Cold case sur les traces du tueur Margaret McWilliam
26 ans après le meurtre de Margaret, Arntfield et son équipe s'efforcent d'apaiser l'angoisse des parents de la jeune fille en réexaminant l'affaire.
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TVTranscription
00:00 [Musique]
00:16 Mon père était un fervent défenseur de la justice.
00:19 C'était un procureur pénaliste.
00:21 Certains diront impitoyable, d'autres diront juste.
00:24 Les chiens ne font pas des chats.
00:27 J'ai toujours eu l'âme d'un policier.
00:31 Mon travail est de punir les criminels.
00:34 [Musique]
00:40 [Bruit de moteur]
00:45 [Bruits de la télévision]
01:03 Toronto était une ville dangereuse pour Margaret.
01:05 Elle n'était pas consciente des risques.
01:07 [Bruit de moteur]
01:11 Warden Woods Park était un lieu à éviter.
01:15 C'était un endroit sombre et dangereux où il pouvait se passer des choses horribles.
01:19 [Bruit de moteur]
01:34 On aurait dû la prévenir.
01:36 [Bruit de moteur]
01:38 [Bruits de la télévision]
01:46 Au début, c'était horrible.
01:48 Je me réveillais et j'avais l'impression d'avoir entendu Margaret me parler.
01:53 Je faisais des cauchemars.
01:55 Je criais dans mon sommeil.
01:59 Ça fait 26 ans et ils n'ont toujours pas retrouvé la personne qui a tué notre fille.
02:06 [Bruit de moteur]
02:09 [Musique]
02:21 Voilà Margaret.
02:24 Voilà à quoi elle ressemblait quand elle a été tuée.
02:29 Elle avait quel âge là ?
02:30 21 ans.
02:33 Je ne sais pas comment je pourrais continuer à vivre si on a tué mon enfant.
02:40 Il n'y a rien de pire.
02:43 C'est important de rencontrer la famille et d'obtenir leur accord pour ouvrir l'enquête.
02:48 Ils nous rappellent aussi qui était la victime.
02:53 Plus j'entends parler de l'affaire du meurtre de Margaret, plus je suis convaincu qu'elle aurait pu et qu'elle peut encore être résolue.
03:02 J'espère, je n'ai plus beaucoup de temps devant moi.
03:05 J'aimerais vraiment savoir.
03:09 Margaret aura 21 ans pour l'éternité.
03:12 Pour elle, on doit faire tout ce qui est en notre pouvoir pour retrouver celui qui lui a ôté la vie.
03:23 Le témoignage d'Ivan et Charlotte illustre bien la raison pour laquelle les affaires non résolues fascinent
03:28 et pourquoi les gens veulent des réponses même des années après.
03:32 Ça prouve l'utilité des enquêteurs dans ces affaires.
03:35 Je suis policier et professeur de criminologie depuis des années et j'ai utilisé mon expérience pour monter une équipe d'experts.
03:44 Nous devons rester neutres, sortir des sentiers battus et apporter un regard nouveau sur chaque enquête.
03:52 Leur travail et le mien est d'enquêter sur des affaires placées, des meurtres qui ont été oubliés de tous.
03:58 Voici l'affaire du jour.
04:12 Margaret Louise McWilliam, tuée le 28 août 1987.
04:21 Elle avait 21 ans.
04:23 L'affaire porte le numéro 8736 parce que c'est le 36e homicide à Toronto en 1987.
04:30 Voici les faits.
04:32 Le 27 août 1987, en fin d'après-midi, elle quitte son modeste appartement en sous-sol dans le quartier de Scarborough.
04:39 Elle part courir à Warden Woods Park.
04:42 Elle n'est jamais rentrée.
04:45 Sur son parcours dans le parc, elle a croisé son agresseur.
04:49 Lorsqu'elle ne s'est pas présentée au travail, son patron a appelé la police.
04:53 Ça ne lui ressemblait pas.
04:56 Le parc a été entièrement ratissé.
05:00 L'équipe cynophile de la police a retrouvé le corps de Margaret dans le parc.
05:04 Elle a subi une agression sexuelle et a été étranglée avec un morceau de ses vêtements.
05:11 Un bout déchiré de son survêtement.
05:16 Est-ce qu'on a retrouvé l'ADN de l'agresseur sur la scène ?
05:19 C'est ce qu'on va devoir établir.
05:21 Dans quel état était son corps ? Est-ce que c'était une agression violente ?
05:25 Les blessures observées sur le corps sont caractéristiques d'une attaque par surprise.
05:29 Toutes les preuves indiquent une agression violente.
05:33 À mon sens, en tant que criminologue, la pire des choses est un être humain qui tue un autre être humain.
05:45 C'est éprouvant de revoir les éléments de l'affaire.
05:47 La description du meurtre est émaillée de détails sordides.
05:51 Il ne s'agit pas de refaire l'enquête menée par la police, mais de reprendre à zéro.
05:59 C'est votre regard qui m'intéresse.
06:01 Vous disposez de six semaines pour tenter de comprendre pourquoi cette affaire n'a pas été résolue et trouver de nouveaux éléments.
06:08 Y a-t-il eu d'autres agressions sexuelles dans ce secteur ?
06:12 À l'époque, les auteurs d'agressions sexuelles n'étaient pas répertoriés.
06:15 Ça fait partie des choses que vous devrez examiner.
06:18 Il y a eu beaucoup d'informations ?
06:20 Les informations recueillies ont permis d'établir une piste sérieuse.
06:24 C'est ce portrait robot.
06:31 C'est une personne potentiellement impliquée qui pourrait être un témoin ou un suspect.
06:35 Ce portrait a été établi à partir des renseignements donnés à la police par des témoins qui ont vu un homme quitter Wardenwood Park à peu près à l'heure où Margaret aurait été tuée.
06:47 Les portraits robots peuvent être très utiles dans une enquête.
06:51 Cependant, ils ont des limites.
06:53 Ils sont généralement le résultat de plusieurs témoignages, donc il s'agit souvent d'une interprétation du dessinateur.
06:58 Et puis, les descriptions des témoins sont souvent faussées par leurs préjugés.
07:04 Y a-t-il des traces ou des indices retrouvés sur la scène du crime qui permettraient de corroborer cette piste ou une autre ?
07:11 Oui, absolument.
07:13 On a retrouvé une empreinte de chaussure.
07:17 On connaît la marque et le modèle.
07:20 Mais aucune personne n'a pu être reliée à cette empreinte de chaussure.
07:31 C'est un peu un test pour voir s'ils sont capables de distinguer les preuves importantes des fausses pistes ou des pièges.
07:39 C'est un rite de passage pour eux.
07:41 Et ça va me permettre de décider qui va diriger cette équipe et être à la hauteur de la tâche.
07:46 Ce plaidoyer de Charlotte McWilliam, la mère de Margaret, est plus criant que jamais aujourd'hui.
07:54 Comme mère, je souffre parce que j'ai perdu ma chère fille.
08:00 Il a tué mon enfant gentil.
08:04 Elle ne lui a rien fait de mal.
08:07 Je ne pense pas que mon souffrance va jamais s'enfuir.
08:11 C'est le pire cauchemar de tout parent.
08:14 Ça fait quelque chose de travailler là-dessus.
08:17 On a envie d'apaiser la famille.
08:20 Parce qu'ils souffrent depuis si longtemps, depuis 26 ou 27 ans.
08:25 J'ai envie de les aider, de prendre soin d'eux.
08:28 Il faut faire attention à être toujours respectueux quand on parle de la famille et à honorer la mémoire de la victime.
08:35 Il faut reprendre l'enquête avec un regard neuf.
08:42 Voir si on peut s'approcher de la vérité et cerner ce tueur qui tient la police en échec depuis plus de 26 ans.
08:48 Maintenant, on va dresser une liste des actions à mener par chacun.
08:53 Je suis surtout intéressé par l'empreinte de chaussure.
08:56 En fonction de la profondeur, on peut déduire la taille et le poids de la personne.
08:59 Écris ça comme action numéro un à mener.
09:02 Je voudrais enquêter sur les autres affaires datant de 87 pour voir si on peut établir un lien avec celle-ci.
09:08 On va faire ce qui s'appelle des micro-fiches.
09:11 Antonella ?
09:12 Quel genre de personne a fait ça ? Est-ce qu'on dispose d'un profil psychologique ?
09:16 On a des indications sur sa tenue vestimentaire. On a l'empreinte de chaussure.
09:20 Il y a d'autres informations qu'on peut déduire de ces chaussures.
09:23 Monty ?
09:24 Y avait-il des auteurs d'agressions sexuelles connus dans cette zone ?
09:28 Il faut essayer d'établir l'ambiance qui régnait dans le quartier à partir de témoignages d'habitants à l'époque.
09:33 La première personne qui me vient à l'esprit, c'est Paul Bernardo.
09:36 Il était très actif dans le quartier de Scarborough.
09:45 Le mode opératoire est similaire. Il faisait le gai et s'en prenait à des victimes au hasard.
09:50 Ça pourrait être l'un de ses premiers crimes. Il faudrait étudier cette hypothèse.
09:55 Je vais chercher Paul Bernardo, essayer de savoir où il se trouvait au moment du meurtre de Margaret et voir si on peut établir un lien.
10:01 Il n'y avait pas le colonel Russell Williams à Scarborough à cette époque-là ?
10:04 Si, en effet. Il était à l'Université de Toronto sur le campus de Scarborough cette année-là.
10:08 Le colonel Russell Williams, surnommé le colonel Tueur, était le commandant de la base des forces canadiennes de Trenton jusqu'en 2009,
10:16 date à laquelle il a été arrêté et condamné pour de multiples crimes.
10:19 Il a été entre autres condamné pour un tas de crimes sexuels bizarres et deux meurtres avec préméditation.
10:24 Au début, Williams était un voyeur et un fétichiste qui s'introduisait chez les gens.
10:29 Mais, de ce qu'on sait, ce n'est que bien plus tard qu'il a commis des crimes de l'ampleur du meurtre de Margaret.
10:35 Pour moi, il n'y a pas de lien. C'est très improbable qu'il soit notre coupable.
10:39 Il faut se concentrer sur des pistes plus plausibles.
10:42 J'ai rencontré la famille ce week-end. Je leur dois d'avancer vite. Je ne dois pas avoir peur d'aller là où l'enquête me mène.
10:51 Je n'arrive pas à imaginer ce qu'on peut ressentir lorsqu'on est une mère ou une famille et qu'un enfant ou un proche a disparu.
10:58 Je cherche depuis toujours à aider les gens. Il faut que quelqu'un aille au-devant de la vérité.
11:03 Certains n'en sont pas capables, d'autres ont peur. Moi, je n'ai pas peur.
11:06 Je vous mentirais si je vous disais qu'il n'y avait pas un caractère dangereux à cette enquête.
11:13 Les gens pourraient être hostiles. Vous êtes libre de vous entraider. Vous pouvez travailler en équipe.
11:18 On se retrouve dans 72 heures pour faire un point sur les avancées.
11:23 Vous avez tous une action à mener pour cette enquête. Allons sur le terrain et tentons de résoudre cette affaire.
11:29 [Générique]
11:33 L'un des plus gros défis de l'affaire du meurtre de Margaret, c'est qu'il n'y a pas de suspect connu. On repart de zéro.
11:50 Antonella a rendez-vous avec un psychologue médico-légal pour tenter de dresser le profil du tueur.
11:56 En lisant les détails de l'affaire Margaret McWilliam, on apprend que c'était un crime cruel, violent et barbare.
12:02 On peut peut-être dresser le portrait du tueur. Où pouvait-il habiter ? Était-il de passage dans la région ?
12:07 Ce sont des éléments très importants qu'il faut étudier si on veut déterminer quel genre de personne peut commettre un tel crime.
12:13 Quel trait de caractère aurait une personne comme celle-là ?
12:17 C'est une affaire compliquée parce qu'on dispose de très peu d'informations.
12:21 J'ai travaillé sur pas mal de scènes de crimes qui témoignaient d'une certaine impulsivité de l'auteur.
12:26 Ça me semble être une caractéristique probable lorsqu'on parle de violeurs ou de criminels sexuels.
12:31 C'est un endroit qui présente un risque assez élevé. Quelqu'un peut arriver à ce moment-là ou entendre la victime.
12:37 Le mode de vie de cette personne va transparaître dans d'autres aspects de sa vie. Donc ce n'est sans doute pas quelqu'un qui a un travail stable.
12:45 C'est probablement quelqu'un qui est en conflit avec ses collègues au travail.
12:49 C'est sans doute quelqu'un qui n'est pas ouvert sur le monde comme vous et moi pouvons l'être.
12:54 Savoir que le tueur de Margaret était impulsif et prenait des risques est très instructif.
12:59 Il se croyait sans doute au-dessus des lois.
13:02 Il avait probablement un casier judiciaire bien rempli et il avait peut-être déjà commis des meurtres.
13:07 Quel pouvait être son état d'esprit à ce moment-là d'après vous ?
13:11 D'après les éléments de l'enquête, on sait qu'il a donné des coups de poing au visage à Margaret.
13:17 Il l'a certainement frappée parce qu'elle s'est débattue.
13:20 Si elle bouge, je la frappe.
13:22 C'est très basique comme raisonnement et c'est comme ça qu'un criminel l'explique en général.
13:26 D'après ce qu'on sait, ils se sont peut-être croisés auparavant.
13:34 En criminologie, il y a la théorie des activités routinières qui portent sur les gens et leurs déplacements autour de leur domicile.
13:42 On a tous des habitudes et on s'en écarte rarement.
13:46 Donc le tueur était certainement dans cet endroit pour un but précis.
13:50 Le profilage géographique est un outil pertinent pour savoir à quel type de criminel on a affaire en fonction de l'endroit où a eu lieu le crime.
13:57 Il aime partir en quête de victimes.
14:00 C'est un lieu fréquenté par des jeunes femmes qui courent à cette heure-là.
14:03 Dans le cas de Margaret, il s'agit soit de quelqu'un qui traque, soit de quelqu'un qui rôde, soit il visait Margaret.
14:09 Soit il visait les jeunes femmes sur ce lieu en particulier.
14:12 Il connaissait très certainement la zone en général et ce parc en particulier.
14:18 C'est un élément déterminant.
14:22 Savoir que le tueur de Margaret vivait probablement aux alentours de l'endroit du meurtre va nous aider à donner une direction à l'enquête.
14:29 L'emplacement du meurtre va être décisif dans la résolution de cette affaire.
14:35 On doit obtenir le plus d'informations possibles sur Warden Woods Park.
14:39 Je vais tenter de localiser la scène de crime de 1987 où Margaret a été agressée.
14:49 Ça va nous permettre de mieux comprendre si le tueur connaissait bien les lieux, si ça a pu être un crime d'opportunité.
14:55 On pourra établir s'il y avait des endroits où le tueur pouvait se cacher avant et pendant l'agression, dans le cas où d'autres personnes étaient.
15:02 Ces trois arbres sont les arbres photographiés sur ce cliché datant de 1987.
15:08 À partir de la photo, j'espère que je pourrai établir plus précisément à quel endroit Margaret a été sortie du chemin et traînée dans les bois derrière nous.
15:27 Ça aurait été plus simple de la traîner vers le ravin.
15:32 Mais d'après la photo, il y avait très peu de verdure pour dissimuler le meurtre.
15:37 Lorsque je suis sur une affaire, j'essaie de ne pas me mettre à la place de la victime, pour être aussi objective que possible, pour que mes observations soient purement scientifiques.
15:49 Mais d'après ce que je sais sur Margaret, elle a dû venir ici pour avoir l'impression d'être à la campagne,
15:54 parce que c'est un endroit isolé de la circulation.
15:58 Mais c'est une zone dangereuse.
16:01 C'est à la fois triste et terrifiant de se dire que d'odieux criminels en ont profité.
16:06 Cette scène de crime laisse penser qu'il s'agit d'un tueur qui traquait ses victimes.
16:13 Ce parc présente des particularités dont l'auteur du crime s'est servi, et il devait avoir une très bonne connaissance des lieux.
16:23 Je vais envoyer les coordonnées à Peter pour qu'il puisse venir à l'emplacement exact pour son enquête.
16:28 Daniel, on y va.
16:39 C'est parti.
16:40 Maintenant qu'on a l'emplacement exact, on va pouvoir établir la profondeur de l'empreinte de chaussure du tueur, et à partir de là, on dédure sa taille et son poids.
16:49 [Musique]
17:00 Un de mes atouts, c'est que j'ai vécu pendant très longtemps à Toronto,
17:04 et que j'ai pu dresser au fil des années une liste de contacts, d'amis, d'amis d'amis,
17:08 de gens dont j'ai croisé la route, et qui m'aident dans mon travail de détective privé.
17:12 Une personne en lien avec un meurtre traînait peut-être dans le coin.
17:16 Ça s'est passé en 87.
17:18 J'essaie de retrouver quelqu'un dans cette zone qui pourrait être en lien avec l'affaire Margaret.
17:24 Bernardo est un suspect possible.
17:26 Je voudrais savoir si c'est une piste plausible.
17:28 Dans le quatrième ou cinquième endroit où je me suis rendu, un client m'a parlé d'une femme qui travaillait là-bas,
17:36 et qui a été agressée, puis violée en 84.
17:39 Je voudrais lui parler, et voir si les deux affaires ont des similitudes.
17:44 Vous connaissiez l'agresseur ?
17:46 Je l'ai rencontré ce jour-là par des amis.
17:49 Ok, je vois.
17:50 Il me draguait lourdement.
17:52 Est-ce qu'il vous a frappé ? Est-ce qu'il était violent ?
17:59 Il m'a menacé, il m'a dit qu'il avait un couteau.
18:01 Ah, je vois.
18:02 Il m'a dit qu'il ne voulait pas y avoir recours, mais qu'il le ferait si besoin.
18:06 Si j'obéissais, que je faisais ce qu'il me demandait, tout irait bien.
18:11 C'est compliqué d'interroger une victime sur un sujet aussi délicat que l'agression sexuelle.
18:16 Les souvenirs lui revenaient peu à peu, et c'était éprouvant.
18:20 A-t-il tenté de vous étrangler ou de vous étouffer ?
18:23 Oui, à un moment donné, il m'a prise par la gorge.
18:25 Quelle horreur.
18:26 Oui. Après ça, je ne l'ai jamais revue. Jamais.
18:31 Je pensais tenir quelque chose, mais les modes opératoires de ces deux affaires diffèrent.
18:36 Margaret ne connaissait pas son agresseur, Lisa avait été présentée au sien.
18:40 Il faut que je continue de creuser.
18:42 Je dois établir un lien entre la profondeur de l'empreinte et le poids du tueur sur ce type de terrain.
18:52 En tant que physicien, je suis très intéressé par cette empreinte de chaussure,
18:57 parce que c'est l'une des rares preuves matérielles dont on dispose.
19:00 Je souhaite faire un test biométrique.
19:02 Si on peut établir la profondeur de l'empreinte à l'aide de la longueur,
19:05 on pourra alors en déduire la taille et le poids du tueur.
19:09 Le tueur
19:13 Il faut qu'on découvre où ces empreintes ont été retrouvées.
19:17 Est-ce que c'était en bas, sur le chemin ?
19:19 À quelle distance du corps ?
19:21 Les caractéristiques du terrain sont différentes.
19:23 On aura beau mesurer précisément la profondeur dans le sol,
19:26 on n'a aucun moyen de savoir si c'était là ou ailleurs, donc...
19:29 Malheureusement, en arrivant sur la scène,
19:32 nous n'avons pas pu déterminer où ces empreintes avaient été retrouvées.
19:35 Il n'y a donc aucun intérêt à réaliser un test.
19:37 Pour moi, qui suis plus habitué aux livres et aux études,
19:40 ces enquêtes de terrain représentent un véritable défi.
19:43 Il va falloir que je réfléchisse à comment m'y prendre
19:46 et ce que je peux entreprendre.
19:48 J'ai un type sur lequel on devrait peut-être enquêter.
20:00 Il s'appelle...
20:02 Nassim, c'est son nom.
20:05 Il est un homme de 15 ans,
20:07 il a été suspecté puis condamné pour des viols violents.
20:10 Il s'est échappé de sa prison dans le Connecticut
20:14 pour venir à Toronto, 5 jours avant le meurtre de Margaret.
20:17 Le mode opératoire présente certaines similitudes.
20:21 Il a pu être impliqué.
20:23 Je vais sonder le quartier de Warden Woods, de toute façon.
20:27 Donc je vais en profiter pour me renseigner sur ce type.
20:30 Cette photo pourrait faire remonter les souvenirs.
20:32 Ça rafraîchira leur mémoire.
20:34 J'ai effectivement creusé sur ce type.
20:36 C'est un pervers sexuel, extrêmement sadique, qui est en cavale.
20:39 On sait qu'il pouvait être dans le coin à l'époque.
20:41 Ça s'est passé il y a 25 ans, il faut bien commencer quelque part.
20:45 S'il y a un lien avec le meurtre de Margaret, il faut qu'on le sache maintenant.
20:48 Depuis quelques semaines, mon équipe examine le meurtre non résolu
20:57 de Margaret McWilliam à sa manière,
20:59 avec un regard neuf et en utilisant ses domaines d'expertise.
21:03 Maintenant, on va voir si je dois reprendre les commandes.
21:05 Alors, je suis très curieux de voir les avancées que vous avez faites.
21:12 Antonella, tu commences ?
21:13 Bien sûr. J'ai rencontré un psychologue médico-légal de l'université de Ryerson,
21:17 Alasdair Goodwill.
21:19 Il pense que le tueur était probablement un habitué de Warden Woods Park
21:22 et que cette personne était connue en Nice.
21:24 Elle avait sans doute un casier judiciaire pour des crimes autres que des crimes sexuels.
21:28 Les auteurs d'agressions sexuelles sont souvent des voyeurs au début,
21:31 quand ça ne suffit plus à satisfaire leur pulsion,
21:33 ils passent à la vitesse supérieure et ils commettent des crimes sexuels.
21:36 Très bien. Ensuite ?
21:40 On est allés à Warden Woods Park.
21:42 Malheureusement, on n'a pas pu établir l'endroit où les empreintes du tueur avaient été retrouvées,
21:47 donc l'expérience a échoué.
21:49 Peter ne doit pas oublier qu'il a un rôle important dans cette équipe.
21:53 Il doit gagner en confiance.
21:55 Peter, je veux que tu réalises une carte géographique.
22:00 Tu devras identifier et placer tous les meurtres et toutes les agressions sexuelles connues,
22:04 pas seulement à Warden Woods Park, mais dans toute la zone.
22:07 Je veux que tu tiennes compte des similitudes du point de vue des modes opératoires,
22:10 des victimes et de toutes les données qui nous permettront d'établir des liens entre ces crimes violents.
22:15 Tu devras être le plus précis possible dans ta carte.
22:18 Dania, tu vas poursuivre tes recherches sur les crimes similaires sur une période de 10 ans
22:23 pour que Peter puisse cartographier toutes ces données.
22:25 Antonella, tu vas rencontrer un historien de la mode.
22:28 Ce qui te permettra de compléter le profil psychologique que tu as déjà commencé.
22:32 On a deux accessoires à étudier, le béret du portrait robot et la chaussure de l'empreinte.
22:37 La question est, appartenait-il à la même personne ?
22:40 Monty, je voudrais que tu examines à la fois...
22:43 et Paul Bernardo, pour voir si tu peux écarter l'un des deux ou les deux.
22:47 Dans tous les cas, tu vas creuser ça.
22:49 On a un délai très serré pour mener à bien tout ça. Au boulot !
22:55 Je suis arrivé sur une piste et je me demande si Paul Bernardo aurait pu être dans le coin à l'époque.
23:01 Mon petit doigt m'a dit qu'il était à l'étranger à ce moment-là.
23:05 Tu aurais cette information ?
23:07 J'étais au téléphone avec un policier à la retraite que je connais.
23:11 Il m'a dit qu'il confirmait cette information parce qu'il travaillait aux côtés de l'enquêteur principal de cette affaire.
23:16 Bernardo était à l'étranger.
23:18 Je peux donc écarter cette piste et avancer.
23:22 Le trait de la chaussure
23:24 Je suis venue parler à Alison Matthews-David, historienne de la mode,
23:42 pour lui montrer l'empreinte de chaussure qui a été découverte sur la scène du crime et le portrait robot,
23:47 afin de recueillir ses hypothèses concernant la personne impliquée dans ce meurtre.
23:52 Notre équipe enquête sur un meurtre qui a eu lieu en 1987.
23:56 On a une preuve concrète.
23:58 C'est une empreinte de chaussure que je voudrais vous montrer.
24:01 On dispose aussi d'un portrait robot d'une personne qui pourrait être impliquée.
24:05 Vous pourriez me dire ce que vous en pensez ?
24:07 Les baskets Air Jordan 2 sont sorties en 1986 et c'était les premières baskets de luxe.
24:13 Elles coûtaient 100 dollars.
24:15 Cette chaussure est une imitation.
24:17 Parce que peu de gens avaient les moyens de s'acheter les Nike Air Jordan 2.
24:20 Mais les détails sont très ressemblants.
24:22 La semelle également, si j'en crois les photos que vous m'avez montrées.
24:25 D'accord. Donc ça devait être quelqu'un qui connaissait les Air Jordan et qui voulait des baskets similaires.
24:31 Absolument.
24:32 C'est sans doute quelqu'un qui suivait les dernières tendances, mais qui n'était pas prêt à mettre le prix.
24:36 D'accord.
24:37 Et que pouvez-vous nous dire sur le genre de personne qui porte un béret comme celui-ci ?
24:48 Dans les années 80, c'était probablement un fan de hip-hop.
24:51 C'est un accessoire ancien que la culture hip-hop avait remis à la mode.
24:54 Et sur le milieu social d'une personne qui porte ce genre de béret ?
24:59 Il y avait quelques jeunes blancs des banlieues chics qui copiaient la culture hip-hop.
25:03 Mais il y a plus de chances que ce soit un Afro-américain.
25:05 Est-il possible que la personne du portrait robot et celle des chaussures soit la même ?
25:11 Le béret est vraiment typique de la culture hip-hop.
25:17 Alors que les baskets sont beaucoup plus courantes.
25:20 N'importe quel jeune aurait pu les porter.
25:22 Le béret était probablement porté par une personne fan de culture hip-hop.
25:29 Alors que les chaussures pouvaient appartenir à n'importe qui.
25:31 On ne doit rien écarter à ce stade de l'enquête.
25:44 Maintenant que la piste de Bernardo a été écartée, je me concentre sur...
25:47 J'ai réussi à retrouver quelqu'un qui le connaissait dans les années 80.
25:52 Je voulais vous poser quelques questions sur cet homme.
25:57 C'est Chuck.
26:01 Il se faisait appeler Chuck ?
26:03 Oui.
26:04 Son vrai nom, c'est...
26:06 Il se faisait appeler Chuck.
26:09 Comment l'avez-vous connu ?
26:11 Il fréquentait le bar.
26:12 C'était quel genre d'homme ?
26:13 Il partait au quart de tour.
26:14 Il cherchait les embrouilles.
26:16 C'était quelqu'un de très nerveux.
26:18 Il avait été expulsé plusieurs fois.
26:20 Il avait des amis ?
26:21 Y avait-il des personnes avec qui il venait souvent ?
26:23 Non, il était toujours seul.
26:25 Est-ce qu'il vous avait parlé de son passé, de sa vie privée, quand il était au bar ?
26:29 Non, je n'ai jamais rien su de sa vie.
26:31 Quand on est père et qu'on enquête sur ce genre d'affaires, on ne peut pas s'empêcher de penser...
26:38 "Et si c'était ma fille ?"
26:40 Si vous vous souvenez d'autre chose, appelez-moi.
26:42 S'il y a quelqu'un qu'il fréquentait.
26:44 Je sens que je suis sur une bonne piste.
26:47 Je dois creuser sur cet homme.
26:49 J'ai pu me procurer le rapport de l'époque avec le profil comportemental du tueur de Margaret.
27:04 Je cherche toutes les informations que je peux trouver concernant le mode opératoire,
27:08 la signature ou tout autre élément retrouvé sur la scène de crime qui permettrait de relier le meurtre à un autre homicide.
27:14 René, c'est Mike. Je veux que tout le monde revienne au QG immédiatement.
27:31 J'ai pu me procurer le profil comportemental du tueur de Margaret.
27:45 Ce que j'ai lu change complètement la donne.
27:48 Il va falloir revoir les actions à mener.
27:50 J'ai pu me procurer une partie du rapport de police de l'époque.
27:59 Certains éléments de cette affaire sont bien plus sinistres, bien plus tragiques que ce qu'on pensait quand on a commencé cette enquête.
28:08 On sait qu'effectivement, Margaret a été agressée à Warden Woods Park, sur le chemin.
28:14 On n'a retrouvé aucune trace de terre sur ses vêtements.
28:24 Pas de signe qu'on l'a traîné, pas de boue.
28:27 Ses vêtements ont été retrouvés entassés à côté d'elle.
28:30 La famille est autant victime que Margaret.
28:33 Si on réussit à lever le voile sur cette affaire et qu'on la résout, on permettrait à la famille de retrouver un certain apaisement.
28:40 Margaret a été retrouvée morte sur le dos.
28:43 Elle était nue en chaussettes.
28:45 C'était quelqu'un d'extrêmement gentil, honnête et intègre, qui n'aurait pas fait de mal à une mouche.
28:52 Que ça lui soit arrivé à elle, à un être si innocent, ça rend le meurtre encore plus barbare.
28:58 Margaret a été violée sur le dos.
29:03 La mort a été causée par strangulation.
29:06 L'objet utilisé était le sweat de Margaret.
29:09 Le sweat a été retourné à l'envers et la manche a été utilisée pour faire un nœud coulant afin de lui serrer la gorge.
29:20 L'empreinte de chaussure relevée n'a pas été retrouvée sur le sol, mais sur le corps de Margaret.
29:26 L'agresseur s'est mis debout sur son corps et a resserré la manche jusqu'à ce qu'elle meure.
29:34 Ce crime présente toutes les tendances psychotiques qui laissent entendre que des semaines, des mois ou des années après, le tueur a recommencé.
29:48 Pour moi, ça ne fait aucun doute.
29:50 Ça n'est pas un meurtre isolé.
29:52 La question, c'est, quels sont ces autres crimes à nous de trouver ?
29:59 L'équipe enquête sur *** pour voir si il a pu être impliqué dans le meurtre de Margaret.
30:09 J'ai besoin de savoir si Monty a trouvé des preuves qui conforteraient cette hypothèse.
30:14 Tu peux me décrire l'agression qui a eu lieu un mois après le meurtre de Margaret ?
30:19 C'était une jeune fille de 15 ans qui se trouvait dans le coin.
30:22 Il l'a forcée à prodiguer un acte sexuel en la menaçant avec un couteau.
30:26 Il ne l'a ni étranglé ni tué.
30:28 Je vois.
30:29 Une affaire qui diffère...
30:31 Absolument.
30:32 En termes de mode opératoire, le recours à une arme.
30:37 Je ne suis pas convaincu que ce soit le même genre de psychopathologie.
30:41 Au vu de ce que tu m'as raconté sur le mode opératoire, la signature, les deux affaires diffèrent trop.
30:47 Lorsque j'ai enquêté plus en détail sur ***, j'ai vu que ça ne correspondait pas.
30:55 On est à court de piste et à court de temps.
30:57 Et Bernardo ont été écartés, on est de retour à la case départ.
31:00 Il nous faut une vraie avancée.
31:03 [Musique]
31:06 Par un profilage géographique de Toronto, nous cherchons des points communs entre des meurtres à caractère sexuel sur une période de 20 ans.
31:16 De 1977 à 1997, 10 ans avant et après le meurtre de Margaret, pour trouver un meurtre similaire.
31:23 Dania, les crimes que tu as trouvés, c'est du big data.
31:28 C'est un cauchemar.
31:29 On ne pourra rien en faire si on ne les convertit pas en coordonnées géographiques, afin de les placer sur la carte.
31:34 Donc on va établir la latitude et la longitude afin de les placer sur la carte que tu as créée.
31:39 C'est bien ça ?
31:40 Tout à fait.
31:41 Les données les plus importantes pour nous, c'est la date des agressions, le mode opératoire et les estimations précises des lieux des agressions.
31:52 [Musique]
31:58 Il y a eu beaucoup de crimes dans le quartier de Scarborough à cette époque.
32:01 Tentatives de meurtre, attaques au couteau, agressions sexuelles.
32:04 Ça fait peur.
32:06 C'est un véritable coupe-gorge.
32:08 J'ai mis le doigt sur un truc là.
32:13 Un crime placé à quelques minutes de marche du meurtre de Margaret.
32:16 Ça s'est produit aux abords du parc.
32:18 Après ce qu'on vient de découvrir, on va aller voir ce qu'il y a de plus important.
32:24 [Musique]
32:27 Après ce qu'on vient de découvrir, j'ai espoir qu'on puisse démêler cette affaire.
32:31 [Musique]
32:33 [Musique]
32:35 [Musique]
32:37 [Musique]
32:42 Notre équipe travaille sans relâche pour élucider le meurtre de Margaret.
32:45 On a mis de côté notre vie personnelle pour avancer sur cette enquête, mais on est à court de piste.
32:49 Peter Edania qui travaille sur une carte des meurtres à caractère sexuel sur une période de 20 ans à proximité de Warden Woods Park.
32:56 Il cherche des meurtres similaires à celui de Margaret afin d'identifier le tueur.
33:00 Je crois que j'ai mis le doigt sur un truc.
33:02 [Musique]
33:09 C'est la dernière ligne droite. Où est-ce qu'on en est ?
33:12 Je vais vous montrer quelque chose à l'écran.
33:15 C'est une carte de la métropole de Toronto et de Warden Woods Park.
33:19 Dania et moi, on s'est penchés sur les archives de crimes et on a conservé uniquement les homicides à caractère sexuel dont la victime était une femme.
33:26 D'accord.
33:27 On a géolocalisé au mieux tous ces crimes.
33:29 [Musique]
33:32 Si on zoome sur Warden Woods Park, on voit le point qui représente Margaret McWilliam.
33:37 Et à ce point-là, il y a une victime qui s'appelle [BIP]
33:43 C'est notre découverte principale.
33:46 [Musique]
33:51 Ok. Et pourquoi ?
33:53 La strangulation, le viol et le lieu.
33:57 Elle a été retrouvée nue et ses vêtements et son sac étaient éparpillés autour de son corps.
34:02 Ça s'est passé en 1992.
34:04 Peter, qui a été arrêté et condamné pour cette récidive ?
34:07 Eh bien, l'homme coupable du meurtre de [BIP]
34:12 s'appelle [BIP]
34:16 Qu'est-ce qu'on sait sur lui ?
34:18 On a placé son domicile au moment où il a été arrêté. C'est le point A.
34:22 C'est à moins de 2 kilomètres du lieu du meurtre de [BIP]
34:29 Une diagonale à travers le parc relie les deux points.
34:32 Oui.
34:33 Le parc est son terrain de chasse.
34:35 [Musique]
34:38 C'est un élément probant.
34:39 C'est la première vraie avancée depuis des décennies.
34:42 C'est très intéressant. C'est pour ça qu'on est là.
34:45 J'ai l'espoir que cette découverte permet d'élucider l'affaire.
34:49 L'expertise de Peter, son esprit d'analyse, ses compétences informatiques,
34:53 tout ce qui fait de lui un atout, sont en train de se révéler.
34:57 À partir de maintenant, je veux qu'on concentre tous nos efforts pour tenter de confirmer cette corrélation.
35:02 Dania, tu vas te rendre au palais de justice pour te procurer la transcription de la condamnation du coupable pour cette deuxième victime.
35:09 Dans cette transcription, on trouvera les preuves dont on a besoin pour comparer les deux affaires.
35:12 Le mode opératoire, la signature du meurtre, etc.
35:15 Ça marche.
35:16 Si le mode opératoire est le même que pour le meurtre de Margaret, on tient quelque chose.
35:20 Au boulot.
35:21 [Musique]
35:37 On a obtenu la transcription du procès pour le meurtre de *** et le jugement de ***.
35:42 Quelles sont les similitudes ?
35:44 *** a été retrouvée nue sur le dos, cachée sous un arbre.
35:48 *** a aussi été retrouvée nue, à l'exception des chaussettes, sur le dos et cachée sous un arbre.
35:53 Ensuite ?
35:54 La police a retrouvé ses vêtements, ses chaussures, son sac et d'autres affaires éparpillées autour du corps.
35:59 Dans le meurtre de ***, ses affaires personnelles, à l'exception de ses écouteurs, ont aussi été retrouvées autour du corps, bien que pas vraiment éparpillées.
36:06 Elles encerclaient son corps.
36:08 Ensuite ?
36:09 Le cou était couvert de contusions et les yeux gonflés.
36:11 Pareil pour ***. Elle a été frappée au visage et à la tête et qui mose aux yeux.
36:15 Autopsie, foie déchiré, fracture du larynx et importante contusion sur les tissus du visage et du cou.
36:21 Dans le meurtre de ***, il y a un traumatisme important du larynx et une déchirure au foie également causée par 10 à 15 coups portés à l'abdomen.
36:29 Il y a peu de doute sur le fait qu'il s'agisse de la même signature de crime et donc...
36:37 du même tueur.
36:44 Après des semaines d'enquête et d'analyse, et après avoir été dans l'impasse, mon équipe à la recherche de nouvelles pistes dans le meurtre de Margaret McWilliam est parvenue à identifier un suspect.
36:53 Tout porte à croire qu'il est impliqué.
36:56 Je vais m'entretenir avec Eric Aiki, une référence internationale en termes de meurtre en série et d'agression sexuelle.
37:08 Il est monté au front pour aider le FBI à arrêter des tueurs en série pendant plus de 30 ans.
37:14 Pensez-vous qu'il y a une corrélation entre le meurtre de 1987 et celui commis par ***?
37:20 Oui, le fait que ce soit le même type de victime, que ce soit le même lieu.
37:24 Et ce qui est frappant, c'est que ça n'a pas posé de problème à cet homme d'aller dans ce parc.
37:29 Il savait ce qu'il faisait et il a reproduit le même schéma d'agression sexuelle.
37:33 Sur une échelle de 1 à 10, quelle est la probabilité que ce soit le même coupable, selon vous?
37:40 Si 10 signifie que c'est sûr à 100%, je dirais 8.
37:45 8 sur 10.
37:46 Pour moi, c'est une très grande probabilité.
37:48 Les tueurs en série peuvent commettre des crimes sur des années et des années.
37:55 Il n'a pas fait de thérapie en prison.
37:59 Il n'a pas été soigné en prison.
38:02 Donc, il est toujours dangereux.
38:05 Le coupable est le culpable.
38:09 C'est le dénouement.
38:11 L'enquête que vous avez menée pendant les dernières semaines a permis de découvrir des informations déterminantes.
38:18 Toutes ces informations laissent à penser que le coupable est ***, sans aucun doute.
38:23 J'aimerais faire un tour de table.
38:25 Certains d'entre vous ont de super idées dont j'aimerais qu'on discute.
38:29 Renée?
38:30 Après m'être entretenue avec la police, j'ai pu établir qu'il y avait encore un carton d'archives de l'affaire de Margaret rempli de preuves.
38:37 Ce qui veut dire que l'on peut potentiellement avoir accès, grâce aux technologies modernes, à des échantillons biologiques, notamment de l'ADN.
38:44 On pourrait donc obtenir une preuve concrète que le suspect est lié au meurtre de Margaret.
38:48 On ne dirait peut-être pas, mais ça fait un moment que je suis flic.
38:51 A mes débuts, on avait besoin d'une mare de sang, mais aujourd'hui, des cellules de peau ou de la transpiration, ça suffit.
38:59 Au cours de notre enquête, il y a une preuve essentielle que l'on n'a pas confirmée, ni même commentée.
39:05 C'est ce portrait robot qui a été réalisé à partir de descriptions de témoins au début de l'enquête de police à l'époque.
39:12 Voici une photo officielle d'un *** après sa condamnation pour le meurtre de ***.
39:18 Comparez ces deux visages.
39:24 L'implantation des cheveux, des poils de barbe, la bouche, les yeux, les sourcils, la forme du visage.
39:29 Les deux visages se ressemblent en tout point, à part la couleur de peau.
39:33 On sait que les témoins sont influencés par les préjugés, les idées préconçues, les a priori qu'ils ont.
39:40 Ça voudrait dire que les témoins avaient le bon suspect.
39:44 Pour moi, c'est un portrait robot parlant.
39:51 À ce stade, on a assez d'éléments pour en faire part à la famille de Margaret.
39:55 - Bonjour. - Ravie de vous revoir.
40:01 - Ravie également. - Bonjour. Merci d'être venue.
40:04 Merci.
40:05 L'un de nos objectifs de départ était d'enquêter sur le meurtre de Margaret en étudiant des crimes similaires.
40:16 On a découvert des preuves concernant le meurtre et l'agression sexuelle de *** à Warden Woods Park.
40:25 Et il y a un certain nombre de points communs qui sont frappants.
40:29 Non seulement le mode opératoire, mais en plus la signature du crime.
40:34 Il y a un certain nombre d'éléments probants qui laissent à penser, quand on les met bout à bout,
40:41 que *** pourrait être l'auteur du meurtre de Margaret.
40:46 - Il a été condamné pour le meurtre de *** ? - Tout à fait.
40:55 Donc il est en prison ?
40:56 En liberté conditionnelle.
41:10 Je pensais que ce jour n'arriverait jamais.
41:13 Et ça me laisse sans mots.
41:16 Je n'ai jamais vu des personnes aussi courageuses que vous de toute ma vie.
41:35 On a discuté de la possibilité de soumettre nos découvertes à la police et de tenter de les convaincre de rouvrir l'enquête.
41:42 Ils l'ont rouverte aujourd'hui.
41:45 Oh, formidable. Quel soulagement.
41:48 L'enquêteur qui a repris le dossier m'a donné ses coordonnées. Il voudrait vous parler.
41:56 C'est une super nouvelle, Mike. Merci, merci infiniment.
42:00 - On passe la main ? - Je suis heureuse pour vous. C'est super.
42:04 Merci.
42:06 L'enquêteur de Mike a été convaincu que la police a été en mesure de l'envoyer en prison.
42:10 Il a été en mesure de le faire.
42:13 L'enquêteur de Mike a été convaincu que la police a été en mesure de l'envoyer en prison.
42:17 Il a été en mesure de le faire.
42:19 Il a été en mesure de le faire.
42:22 L'enquêteur de Mike a été convaincu que la police a été en mesure de l'envoyer en prison.
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