Présents sur scène : Jean CASTEX, préparateur de véhicule, Jean-Marc PHILAIRE, Directeur concession automobile Agen, Clotilde SURY, Référente de M. CASTEX au sein de la concession ; Kévin POURRIÉ, agent technique de l’ESAT intervenant au SUA, Nathanaël AUDUBERT, assistant stadium manager SUA Agen, Arnaud KERJEAN, Stadium Manager, Stéphanie COURBOULAY, directrice de l’ESAT Agnelis.
Jean Castex est mis à disposition sur un poste de préparateur de véhicule au sein d’une concession automobile à Agen.
Projection d’un film réalisé par le SUA : accueil au sein du SUA de jeunes dans leur parcours professionnel dont Kévin POURRIÉ qui projette de devenir coach sportif.
Jean Castex est mis à disposition sur un poste de préparateur de véhicule au sein d’une concession automobile à Agen.
Projection d’un film réalisé par le SUA : accueil au sein du SUA de jeunes dans leur parcours professionnel dont Kévin POURRIÉ qui projette de devenir coach sportif.
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00:00 Jean, ça va ? Un petit micro ? Bon, Jean Castex. On ne choisit pas son nom ni son prénom.
00:17 Moi je voulais m'appeler Georges Clonet, ça a loupé. Vous pouvez prendre le micro, il
00:24 fait bien contre le menton. Moi j'ai plus eu de chance, désolé. Mais c'est très bien
00:27 Jean Castex, c'est très bien. Alors moi je suis arrivé à l'ESA de Pomeray en 2014.
00:34 Je suis parti directement à l'espace vert pendant quelques années. Et après je voulais
00:42 changer de profession, je voulais essayer la cuisine. Alors du coup ils m'ont proposé
00:48 un stage à Armandie, que j'ai resté pendant un an et demi. Quel est le lien entre Armandie
00:54 et la cuisine ? Parce qu'en fait là-bas ils faisaient de la cuisine et tout, pour les
01:02 rugbymans et tout. Voilà. Ils sont costauds, ils mangent bien, ça va ? Oui, oui, ils mangent
01:07 très bien. Alors je suis resté pendant un an et demi. Et après je suis revenu parce
01:15 que j'ai trouvé assez compliqué. Je suis retourné à l'espace vert. Là je me suis
01:22 fait un petit accident. Alors je suis resté une semaine à... Est-ce que c'est développé
01:30 sur ce petit... Non on ne dit rien. Non, je me suis bloqué le dos. Ah bon. Je ne pouvais
01:39 plus porter le poids. Et du coup j'ai essayé un autre stage à l'espace vert pour voir
01:45 si j'arrivais. Je n'y arrivais plus. Alors du coup j'ai changé de profession et j'ai
01:52 atterri à Renault. Et je suis resté pendant deux ans. Alors Renault c'est donc Jean-Marc
01:59 Filaire. Préparateur auto. Préparateur auto. On donne la parole peut-être à Jean-Marc
02:04 Filaire qui va nous dire quelques mots sur ce parcours et sur ce collaborateur. Bien
02:09 d'abord bonjour à tous. Je vais vous dire que moi j'ai repris l'entreprise Renault
02:16 Dajun en 2020 pour différentes raisons. La chose principale qui m'a permis de réaliser
02:22 avec l'ensemble des collaborateurs le redressement de cette entreprise c'est comme vous disiez
02:26 tout à l'heure Madame la Ministre, l'humain. L'humain c'est pas seulement avoir trouvé
02:32 au cours d'un duodèle, je remercie Stéphanie pour tout ce qu'elle a pu faire, tout ce
02:36 qu'elle a pu m'apprendre. L'humain c'est la chose importante dans nos entreprises privées.
02:41 Et aujourd'hui d'accueillir Jean, de donner à Jean la possibilité de grandir. Il a commencé
02:47 à travailler avec nous 10 heures dans un premier temps, aujourd'hui il est à 32 heures,
02:51 on va remonter à 35 heures, je m'en vais à la retraite au 31 décembre. Il faut que
02:55 je finisse de boucler ce dossier. Mais je dirais l'humain dans nos entreprises privées
02:59 c'est aujourd'hui le regard des autres par rapport au handicap. Et moi j'ai souhaité,
03:04 j'ai dans mon entreprise 86 personnes, j'ai souhaité au sein de mon entreprise, en tout
03:07 cas d'un Jean dont j'ai la responsabilité, intégrer beaucoup de stagiaires, beaucoup
03:12 d'alternants, beaucoup d'apprentis. J'ai 19 apprentis, j'ai 6 handicapés. C'est pas
03:18 le temps, c'est pas le fait en fait qu'on amène du travail à ces gens, c'est quelque
03:22 chose de remarquable. C'est que, après le Covid, et même dans beaucoup de nos entreprises
03:26 aujourd'hui, les gens sont, pas détruits, mais j'ai fait passer une réflexologue pour
03:32 sentir un petit peu comment était la population dans nos entreprises. J'ai la chance d'avoir
03:36 une entreprise qui est rayonnante où les gens, globalement, se sentent beaucoup mieux
03:40 qu'il y a 2-3 ans. Et aujourd'hui, on apporte, l'apport de Jean, vis-à-vis du regard des
03:47 autres collaborateurs, on apporte des personnes qui sont en situation de handicap. C'est quelque
03:52 chose de très enrichissant pour nos entreprises. Et on le voit pas souvent de ce côté-là,
03:56 surtout quand on est une entreprise privée. Et en tout cas, ce que Jean a réussi à faire
04:00 depuis le début de son parcours, et depuis l'accompagnement qu'on lui a donné, qu'il
04:04 lui a donné une de mes collaboratrices, puisqu'il s'occupe d'un parc de 160 véhicules à nettoyer,
04:09 à entretenir, à préparer pour les clients et tout, c'est tout à fait remarquable.
04:13 Donc, merci à Jean pour son parcours et merci à Jean pour mes collaborateurs.
04:18 [Applaudissements]
04:23 Merci beaucoup, monsieur Félain Pelletier.
04:25 Alors, il y a beaucoup de gens qui sont associés à ce parcours. Je ne sais pas trop dans quel
04:27 ordre donner la parole. Tiens, on va tout de suite demander à Clotilde de dire un tout
04:31 petit mot. C'est facile de bosser avec Jean ?
04:34 Alors oui, justement, c'est ce que je voulais souligner. Donc, pour la petite histoire,
04:38 Jean, c'est la première personne que j'ai eue à manager. Donc, c'était un petit peu
04:43 particulier. Mais je tiens à souligner que ça s'est très, très bien passé. Et c'est
04:48 ce que je voudrais encourager les entreprises privées à faire, c'est d'inclure justement
04:52 des personnes en situation de handicap, parce qu'aujourd'hui, on est la preuve que ça
04:56 peut très bien se passer. Aujourd'hui, je considère Jean, alors on n'est que trois
05:00 dans le service, mais aujourd'hui, je considère Jean comme un petit peu mon bras droit. J'ai
05:05 un peu ému, excusez-moi. Un petit peu mon bras droit, il a permis en fait de vraiment
05:09 me faire grandir humainement et de me faire grandir professionnellement aussi.
05:15 C'est vrai qu'on a une relation quand même assez humaine, assez forte, même s'il y
05:23 a des jours où il y a des jours qui sont moins bien que d'autres. Mais je tiens à
05:28 remercier parce qu'il m'a fait grandir humainement, il a fait grandir le service, l'entreprise.
05:32 Et c'est quelqu'un qui aujourd'hui est totalement intégré, qui réalise des performances
05:38 exceptionnelles au niveau de la logistique chez nous et du nettoyage aussi. Et je ne
05:44 vais pas te faire pleurer. Et voilà, aujourd'hui, on parle avec le cœur. On est très content
05:49 qu'il soit avec nous et je ne verrai pas la suite du service et de l'entreprise sans
05:55 lui.
05:56 Alors pour...
05:57 Toujours avoir des pinnacles sur soi quand on anime une table ronde, c'est toujours émouvant.
06:08 Mais en fait, ce que je voulais vous demander, vous dites que je le considère comme mon
06:12 bras droit. J'allais être un peu moins un sentimentaliste, moi, et vous dire finalement
06:16 "Bon, Jean, il fait partie du service". Ça veut dire aussi que quand ça ne va pas,
06:22 ça peut aussi être dit. C'est-à-dire qu'en fait, à partir du moment où cette inclusion
06:27 réussie est réussie, on peut aussi dire à la personne qu'elle est handicapée et
06:30 qu'elle ne le soit pas. "Ben attends, ce n'est pas une bonne journée". Donc ça peut
06:33 aussi de temps en temps faire l'objet, comme n'importe quel autre salarié d'entreprise,
06:38 d'un recadrage, d'une remise à niveau, de quelques mots.
06:41 Je vais rebondir sur ce que vous dites, parce que justement, Jean nous a tout fait voir.
06:44 Jean aime bien la voiture, il aime bien conduire, il a passé son permis, il a eu son petit
06:52 appartement, il a eu une copie. Le problème, c'est que comme il aime bien conduire, il
06:55 a eu une suspension de permis. Et c'est vrai que pour s'occuper d'un service de location
07:00 ou pour déplacer des voitures, ça devient un peu plus compliqué. Donc Jean, il a compris
07:03 que pendant un mois, un mois et demi, il ne travaillait plus, ne sachant pas s'il allait
07:07 retrouver son travail, comme Stéphanie m'avait proposé quelqu'un d'autre. Ça lui a permis
07:12 de réfléchir et de grandir. Et ça aussi, c'est très important. Ce n'est pas seulement
07:16 dire "ça va, tout va bien, on est d'accord". C'est que quand ça ne va pas, comme vous
07:20 le dites, il faut justement leur faire comprendre que ce sont des personnes comme les autres,
07:24 et que comme les autres, on a tout à fait le droit de leur dire "ben Jean, c'est pas
07:27 bien". Donc je dirais "Jean, c'est très bien maintenant, tout va bien, mais il faut
07:30 juste arrêter de fumer". Stéphanie Courboulé, l'heureuse directrice d'Agnélis, heureuse
07:45 de vous accueillir aujourd'hui et heureuse aussi de tous ces parcours. Très heureuse,
07:49 très heureuse de ces témoignages, témoignages de tous les établissements de l'Algérie
07:54 qui sont réellement extraordinaires. Et je tenais à remercier tous les employeurs du
08:01 Lantegaronde aujourd'hui qui nous permettent de réaliser des parcours faits d'essai, de
08:06 belles transformations, petite référence au SIVA, exactement. Et il est vrai, ce sont
08:13 des parcours qui nécessitent des réajustements, qui nécessitent des réflexions, qui nécessitent
08:20 un réel travail d'équipe et de réflexion pour en arriver aujourd'hui à avoir des parcours
08:27 réellement remarquables, des personnes autonomes, Madame la Ministre, qui passent leur permis,
08:33 qui des fois effectivement font des bêtises, mais qui sont dans une autonomie de plus en
08:40 plus remarquable, dans des parcours remarquables. Et je tiens vraiment à remercier aujourd'hui
08:45 tous les acteurs du territoire pour nous permettre de vivre de telles aventures. Merci à tous
08:50 !
08:51 Alors, avant de passer le ballon au SUA, Madame la Ministre, voilà, pardonnez-moi, on va
09:05 passer le ballon au SUA, qui va transformer l'essai. Je voulais savoir si vous aviez
09:10 quelques réactions d'une façon générale à tout ce que nous venons d'entendre, mais
09:14 en particulier aussi à ces dernières phrases qui disent que c'est pas parce que t'es
09:19 handicapé que je vais t'aménager plus que ça quand tu viens travailler avec moi. Et
09:22 moi je trouve que l'inclusion, elle est réelle, elle est concrète, à partir du moment où
09:28 on peut dire à une personne qu'elle soit en inclusion ou pas, qu'elle soit du côté
09:31 de nous, handicapée ou pas, ce qu'on pense, tout ce soit.
09:34 Mais à partir du moment effectivement où les choses se font de manière, je veux dire,
09:38 très naturelle, respectueuse, normale en fait, normale, et bien les choses passent,
09:43 parce qu'effectivement il faut dire les choses quand ça ne va pas, mais quand ça va bien
09:47 également. J'allais dire pour n'importe quel autre salarié.
09:49 Ce qui permet aussi de donner plus de valeur aux félicitations.
09:53 Bien sûr, bien sûr. C'est pour ça que je disais ça.
09:55 Tout à fait. Et bien sûr, encore une fois, j'aimerais aussi saluer les chefs d'entreprise
09:59 qui se mobilisent et qui leur font confiance. Je le disais tout à l'heure, c'est encore
10:03 perfectible, mais en tous les cas, ce qui est très intéressant, et vous avez raison
10:07 tout à l'heure de souligner, quelqu'un le soulignait, il faut de la simplification,
10:11 notamment sur le plan administratif, simplifier aussi les dispositifs et faire en sorte que
10:15 ces dispositifs qui existent et qui sont multiples puissent s'articuler entre eux.
10:20 Je l'ai entendu par exemple sur l'information tout à l'heure par l'alternance, l'apprentissage,
10:26 etc. Donc il faut fluidifier le parcours tout en sécurisant le parcours.
10:31 C'est parce qu'on met de la fluidification et de la simplification, je vais y arriver,
10:37 qu'on arrive à sécuriser le parcours de la personne tout en étant bien sûr à l'écoute.
10:41 Et c'est ça qui est très intéressant. Et surtout, les personnes veulent beaucoup
10:47 être en milieu ordinaire. Et en fait, c'est une très belle réussite. Tout à l'heure,
10:52 on avait un auto-entrepreneur, comme quoi ça fonctionne.
10:54 Merci Madame. Jean, vous faites du sport ?
11:03 Non. Non ? C'est costaud pourtant. Alors il faut arrêter de fumer, faire du sport,
11:10 faire du sport. On a aussi aujourd'hui avec nous, il faut que je retrouve son prénom,
11:22 c'est Kevin Pourrier qui vise une carrière de coach sportif. Là, ça ne rigole plus.
11:28 On vous écoute Kevin. Je m'appelle Kevin. Ça fait 10 ans que je suis à l'ESSEC dans
11:38 le Parc Aigernon. Et je suis décidé de devenir coach sportif.
11:44 La directrice va vous aider. Effectivement, Kevin peut-être préciser où
11:52 tu as fait tes duodés sur les précédentes éditions ?
11:55 Le premier, je l'ai fait à l'Orange Bleu. Musculation, c'est ça ?
12:00 Oui, en musculation. Le deuxième, je l'ai fait à BasiFit. Et le troisième, c'était
12:07 à Seine-Ferrand. Avec un vrai objectif de formation.
12:13 J'ai fait trois semaines à Seine-Ferrand. De pouvoir bénéficier du diplôme et du titre
12:20 de coach sportif. On accompagne Kevin dans cette démarche-là.
12:23 Et c'est au titre de ta rencontre avec l'ESSEC que tu peux témoigner aussi aujourd'hui.
12:29 Oui, j'ai eu l'occasion de m'entraîner avec les pros du SUA.
12:35 Pardon, vous vous entraînez avec les pros du SUA ?
12:37 J'ai eu l'occasion de partager un entraînement de musculation avec les pros.
12:44 Bon, ils ne sont pas très costauds les gars.
12:48 Donc justement, nous avons aussi avec nous, alors, Nathan Aelle Audubert.
12:55 C'est moi. Nathan Aelle, c'est vous. Allez-y, prenez
12:58 la parole. On va voir un film tout à l'heure qui va
13:01 montrer un petit peu cette activité. Un film de quelques minutes qui nous permettra
13:06 de conclure cette table ronde avant que cette table ronde ne soit fermée par la présidente
13:11 de la LGI et Madame la Ministre. Kevin, il faut le dire, a battu... C'était
13:16 quoi l'exercice ? Les muscle-ups, il a battu certains joueurs
13:20 du SUA en faisant à peu près 10 reps, je crois.
13:23 Non mais là, il faut préciser que là, c'est du langage code.
13:27 C'est quoi ? C'est quoi l'interaction ? Donc il a battu certains joueurs à cet exercice.
13:31 Et voilà. On a beaucoup exagéré sur le rugbyman.
13:40 De toute façon, c'est de la gonflette. Et on est très déçus que nos Français aient
13:45 perdu en quart de finale. Vous interviendrez, vous êtes le bienvenu,
13:48 bien sûr. Oui, tout simplement, pour préciser que
13:51 c'est l'histoire d'une rencontre, effectivement, avec Kevin, puisque on travaille, on a une
13:56 collaboration avec les ATH pour à la fois nettoyer nos gobelets réutilisables, pour
14:03 nettoyer le stade aussi, puisque depuis l'année dernière, le stade Armandy, rénové, est
14:07 plus grand et il nous fallait des équipes pour le nettoyer après les rencontres, donc
14:12 15 fois dans l'année. Et on était tellement fiers, finalement, de
14:17 cette collaboration qu'on a décidé de réaliser le petit film que vous allez voir tout à
14:21 l'heure, de candidater auprès de la Ligue Nationale de Rugby pour le prix RSE de l'année.
14:26 Et à l'occasion de ce tournage, on a, vous parliez tout à l'heure de faire changer
14:32 les regards, on a souhaité faire rencontrer les équipes de l'ESAT avec l'ensemble
14:38 du staff et l'ensemble des joueurs. Donc ça a donné lieu à des échanges vraiment
14:42 riches. Les joueurs en sont sortis vraiment ravis et on a eu quelques témoignages vraiment
14:48 intéressants par rapport à ça. Et donc Kevin a eu vraiment bien accroché avec Bernard
14:56 Gouta, qui est notre manager, qui est aussi très touché par ces initiatives. Et Bernard
15:02 lui a proposé de participer à l'encadrement d'un entraînement. Et c'est dans ce cadre-là
15:10 qu'il a pu côtoyer les joueurs, côtoyer les professionnels de la préparation physique
15:15 au plus haut niveau. Et on espère que ça va lui donner encore plus de motivation pour
15:21 arriver au bout de son projet.
15:22 Bravo. Madame de Vette, juste avant qu'on regarde le film, il y a un des mots qui revient
15:33 à la tête.
15:34 Je vais me terroriser parce qu'en rugby, je vais être en hésitation, mais en rugby,
15:37 ça va tomber.
15:38 Il n'y a pas un terreau de rugby. Mais par contre, il y a un mot qui est employé dans
15:40 le rugby souvent, c'est la fierté. On joue avec fierté, on relève avec fierté le désir
15:45 et le défi du combat, comme on dit, avec Gaillard de Vaumay en derrière. Et cette
15:52 fierté, j'imagine qu'en tant que directrice générale de la LGI, vous la partagez avec
15:56 tous les protagonistes aujourd'hui.
15:57 Je crois qu'en introduction, je vous ai parlé du "nous". C'est vrai que j'ai été extrêmement
16:03 touchée de cette remise d'insigne. Elle représente le travail d'un collectif. Et c'est vrai
16:10 que pour moi, c'est la chose la plus importante. C'est ce collectif qui est en marche dans
16:15 un projet commun. Le projet de l'association, il faut voir comment il est construit. Le
16:20 projet de l'association a toujours été construit avec tous les acteurs, c'est-à-dire les
16:25 premiers intéressés, qui bénéficient de nos accompagnements, les administrateurs bien
16:32 évidemment, les professionnels. C'est ce qui permet de donner corps au projet. Il
16:37 faut voir qu'au conseil d'administration de l'association, ce n'est pas hasard non
16:40 plus, il y a quatre collèges. Il y a un collège de personnes physiques, ça c'est classique,
16:45 des personnes morales, déjà un peu moins classique, c'est des associations engagées
16:49 sur le territoire. On a trois associations engagées sur le territoire. Il y a des fondateurs,
16:55 on est issus de la ligue de l'enseignement, c'est un élément important, c'est pour
16:58 ça que la formation, l'éducation, Madame la Présidente, Monsieur le Vice-président
17:02 sont enseignants, c'est important, les liens étroits avec l'éducation nationale viennent
17:05 de là. Mais aussi on a un collège de personnes directement accompagnées ou leurs familles.
17:12 Ces personnes sont élues au conseil d'administration via les conseils de vie sociale. Donc depuis
17:18 toujours, ils sont là pour nous mobiliser aussi par rapport aux problématiques qu'ils
17:22 peuvent rencontrer dans leur quotidien et nous bouger. Je me souviens de conseils d'administration
17:29 de famille ou de jeunes en disant "mais on était sur un plan, on a évolué au niveau
17:35 de nos habitats et grâce au département, puisqu'aujourd'hui on a de l'habitat
17:38 partagé, on a de l'habitat physique, des structures intermédiaires, des studios pour
17:41 que les personnes puissent accéder dans le futur à leur propre logement. Et on était
17:49 dans cette période de changement où on quittait les internats d'adultes vers des hébergements
17:54 classiques comme tout un chacun. Et au conseil d'administration, on disait "mais alors,
18:00 vous en êtes où ?". C'est-à-dire qu'on nous bougeait en disant "vous n'allez pas
18:03 assez vite". Alors c'est vrai que l'énergie que nous avons, des fois elle bute par rapport
18:09 à la charge administrative que ça représente, mais néanmoins on y arrive parce qu'on
18:14 est porté, et je remercie les élus, la présidente, le conseil d'administration de l'association
18:19 et les directeurs, car on a des équipes formidables et professionnelles, vraiment, et merci à
18:23 tous parce que c'est un collectif, les chauffants, ce qu'on produit au collectif est très important
18:28 pour nous aussi dans le secteur médico-social et social. Merci.
18:31 Madame Bordory, présidente du conseil départemental, fierté également, j'imagine ?
18:42 Oui, tout à fait, surtout au regard des témoignages émouvants qu'on a pu partager ce matin,
18:53 moi je retiendrai trois mots, finalement, "décloisonnement, fluidifié et sécurisé".
19:00 Je crois qu'il faut arrêter, en tout cas qu'il y ait du partenariat, et je crois que
19:07 dans les différents témoignages qu'il y a eu, je pense que l'implication d'une
19:12 entreprise privée, de s'impliquer dans l'accueil des personnes en situation de handicap,
19:18 c'est remarquable, mais c'est aussi le rôle des collectivités de travailler sur
19:24 l'inclusion des personnes en situation de handicap, et je crois qu'aujourd'hui
19:27 on ne va même plus se poser la question, on doit accompagner, mais aussi accompagner
19:31 des agents de nos collectivités qui parfois ne sont pas du tout sensibilisés à ce que
19:35 peut représenter le handicap, mais c'est aussi notre rôle en tant qu'élus d'accompagner
19:41 et les personnes en situation de handicap, mais aussi les personnes "normales" pour
19:48 s'engager dans le vivre ensemble.
19:49 Merci.
19:50 Alors avant de donner le dernier mot à Madame Bonadonna et ensuite à Madame la Ministre,
19:59 je vous propose de regarder ensemble Armand dit autrement, le film qui évoque le parcours
20:04 qu'on vient d'évoquer.
20:05 Bonjour, je me présente, Adnan Oduber, je suis assistant CD manager au sein du SELG,
20:19 j'ai pour mission la gestion des buvettes et de la restauration, jour de match, et la
20:22 coordination de toutes les actions RSE que le club souhaite mettre en place.
20:26 La RSE c'est toutes les actions environnementales, sociales, sociétales que le club souhaite
20:31 mettre en place.
20:32 Nous travaillons en collaboration avec l'ESAT de Foulé-Rhone qui est une structure professionnellement
20:37 et socialement dans la société.
20:38 Ah c'est bon hein, tu vas venir à mes noms là.
20:43 Du coup, qu'est-ce que toi ça t'importe d'être ici, de travailler pour le club et
20:48 de venir travailler ici ?
20:49 C'est bien d'aider les gens, ça fait plaisir de travailler, de monter dans les tribunes.
20:54 Toi tu fais ça pour être justement après dans les espaces verts de la mairie d'Agen ?
20:58 Oui.
20:59 Moi je viens ici parce que j'aime le sport, j'ai un autre projet.
21:03 C'est quoi le projet ? De devenir coach.
21:05 Coach de sport ?
21:06 Déjà c'est agréable de n'écoller un stade, quand on assiste à un match, c'est
21:16 agréable.
21:17 Je fais les lois, je fais un peu de tout.
21:20 Moi aussi j'aime bien le rugby, j'aime bien le foot, j'aime bien tout ce qui est
21:26 match.
21:27 Et tu étais au match du coup vendredi contre Brest-Brize ?
21:31 Oui c'est ça.
21:32 Et qu'est-ce que tu as ressenti, comment tu as trouvé le match ?
21:35 Franchement c'était mon premier match.
21:38 Franchement c'était bien, ils ont bien joué.
21:43 Tout d'abord ils font un travail vraiment exceptionnel.
21:46 Quand on sait qu'après chaque match il y a énormément de déchets autour des tribunes,
21:53 on les sent motivés par ça, on les sent très impliqués et fiers de participer à
22:00 ce nettoyage du stade.
22:02 Et ensuite ce sont nos premiers grands supporters qui assistent à tous les matchs.
22:07 Et c'est ce qui leur donne ce plaisir ensuite de nettoyer Armandie.
22:13 Moi ce que j'apprécie c'est que quand j'étais joueur à Perpignan j'ai toujours
22:19 été sollicité par différentes associations et j'ai toujours répondu favorablement.
22:24 Ensuite la vie a fait que j'ai une fille justement en situation de handicap qui a 10
22:33 ans qui est atteinte d'une trisomie 21 et je me bats tous les jours justement par rapport
22:39 à cette différence pour pouvoir l'intégrer socialement pour qu'elle puisse suivre un
22:44 parcours scolaire normal.
22:46 Ensuite ce qui est important c'est de gommer toutes ces différences et surtout de leur
22:54 donner les moyens de s'intégrer socialement sans ces préjugés et ces différences.
23:01 Et puis je suis curieux parce que toute personne avec des formes de handicap développe des
23:08 caractères, développe d'autres énergies qui m'intriguent beaucoup et c'est ce qui
23:16 me plaît aussi.
23:17 Pourquoi l'ESAT a choisi de travailler avec l'ESUA et qu'est-ce que justement ce partenariat
23:23 apporte à l'ESAT ?
23:24 Alors pour nous c'est beaucoup d'intérêt de travailler avec l'ESUA parce que c'est
23:29 quelque chose que la plupart des usagers aiment bien, les personnes aiment bien venir voir
23:33 les matchs.
23:34 Ça leur permet surtout à eux de voir qu'est-ce qu'attend une entreprise, qu'est-ce qu'ils
23:37 veulent faire le travail.
23:39 Ça ne correspond peut-être pas à leur métier de base dès le départ mais ça les oblige
23:44 à venir au travail à 8h30, d'avoir des règles, des codes que l'entreprise va attendre,
23:49 le respect des consignes, on leur apprend tout ça de façon à ce que demain ça va
23:54 nous ouvrir des portes, leur ouvrir des portes surtout pour eux, pour chaque projet et essayer
23:58 de répondre à leurs attentes.
23:59 C'est de la polivance aussi, en venant ici ils s'aperçoient qu'est-ce que c'est
24:03 un stade.
24:04 Pour Kevin c'est plutôt de la musculation, on le voit bien, c'est son projet de faire
24:10 ça et c'est vrai que pourquoi pas venir en partenariat, c'est pour ça que je vous
24:13 le propose, que Kevin pendant une séance d'entraînement s'il peut venir sur un
24:17 stage, former un stage, qu'il voie comment ça peut se faire ou pas.
24:21 Avec plaisir.
24:22 Ça va être intéressant pour lui, qu'est-ce que c'est un coach ?
24:25 Je l'ai vu de dehors.
24:30 Viens, on va le voir.
24:36 Ça c'est la partie cardio, récupération, travail cardio.
24:45 Voilà notre espace de torture.
24:48 On aura l'occasion de se croiser, de se revoir, soit sur les matchs, soit après les matchs.
24:55 Merci beaucoup à vous.
24:56 Avec plaisir.
24:57 Merci beaucoup.
24:58 Avec plaisir.
24:58 Avec plaisir.
24:59 Avec plaisir.
24:59 Avec plaisir.
25:00 Avec plaisir.
25:01 Avec plaisir.
25:02 Avec plaisir.
25:03 Avec plaisir.
25:04 Avec plaisir.
25:05 Avec plaisir.
25:06 Avec plaisir.