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00:00 Capital est toujours présent au BIG, le salon de BPI France à l'accord Hôtel Arena.
00:04 Je suis en compagnie de Pierre-Nicolas Hurstel, le PDG d'Ariane.
00:06 Bonjour Pierre-Nicolas.
00:07 Bonjour, merci de me recevoir.
00:08 Avec plaisir.
00:09 Alors si on doit refaire l'histoire d'Ariane, Ariane a été fondée en 2017, 2016 si je ne m'abuse.
00:14 Et dans quel but ?
00:16 2017, dans un but qu'on a mis dans le nom, l'idée du fil d'Ariane.
00:22 L'Internet est en train de changer.
00:23 Aujourd'hui, on est dans un Internet de plateforme dans lequel la monnaie courante, c'est les données personnelles.
00:29 Donc il y a des gens qui collectent des données, qui donnent des services en échange contre ces données.
00:33 Si c'est gratuit, c'est moi le produit.
00:36 Les nouvelles technologies de la blockchain et des actifs numériques vont permettre de faire basculer cet Internet des plateformes
00:42 vers un Internet de la valeur, un Internet de la propriété.
00:46 Évidemment, cet Internet de la valeur, il est très pertinent dans les cas d'usage de la finance, des banques.
00:52 On entend parler de crypto, etc.
00:54 Et tu connais bien ce sujet.
00:56 Nous, on pense qu'on peut appliquer cela aux données personnelles et à la relation entre les marques et les utilisateurs.
01:02 Et donc, l'ambition d'Ariane, c'est de connecter des marques et des utilisateurs de façon respectueuse,
01:08 en permettant aux marques de leur distribuer de la donnée à ses utilisateurs plutôt que de la collecter.
01:12 Et on va utiliser l'ensemble des technologies permises par la blockchain, les jetons numériques,
01:18 les actifs numériques pour rendre ça possible à travers des cas d'usage qu'on va essayer de construire
01:25 le plus possible, emprunt de pertinence par rapport au temps dans lequel on est.
01:31 Quelle technologie vous utilisez ?
01:32 Vous déployez, vous émettez des NFT pour vos clients.
01:35 Vous déployez également des solutions comme des wallets, des portefeuilles
01:38 dans lesquels vos utilisateurs peuvent mettre des actifs numériques.
01:41 C'est bien ça ?
01:42 Oui, alors en fait, là, tu utilises les termes techniques.
01:46 Donc oui, on utilise la norme NFT.
01:49 Mais pour créer quoi ?
01:51 Pas des objets spéculatifs, pas des images de collection.
01:56 On utilise la norme NFT pour créer principalement des passeports numériques d'objets.
02:02 On s'adresse à des marques qui créent des objets durables, réparables, revendables, assurables.
02:10 Des marques qui créent des objets souvent qui ne sont pas possédés par les gens qui les ont achetés nécessairement,
02:15 soit parce qu'il y a eu un cadeau ou parce que le produit a été vendu dans un réseau de distribution
02:21 ou encore parce que le produit a été acheté en seconde main.
02:24 Et donc, notre ambition, c'est de permettre aux marques, en créant ce passeport numérique,
02:30 qui est en fait un NFT, en le distribuant à l'utilisateur dans une adresse de wallet
02:35 qu'on va lui permettre de créer à la volée simplement.
02:38 Notre ambition, c'est de permettre à la marque de garder le lien et de déployer ce fil d'Ariane entre elles
02:43 et ses utilisateurs réels.
02:46 L'utilisateur, lui, peut s'emparer de ces données grâce à cet actif numérique.
02:52 En quoi ça change la vie d'une entreprise, en revanche ?
02:54 Dans un premier temps, tout le monde n'a pas de wallet.
02:59 Les lecteurs ou les auditeurs de cette capsule savent bien que ce n'est pas monnaie courante.
03:06 Il n'y a pas des tonnes d'applications simples à utiliser.
03:09 La première chose pour la marque, après avoir pensé à la bonne raison de distribuer un passeport digital
03:16 ou quelque chose qui utilise un actif numérique, c'est de se demander où elle va le distribuer.
03:20 Aujourd'hui, ce qu'on permet aux marques, c'est d'abord d'onborder leurs utilisateurs dans le cadre digital de la marque.
03:28 On crée des comptes clients enrichis qui sont améliorés grâce aux fonctionnalités des wallets blockchain.
03:34 L'utilisateur, quand il se log, a toutes les fonctionnalités d'un wallet
03:38 sans avoir besoin de cryptos, sans avoir aucune complexité.
03:41 Il récupère son passeport digital dans l'univers de la marque.
03:44 Ce qui change, c'est qu'il faut mettre ça en place. Il faut utiliser des nouvelles API.
03:49 Nous, on crée des couches d'abstraction de ces technologies pour que ce soit très facile.
03:54 On utilise des librairies, des SDK, des API.
03:57 On en arrive dans les termes compliqués.
03:58 Non, mais ça, c'est les termes de l'Internet normal.
04:00 On utilise l'Internet normal pour permettre de transformer l'expérience.
04:05 Mais là où c'est intéressant, c'est qu'une fois qu'on a onborder ce premier utilisateur,
04:10 on l'a fait non pas dans un petit système fermé qui évoluera qu'au rythme des nouvelles idées de la marque.
04:15 On l'a fait sur un système ouvert, nativement interopérable.
04:19 L'adresse d'un wallet ici, elle marchera ailleurs.
04:22 Ses tokens, ses NFT, ils sont reconnaissables par toutes les technologies du Web3.
04:29 Et donc, quand une marque rentre là-dedans, il y a peut-être un petit effort au début,
04:32 mais ensuite, elle est en train de construire quelque chose qui est basé essentiellement sur de l'open source,
04:37 sur des technologies ouvertes et résilientes et qui constitue l'Internet de demain.
04:41 La preuve que ça ne s'adresse pas uniquement aux initiés, c'est que parmi vos clients, on trouve par exemple Moncler.
04:48 Je ne vais pas citer trop de marques, mais en fait, pour des produits de luxe,
04:51 principalement des montres, de l'horlogerie, des chaussures peut-être ou des souliers, du vin.
04:58 Est-ce que vous pouvez nous faire la liste finalement des produits sur lesquels vous appliquez vos passeports numériques?
05:02 Bien sûr, d'abord, peut-être avant toute chose, nous, on est convaincus que demain,
05:09 toutes les marques, même les marques de service distribueront de la donnée au lieu de la collecter.
05:14 Et donc, il y a plein de cas d'usage qui vont être inventés.
05:17 On parle d'améliorer les programmes de fidélité.
05:19 On parle de cartes de membres utilisant ces technologies-là.
05:23 Pour nous, c'est un peu tôt pour tout ça.
05:24 Donc, nous, on se focalise sur le cas d'usage du passeport digital parce qu'on pense que c'est celui
05:28 qui peut avoir une utilité immédiate avec du retour sur investissement immédiat pour les marques.
05:33 Et on se développe par cercle concentrique.
05:36 Au cœur de notre cible, c'est l'horlogerie parce que c'est évident, c'est des objets chers qui se revendent, qui se réparent.
05:42 Et là, on est très fiers parce qu'on a créé le besoin.
05:45 On a créé le marché et aujourd'hui, on est leader de ce marché avec 10 des top 50 marques d'horlogerie
05:51 qui, à la fin de l'année prochaine, auront tous leurs produits utilisant notre technologie.
05:57 Breitling, IWC, Panrail, etc.
06:01 Autour de ça, de ce cœur, on a la mode, le luxe, les sacs à main avec Mugler qui sort là son premier sac à main
06:09 accompagné d'un passeport digital, Moncler qui travaille avec nous et qui prépare l'implémentation des passeports digitaux
06:15 pour l'ensemble de ses collections.
06:17 Puis autour de ça, on va trouver les vins espiritueux, la beauté.
06:20 On travaille avec Yves Saint Laurent Beauté, avec Château Pape Clément.
06:23 Et il y a d'autres surprises qui sont en train d'être mises en production pour l'année prochaine.
06:26 Et puis plus loin encore, on va s'adresser à des constructeurs automobiles, à des appliances,
06:36 donc de l'électroménager, tous ces objets durables, réparables, revendables,
06:42 qui méritent d'être accompagnés d'un passeport digital.
06:45 Et puis un jour, ce faisant, et on continue à nous les développer un peu en innovation,
06:52 on va voir émerger des cas d'usage qui peuvent toucher des services ou des objets moins durables
06:57 et qui permettront aux marques finalement d'avoir cette alternative entre
07:01 je collecte une donnée qui est obsolète tout de suite, qui est dure à sécuriser,
07:05 qu'il faut mettre en compliance avec les règles de conformité.
07:12 Une deuxième alternative qui est connue aujourd'hui, qui est celle de louer de la donnée aux plateformes.
07:16 Et c'est mortifère et on le sait très bien.
07:18 C'est mortifère pour Internet, c'est mortifère éthiquement.
07:21 Ça pose des problèmes partout dans le fonctionnement, jusqu'à nos démocraties.
07:25 De leur donner cette troisième option, cette option de distribuer de la donnée.
07:30 Et on les accompagne pour qu'à partir de cette base,
07:35 qui est open source, qui est, je dirais, des standards,
07:40 que sont les blockchains Ethereum, les ERC 721, etc.
07:44 Les wallets, pour qu'à partir de ça, on crée des couches de raffinement qui permettent
07:49 d'avoir des cas d'usage immédiat.
07:51 Alors, lors de votre création, et très vite, vous avez levé de belles sommes d'argent,
07:55 plusieurs millions d'euros.
07:56 Vous faisiez partie des startups les plus prometteuses en France.
07:59 Je ne sais pas si on doit encore vous qualifier de startup aujourd'hui.
08:01 Mais en tout cas, on sait que le Web3 souffre en ce moment.
08:05 C'est toujours corrélé à un marché qui est compliqué.
08:08 Comment vous en sortez ? Est-ce que vous vous différenciez de ce marché-là ?
08:11 Est-ce que vous êtes décorrélé de ce marché-là ?
08:12 Est-ce que c'est difficile pour vous ?
08:13 Ou au contraire, est-ce que vous tirez votre épingle du jeu ?
08:15 Alors oui, on est décorrélé de ce marché-là.
08:17 Rien à voir en fait. On n'a pas de cas d'usage ni spéculatif,
08:22 ni autour, je dirais, de l'État, du marché de la crypto ou des NFT.
08:26 Ça n'a pas d'impact direct sur nous.
08:29 Cependant, 2023, c'est une année très difficile pour tout le monde.
08:32 Je veux dire, tout est compliqué.
08:34 Le business est compliqué. Il y a l'inflation qui est là.
08:36 C'est plus difficile pour les gens. C'est plus difficile pour les marques.
08:40 Donc évidemment, c'est une année compliquée dans laquelle on fait très attention à ce qu'on fait.
08:44 On fait des choix aussi de se focaliser sur des cas d'usage spécifiques, sur des clients,
08:50 mettre beaucoup d'énergie pour accompagner nos clients.
08:53 Et donc évidemment, on fait très attention, on dépense moins, on n'embauche pas.
08:59 Voilà, c'est sûr, c'est la réalité.
09:02 Je ne pourrais pas... Ce serait mentir que de raconter autre chose.
09:06 Néanmoins, on est très fiers dans ce contexte-là d'arriver à signer des marques formidables,
09:12 de mettre en production aussi, parce que ça prend un peu de temps, des projets extraordinaires.
09:16 Là, on vient d'annoncer PanRay. Il y a IWC qui arrive.
09:19 On a annoncé notre premier déploiement dans les instruments de musique avec Buffet Crampon.
09:24 On a sorti une petite innovation autour de la fidélité sur le petit Marseillais.
09:31 Voilà, tout ça dans un contexte, c'est vrai, difficile.
09:35 Donc voilà, on va bien. On est solide, mais on fait très attention.
09:39 Une gestion en bon père de famille.
09:41 Merci, Pierre-Nicolas Hurstel. Et voici un cas d'usage non spéculatif.
09:44 On en parle trop peu des NFT.
09:46 Merci, Pierre-Nicolas Hurstel.
09:47 Merci, Pierre-Nicolas Hurstel.
09:48 Merci, Pierre-Nicolas Hurstel.
09:49 Merci, Pierre-Nicolas Hurstel.
09:50 Merci, Pierre-Nicolas Hurstel.
09:51 Merci, Pierre-Nicolas Hurstel.