• l’année dernière
Une nouvelle campagne de sensibilisation sur les effets du protoxyde d'azote, appelé également "le gaz hilarant", voit le jour en Île-de-France et dans les Hauts-de-Seine. Le but est d'alerter sur les risques sur la santé que ce gaz peut avoir. 

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Transcription
00:00 Guillaume Griche dans notre reportage envoie des toutes petites cartouches,
00:03 ce que vous avez là, mais c'est monstrueux.
00:06 Alors, ce n'est pas la plus grande en plus.
00:08 Donc là, je vous ai ramené que le format intermédiaire,
00:10 parce que dans les transports, c'est un peu compliqué.
00:12 Donc effectivement, ces formats, c'est ceux qu'on voit le plus dans les rues
00:16 maintenant, qui sont l'équivalent d'à peu près de 80 capsules.
00:19 Mais il faut savoir qu'il y a un format qui est assez récent
00:20 il y a quelques mois, qui va jusqu'à 500 capsules.
00:22 Donc on appelle ça des tanks et ça facilite bien la consommation
00:25 et ça minimise surtout la consommation.
00:27 C'est vrai que quand on consommait 80 capsules,
00:29 on les voyait ces capsules.
00:30 Maintenant, on consomme une bonbonne et on a des gens qui vont consommer
00:33 plusieurs bonbonnes par jour.
00:34 Les petites cartouches, au départ, elles servent pour les siphons,
00:36 notamment les siphons à chantilly.
00:38 Mais ça, l'usage premier de cette petite bonbonne, c'est quoi ?
00:43 C'est vraiment l'usage récréatif en fait.
00:44 Aujourd'hui, même si dans ces marques, on voit les notions crème, etc.
00:48 On ne peut pas...
00:48 Mais il y a des parfums, je rêve, ça sent la fraise.
00:51 Tout à fait, effectivement.
00:52 Aujourd'hui, la bonbonne est rose parce qu'effectivement,
00:54 ils ont aromatisé les bonbonnes.
00:56 Donc on a des bonbonnes roses, goût fraise et des bonbonnes bleues,
00:58 même goût noix de coco.
01:00 Mais attendez, ce n'est pas en vente libre, ça ?
01:02 Malheureusement, si.
01:03 C'est encore autorisé en vente.
01:06 C'est autorisé ?
01:06 Voilà, tout à fait.
01:08 On en trouve sur Internet ou dans des épiceries, dans des magasins ?
01:11 Alors, c'est souvent du commerce un peu détourné.
01:14 Donc dans les épiceries, ça ne va pas être dans les rayons,
01:16 ça va plutôt être dans les arrières boutiques ou en vente sur des sites
01:19 Internet qui sont souvent basés à l'étranger.
01:21 Professeur, vous vous tirez la sonnette d'alarme depuis des années
01:23 sur ce fléau parce qu'en fait, vous voyez arriver à l'hôpital,
01:26 dans votre CHU de Lille, on va le dire, des zombies ?
01:29 Alors, ça va être des signes cliniques qui sont très difficiles à reconnaître.
01:34 Il y a aussi la profession médicale qui reconnaît mal les signes cliniques.
01:36 Là, on est là aussi pour informer.
01:38 Donc on va avoir plein de signes cliniques qui peuvent être différents.
01:40 Souvent, c'est neurologique.
01:42 Alors, ça va plutôt être des gens qui vont avoir des troubles neurosensoriaux,
01:45 neuromenteurs, donc des fourmillements jusqu'à des ans en paralysie complète,
01:49 qui vont arriver en fauteuil roulant.
01:51 Et on a même des accidents cardiovasculaires, des AVC, par exemple,
01:53 liés à la consommation de protoxynazol.
01:55 Juste, ça peut arriver dès la première consommation ?
01:57 C'est plutôt des consommations répétées.
02:00 En fait, on va avoir des signes plutôt liés à une consommation chronique,
02:03 mais on a aussi des signes liés à une consommation aiguë.
02:05 En fait, on va perdre le contrôle.
02:07 Donc, on peut déjà se brûler parce que c'est un gaz très froid.
02:09 Et surtout, on a énormément, on sous-estime certainement,
02:11 le nombre d'accidents de la route liés à la consommation de ce protoxyne au volant.
02:15 Fort de ce tableau que vous décrivez,
02:16 je ne comprends pas que le régulateur n'ait pas pris les choses en main.
02:20 Je suis stupéfait par le fait que vous nous disiez que ce soit facile à obtenir
02:23 et en vente libre.
02:25 Alors aujourd'hui, il y a un arrêté qui va sortir en janvier,
02:27 qui va limiter la quantité vendue à 10 capsules.
02:30 Sauf qu'en fait, la vente n'est pas...
02:31 Elle est un peu sous le manteau finalement.
02:33 Donc, ça...
02:34 On peut répéter l'achat en plus.
02:36 Alors, certainement.
02:37 On ne sait pas comment va être appliqué ce décret,
02:39 mais effectivement, il y aura toujours des moyens détournés de s'en procurer.
02:42 Le Royaume-Uni vient d'interdire le protoxyde d'azote à usage récréatif.
02:45 Vous voudriez qu'on aille jusque là ?
02:46 Ah bah, certainement.
02:47 Aujourd'hui, c'est ça.
02:48 On attend quoi ?
02:49 C'est de le classer dans les substances toxiques
02:51 parce qu'effectivement, les ravages sont extrêmes
02:54 et puis la consommation est assez massive.
02:55 On le voyait dans le reportage, quasiment 15%.
02:57 Donc effectivement, aujourd'hui, il y a un vrai fléau.
03:00 Il y a la campagne de prévention qui arrive enfin aujourd'hui
03:02 pour pouvoir alerter des dangers
03:04 parce que c'est très banalisé en fait.
03:06 Comme c'est un gaz qui est utilisé aussi en médecine,
03:08 on se dit qu'il n'y a pas de danger derrière.
03:09 Il y a une dépendance ?
03:11 Il y a une dépendance quand on voit que certains patients
03:13 peuvent en consommer 15 à 20 comme ça par jour
03:15 pendant des mois, effectivement.

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