulation routière et piétonne.
00:05:47 Les navettes qui joignent les îles normandes resteront à quai pour toute la journée.
00:05:52 Et maintenant, dans toutes les têtes, notamment dans les têtes des plaisanciers,
00:05:55 on pense à la fin de la semaine sur l'éventuelle prochaine tempête qui pourrait arriver.
00:05:59 Merci beaucoup, Augustin.
00:06:01 Donne adieu des vents qui ont frappé également l'île de France et la capitale.
00:06:05 Vous allez le voir sur ces images du 17e arrondissement de Paris, avec effectivement ces arbres tombés.
00:06:13 Et des vents qui ont ensuite glissé vers l'ouest des pays de la Loire et la Normandie.
00:06:17 Retour sur cette soirée en images avec Solène Boulan.
00:06:21 La nuit n'a pas été de tout repos.
00:06:25 Dans le Finistère, des rafales provoquées par la tempête Kiaran ont atteint les 207 km/h selon les données de Météo France.
00:06:33 Des habitations ont été touchées.
00:06:35 Ici à Quimper, le toit en tôle de cet abri de jardin s'est envolé.
00:06:40 A Dinard, le niveau de la mer est monté, en témoignent ces lampadaires submergées par la marée.
00:06:46 De nombreux foyers ont été privés d'électricité pendant la nuit.
00:06:52 J'ai une coupure de courant à cause de la tempête et j'ai plus de batterie.
00:06:55 Il n'y a plus d'électricité.
00:06:56 Actuellement, en pleine tempête Kiaran, pas trop rassuré, arbres cassés et plus d'électricité depuis une heure environ.
00:07:02 A côté de cet abribus à Saint-Nazaire, des arbres ont été arrachés et jongent désormais le sol.
00:07:09 Comme ici à Elvin dans le Morbihan ou encore à Saint-Malo en Ile-et-Vilaine.
00:07:15 Les chutes d'arbres ont entraîné la fermeture temporaire de certains axes majeurs,
00:07:20 notamment la RN12 dans les Côtes d'Armor et la RN165 dans le Morbihan.
00:07:25 Et puis ce matin, 1,2 million de foyers étaient encore privés d'électricité selon Enedis, dont 780 000 rien qu'en Bretagne.
00:07:37 Le phénomène météo a provoqué de nombreux dommages sur le réseau public de distribution d'électricité.
00:07:43 Dans le quart nord-ouest du pays précise le gestionnaire du réseau dans un communiqué.
00:07:48 Et voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité sur les conséquences de cette tempête Kiaran dans le pays.
00:07:57 Merci à vous, Mickaël. On vous retrouve tout à l'heure.
00:07:59 On va donner évidemment à chaque quart d'heure des informations sur les suites et les conséquences de cette tempête.
00:08:06 Dans quelques instants, vous allez voir ces images au ministre de l'Intérieur.
00:08:09 Au ministère de l'Intérieur, c'est Gérald Darmanin qui va s'exprimer.
00:08:14 On voit en image de fond, Florent Tardif, je vous salue, notre journaliste, ses cartes météo.
00:08:19 C'est assez habituel dans ces moments-là qu'on se retrouve dans ce centre opérationnel de crise pour que le ministre de l'Intérieur fasse un point, un bilan.
00:08:27 Centre opérationnel interministériel de gestion de crise.
00:08:31 On est rassuré ?
00:08:32 Oui, vous êtes rassuré, c'est bon.
00:08:33 J'ai moins peur.
00:08:34 On s'attend à ce que le ministre de l'Intérieur fasse un point sur la situation actuellement sur le territoire concernant cette tempête qui a frappé le pays la nuit dernière, principalement.
00:08:44 À l'heure actuelle, on l'a dit, on déplore un mort, quatre blessés, dont trois pompiers et de nombreux dégâts.
00:08:49 On va y revenir dans quelques instants.
00:08:51 Je présente tous nos invités.
00:08:52 Naïma Mfadad, je vous salue.
00:08:54 Bonjour à vous, essayiste, spécialiste des questions de la politique de la ville.
00:08:58 Paul Melun, bonjour à vous.
00:08:59 Bonjour, Sonia.
00:09:00 Présidente du Souverain de Main, essayiste également.
00:09:02 Je salue le général Bruno Clermont.
00:09:04 Merci, général, d'être avec nous.
00:09:05 Beaucoup, beaucoup de choses à dire sur le front aujourd'hui, avec également les conséquences des bombardements sur le camp de Jabalia et ce qu'a dit l'ONU.
00:09:14 Je salue également et je suis très heureuse d'accueillir à la fois Omar Youssef Suleiman, bonjour à vous, qui est à la fois journaliste et écrivain, l'auteur, je l'ai souvent dit, de ce livre magnifique "Être français" aux éditions Flammarion.
00:09:26 Et je salue le professeur Didier Lemer.
00:09:28 Bonjour à vous.
00:09:29 Bonjour.
00:09:30 Monsieur Lemer, nos téléspectateurs vous connaissent.
00:09:32 Je rappelle que vous êtes professeur de philosophie, que pendant 20 ans, vous avez enseigné dans un lycée à Trappes, que vous avez été menacé pour avoir alerté courageusement sur la montée de l'antisémitisme,
00:09:42 que vous avez dû mettre en suspens votre carrière d'enseignant en février 2021, que vous vous consacrez d'ailleurs pour notre plus grand bonheur à l'écriture.
00:09:52 Votre dernier livre paru s'intitule "Petite philosophie de la nation" et vous avez publié récemment une tribune intitulée "L'honneur perdu de la France insoumise".
00:10:01 On va en parler, notamment sur les positions de Jean-Luc Mélenchon autour du Hamas.
00:10:07 Je voudrais tout d'abord vous faire réagir à une vidéo.
00:10:09 Une vidéo dont nous avons parlé hier, ici même à Midi News, les champs antisémites dans le métro parisien, filmé par une jeune femme qui est venue également s'expliquer hier sur l'antenne de C8.
00:10:21 On va d'abord réécouter, pardon de vous infliger ça, mais c'est important de réécouter ces champs et de voir les réactions alentours de cette vidéo.
00:10:30 On va écouter les explications de la jeune femme.
00:10:32 Tout d'abord la vidéo.
00:10:34 Nique l'homme, nique les juifs et nique la mère.
00:10:40 Il n'y a pas les stigmes, ouais ouais.
00:10:44 Nique les juifs et les grand-mères.
00:10:49 On est des nazis, on est fiers.
00:10:52 Bien, sur l'attitude de la jeune fille, première réaction qui a été la nôtre hier, c'était de dénoncer son ricanement et évidemment son attitude.
00:11:00 Mais je vous propose quand même de l'écouter, c'est plus nuancé si je puis dire.
00:11:04 Cette jeune fille est venue s'exprimer sur C8 et c'est quand même elle qui a filmé.
00:11:08 Et donc on dispose de cette vidéo.
00:11:10 Écoutons-la.
00:11:12 Ils étaient vraiment dans leur truc.
00:11:14 J'ai quand même essayé de me cacher un peu parce que j'avais un peu peur qu'on me prenne mon téléphone ou qu'on me prenne la partie.
00:11:20 Mais je voulais vraiment que ces propos là soient diffusés entre guillemets pour que les gens voient ce qui s'est passé dans le métro.
00:11:30 Parce que si je n'avais pas filmé, personne ne l'aurait vu.
00:11:33 Je trouve ça très, très, très, très grave ce genre de propos.
00:11:36 Et avant de nous faire réagir, écoutons ce qu'elle dit des réactions qu'elle a reçues en publiant la vidéo.
00:11:43 Elle raconte.
00:11:44 Ils ont commenté mon Tic-Tac en disant "ouais, c'est nous, on est fiers".
00:11:50 C'est pour ça qu'on a réussi à avoir le compte Tic-Tac d'un des garçons qui a posté le Tic-Tac qu'on a vu tout à l'heure.
00:12:01 Et vraiment, ils avaient l'air d'être très, très fiers.
00:12:03 Et je pense que le pire aussi dedans, c'est qu'il y avait énormément de personnes qui questionnaient les propos qu'ils ont tenus en disant "oui, ils ont raison, c'est vrai".
00:12:11 Comment vous réagissez les uns et les autres, Didier Le Maire ?
00:12:14 Est-ce que c'est un antisémitisme décomplexé ou de la bêtise crasse ?
00:12:18 D'ailleurs, les deux ne sont pas antinomiques.
00:12:19 Non, les deux ne sont pas antinomiques, mais je crois que ces passages à l'acte, maintenant quotidien en France,
00:12:26 sont le résultat de signaux qui ont été envoyés par certains partis politiques,
00:12:31 de signaux extrêmement forts quand on invite des personnalités qui sont reconnues comme antisémites à son université d'été, par exemple,
00:12:42 quand on tient des propos qui peuvent être interprétés de manière comme des propos antisémites,
00:12:48 quand on fait alliance finalement avec les islamistes en défendant les abayas, par exemple,
00:12:55 et en victimisant les personnes qui refusent les lois de la République.
00:13:00 Tout cela crée un climat qui autorise le passage à l'acte.
00:13:06 Et donc, je pense qu'il y a une très forte responsabilité aujourd'hui de certains partis.
00:13:10 Et il n'y a rien d'étonnant à vous écouter, Didier Le Maire ?
00:13:13 Certains disent "ça nous explose à la figure, on voit la bête immonde, totalement décomplexée, qui se montre visage découvert".
00:13:20 Mais à vous entendre, tout cela était presque inscrit, on l'a vu monter, venir, vous l'avez vous-même dénoncé, à un prix assez élevé quand même.
00:13:28 Oui, je voudrais aussi vous dire mon émotion d'être sur votre plateau aujourd'hui, à côté d'Omar Youssef Souleiman,
00:13:34 qui était dans ma classe il y a maintenant trois ans, justement pour faire un travail en direction des élèves,
00:13:39 pour essayer de les retenir de cette pression islamiste qui pèse sur eux.
00:13:44 Et j'ai dû quitter mon poste ensuite, suite aux campagnes de calomnies qui ont été menées contre moi dans la ville.
00:13:50 Je vais vous dire Didier Le Maire, quand on voit la qualité d'Omar Youssef Souleiman,
00:13:54 ce qu'il est devenu comme élève, on comprend la qualité du maître aussi, il n'y a pas de surprise.
00:13:59 Omar Youssef Souleiman, je vais vous laisser aussi réagir à cela.
00:14:02 Certains disent "écoutez, ça fait partie d'une certaine jeunesse qui ne sait même pas où situer Israël et Gaza,
00:14:09 sur la carte ils sont étrangers à l'histoire de la Shoah, c'est un ricanement gras et bête, pardonnez-moi de reprendre l'expression,
00:14:16 ils veulent tout, entre beaucoup de guillemets, tout niquer en réalité".
00:14:19 Vous pensez que c'est ça ou davantage ?
00:14:21 Moi je pense qu'il y a une grande manipulation vis-à-vis des réseaux sociaux,
00:14:25 soit ces jeunes ne savent pas de quoi ils parlent, soit ils le savent dans tous les sens, c'est vraiment grave et dangereux et honteux.
00:14:32 Ce qui est paradoxal là-dedans d'ailleurs, c'est que j'ai des amis en Israël, certains sont des Arabes, d'autres sont des Juifs,
00:14:39 ils font tout pour vivre ensemble, par rapport au débat, par rapport aux déclarations sur les réseaux sociaux,
00:14:45 et en même temps on voit sur notre territoire ici en France des gens qui nous emmènent dans l'arriération d'exécuter des Juifs, ou tuer des Juifs, etc.
00:14:55 Cela me fait penser aussi à ce qu'on avait vécu au Proche-Orient de cette manipulation.
00:15:00 Personnellement j'ai grandi dans cette haine, la haine des Juifs, qu'on devrait tuer des Juifs, le mélange,
00:15:08 et je trouve que c'est tellement ridicule d'ailleurs, mélanger la cause israélienne avec la cause juive,
00:15:17 et on tombe souvent dans les comblots, que les Juifs sont partout, ils vont nous tuer, etc.
00:15:23 Je pense que ceci doit être arrêté immédiatement.
00:15:28 C'est courageux de votre part de dire qu'il y a quand même eu un contexte, un environnement qui a nourri la haine des Juifs,
00:15:37 probablement par des propos qui étaient tenus, des citations.
00:15:40 Je pense que c'est parce qu'on réagit beaucoup à travers nos émotions.
00:15:43 En 2021, par exemple, lors des derniers conflits entre le Hamas et Israël,
00:15:48 j'ai fait beaucoup d'ateliers d'écriture dans la vallée parisienne, dans plusieurs villes,
00:15:53 et je posais cette question aux élèves qui se tient, qu'est-ce que vous pensez de ces conflits, etc.
00:15:58 La majorité d'eux se tient, soutenaient, se tient toujours, la cause palestinienne,
00:16:03 parce qu'ils sont les victimes des comblots juifs.
00:16:07 Alors, d'où ça vient, ces informations, cette manipulation ?
00:16:10 Il faut vraiment vérifier et creuser.
00:16:12 Et je pense qu'il faut vraiment réagir et être sur place.
00:16:15 Bien sûr, on va tous participer au débat.
00:16:17 Si vous étiez là, face à une classe, aujourd'hui, dans ce contexte, et notamment à Trappes,
00:16:23 j'allais dire même ailleurs, partout en France, mais à Trappes en particulier, qui est votre ville,
00:16:28 comment aujourd'hui vous feriez, comment enseigner, comment incarner votre mission ?
00:16:33 Je ferais comme j'ai toujours fait, c'est-à-dire garder un cadre neutre en salle de classe
00:16:39 pour permettre l'exercice de la libre-pensée et non pas importer des questions d'actualité dans la salle de classe.
00:16:48 Vous pensez que c'est encore possible de mettre une sorte de digue, de cordon, aujourd'hui ?
00:16:52 Non, ce n'est plus possible aujourd'hui, bien entendu, pas partout en tout cas.
00:16:56 C'est là le problème d'aujourd'hui auquel sont confrontés les enseignants,
00:17:01 non seulement de philosophie, mais d'autres disciplines, comme l'histoire, bien entendu.
00:17:05 Je voudrais insister sur un élément particulier, Nadiya Mahmoud-Fadel, quand on voit cette vidéo.
00:17:10 On a beaucoup, ici même, courageusement, les uns et les autres, vous avez dénoncé depuis des années,
00:17:14 il faut le dire, avec souvent des polémiques, des menaces, des assignations à résidents,
00:17:24 c'est-à-dire des étiquettes, vous extrême-droitisant, etc.
00:17:28 Mais on voit dans cette vidéo, il y a un antisémitisme que vous avez dénoncé des quartiers, des banlieues,
00:17:34 mais il y a aussi un autre antisémitisme ici, nous sommes dans le métro parisien,
00:17:37 on voit des ricanements, etc. Je ne veux pas réagir en fonction de l'apparence,
00:17:42 mais on voit aussi qu'il y a un antisémitisme, un autre, qui est aussi là, qui est présent.
00:17:47 Je pense que l'antisémitisme en France, en réalité, n'a jamais vraiment disparu,
00:17:51 mais il est devenu beaucoup plus honteux, parce qu'il y a eu un travail fait en Occident
00:17:55 contre l'antisémitisme et contre le racisme, ce qui n'a pas été fait partout, il faut le reconnaître.
00:18:02 L'antisémitisme et le racisme sont banalisés dans des sociétés, dans des cultures,
00:18:09 alors qu'en Occident, il y a eu ce travail remarquable qui a été fait,
00:18:15 et qui fait qu'aujourd'hui, je redis ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:18:19 il y a plutôt un antisémitisme, un racisme honteux.
00:18:24 Le problème qu'on a aujourd'hui, et je parle sous le contrôle du professeur que vous êtes,
00:18:30 c'est que je trouve qu'il y a eu des générations où on a épousé les valeurs de la France,
00:18:35 et notamment tout ce travail autour de l'antisémitisme, le racisme.
00:18:39 On nous a montré la Shoah, on a montré des films.
00:18:42 Je me souviens, c'est ce que j'ai pu voir, je ne savais absolument rien de ce qui s'était passé
00:18:47 lors de la Deuxième Guerre mondiale, tout ce qu'avait subi l'Égypte.
00:18:51 Imaginez un professeur d'histoire qui parle de la Shoah.
00:18:55 C'est-à-dire que le professeur transmettait le programme.
00:19:00 Il n'était pas dans la retenue, il n'avait pas peur de la réaction de la classe.
00:19:05 Aujourd'hui, il faut le dire, depuis des décennies, les professeurs ont peur de la classe, donc n'osent pas.
00:19:11 Donc ce qu'on peut regretter aujourd'hui, c'est que l'école n'a plus transmettu ces valeurs communes,
00:19:18 et notamment du rejet de l'antisémitisme et du racisme.
00:19:21 Oui, certains ont peur, mais ici même, Jean-Pierre Aubin, ancien inspecteur général de l'éducation nationale,
00:19:25 nous a dit qu'une partie des professeurs, par idéologie, ne voulaient pas aujourd'hui parler de certains sujets.
00:19:32 Il y a aussi ce problème.
00:19:34 Il n'y a pas que la peur, il y a aussi une adhésion idéologique.
00:19:38 Et il faut en parler, 38% des enseignants aujourd'hui votent pour la France insoumise.
00:19:43 D'ailleurs, on pourrait prendre les choses de beaucoup plus haut.
00:19:47 La montée du nazisme en Allemagne s'est accompagnée d'une trahison de la classe intellectuelle.
00:19:54 En France, également, la montée du communisme.
00:19:57 Tous ces artistes, je pense notamment aux surréalistes, mais tous ces artistes qui ont adhéré à ce projet totalitaire,
00:20:06 c'est une tradition dans notre pays.
00:20:08 Maintenant, il faut bien le dire, il y a une véritable crise de l'humanisme qui est liée à cette trahison depuis des années et des années.
00:20:16 Aujourd'hui, elle prend une forme nouvelle. Pourquoi ?
00:20:18 Parce que l'islamisme est le nouveau-né du nazisme.
00:20:21 En réalité, c'est un programme totalitaire génocidaire qui s'inscrit dans la droite ligne du nazisme et du communisme.
00:20:29 Et donc, on voit toujours cette trahison d'une partie de la classe intellectuelle.
00:20:34 Et je crois d'ailleurs que si notre pays en est là aujourd'hui, c'est parce que le nœud du problème se trouve finalement là,
00:20:40 dans ces classes intellectuelles cultivées, les artistes, on l'a vu dans le service public,
00:20:45 comme un amuseur lui-même, colporte des blagues antisémites, mais à l'école également.
00:20:54 Et là, on se dit, est-ce qu'il y a un extincteur à la haine ? Et où est-il ? Et qui peut l'actionner ? Qui est encore légitime ?
00:21:02 Vous nous répondrez, on va tous vous interroger à ce sujet.
00:21:06 On parlera aussi de ce qu'a dit Emmanuel Macron, une phrase lourde de sens.
00:21:10 Et comme je vous l'ai précisé tout à l'heure, on va faire un point à chaque fois sur les conséquences et les suites de cette tempête avec vous, Michael.
00:21:16 Fin de la vigilance rouge émise par Météo France pour la Manche.
00:21:20 Après le passage de la tempête Kiaran, 23 départements restent cependant en vigilance orange,
00:21:25 la plupart le long de la côte atlantique pour des risques de vagues-submersions.
00:21:29 La tempête qui a causé la mort d'un chauffeur routier cette nuit dans l'Aisne, le ministre des Transports l'a annoncé ce matin.
00:21:34 Les pompiers ont précisé que l'homme avait été tué par la chute d'un arbre sur une route nationale.
00:21:38 Et puis ce matin, les stigmates du passage de la tempête étaient encore visibles.
00:21:42 Vous le voyez sur ces images du 17e arrondissement de Paris en Ile-de-France.
00:21:46 Les dégâts ont été moindres, mais ont des nombres tout de même quelques arbres tombés.
00:21:50 Merci à vous, Michael. Et je rappelle qu'on attend toujours la prise de parole du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
00:21:56 Pour un point sur cette situation, évidemment, nous irons tout de suite au ministère de l'Intérieur dans ce cas-là.
00:22:03 Il y a un slogan, Paul Melin, qui est un peu partout en Europe.
00:22:07 On l'a beaucoup entendu, notamment à Londres, avec des manifestations monstres, véritablement une marée humaine.
00:22:14 "La Palestine vaincra, de la rivière à la mer", donc de la rivière à la mer du Jordan à la Méditerranée.
00:22:21 Et donc entre les deux, il y a Israël, donc ça veut dire disparition d'Israël.
00:22:25 Est-ce que ce genre de slogan, est-ce que pour vous, c'est clairement antisémite ?
00:22:29 Et est-ce qu'on peut l'interdire quand vous avez des milliers de gens qui l'entonnent ?
00:22:34 C'est probablement antisémite. C'est probablement aussi une forme d'impérialisme de la part de beaucoup de puissances et de pays arabes dans la zone.
00:22:44 Là, on était en Europe.
00:22:45 Oui, mais malheureusement, il n'aura échappé à personne ici que,
00:22:49 eu égard les vagues migratoires massives qu'a connues l'Europe et le déficit d'assimilation,
00:22:54 même d'intégration d'un certain nombre de populations issues de ces pays-là,
00:22:58 l'Europe aujourd'hui subit un certain nombre de problèmes similaires à ce qui peut se produire dans un certain nombre de pays arabo-musulmans.
00:23:06 On parlait tout à l'heure de l'antisémitisme.
00:23:08 Il suffit d'observer statistiquement, c'est documenté, c'est sourcé,
00:23:11 le nombre de juifs dans chaque pays arabe pour voir comment ça s'est réduit comme peau de chagrin
00:23:16 et pour voir à quel point l'antisémitisme a gangréné une bonne partie du monde arabo-musulman.
00:23:21 Et l'Europe aussi, du égard ces vagues migratoires importantes...
00:23:24 Et comment il a gangréné le monde arabo-musulman ?
00:23:26 Moi j'aimerais comprendre quel est le carburant.
00:23:28 Est-ce que c'est l'antisionisme qui est devenu un antisémitisme aujourd'hui ?
00:23:35 Je pense que c'est une réaction.
00:23:37 Non, je vous en prie, allez-y.
00:23:38 Non mais c'est juste une réaction, je pense, parce que "Nel bach et la nahr",
00:23:41 de fleuve, on entendait ce slogan depuis quand on était petit,
00:23:44 comme une réaction au slogan sioniste ou israélien, ou ce que vous voulez,
00:23:49 de fleuve ou fleuve, c'est-à-dire de frate ou nil, ou d'Egypte.
00:23:53 Je pense que tout ceci est ridicule.
00:23:54 Il faut vraiment arrêter cette utopie.
00:23:57 Ce retour des palestiniens vers l'Israël, vers la Palestine,
00:24:01 imaginez, ça n'existe pas, il faut vraiment être réaliste.
00:24:03 Aujourd'hui on a plus que 2 millions d'Arabes vivant en Israël,
00:24:06 comme des Israéliens, soit 20% de la population.
00:24:09 Ils vivent ensemble, il n'y a pas ce retour vers la Palestine rêvé
00:24:14 pour de fleuve à la mer.
00:24:18 Donc c'est un slogan vraiment utilisé malheureusement pour une propagande
00:24:22 tellement dangereuse et antisémite.
00:24:24 J'entends que aujourd'hui elle est entonnée dans les rues.
00:24:28 Il va y avoir une manifestation tout à l'heure qui va se tenir place
00:24:30 de la République à l'initiative, Didier Le Maire, des élus de la France insoumise
00:24:34 et collectifs syndicaux, une manifestation dite pro-palestinienne.
00:24:38 Quel est votre point de vue ? Est-ce que selon vous, de toute façon,
00:24:40 il vaut mieux autoriser, puisque même quand on interdit, elles se tiennent ?
00:24:44 Ou alors ce sont quand même des machines à nourrir, justement,
00:24:48 ce dont on parle et ce qu'on dénonce ?
00:24:51 Il est difficile pour moi de parler à la place d'un chef d'État ou d'un ministre.
00:24:55 Mais ce qui m'intéresse, c'est le concept de philosophie que vous êtes.
00:24:58 Est-ce qu'il vaut mieux laisser courir cela et essayer de le contrer
00:25:01 par l'éducation et l'école ou par l'interdiction ?
00:25:03 D'abord, il y a tout de même des règles de droit dans notre pays
00:25:06 qui s'appliquent et qui doivent être appliquées.
00:25:08 Et je pense que là, il faut faire confiance aux autorités
00:25:11 pour qu'elles les mettent en œuvre.
00:25:14 Ça, c'est le premier point.
00:25:15 Le deuxième point, je pense qu'on est là, face à, comme je l'ai expliqué tout à l'heure,
00:25:19 à un phénomène qui est le résultat de longues années de lâcheté politique
00:25:25 et finalement d'une dégradation aussi de la fonction de l'école
00:25:30 qui n'est plus le ciment de la nation, qui sert de garderie sociale,
00:25:33 avec des professeurs qui, majoritairement, pas tous bien entendu,
00:25:37 il reste encore de très beaux professeurs,
00:25:39 mais qui ont renoncé à leur mission de former des citoyens.
00:25:44 C'est terrible ce que vous dites, terrible comme constat.
00:25:46 Oui, c'est un constat terrible.
00:25:49 C'est une faillite, une soumission ?
00:25:50 C'est une faillite de la République, oui.
00:25:52 Je pense que nos services publics, mais pas que l'école,
00:25:56 la police aussi ne peut plus exercer sa mission,
00:25:58 la justice elle-même ne peut plus l'exercer,
00:26:01 l'hôpital va très mal.
00:26:03 Et je crois que les services publics sont le reflet aussi de la nation,
00:26:09 de ce qu'est une nation.
00:26:10 Ils sont destinés à la nation, c'est-à-dire à un ensemble d'individus
00:26:15 et de citoyens.
00:26:16 C'est-à-dire que la nation, qu'est-ce que c'est ?
00:26:19 Ce ne sont pas des identités ou des communautés,
00:26:22 c'est au-delà de l'identité personnelle et de la communauté.
00:26:25 Or, nous avons perdu cette idée de la nation,
00:26:30 c'est une trahison de nos politiques.
00:26:33 Le chef d'État, je dirais qu'il en est le premier responsable
00:26:37 de cette situation.
00:26:39 Donc, au-delà de cette manifestation,
00:26:42 je pense que ce qui doit nous interroger aujourd'hui,
00:26:45 c'est la manière dont les responsables politiques,
00:26:48 tous font de la politique.
00:26:50 Le constat est glaçant, je crois qu'on le partage tous.
00:26:54 La question, on écoutera tout à l'heure,
00:26:56 Florian, et vous nous ferez l'analyse des propos d'Emmanuel Macron.
00:26:59 On voit bien qu'il essaie d'avoir une position d'équilibriste,
00:27:01 pas seulement sur la politique étrangère,
00:27:03 mais surtout au miroir de notre situation nationale.
00:27:06 Et après, qu'est-ce qui peut se passer avec des fractures béantes ?
00:27:09 Quelle est la prochaine étape ?
00:27:12 Sonia, les fractures ne sont pas d'aujourd'hui.
00:27:14 Sauf que maintenant, ça nous explose à la figure.
00:27:17 Si je puis dire, les fractures ont commencé dans les années 80.
00:27:20 Effectivement, ce que vous disiez, Didier, c'est que...
00:27:24 - 74. - Oui, bien dès 74, en fait.
00:27:26 Si on remonte à peu près...
00:27:28 - Alors, tous responsables. - Les politiques.
00:27:30 - Ils sont tous responsables parce qu'à un moment,
00:27:32 ils ont oublié qu'à un moment, on transmet aussi un pays,
00:27:36 ses mœurs, sa culture, ce qu'il est, etc.
00:27:39 Si on ne le fait plus, si on dit aux gens "Venez comme vous êtes,
00:27:42 restez comme vous êtes", ça ne peut pas marcher.
00:27:45 - Il n'y a pas de culture française.
00:27:47 - Mais les différentes politiques...
00:27:49 - Il est le continuateur du cycle dont on parle.
00:27:51 Emmanuel Macron est le continuateur du cycle dont on parlait là.
00:27:54 C'est-à-dire qu'il est le grand prolongateur d'une tradition
00:27:57 de président, que je dirais une dynastie de président mondialiste,
00:28:00 qui considère que la nation, c'est un gros mot,
00:28:03 vous aviez bien raison de le rappeler,
00:28:05 que les élites occidentales ont abandonné
00:28:08 et qu'aujourd'hui, on est donné à se questionner
00:28:10 si on doit interdire des manifestations,
00:28:12 parce que finalement, on est en train de lutter
00:28:14 contre la conséquence de la conséquence de la conséquence,
00:28:16 sans jamais traiter les causes.
00:28:17 Les causes de déracinement, les causes de la mondialisation,
00:28:20 les causes de l'immigration massive, non assimilée, non intégrée,
00:28:23 j'y reviens, les causes de l'islam politique,
00:28:25 toutes ces questions-là, on les élude depuis des décennies,
00:28:27 en disant effectivement que c'est d'extrême droite.
00:28:29 Quand il y a 5 ou 10 ans, vous écriviez,
00:28:31 dans un texte il y a 5 ans, on avait écrit
00:28:33 se promener en kippa aujourd'hui,
00:28:35 un certain nombre de quartiers,
00:28:37 où si on est homosexuel, tenir la main de son compagnon
00:28:39 ou de sa compagne dans certains quartiers,
00:28:41 c'est s'exposer à se faire agresser ou à se faire tuer.
00:28:43 Mais que n'avait-on pas entendu ?
00:28:45 Fasciste, nazi, extrême droite, vous ne pouvez pas dire ça, etc.
00:28:47 Aujourd'hui, quand on réfléchit à la situation de tension
00:28:51 et aux plaies béantes de notre société,
00:28:53 c'est une banalité confondante que de dire
00:28:55 qu'on ne va pas se promener avec une kippa
00:28:57 dans une banlieue aujourd'hui, le soir.
00:28:59 C'est incroyable. Ce qu'il faut souligner,
00:29:01 c'est qu'on voit parmi certains mouvements,
00:29:03 non pas de soutien à la Palestine,
00:29:05 parce que là c'est de la haine par rapport aux juifs,
00:29:07 c'est qu'il y a ce qu'on appelle des minorités,
00:29:09 parmi lesquelles aussi, parfois,
00:29:11 des wokistes qui vont sur les causes, si je puis dire,
00:29:15 LGBTQ.
00:29:17 Mais ça c'est le temps d'âme,
00:29:19 le plus important, le 21e siècle.
00:29:21 Dans quelle inversion du monde ?
00:29:23 On va commenter cela.
00:29:25 Pardonnez-moi, comme on dit priorité,
00:29:27 on va voir ces images du ministre de l'Intérieur
00:29:29 qui salue les personnes qui sont autour de lui
00:29:33 et qui va s'exprimer.
00:29:35 C'est un point important parce qu'il y a eu
00:29:37 beaucoup de dégâts, il y a eu quand même
00:29:39 certains pompiers qui ont perdu la vie,
00:29:41 il y a eu un mort aussi, un conducteur de poids lourd.
00:29:43 Pour de nombreux téléspectateurs
00:29:45 qui sont dans les zones en difficulté,
00:29:47 ils attendent aujourd'hui de voir
00:29:49 si cette tempête va enfin faiblir.
00:29:51 Le point presse à venir de Gérald Darmanin,
00:29:53 qui on peut le dire, Florent Tardif,
00:29:55 sur tous les fronts,
00:29:57 on passe de différents sujets qui n'ont rien à voir,
00:29:59 mais il est vrai que nous avons un ministre de l'Intérieur
00:30:01 qui s'exprime depuis plusieurs jours
00:30:03 sur les attaques antisémites,
00:30:05 et on va en parler.
00:30:07 Et ça, ce sera une vraie question.
00:30:09 Il affiche une fermeté, mais moi je pose la question,
00:30:11 je le redis, est-ce qu'il y a un extincteur à la haine ?
00:30:13 Est-ce qu'une amende suffit ?
00:30:15 Est-ce que même une peine de prison suffit
00:30:17 à enlever de la tête
00:30:19 une idéologie comme celle-là ?
00:30:21 Et puis vous avez aussi un ministre de l'Intérieur,
00:30:23 tout autre sujet,
00:30:25 qui va évoquer les conséquences
00:30:27 et les suites de la tempête.
00:30:29 Peut-être un mot sur le rôle,
00:30:31 Florent Tardif, de Gérald Darmanin
00:30:33 en ce moment.
00:30:35 Il fait partie, on l'a vu, dans un sondage
00:30:37 IFOP pour Le Figaro, des personnalités qui montrent,
00:30:39 côté aussi du ministre de l'Éducation,
00:30:41 nous en parlons avec vous, Didier Le Maire,
00:30:43 tout à l'heure, Gabriel Attal,
00:30:45 sur certains sujets, fait montre quand même d'une fermeté.
00:30:47 Vous nous direz si vous appréciez en tous les cas les gestes.
00:30:49 Et vous avez un ministre de l'Intérieur,
00:30:51 si je puis dire, aussi droit dans ses bottes
00:30:53 dans les différents sujets.
00:30:55 Beaucoup de questions dans votre question.
00:30:57 Pour répondre à votre première question
00:30:59 sur le rôle du ministère de l'Intérieur,
00:31:01 qui est un peu sur tous les fronts,
00:31:03 vous savez très bien qu'on résume le ministère de l'Intérieur
00:31:05 comme le ministère où on ne dort jamais.
00:31:07 Et d'ailleurs, en général, Gérald Darmanin
00:31:09 est assez souvent réveillé
00:31:11 dans la nuit parce qu'il s'est
00:31:13 passé tel ou tel événement
00:31:15 et le ministère de l'Intérieur
00:31:17 se met en ordre de marche
00:31:19 pour tenter de résoudre la situation.
00:31:21 Donc là, c'est pour cela qu'il est
00:31:23 en ce moment même dans cette cellule
00:31:25 de gestion opérationnelle,
00:31:27 de crise interministérielle,
00:31:29 pour faire un point avec les équipes.
00:31:31 Justement, là, vous le voyez en train de regarder
00:31:33 cette carte pour voir
00:31:35 la suite des événements
00:31:37 et les différents territoires
00:31:39 qui vont être touchés par cette tempête
00:31:41 qui a touché principalement la Bretagne hier.
00:31:43 Ensuite, pour répondre à votre deuxième question,
00:31:45 oui, il fait le point,
00:31:47 il fait partie des figures
00:31:49 au sein de la Macronie
00:31:51 qui sont importantes, également
00:31:53 du fait qu'il y a
00:31:55 assez peu de personnalités
00:31:57 crédibles,
00:31:59 disons-le,
00:32:01 sur les bancs.
00:32:03 On peut citer Gabriel Attal,
00:32:05 on peut citer Gérald Darmanin,
00:32:07 mais qui semble, entre guillemets,
00:32:09 se dégager
00:32:11 comme potentiellement une
00:32:13 prochaine figure importante
00:32:15 au sein de la Macronie.
00:32:17 Ils sont assez peu nombreux
00:32:19 et c'est d'ailleurs pour cela que Gérald Darmanin,
00:32:21 tout comme Gabriel Attal,
00:32:23 "profite" d'être dans ce qu'on
00:32:25 pourrait quasiment qualifier
00:32:27 de "no man's land" politique
00:32:29 actuellement au sein de la
00:32:31 politique française.
00:32:33 Troisième et dernière question,
00:32:35 concernant son rôle,
00:32:37 est-ce qu'il existe
00:32:39 un extincteur pour justement
00:32:41 tenter d'éteindre cette haine ? Je ne crois pas.
00:32:43 Malheureusement, tout simplement,
00:32:45 parce que pour rebondir sur les propos tout à l'heure
00:32:47 tenus par Naïma, on a laissé
00:32:49 cette situation "pourrir",
00:32:51 puisque le discours
00:32:53 qui est actuellement celui
00:32:55 d'une partie de la classe politique,
00:32:57 c'est un discours qu'on entend depuis les années
00:32:59 70, c'est-à-dire qu'on a
00:33:01 résumé
00:33:03 le rôle d'Israël
00:33:05 en tant que
00:33:07 pays
00:33:09 colonisateur, avec
00:33:11 l'impérialisme américain
00:33:13 derrière. D'ailleurs, ce discours-là
00:33:15 qu'on a commencé à entendre,
00:33:17 s'est effectué au moment
00:33:19 de la guerre du Vietnam.
00:33:21 Vous voyez,
00:33:23 c'est assez important de
00:33:25 comprendre aussi l'historique.
00:33:27 C'est-à-dire qu'on est parti de là,
00:33:29 et en ce moment...
00:33:31 - Pardonnez-moi, Florent.
00:33:33 - Bien évidemment,
00:33:35 c'est un drame
00:33:37 qui s'est déroulé pour ce chauffeur poids lourd
00:33:39 dans l'Aisne, où le camion manifestement
00:33:41 a été déporté par le vent et a terminé
00:33:43 malheureusement dans un arbre.
00:33:45 Une personne grièvement blessée manifestement
00:33:47 à Roubaix dans le nord, sur un campus universitaire
00:33:49 qui intervenait
00:33:51 justement pendant cette période très difficile
00:33:53 de vent
00:33:55 extrêmement fort. Je veux quand même
00:33:57 cependant souligner que malgré
00:33:59 l'intensité de cette tempête, qui continue
00:34:01 notamment pour les gens de Normandie et des Hauts-de-France,
00:34:03 l'intensité est très importante,
00:34:05 des vents à plus de 200
00:34:07 km/h qui ont été parfois mesurés
00:34:09 à point de durée. Nous avons
00:34:11 collectivement, et j'en remercie bien sûr
00:34:13 les sapeurs-pompiers, les préfets,
00:34:15 tous les Français qui ont écouté
00:34:17 les consignes de rester chez eux, de ne pas
00:34:19 circuler, et grâce
00:34:21 au système d'alerte mis en place par le
00:34:23 ministère de l'Intérieur a permis de limiter
00:34:25 évidemment les dégâts
00:34:27 humains. Il y a 15 blessés, dont 7
00:34:29 sapeurs-pompiers, au moment où je parle,
00:34:31 les 13 500 sapeurs-pompiers
00:34:33 interviennent toujours dans des conditions
00:34:35 difficiles, et je veux évidemment
00:34:37 les remercier, comme tous ceux qui
00:34:39 rétablissent les services publics partout sur le
00:34:41 territoire national.
00:34:43 Il y a des départements qui sont encore touchés,
00:34:45 une quinzaine encore en vigilance orange,
00:34:47 il y a aussi dans le Finistère
00:34:49 par exemple une circulation qui sera coupée
00:34:51 jusqu'à ce soir, pour permettre
00:34:53 les réparations nécessaires,
00:34:55 et puis il y a aussi à rétablir, la ministre
00:34:57 de la Transition énergétique que je le sais
00:34:59 y travaille ardemment, l'électricité
00:35:01 pour une partie de nos
00:35:03 concitoyens dans cette partie nord-ouest
00:35:05 de la France.
00:35:07 - Comment l'électricité pourrait être...
00:35:09 - C'est à madame Agnès Pannier-Runacher
00:35:11 que de pouvoir répondre à cette question,
00:35:13 ce qui est sûr c'est que je sais que les services de l'Etat font le maximum
00:35:15 avec les entreprises concernées,
00:35:17 les préfets sont très mobilisés,
00:35:19 je veux aussi dire que les secours continuent
00:35:21 à être apportés
00:35:23 pour des personnes vulnérables, pour des personnes
00:35:25 isolées ou en face
00:35:27 de la mer, puisqu'on a eu à la fois une période de
00:35:29 vent, une période de pluie, une période de submersion
00:35:31 marine et il y a eu
00:35:33 plus de 3500 interventions de sapeurs-pompiers
00:35:35 au moment où je vous parle, plus de 1000 policiers et gendarmes
00:35:37 mobilisés également, et puis
00:35:39 5 hélicoptères de la sécurité civile
00:35:41 du ministère de l'Intérieur qui interviennent.
00:35:43 Ce qui est certain c'est qu'il faut continuer
00:35:45 à faire attention, puisque pour la Normandie et les Hauts-de-France
00:35:47 jusqu'à 18h, 20h
00:35:49 il y aura des vents extrêmement violents,
00:35:51 et donc cette période de tempête n'est pas terminée,
00:35:53 il faut continuer à être
00:35:55 extrêmement attentif aux consignes de sécurité,
00:35:57 et puis après la tempête,
00:35:59 évidemment je parle pour les gens de Bretagne et de l'Ouest de la France,
00:36:01 il y a toujours des moments de difficultés,
00:36:03 des bâtiments qui peuvent être
00:36:05 encore en contestation,
00:36:07 si j'ose dire, d'architecture,
00:36:09 des arbres qui peuvent tomber, donc il faut toujours
00:36:11 faire attention et appeler les secours,
00:36:13 appeler les sapeurs-pompiers s'il y a une difficulté apparente.
00:36:15 - Pour ce qui est des assurances,
00:36:17 est-ce qu'il y a des procédures, des dispositifs
00:36:19 qui sont tenus en place de manière accélérée ?
00:36:21 - Alors les phénomènes de vents extrêmement
00:36:23 importants comme de submersion marine
00:36:25 sont couverts par les assurances,
00:36:27 donc on sera très attentif
00:36:29 avec le ministre en charge de la transition écologique
00:36:31 et de mise en économie des finances à ce que les assurances jouent leur rôle,
00:36:33 bien évidemment, notamment dans la rapidité
00:36:35 de l'expertise, et puis ce qui
00:36:37 concerne les inondations des pluies qui viennent de ces
00:36:39 inondations, un régime de catastrophes
00:36:41 naturelles évidemment est possible, et donc
00:36:43 nous allons y travailler dès aujourd'hui, nous voyons la première
00:36:45 ministre en fin de journée pour justement
00:36:47 travailler sur tout cela pour que le plus rapidement
00:36:49 possible, les collectivités locales,
00:36:51 les entreprises et particuliers puissent être accompagnées
00:36:53 soit par le public, soit par le privé.
00:36:55 On sait bien que la difficulté principale c'est des expertises,
00:36:57 surtout quand il y a énormément
00:36:59 de dégâts, comme c'est le cas
00:37:01 au même moment dans la même région, et donc nous y
00:37:03 travaillerons évidemment, je vais appeler la présidente de la
00:37:05 Fédération des Assurances, Madame Lutzmann, avec laquelle nous
00:37:07 travaillons bien pour qu'évidemment tous les
00:37:09 particuliers aient rapidement accès
00:37:11 à leur assurance et au dédommagement.
00:37:13 - Sur les sept sapeurs-pompiers qui sont
00:37:15 blessés, est-ce que vous avez des nouvelles rassurances de leur état de santé ?
00:37:17 - Oui, donc il y a 15 blessés
00:37:19 légers plus un blessé grave que
00:37:21 j'évoquais à Roubaix, ce sont des blessés légers
00:37:23 qui sont les sapeurs-pompiers, donc pas
00:37:25 de gravité, il faut faire toujours
00:37:27 très attention, puisqu'encore une fois, en Normandie et
00:37:29 Hauts-de-France, ça continue à souffler extrêmement
00:37:31 fort, et par ailleurs il faut éviter
00:37:33 d'appeler les sapeurs-pompiers pour des choses qui sont
00:37:35 veniales pendant cette période particulière,
00:37:37 et laisser évidemment les personnes qui ont
00:37:39 besoin de plus d'assistance ou des urgences
00:37:41 pour appeler le 18, mais je remercie
00:37:43 vraiment tous les sapeurs-pompiers, tous les personnels de la
00:37:45 sécurité civile, qui se sont mobilisés
00:37:47 dans des conditions difficiles et qui font
00:37:49 honneur au service public.
00:37:51 - Un phénomène qui avait été anticipé,
00:37:53 vous saviez comment
00:37:55 le préparer, prévoir, prévenir
00:37:57 les populations ?
00:37:59 - Alors à la demande du Président de la République, on a beaucoup
00:38:01 amélioré, amélioré notre
00:38:03 façon d'imaginer et de prévoir
00:38:05 ces phénomènes climatiques, qui existent
00:38:07 périodiquement, on l'a vu en 1999,
00:38:09 amélioré grâce
00:38:11 aux moyens qu'on donne à Météo-France, mais
00:38:13 amélioré au moyen du ministère de l'Intérieur,
00:38:15 c'est le cas puisqu'on a pu prévenir
00:38:17 48 heures avant toute la population,
00:38:19 c'est sans doute grâce à ce nouveau système
00:38:21 de sécurité civile qu'on arrive à
00:38:23 protéger des vies, avec le système
00:38:25 FR Alert, 98% de la population
00:38:27 qui a été concernée, dans la vingtaine de
00:38:29 départements les plus touchés, ont reçu
00:38:31 sur leur téléphone des messages
00:38:33 qui leur rappelaient de la dangerosité, qui leur donnaient
00:38:35 évidemment les conseils pour
00:38:37 pouvoir être le plus
00:38:39 protégé possible, et puis notre système
00:38:41 de sécurité civile, notamment les
00:38:43 formations militaires et les sapeurs-pompiers,
00:38:45 en se prédisposant comme ils l'ont fait, ont
00:38:47 mis des interventions extrêmement rapides,
00:38:49 donc le bilan est dramatique,
00:38:51 un mort bien sûr et un blessé grave,
00:38:53 mais il aurait pu être bien pire si nous n'avions pas
00:38:55 à la fois su calculer l'arrivée de
00:38:57 cette tempête, et su prévenir à temps
00:38:59 notre population.
00:39:01 Je voudrais redire à la fois
00:39:03 la grande efficacité des préfets qui ont été
00:39:05 toute la nuit dans leur centre de commandement et qui ont pu
00:39:07 donner des messages, relayés par la presse,
00:39:09 relayés par la presse locale, qui ont montré qu'on a
00:39:11 pu sauver des vies en nous préparant malheureusement
00:39:13 à un système climatique
00:39:15 très dérèglé.
00:39:17 Merci.
00:39:19 Merci à vous.
00:39:21 Voilà donc pour la prise
00:39:23 de parole du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:39:25 qui a affirmé que les Français ont écouté
00:39:27 les consignes
00:39:29 de sécurité et de vigilance.
00:39:31 Ils déplorent des dégâts
00:39:33 limités d'un point de vue matériel.
00:39:35 Malheureusement, il y a un mort,
00:39:37 il aurait pu être plus lourd, ce bilan,
00:39:39 affirme-t-il. Il y a 15 blessés, dont 7
00:39:41 sapeurs-pompiers. Des départements sont encore
00:39:43 touchés, donc
00:39:45 15 sont encore en vigilance orange.
00:39:47 Les autorités, a-t-il
00:39:49 précisé qu'ils travaillent à rétablir l'électricité
00:39:51 dans la partie nord-ouest
00:39:53 de l'Hexagone. Le ministre de l'Intérieur
00:39:55 qui continue à appeler à une prudence
00:39:57 et à une vigilance, comme il l'a
00:39:59 précisé hier. Il affirme que la
00:40:01 période de la tempête n'est pas encore terminée.
00:40:03 Et puis ces chiffres, conséquents
00:40:05 quand même à la fois du dispositif
00:40:07 et des interventions des sapeurs-pompiers.
00:40:09 Il y a eu plus de 1000 gendarmes
00:40:11 autour de cette tempête et ils continuent
00:40:13 à être mobilisés. Et 3500
00:40:15 interventions de pompiers.
00:40:17 Donc pour ce bilan de 15 blessés
00:40:19 avec parmi eux 7 sapeurs-pompiers
00:40:21 et un mort, un conducteur
00:40:23 après la chute d'un arbre sur son
00:40:25 véhicule. Évidemment tout au long de notre
00:40:27 édition, on reviendra avec de plus amples
00:40:29 informations sur les suites
00:40:31 et l'évolution de cette tempête.
00:40:33 Je reviens à notre débat avec toujours
00:40:35 nos invités, Paul Melun, Naïma M. Fadel,
00:40:37 notre journaliste, Florian Tardif,
00:40:39 le général Bruno Clermont.
00:40:41 Nous sommes également avec l'écrivain
00:40:43 essayiste Omar Youssef Souleiman,
00:40:45 avec le professeur de philosophie
00:40:47 Didier Lemer. Nous parlions
00:40:49 de ces manifestations
00:40:51 qui se multiplient. Certaines ont été
00:40:53 interdites, d'autres vont se tenir, comme
00:40:55 celle de cet après-midi. Place de la
00:40:57 République. Regardez ce sujet
00:40:59 d'Audrey Bertoux avec les conséquences
00:41:01 et la question qui se pose. Est-ce une manifestation
00:41:03 à haut risque ?
00:41:05 Une manifestation
00:41:07 en solidarité au peuple palestinien
00:41:09 est prévue ce soir à Paris.
00:41:11 Organisée par des élus de la
00:41:13 France Insoumise, la préfecture de police
00:41:15 l'a finalement autorisée ce mercredi.
00:41:17 Elle aura lieu de
00:41:19 18h à 20h30
00:41:21 Place de la République. Il n'est pas prévu
00:41:23 une manifestation, ce qu'on appelle
00:41:25 mouvante, c'est-à-dire qui se déplace.
00:41:27 Les manifestants resteraient
00:41:29 cantonnés sur la
00:41:31 Place de la République, ce qui permet un encadrement
00:41:33 beaucoup plus approprié.
00:41:35 Un dispositif policier important
00:41:37 sera déployé.
00:41:39 Il y aura plusieurs centaines
00:41:41 de policiers mobilisés, comme à chaque
00:41:43 fois. Il s'agit d'une manifestation
00:41:45 sensible en raison du contexte
00:41:47 international. La guerre Israël
00:41:49 Hamas et de la menace très élevée
00:41:51 terroriste en France. Alors il y aura
00:41:53 des effectifs locaux, des compagnies
00:41:55 d'intervention et des compagnies
00:41:57 républicaines de sécurité, des
00:41:59 CRS. Donc cet encadrement
00:42:01 sera strict et sera
00:42:03 extrêmement fort,
00:42:05 circonstancié, évidemment, pour éviter
00:42:07 tout dérapage. Une autre manifestation
00:42:09 déclarée, organisée par la France
00:42:11 Insoumise, Europe Ecologie Les Verts
00:42:13 et la CGT, pourrait également avoir lieu
00:42:15 ce samedi.
00:42:17 Est-ce qu'il faut aussi préciser, quel est
00:42:19 votre avis, que tout participant
00:42:21 à ces manifestations n'est quand même pas porteur d'une
00:42:23 idéologie et qu'on peut, de manière tout
00:42:25 à fait naturelle, venir en soutien
00:42:27 aux Gazaouis, aux peuples palestiniens ?
00:42:29 Évidemment, ils ne font pas partie d'une idéologie.
00:42:31 Évidemment, on n'en a pas besoin
00:42:33 mais il faut aussi
00:42:35 penser et se rappeler
00:42:37 qu'en juillet dernier, il y avait une manifestation
00:42:39 à Gaza contre le Hamas.
00:42:41 Parce que les Palestiniens, ils en ont marre.
00:42:43 Ils ne bouffent plus de cette situation. Si j'étais un
00:42:45 Palestinien aujourd'hui, vivant à Gaza, qu'est-ce que je souhaite ?
00:42:47 Je souhaite de vivre, finalement.
00:42:49 Et avant tout, je souhaite de continuer
00:42:51 de protéger mes enfants, de protéger
00:42:53 ma maison. Aujourd'hui, il y a une
00:42:55 élimination, il y a des massacres
00:42:57 commis à Gaza et en Israël. Il faut qu'on soit
00:42:59 opposés aux deux, vous voyez, en même temps.
00:43:01 Si nous voulions vraiment protéger les Palestiniens
00:43:03 aujourd'hui, nous ne pouvons jamais être avec
00:43:05 le Hamas ou soutenir le Hamas.
00:43:07 D'ailleurs, la France insoumise
00:43:09 est une partie de la gauche de la
00:43:11 France insoumise, pas tous bien sûr,
00:43:13 qui ont dit il y a quelques années
00:43:15 qu'il ne faut jamais faire de l'amalgame
00:43:17 entre les islamiques,
00:43:19 qui sont les islamistes qui ont fait des attentats,
00:43:21 et les musulmans. J'aimerais bien qu'aujourd'hui,
00:43:23 qu'ils fassent la même chose,
00:43:25 dans le bon sens, qu'ils ne fassent jamais
00:43:27 d'amalgame entre l'antisémitisme
00:43:29 et le judaïsme et la cause
00:43:31 israélienne, parce que l'une n'a rien à voir
00:43:33 avec l'autre. Je pense qu'au-parabord,
00:43:35 la punition, il ne faut jamais interdire une manifestation
00:43:37 en France. Je pense qu'ils ont le droit
00:43:39 de se manifester pour protéger les civils.
00:43:41 Et évidemment, c'est légitime,
00:43:43 et personnellement je suis avec eux, mais il faut vraiment
00:43:45 aller au bout,
00:43:47 dans le bon sens, et protéger
00:43:49 les civils palestiniens contre leurs vrais
00:43:51 ennemis, vous voyez, sans faire
00:43:53 une partie d'une idéologie.
00:43:55 Je termine par la phrase d'Albert Camus,
00:43:57 parce qu'avant d'être puni par la loi,
00:43:59 avant d'appeler le CRS, avant d'appeler la police,
00:44:01 l'homme, ça s'empêche. Donc, moralement,
00:44:03 on doit être de fond de coeur avec les civils
00:44:05 d'un biais d'autre côté, sans faire partie
00:44:07 d'une idéologie.
00:44:08 Ça s'empêche si le but électoral,
00:44:10 cyniquement, n'est pas justement de
00:44:12 capter cette partie de la population.
00:44:14 Didier Le Maire, j'ai rappelé
00:44:16 votre tribune tout à l'heure dans le
00:44:18 Figaro, vous avez des mots
00:44:20 directs, je ne veux pas les caler,
00:44:22 lucides aussi, quand même, sur ce qui est dit,
00:44:24 par rapport à la France insoumise.
00:44:26 Qu'est-ce qu'il représente aujourd'hui,
00:44:28 quelqu'un comme Jean-Luc Mélenchon,
00:44:30 par rapport à ses propos ?
00:44:31 Je crois qu'il y a plusieurs étapes.
00:44:33 En juillet dernier, nous avons connu
00:44:35 des émeutes qui sont sans précédent dans notre histoire,
00:44:37 des attaques contre des bâtiments
00:44:39 publics, contre l'autorité républicaine,
00:44:41 finalement, avec un parti
00:44:43 qui a fait front
00:44:45 avec ces émeutiers,
00:44:47 qui a refusé de les condamner,
00:44:49 voire, pour certains,
00:44:51 qui les a encouragés.
00:44:53 On peut se poser donc la question
00:44:55 si ce parti n'est pas devenu un parti
00:44:57 non seulement antirépublicain, mais factieux.
00:44:59 C'est déjà une première question.
00:45:01 La deuxième question, c'est la question,
00:45:03 je pense,
00:45:05 la France insoumise vient de franchir
00:45:07 un nouveau cap avec la relativisation,
00:45:09 le révisionnisme
00:45:13 et le négationnisme d'un crime
00:45:15 contre l'humanité, qui est le premier
00:45:17 crime contre l'humanité,
00:45:19 le premier génocide, qui est perpétré
00:45:21 non seulement avec une intention
00:45:23 qui a été exprimée, qui est exprimée
00:45:25 dans le programme du Hamas et des frères musulmans,
00:45:27 c'est la première fois dans notre histoire
00:45:29 que cela se produit,
00:45:31 et qui a lieu,
00:45:33 qui a été exhibé par
00:45:35 les films. Donc,
00:45:37 nous nous retrouvons dans une
00:45:39 Shoah, finalement, à ciel ouvert,
00:45:41 et nous avons
00:45:43 un parti politique en France
00:45:45 qui adopte une position
00:45:47 qui est vichyste, finalement,
00:45:49 cette position consiste à dire
00:45:51 qu'il s'agit,
00:45:53 pour certains, d'un crime
00:45:55 de guerre, c'est-à-dire
00:45:57 qu'on ne nomme pas la réalité
00:45:59 de ce crime, c'est extrêmement grave.
00:46:01 Shoah à ciel ouvert, à la différence
00:46:03 les nazis cachés,
00:46:05 leurs atrocités, le Hamas, les films
00:46:07 et les montres, justement.
00:46:09 Il y a ce qui se passe aussi,
00:46:11 on va en parler avec vous, général, à Jabalia.
00:46:13 Jabalia, c'est une zone, c'est une localité
00:46:15 qui est très, très dense
00:46:17 en population, qui se situe au
00:46:19 nord de la langue de terre de Gaza,
00:46:21 de la bande de Gaza, elle a été bombardée,
00:46:23 visée deux fois. L'ONU
00:46:25 dénonce une atrocité
00:46:27 et de possibles crimes de guerre. Dans quelques
00:46:29 instants, on écoutera la réaction ce matin du maire
00:46:31 Robert Ménard, vous allez voir ce qu'il dit
00:46:33 sur l'ONU, selon lui, deux poids, deux mesures,
00:46:35 mais d'abord, je voudrais qu'on reste sur les faits,
00:46:37 avec vous, général, de ce qui est en train
00:46:39 de se passer.
00:46:41 C'est un bombardement, deux fois de suite,
00:46:43 sur la même zone.
00:46:45 - Alors, il y a une
00:46:47 question qui a été soulevée par
00:46:49 les porte-parole de Tsal, alors je ne suis pas le porte-parole
00:46:51 de Tsal, je rappelle, moi j'essaie d'expliquer, d'analyser
00:46:53 et pas justifier ce qui se passe.
00:46:55 C'est de dire qu'un camp de réfugiés,
00:46:57 c'est un camp avec des tentes, là, il n'y a pas de tentes.
00:46:59 En fait, c'est une zone, ça a été autrefois
00:47:01 un camp de réfugiés, ça fait très longtemps que
00:47:03 c'est une zone extrêmement urbanisée
00:47:05 et dans le camp de Jabalia, il y avait
00:47:07 à peu près 110 000 habitants avant que
00:47:09 la guerre n'éclate, donc il y a un certain nombre qui est parti,
00:47:11 ça veut dire que c'est, et dans cet
00:47:13 ensemble urbain, extrêmement urbanisé,
00:47:15 le Hamas avait installé
00:47:17 un poste de commandement,
00:47:19 une unité importante avec un chef militaire,
00:47:21 avec des unités militaires, avec des
00:47:23 postes de tir de missiles,
00:47:25 avec tout un système qui permet
00:47:27 au Hamas de mener la guerre à l'intérieur et en dehors
00:47:29 de la bande de Gaza. Donc c'est devenu visiblement
00:47:31 un objectif prioritaire pour Tsal.
00:47:33 Donc ils avaient plusieurs choix pour le traité.
00:47:35 Le traité par le sol, ils sont rentrés
00:47:37 donc ils pouvaient peut-être avancer
00:47:39 et engager le combat
00:47:41 contre le Hamas dans cette zone-là, ils ont préféré le traité
00:47:43 par les airs. Visiblement,
00:47:45 quand on voit les dégâts, ce sont des cratères de bombes.
00:47:47 Donc des bombes ont été tirées, plusieurs
00:47:49 bombes, en tout cas deux jours de suite, d'abord mardi
00:47:51 ensuite mercredi. C'est un
00:47:53 choix délibéré de Tsal
00:47:55 de frapper durement
00:47:57 cet objectif qu'ils considèrent militairement
00:47:59 comme essentiel, au prix
00:48:01 d'avoir évidemment des victimes civiles.
00:48:03 Alors c'est un choix qui est fait, c'est pas la première
00:48:05 fois qu'ils le font et qu'ils l'ont fait.
00:48:07 Ça probablement, et là c'est
00:48:09 le militaire qui parle, ça signe pour eux l'importance
00:48:11 de cet objectif militaire.
00:48:13 Donc évidemment, lorsqu'on tire des bombes
00:48:15 dans une zone extrêmement urbanisée
00:48:17 que la population n'a pas évacuée alors
00:48:19 qu'on l'a encouragée depuis des semaines à évacuer
00:48:21 souvent elle ne l'évacue pas parce qu'elle ne peut pas
00:48:23 ou alors parce que le Hamas l'empêche de l'évacuer
00:48:25 ça fait des choses qui évidemment
00:48:27 ne sont pas très agréables à regarder
00:48:29 et pas très agréables à entendre non plus.
00:48:31 Alors merci pour votre lecture militaire.
00:48:33 Maintenant l'analyse, enfin l'analyse, les différentes
00:48:35 réactions politiques. Écoutons ce matin
00:48:37 Robert Ménard.
00:48:39 Moi je dis à l'ONU
00:48:41 quand vous avez voté une résolution
00:48:43 il y a combien, il y a huit jours
00:48:45 il n'y avait pas le mot Hamas dedans et le mot
00:48:47 otage et vous voulez que je les prenne au sérieux
00:48:49 mais enfin vous présentez.
00:48:51 Je veux dire c'est ça les Nations Unies depuis longtemps
00:48:53 c'est ça, enfin c'est aujourd'hui
00:48:55 tenu les assemblées générales par des gens
00:48:57 qui ont, une grosse partie d'entre eux
00:48:59 une détestation d'Israël.
00:49:01 Ça ne justifie pas les morts
00:49:03 et tout mais ça les explique.
00:49:05 Il a tort ?
00:49:07 Bah si vous voulez il pointe
00:49:09 une forme à la fois de deux poids deux mesures
00:49:11 de la part de l'ONU
00:49:13 et il pointe a priori, et là
00:49:15 il n'y a pas de raison de ne pas le croire, un biais
00:49:17 idéologique au sein des Nations Unies
00:49:20 en témoigne les récentes
00:49:22 prises de position des Nations Unies
00:49:24 qui effectivement omment
00:49:26 ce qui est quand même une drôle d'omission
00:49:28 de parler du Hamas et de parler
00:49:30 des otages alors même
00:49:32 que ce serait quand même
00:49:34 tout à fait nécessiteux que d'en parler
00:49:36 donc on peut se questionner
00:49:38 là-dessus, ensuite la vraie question
00:49:40 c'est sur la solution
00:49:42 et en cela moi je n'ai pas été très critique
00:49:44 vis-à-vis d'Emmanuel Macron, la vraie solution
00:49:46 c'est comment est-ce qu'au plan de la diplomatie
00:49:48 comment est-ce que les interventions
00:49:50 de l'Occident dans la zone peuvent éviter
00:49:52 une régionalisation ou une internationalisation
00:49:54 qu'est-ce qu'on peut éviter là ?
00:49:56 Même la voix de Joe Biden qui a demandé
00:49:58 là, il demande une pause, n'est pas entendu
00:50:00 donc on n'en est pas à écouter la France
00:50:02 mais la voix de Joe, oui mais il y a quand même
00:50:04 un signal, si ce n'est d'espoir en tout cas
00:50:06 d'intérêt pour la France et pour sa parole, c'est qu'Emmanuel Macron
00:50:08 lui il a été reçu en Jordanie
00:50:10 qu'il a été reçu en Égypte
00:50:12 par M.Al-Sisi
00:50:14 mais que Joe Biden a été reçu dans aucun pays
00:50:16 à ras de la zone
00:50:18 le seul dirigeant occidental
00:50:20 à avoir pu y aller c'est Emmanuel Macron
00:50:22 et pour quel résultat ?
00:50:24 ça c'est pas un claquement de doigts
00:50:26 il a eu raison en tout cas de faire ce qu'il a fait
00:50:28 j'aimerais bien que mon pays soit encore plus entendu
00:50:30 que vous dites qu'il faut une coalition anti-Hamas
00:50:32 et qu'après vous dites qu'il faut une trêve humanitaire
00:50:34 expliquez-moi l'écartellement des deux positions
00:50:36 la trêve humanitaire
00:50:38 c'est pas incompatible avec une coalition
00:50:40 la trêve humanitaire c'est pas avec le Hamas
00:50:42 c'est avec les populations civiles de Gaza
00:50:44 même les conseillers du Président
00:50:46 ont été un peu désarçonnés
00:50:48 de sa position
00:50:50 si on comprend la situation au Proche-Orient ça veut dire qu'il nous a mal expliqué
00:50:52 c'est très compliqué
00:50:54 c'est l'Orient toujours compliqué
00:50:56 on va continuer à en parler
00:50:58 on va faire écouter dans quelques instants
00:51:00 la réaction d'un chef du Hamas
00:51:02 et c'est en cela où ces images de Jabalia
00:51:04 général nourrissent aussi
00:51:06 malheureusement c'est un piège énorme
00:51:08 inextricable, vous allez voir ce qu'il dit
00:51:10 parce qu'il dit qu'il y aura beaucoup d'autres
00:51:12 cet octobre, mais tout d'abord
00:51:14 autre actualité
00:51:16 c'est ainsi, nous parlons des conséquences
00:51:18 de la tempête avec vous Mikaël
00:51:20 oui et des records de vents
00:51:22 en relevé dans le nord-ouest du pays
00:51:24 après le passage de la tempête
00:51:26 à Kiaran alors que plusieurs départements
00:51:28 sont toujours en vigilance orange
00:51:30 193 km/h enregistrés
00:51:32 à Plougonvelin, 207
00:51:34 km/h dans le Finistère
00:51:36 le Finistère où la circulation
00:51:38 est interdite sur les routes
00:51:40 la préfecture du département précise
00:51:42 que l'interdiction sera levée progressivement
00:51:44 au fur et à mesure de l'avancement
00:51:46 des opérations de dégagement
00:51:48 et puis ce matin 1,2 millions de foyers
00:51:52 étaient encore privés d'électricité selon
00:51:54 Enedis dont 780 000 rien qu'en Bretagne
00:51:56 le phénomène météo a provoqué
00:51:58 de nombreux dommages sur le réseau
00:52:00 public de distribution d'électricité dans le
00:52:02 quart nord-ouest du pays précise
00:52:04 le gestionnaire du réseau dans un communiqué
00:52:06 Merci à vous Mikaël
00:52:10 sur le front de la guerre, de la riposte
00:52:12 on va écouter dans quelques instants un responsable du Hamas
00:52:14 c'est la menace, la terrible menace
00:52:16 qu'il profère, mais tout d'abord sur le terrain
00:52:18 nous allons retrouver notre reporter
00:52:20 Vincent Farandes, Vincent vous êtes dans une zone
00:52:22 militaire à Sderot
00:52:24 est-ce que vous constatez
00:52:26 ce qui est dit par le général
00:52:28 évidemment et ce qui est dit par nos différents
00:52:30 reporters, il y a cette avancée
00:52:32 de plus en plus de l'armée
00:52:34 Oui il y a cette avancée de l'armée
00:52:38 elle est, en tout cas
00:52:40 elle est prouvée par l'armée israélienne et par tous les
00:52:42 observateurs notamment, nous sommes
00:52:44 effectivement ici à Sderot
00:52:46 c'est une ville fantôme Sderot parce qu'on est à 3 km
00:52:48 de la bande de Gaza
00:52:50 tous les habitants ont été invités
00:52:52 quasiment forcés à évacuer
00:52:54 au tout début de la guerre, la ville est vidée
00:52:56 de ses habitants, il y a par exemple
00:52:58 juste à l'entrée de la ville ce centre commercial
00:53:00 ça fait très bizarre effectivement
00:53:02 tout est fermé, tous les magasins
00:53:04 sont fermés, il n'y a aucune voiture, quasiment
00:53:06 aucun habitant, aucune voiture qui circule
00:53:08 et puis il y a également juste ici
00:53:10 ce checkpoint, au-delà de ce point
00:53:12 il est interdit de circuler
00:53:14 pour les journalistes, pour les habitants, seulement
00:53:16 les soldats de l'armée peuvent circuler
00:53:18 tout simplement parce que c'est une zone
00:53:20 militaire active, juste derrière nous
00:53:22 juste en fait ici derrière cette
00:53:24 colline que vous voyez là, c'est l'artillerie
00:53:26 israélienne qui est en place, des dizaines
00:53:28 de tanks que l'on ne peut pas filmer tout simplement
00:53:30 parce que c'est une zone militaire active
00:53:32 qui tire quasiment continuellement
00:53:34 sur la bande de Gaza, on a
00:53:36 appris ce matin effectivement
00:53:38 ce nouveau bilan de l'armée israélienne
00:53:40 17 soldats ont été
00:53:42 tués lors de violents affrontements
00:53:44 ces dernières heures, on sait qu'il y a eu
00:53:46 des affrontements très violents cette nuit
00:53:48 dans la bande de Gaza avec notamment
00:53:50 des bombardements également très
00:53:52 très intenses, il y a eu des combats de rues
00:53:54 parce que l'armée israélienne effectivement
00:53:56 est en train de s'approcher du centre de
00:53:58 Gaza City, en tout cas dans les
00:54:00 dans la banlieue de Gaza City
00:54:02 et puis enfin
00:54:04 un mot sur la stratégie militaire de l'armée
00:54:06 israélienne qui vise
00:54:08 tout simplement à encercler la ville de Gaza City
00:54:10 assiéger la ville de Gaza City
00:54:12 et de couper en deux
00:54:14 la bande de Gaza entre le nord et le sud
00:54:16 Merci à vous Vincent
00:54:18 Farrondez, envoyé spécial à ASDEROD
00:54:20 Général, on voit cette stratégie
00:54:22 de la tenaille dont on parlait déjà hier
00:54:24 Absolument, la TSAL
00:54:26 communique et ne communique pas à la fois
00:54:28 la TSAL nous montre ce qu'elle veut bien montrer
00:54:30 ce que ne dit pas la TSAL c'est le nombre
00:54:32 et les unités qui ont pénétré à l'intérieur de la bande de Gaza
00:54:34 quand on regarde à peu près la progression
00:54:36 des troupes, il y a sans doute
00:54:38 probablement entre 10 et 20 000
00:54:40 combattants de TSAL qui sont rentrés
00:54:42 soit une division blindée
00:54:44 et une division d'infanterie mécanisée
00:54:46 tout ça pour dire que ça va très très vite
00:54:48 il faut se rappeler qu'il y a à peine 27 jours
00:54:50 il n'y avait pas de guerre
00:54:52 quelques heures après les bombardements aériens ont commencé
00:54:54 et trois semaines après l'opération terrestre a commencé
00:54:56 et aujourd'hui l'opération terrestre
00:54:58 si on regarde les cartes à peu près sur les informations
00:55:00 de sources ouvertes
00:55:02 l'armée israélienne
00:55:04 sur la partie nord, la partie
00:55:06 qui est prioritaire, occupe au moins
00:55:08 20 à 30% du terrain
00:55:10 ça veut dire qu'elle contrôle 20 à 30% du terrain
00:55:12 ça veut dire qu'elle a pénétré dans 20 à 30% du terrain
00:55:14 donc ça va vraiment très très vite, c'est ça que je veux signaler
00:55:16 ça ne veut pas dire que les combats ne vont pas durer
00:55:18 ça veut dire que c'est vraiment un mouvement
00:55:20 très important de l'armée de
00:55:22 TSAL qui a engagé une course
00:55:24 de vitesse pour effectivement effectuer
00:55:26 cette tenaille
00:55:28 je pense foncer aussi sur le fameux
00:55:30 hôpital Al-Shia, vous vous souvenez de cet hôpital
00:55:32 qui avait été décrit comme étant la couverture
00:55:34 de tout l'état-major
00:55:36 des forces du Hamas
00:55:38 c'est un hôpital prioritaire, la priorité de TSAL
00:55:40 c'est de décapiter, de tuer les chefs
00:55:42 des brigades d'Al-Qassim et c'est là qu'ils sont
00:55:44 et il n'est pas impossible que
00:55:46 le camp de Jabal Al-Ayyah soit aussi
00:55:48 été un camp d'une alternative
00:55:50 dans lequel ils étaient habillés dans ce camp-là
00:55:52 donc voilà pourquoi
00:55:54 la complexité. Et dernier point,
00:55:56 le fait qu'ils pénètrent à l'intérieur
00:55:58 de la zone, ça leur permet d'avoir un nouveau renseignement
00:56:00 qu'ils n'avaient pas avec les satellites
00:56:02 avec les drones, qui leur permet de frapper
00:56:04 de nouveaux objectifs, donc c'est une coordination
00:56:06 extrêmement importante entre les troupes au sol
00:56:08 et l'aviation et les hélicoptères de combat
00:56:10 qui sont en action en permanence.
00:56:12 Certains chefs du Hamas sont très probablement
00:56:14 là évidemment sous ces cibles
00:56:16 mais d'autres sont tranquillement à dehors
00:56:18 on va en écouter l'un
00:56:20 justement qui, l'un d'entre eux
00:56:22 qui profère des menaces vraiment
00:56:24 qui sont glaçantes et je voudrais qu'on réagisse
00:56:26 est-ce qu'on n'est pas en train
00:56:28 encore aujourd'hui de sous-estimer
00:56:30 finalement cet ennemi, sa capacité
00:56:32 encore de frapper, d'autant que demain
00:56:34 et on le rappelle souvent ici au Journal
00:56:36 il y a la prise de parole d'un homme
00:56:38 je veux dire très important parce que c'est le chef
00:56:40 du Hezbollah, c'est Hassan Nasrallah
00:56:42 jour qui n'est pas anodin
00:56:44 évidemment, vendredi
00:56:46 on va voir ce qui va être dit, la grande crainte
00:56:48 c'est l'appel à un djihad mondial
00:56:50 et qui réveille un petit peu toutes des cellules
00:56:52 dormantes y compris dans notre pays, on va s'y arrêter
00:56:54 et puis ce débat très important
00:56:56 parce que j'aimerais beaucoup vous entendre
00:56:58 sur toutes les vies se valent, c'est une évidence
00:57:00 sauf que certains ajoutent
00:57:02 qu'il y a une distinction à faire
00:57:04 entre des civils massacrés de cet octobre
00:57:06 et des civils sous les bombes
00:57:08 d'une armée
00:57:10 que pensez-vous de cette
00:57:12 distinction ? Je n'oserais pas
00:57:14 dire nuance et Emmanuel Macron est-il
00:57:16 contraint aujourd'hui à dire que ce débat
00:57:18 est d'un point à la ligne ? Que peut-il faire
00:57:20 d'autre aujourd'hui pour calmer ou en tous les cas
00:57:22 ne pas exciter un débat très hysterisé ?
00:57:24 A tout de suite avec nos invités
00:57:30 Merci d'être avec nous Midi News
00:57:32 beaucoup d'actualités, tout d'abord sur le fond de la guerre
00:57:34 de Larry Post, la phrase
00:57:36 d'Emmanuel Macron
00:57:38 "toutes les vies comptent"
00:57:40 Emmanuel Macron qui compare
00:57:42 mais évidemment sur le même plan
00:57:44 d'équivalence la valeur des vies juives
00:57:46 dit-il et vies palestiniennes
00:57:48 mais vous allez voir que d'autres, intellectuels
00:57:50 compris, font une distinction
00:57:52 on fera réagir nos invités
00:57:54 un discours extrêmement
00:57:56 attendu demain, vendredi
00:57:58 celui du chef du Hezbollah
00:58:00 Nasrallah
00:58:02 on va voir aussi ce qui peut être dit
00:58:04 et puis nous parlerons également
00:58:06 de cet antisémitisme décomplexé
00:58:08 qui nous explose à la figure
00:58:10 mais après tant d'années de déni et
00:58:12 d'aveuglement
00:58:14 nous parlons à présent aussi
00:58:16 toute autre actualité, c'est ainsi
00:58:18 de ce qui se passe en France avec les suites
00:58:20 et les conséquences de la tempête avec vous, rebonjour à vous
00:58:22 Mikaël
00:58:24 Rebonjour Sonia, bonjour à tous, les suites et conséquences
00:58:26 de la tempête Karan
00:58:28 tempête qui a fait 1 mort et 15 blessés
00:58:30 Gérald Darmanin s'est exprimé
00:58:32 tout à l'heure lors d'une conférence de presse
00:58:34 le ministre de l'Intérieur qui a notamment tenu
00:58:36 à saluer le travail des services
00:58:38 de l'Etat, on l'écoute
00:58:40 Nous avons
00:58:42 collectivement, et je remercie bien sûr les sapeurs-pompiers
00:58:44 les préfets, tous les français
00:58:46 qui ont écouté les consignes
00:58:48 de rester chez eux, de ne pas circuler
00:58:50 et grâce au système d'alerte
00:58:52 mis en place par le ministère de l'Intérieur
00:58:54 qui nous a permis de limiter
00:58:56 évidemment les dégâts humains
00:58:58 il y a 15 blessés dont 7 sapeurs-pompiers
00:59:00 au moment où je parle, les 13 500
00:59:02 sapeurs-pompiers interviennent
00:59:04 toujours dans des conditions difficiles
00:59:06 et je veux évidemment les remercier
00:59:08 comme tous ceux qui rétablissent
00:59:10 les services publics partout sur le territoire
00:59:12 national
00:59:14 La tempête Karan et ses nombreux dégâts
00:59:16 déjà recensés à Saint-Lormel
00:59:18 notamment dans les Côtes d'Armor, vous le voyez
00:59:20 sur ces images qui
00:59:22 s'affichent sur votre écran, à Quimper également
00:59:24 la tempête a provoqué la chute de
00:59:26 nombreux arbres durant la nuit, conséquence
00:59:28 des routes sont bloquées et 1,2
00:59:30 millions de foyers sont
00:59:32 toujours privés d'électricité
00:59:34 Dans le Finistère, des rafales de vent record
00:59:38 ont soufflé jusqu'à 200 km/h
00:59:40 la tempête a
00:59:42 également entraîné de nombreuses coupures
00:59:44 électriques, on le disait, et décimé des arbres
00:59:46 dans plusieurs villes, les détails
00:59:48 avec ce sujet signé Maxime Legay
00:59:50 des arbres
00:59:52 jonchant le sol
00:59:54 des lignes électriques mises hors circuit
00:59:56 dans le Finistère
00:59:58 le passage de la tempête Karan
01:00:00 a laissé des traces
01:00:02 à Pouledergat, les habitants ont été
01:00:04 réveillés au milieu de la nuit
01:00:06 par des rafales de vent, d'une rare violence
01:00:08 tout le toit s'est envolé en fait
01:00:10 tout le toit s'est envolé
01:00:12 le Vélux, tout est parti à volant
01:00:14 j'ai été réveillé sur les Côtes
01:00:16 2h30, le mal était fait
01:00:18 les arbres étaient par terre
01:00:20 dans mon véhicule en dessous
01:00:22 des routes barrées
01:00:24 et une circulation périlleuse
01:00:26 des obstacles qui ont ralenti
01:00:28 l'intervention des pompiers sur place
01:00:30 très compliqué
01:00:32 sachant que toutes les routes sont barrées
01:00:34 avec plusieurs arbres
01:00:36 et du coup on a mis presque 2h
01:00:38 à arriver là où on est
01:00:40 et sachant que l'arbre il est trop gros après pour continuer
01:00:42 à Brest, le constat est identique
01:00:44 devant l'ampleur des dégâts
01:00:46 certains habitants viennent prêter main forte
01:00:48 aux agents municipaux
01:00:50 il se trouve qu'aujourd'hui je suis en récup
01:00:52 je ne bosse pas et pour coronner le tout
01:00:54 j'ai une tronçonneuse chez moi
01:00:56 donc petit acte citoyen pour aider
01:00:58 les agents municipaux à dégager les routes
01:01:00 sur l'ensemble du territoire
01:01:02 la tempête Karan a entraîné
01:01:04 la mort d'un chauffeur routier
01:01:06 et fait 15 blessés
01:01:08 dont 7 sapeurs-pompiers
01:01:10 à Brest justement
01:01:12 on retrouve tout de suite
01:01:14 Jean-Luc Thomas
01:01:16 et Jérôme Rompenou
01:01:18 bonjour Jean-Luc, on vient de le voir dans le sujet
01:01:20 de Maxime Leguet
01:01:22 les dégâts sont importants à Brest
01:01:24 Jean-Luc
01:01:26 le Finistère
01:01:32 mais attention ce sont surtout les arbres
01:01:34 qui sont tombés
01:01:36 ici là où nous nous trouvons
01:01:38 sur cette avenue de Brest
01:01:40 tout à l'heure quand nous sommes passés
01:01:42 il y avait des dizaines et des dizaines de branches
01:01:44 qui étaient sur la chaussée
01:01:46 et l'ensemble des services techniques
01:01:52 de la ville de Brest
01:01:54 et bien sont tout simplement
01:01:56 au chevet des habitants
01:01:58 sont en train de ramasser ces branches
01:02:00 de ramasser les arbres
01:02:02 de tronçonner, tout ceci depuis
01:02:04 6 heures ce matin
01:02:06 ensuite ça va être les services de nettoyage
01:02:08 qui vont venir
01:02:10 mais encore une fois c'est d'abord
01:02:12 et bien finalement
01:02:14 que du détail, nous disait
01:02:16 tout à l'heure un employé municipal
01:02:18 si ce ne sont que
01:02:20 des arbres qui ont été
01:02:22 abîmés, il y a ici et il y a là
01:02:24 des clôtures qui ont été
01:02:26 emportées par la tempête
01:02:28 mais ce qui est sûr c'est que
01:02:30 comme le disait le ministre il n'y a que très peu
01:02:32 de blessés et c'est vrai
01:02:34 que l'on peut dire que l'ensemble
01:02:36 des services
01:02:38 de l'état, en tout cas ici dans le
01:02:40 Finistère, et bien ont
01:02:42 largement anticipé
01:02:44 cette tempête, ce qui a fait
01:02:46 qu'il y a eu peu de blessés
01:02:48 Merci Jean-Luc
01:02:50 Thomas et les images de Jérôme, rempt nous
01:02:52 pour ces news, 15 blessés tout de même
01:02:54 et dont 7 pompiers
01:02:56 et puis fin de la vigilance rouge émise par
01:02:58 Météo France pour la Manche
01:03:00 dernier département qui était encore en alerte maximale
01:03:02 ce matin, 23 autres
01:03:04 restent cependant en vigilance orange
01:03:06 Et voilà pour ce rappel
01:03:08 de l'actualité concernant
01:03:10 les conséquences et les suites de la tempête
01:03:12 Caranne, Sonia
01:03:14 Merci Michael, vous reviendrez tout à l'heure
01:03:16 évidemment pour assurer le suivi de tout cela
01:03:18 Merci d'être avec nous
01:03:20 Midi News avec Florian Tardif
01:03:22 avec Naïma M. Fadel, Paul Melin
01:03:24 nous sommes avec le général Bruno Clermont
01:03:26 dans quelques instants, nous parlerons de ce discours
01:03:28 très attendu demain du chef
01:03:30 du Hezbollah, Nasrallah
01:03:32 nous sommes également avec Omar Youssef Souleiman
01:03:34 auteur de
01:03:36 cet ouvrage "Être français, voilà
01:03:38 la France que j'aime"
01:03:40 Je pense que la France que vous aimez
01:03:42 je ne sais pas quel caractère social
01:03:44 elle existe encore
01:03:46 elle renvoie en ce moment comme d'autres pays
01:03:48 On va la refaire
01:03:50 Vaste défi justement, mais si on la refait
01:03:52 c'est avec des hussards de la République comme
01:03:54 Didier Lemaire, M. le Professeur, merci
01:03:56 d'être avec nous, nous parlerons
01:03:58 dans quelques instants, c'est un débat qui est
01:04:00 très compliqué parce qu'il exige quand même de la nuance
01:04:02 par rapport à ce qu'a dit
01:04:04 Emmanuel Macron sur l'équivalence des vies
01:04:06 ce qui nous paraît évident, mais vous allez voir que
01:04:08 certains apportent quand même une distinction
01:04:10 Tout d'abord, on va écouter
01:04:12 ce responsable du Hamas
01:04:14 général Clermont, il parle depuis
01:04:16 Doha et voici ce qu'il
01:04:18 dit, enfin c'est tellement
01:04:20 glaçant, nous parlons du 7 octobre
01:04:22 d'ailleurs c'est Israël et
01:04:24 Netanyahou qui l'avaient dit, comme 20 fois
01:04:26 le 11 septembre
01:04:28 voici ce qu'il promet
01:04:30 C'est une réponse qui est
01:04:32 absolument inutile, nous devons
01:04:34 la dénoncer, nous devons la rémunérer
01:04:36 et nous le ferons une deuxième fois, et ce n'est pas
01:04:38 la première fois, mais la deuxième, la troisième, la quatrième fois
01:04:40 le 7 octobre, le 10 octobre, le million
01:04:42 d'octobre, nous faisons ce qui est
01:04:44 justifié
01:04:46 Terrifiant, glaçant, général, qui est-il ?
01:04:48 Cela me permet de corriger
01:04:50 une erreur que j'ai faite ce matin
01:04:52 puisque j'ai attribué ces paroles à
01:04:54 Ismail Haniyef qui est le chef du
01:04:56 bureau politique du Hamas, ce n'est pas lui
01:04:58 donc c'est un des cadres du Hamas
01:05:00 ça ne donne rien au discours de haine
01:05:02 au discours d'appel au meurtre et à l'appel à la barbarie
01:05:04 donc est-ce qu'il serait possible
01:05:06 qu'une attaque comme celle du 7 octobre
01:05:08 se reproduise ? À Israël, probablement pas
01:05:10 compte tenu de l'ampleur
01:05:12 4000 terroristes, 1400 morts
01:05:14 aujourd'hui la société israélienne est
01:05:16 sur la défensive, les forces de Sahel
01:05:18 sont déployées, donc cet appel au meurtre
01:05:20 ne nous concerne probablement pas
01:05:22 les gens du Hamas et les palestiniens
01:05:24 en Palestine, il concerne plutôt
01:05:26 les radicalisés à travers le monde qui eux
01:05:28 pourraient passer à l'acte et déclencher des actes terroristes
01:05:30 mais en tout cas... - C'est-à-dire partout dans nos capitales
01:05:32 - Partout dans le monde où
01:05:34 des gens veulent nuire aux intérêts
01:05:36 - Donc vous y voyez un appel aux djihads
01:05:38 mondialisés - C'est un appel aussi aux djihads mondialisés
01:05:40 absolument - Je voudrais vous faire réagir
01:05:42 à une rhétorique qu'on a entendue ces
01:05:44 derniers temps, Didier Le Maire et puis
01:05:46 vous tous sur la guerre de civilisation
01:05:48 Eric Zemmour l'a dit, Michel Onfray
01:05:50 d'autres l'affirment également
01:05:52 guerre de civilisation, d'ailleurs
01:05:54 une autre prise, enfin, également
01:05:56 affirmée par Benjamin Netanyahou
01:05:58 qui dit la lumière, les ténèbres
01:06:00 le bien, le mal qu'on a connu dans la rhétorique
01:06:02 bouchienne, qu'est-ce que vous en pensez Didier Le Maire
01:06:04 et si c'est le cas
01:06:06 il y a beaucoup d'adversaires en face alors
01:06:08 - Je vais botter en touche parce que
01:06:10 on a là deux concepts qui ne peuvent pas
01:06:12 être homogènes, guerre et civilisation
01:06:14 la guerre
01:06:16 c'est un phénomène entre des états
01:06:18 et la civilisation c'est ce qu'on appelle
01:06:20 un ensemble de cultures
01:06:22 qui perdurent dans le temps et qui comportent
01:06:24 un espace important
01:06:26 donc je ne suis pas
01:06:28 certain que ce terme
01:06:30 soit tout à fait approprié
01:06:32 qu'il y ait en revanche
01:06:34 des incompatibilités culturelles
01:06:36 et des incompatibilités religieuses
01:06:38 et des incompatibilités politiques
01:06:42 oui bien sûr, il y a
01:06:44 des pays dont la culture n'est pas
01:06:46 une culture humaniste, il y a des sociétés
01:06:48 qui ne sont pas des sociétés de l'individu
01:06:50 qui ne sont pas des sociétés de la loi
01:06:52 mais qui sont des sociétés
01:06:54 de la dette, de la honte
01:06:56 des relations d'allégeance et effectivement
01:06:58 ces sociétés là ne sont pas compatibles
01:07:00 en revanche le terme de "guerre"
01:07:02 de civilisation me pose en tant que
01:07:04 professeur de philosophie une difficulté
01:07:06 - Est-ce qu'on peut reprendre ce que disait Malraux aussi
01:07:08 une civilisation qui est basée sur une religion
01:07:10 pour parler comme vous et reprendre
01:07:12 votre expression des incompatibilités culturelles
01:07:14 et religieuses
01:07:16 peu ou prou d'ailleurs, Erdogan tient le même discours
01:07:18 - Absolument et en fait
01:07:20 je crois que nous en Occident
01:07:22 nous avons, à la différence d'Erdogan
01:07:24 nous n'avons pas observé les signaux faibles qui se développaient
01:07:26 et que nous avons pêché par une
01:07:28 forme d'ethnocentrisme, pensant
01:07:30 par là même que le monde entier allait se
01:07:32 convertir au modèle de la démocratie
01:07:34 libérale, c'était la thèse de Francis
01:07:36 Fukuyama, c'était la fin de l'histoire
01:07:38 et l'on disait bien désormais le bloc
01:07:40 soviétique est tombé donc tout le monde
01:07:42 va se convertir à la mondialisation
01:07:44 à l'économie de marché et à la démocratie
01:07:46 libérale. Et toute personne qui
01:07:48 contestait cela ou qui invoquait
01:07:50 Samuel Huntington et son fameux choc
01:07:52 des civilisations était effectivement
01:07:54 voué aux gémonies, relayé au rang d'extrême
01:07:56 droite et menacé. Parce qu'il
01:07:58 alertait d'un risque et d'un péril de guerre
01:08:00 de civilisation, on accusait la personne de
01:08:02 vouloir la guerre de civilisation, vieux procédé
01:08:04 rhétorique qui permet de disqualifier son
01:08:06 adversaire alors même qu'il est un lanceur d'alerte
01:08:08 donc Michel Onfray quand il parle de cela
01:08:10 il est un lanceur d'alerte, il dit
01:08:12 et il dit pas qu'il souhaite la guerre de civilisation, bien au contraire
01:08:14 c'est précisément parce qu'il la redoute
01:08:16 qu'il nous alerte sur le péril imminent
01:08:18 c'est que ça commence par un choc de civilisation
01:08:20 par une dissymétrie ou une incompatibilité
01:08:22 de culture, de religion, de mœurs
01:08:24 et après ça se termine par la guerre
01:08:26 et par le 7 octobre et par la violence
01:08:28 et par ce djihad mondialisé dont on
01:08:30 parlait il y a quelques instants
01:08:32 et qui se répand dans toutes les capitales
01:08:34 en Europe, aux Etats-Unis d'Amérique
01:08:36 dans tout l'Occident et que face au discours
01:08:38 belliciste, haineux des chefs
01:08:40 du Hamas, du Hezbollah ou
01:08:42 de Erdogan, eh bien l'Occident
01:08:44 est un peu timide, l'Occident
01:08:46 ne sait pas trop, l'Occident condamne
01:08:48 - Il n'a pas toujours été, Paul Mellun, pardonnez-moi, j'ai rappelé
01:08:50 la rhétorique de George Bush, vous avez dit "convertir
01:08:52 à la démocratie" mais parfois on a converti
01:08:54 la démocratie à coup de bombe
01:08:56 - Là ça n'a pas marché - En Irak on a vu
01:08:58 - C'était la mauvaise formule de W. Bush
01:09:00 - Est-ce que c'est polémique de dire
01:09:02 aujourd'hui, quand même, d'analyser les racines
01:09:04 de ce que nous subissons, est-ce qu'on peut dire
01:09:06 aujourd'hui, Omar Youssef Suleiman
01:09:08 que quand même on hérite
01:09:10 aussi, je ne dis pas que c'est la seule
01:09:12 conséquence, mais qu'on hérite aussi de situations
01:09:14 où nous-mêmes on a mis le feu
01:09:16 parfois en Irak, dans cette
01:09:18 région, où quand même on a facilité
01:09:20 l'implantation de Daesh - Évidemment parce que la réponse
01:09:22 par exemple, la guerre en Irak
01:09:24 comment on a réagi
01:09:26 vis-à-vis cette illusion qui s'appelle
01:09:28 les bombes nucléaires en Irak, finalement
01:09:30 qu'on ne l'a pas trouvé, jusqu'à
01:09:32 un million de civils qui étaient tués par les Etats-Unis
01:09:34 moi je trouve que c'est inhumain, évidemment
01:09:36 les Etats-Unis quand ils ont
01:09:38 réagi par exemple en Afghanistan
01:09:40 pour tuer Osama Bin Laden
01:09:42 et bombarder Al-Qaïda
01:09:44 finalement est-ce qu'ils l'ont trouvé ? Deux dizaines
01:09:46 d'années plus tard, mais combien de civils ? La facture
01:09:48 était très très très chère, et
01:09:50 malheureusement il y avait toujours des guerres
01:09:52 de la part de l'Occident
01:09:54 qui n'étaient pas justes
01:09:56 - Pourtant c'était au nom du bien
01:09:58 - Non pas toujours au nom du bien
01:10:00 oui par exemple au nom du bien
01:10:02 c'est juste pour se vendre, on se souvient très bien
01:10:04 - Oui c'était la rhétorique - Elle a présenté
01:10:06 au Congress les bombes qui n'existaient pas
01:10:08 c'était la plus grande mention
01:10:10 et ces types, ces criminels de guerre
01:10:12 ils ne sont toujours pas jugés
01:10:14 et j'ajoute vis-à-vis de ce que vous avez dit
01:10:16 sur Hamas, c'était très intéressant
01:10:18 rappelez-nous ce qu'Osama Bin Laden
01:10:20 a dit dans les
01:10:22 années 90 sur le
01:10:24 djihad international contre les
01:10:26 chrétiens et les juifs, et rappelez-nous
01:10:28 qu'Osama Bin Laden c'est le chouchou
01:10:30 comme on peut dire des frères musulmans, y compris de Hamas
01:10:32 ils viennent tous les deux de même source
01:10:34 donc en creusant de l'histoire de Hamas
01:10:36 dans le caïda
01:10:38 Hamas a fait un complément dans le même
01:10:40 entretien plusieurs fois à Hamas
01:10:42 pour leur djihad contre les israéliens
01:10:44 donc l'idéologie de Hamas, ni pour
01:10:46 libérer la Palestine, ni pour vivre avec
01:10:48 l'Israël, ni pour protéger
01:10:50 les civils, la preuve, ce qu'on voit
01:10:52 aujourd'hui, qu'ils se cachent dans des tunnels
01:10:54 qu'ils se protègent, leur
01:10:56 projet, leur objectif
01:10:58 final, c'est de faire le djihad
01:11:00 pour aller au Paradis et tuer
01:11:02 les traiteurs. - Voici des propos extrêmement
01:11:04 clairs, parce que souvent moi j'entends dire
01:11:06 mais où sont, pardon, je suis
01:11:08 presque obligée de vous présenter aussi
01:11:10 en fonction de votre culture et de votre religion
01:11:12 mais on nous dit, mais où sont
01:11:14 ces français qui ne
01:11:16 parlent pas suffisamment, qui sont
01:11:18 de culture, de religion
01:11:20 musulmane, mais ils sont là
01:11:22 vous en faites partie aussi ?
01:11:24 - Personnellement je suis un nouveau français, je traite la France
01:11:26 comme ma seule communauté, elle restera pour toujours
01:11:28 c'est mon pays, c'est mon présent et c'est mon
01:11:30 avenir, je pense qu'on doit traiter ce pays
01:11:32 comme notre propre mer et loin
01:11:34 de nos communiqués, comme communauté
01:11:36 religieuse ou ethnique, ça c'est le plus
01:11:38 important pour vivre ensemble ici.
01:11:40 - Puissiez-vous être entendus, pour l'instant
01:11:42 c'est compliqué, on va faire un point
01:11:44 dans quelques instants avec vous, Michael
01:11:46 tout de suite d'ailleurs, et puis
01:11:48 on reviendra justement au discours
01:11:50 demain de Nasrallah
01:11:52 et très important aussi, je vous ferai réagir
01:11:54 aux propos d'Emmanuel Macron, mais tout d'abord
01:11:56 on fait un point sur ce qui se passe en France
01:11:58 et les suites de la tempête.
01:12:00 - Un homme est mort après le passage de la tempête
01:12:02 Karan dans l'Aisne, le ministre des
01:12:04 transports Clément Beaune l'a annoncé ce matin
01:12:06 il s'agit d'un chauffeur routier tué cette nuit
01:12:08 sur une route nationale par la chute
01:12:10 d'un arbre, les pompiers n'ont pas réussi à le secourir.
01:12:12 La tempête Karan
01:12:14 et ses nombreux dégâts déjà recensés
01:12:16 à Saint-Lormel notamment dans les côtes d'Armor
01:12:18 vous le voyez sur ces images
01:12:20 à Quimper également, la tempête a provoqué
01:12:22 la chute de nombreux arbres durant la nuit
01:12:24 conséquence des routes sont bloquées
01:12:26 1,2 millions de foyers sont privés
01:12:28 d'électricité. Et puis Karan
01:12:30 frappe désormais le Royaume-Uni
01:12:32 à Douvres les traversées de ferry ont été
01:12:34 suspendues et les écoles sont
01:12:36 fermées, vous pouvez le voir la mer
01:12:38 est très agitée et le risque
01:12:40 de vagues sur Bertion est particulièrement
01:12:42 important.
01:12:44 - Merci à vous Michael, écoutons
01:12:48 à présent les propos d'Emmanuel Macron sur la valeur
01:12:50 des vies juives et des
01:12:52 vies palestiniennes, d'ailleurs il est intéressant
01:12:54 de remarquer qu'il dit vie juive et palestinienne
01:12:56 et pas vie israélienne
01:12:58 on va écouter de nouveau, je viens
01:13:00 de le noter mais je préfère qu'on écoute
01:13:02 ce que dit le président et ce débat
01:13:04 dit-il qui est dingue, écoutons-le.
01:13:06 - Nous devons d'abord protéger
01:13:10 les civils de Gaza car ils n'ont rien à voir
01:13:12 avec ces attaques terroristes et nous devons
01:13:14 les protéger en nous concentrant sur les
01:13:16 groupes terroristes.
01:13:18 Je tiens à faire cette distinction parce que
01:13:22 toutes les vies comptent dans ce monde
01:13:24 et je déteste ce débat qui divise les gens
01:13:26 et où l'on dit pour moi les vies juives
01:13:28 sont plus importantes et pour moi les vies
01:13:30 palestiniennes sont plus importantes.
01:13:32 C'est dingue.
01:13:34 - Yes, this is crazy mais pourtant il ne faut pas le nier.
01:13:38 - Mais ça montre l'importance de la guerre
01:13:42 des esprits aussi, c'est-à-dire qu'on
01:13:44 tend à oublier qu'également
01:13:46 à Israël il y a des musulmans.
01:13:48 - Bien sûr.
01:13:50 - Il faut théoriser Israël
01:13:52 égal juif et c'est meilleur.
01:13:54 - Peut-être qu'il a voulu dire Florian
01:13:56 que le 7 octobre ils ont été tués parce que juifs.
01:13:58 - Peut-être.
01:14:00 - Non, je ne pense pas.
01:14:02 - Malheureusement j'ai l'impression que c'est un petit peu ça
01:14:04 et on parlait tout à l'heure de l'anti-sionisme
01:14:06 qui est peut-être devenu le meilleur alibi
01:14:08 à l'anti-sémitisme aujourd'hui.
01:14:10 - C'est intéressant, au lieu de dire Israël il dit juif.
01:14:12 - On a plusieurs arabes qui étaient tués,
01:14:14 y compris un garçon arabe,
01:14:16 on vient de découvrir son cadavre il y a quelques jours,
01:14:18 il a eu 25 ans, en essayant
01:14:20 de sauver des enfants juifs dans ce combat.
01:14:22 A Sderot d'ailleurs, dans cette ville.
01:14:24 - Vous avez raison de vous en rappeler.
01:14:26 - Non, ce n'était pas du tout tué pour qu'il soit juif.
01:14:28 C'est tué parce qu'il sont des Israéliens.
01:14:30 Le Hamas c'est un mouvement sauvage qui a tué tout le monde.
01:14:32 - Alors cette équivalence des villes,
01:14:34 je vais vous faire tous réagir, Didier Le Maire et vous tous,
01:14:36 certains y apportent un complément
01:14:38 à l'image de l'essayiste Caroline Fourest
01:14:40 et le maire ce matin, Robert Menard,
01:14:42 a repris exactement le même argumentaire.
01:14:44 Je voudrais qu'on l'écoute x-unceau
01:14:46 comme on dit, comme ça vous pouvez réagir.
01:14:48 - Ce n'est pas pareil.
01:14:50 Israël quand ils bombardent,
01:14:52 ils ne visent pas à égorger les enfants,
01:14:54 à violer les femmes,
01:14:56 à faire des choses aussi monstrueuses que ça.
01:14:58 C'est ça la réalité.
01:15:00 Il n'y a pas cette volonté-là.
01:15:02 Il ne faut pas rigoler, il ne faut pas imaginer.
01:15:04 Vous ne pouvez pas aimer Netanyahou,
01:15:06 vous ne pouvez pas dire qu'il fait ça.
01:15:08 Ils se défendent.
01:15:10 Le prix de la guerre est terrible.
01:15:12 On peut imaginer des façons
01:15:14 de faire pour que les civils payent moins ce prix-là.
01:15:16 Mais il n'y a pas d'équivalent.
01:15:18 Il n'y a pas d'équivalent entre les 1 000 ou 1 500
01:15:20 personnes du Hamas qui sont allées
01:15:22 dans des kiboutes, égorger, violer,
01:15:24 tuer, kidnapper un certain nombre de gens
01:15:26 et ce que fait l'armée israélienne.
01:15:28 C'est dégueulasse de dire ça.
01:15:30 Ce n'est pas la même chose.
01:15:32 - Comment vous réagissez, Didier Lemer,
01:15:34 en écoutant cela ?
01:15:36 - Oui, il faut faire une distinction
01:15:38 évidemment dans la nature des crimes.
01:15:40 Je l'ai fait tout à l'heure
01:15:42 contre l'humanité qui ont un sens particulier,
01:15:44 un sens qui est problématique
01:15:46 pour notre humanité même
01:15:48 puisque c'est un crime sans raison.
01:15:50 C'est un crime qui n'a
01:15:52 même pas de vocation politique.
01:15:54 C'est un crime qui met en cause
01:15:56 l'humanité en tant que telle.
01:15:58 Peut-être même,
01:16:00 si j'ai un petit peu de temps,
01:16:02 je peux expliquer la différence
01:16:04 entre le génocide et l'ethnocide.
01:16:06 - Allez-y, parce que les mots n'ont presque plus de sens
01:16:08 aujourd'hui tellement tout est utilisé.
01:16:10 - On peut s'attaquer à un peuple,
01:16:12 à une culture,
01:16:14 la faire disparaître en tant qu'elle est différente
01:16:16 de sa culture.
01:16:18 Ici, il peut y avoir
01:16:20 une instrumentalisation
01:16:22 du crime.
01:16:24 En revanche, le crime de génocide,
01:16:26 c'est un crime qui vise
01:16:28 notre humanité même.
01:16:30 C'est-à-dire que c'est un déni,
01:16:32 une déshumanisation de l'autre.
01:16:34 L'autre n'est pas considéré comme appartenant à l'humanité.
01:16:36 Or, le mouvement du Hamas le proclame
01:16:38 dans sa charte.
01:16:40 Il s'agit bien
01:16:42 d'une déshumanisation
01:16:44 qui exclut
01:16:46 de l'humanité
01:16:48 tous les peuples qui ne seraient pas
01:16:50 de "bons musulmans".
01:16:52 C'est-à-dire que nous retrouvons
01:16:54 le principe même du nazisme
01:16:56 et même du communisme, puisque le communisme
01:16:58 a été une forme de génocide
01:17:00 mais non pas appliquée
01:17:02 à des groupes humains
01:17:04 mais à l'individualité même
01:17:06 de notre humanité, à sa singularité.
01:17:08 Donc, nous avons affaire là
01:17:10 à deux types de crimes. Il y a des crimes de guerre
01:17:12 d'une part, qui ont un sens,
01:17:14 qui sont commis dans un cadre
01:17:16 qui est celui de la guerre,
01:17:18 et il y a des crimes qui sont des crimes
01:17:20 contre l'humanité et notamment le crime de génocide.
01:17:22 Maintenant, concernant la déclaration
01:17:24 du président de la République,
01:17:26 je la trouve extrêmement déplacée.
01:17:28 Le président de la République
01:17:30 est d'abord le garant de la nation.
01:17:32 Il est garant de la sécurité des Français.
01:17:34 Il n'a pas à
01:17:36 palabrer sur les plateaux
01:17:38 et à, par des petites phrases,
01:17:40 ajouter à la confusion
01:17:42 qui règne. Il doit s'occuper
01:17:44 de la sécurité des Français.
01:17:46 Demain, il y aura peut-être
01:17:48 de nouvelles émeutes dans notre pays.
01:17:50 Des armes existent
01:17:52 dans certains quartiers. Donc, moi, je demande
01:17:54 au président de la République, non pas des phrases
01:17:56 mais de l'action, qu'il aille
01:17:58 désarmer parce que demain, c'est notre population,
01:18:00 c'est nous tous Français
01:18:02 qui serons touchés par ces criminels
01:18:04 qui vont faire le djihad.
01:18:06 C'est leur programme. Que fait
01:18:08 le président de la République aujourd'hui ?
01:18:10 Des petites phrases sur les plateaux.
01:18:12 On va peut-être nuancer par rapport à ça
01:18:14 parce qu'on voit bien que depuis, ça fait
01:18:16 combien ? Un mois maintenant qu'on a eu
01:18:18 cette attaque terroriste.
01:18:20 Les quartiers n'ont absolument pas bougé
01:18:22 et même dans les manifestations,
01:18:24 il y a environ, je crois, 4 000 manifestants.
01:18:26 Environ. Il y a
01:18:28 aujourd'hui 7 à 10 millions
01:18:30 de musulmans. Donc, on voit bien
01:18:32 qu'en fait, ces émeutes qu'on avait craint
01:18:34 n'ont pas eu lieu,
01:18:36 bien que la majorité, effectivement,
01:18:38 soutienne
01:18:40 les Palestiniens et parfois,
01:18:42 pour eux, le Hamas
01:18:44 soutient la Palestine.
01:18:46 La tempête antisémite
01:18:48 qui s'abat dans notre pays ?
01:18:50 La tempête antisémite qui s'abat dans notre pays ?
01:18:52 Mais, je n'ai pas dit...
01:18:54 Didier, je ne sais pas ce que je viens de dire.
01:18:56 Je parlais des réactions parce que vous avez parlé du djihad
01:18:58 et des armes. Donc, je parlais juste
01:19:00 de ça. Après, la question
01:19:02 de l'antisémitisme, c'est une réalité
01:19:04 qui n'est pas d'aujourd'hui. Je rappelle
01:19:06 encore le rapport
01:19:08 d'Aubin et on peut aussi rappeler
01:19:10 aussi ce contexte. C'est pour ça
01:19:12 que moi, souvent, j'en appelle un peu
01:19:14 aux autorités religieuses qu'elles puissent
01:19:16 aussi avoir un travail aussi.
01:19:18 - On va parler tout à l'heure.
01:19:20 - Oui, mais...
01:19:22 - Est-ce qu'on peut dire qu'il y a un parfum ?
01:19:24 - C'est juste que je dis qu'aujourd'hui,
01:19:26 on ne peut pas constater...
01:19:28 - Est-ce qu'on peut dire qu'il y a un parfum, quand même,
01:19:30 de conflits potentiels,
01:19:32 qu'on craint dans notre pays sans vouloir
01:19:34 niatiser... - Ça fait un mois, donc on peut dire
01:19:36 que peut-être qu'il n'y aura pas... Je l'espère de tout cœur.
01:19:38 - Mais le rôle des autorités, c'est de prévenir cela.
01:19:40 - Oui, évidemment. - Je pense, vous dites,
01:19:42 c'est-à-dire qu'au lieu d'être un...
01:19:44 Je ne vise pas le président, ce n'est pas mon rôle,
01:19:46 mais un commentateur, parfois. Parce que là,
01:19:48 il réagit à ce qu'a dit l'essayiste Caroline Fourest.
01:19:50 - Oui, mais je ne suis pas sûr
01:19:52 que ça se... Moi, je pense qu'il y a aussi
01:19:54 une volonté de sa part de faire de la diplomatie
01:19:56 et de parler aux pays arabes
01:19:58 et de dire aux pays arabes, ou la petite musique
01:20:00 sur les chaînes de télévision arabes,
01:20:02 dans la rue arabe, dont on parle beaucoup,
01:20:04 selon lesquelles l'Occident se soucierait plus,
01:20:06 se préoccuperait plus des vies israéliennes
01:20:08 parce qu'israéliennes que des vies palestiniennes,
01:20:10 c'est aussi une réponse à cela.
01:20:12 - Vous avez raison, Paul. Vous avez souligné tout à l'heure,
01:20:14 vous avez dit que le président a pu,
01:20:16 contrairement à d'autres, aller...
01:20:18 - Aller à Ramallah.
01:20:20 - Alors, à Ramallah, vous avez vu ce qui s'est passé
01:20:22 quand il est allé ? L'effigie d'Emmanuel Macron
01:20:24 brûlée ? Non, parce qu'on dirait qu'il a été appelé...
01:20:26 - Oui, mais ça montre à quel point la rue arabe est impopulaire
01:20:28 depuis Jacques Chirac et depuis 2001.
01:20:30 Il y a eu un temps où la France,
01:20:32 du temps de Jacques Chirac, était plutôt saluée
01:20:34 et respectée dans la rue arabe. Aujourd'hui,
01:20:36 il y a ce désaveu, il y a ce désamour de la France.
01:20:38 Pourquoi ? Donc je pense que c'est ça aussi l'enjeu.
01:20:40 C'est une grande politique arabe, et c'était aussi un peu
01:20:42 le sens de la phrase de Michel Onfray, qui avait été beaucoup reprise,
01:20:44 sur la France islamophobe à l'extérieur et islamophile à l'intérieur.
01:20:46 - Alors ça, je sais que ça a beaucoup fait réagir,
01:20:48 rien qu'aux mots "islamophobe",
01:20:50 parce qu'ici même, Michel Onfray,
01:20:52 peut-être on va marquer la pause et vous allez réagir,
01:20:54 a dit "Mais regardez ce qui se passe,
01:20:56 nous sommes islamophiles à l'intérieur
01:20:58 de notre pays et islamophobes
01:21:00 par notre politique étrangère".
01:21:02 Une pause. - Oui.
01:21:04 - Vous en parlez. - D'ailleurs, on a plus faim.
01:21:06 - Ça a suscité beaucoup, beaucoup de réactions.
01:21:08 À tout de suite.
01:21:10 [Musique]
01:21:12 - Et avant de poursuivre notre débat,
01:21:14 les titres avec vous, Michael.
01:21:16 - Les suites et conséquences du passage
01:21:18 de la tempête Kiaran,
01:21:20 tempête qui a fait un mort et 16 blessés,
01:21:22 dont 7 pompiers, Gérald Darmanin s'est exprimé tout à l'heure.
01:21:24 Le ministre de l'Intérieur a notamment tenu
01:21:26 à saluer les services de l'Etat
01:21:28 qui ont permis de limiter les dégâts humains.
01:21:30 La fin de la vigilance rouge émise par Météo France
01:21:32 pour la Manche, dernier département
01:21:34 qui a à être encore en alerte maximale ce matin.
01:21:36 23 départements ont été en alerte maximale.
01:21:38 La fin de la vigilance rouge émise par Météo France
01:21:40 pour la Manche, dernier département
01:21:42 qui a à être encore en alerte maximale ce matin.
01:21:44 23 départements restent cependant en vigilance orange,
01:21:46 la plupart le long de la côte Atlantique
01:21:48 pour des risques de vagues-submersion.
01:21:50 Et puis ce matin, les stigmates du passage
01:21:52 de la tempête étaient encore visibles.
01:21:54 Vous le voyez sur ces images
01:21:56 du 17e arrondissement de Paris.
01:21:58 En Ile-de-France, les dégâts ont été moindres
01:22:00 mais ont des nombres tout de même
01:22:02 de nombreux arbres tombés.
01:22:04 - Merci Michael.
01:22:06 J'ai la chance de bien entourer sur ce plateau
01:22:08 Paul Melun avec le général Clermont,
01:22:10 Omar Youssef Suleiman
01:22:12 et Didier Le Maire,
01:22:14 auteur de ce livre "Petite philosophie de la nation".
01:22:16 Vous aviez écrit
01:22:18 "Lettre d'un hussard de la République".
01:22:20 Évidemment, nos pensées vont
01:22:22 à la famille de Dominique Bernard,
01:22:24 Samuel Paty également, et à sa soeur
01:22:26 Michèle, et à Paty qui avait eu des mots
01:22:28 extrêmement forts au Sénat.
01:22:30 Didier Le Maire, ses mots, c'était
01:22:32 "Si les choses avaient changé depuis la mort
01:22:34 de Samuel Paty, mon frère", avait-elle dit.
01:22:36 Dominique Bernard serait encore là.
01:22:38 Vous reprendriez les mêmes mots,
01:22:40 les mêmes propos ?
01:22:42 - Oui, exactement les mêmes propos.
01:22:44 Après l'assassinat
01:22:46 de Samuel Paty,
01:22:48 la lumière n'a pas été faite
01:22:50 sur les responsables administratifs
01:22:52 et politiques. Je pense que dans d'autres
01:22:54 pays, des ministres auraient
01:22:56 démissionné.
01:22:58 Ça n'a pas été le cas en France.
01:23:00 Et qu'est-ce qui est sorti
01:23:02 d'après cet assassinat ?
01:23:04 Une campagne
01:23:06 pour transformer
01:23:08 la laïcité en une sorte
01:23:10 de formule morale, alors
01:23:12 qu'elle doit exister en acte
01:23:14 grâce à
01:23:16 des règles.
01:23:18 Je crois
01:23:20 que la formule, effectivement,
01:23:22 de Michael Paty est tout à fait
01:23:24 juste. - Est-ce que vous revenez à
01:23:26 Trappes, qui est votre
01:23:28 ville ?
01:23:30 Je peux dire 20 ans quand même.
01:23:32 - C'est quand même une ville d'adoption.
01:23:34 - Je voudrais dire déjà que j'y ai enseigné vraiment
01:23:36 avec bonheur à Trappes.
01:23:38 D'abord parce que dans les premiers temps, il y avait une grande mixité
01:23:40 sociale dans ce lycée
01:23:42 avec des sections artistiques.
01:23:44 Et j'y ai fait
01:23:46 un beau travail
01:23:48 pendant des années.
01:23:50 Et c'est assez tardivement que j'ai
01:23:52 pris conscience de la pression
01:23:54 qui s'exerçait contre
01:23:56 les élèves, de cette pression
01:23:58 et de la transformation aussi
01:24:00 des élèves.
01:24:02 Concernant ma sécurité à Trappes,
01:24:04 je dois préciser que la dernière fois
01:24:06 que je suis allé à Trappes, j'étais en compagnie
01:24:08 d'une journaliste à l'époque
01:24:10 de M6 aujourd'hui, qui est à BFM,
01:24:12 qui a d'ailleurs
01:24:14 travaillé un documentaire
01:24:16 qui est l'auteur d'un documentaire
01:24:18 sur l'assassinat de Samuel Paty,
01:24:20 Michael Gagné.
01:24:22 J'étais donc avec elle
01:24:24 pour une interview
01:24:26 un dimanche matin,
01:24:28 à environ deux onze heures, je crois.
01:24:30 Et nous étions devant le commissariat
01:24:32 de police
01:24:34 de la ville.
01:24:36 Plusieurs voitures avaient été mises
01:24:38 en rempart pour éviter une attaque
01:24:40 de voitures-béliers.
01:24:42 Moi-même, je vivais à ce moment-là
01:24:44 sous protection policière,
01:24:46 donc j'étais entouré de policiers,
01:24:48 mais il y avait des policiers supplémentaires,
01:24:50 je crois à peu près une dizaine de policiers.
01:24:52 Et un policier a demandé à la journaliste
01:24:54 que l'interview ne dure pas plus
01:24:56 que cinq minutes, parce qu'il a dit
01:24:58 que s'il sortait les calaches,
01:25:00 nous ne pourrions rien faire.
01:25:02 Je suis parti ensuite, et on a demandé
01:25:04 si on pouvait faire juste une photo
01:25:06 devant l'établissement, et les policiers
01:25:08 nous ont interdit de le faire.
01:25:10 J'ai dû terminer l'interview
01:25:12 dans un hôtel, encore,
01:25:14 avec un certain nombre de policiers
01:25:16 dans une ville éloignée.
01:25:18 C'était il y a combien de temps ?
01:25:20 C'était en 2021.
01:25:22 Vous voyez, Sodia,
01:25:24 ce qui, pour moi, me bouleverse,
01:25:26 c'est que la France,
01:25:28 ce pays de la liberté,
01:25:30 d'expression, d'opinion,
01:25:32 de croyance, etc.,
01:25:34 n'est plus cette France.
01:25:36 Oui, mais depuis longtemps.
01:25:38 Et ce qui est terrible,
01:25:40 c'est qu'on a vu, petit à petit,
01:25:42 ce qui allait arriver aujourd'hui,
01:25:44 et qu'on n'a pas eu
01:25:46 des hommes ou des femmes politiques
01:25:48 qui, à un moment, ont eu ce sursaut
01:25:50 qui était nécessaire.
01:25:52 Aujourd'hui, Didier,
01:25:54 le maire qui a été obligé
01:25:56 d'être sous protection,
01:25:58 d'autres personnes
01:26:00 qui prennent la parole
01:26:02 et qui ne peuvent pas dire,
01:26:04 tout simplement, à un moment,
01:26:06 un état de vie...
01:26:08 On dit à chaque fois plus jamais ça.
01:26:10 Oui, mais parce qu'aujourd'hui,
01:26:12 on est toujours dans le déni.
01:26:14 On ne veut pas nommer la réalité.
01:26:16 On ne veut pas nommer
01:26:18 ce qui se passe.
01:26:20 Et malheureusement, les personnes
01:26:22 qui vont, à un moment, aborder cette réalité,
01:26:24 on va leur dire "vous êtes courageuse".
01:26:26 Mais on n'a pas envie d'être courageux.
01:26:28 Vous voyez, je vais vous dire quelque chose.
01:26:30 Je suis vraiment en colère.
01:26:32 Hier, j'ai fait un débat sur le plateau.
01:26:34 J'ai tout simplement abordé la question
01:26:36 de l'antisémitisme, en disant qu'à un moment,
01:26:38 en tant que musulmans, nous devons faire
01:26:40 comme l'Occident, peut-être aussi purger
01:26:42 notre religion, aussi,
01:26:44 de certains, pendant, relents,
01:26:46 antisémitismes.
01:26:48 Non, mais écoutez, je vous assure,
01:26:50 c'était, c'est faux.
01:26:52 Non, mais c'est ça le problème.
01:26:54 - Ecoutez-moi, ça c'est bien, pardonnez-moi,
01:26:56 une remarque venue de l'Occident,
01:26:58 de croire qu'on peut réformer l'islam.
01:27:00 Qu'est-ce que vous allez faire ?
01:27:02 L'exégèse de certains, pas vous.
01:27:04 - Je ne vous dis pas ça, c'est qu'à un moment,
01:27:06 il faut contextualiser. Est-ce qu'on peut dire
01:27:08 qu'à un moment, on peut contextualiser
01:27:10 que les choses, à un moment, de tel ou tel passage,
01:27:12 c'est en fonction d'un contexte,
01:27:14 en fonction d'un rapport, etc.
01:27:16 - Je suis sous le contrat d'un marque
01:27:18 qui connaît beaucoup mieux les choses que moi.
01:27:20 Vraiment, marque, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:27:22 Parce que c'est terrible.
01:27:24 Moi, je me suis fait attaquer
01:27:26 en me disant que c'est faux. Dans le Coran,
01:27:28 ça n'existe pas.
01:27:30 - Je ne veux pas faire un débat théologique,
01:27:32 parce que nous prendrions beaucoup de temps.
01:27:34 - Non, mais c'est juste. Est-ce que c'est vrai ou c'est pas vrai ?
01:27:36 - Non, attendez, je pense qu'ici, il faudrait vraiment
01:27:38 des heures et des heures pour faire ce débat-là.
01:27:40 Vous avez raison, il est important, mais c'est compliqué.
01:27:42 Vous avez rappelé le contexte des Écrits au VIIe siècle.
01:27:44 Moi, ce qui m'intéresse, et ça va rejoindre ce que vous dites,
01:27:46 Neyma, c'est ce qu'a dit le recteur de la Grande Mosquée de Paris,
01:27:50 qui a dit qu'un musulman ne peut pas être antisémite.
01:27:54 Et donc, affirmons, c'est sous-jacent,
01:27:56 que compte tenu de la religion,
01:27:58 des Écrits, des Soirades, des Versets,
01:28:00 il n'est pas possible qu'il le soit.
01:28:02 Comment vous réagissez à cela ?
01:28:04 - Personnellement, je ne suis pas spécialiste au sujet,
01:28:06 mais je veux dire tout simplement,
01:28:08 si un musulman, un chrétien,
01:28:10 peut être antisémite,
01:28:12 et évidemment, comme Neyma a dit,
01:28:16 l'antisémitisme fait partie de l'histoire de l'Islam.
01:28:22 Il faut le dire pour s'en sortir, pour protéger les musulmans,
01:28:25 et pour protéger l'Islam, ce n'est pas l'inverse.
01:28:28 Comment on s'en sort ?
01:28:29 Tout simplement, dans tous les textes religieux,
01:28:32 la majorité des textes religieux, il y a de la violence,
01:28:34 il y a de l'agression, il y a de la haine envers l'autre.
01:28:37 Cependant, dans le texte coranique,
01:28:39 comme vous avez dit Sonia, on peut parler pendant des heures,
01:28:41 malheureusement, un sujet,
01:28:43 c'est pas abordé pendant 5 minutes, c'est un sujet,
01:28:45 il faut le raconter avec tous les détails,
01:28:47 pour ne pas qu'on soit mal compris.
01:28:49 Je pense que tout simplement,
01:28:51 dans le texte coranique,
01:28:53 pour les salafistes, qui font partie des musulmans de monde entier,
01:28:55 ce n'est pas tous les musulmans,
01:28:57 ils veulent appliquer ce texte, textaux,
01:28:59 notamment, sur la vie quotidienne,
01:29:02 c'est-à-dire, ils veulent vivre,
01:29:04 à l'époque de Muhammad, il y a 1400 ans,
01:29:06 évidemment, il y a de la haine, pas seulement contre les juifs,
01:29:08 mais contre les chrétiens,
01:29:10 contre les autres, il y a le refus,
01:29:12 le refus de l'autre, tout simplement.
01:29:14 - Et qu'ils appliquent aussi le verset où il est écrit
01:29:16 que les peuples de l'écrit sont des frères.
01:29:20 - Vous savez, les victimes de ce discours,
01:29:22 on parlait des victimes,
01:29:24 on parlait des jeunes qui sont en danger ici, en France.
01:29:26 Je tiens à préciser qu'il y a plus de 100 ans,
01:29:30 au Proche-Orient, en Égypte,
01:29:32 en Syrie, en Irak,
01:29:34 même en Arabie Saoudite,
01:29:36 on a des dizaines de victimes de ce discours,
01:29:40 des gens laïcs, des gens engagés pour réveiller des musulmans
01:29:44 de ce discours salafiste et manipulateur.
01:29:46 Ils ont tous été exécutés ou exilés.
01:29:50 - Et je rappelle, même si ça ne plaît pas à certains,
01:29:52 une réalité, les populations musulmanes sont des cibles,
01:29:54 combien d'attentats en Égypte, en Tunisie,
01:29:57 il y en a eu au Maroc, il y en a eu beaucoup aussi.
01:30:00 Donc c'est le combat de tous.
01:30:02 - Mais je vais juste ajouter une phrase que vous avez dite, Naïma.
01:30:04 Malheureusement, en Syrie, parlons de l'islam,
01:30:07 personnellement, je disais à tout le monde
01:30:09 que j'étais athée depuis quand j'avais 18 ans,
01:30:11 et c'était très dangereux dans un pays comme la Syrie.
01:30:13 C'est dangereux, j'étais menacé, etc.
01:30:15 Mais le paradoxe, c'est que, parlons de ce sujet ici, en France,
01:30:19 parfois on est mal compris,
01:30:21 beaucoup plus qu'en Syrie,
01:30:23 parce que là-bas, on parle d'une religion,
01:30:25 on parle de l'islam comme une religion.
01:30:27 Ici, une fois qu'on parle de l'islam,
01:30:29 une fois qu'on parle de textes coraniques,
01:30:31 on est menacé, on est mal compris,
01:30:33 on est dans la gamme entre l'islam comme religion,
01:30:35 le sujet de la minorité musulmane,
01:30:37 l'immigration, le colonialisme et le racisme.
01:30:39 Pourtant, l'islam, c'est une race, c'est une religion.
01:30:42 Donc c'est un discours aussi manipulateur
01:30:44 et très dangereux qui s'installe sur notre territoire.
01:30:46 - Didier Le Maire, vous avez évoqué la responsabilité des politiques
01:30:49 à la tête du ministère de l'Intérieur,
01:30:52 reconnaissons quand même à Gérald Darmanin
01:30:54 une action, en tous les cas, un diagnostic lucide.
01:30:58 Je voudrais qu'on s'arrête sur les infractions,
01:31:02 notamment sur les réseaux sociaux
01:31:04 qui sont devenus pour certains une plaie,
01:31:07 ne soyons pas dans la propagation de cet antisémitisme.
01:31:11 Alors, quelles infractions ?
01:31:12 Comment on peut faire la hiérarchie ?
01:31:14 Quel fait, quel acte nécessite quelles sanctions ?
01:31:17 Regardez le sujet d'Alice Sommerer.
01:31:19 - Dénoncer des propos antisémites sur Internet
01:31:24 ou signaler un contenu discriminant
01:31:26 se fait aujourd'hui en quelques clics.
01:31:29 Les réseaux sociaux comme Instagram, Twitter
01:31:31 ou encore TikTok ont été les premiers
01:31:34 à intégrer cette fonctionnalité.
01:31:36 - Ils ont des algorithmes qui leur permettent
01:31:37 de les repérer et les supprimer automatiquement.
01:31:40 Et pour tout ce qui passe entre les mailles du filet,
01:31:42 il y a ce qu'on appelle le signalement.
01:31:43 C'est-à-dire que c'est les utilisateurs qui voient un contenu,
01:31:45 ils le signalent à la plateforme,
01:31:47 et ensuite la plateforme, c'est un humain qui va vérifier,
01:31:49 valider si le contenu doit être bloqué ou pas.
01:31:52 - De son côté, le gouvernement a lui mis en place
01:31:55 un système de signalement, la plateforme Pharos,
01:31:58 où il suffit de répondre à un questionnaire,
01:32:00 puis de remplir un formulaire.
01:32:02 - Utiliser Pharos, c'est s'adresser à l'Etat.
01:32:05 Et donc c'est se garantir de potentielles suites judiciaires,
01:32:09 se garantir du fait que le message va être pris au sérieux,
01:32:13 va être traité par les autorités d'Etat,
01:32:15 qui vont ensuite transmettre votre signalement
01:32:17 aux plateformes de réseaux sociaux.
01:32:19 C'est plus sécure.
01:32:21 - Grâce à cette plateforme, le gouvernement a recensé
01:32:24 près de 6000 signalements depuis le 7 octobre.
01:32:28 - On va en parler, c'est le risque d'embrasement
01:32:33 et de contagion avec le discours demain,
01:32:36 qui sera très suivi de Nasrallah.
01:32:41 Juste une parenthèse pour vous apporter notre soutien.
01:32:45 Vous tous, compte tenu de vos positions,
01:32:49 équilibrés, nuancés, malgré cela, ça suscite
01:32:52 beaucoup de réactions.
01:32:54 Vous dites souvent et tout le temps courageusement les choses.
01:32:57 Je vous remercie de faire partie de Medi-News.
01:33:00 Vous êtes un élément essentiel, une lumière dans cette émission
01:33:03 et ailleurs également.
01:33:06 Nasrallah, général, discours très attendu.
01:33:08 Regardez ce sujet de Tony Pitao et dites-nous
01:33:10 dans quel contexte cela intervient avec le Hezbollah.
01:33:14 Là, on est sur une armée.
01:33:17 - Depuis l'attaque du Hamas, les échanges de tirs
01:33:22 sont quasi quotidiens à proximité de la frontière libanaise.
01:33:25 L'armée israélienne y a déployé ses tanks pour protéger les accès.
01:33:29 - Nous sommes déployés ici, au nord, pour défendre
01:33:35 notre frontière septentrionale contre les attaques du Hezbollah.
01:33:39 Nous sommes humbles, conscients, déterminés, bien équipés
01:33:43 et prêts à repousser toute attaque sur nos fronts.
01:33:47 - À quelques kilomètres, le kibout de Dafna.
01:33:52 La majorité de la population a été évacuée
01:33:55 parce que les habitants craignaient d'être la cible
01:33:58 d'une attaque du Hezbollah similaire à celle du Hamas.
01:34:01 Malgré les risques, quelques fermiers ont décidé
01:34:04 de rester pour s'occuper des animaux.
01:34:07 - Lorsque l'alarme retentit, les vaches réagissent.
01:34:10 Bien sûr, pour elles, ce n'est pas une situation normale.
01:34:13 S'il y a un boom de notre artillerie tirant vers le Liban.
01:34:16 Mais comme les civils, les vaches s'y habitueront.
01:34:19 - À la frontière libanaise, 8 soldats israéliens
01:34:22 et un civil ont été tués depuis le 7 octobre.
01:34:25 - Le risque de contagion, on en parle dans notre débat.
01:34:28 Mais tout d'abord, le rappel des titres avec vous, Miquel, en France.
01:34:31 - Oui, et des records de vent relevé dans le nord-ouest du pays
01:34:34 après le passage de la tempête Karahan,
01:34:37 alors que plusieurs départements sont encore en vigilance orange.
01:34:40 193 km/h enregistrés à Plougonvelin,
01:34:43 207 km/h dans le Finistère.
01:34:46 Le Finistère où la circulation sur les routes est interdite.
01:34:49 La préfecture du département précise que l'interdiction
01:34:52 sera levée progressivement au fur et à mesure
01:34:55 de l'avancement des opérations de dégagement.
01:34:58 Et puis, ce matin, 1,2 million de foyers étaient encore privés
01:35:01 d'électricité, selon Enedis, dont 780 000 rien qu'en Bretagne.
01:35:04 Le phénomène météo a provoqué de nombreux dommages
01:35:07 sur le réseau, précise le gestionnaire du réseau électrique
01:35:10 dans un communiqué.
01:35:13 - Merci à vous, Michael.
01:35:16 Général Clermont, est-ce qu'on peut faire un point
01:35:19 à la fois sur le contexte de prise de parole demain de Nasrallah
01:35:22 et sur le risque de ce scénario de la contagion et de l'embrasement ?
01:35:25 - Hassan Nasrallah, c'est le chef politique du Hezbollah depuis 1992.
01:35:28 Et le Hezbollah, c'est une force politique,
01:35:31 c'est un parti politique, une force religieuse,
01:35:34 une force militaire qui aujourd'hui pratiquement dirige l'Olympique.
01:35:37 Et le fait qu'il y ait un débat sur le fait
01:35:40 que le Hezbollah est une force religieuse,
01:35:43 une force militaire qui aujourd'hui pratiquement dirige le Liban
01:35:46 et surtout qui a développé une capacité militaire
01:35:49 qui est grosso modo entre 5 et 10 fois supérieure à celle du Hamas
01:35:52 et qui à tout moment, sur instruction de l'Iran,
01:35:55 a priori, même si le Hezbollah a aussi un agenda libanais,
01:35:58 mais néanmoins sur instruction de l'Iran,
01:36:01 pourrait ouvrir un front au nord contre le Tsahal
01:36:04 et à ce moment-là modifier totalement l'équilibre de la guerre
01:36:07 parce que autant le Tsahal est capable, avec difficulté,
01:36:10 dans la douleur et avec beaucoup de morts de tous les côtés,
01:36:13 de contrôler probablement le Hamas à l'intérieur de la bande de Gaza,
01:36:16 autant il est capable de tenir deux fronts,
01:36:19 un front face au Hezbollah et un front face au Hamas.
01:36:22 Ce qui signifie que mécaniquement, tôt ou tard,
01:36:25 ça peut à la fois entraîner la guerre civile au Liban,
01:36:28 qui n'est pas une bonne chose, une bonne nouvelle pour les Libanais,
01:36:31 mais également une éventuelle opération américaine en soutien du Tsahal,
01:36:34 une opération terrestre d'ailleurs,
01:36:37 c'est ça qui peut se jouer vendredi,
01:36:40 sachant que déjà le mouvement houtiste,
01:36:43 qui est plus au sud, qui contrôle déjà 30% du Yémen,
01:36:46 c'est une force politique majeure,
01:36:49 a déclaré la guerre. Les houtistes à Israël
01:36:52 et tirent régulièrement des missiles de toutes sortes.
01:36:55 - C'est loin quand même. - Oui, il n'y a pas très longtemps,
01:36:58 ça a plus de 10 000-2000 km, mais là je vois une vidéo
01:37:01 de 10 000 par Tsahal, un chasseur israélien
01:37:04 a intercepté un missile de croisière tiré par les houtistes
01:37:07 qui était arrivé jusqu'à survoler Israël.
01:37:10 - On va faire un tour de table, il nous reste quelques minutes,
01:37:13 je vais vous laisser conclure. Il est vrai que depuis le début de cette émission,
01:37:16 c'est une actualité qui est extrêmement lourde,
01:37:19 avec des scénarios qui sont quand même noirs, compliqués,
01:37:22 dans un Orient qui est lui-même extrêmement compliqué,
01:37:25 mais l'importation du conflit, comme on dit là, depuis longtemps,
01:37:28 c'est un conflit qui est très, très important.
01:37:31 - Je vous propose la même question, M. Suleiman.
01:37:34 - Personnellement, je pense qu'on doit toujours garder l'espoir
01:37:37 de continuer à se combattre, parce qu'on n'a pas le choix.
01:37:40 Je pense qu'on a besoin aujourd'hui d'un discours en France
01:37:43 qui nous rassemble et pas qu'il nous divise,
01:37:46 pour faire un barrage à la barbarie
01:37:49 qui s'installe, à l'extrémisme qui s'installe dans tous les sens.
01:37:52 Par rapport au discours de Hassan Nassirallah demain,
01:37:55 évidemment, ce sera dangereux.
01:37:58 Aujourd'hui, au Proche-Orient, ça tourne une boucle
01:38:01 des analyses et des analyses sur ce discours.
01:38:04 Mais à mon avis, peut-être pas.
01:38:07 C'est votre spécialité, bien sûr, mais peut-être, je ne pense pas
01:38:10 qu'il y aura une guerre entre le Liban et Israël.
01:38:13 - Comme l'impensable arrive, on conjure le mauvais sort.
01:38:16 D'idée le maire, plus largement, tandis que vous avez dit
01:38:19 que beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux,
01:38:22 après comment vous avez décrit votre visite à Trappes.
01:38:27 - Il va être très concret.
01:38:30 Je viens de fonder une association qui s'appelle
01:38:33 Défense des Serviteurs de la République.
01:38:36 J'espère que les Français se mobiliseront pour que
01:38:39 cette association vive et défende tous les serviteurs
01:38:42 de la République dans la fonction publique,
01:38:45 des enseignants, des policiers, des pompiers, des personnels
01:38:48 soignants qui subissent aujourd'hui de plein fouet
01:38:51 la pression dans leur lieu de travail
01:38:54 et qui sont malheureusement abandonnés par l'Etat
01:38:57 et par l'administration.
01:39:00 Je rappelle que j'ai pris la lumière, mais 2 de mes collègues
01:39:03 à Trappes ont été également exfiltrés.
01:39:06 - On le sait.
01:39:09 Nous sommes dans un pays où nous avons tragiquement perdu
01:39:12 2 professeurs, Samuel Paty et Dominique Bernard.
01:39:15 Didier Le Maire, petite philosophie de la nation,
01:39:18 et Omar Youssef Suleiman, être français.
01:39:21 Je pourrais présenter tous vos ouvrages,
01:39:24 Paul Melun également.
01:39:27 - Vous avez largement fait ça.
01:39:30 - Merci beaucoup. On suivra tout ça demain.
01:39:33 Merci de votre présence. C'était un plaisir d'être avec vous.
01:39:36 Belle après-midi. Nelly Nenac est à suivre.
01:39:39 Vos éditions se poursuivent sur notre antenne.
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