Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Ceux qui sont les premiers concernés par cette cérémonie,
00:00:03 Kélian Bière et Jean Huck, deux anciens commandos.
00:00:07 Le devoir de mémoire, vous m'aviez dit, c'est important ces cérémonies,
00:00:11 et pour les militaires, mais aussi pour la France, Jean, bien évidemment.
00:00:15 Oui, bien sûr, je pense que ce qui est important aujourd'hui de commémorer,
00:00:19 c'est d'une part les anciens, les ancêtres,
00:00:23 qui ont donné leur vie, qui ont donné leurs enfants pour notre pays, pour la liberté,
00:00:29 dans un premier temps, et dans un second temps,
00:00:32 sont vraiment ceux qui aujourd'hui œuvrent pour la paix,
00:00:36 et toujours pour cette liberté qui nous est si chère.
00:00:40 Marek Halter m'avait dit, il y a de cela quatre ans,
00:00:44 "Lorsqu'on oublie tout, on répète tout."
00:00:46 Sur le devoir de mémoire, je l'avais interrogé sur la rafle du Veldiv.
00:00:50 Et j'avais gardé cette phrase au plus près,
00:00:55 et je trouvais qu'à chaque fois qu'il y avait, que les drames se répétaient,
00:00:59 finalement c'était aussi parce qu'on oubliait l'horreur de la guerre,
00:01:02 l'horreur du terrorisme, la haine du juif,
00:01:06 et c'est aussi ça, l'oublier, l'importance du devoir de mémoire.
00:01:12 Quel est l'ambiance sur le...
00:01:17 Alors là, si je ne dis pas de bêtises, on entend, c'est la sonnerie aux morts.
00:01:21 C'est ça.
00:01:23 Quel sentiment, quand vous voyez ces images,
00:01:26 quel regard vous portez sur ces cérémonies-là ?
00:01:28 C'est des jolies cérémonies. Elles sont importantes pour notre pays.
00:01:33 C'est ça, c'est tout à fait...
00:01:36 Le 11 novembre, c'est super important justement pour qu'on se souvienne de tout ça,
00:01:41 et justement qu'on ne l'oublie pas en fait,
00:01:43 qu'on ne refasse pas les mêmes erreurs une seconde fois.
00:01:47 Quand vous étiez avec vos frères d'armes,
00:01:50 je vais peut-être me taire pour la Marseillaise, ouais.
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00:02:49 Cérémonie ô combien importante, puisque, je le disais,
00:02:54 c'est ce 105e anniversaire de l'armistice de 1918,
00:02:59 et le centenaire pour la flamme qui orne la tombe du soldat inconnu.
00:03:06 Cérémonie ô combien importante également,
00:03:09 puisqu'on l'a appris il y a moins de 24 heures,
00:03:12 le décès du quartier-maître de première classe Clément Héllard,
00:03:17 fusilier marin, décédé en service en Polynésie française.
00:03:22 Et l'annonce avait été faite par Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
00:03:27 Et on voit Emmanuel Macron qui a salué Gérard Larcher,
00:03:32 le président du Sénat, ainsi qu'Elisabeth Borne.
00:03:36 Dans quelques instants, il montra l'avenue des Champs-Elysées
00:03:40 et arrivera place de l'Etoile avec un honneur au drapeau,
00:03:44 passage en revue des troupes, salutation des drapeaux
00:03:47 des unités endéliées dans l'année, sonnerie du cessez-le-feu
00:03:50 et puis ce dépôt de gerbe devant la tombe du soldat inconnu.
00:03:55 On est dans des moments extrêmement forts
00:03:58 qui doivent unir les Français dans un week-end aussi
00:04:02 où l'appel à l'union sacrée touche évidemment l'histoire de France
00:04:07 et les Français de confession juive ainsi que tous les Français demain
00:04:12 lors de cette marche.
00:04:14 Vous avez pu participer, Jean, par exemple au 14 juillet ?
00:04:18 Vous avez descendu l'avenue des Champs-Elysées ou pas ?
00:04:21 Personnellement, non.
00:04:24 Certaines forces spéciales le font parfois
00:04:27 mais c'est, je crois, quelque chose qui n'a pas souvent été fait.
00:04:31 Je ne sais pas si Kilian...
00:04:33 Alors moi, il y a quelques années, j'ai participé justement au 11 novembre.
00:04:39 Le 14 juillet, effectivement, ça a été remis en place il y a peu de temps.
00:04:43 Et la participation au 11 novembre, c'était à Paris ?
00:04:46 C'était à Paris, oui, sous l'arc de Triomphe.
00:04:49 C'était il y a combien de temps ?
00:04:51 Il y a cinq ans.
00:04:53 Pourquoi vous étiez présent à cette... ?
00:04:56 On était là en tant que...
00:05:00 Moi, j'étais jeune marin, donc j'étais là en tant que...
00:05:03 D'accord.
00:05:05 Et quels souvenirs vous gardez de cette commémoration ?
00:05:07 C'est un beau souvenir, c'est très beau.
00:05:09 C'est vraiment beau.
00:05:11 Je rappelle que vous êtes aussi sur ce plateau
00:05:14 et on en a parlé en début d'émission pour votre ouvrage "Commando Marine".
00:05:18 Ils racontent leur histoire.
00:05:21 On parlait de l'excellence de l'armée française.
00:05:24 Et on ne rentrera pas dans la polémique, bien sûr.
00:05:28 Ce débat sur le budget de l'armée française, le manque de bras, le manque de moyens.
00:05:32 Mais la qualité de l'armée française, elle est reconnue, mondialement reconnue, Jean.
00:05:38 Alors, je ne suis pas spécialiste et je ne suis pas là pour ça.
00:05:43 Mais oui, moi, je peux vous parler de ce que je connais,
00:05:46 c'est-à-dire les commandos marines.
00:05:48 Et oui, les commandos marines sont une unité mondialement reconnue,
00:05:52 souvent comparée aux Navy Seals américains.
00:05:55 Ça dure combien de temps la préparation pour entrer finalement dans la phase de test,
00:06:02 pour entrer dans les commandos marinants ?
00:06:05 Alors, il y a une partie de sélection qui dure trois semaines.
00:06:09 Ce sont des sélections extrêmement difficiles,
00:06:13 dans des conditions souvent très dégradées.
00:06:16 Puis une partie de formation, qui celle-là dure trois mois.
00:06:19 À l'issue de laquelle, on nous remet notre beret vert.
00:06:23 Eh bien, écoutez, c'est un grand merci.
00:06:26 On est pris par cette édition spéciale, évidemment, avec les commémorations du 11 novembre.
00:06:31 Je vais remercier toutes les équipes.
00:06:33 Merci à tous les six. Merci aux équipes techniques.
00:06:35 Et c'est Thierry Cabane qui reprend la main pour la suite de cette édition spéciale.
00:06:41 On se retrouve ce soir.
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02:11:45 Bonjour Thierry, bonjour à tous. Ce qui est très remarqué ici dans la presse britannique ce matin,
02:11:51 c'est le changement de discours du président de la République française,
02:11:54 le changement de ton, le changement dans la communication,
02:11:57 deux semaines après sa visite en Israël, on remarque ici au Royaume-Uni qu'Emmanuel Macron
02:12:01 semble aujourd'hui se désolidariser, en tout cas sur la scène internationale,
02:12:05 de la politique menée par Benjamin Netanyahou dans cette interview accordée au service public britannique, la BBC.
02:12:11 Eh bien le président critique les bombardements, vous l'avez entendu, sur les civils dans la bande de Gaza,
02:12:16 il a notamment confié à la BBC qu'il n'y avait aucune justification possible pour bombarder ces civils,
02:12:21 ces femmes et ces enfants, toutes les vies comptent a-t-il dit.
02:12:24 Et même s'il condamne encore une fois les exactions du Hamas et condamne aussi toute forme d'antisémitisme sans aucune ambiguïté,
02:12:30 le président de la République s'est quand même positionné en faveur d'un cesser le feu,
02:12:34 qui dit-il bénéficiera aussi à Israël et c'est ça qui est très commenté aujourd'hui dans la presse britannique,
02:12:38 puisqu'on remarque quand même qu'il y a un petit changement d'orientation ici, dans les mots, en tout cas choisis par Emmanuel Macron.
02:12:44 Lorsque la journaliste de la BBC lui demande s'il est en faveur d'un cesser le feu,
02:12:48 s'il aimerait que d'autres pays tels que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni le suivent dans son appel au cesser le feu,
02:12:52 Emmanuel Macron répond qu'il espère bien que ce sera le cas.
02:12:56 Donc voilà, on remarque surtout vraiment dans les tabloïds et dans la presse britannique ce matin,
02:13:00 ce changement de position de la part du président de la République française.
02:13:03 Et puis enfin, détail sur la forme, plus que sur le fond, c'est l'onglet parfait,
02:13:07 vous l'avez entendu, du président de la République, qui est très commenté, aussi très remarqué par les tabloïds britanniques ce matin.
02:13:12 Merci beaucoup Sarah Mena et notre correspondante permanente à Londres.
02:13:15 Restez bien avec nous parce qu'on va vous retrouver dans le courant de l'émission.
02:13:18 J'ai une autre petite question à vous poser sur, justement, quand on abordera la problème de la manifestation antisémite organisée demain.
02:13:24 Je sais qu'il y a une autre manifestation prévue aujourd'hui chez vous, mais on vous retrouve dans quelques instants.
02:13:28 Harold, ça veut dire quoi cette position d'Emmanuel Macron très concrètement ?
02:13:33 Il infléchit la position de la France, ça c'est absolument clair.
02:13:39 Maintenant, il est sûr qu'il y a trois semaines, on ne s'imaginait pas une campagne de bombardement qui durerait aussi longtemps.
02:13:45 On aurait pu imaginer, je dirais, moins de 5 000 morts.
02:13:51 Bon, évidemment, quand on parle militaire, on parle de centaines de milliers, comme si c'était une chose non humaine.
02:13:58 Mais c'est comme ça. Et on ne pouvait pas faire une campagne contre la masse sans faire ce genre de choses.
02:14:06 Donc, maintenant, je pense qu'Emmanuel Macron, il infléchit, il lâche un peu Israël.
02:14:14 Et il devance un peu les États-Unis qui commencent tout doucement à aller dans ce sens.
02:14:19 Les Britanniques moins, assez curieusement, c'est ce que nous disait notre correspondante.
02:14:26 Mais voilà, il est aussi sous, peut-être, l'ambiance.
02:14:31 Le président est souvent sensible aux ambiances et aux atmosphères, je pense, en diplomatie.
02:14:37 Donc là, il vient de passer un long moment dans le forum pour la paix qu'il s'est tenu à Paris avec sa sous-partie Gaza.
02:14:45 Ceci explique cela.
02:14:46 Un peu, quand même. Il y a beaucoup de chefs d'État arabes qui, secrètement, voudraient être amis avec Israël.
02:14:51 Mais ils savent très bien qu'ils ne peuvent pas être amis, tendre la main précisément au moment où il y a des bombes qui tombent dans les rues de Gaza.
02:14:59 C'est invendable, impossible, intenable. Donc, il a infléchi.
02:15:03 Allez, petit tour de table avec mes grands témoins du jour. On commence par Caroline.
02:15:07 Que pensez-vous de la position et de cette prise de parole à Londres ?
02:15:12 Écoutez, Dieu sait si je suis critique de la politique étrangère d'Emmanuel Macron.
02:15:17 Mais je pense qu'il a raison. Je pense qu'il a raison, aujourd'hui, de faire cela.
02:15:22 Alors, pourquoi ? Effectivement, parce qu'il est difficile, comme il le dit dans sa déclaration, qu'on a vue,
02:15:29 de faire des morts civiles en telle quantité pour une démocratie, même sur un motif légitime de réplique à une attaque avec des modes d'action terroristes, etc.
02:15:41 Mais qui était une opération militaire. L'opération du Hamas, c'est une opération militaire montée depuis longtemps.
02:15:47 Vous avez l'ancien chef du Mossad qui vient de dire que l'Iran ne voulait pas d'extension du conflit,
02:15:57 que certes, le Hezbollah faisait certaines attaques au Liban, mais que ni le Hezbollah ni l'Iran ne voulaient vraiment d'une conflagration générale.
02:16:10 Vous avez surtout, en ce moment même, aujourd'hui même, une conférence en Arabie saoudite avec tous les pays de la région.
02:16:19 Donc, on voit bien qu'il y a maintenant une pression et il y a aussi, je dirais, une sorte de compte à rebours implicite pour Israël,
02:16:29 dans la manière et en qualité et en quantité, dans la puissance et les dommages, dits collatéraux, mais c'est horrible de le dire comme ça,
02:16:41 liés à la tentative de destruction du Hamas, qui est à mon avis vouée à l'échec.
02:16:50 Et je pense que les Américains le savent. En même temps, les Américains favorisent cette espèce de narratif sur le conflit des civilisations,
02:16:57 qui à mon avis est totalement faux, qui pousse juste à la guerre, à la déstabilisation et à des dangers assez considérables.
02:17:04 C'est vraiment la politique du chaos. Donc, il faut sortir de tout ça, revenir et espérer qu'Israël va arriver très vite au bout des opérations,
02:17:14 ou en tout cas à un stade où il pourra dire "nous avons des victoires face au Hamas", parce que pour l'instant, ça ne fait que commencer.
02:17:20 C'est ça le problème.
02:17:21 - Allez, on va faire un petit tour de table très rapide, parce qu'il y a beaucoup de sujets sur lesquels j'aimerais vous faire réagir,
02:17:25 et notamment une prise de parole de David Guiraud, député de la 8e circonscription du Nord, LFI, qui va, j'en suis persuadé, vous faire agir.
02:17:33 Mais petit tour de table rapide, Pierre Conesa, Karim, Joseph, sur la prise de position d'Emmanuel Macron, le changement de ton, de petite musique.
02:17:43 - Moi, je soutiens la position du gouvernement français. C'est le seul qui peut parler avec les deux, ou en tout cas par des intermédiaires,
02:17:52 pouvoir peser sur l'idée de la rationalité, des modalités de la discussion pour sortir de cette crise.
02:17:58 Je sais que c'est un exercice construit en France quand on ne sait pas quoi faire, on critique le président.
02:18:03 Je n'adhère pas à ce genre d'analyses. Je crois qu'il y a quelque chose qui est en train de se passer, qui est un peu à l'honneur de la France.
02:18:10 Deuxième remarque, moi, je suis toujours très gêné quand j'entends des conférences internationales sur le terrorisme.
02:18:15 Le terrorisme n'est pas un ennemi, c'est une modalité d'action, c'est la modalité d'action du faible au fort.
02:18:20 C'est George Bush qui a posé sur la table la guerre globale contre le terrorisme.
02:18:24 On pouvait le penser après le traumatisme qu'avait présenté le 11 septembre, mais quand les Ouïghours font un attentat sur la place Tiananmen avec une voiture piégée,
02:18:32 est-ce qu'on va dire que c'est du terrorisme ? Non, on va dire que c'est la lutte de libération nationale.
02:18:35 Donc il faut sortir de cette problématique. Le terrorisme n'est pas un ennemi, c'est une modalité d'action.
02:18:40 Deuxième remarque, tant qu'on s'installe dans la notion du bien, parce que nous on est le bien et les autres sont le mal,
02:18:46 je me permets de rappeler simplement que les Américains ont balancé sur le Nord-Vietnam plus de bombes que l'ensemble des alliés sur l'Allemagne.
02:18:53 Vous voyez ce que je veux dire ? Est-ce que vous croyez que pour les Vietnamiens, ça faisait une différence de savoir qu'ils étaient bombardés par le camp du bien ?
02:18:59 Il faut arrêter cette problématique. Nous avons nous-mêmes, encore une fois, un lourd passif et donc il faut pouvoir faire l'audit historique des crises sur lesquelles on va intervenir.
02:19:10 Karim, très rapidement, et Joseph très rapidement, parce que Stéphanie Routier, qui est en Israël, nous attend,
02:19:16 et j'aimerais évidemment aborder cette intervention de David Guiraud. Très rapidement, Karim.
02:19:20 Non, mais moi je pense que la position d'Emmanuel Macron, c'est une position qui est beaucoup plus fidèle à la position historique de la France
02:19:26 qu'elle ne l'était au début de ce conflit après l'ignominy du 7 octobre.
02:19:31 La position de la France a toujours été une position, j'ai envie de dire, qui prône la justice, le dialogue, la possibilité pour Israël de se défendre,
02:19:40 mais de manière proportionnée, pas de manière indiscriminée. La voix de la France, c'est aussi comme ça qu'elle est entendue de par le monde.
02:19:47 Au départ c'était Trèves, et ensuite là maintenant, c'est les bombardements.
02:19:52 Au départ, moi j'ai toujours été gêné par le terme inconditionnel, soutien inconditionnel à Israël.
02:19:57 Soutien à Israël, suite effectivement à l'ignominy du 7 octobre, tout le monde ne peut être qu'un soutien à Israël face à cette barbarie.
02:20:05 Après, derrière, la question c'est de dire, est-ce qu'on soutient la riposte telle qu'elle se met en œuvre,
02:20:10 ou est-ce qu'on est plutôt pour une politique ciblée, de lutte contre le Hamas, en épargnant les populations civiles,
02:20:16 parce que la réalité, et ce sera mon dernier mot, puisque vous voulez que j'aille vite, mais on y reviendra,
02:20:20 est-ce que la riposte israélienne permet de lutter véritablement contre le terroriste, ou de le renforcer ?
02:20:26 Il faut poser cette question.
02:20:28 Moi je pense qu'aujourd'hui elle renforce le terrorisme plus qu'elle ne lutte contre.
02:20:31 Joseph.
02:20:32 Quand le président de la République dit que ce n'est pas bien de tuer des innocents, qui est en désaccord avec cela ?
02:20:36 Personne. Il ne faut pas oublier que ce qui se passe, c'est parce que des innocents ont été tués le 7 octobre dans des conditions abominables.
02:20:44 Si on veut mettre fin, ceux qui peuvent mettre fin tout de suite au bombardement, c'est ceux qui détiennent des otages civils.
02:20:51 Et c'est pour ça que je suis en désaccord avec vous, le terrorisme ça se définit assez bien.
02:20:54 C'est s'en prendre de façon violente aux civils. C'est ça un acte de terrorisme.
02:20:58 Ce n'est pas la même chose. Moi je suis fils de résistants, mais mon père jamais ne s'en est pris à des civils,
02:21:04 même des civils qui étaient des alliés du gouvernement nazi. On ne s'en prend pas à des civils.
02:21:09 On parlait tout à l'heure de notre civilisation, de nos valeurs, et bien ça c'est au cœur de nos valeurs.
02:21:14 Il y a des façons aussi de mener un conflit et de faire la guerre. Le Hamas aujourd'hui libère tous les otages, et ils ne seront plus bombardés.
02:21:22 Donc tant qu'ils ne le font pas, on frappe les palestiniens, de manière disséminée.
02:21:26 Quand on a bombardé Berlin pour faire tomber le nazisme, je ne sais pas si c'est raison, mais c'est historiquement exact.
02:21:37 Il fallait bombarder Berlin pour mettre fin au nazisme.
02:21:40 Je voulais vous faire réagir sur ces propos tenus par David Giraud, député de la 8e circonscription du Nord LFI.
02:21:51 Écoutez bien ce qu'il dit, et j'ai besoin de vous entendre sur ses propos.
02:21:56 On a des responsables politiques en France qui ont complètement avalé, gobé, tous les éléments de langage de la propagande d'un État colonial en train de réaliser un nettoyage ethnique.
02:22:12 Israël a le droit de se défendre. Mais quel droit vous donne ça ? Quel droit ? Le droit international ?
02:22:22 Non, vous n'avez pas le droit de bombarder comme ça un pays que vous occupez militairement. Le droit international il est clair. Quel droit ?
02:22:29 Vous avez rectifié David Giraud évidemment. Réaction. Réaction.
02:22:34 Un petit point sur le droit international juste.
02:22:36 Oui Harold.
02:22:37 J'ai appris sur un plan purement technique qu'en droit international, le Quai d'Orsay considérait que Gaza était occupé.
02:22:47 Mais ça ne veut pas dire qu'il était occupé physiquement et par une présence israélienne.
02:22:53 Mais ça circule en droit que si on contrôle l'eau, l'électricité, l'entrée et la sortie, c'est comme si on occupait.
02:23:02 Ce n'est jamais utilisé. Mais voilà, il y a un petit germe de quelque chose.
02:23:08 Pierre.
02:23:11 On peut sortir de la mythologie ?
02:23:13 Mes réactions sur les propos que vous avez entendu là.
02:23:16 Écoutez, moi je continue à penser que le terrorisme est un mode d'action.
02:23:20 Quand on dit tuer des civils, c'est au contraire au droit de la guerre.
02:23:23 Tout à fait d'accord.
02:23:24 Rappelez-vous le bombardement de Dresde. Dresde n'était pas une ville.
02:23:28 Oui, on est d'accord.
02:23:29 Est-ce que pour autant on a considéré qu'il ne fallait pas faire passer devant le tribunal international les pilotes qui ont bombardé une ville allemande civile ?
02:23:37 Deuxième remarque.
02:23:39 L'utilisation du moyen militaire pour résoudre une casse politique.
02:23:42 C'est très intéressant parce que quand justement les Américains, après guerre, se sont demandé pourquoi les Allemands avaient résisté jusqu'au bout.
02:23:49 Ils ont demandé ça à des sociologues qui ont fait une très intéressante étude qui est arrivée à une conclusion assez simple.
02:23:54 C'est quand vous êtes sous les bombardements, vous êtes accordé à celui qui vous protège plutôt qu'à celui qui vous bombarde.
02:24:00 Et donc vous ne vous étonnez pas qu'au bout du compte, même s'ils continuent à bombarder sur Gaza, ils ne résoudront pas la question du Hamas.
02:24:07 Allez, priorité ou direct. Je suis désolé, on est obligé d'aller assez vite dans cette dernière heure.
02:24:13 On va retrouver Stéphanie Rouquier et Sacha Robban, nos envoyés spéciaux en Israël.
02:24:17 Bonjour Stéphanie, une excuse pour ce retard, l'actualité oblige.
02:24:21 Il y a des bombardements intenses depuis ce matin dans la bande de Gaza.
02:24:25 Stéphanie, c'est très clair, Tsahal poursuit son offensive.
02:24:29 Bonjour Stéphanie.
02:24:31 Oui, effectivement, nous sommes à moins de 4 kilomètres de la bande de Gaza et les bombardements intenses se poursuivent depuis ce matin.
02:24:40 Et régulièrement, nous voyons d'importants panaches de fumée qui s'élèvent dans le ciel.
02:24:45 Alors ces bombardements, ils sont réalisés depuis des postes de cavalerie qui sont positionnés tout au long de la frontière.
02:24:51 Et justement, derrière nous se trouve un de ces postes de cavalerie.
02:24:55 Et vous le voyez, 5 chars sont positionnés ici et ils tirent régulièrement des obus de mortier sur des cibles stratégiques du Hamas.
02:25:03 Des bombardements aussi réalisés par la marine israélienne qui est positionnée au large de Gaza.
02:25:09 Et au sol, les troupes israéliennes poursuivent leur progression.
02:25:13 Alors sachez qu'en parallèle de ces opérations, Tshal a ouvert aujourd'hui, comme depuis une semaine à présent,
02:25:19 un couloir humanitaire entre 9 et 16 heures pour pouvoir permettre aux civils gazaouis qui sont encore bloqués dans le nord
02:25:28 de pouvoir se mettre à l'abri au sud.
02:25:30 Car au sud, ils pourront avoir de l'abri mais aussi pouvoir bénéficier de l'aide humanitaire qui transite via le passage Rafah.
02:25:37 C'est le passage entre l'Egypte et Gaza.
02:25:40 Merci beaucoup Stéphanie Rouquier. Vous êtes accompagnée par Sacha Robin. Désolé pour ce retard.
02:25:44 Harold, vous revenez d'Israël.
02:25:46 Oui, tout à fait. Donc, les opérations, je vous donne le climat israélien, c'est que tant que le quartier général du Hamas n'est pas tombé,
02:25:57 on ne s'arrête pas. Et ça, c'est 95% des Israéliens. Il faut vraiment chercher à l'extrême gauche pour trouver quelqu'un qui dit autrement.
02:26:07 Ils existent, mais ça, c'est leur doctrine. Il faut détruire. D'autant plus que les gens qui ont été tués le 7 octobre et torturés, etc.
02:26:18 étaient majoritairement des gens pour la paix et la solution des deux États. Et donc, ce camp-là est explosé.
02:26:28 Il n'existe plus. Il ne peut pas ouvrir la bouche. Ce n'est que l'extrême gauche qui parle.
02:26:34 Ça, pour aller dans les points de veillée funèbre et les rassemblements des proches des otages, c'est ce qu'on entend en boucle.
02:26:45 On va marquer une pause dans ce "Mini-News Week-end" avant la dernière ligne droite et on parlera de cette marche contre l'antisémitisme
02:26:52 qui fait beaucoup, beaucoup parler. Et j'aimerais vous entendre, vous aussi, nos grands témoins du jour. On marque une pause et à tout de suite.
02:27:01 Merci de nous accueillir. Il est quasiment 13h30. C'est la dernière ligne droite pour "Mini-News Week-end" avec beaucoup de sujets depuis ce matin 11h.
02:27:11 Cette édition spéciale consacrée à ce 11 novembre 2023. Mais tout de suite, un point sur l'information avec Isabelle Pippou. Bonjour Isabelle.
02:27:19 105e anniversaire de l'armistice de 1918 à Paris. Les hommages ont commencé par un dépôt de gerbe devant la statue de Clémenceau sur l'avenue des Champs-Élysées.
02:27:29 Le président de la République s'est ensuite recueilli sur la tombe du soldat inconnu sous l'arc de triomphe avant de raviver la flamme du souvenir qui célèbre elle ses 100 ans.
02:27:39 Un sommet sur la guerre entre Israël et le Ramas se tient à Riyad en Arabie saoudite en présence du président iranien Ebrahim Raisi et de dirigeants arabes.
02:27:48 Ce sommet doit souligner l'urgence de mettre fin aux attaques contre Gaza avant que le conflit n'embrase la région.
02:27:54 Depuis le 7 octobre, plus de 11 000 personnes ont été tuées à Gaza selon le Ramas.
02:27:59 Et puis journée d'accalmie dans le Pas-de-Calais. Si la décrue s'amorce, 247 communes sont toujours concernées par les inondations.
02:28:07 Le département est maintenu en vigilance rouge en raison de décrue. Les précipitations des derniers jours ont engendré 10 000 sinistrés.
02:28:14 Le ministre de la Transition écologique a fait part de ces inquiétudes sur un nouvel épisode pluvieux en début de semaine prochaine.
02:28:22 Merci beaucoup ma chère Isabelle. Allez, dernière ligne droite, je le disais, toujours avec moi pour commenter l'actualité.
02:28:30 Caroline Galectéros, Pierre Conesa, Joseph Touvenel, Karim Zeribi et Harold Iman.
02:28:35 On va parler donc de cette marche contre l'antisémitisme prévue demain dont tout le monde parle évidemment.
02:28:41 Elle se lancera depuis l'esplanade des Invalides à 15 heures très précisément pour rejoindre le Sénat en début de soirée aux alentours de 19 heures.
02:28:51 Normalement, 3 000 policiers et gendarmes sont mobilisés, là qu'on voit le parcours sur cet écran, sont mobilisés ainsi que des unités d'élite évidemment.
02:28:59 On s'en doute, c'est une manifestation à haut risque. En tête du cortège, les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat,
02:29:05 Liel, Brandepivet et Gérard Larcher et Emmanuel Macron, on en a parlé, ne sera pas là.
02:29:12 Et tous les partis politiques ont répondu présent, à l'exception de la France Insoumise.
02:29:16 Et d'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon a tweeté hier soir "Macron a raison", dit-il, sur l'absence d'Emmanuel Macron.
02:29:23 Cette soi-disant marche contre l'antisémitisme à l'appel de Meyrabib, Le Pen, Zemmour, Brandepivet et Larcher fonctionne comme une manipulation.
02:29:31 Comme lui et moi, ne vous laissez pas embobiner. Ayons confiance dans notre peuple. En France, les racistes n'auront jamais le dernier mot.
02:29:38 Je vais vous faire agir sur cette communication d'Angeloic Mélenchon, mais je voudrais également vous faire écouter ce que disait Philippe Devillers,
02:29:44 qui était l'invité de CNews chez Éliott Deval. Écoutez ce que disait Philippe Devillers sur la présence ou non d'Emmanuel Macron.
02:29:53 Oui, il doit s'y rendre, parce qu'il est le principe d'unité, que c'est une manifestation pour l'unité nationale et parce qu'il faut choisir son camp.
02:30:11 C'est-à-dire qu'il y a un pays qui a été frappé par un groupe terroriste. Ce groupe terroriste, il a des correspondants chez nous.
02:30:21 Et donc le président de la République ne peut pas continuer à poser des œufs de mouche dans des balances de toile d'araignée. Il faut trancher.
02:30:31 Réaction, tour de table, Karim Zarabi. Erreur ?
02:30:35 Moi, je ne comprends plus rien. C'est une manifestation contre l'antisémitisme qui frappe les Français de confession juive
02:30:42 ou c'est une manifestation parce qu'un pays a été touché par un acte terroriste le 7 octobre ?
02:30:47 Il faut arrêter la confusion. J'ai l'impression qu'on essaie d'instrumentaliser en permanence les uns et les autres par-delà ce conflit.
02:30:57 Il faut qu'on arrête. Je vais vous dire mon sentiment en moi. Je veux aller au bout.
02:31:03 Notre pays, vous êtes mes compatriotes, a besoin d'une marche pour la fraternité.
02:31:12 Contre toutes les haines, parce qu'on a un pays qui est fracturé, je le dis haut et fort. Et parmi ces haines, il y a l'antisémitisme.
02:31:18 C'est non négociable.
02:31:20 Emmanuel Macron aurait dû aller à la manifestation demain.
02:31:23 Il y a une haine contre les musulmans dans ce pays qui se développe. On ne veut pas en parler, on met ça sous le tapis.
02:31:29 Allons-y. Sous couvert de lutter contre l'islamisme. On confond islam, islamisme.
02:31:34 Il y a une haine anti-français dans certains terreaux de notre pays, aussi qu'il faut dénoncer.
02:31:39 Contre les haines, il faut marcher pour la fraternité.
02:31:42 Ensuite, ne pas exporter le conflit.
02:31:44 Ne pas exporter le conflit. Si c'est pour lutter contre les haines, pour la République et pour la fraternité républicaine,
02:31:49 on ne prend pas parti pour le conflit du Proche-Orient lors de cette manifestation.
02:31:53 Et ça n'est pas clair dans le texte d'appel. Je suis déjà dévoûté de vous le dire.
02:31:56 Et troisième et dernier point. Marcher aux côtés d'un parti qui s'appelle Reconquête,
02:32:00 qui a voulu réhabiliter pendant toute campagne présidentielle Pétain et les collabos français qui ont déporté des juifs,
02:32:07 moi je me sens très mal à l'aise. Et je ne parle pas de LFI, je ne parle pas de l'opposition de Mélenchon,
02:32:12 moi je ne fais pas partie de ce courant-là. Je parle pour ce qui me concerne.
02:32:16 - Et Macron a pris l'erreur de ne pas y être ? - Je suis très sceptique.
02:32:18 Le président de la République ? Je pense effectivement qu'il a raison de se mettre au-dessus de la mêlée.
02:32:22 - Ah, donc il a raison de ne pas y aller ? - Ah oui, je pense.
02:32:25 - D'accord, ok, c'est ça que je veux comprendre. - Sous couvert de tout ce que je viens de dire,
02:32:28 les choses ne sont pas si claires que ça.
02:32:30 - Caroline ? Erreur ou pas ? - Bon alors...
02:32:33 - Il aurait dû être présent, enfin, rapidement. - D'accord, excellent point, Pano.
02:32:36 - Non, moi je pense que le président devrait. - Il aurait dû y aller.
02:32:39 - Oui. - Le président devrait.
02:32:40 - Parce que comme dit Philippe de Villiers, il est le principe d'unité,
02:32:43 et que là, pour le coup, si on réduit... Le problème c'est la confusion dont parle Karim Zéhébi,
02:32:48 et c'est le mélange des luttes, le mélange, l'importation du conflit israélo-arabe en France,
02:32:57 qui a déclenché cette vague, qui a déclenché et augmenté l'antisémitisme résiduel chez nous,
02:33:04 qui fait que maintenant ça traîne des proportions, et qui fait qu'évidemment, il faut s'élever contre ça.
02:33:08 Alors oui, ça serait bien une marche pour la fraternité, oui, mais ça, on n'a pas fait quelque chose d'aussi large,
02:33:15 mais il est certain qu'on ne peut pas tolérer la montée des actes antisémites en France,
02:33:21 au niveau où ils arrivent aujourd'hui. - Mais pour vous, Emmanuel Macron,
02:33:24 on aurait dû le rendre. - Oui, il aurait dû être là, mais je pense vraiment que c'est très important
02:33:29 de ne pas tout mélanger, c'est-à-dire qu'il faut arrêter de dire qu'il y a un lien direct,
02:33:35 il y a eu un déclenchement, il y a eu une instrumentalisation, c'est pour ça que l'idée du conflit des civilisations est stupide.
02:33:41 - Stupide. Non mais c'est dommage, il devrait y avoir une unité, là. - Oui, il devrait y avoir une unité.
02:33:45 - Et en fait, on ne cesse de débattre sur nos plateaux, sur ce manque d'unité, cette absence.
02:33:49 - Moi, je pense que tous les partis politiques devraient pouvoir être représentés sans qu'ils commencent à...
02:33:54 - Il faut qu'il y ait clarté, il ne faut pas unité. - Voilà. L'antisémitisme, c'est antisémitisme,
02:33:58 c'est valable pour tout le monde. Tout le monde devrait pouvoir... - On est d'accord. Pierre.
02:34:03 - Moi, je suis très frappé, si vous voulez, que le seul issu de ce débat, participation ou pas participation,
02:34:10 se focalise sur l'extrême droite. Or, l'essentiel du radicalisme et surtout des attentats qu'on a commis en France,
02:34:15 ce n'est pas l'extrême droite, c'est le salafisme. Donc, je veux dire, comment arriver à ce point-là
02:34:20 en faisant un débat franco-français en oubliant le problème principal ? Donc, je suis un peu atterré,
02:34:24 encore une fois, par la médiocrité de la classe politique française qui s'est trouvé une victime désignée,
02:34:28 c'est-à-dire, ah, le Front National, faut-il qu'il vienne ? Quand on a un parti qui a un certain nombre de députés
02:34:33 dans l'Assemblée, on ne fait pas comme si tout à coup, ils étaient infréquentables.
02:34:36 - Bon, Pierre, il aurait dû accepter d'y aller, quoi. - Moi, je pense que ce n'est pas un problème.
02:34:41 - Il aurait dû accepter d'y aller, je ne sais pas pourquoi il ne s'est plus. - Je vous donne la parole tout de suite,
02:34:45 mais que pensent les Français, justement, sur la présence ou la non-présence d'Emmanuel Macron ?
02:34:48 Écoutez ces réactions recueillies par Thomas Bonnet tout à l'heure sur les Champs-Elysées,
02:34:53 et je vous donne la parole, je vous pose la question, évidemment, Joseph.
02:34:57 - Ce n'est pas le genre de truc où c'est absolument obligatoire non plus. Je ne sais pas, comme s'il n'y ait pas,
02:35:02 c'est un gros scandale, mais par contre, oui, s'il y est, c'est un bonus, on va dire.
02:35:07 - Je ne pense pas que ce soit un message en soi, je pense qu'il a d'autres priorités, peut-être,
02:35:12 mais c'est toujours difficile après de choisir, bien sûr, ses priorités.
02:35:16 Je pense qu'il a un emploi du temps assez rempli. Après, bien sûr, ça aurait pu être un message assez fort.
02:35:21 - Il ne faut pas que ça présente à la publique. Il ne faut pas se montrer dans une marche,
02:35:25 surtout pour qu'il rentre à France, il faut y être, quoi. Par contre, là, c'est obligatoire pour lui d'y être.
02:35:30 - Nel, quelle est votre réaction ? Erreur ou pas ?
02:35:34 - Trois choses, rapidement. La première, je serai dans une manifestation pour les valeurs dont on parlait,
02:35:38 contre l'antisémitisme. Voilà, ça c'est mondial, c'est tout ça. Et pour la libération des otages,
02:35:43 notamment nos compatriotes. Ça devrait rassembler tout le monde.
02:35:47 Deuxième point, je ne veux pas rentrer dans l'histoire, machin et yeah, alors je n'irai pas,
02:35:51 parce que justement, moi je pourrais dire aussi, mais comment défiler à côté de gens
02:35:56 qui appartiennent à un parti, que le procès des Blouses Blanches et le procès des Juifs
02:36:01 fait par Staline, ils ne l'ont pas vu, ils l'ont nié. Les Juifs déportés en Sibérie, non,
02:36:07 ils seront là, ils veulent lutter contre l'antisémitisme, très bien, on y va tous.
02:36:11 Troisième point, sur les motivations du président de la République.
02:36:14 S'il ne pas y être, ce sont des motivations de politique aérie interne, alors ce n'est pas bien.
02:36:20 C'est même une faute, une erreur. Mais peut-être, peut-être qu'Emmanuel Macron a une autre vision
02:36:26 qui est une vision au niveau diplomatique international, pour faciliter la libération des otages
02:36:32 et qui se dit qu'en discutant avec des gens, par exemple le Qatar, qui a une certaine influence
02:36:37 et d'autres, en n'étant pas dans les manifestations, il prend peut-être un peu de hauteur,
02:36:43 qui permettra peut-être. Voilà, et pour moi, les deux choses sont différentes.
02:36:46 Celle qu'en parlait le mieux, c'est sur ce plateau, Charlotte Dornelas, ce matin,
02:36:50 il y a les deux visions, et je ne suis pas le président de la République, je ne sais pas pourquoi
02:36:53 il y a ces choix, mais il y en a un que je n'accepterai pas, et l'autre que je comprends.
02:36:56 Alors justement, si la présence du RN à la marche semble déranger du côté de la France insoumise,
02:37:01 on en a beaucoup parlé, et de la majorité, les Français sont d'un tout autre avis.
02:37:04 Si l'on en croit un dernier sondage IFOP, ils sont 71% à penser que le Rassemblement national
02:37:10 a tout fait pour avoir sa place ce dimanche à cette marche civique.
02:37:13 Explication, lunettes en gourd, on ouvre le débat, on verra bien.
02:37:20 Depuis plusieurs jours, la présence des élus du RN à la marche contre l'antisémitisme divise la classe politique.
02:37:27 Pour les Français, l'avis semble plus affirmé.
02:37:29 Selon un sondage IFOP, les Français sont favorables à 71% à la présence du RN à la marche contre 29%
02:37:37 qui plaident pour l'exclusion des élus du parti présidé par Jordan Bardella.
02:37:41 Parmi ceux qui pensent que tout le monde a sa place au sein de cette marche, y compris le RN,
02:37:47 on retrouve 74% des partisans des Républicains ou encore 61% des partisans de la France insoumise.
02:37:53 Pour de nombreux Français, cette marche civique doit avant tout dépasser les clivages politiques.
02:37:58 Les différences politiques n'ont rien à voir avec le fait de manifester pour faire connaître son opinion.
02:38:04 Sur le plan pratique, malheureusement, on sait que tous les moyens sont bons pour pouvoir se tirer dans les pattes et pour faire campagne.
02:38:11 Les divisions autour de la présence du RN dans le cortège restent d'autant plus vives
02:38:16 qu'à gauche de l'échiquier politique, on continue de douter des positions du parti sur l'antisémitisme.
02:38:22 Pour cette raison, les sympathisants du Parti Socialiste, par exemple, sont 52% à vouloir exclure les élus du RN de la marche.
02:38:30 Je vais vous faire réagir dans quelques instants, évidemment, par rapport à ce sondage.
02:38:35 J'aime bien faire des pas de côté et voir ce qui se passe chez nos amis européens.
02:38:38 On va retrouver notre correspondante Sarah Menaï, notre correspondante à Londres.
02:38:42 Rebonjour Sarah Menaï, pourquoi je voulais vous avoir dans BNews Weekend ?
02:38:45 Il y a une grosse manifestation qui est prévue cet après-midi à Londres.
02:38:48 Comment ça se passe ? Est-ce qu'il y a autant de polémiques autour de la tenue de cette manifestation ?
02:38:54 Racontez-nous comment ça se passe à Londres.
02:38:57 - Vous l'avez dit, il y a cette énorme manifestation prévue cet après-midi à Londres.
02:39:06 Elle a commencé il y a quelques minutes dans le Grand Parc du centre de Londres,
02:39:10 un parcours d'environ 5 kilomètres.
02:39:12 Ce sont près d'un demi-million de personnes qui sont attendues cet après-midi dans les rues de Londres.
02:39:17 500 000 personnes attendues pour cette marche pour la Palestine.
02:39:21 La métropolitaine police de Londres est évidemment très très mobilisée.
02:39:24 Près de 2000 agents de la police londonienne sont déployés dans les rues de la capitale.
02:39:29 C'est tout simplement l'une des plus grosses manifestations et marches politiques
02:39:33 qu'ait connue le Royaume-Uni dans son histoire.
02:39:35 Pour vous faire une petite comparaison, le week-end dernier,
02:39:38 c'était 90 000 personnes qui avaient marché dans les rues de Londres.
02:39:41 Là, on est donc vraiment sur un autre niveau ce week-end.
02:39:44 Ce qu'il faut savoir, c'est que l'annonce de cette manifestation,
02:39:46 qui a finalement été autorisée par les autorités britanniques,
02:39:48 a fait beaucoup polémique ici au Royaume-Uni.
02:39:51 Elle a même été très critiquée par le parti au pouvoir, par les conservateurs.
02:39:55 Il faut dire que c'est un jour particulier évidemment au Royaume-Uni,
02:39:57 puisque comme en France, on se souvient, on rend hommage évidemment
02:40:00 aux vétérans et aux disparus de la Première Guerre mondiale.
02:40:03 C'est le "Remembrance Weekend", c'est le week-end du souvenir.
02:40:06 Il y avait une cérémonie notamment au Cénotaph de Londres,
02:40:09 où on rendait hommage à ces disparus de la Première Guerre mondiale.
02:40:12 Le roi Charles III, la reine Camilla, doit se rendre cet après-midi à un concert
02:40:15 en hommage aux anciens combattants britanniques.
02:40:17 Et donc le Premier ministre britannique, où je veux en venir,
02:40:20 c'est que Rishi Sunak a critiqué finalement le timing et l'organisation de cette marche,
02:40:24 qu'il trouvait tout simplement irrespectueux.
02:40:26 Ce sont ses mots, c'est vraiment une marche qui a divisé la classe politique britannique.
02:40:31 On dit même qu'aujourd'hui, que la ministre britannique de l'Intérieur,
02:40:34 Suela Braverman, pourrait jouer sa place au week-end,
02:40:36 puisqu'elle aussi a critiqué cette marche.
02:40:39 Elle a notamment critiqué la police londonienne ces derniers jours,
02:40:42 ce qui a créé une vive polémique.
02:40:43 Elle a estimé que les policiers britanniques étaient trop complaisants
02:40:46 à l'égard des manifestants palestiniens.
02:40:49 Des propos qui ont fait polémique et qui ont provoqué la colère du parti d'opposition,
02:40:53 le Labour Party, ici au Royaume-Uni.
02:40:56 – Beaucoup pour cet éclairage, cher Sarah Menahe,
02:40:59 notre correspondante permanente à Londres.
02:41:01 Merci, on le voit chez nos amis anglais, là aussi, ça fait polémique.
02:41:06 – Est-ce que je peux faire un point d'actualité ?
02:41:08 Une des revendications du Hamas qu'on ne veut pas entendre,
02:41:11 c'est la libération des prisonniers politiques en Israël.
02:41:13 Alors les chiffres varient entre 4 000 et 5 000.
02:41:16 Je ne pense pas que les 4 000 soient tous des terroristes.
02:41:19 Donc si vous voulez, il faut aussi faire pression sur Israël,
02:41:21 pour que quand même, il y ait quelque chose qui se fasse,
02:41:24 en contrepartie de la prise d'otages.
02:41:27 Il n'y a pas que des otages pris par Gaza,
02:41:29 il y a des gens qui sont emprisonnés en Israël,
02:41:31 alors qu'on ne peut rien leur reprocher,
02:41:33 si ce n'est d'avoir une activité sur les dépenses politiques, etc.
02:41:35 Quand ce sont des terroristes, oui, mais quand ce ne sont pas,
02:41:38 s'ils ne sont pas tous, il n'y a pas 4 000 terroristes en Israël ?
02:41:41 – Je peux ajouter quelque chose de ce point précis,
02:41:44 parce qu'en Israël, j'ai entendu pas mal de gens proposer cette issue.
02:41:50 C'est un échange et ça ne passe pas pour de la traîtrise.
02:41:54 C'est-à-dire, ce n'est pas même le 5% qui est pour aucune campagne à Gaza,
02:42:01 c'est beaucoup plus répandu.
02:42:03 – Non mais c'est important, effectivement, d'évoquer tous les sujets,
02:42:08 et pas d'avoir une vision, j'ai envie de dire, un peu erronée.
02:42:12 – Non mais je trouve que c'est important d'avoir aussi le regard
02:42:15 et la situation en Angleterre par rapport à ce qui nous anime ici,
02:42:18 de faire un focus et un petit pas de côté.
02:42:20 – On pourrait aller au-delà, on est quand même très franco-français,
02:42:23 et je trouvais que c'était important d'avoir ce déclarage.
02:42:25 – Justement, si on va au-delà, on se rendrait bien compte que dans des capitales du monde,
02:42:30 qui ne sont pas dirigées que par des pouvoirs religieux,
02:42:35 qui ne sont pas sur le continent africain, qui ne sont pas musulmans,
02:42:41 en Occident, aux États-Unis, vous avez des manifestations gigantesques.
02:42:46 Alors quand on dit pro-palestinienne, on peut appeler ça pro-palestinienne,
02:42:50 mais moi je pense que la plupart des gens qui sont dans ces manifestations
02:42:52 sont pour plus de justice en Palestine, plus de justice en Palestine.
02:42:56 Et ça il faut l'entendre, il faut l'entendre, parce qu'encore une fois,
02:43:00 ce conflit, la racine de ce conflit c'est l'injustice,
02:43:03 l'injustice sur bon nombre de points.
02:43:05 Ce que vient de dire Pierre, on n'en parle jamais dans les médias,
02:43:09 des milliers de prisonniers politiques, qui ne sont peut-être pas tous,
02:43:13 certainement pas tous, effectivement, les amis du Hamas ou des tenants du terrorisme.
02:43:19 Il y en a, certainement, mais on emprisonne un peu vite,
02:43:22 aussi dans cette partie du monde, et un peu facilement,
02:43:25 avec des populations civiles qui suivissent depuis des années de l'humiliation,
02:43:29 avec des politiques soutenues par le gouvernement Netanyahou,
02:43:32 de colonisation, d'expropriation, encadrées par Tsaïl.
02:43:36 Tout ça, on ne peut pas faire comme si ça n'existait pas,
02:43:39 sinon on n'est pas juste.
02:43:41 Il y a beaucoup de gens dans la rue qui sont dans la rue pour ça.
02:43:44 Ils ne sont pas contre les Israéliens, ils ne sont pas antisémites.
02:43:47 Il y en a, évidemment, et il faut lutter,
02:43:49 et la meilleure manière de lutter contre l'antisémitisme,
02:43:51 c'est la fermeté de la justice, avec des sanctions qui doivent tomber,
02:43:54 donc très claires et très fermes.
02:43:56 Mais ne mettons pas tous les gens qui, aujourd'hui, demandent de la justice en Palestine,
02:44:00 dans le camp des antisémites.
02:44:01 C'est une erreur cruciale que nous ferons,
02:44:03 parce que le droit international qui est bafoué par Israël,
02:44:05 penser que les gens, que Balessa doit revenir demain, non !
02:44:08 Pourquoi ce pays ne respecte pas le droit international,
02:44:11 alors que partout dans le monde, on demande à tous les pays de le respecter ?
02:44:14 Il faut qu'on ait une forme, je dirais, d'approche qui n'est pas géométrie variable.
02:44:17 Il faut qu'on ait une approche plus juste de ce qui se passe dans le monde.
02:44:20 Et si nous l'avons, c'est pour le bien d'Israël.
02:44:22 La sécurité d'Israël passera par plus de justice en Palestine.
02:44:25 Je voudrais, parce que l'essence même de cette manifestation de demain,
02:44:30 vous les connaissez, vous les voyez avoir une certaine unité,
02:44:33 il y a une réaction que j'aimerais vous faire écouter,
02:44:35 que j'ai fait écouter hier, déjà dans le cadre de Mini News Week-end,
02:44:39 et qui vous mettra peut-être ou pas d'accord, j'en sais rien,
02:44:41 mais c'est ce témoignage que je trouve très fort de Serge Klarsfeld.
02:44:44 Écoutez-le, et puis on verra ce que vous en direz.
02:44:47 Écoutez ce que dit Serge Klarsfeld.
02:44:49 Il y a refus d'un parti politique de participer à cette marche,
02:44:56 et je dirais qu'en contrepoids, il y a la venue d'un parti
02:45:02 qui autrefois était antisémite, et qui ne l'est plus
02:45:08 depuis un certain nombre d'années,
02:45:11 qui rejoint les valeurs républicaines,
02:45:15 et qui heureusement les rejoint ce dimanche.
02:45:19 On se passera de l'extrême gauche antisioniste et antisémite,
02:45:24 et on accueillera le Rassemblement national,
02:45:28 devenu un parti fréquentable.
02:45:32 Voilà, je voulais terminer sur ce témoignage de Serge Klarsfeld.
02:45:35 Réaction ?
02:45:36 Non mais c'est un monsieur qui est fort respectable.
02:45:39 Après, on a le droit de ne pas être d'accord avec tout ce qu'il dit.
02:45:42 Mais pour autant de respecter effectivement sa parole.
02:45:44 Le président Ducriff ne pense pas comme lui.
02:45:46 Et c'est le président Ducriff.
02:45:48 Il n'est pas un sémite le président Ducriff, quand même.
02:45:50 Je vais exprimer le conseil de Karim, il y a quelques minutes.
02:45:53 Demain, c'est tous ceux qui veulent dénoncer l'antisémitisme,
02:45:56 notamment sur notre territoire, qui doivent être dans la rue.
02:46:00 C'est normalement le seul mot d'ordre.
02:46:02 C'est sûr.
02:46:03 Ça sera peut-être l'élimination des otages, nos compatriotes.
02:46:06 Ça sera le mot de la fin, si vous le voulez bien.
02:46:08 Merci en tous les cas, merci à vous d'avoir participé à cette émission,
02:46:13 cette émission un peu spéciale.
02:46:14 Merci pour votre grande fidélité à ce rendez-vous.
02:46:16 Merci à François Hepp, à leur part, à Cynthia Pina, à Axel Thomas,
02:46:19 qui m'ont aidé à préparer ces trois heures d'émission spéciale.
02:46:22 Merci aux équipes de la programmation.
02:46:23 Marine Carbadet, merci aux équipes en régie.
02:46:26 Je vais citer tout le monde, Mathieu Elrization, Eric Osson et Rémi à la vision.
02:46:30 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
02:46:33 Tout de suite, c'est 180 minutes info avec l'ami Lionel Rousseau.
02:46:37 Et moi, je vous retrouve demain dès 11h pour une nouvelle émission spéciale,
02:46:40 justement consacrée à cette grande marche pour lutter contre l'antisémitisme.
02:46:45 Merci pour votre fidélité.
02:46:46 Bye bye et à demain, 11h.
02:46:48 ♪ ♪ ♪