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00:00 Bonjour Fadila Katabid. Bonjour. Alors on vous connaît bien évidemment sur France Bleu Bourgogne.
00:04 On vous a déjà entendu à ce micro. Pourquoi ? Parce que vous êtes de Dijon.
00:07 Vous êtes élue députée l'année dernière dans la troisième circonscription.
00:11 Vous avez été nommée ministre en juillet dernier.
00:13 Mais c'est à la foire de Dijon que vous venez présenter votre plan.
00:17 C'est le bon endroit pour faire ce genre d'annonce ?
00:19 Écoutez, c'est très important.
00:22 L'accessibilité est une priorité.
00:23 En tout cas, le président de la République en a fait une priorité.
00:26 Qu'allez-vous proposer aux commerçants pour adapter leur loco ?
00:30 Alors j'étais sur le terrain il y a encore quelques jours avec Olivia Grégoire.
00:34 Et ce fonds s'élève à 300 millions d'euros.
00:38 Un fonds très important, inédit en la matière.
00:42 Et donc, il est important, destination de ce qu'on appelle les petits artisans,
00:47 les petits commerces, les hôtels, etc.
00:51 300 millions. L'État accompagne justement les petits commerçants,
00:54 les restaurateurs, les hôteliers à hauteur de 50% avec un plafond de 20 000 euros.
00:59 Donc vraiment, j'en appelle à la responsabilité des uns et des autres
01:02 pour se mobiliser sur ce dispositif qui est opérationnel dès aujourd'hui.
01:06 Alors vous, à la maison, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:08 Est-ce que vous avez l'impression que tout est accessible dans votre commune ?
01:12 Est-ce que vous avez l'impression de pouvoir vous déplacer facilement dans les rues ?
01:16 De pouvoir avoir accès à tous les commerces, à tous les services dont vous avez besoin ?
01:20 Appelez-nous 0 3 80 42 15 15.
01:21 On va en parler tout de suite d'ailleurs avec Sébastien Morvan,
01:24 qui est justement président de l'Union commerciale de Semi-Hornossois.
01:28 Bonjour Sébastien.
01:29 Bonjour, bonjour Madame la ministre.
01:31 Bonjour.
01:32 Quand on vous pose la question, est-ce qu'à Semi-Hornossois, c'est accessible facilement ?
01:36 Vous qui êtes également, on ne va pas trahir un secret Sébastien, en couteau d'aéroglant,
01:40 qu'est-ce que vous répondez ?
01:42 Écoutez, oui, vous l'avez dit, j'ai une double casquette,
01:45 je m'appelle Claude, en couteau d'aéroglant,
01:47 et je suis également président de l'Union commerciale de Semi-Hornossois.
01:50 C'est une ville que la maman nous reconnaît bien,
01:52 qui a rendu il y a peu,
01:55 et nous on a une petite particularité,
01:58 mais on n'est pas les seuls dans nos territoires,
02:00 notamment c'est qu'on est une ville à caractère médiéval,
02:03 qui a aussi des contraintes réglementaires,
02:06 puisqu'on n'est pas forcément aussi fonctionnel qu'une grande ville,
02:10 ou une ville plus moderne,
02:12 et en plus de ça on a un secteur peu regardé,
02:14 donc tout ça apporte des contraintes pour nos entrepreneurs,
02:17 nos commerçants locaux,
02:19 qui effectivement n'ont pas forcément la possibilité de se mettre aux normes,
02:23 en tout cas, d'un gaz-tech de 2005,
02:27 comme l'envisionnement.
02:29 Donc je pense qu'en tout cas,
02:31 cette annonce, on l'accueille avec plutôt satisfaction,
02:35 elle va peut-être permettre de pouvoir débloquer des choses,
02:38 mais il restera quand même quelques contraintes à régler,
02:42 qu'on ne pourra pas forcément faire.
02:44 Quand vous dites "quelques contraintes à régler qu'on ne pourra pas forcément faire",
02:47 vous pensez à quoi très concrètement, Sébastien Morvan ?
02:49 Dans une ville médiévale,
02:51 effectivement, on a un badi,
02:53 avec des accès,
02:55 des accès qui ne sont pas forcément très flancs,
03:00 mais au-delà de ça, j'ai même envie de vous dire,
03:02 il y a une contrainte déjà,
03:04 avant les commerces, qui est celle de la foirée.
03:06 La foirée, les trottoirs,
03:08 ne sont que eux,
03:10 ne sont pas visibles,
03:12 c'est difficile ensuite d'aller prendre au pied de chez le commerçant,
03:14 qu'on ne souhaiterait.
03:16 Donc là aussi, il y aura peut-être un point de différence,
03:18 mais c'est aussi une vigilance à avoir,
03:20 ou en tout cas, peut-être des choses à étudier pour aller dans le bon sens.
03:22 Merci Sébastien Morvan.
03:26 Madame la ministre, Fadila Katabi,
03:28 qu'est-ce qu'on demande concrètement
03:30 aux commerçants pour...
03:32 Vous allez faire...
03:34 Vous financez pour...
03:36 Enfin, vous mettez de l'argent sur la table pour élargir une porte, c'est bien beau,
03:38 mais comment on fait ensuite si les produits à vendre, par exemple,
03:40 sont sur des étagères trop hautes, par exemple,
03:42 ou s'il y a des pavés dans la rue ?
03:44 Là, j'en appelle à la responsabilité des uns et des autres.
03:46 Il y a bien sûr la responsabilité des collectivités,
03:48 la responsabilité bien sûr des entreprises
03:50 et des chefs d'entreprise,
03:52 la responsabilité de la ministre que je suis.
03:54 En tous les cas, aujourd'hui, le gouvernement
03:56 est pleinement mobilisé sur cette question d'accessibilité.
03:58 Donc, il faut être encore une fois
04:00 au rendez-vous.
04:02 Nous avons simplifié les démarches, c'est une démarche en ligne.
04:04 Également, effectivement, au niveau des serfats,
04:06 une simplification.
04:08 Pas de serfats quand il n'y a pas un enjeu de sécurité.
04:10 Donc, voilà.
04:12 Et aujourd'hui, j'en appelle à la responsabilité,
04:14 justement, des commerçants, des restaurateurs,
04:16 puisque l'État est au rendez-vous.
04:18 Encore une fois, on a préféré l'incitation aux sanctions.
04:20 Or, quand une loi n'est pas respectée,
04:22 nous devrions normalement pouvoir sanctionner.
04:24 Nous, nous préférons
04:26 informer et inciter
04:28 par le biais de ce dispositif,
04:30 justement. Mais je dois dire,
04:32 parce que je suis ici en tant que porte-parole
04:34 également des personnes en situation de handicap,
04:36 qui me disent régulièrement,
04:38 « Madame, faites en sorte que nos droits soient respectés. »
04:40 Et nous avons le droit de se mouvoir
04:42 en toute sécurité et de manière facile.
04:44 Et en plus, quand on améliore le quotidien
04:46 des personnes en situation de handicap,
04:48 n'oublions pas que nous sommes
04:50 face à un choc démographique.
04:52 On a de plus en plus de personnes âgées
04:54 qui ont de plus en plus de difficultés à se mouvoir
04:56 et à se déplacer. Eh bien, là aussi,
04:58 on améliore le confort des personnes âgées.
05:00 France Le Bourgogne vous donne la parole
05:02 ce matin. 0-3-80-42-15-15.
05:04 Personnes âgées, familles, avec ou sans aide,
05:06 personnes à mobilité réduite ou même
05:08 valides observateurs. Est-ce que votre commune,
05:10 vos commerces font des efforts pour accueillir
05:12 tout le monde ? On vous attend. 0-3-80-42-15-15.
05:14 Est-ce que vous pouvez facilement traverser
05:16 les rues dans vos communes sans buter
05:18 sur un trottoir ? Est-ce que vous pouvez accéder
05:20 facilement à n'importe quel service ou commerce ?
05:22 0-3-80-42-15-15.
05:24 On en parle jusqu'à 8 heures sur France Le Bourgogne.
05:26 Et notre invité ce matin, Thomas Nouguéyon
05:32 et Fadila Katabi, ministre déléguée chargée
05:34 des personnes handicapées. Fadila Katabi,
05:36 300 millions d'euros sur 5 ans, ça fait
05:38 60 millions d'euros par an pour une centaine
05:40 de départements en France. Est-ce que
05:42 l'argent qui abonde ce fonds
05:44 est suffisant finalement ?
05:46 La tâche semble considérable. Un commerce
05:48 sur deux n'est pas accessible en France.
05:50 Elle est tout à fait considérable mais en tout cas
05:52 ce fonds est inédit.
05:54 Cet argent de 300 millions
05:56 d'euros est inédit. Et il ne faut pas oublier
05:58 que l'État accompagne à hauteur de
06:00 50%. Donc in fine
06:02 c'est 50% autre.
06:04 Donc ces 300 millions qui
06:06 véritablement sont un levier
06:08 et les 300 millions en face que
06:10 les commerçants mettront.
06:12 50% c'est-à-dire que vous allez jusqu'à
06:14 la limite de 20 000 euros. 20 000 euros,
06:16 donc ça fait déjà des travaux qui sont
06:18 très intéressants en matière
06:20 j'allais dire
06:22 de matériel, d'équipement
06:24 et parfois d'ailleurs une simple rampe
06:26 ne coûte pas non plus
06:28 20 000 euros. Donc parfois il suffit
06:30 vraiment d'adapter
06:32 en fait son entrée,
06:34 etc. Donc véritablement je pense que
06:36 ça doit servir en tous les cas
06:38 de levier. Et pour les commerçants qui nous
06:40 écoutent, qui se demandent comment on fait, vous l'avez un peu
06:42 abordé tout à l'heure mais j'aimerais que vous rentriez un peu plus dans le détail.
06:44 C'est tout simple en fait, il faut s'inscrire
06:46 sur un site internet, une demande en ligne.
06:48 Voilà, une demande en ligne sur le site
06:50 ASP-public.fr
06:52 et c'est opérationnel
06:54 dès aujourd'hui. Donc voilà
06:56 j'invite nos restaurateurs,
06:58 hôteliers, commerçants à le faire.
07:00 Alors si je suis commerçant mais que je n'ai pas envie
07:02 d'adapter mon magasin, c'est mon droit
07:04 à priori. Sauf que là... Sauf que vous ne respectez
07:06 pas la loi. Non, c'est pas votre droit.
07:08 Le droit c'est de permettre aux personnes
07:10 en situation de handicap de pouvoir se mouvoir.
07:12 C'est ça le droit. Et ce sont les sanctions qui sont
07:14 prévues justement pour...
07:16 Il y a, il devrait y avoir bien sûr des sanctions
07:18 mais pour l'instant nous sommes sur l'incitation,
07:20 on fait preuve de pédagogie
07:22 et en même temps nous mettons les moyens
07:24 sur la table. Donc voilà, chacun
07:26 doit prendre sa responsabilité.
07:28 Alors bien évidemment, quand les sanctions vont
07:30 tomber, personne ne pourra dire
07:32 "nous n'étions pas au courant,
07:34 nous n'avons pas été accompagnés" parce que là
07:36 l'État accompagne justement
07:38 les commerçants, les hôteliers,
07:40 les restaurateurs. Et en plus, à hauteur
07:42 de 50%, et dès que
07:44 le dossier est accepté, y compris les
07:46 avances, c'est l'État
07:48 qui va faire les avances. Parce qu'on sait
07:50 que la trésorerie des commerçants,
07:52 certains hôteliers, est quand même relativement difficile
07:54 et donc c'est l'État qui fera
07:56 les avances. - Fadila Katabivou,
07:58 vous êtes ministre déléguée aux personnes
08:00 handicapées. Est-ce que vous avez le sentiment que
08:02 l'agglomération de Dijon et les communes de Côte d'Or sont
08:04 plutôt bonnes élèves en termes
08:06 d'accessibilité ou est-ce qu'il y a encore beaucoup d'efforts à faire
08:08 ici aussi chez nous ? - Non, il y a encore beaucoup
08:10 d'efforts à faire mais malgré tout
08:12 quand je me promène
08:14 à travers la Côte d'Or, je vois bien
08:16 quand même que les
08:18 élus se sont mobilisés. Beaucoup de places
08:20 par exemple de mairies sont aujourd'hui
08:22 accessibles, tous les nouveaux bâtiments
08:24 sont bien sûr accessibles. Il y a un effort
08:26 à faire sur la voirie.
08:28 Là aussi, ça demande aussi
08:30 l'engagement des responsables
08:32 et des élus locaux mais encore
08:34 une fois, commençons déjà par rendre accessible
08:36 l'ensemble de nos commerces et puis
08:38 ensuite, bien sûr, il y aura une autre étape
08:40 concernant la voirie.
08:42 - C'est un travail à très longue haleine, surtout
08:44 qu'il y a aussi des handicaps
08:46 invisibles, vous le savez bien, comme les personnes
08:48 malvoyantes ou atteintes de surdité.
08:50 Là aussi, il y a beaucoup à faire. C'est un obstacle,
08:52 un véritable obstacle. - Là aussi,
08:54 effectivement, les commerçants,
08:56 enfin, les acteurs
08:58 pourront être accompagnés là-dessus.
09:00 Également, sur le numérique,
09:02 je tiens à dire qu'il y a les 300 millions
09:04 mais l'État met aussi 60 millions
09:06 pour l'accessibilité
09:08 au niveau du numérique. Là aussi, il y a un travail
09:10 qui est engagé par Stanislas Gerini.
09:12 Franchement, il faut prendre
09:14 ce sujet à bras-le-corps.
09:16 - Fadiha Khattabi, comment ça va se passer, cette rencontre
09:18 sur la foire de Dijon ? Est-ce que les commerçants peuvent
09:20 venir directement discuter avec vous ?
09:22 Non, ce n'est pas possible.
09:24 - Ah non, mais moi, je ne change pas,
09:26 cher monsieur. Je suis tout à fait
09:28 accessible. Je l'ai été depuis tout le début.
09:30 Je continue à l'être. Je suis ravie d'être
09:32 en Côte d'Or, sur le terrain,
09:34 échanger avec les citoyens.
09:36 Je suis ravie, je suis toujours
09:38 ravie de rentrer en Côte d'Or et à Dijon.
09:40 Donc, je tiens à le dire. Donc, je vais
09:42 échanger, bien sûr, avec les citoyennes
09:44 et les citoyens, aller voir les exposants
09:46 et ensuite, nous avons une table ronde
09:48 sur l'inclusion professionnelle
09:50 parce que les personnes en situation
09:52 de handicap
09:54 ont le droit, bien sûr, de se mouvoir
09:56 mais aussi de pouvoir travailler.
09:58 - Table ronde qui est prévue, je crois, dans un restaurant
10:00 inclusif de la rue Berbizé ? - Non, non, non.
10:02 La table ronde, elle est à la foire, justement.
10:04 - Et ensuite, cet après-midi, vous avez un autre déplacement
10:06 en rue Berbizé, dans un restaurant inclusif.
10:08 - Tout à fait. Nous allons déjeuner
10:10 dans un restaurant inclusif
10:12 qui a recruté
10:14 plusieurs personnes en situation de handicap.
10:16 Donc, très belle initiative. Et donc,
10:18 je me réjouis de pouvoir aussi échanger
10:20 avec les salariés du restaurant.
10:22 - Initiative à saluer, évidemment. Merci, Fadila Katabi,
10:24 ministre déléguée chargée des personnes handicapées.
10:26 !

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