David Mourin est le patron d'un des deux magasins Repair and Run de Montpellier et de celui de Béziers. Un troisième existe aussi, toujours à Montpellier.
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00:00 17h12.
00:01 Partez de bon matin quand on partait sur les chemins, à bicyclette.
00:07 Votre roue de vélo est crevée, la batterie de votre trottinette électrique est capoute.
00:12 Il existe une solution dans les roues, notamment grâce au magasin Ripper & Run à Montpellier-Béziers.
00:17 Bonjour David Mourin.
00:18 Bonjour.
00:19 On est d'accord que vous êtes venu évidemment en trottinette ou à vélo ce matin ? La voiture
00:23 est interdite ?
00:24 Évidemment, non, on est électrique.
00:25 D'accord.
00:26 David Mourin qui est donc notre invité Xavier Pondroit.
00:29 Oui bonjour.
00:30 Donc re-bonjour.
00:31 Vous êtes le patron de deux magasins Ripper & Run dans les roues, un à Montpellier, un
00:35 à Béziers.
00:36 Je précise qu'il y en a un troisième de magasin toujours à Montpellier.
00:38 C'est quoi Ripper & Run exactement ?
00:40 C'est un nouveau réseau en fait d'une transformation d'un ancien métier qui s'ouvre finalement
00:50 à toute l'électrification et les nouveaux usages de mobilité.
00:54 Et donc c'est une enseigne remarquettée de quelque chose dont les gens vont avoir besoin
01:02 pendant très longtemps désormais.
01:05 C'est une franchise, c'est ça ? Il y en a un petit peu partout en France ?
01:08 Oui, c'est ça.
01:09 Qui est partenaire d'ailleurs aussi, arrêtez-moi si je me trompe, des magasins Fnac, Darty
01:12 qui eux-mêmes vendent justement des vélos électriques, trottinettes, ce genre de choses.
01:16 Un réseau en plein développement.
01:17 Voilà, c'est ça exactement.
01:19 On voit de plus en plus de vélos électriques dans les rues, de trottinettes.
01:21 Ça marche bien du coup votre activité ?
01:23 En plein essor évidemment parce qu'il y a eu une multiplication avec les différentes
01:28 campagnes successives d'évolution des vélos, de vente de trottinettes, etc.
01:35 Et oui, on est en plein effectivement dans une demande de plus en plus importante de
01:39 nos clients.
01:40 Surtout que sur la métropole de Montpellier, il y a eu différentes aides.
01:43 Il y a eu des aides gouvernementales pour réparer ses vélos, etc.
01:46 Mais il se trouve que dans la métropole, il y a cette aide d'ailleurs qui est toujours
01:49 valable jusqu'au 31 décembre, d'aide à l'achat pour un vélo électrique.
01:52 Ça dure depuis pas mal de temps maintenant, déjà plus de 40 000 bénéficiaires.
01:56 Ça vous fait pas mal de clients ça non ?
01:58 Énormément de clients.
01:59 Et puis tout ce qui est en fait, on est en plein dans un domaine qui est en pleine explosion.
02:04 La réparation, que ce soit effectivement dans les vélos.
02:08 Alors effectivement, l'évolution, déjà le gouvernement met de l'argent pour faire
02:14 de la réparation.
02:15 Donc il y a eu des aides pour l'acquisition.
02:16 Il y a eu des primes réparation.
02:17 Et effectivement derrière, la réparation fait qu'il y a vraiment quelque chose qui
02:22 est en train de se développer et une dynamique vraiment importante.
02:25 Alors généralement, on vient vous voir pourquoi, mettons que j'ai une trottinette, c'est
02:30 quoi la panne la plus classique ?
02:32 Pneus, freins et un entretien général.
02:36 C'est hyper important d'avoir effectivement un outil qui soit mis à jour, testé et entretenu.
02:45 Moi j'aurais dit batterie, parce qu'on peut avoir quelques soucis.
02:47 Du coup j'ai été concerné par ça.
02:49 C'est pas finalement comme ça.
02:51 Ça se répare moins.
02:52 Ça se remplace.
02:53 Alors effectivement, les pannes les plus courantes sont quand même les pneus, le réglage
02:59 de freins, qui sont les éléments fondamentaux de la sécurité des trottinettes et vélos.
03:04 Et c'est pareil sur les vélos.
03:07 C'est quand même un savoir-faire particulier de réparer des vélos.
03:11 On a peut-être en tête l'image des mécanos sur le Tour de France, etc.
03:14 On en est quand même pas vraiment là.
03:16 C'est pas le même type de vélo, mais c'est un savoir-faire spécial.
03:19 Tout à fait.
03:20 C'est un ancien métier, parce qu'effectivement c'était très mécanique avant.
03:23 Maintenant on se dirige vers une technicité beaucoup plus importante, un traitement de
03:28 l'électronique embarquée sur ces vélos et trottinettes.
03:33 Et donc ça nécessite un savoir-faire, effectivement, qui est une formation acquise d'une manière
03:40 véritablement sur l'expérience, sur le transfert de compétences entre techniciens, etc.
03:48 C'est un joli métier qui est en train de se développer, qui répond vraiment à une
03:53 demande.
03:54 Donc là, en plus de ça, il y a une vraie appétence des gens, parce que c'est un métier
03:56 qui donne de la satisfaction.
03:58 On rentre avec quelque chose de cassé, et on ressort avec quelque chose de réparé,
04:03 ce qui est effectivement hyper satisfaisant.
04:06 Sachant qu'il y a aussi l'idée de réutiliser, justement, de ne pas jeter ou de ne pas remplacer
04:11 trop facilement.
04:12 C'est important, d'autant plus qu'on est sur des machines qui coûtent relativement
04:15 cher.
04:16 C'est vraiment dans toute cette dynamique, la seconde vie des produits, sur énormément
04:23 de choses de la société et de l'utilisation aujourd'hui, permet d'avoir quelque chose
04:27 qu'on va réutiliser, on va réparer.
04:31 Il y a une nouvelle économie qui est en train de s'inventer.
04:34 C'est vraiment dans la dynamique générale de l'économie circulaire qu'on a tous en
04:39 tête.
04:40 - Alors ce qui est particulier, c'est que ce n'est pas vraiment un monde dans lequel
04:43 vous étiez il y a encore peu de temps.
04:45 Vous étiez plutôt dans la réparation de téléphone ?
04:46 - Oui, c'est ça, tout à fait.
04:48 Moi, c'est mon métier depuis 15 ans.
04:51 Techniquement, non, mais en l'occurrence, je suis parfaitement entouré.
04:57 Et effectivement, cette activité est une activité connexe.
05:02 - J'avoue qu'on ne voit pas le lien immédiatement.
05:04 - Moi, le lien, j'ai l'impression que c'est le business.
05:07 C'est-à-dire que vous sentez un petit peu ce qui fonctionne.
05:08 - Il y a un délire commun, c'est la réparation.
05:12 C'est-à-dire qu'on s'est lancé dans la réparation de proximité.
05:16 Avant, il y avait effectivement des usines qui traitaient tout ça.
05:19 Maintenant, on est en capacité de pouvoir offrir aux clients en proximité.
05:23 - Oui, parfois, il fallait envoyer son objet loin, on ne savait pas trop qui s'en occupait.
05:28 - Exactement.
05:29 Là, on arrive sur des micro-ateliers qui permettent de répondre immédiatement en
05:35 proximité de la réparation.
05:37 Oui, il y a un lien économique, mais c'est surtout...
05:41 Il y a plusieurs choses.
05:43 Il y a l'économique, la réparation qui est le dénominateur commun.
05:45 Et après, il y a la modification des savoir-faire.
05:48 Quelqu'un qui est en capacité de pouvoir réparer un smartphone intellectuellement,
05:53 quand il fait l'effort et quand on l'accompagne, va migrer vers un savoir-faire plus électronique,
06:00 moins mécanique.
06:01 C'est pour ça qu'il y a une...
06:02 Et du coup, on se développe vers quelque chose de tout à fait intégré par les techniciens
06:07 actuels.
06:08 - Parce que ça peut être de la carte-mère...
06:10 - Exactement.
06:11 Et donc là encore, un dénominateur commun.
06:14 - Ça fait partie.
06:15 Et d'ailleurs, vous parliez de micro-ateliers.
06:18 Vous avez, arrêtez-moi encore une fois si je me trompe, seulement 5 salariés sur 2
06:22 magasins ?
06:23 C'est ça ?
06:24 - Oui, parce que le métier évolue, etc.
06:26 Et la franchise se met en place.
06:29 C'est quelque chose qui doit être dans un cadre construit économiquement, parce qu'il
06:34 ne faut pas faire n'importe quoi.
06:35 Il y a une pérennité de nos ateliers.
06:39 Et derrière, effectivement.
06:40 Alors après, ça se développe énormément.
06:43 Et encore une fois, dans la proximité, il y a un développement qui est fait au niveau
06:49 de l'Occitanie.
06:50 Là, on est en recherche effectivement de nouvelles implantations, sur notamment Toulouse, etc.
06:56 La région Héros est prise en main.
06:59 Et derrière, on cherche à se développer, parce que je crois vraiment qu'il y a quelque
07:03 chose à faire à ce niveau-là.
07:05 - Une question au niveau des prix.
07:06 Vous parliez tout à l'heure de remplacer par exemple sur une trottinette un pneu.
07:09 Ça coûte combien par rapport au prix de la trottinette ?
07:12 Du coup, c'est beaucoup plus intéressant de faire réparer ?
07:15 - Vous donnez un prix comme ça en fonction ?
07:17 - Une fourchette ?
07:18 - Une fourchette, c'est entre 40 et 80 euros.
07:21 Il faut que ce soit cohérent par rapport au prix initial.
07:25 Et derrière, il y a les aides dont on parlait tout à l'heure, mais globalement, il faut
07:31 qu'il y ait une vraie cohérence d'équilibre entre la faisabilité du magasin et la satisfaction
07:38 client.
07:39 - Merci beaucoup David Mourin, patron de deux magasins, Ripair & Run.
07:44 - Moi, je n'ai pas réussi.
07:46 - Un magasin à Béziers qui se trouve sur les Allées Paul Rickey, l'autre à Montpellier
07:52 qui est dans la zone d'activité de Pérol.
07:53 Et il y a aussi un troisième magasin Ripair & Run dans le centre-ville de Montpellier.
07:58 Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin dans les Côtes d'Issy.