Plus de 700 faits de revenge porn ont été condamnés en 2021

  • l’année dernière
Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, le revenge porn reste fréquent chez les jeunes hommes. Dans un sondage Ifop pour le site Lemon.fr et basé sur un échantillon représentatif de 990 personnes, on apprend que 64% des jeunes de 15 à 34 ans ont déjà suivi un ou une ex sur les réseaux sociaux après une rupture, c'est-à-dire consulter son profil ou ses publications.
Transcript
00:00 Raphaël Grabli, rédacteur en chef du site Tech&Co, est avec nous.
00:03 Raphaël, c'est la première fois qu'une telle étude est réalisée sur ce thème du revenge porn.
00:06 Les chiffres nous ont un peu fait halluciner.
00:08 38% des 15-34 ans, c'est un chiffre effarant, non ?
00:11 En fait, c'est un chiffre qui correspond à une terrible habitude, en fait.
00:13 C'est ça qui est absolument dramatique.
00:15 Et si je veux être encore plus dramatique, j'aurais tendance à dire que ça, c'est les 15-34 ans.
00:19 Qu'on n'a pas forcément les chiffres pour les moins de 15 ans.
00:21 Et que malheureusement, comme il s'est dit dans le sujet,
00:23 c'est les plus jeunes, les 18-24 ans notamment,
00:26 mais probablement que même chez les moins de 15 ans, on a des cas de revenge porn.
00:30 Alors que tous les jours, il y a des messages, on dit qu'il ne faut pas le faire.
00:34 Nous, parents, évidemment, on fait de la prévention.
00:36 Ce sont des messages qui ne passent pas suffisamment.
00:38 Oui, alors effectivement, il y a des messages à répéter.
00:41 Déjà, en premier lieu, il faut rappeler que quand on est victime de revenge porn,
00:44 on est avant tout victime.
00:45 Donc, il ne faut certainement pas culpabiliser les victimes.
00:47 Et quand bien même les victimes, souvent des jeunes femmes,
00:49 n'auraient pas respecté les consignes de prudence,
00:52 ce n'est pas pour ça que c'est de leur faute.
00:53 C'est de la faute de la personne qui diffuse les contenus.
00:55 Exactement.
00:56 En revanche, on peut rappeler des choses qui sont basiques
00:59 et qui sont valables pour tous les contenus en ligne.
01:01 Quand on envoie une photo, une vidéo, même sur des messageries éphémères, etc.,
01:05 il faut toujours partir du principe que ce contenu peut être dupliqué à l'infini
01:09 et que même si quelqu'un le supprime,
01:10 peut-être que quelqu'un qui l'aura eu, à qui ça aurait été envoyé, ne le supprimera pas.
01:14 Et en fait, il faut partir du principe, et malheureusement, c'est comme ça,
01:17 même quand on a confiance, quand on envoie un contenu,
01:19 ça peut toujours tomber entre de mauvaises mains.
01:21 Sanctionné par la loi, on l'a vu, on l'a rappelé.
01:23 Évidemment, c'est sanctionné par la loi.
01:25 Ça l'est vraiment ?
01:26 Oui, de plus en plus.
01:27 Alors, c'est une loi de 2016.
01:29 On avait des chiffres pour 2021, il y avait 900 plaintes.
01:31 Mais 2016, c'est déjà la préhistoire.
01:33 Oui, mais quand même, deux ans de prison et 60 000 euros d'amende,
01:36 c'est pas rien.
01:37 Mais il y a des sanctions ?
01:38 Oui, il y a eu en 2021 plus de 700 condamnations.

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