Midi News Week-End (Émission du 17/11/2023)

  • l’année dernière
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Bonjour, les midis, soyez les bienvenus. 12h, 14h, c'est Midi News Week-end.
00:00:04 Vous connaissez l'émission, deux heures de témoignages, de reportages, de débats.
00:00:07 Je vous présente l'équipe qui m'entoure dans quelques instants,
00:00:09 mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:12 On commencera par écouter un témoignage, celui de Patrick Bruel.
00:00:17 Il était l'invité de C'est à vous hier.
00:00:19 Il s'est exprimé sur l'absence d'Emmanuel Macron à la marche contre l'antisémitisme de dimanche.
00:00:24 On l'écoutera et évidemment, on commentera avec mes grands témoins.
00:00:28 On évoquera également la situation sur la bande de Gaza avec nos envoyés spéciaux,
00:00:32 Stéphanie Rouquier et Florian Paume.
00:00:34 On l'a appris ce matin, le corps de Noah a été retrouvé par Tzahal.
00:00:37 C'était une soldate israélienne prise en otage et tuée par le Hamas.
00:00:41 Une découverte qui s'ajoute à celle d'une autre otage découverte près de l'hôpital Al-Shifa.
00:00:46 On évoquera encore dans cette émission le sort des otages et bien sûr, l'inquiétude des familles.
00:00:52 Côté politique, on parlera des rencontres de Saint-Denis.
00:00:56 C'est le deuxième volet de ce rendez-vous.
00:00:57 Vous le savez, voulu par Emmanuel Macron.
00:01:00 Une rencontre un peu, beaucoup, je n'allais pas dire passionnante,
00:01:04 mais boudée par certains leaders politiques.
00:01:07 Florian Tardif sera avec nous.
00:01:09 Voilà pour le programme de cette première heure.
00:01:11 Merci de nous accueillir.
00:01:12 Tout de suite, place à l'information.
00:01:13 Et l'information, c'est avec Mickaël Dorion.
00:01:16 Bonjour, Mickaël.
00:01:16 Bonjour Thierry.
00:01:17 Bonjour à tous.
00:01:18 Et à la lune de l'actualité en Israël,
00:01:20 ils sont des milliers à avoir quitté, à avoir rejoint l'est du pays
00:01:24 et notamment près de la mer Morte,
00:01:27 rescapés pour la plupart des massacres du 7 octobre.
00:01:30 Ils ont fui les zones des massacres.
00:01:33 Ils ont fui les zones proches de la bande de Gaza,
00:01:35 nos envoyés spéciaux Stéphanie Rouquier et Florian Pomme
00:01:37 sont allés à leur rencontre.
00:01:39 Nous sommes au bord de la mer Morte, à l'est d'Israël,
00:01:44 et tous ces hôtels, habituellement remplis de touristes,
00:01:47 sont occupés depuis plus d'un mois par des milliers de réfugiés.
00:01:52 Ce complexe hôtelier abrite 800 survivants de kibout de Béry.
00:01:56 Attablés avec ces mots croisés, nous rencontrons Aouva.
00:02:00 Durant l'attaque du 7 octobre, elle est restée plus de 24 heures
00:02:04 dans une pièce sécurisée avec une voisine.
00:02:06 C'est un endroit où on peut rester, cet hôtel.
00:02:11 On a de la nourriture, un lit pour dormir.
00:02:13 C'est calme.
00:02:16 Mais ce n'est pas ma maison.
00:02:17 Je suis très triste pour ma maison en repensant à ce qui s'est passé.
00:02:20 Je me sens fébrile.
00:02:25 Leur maison, un lieu marqué par le drame, est à plus de deux heures d'ici.
00:02:30 Alors, tout a été pensé pour recréer un cadre de vie.
00:02:34 Et 24 heures sur 24, des psychologues sont à leur disposition.
00:02:38 Ces personnes ont vécu des moments très difficiles.
00:02:43 Parfois, ils ne dorment pas bien.
00:02:45 Parfois, ils ne mangent pas bien.
00:02:46 Mais je ne sais pas si c'est un signe de syndrome post-traumatique.
00:02:49 C'est peut-être un signe de deuil et de guérison.
00:02:52 Ces survivants ne savent toujours pas quand ils pourront revenir chez eux.
00:02:58 Et surtout, s'ils en auront la force.
00:03:00 Dans le reste de l'actualité, deuxième édition des Rencontres de Saint-Denis.
00:03:05 Aujourd'hui, Emmanuel Macron a convoqué à nouveau les chefs des partis politiques
00:03:10 dans la ville du nord de Paris.
00:03:11 Problème cette fois-ci.
00:03:13 La rencontre a moins de succès que celle d'août dernier.
00:03:16 Manuel Bompard, Olivier Faure, Eric Ciotti boudent l'invitation du président de la République,
00:03:20 contrairement aux écologistes qui ont répondu présent.
00:03:24 On écoute la secrétaire d'Europe Ecologie-Les Verts, Marine Pendelier.
00:03:28 Je regrette, je déplore et je ne comprends pas qu'en 2023,
00:03:32 je dois encore me battre pour mettre l'écologie à l'ordre du jour.
00:03:34 On voit qu'aujourd'hui, la France n'est plus à l'abri
00:03:36 et qu'on est désorganisé, qu'on n'a pas assez organisé
00:03:39 la résilience des territoires face à cela.
00:03:41 Donc je ne comprendrais pas qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron refuse
00:03:44 d'ajouter à l'ordre l'écologie à l'ordre du jour.
00:03:46 Et moi, je vous dis une chose, je pense que vous pouvez me faire confiance là-dessus.
00:03:50 Quand je suis autour de la table, l'écologie est sur la table.
00:03:53 Et c'est pour ça que les écologistes souhaitaient, quoi qu'il arrive,
00:03:56 d'accord ou pas sur l'ordre du jour, être présents.
00:03:58 À Nantes, à présent, les décorations de Noël
00:04:03 choisies cette année par la ville font débat.
00:04:05 Pas de rouge ni de vert, mais une palette de teintes différentes
00:04:09 et une mer Noël revisitée, vêtue d'un jogging et de chaussettes de Noël.
00:04:13 Car selon la mairie, Noël est, je cite, "multiculturel"
00:04:17 et doit laisser place à toutes les confessions.
00:04:20 Les détails de Tony Pitaro.
00:04:21 Cette année, le père Noël semble avoir déserté les rues de Nantes.
00:04:27 En lieu et place des décorations classiques de Noël,
00:04:29 des visages inconnus et des sculptures lumineuses.
00:04:33 Un choix de la municipalité qui crée l'incompréhension chez certains habitants.
00:04:37 Ça m'aurait fait plaisir de pouvoir me promener avec mes enfants,
00:04:40 voir les décorations de Noël, toutes ces animations qu'on a connues
00:04:43 quand on était enfant.
00:04:44 J'aimais bien quand dans chacune des rues, on pouvait contempler,
00:04:48 je ne sais même pas comment ça s'appelle, ces lumières qu'on a au-dessus des rues,
00:04:53 qui sont différentes en fonction de la largeur des rues,
00:04:55 les arbres parfois qui étaient éclairés également.
00:04:58 Face aux critiques, la ville de Nantes a réagi hier dans un tweet.
00:05:02 Parce qu'au 21e siècle, l'esprit de Noël est multiculturel.
00:05:06 Il n'est plus unique, mais laisse la place à toutes les confessions ou non-confessions.
00:05:10 Un tweet a rapidement effacé dans la soirée par la mairie.
00:05:14 "Notre réponse publiée ce jeudi 16 novembre à propos du voyage en hiver
00:05:18 pouvant être mal interprétée voire instrumentalisée
00:05:21 et à l'heure où nos concitoyens ont besoin d'apaisement et de rassemblement,
00:05:25 nous avons décidé de le retirer."
00:05:27 Dans ce programme d'illumination baptisé "Le voyage en hiver",
00:05:30 l'une des artistes propose d'incarner Noël à sa façon.
00:05:34 "L'artiste suggère de retourner la situation en proposant une petite maman Noël
00:05:39 qui affirme avec humour et légèreté un regard féministe.
00:05:42 Petite maman Noël porte un jogging avec des chaussettes de Noël."
00:05:46 Des illuminations classiques de Noël pourront néanmoins être mises en place
00:05:50 via une association de commerçants subventionnée par la ville.
00:05:54 Et puis après deux semaines d'intempéries et d'inondations,
00:05:58 les conditions s'améliorent enfin dans le Pas-de-Calais.
00:06:01 La décrue est amorcée depuis le milieu de la semaine et pourrait perdurer jusqu'à demain.
00:06:06 Du côté des sinistrés en revanche, c'est la désolation comme le témoigne ce maraîcher.
00:06:11 "Ça montait jusqu'ici, il y a eu 40 centimètres.
00:06:17 40 centimètres.
00:06:19 Il nous reste entre 15 et 20 centimètres.
00:06:24 Entre 15 et 20 centimètres, maintenant il faut laisser la nature faire,
00:06:27 il faut que l'eau s'évacue.
00:06:28 Là par rapport à hier, ça a baissé de 2 centimètres.
00:06:32 Comme c'est un coin fort bas, l'eau passe par ici pour évacuer,
00:06:36 pour passer de l'autre côté de la route.
00:06:39 Et ici par rapport à la plainte, je vois hier, je suis venu, elle a baissé de 2 centimètres."
00:06:44 Et voilà Thierry ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi sur CNews.
00:06:48 A tout à l'heure.
00:06:49 Merci beaucoup mon cher Michael.
00:06:51 On vous retrouve dans 15 minutes très précisément.
00:06:52 Allez, Midi News Weekend, c'est parti.
00:06:54 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h et pour m'accompagner,
00:06:57 Naïm M. Fadel, la séance finale de cette émission.
00:06:59 Ravi de vous accueillir.
00:07:00 Ravi de partager ce plateau Thierry.
00:07:02 Liz Benkemoun, après-hier, aujourd'hui à nouveau.
00:07:05 C'est un plaisir de vous avoir, adactrice en chef de Radio Judaïque.
00:07:08 Alors je constate que d'un côté il y a les femmes,
00:07:10 de l'autre côté il y a les hommes, c'est le hasard du plateau.
00:07:12 J'accueille avec beaucoup de plaisir William T,
00:07:15 président du Think Tank Le Millénaire.
00:07:16 Soyez le bienvenu.
00:07:17 Je suis ravi de vous retrouver également.
00:07:19 Et Raphaël Stainville, journaliste au journal du dimanche.
00:07:21 Bonjour Thierry.
00:07:22 Très heureux de vous retrouver.
00:07:23 Allez, tout de suite, on va commencer par évoquer la situation en Israël,
00:07:28 le conflit entre le Hamas et Israël et surtout évoquer le sort des otages.
00:07:31 Le corps de Noah a été retrouvé par Tzahal.
00:07:33 C'était une soldate israélienne prise en otage et tuée par le Hamas.
00:07:37 Cette découverte s'ajoute à celle d'une autre otage,
00:07:39 découverte près de l'hôpital Al-Shifa.
00:07:42 J'en parlais tout à l'heure dans les titres.
00:07:43 On va retrouver tout de suite l'une de nos équipes sur place.
00:07:45 Stéphanie Rouquet et Florian Pomme.
00:07:47 Bonjour Stéphanie, merci d'être avec nous.
00:07:49 Est-ce qu'on peut faire un point tout d'abord sur la situation ?
00:07:55 Oui, effectivement. Tzahal poursuit encore ses opérations dans la bande de Gaza.
00:08:00 Et depuis ce matin, nous entendons encore des combats intenses.
00:08:04 Il faut savoir que tout autour de la bande de Gaza,
00:08:07 les forces israéliennes sont encore positionnées,
00:08:10 comme par exemple ce poste de cavalerie qui se trouve à quelques mètres derrière nous,
00:08:14 où vous le voyez, il y a un char qui tire régulièrement des obus de mortiers.
00:08:19 Donc les forces israéliennes, elles se repositionnent régulièrement
00:08:22 en suivant les opérations qui se déroulent au cœur de la bande de Gaza.
00:08:26 Et donc justement, ces opérations de Tzahal qui se concentrent encore aujourd'hui dans Gaza City.
00:08:31 Les régiments poursuivent l'exploration de l'hôpital Al-Shifa,
00:08:36 une exploration extrêmement minutieuse qui est réalisée de bâtiment en bâtiment.
00:08:41 Et donc chaque Tzahal annonce réaliser ses opérations avec grande prudence,
00:08:46 car dans cet hôpital, il y a encore de nombreux patients,
00:08:49 mais aussi de nombreux civils et donc Tzahal scanne chaque bâtiment, chaque étage,
00:08:54 pour trouver encore d'éventuelles armes ou équipements militaires
00:08:57 qui pourraient encore être cachés dans le bâtiment.
00:09:00 Stéphanie Rouquet, je l'évoquais, un point sur les otages
00:09:03 avec ces deux découvertes que j'évoquais tout à l'heure.
00:09:09 Oui, effectivement, l'armée israélienne a annoncé avoir retrouvé,
00:09:13 avoir retrouvé dans un bâtiment proche de l'hôpital Al-Shifa,
00:09:16 le corps d'une otage, une femme de 64 ans qui avait été enlevée
00:09:21 lors de l'attaque dans le kibout de Béry.
00:09:24 Son mari, lui, avait été tué lors de l'attaque.
00:09:26 Et ce matin, l'armée israélienne a également annoncé avoir ramené
00:09:31 la dépouille d'une jeune soldate de 19 ans.
00:09:34 Elle était également aux mains du Hamas depuis les attaques du 7 octobre.
00:09:38 Alors Tzahal indique avoir la certitude que les otages ont bien passé
00:09:43 plusieurs jours dans cet hôpital Al-Shifa,
00:09:45 car l'armée israélienne a retrouvé des photos et des vidéos
00:09:50 dans des ordinateurs portables qui se trouvaient au sein même de cet hôpital.
00:09:54 Mais ils ont également la certitude que maintenant,
00:09:56 bien les otages, ils n'y sont plus.
00:09:58 Ces otages ont certainement dû être transférés vers le sud de l'enclave.
00:10:03 Et donc, Tzahal poursuit ses investigations et sur le terrain,
00:10:07 il recherche la moindre trace, la moindre indice pour tenter
00:10:09 de localiser encore et toujours ces otages.
00:10:12 Merci beaucoup Stéphanie Roquet.
00:10:13 Je rappelle que vous êtes accompagnée par Florian Paume.
00:10:16 Lise Benkemoun, rédactrice en chef à Radio Judaïka.
00:10:19 On voit bien le centre de toutes les préoccupations.
00:10:21 Ce sont ces otages et cette quête, effectivement.
00:10:25 Oui, très difficile.
00:10:26 En plus, sur Noah Martiano, qui vient d'être retrouvé morte,
00:10:31 il y avait une vidéo du Hamas qui avait été diffusée en début de semaine,
00:10:35 comme si elle était vivante.
00:10:37 On savait très bien que ce n'était pas le cas.
00:10:39 Donc, il y a toujours une cruauté là-dessus.
00:10:42 Et oui, c'est très difficile.
00:10:44 On est à un nombre de jours insupportable.
00:10:46 On est à une quantité insupportable.
00:10:50 Et aujourd'hui, les familles des otages marchent entre Tel Aviv et Jérusalem
00:10:55 pour se rendre à la résidence du Premier ministre et à la Knesset.
00:10:58 Et j'espère vraiment qu'un accord va pouvoir avoir lieu prochainement.
00:11:03 Ça fait plusieurs jours qu'on en parle, peut-être avec une trêve,
00:11:06 peut-être avec un échange avec des prisonniers palestiniens,
00:11:09 peut-être les deux.
00:11:10 Mais oui, là, et par les informations que j'ai pour l'instant,
00:11:15 Israël n'est pas descendu beaucoup dans le sud tout de suite,
00:11:18 bien que c'était le vœu du chef d'état-major de Tsah al-Ertziyeh à Lévis,
00:11:22 parce que justement, ça pourrait empêcher un accord sur les otages d'advenir prochainement.
00:11:27 Il y a cette pression, vous l'évoquiez, avec cette marche aujourd'hui,
00:11:29 cette pression sur le gouvernement israélien et sur les familles.
00:11:32 Et on comprend combien avec ce type d'annonce qu'on vient d'évoquer,
00:11:36 évidemment, avec notre correspondante et nos envoyés spéciaux, Naïma Mfadal-Ammo.
00:11:39 Oui, on voit bien qu'il y a une pression très forte des familles
00:11:42 et qui se comprend pour que les otages reviennent, comme ils disent, à la maison.
00:11:47 Mais on voit bien avec la découverte de ces personnes qui ont été tuées par le Hamas,
00:11:53 qu'on ne sait plus combien finalement il y a d'otages qui restent aujourd'hui vivants.
00:11:58 Il faut rappeler que les otages, c'est beaucoup de femmes, d'enfants, de personnes âgées.
00:12:03 Donc je pense que la douleur, elle doit être terrible pour les familles.
00:12:08 Et aujourd'hui, ce qu'on entend aussi, ça peut donner aussi,
00:12:11 je parle souvent de contrôle de Mme Benkoumoun,
00:12:13 mais qu'il y a des pourparlers aujourd'hui, notamment via le Qatar,
00:12:18 pour pouvoir libérer les otages et que le président de la République,
00:12:21 de ce qu'il se dit, est vraiment à l'œuvre pour en tout cas,
00:12:26 lui, amener son soutien pour la libération de ces otages.
00:12:32 William, Raphaël, c'est un enjeu majeur pour le Premier ministre israélien.
00:12:35 Évidemment, de toute façon, on lui demandera des comptes, quoi qu'il arrive.
00:12:40 De toute façon, vraisemblablement,
00:12:42 vu ce qui s'est passé précédemment dans la guerre du Kippour,
00:12:44 Benyamin Netanyahou ne passera pas le conflit,
00:12:47 comme l'ancienne première ministre d'Israël.
00:12:49 Je pense que l'objet essentiel de Netanyahou, c'est surtout d'éradiquer le Hamas.
00:12:53 Or, c'est difficile à expliquer, mais ça reste l'objectif essentiel d'Israël
00:12:57 pour assurer sa survie.
00:12:59 Et les otages arrivent sur un objectif de second plan.
00:13:01 Et c'est pour ça qu'Israël est dans une situation compliquée,
00:13:03 parce que c'est l'opération militaire la plus complexe de l'histoire,
00:13:05 dans la mesure où vous entrez sur une zone qui est très petite.
00:13:08 On se souvient de la bataille de Mossoul, qui a duré entre 6 et 9 mois,
00:13:10 avec notamment 4 soldats d'Alech à l'époque.
00:13:13 Là, vous en avez entre 30 000 et 50 000 du Hamas.
00:13:15 Ils s'abritent notamment et se cachent derrière la population civile,
00:13:17 qui existent comme boucliers humains.
00:13:19 Et à la fois, pour éviter un nombre de pertes militaires trop important,
00:13:22 Israël ne peut pas, en fait, à la fois sauver le plus de soldats militaires
00:13:26 et en plus éradiquer le Hamas, et en plus sauver les otages.
00:13:29 Il essaie de faire tout ça en même temps,
00:13:30 mais ça reste une opération militaire qui est complexe.
00:13:32 Et aujourd'hui, je pense que la plupart des dirigeants militaires
00:13:34 n'aimeraient pas être à la place du chef d'opération militaire d'Israël,
00:13:36 qui fait face à une situation qui est très compliquée.
00:13:38 Raphaël Stamine.
00:13:40 Moi, en vous écoutant, je me demandais,
00:13:42 c'est-à-dire qu'on a vu les images de ces familles qui marchent,
00:13:46 qui veulent interpeller et peser dans le cours des choses,
00:13:50 et rappeler tous ces otages encore détenus par le Hamas.
00:13:55 Mais est-ce que les Israéliens, dans leur ensemble aujourd'hui,
00:13:58 sont sur la même ligne que ces familles ?
00:14:00 Ça, je ne sais pas.
00:14:01 Je suis incapable de vous le dire,
00:14:03 mais c'est vrai que j'ai l'impression qu'il y a quand même
00:14:06 deux plans très différents entre ces familles
00:14:10 qui sont concernées directement et qui vivent douloureusement
00:14:14 depuis le 7 octobre, dans l'espoir, l'attente et puis le cauchemar aussi
00:14:19 de ne pas voir revenir leurs proches, et la population qui,
00:14:23 je pense, veut en finir avec le Hamas.
00:14:28 Ce qui est certain, c'est que dans les dernières heures
00:14:33 qui ont pu advenir, il y a eu une déception de la part de Netanyahou,
00:14:38 qui pensait qu'un certain nombre d'otages seraient encore détenus
00:14:43 au sein de l'hôpital Al-Shifa.
00:14:45 Et donc, en fait, ce qu'ils découvrent, c'est qu'aujourd'hui,
00:14:52 même le centre de commandement du Hamas,
00:14:55 tel que les services israéliens l'imaginaient, n'est plus sur place.
00:15:01 Et donc, il y a une vraie déception.
00:15:03 La bataille continue, mais c'est toujours plus compliqué,
00:15:07 avec des otages qui ont été probablement rapatriés plus au sud,
00:15:12 à travers les galeries.
00:15:13 Et donc, voilà, on est toujours dans cette situation
00:15:16 assez insupportable, notamment pour les familles.
00:15:19 On a la chance d'avoir Lisbeth Kemoun.
00:15:21 On va marquer une pause avec le journal de Mickaël Dorian.
00:15:24 Et je vous laisserai répondre à l'interrogation
00:15:26 que vous posez, Raphaël Stainville.
00:15:28 Mickaël Dorian, un petit point sur l'information.
00:15:30 Hôtels vandalisés, statues brisées, des vases sacrés dérobés.
00:15:35 La basilique du Sacré-Cœur de Rouen a été saccagée et pillée
00:15:39 dans la nuit de mardi à mercredi.
00:15:40 Les dégâts s'élèveraient à des dizaines de milliers d'euros.
00:15:43 Une enquête confiée à la police judiciaire de Rouen a été ouverte.
00:15:46 Près de 1 000 fausses alertes à la bombe et menaces d'attentats
00:15:49 ont été recensées en France depuis début septembre.
00:15:52 Parmi les lieux visés, des établissements scolaires,
00:15:55 des monuments nationaux et des aéroports.
00:15:57 Au total, 54 personnes ont été interpellées.
00:16:00 Et puis, après deux semaines d'intempéries et d'inondations,
00:16:02 les conditions s'améliorent enfin dans le Pas-de-Calais.
00:16:05 La décrue est amorcée depuis le milieu de la semaine
00:16:07 et pourrait perdurer jusqu'à demain.
00:16:09 Le département reste cependant en vigilance orange,
00:16:12 tout comme le Nord, la Vendée et la Charente-Maritime.
00:16:15 Merci beaucoup, Mickaël.
00:16:17 On se retrouve dans 15 minutes.
00:16:18 Allez, on reprend nos débats.
00:16:20 Je me tourne vers vous, Lisbeth Kemoun.
00:16:21 Que pouvez-vous répondre à la question que se posait
00:16:25 Raphaël Stainville si, effectivement,
00:16:26 l'état d'esprit de ces familles d'otages était partagé
00:16:29 par l'ensemble de la population en Israël ?
00:16:31 Et vous connaissez, et pourquoi,
00:16:32 vous savez ô combien la situation en Israël ?
00:16:35 Alors, moi, je pense sincèrement, et je ne suis pas la seule,
00:16:38 que je peux vous dire que oui, vraiment,
00:16:40 la population israélienne toute entière a vraiment
00:16:43 le sort des otages énormément à cœur.
00:16:46 Il faut vous rappeler aussi que l'armée elle-même
00:16:49 de l'État d'Israël n'est pas une armée de métiers.
00:16:51 C'est nos fils, c'est nos voisins,
00:16:53 c'est le mari de notre copine.
00:16:56 Donc, en fait, tous les gens, que ce soit les otages
00:16:59 ou l'armée ou la situation qui a lieu,
00:17:01 en fait, c'est comme si c'était la même famille.
00:17:04 Et je sais que ça peut avoir l'air naïf d'une certaine manière,
00:17:08 mais Israël, ça reste un très petit pays.
00:17:10 Donc, vous connaissez forcément des familles des otages
00:17:13 et vous connaissez forcément des soldats
00:17:16 qui sont morts et leurs familles.
00:17:18 Ça n'existe pas autrement.
00:17:20 Donc, par définition, vous ne pouvez pas,
00:17:23 déjà en temps normal, la compassion que vous auriez
00:17:26 pour les otages, etc., elle existe.
00:17:28 Mais là, le fait que vous les connaissez personnellement,
00:17:31 que, en l'occurrence, il y a huit Français
00:17:34 et il y a eu aussi 40 morts français, par exemple.
00:17:38 Donc, moi, je peux vous dire que toute la communauté francophone
00:17:40 d'Israël, elle est mobilisée et pour les otages
00:17:44 et pour l'opération et pour la solidarité.
00:17:46 En fait, quand on dit le Troisième Front,
00:17:48 là, vraiment, les Israéliens sont en guerre eux-mêmes,
00:17:51 au quotidien, et pas seulement parce qu'il y a des alertes
00:17:55 et parce qu'ils suivent les informations,
00:17:56 parce qu'ils font des choses,
00:17:59 parce que les hommes sont au combat
00:18:00 et que les femmes sont toutes seules à la maison,
00:18:02 parce qu'il faut aller cueillir ce que les agriculteurs du Sud
00:18:06 ne vont pas cueillir.
00:18:07 Il y a énormément de choses.
00:18:09 Donc, oui, vraiment, les gens ont à cœur
00:18:11 le sort des otages autant que leur famille.
00:18:14 - Allez, je vous l'ai dit dans le sommaire.
00:18:16 Je vous propose un témoignage fort.
00:18:19 Je ne sais pas si vous l'avez entendu hier.
00:18:20 C'est celui de Patrick Bruel.
00:18:22 Il est invité de notre consoeur Anne-Elisabeth Lemoyne
00:18:24 de danser T'as vous.
00:18:26 Et Anne-Elisabeth l'a interrogée sur l'absence d'Emmanuel Macron
00:18:29 à cette manifestation contre l'antisémitisme.
00:18:32 C'était dimanche.
00:18:33 Je vous propose d'écouter sa réaction.
00:18:35 Sa parole est forte et puis on en parle très rapidement ensemble,
00:18:38 si vous le voulez bien. Patrick Bruel.
00:18:41 - Emmanuel Macron, lui, n'était pas le dimanche.
00:18:43 Ça vous a manqué ?
00:18:44 - Bien sûr.
00:18:46 - Il aurait dû venir.
00:18:48 - Ça me semble une évidence.
00:18:50 Ça fait une semaine que je me pose la question.
00:18:55 Je me dis pourquoi ?
00:18:56 Pourquoi est-ce qu'il n'est pas venu ?
00:18:58 Quelle est la raison ?
00:18:59 Est-ce qu'il y a une raison ?
00:19:00 J'essaie de trouver toutes les raisons possibles
00:19:03 et je n'en trouve aucune de recevable,
00:19:06 avec tout le respect que je porte à notre président
00:19:08 et je n'ai aucun doute sur son engagement.
00:19:11 Mais là, ça m'a manqué.
00:19:14 Ça a manqué à beaucoup de gens.
00:19:17 - Raphaël Stavile, réaction sur...
00:19:19 - D'abord, on comprend à la fois l'émotion
00:19:22 et l'incompréhension de Patrick Bruel
00:19:24 sur l'absence d'Emmanuel Macron,
00:19:27 d'autant plus que toutes les explications
00:19:29 que le chef de l'État a pu donner depuis cette manifestation
00:19:34 sont presque rendues inaudibles
00:19:38 depuis les révélations de L'Express,
00:19:41 nous apprenant que deux conseillers du président
00:19:45 commanditaient pour recevoir Yassine Benatar
00:19:49 et prendre les coups des cités
00:19:53 et que ce dernier avait alerté,
00:19:56 mis en garde le chef de l'État
00:19:59 sur un possible embrasement des banlieues.
00:20:03 Quand même, l'explication ne serait pas celle-là
00:20:05 de la prise de décision du chef de l'État sur son adresse.
00:20:08 - On n'a aucune preuve par rapport à cela.
00:20:10 Ce n'est qu'il y a eu un contact avec les conseillers.
00:20:12 - Oui, mais le fait est que ça vient de toute façon
00:20:17 parasiter toutes les explications, toutes les justifications
00:20:20 et même celle avancée par le chef de l'État
00:20:22 sur l'idée que son absence, sa présence
00:20:26 aurait peut-être mis à mal l'unité du pays.
00:20:30 Même ça est insupportable pour une grande partie des Français.
00:20:34 Le problème, c'est qu'on voit à travers le renoncement
00:20:37 d'Emmanuel Macron à marcher,
00:20:40 cette fracturation du pays que l'on commente
00:20:45 à loisir depuis plusieurs mois, plusieurs années,
00:20:47 mais qui, là, sous nos yeux, est évidente.
00:20:50 C'est-à-dire lorsque le président veut préserver l'unité du pays
00:20:54 avec des gens qui renoncent à marcher contre l'antisémitisme,
00:20:58 c'est dire à quel point le pays va mal, très mal.
00:21:02 - Deux mots, Lise, très rapidement, parce qu'on va partir en pause publicitaire.
00:21:06 - C'est un erreur politique de la part d'Emmanuel Macron
00:21:08 et on a été choqués.
00:21:09 Ce n'était pas une manifestation de soutien à l'armée d'Israël,
00:21:12 c'était une manifestation organisée par le CNA et l'Assemblée nationale.
00:21:15 - On l'a répétée.
00:21:16 - Le général de Gaulle y serait venu,
00:21:17 n'importe quel autre président précédent y serait venu.
00:21:19 C'est très dommage.
00:21:20 - Naïma, deux mots.
00:21:21 - Oui, moi, je le regrette amèrement,
00:21:24 parce que justement, c'était une manifestation
00:21:27 pour l'unité nationale, la concorde nationale
00:21:30 et pour justement ne pas importer le conflit Hamas-Israël
00:21:35 et notamment pour soutenir nos compatriotes de confession juive.
00:21:38 Moi, je le regrette d'autant plus qu'il a donné raison à El-Effi
00:21:41 qui a manipulé l'opinion en disant que c'était une marche contre les musulmans,
00:21:47 ce qui est gravissime.
00:21:48 Et moi, j'aurais voulu qu'il soit là
00:21:51 et qu'il invite l'ensemble des autorités religieuses
00:21:54 à venir côte à côte pour dire non à l'antisémitisme
00:21:59 et pour être dans l'unité nationale.
00:22:01 Et moi, je regrette encore une fois parce qu'il a validé
00:22:05 ce que certains veulent, c'est-à-dire diviser notre pays
00:22:08 le camp contre camp.
00:22:09 - Oui, MTA, je vous laisse 10 secondes vraiment pour conclure.
00:22:13 - Emmanuel Macron a fait une faute
00:22:15 parce qu'il a donné la victoire aux islamistes les plus radicaux
00:22:17 et à Jean-Luc Mélenchon et ses amis en donnant le même argument,
00:22:21 c'est-à-dire que ce serait non pas une marche pour lutter contre l'antisémitisme,
00:22:24 mais une marche qui serait censée soutenir l'islamophobie.
00:22:27 Or, le point essentiel du président de la République,
00:22:28 son rôle essentiel, c'est d'importer une vision,
00:22:30 non pas de rassembler tout le monde dans le même camp,
00:22:32 mais c'est d'impulser une vision sur ce qu'on veut
00:22:34 ou ce qu'on ne veut pas dans notre pays.
00:22:35 Or, est-ce qu'il est acceptable dans notre pays
00:22:36 que des gens se déclarent ou commettent des actes antisémites ?
00:22:39 Moi, je pense que c'est eux qui doivent sortir du pays
00:22:40 et ce n'est pas eux qui doivent imposer leurs règles à l'ensemble des Français.
00:22:43 - Vous avez été très rapide en synthèse.
00:22:45 Parfait. Merci, William.
00:22:46 On marque une pause et on va parler des rencontres de Saint-Denis.
00:22:49 Ah, il va y avoir des absents.
00:22:50 On va en parler ensemble.
00:22:51 On va retrouver Florian Tardif, notre envoyé spécial.
00:22:54 Et puis, on aura également l'analyse, toujours très pertinente, d'Arnaud Benedetti.
00:22:57 Allez, restez avec nous.
00:22:58 Ça se passe sur CNews.
00:22:59 On se retrouve dans quelques instants.
00:23:00 Merci de nous accueillir les 12h37 du week-end jusqu'à 14h.
00:23:07 On fait un point sur l'information avec Mickaël Dorian.
00:23:10 - Le terrain de route d'une université bordelaise,
00:23:13 squattée par des gens du voyage.
00:23:15 Une situation qui dure depuis plusieurs mois,
00:23:18 car malgré les efforts du président du club,
00:23:20 lorsque les caravanes partent, d'autres reviennent
00:23:23 et à chaque fois, les lieux sont laissés dans un état déplorable.
00:23:27 L'État va débloquer un fonds d'urgence de 50 millions d'euros
00:23:30 pour les sinistrés en Bretagne.
00:23:31 Dans la Manche, annonce du ministre de la Transition écologique,
00:23:34 Christophe Béchut, ce matin.
00:23:35 Il précise qu'une partie de cette somme servira au reboisement
00:23:39 et que la procédure de calamité agricole est engagée en Bretagne.
00:23:44 Et puis, les décorations de Noël choisies par la ville de Nantes,
00:23:46 cette année, font débat.
00:23:47 Pas de rouge ni de vert, mais une palette de teintes différentes
00:23:51 et une mère Noël revisitée, vêtue d'un jogging et de chaussettes de Noël.
00:23:55 Car selon la mairie, Noël est, je cite, "multiculturel"
00:23:58 et doit laisser place à toutes les confessions.
00:24:01 - Et on parlera des décorations de Noël dans Minnews The Weekend.
00:24:05 Ça fait débat. Merci mon cher Michael.
00:24:07 Allez, je vous représente l'équipe de grands témoins qui aiment en tout.
00:24:11 Alors attention, à ma gauche, l'équipe féminine, Naïmem Fadel,
00:24:15 Liz Benkemoun.
00:24:16 À ma droite, l'équipe masculine, William T. Raphaël Stainville.
00:24:21 La prochaine fois, on le changera.
00:24:24 Allez, on va parler politique, si vous le voulez bien.
00:24:26 Deuxième édition, je le disais, des rencontres de Saint-Denis.
00:24:29 Aujourd'hui, Emmanuel Macron convoque à nouveau les chefs des partis politiques
00:24:32 dans la ville nord de Paris.
00:24:34 Mais force est de constater que cette fois, ces rencontres ont moins de succès
00:24:38 parce qu'on va parler d'un petit flop, n'est-ce pas Florian Tardif ?
00:24:42 Vous suivez ces rencontres.
00:24:44 Vous êtes avec Pierre-François Altermatz
00:24:46 qui s'était voulu par le président.
00:24:48 Et tout le monde n'est pas au rendez-vous, certains boudes.
00:24:52 Bonjour Florian.
00:24:54 Oui, on pourrait presque dire, Thierry, bonjour Thierry,
00:24:56 on pourrait presque dire que cet objet politique
00:24:59 créé toute pièce par Emmanuel Macron et ses équipes
00:25:01 est presque devenu obsolète déjà,
00:25:03 alors qu'il a été lancé à la rentrée dernière,
00:25:06 tout simplement parce qu'une partie des leaders politiques de l'opposition
00:25:09 a décidé de décliner l'invitation du chef de l'État,
00:25:14 Emmanuel Bonpart, le coordinateur de la France Insoumise,
00:25:16 Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti Socialiste,
00:25:20 et Éric Ciotti, le patron des Républicains,
00:25:23 qui accuse même ce matin le chef de l'État, je le cite,
00:25:26 de nourrir la crise démocratique en démultipliant les initiatives extérieures
00:25:30 au champ institutionnel.
00:25:31 Vous participez à nourrir la crise de la démocratie,
00:25:33 de quoi vous l'avez compris Thierry,
00:25:34 sacrément affaiblir la portée de cette nouvelle réunion.
00:25:38 Ce à quoi on rétorque dans l'entourage du président de la République
00:25:41 que "animal blessé rugit plus fort".
00:25:43 Comprenez qu'Emmanuel Macron compte bien faire regretter aux absents
00:25:48 leur décision de ne pas s'être présenté ce matin
00:25:52 à ces nouvelles rencontres de samedi.
00:25:54 Merci beaucoup.
00:25:55 Allez, je vous libère parce que vous allez suivre ça avec une grande attention.
00:25:59 On va vous retrouver tout au long de cette journée sur l'antenne de CNews.
00:26:03 Merci beaucoup Florian.
00:26:04 Arnaud Benedetti, bonjour.
00:26:06 Vous êtes politologue.
00:26:07 Merci d'être avec nous dans BNews The Weekend.
00:26:10 C'est toujours important d'avoir votre regard.
00:26:12 Que faut-il attendre de ces rencontres
00:26:14 après la description effectuée par Florian Tardif
00:26:18 avec en toile de fond la loi immigration évidemment ?
00:26:22 Entre autres.
00:26:22 Vous voulez que je sois franc ?
00:26:23 Je ne crois pas grand-chose en l'occurrence.
00:26:25 Comme d'habitude, ne changez rien surtout.
00:26:27 La réalité c'est que si vous voulez on est…
00:26:29 Tout dépend de l'objectif que poursuit Emmanuel Macron.
00:26:32 L'objectif qu'il semble poursuivre officiellement
00:26:35 c'est d'essayer de pouvoir produire une réforme constitutionnelle.
00:26:40 Mais on sait très bien qu'au regard de ce que l'on connaît aujourd'hui
00:26:44 de la composition du Parlement,
00:26:46 des rapports de force à l'Assemblée nationale,
00:26:48 des rapports de force au Sénat,
00:26:51 que toute réforme constitutionnelle
00:26:53 apparaît dans les circonstances que nous traversons extrêmement difficiles.
00:27:00 Ensuite, on voit bien qu'on a un président de la République
00:27:03 qui depuis plusieurs mois,
00:27:05 notamment du fait parce qu'il est contraint
00:27:07 par une majorité extrêmement relative à l'Assemblée nationale,
00:27:10 essaye de trouver des solutions politiques
00:27:13 qui lui permettent de sortir de cette émouillante crise démocratique
00:27:16 que d'aucuns ont constaté et observé dans le pays.
00:27:20 Alors, il y a eu d'abord le Conseil national de la refondation
00:27:25 qui manifestement n'a pas rencontré un succès
00:27:28 à la hauteur des espérances du chef de l'État.
00:27:30 Il y a ces rencontres de Saint-Denis
00:27:32 qui avaient plutôt donné un certain nombre de signaux positifs
00:27:37 quand même fin août.
00:27:39 Et là, on voit qu'au fur et à mesure que le temps politique s'écoule,
00:27:42 la plupart, en tout cas un certain nombre de forces politiques,
00:27:45 ont décidé de boycotter cette rencontre.
00:27:48 Ensuite, après, ce à quoi on assiste, c'est un peu un jeu de rôle.
00:27:52 Moi, ce qui me frappe, si vous voulez,
00:27:54 c'est évidemment l'absence des LR.
00:27:57 L'absence de LFI n'est pas tellement une surprise en l'occurrence.
00:28:02 Mais par contre, peut-être l'événement le plus intéressant de ces rencontres,
00:28:06 c'est que le Rassemblement national n'a pas décliné cette invitation,
00:28:12 comme si à mesure que la plupart des forces politiques
00:28:16 finalement rentraient dans une entreprise de clivage toujours plus forte,
00:28:20 le Rassemblement national, lui, avait décidé de parachever sa normalisation
00:28:26 en essayant de décliver.
00:28:29 Après, je crois qu'il ne faut pas en effet attendre grand-chose
00:28:31 de cette rencontre de cet après-midi.
00:28:35 Mais vous n'avez pas répondu à ma question, Arnaud.
00:28:38 Je voulais également avoir votre regard sur ce référendum,
00:28:41 sur l'immigration, dont on va parler et on attendait aussi beaucoup de choses.
00:28:46 Oui, alors non, mais le sujet, si vous voulez,
00:28:50 le sujet, c'est d'abord le débat qui va avoir lieu à l'Assemblée nationale
00:28:54 sur le texte sur l'immigration,
00:28:56 qui est sorti quand même considérablement corrigé,
00:29:01 c'est le moins qu'on puisse dire, par le Sénat.
00:29:04 Aujourd'hui, sur le référendum sur l'immigration,
00:29:06 c'est en effet une demande d'un certain nombre de responsables politiques,
00:29:12 notamment de LR, mais vous savez très bien que pour pouvoir
00:29:17 faire un référendum sur l'immigration, il faut d'abord une réforme constitutionnelle,
00:29:21 puisque l'article 11 de la Constitution n'étant pas le champ référendaire,
00:29:27 jusqu'aux questions migratoires.
00:29:29 Et c'est la demande aujourd'hui de M. Ciotti et d'une partie des DLR.
00:29:35 Est-ce que le président de la République va accéder à cette demande ?
00:29:39 On va le voir. Il avait donné plutôt des signaux qui étaient assez positifs
00:29:43 il y a quelques semaines. Est-ce qu'il va poursuivre dans ce sens ?
00:29:47 En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui,
00:29:48 quand on regarde les études d'opinion, une grande majorité de nos compatriotes
00:29:53 sont favorables à cette disposition.
00:29:57 Je ne suis pas sûr que d'ailleurs la question du référendum
00:29:59 règle le problème de l'immigration dans sa complexité,
00:30:05 mais en tout cas, il y a cette demande.
00:30:08 C'est peut-être en effet ce qu'il va falloir observer.
00:30:13 Est-ce que le président confirme son intention d'élargir le champ référendaire
00:30:20 avec l'article 11 ? Nous allons le voir dans quelques heures.
00:30:25 Merci beaucoup pour votre écart, Gerdaud, Benedetti. Merci mille fois.
00:30:29 Raphaël Stainville, on reste sur l'angle.
00:30:31 On ne va pas s'étendre sur le flop, mais sur cet aspect de la loi immigration.
00:30:35 J'aimerais juste revenir sur quelque chose que disait Arnaud Benedetti,
00:30:39 qui me semble assez intéressant.
00:30:41 C'est qu'effectivement, j'ai l'impression que pour le Rassemblement national,
00:30:45 c'est de l'ordre de l'heure de vérité
00:30:49 lorsque Mitterrand offre un accès médiatique à Jean-Marie Le Pen en 83-84.
00:30:57 Et là, finalement, ça achève, ça parachève la normalisation du Rassemblement national.
00:31:02 Et ça le même le consacre, puisque l'absence des LR à la table des discussions
00:31:09 fait que c'est quasiment le seul interlocuteur des forces émergentes et puissantes
00:31:15 à tenir tête ou en tout cas à discuter avec le président.
00:31:20 Après, sur ce référendum,
00:31:24 j'ai l'impression que tout ça est encore très compliqué, très complexe, très confus.
00:31:30 On parlait d'un pré-référendum comme si le président essayait à chaque fois,
00:31:37 alors que c'est une demande forte, pas seulement des partis politiques,
00:31:40 mais finalement de l'opinion française en général qui demande des inflexions majeures sur ce sujet.
00:31:48 Mais à chaque fois, on complexifie ce qui pourrait aller beaucoup plus vite
00:31:52 s'il y avait une véritable volonté politique d'Emmanuel Macron d'avancer sur le sujet.
00:31:57 Mais on le voit à l'aune de ce projet de réforme porté par Gérald Darmanin.
00:32:01 Ça fait plus d'un an qu'on en parle et ce n'est toujours pas véritablement arrivé au Parlement.
00:32:06 On n'attend pas grand chose de se rendre compte.
00:32:08 Même ça, même cette loi, vous voyez toutes les difficultés, les arbitrages contradictoires.
00:32:14 Donc, même là-dessus, je crains que ça n'aboutisse pas à grand chose.
00:32:19 William Tay, toujours sur cette notion de référendum.
00:32:23 Le problème, c'est que les Français veulent stopper les flux migratoires.
00:32:26 On peut être pour ou contre, mais les Français veulent stopper les flux migratoires.
00:32:28 On ira en Angleterre juste après, vous verrez ce qui se passe en Angleterre.
00:32:31 Or, sur la question migratoire, l'immigration montre que l'impuissance publique à tous les niveaux.
00:32:36 Comment ça se fait que lorsqu'on veut expulser quelqu'un de notre territoire,
00:32:38 on ait seulement un taux de QTEF qui est inférieur à 10% en fonction des années ?
00:32:42 Comment on fait lorsque l'on ne décide pas d'accueillir des personnes,
00:32:44 mais que des personnes décident quand même de franchir la Méditerranée,
00:32:47 de s'installer sur notre sol et sans qu'on soit en capacité,
00:32:49 un, de pouvoir les contrôler et deux, de pouvoir les expulser,
00:32:52 si par cas ils doivent être expulsés, ou sinon les accueillir dans des conditions décentes,
00:32:55 voire même de les assimiler à notre culture, à notre civilisation ?
00:32:58 Le sujet essentiel, c'est que les Français veulent reprendre le contrôle de la politique migratoire
00:33:01 et ne veulent pas subir la migration, mais veulent la choisir.
00:33:03 Est-ce qu'ils veulent expulser tout le monde ? Non, ce n'est pas le cas.
00:33:05 Par contre, ils disent, si par cas on vous accueille, venez convenablement,
00:33:09 vous n'êtes pas au McDonald's, vous venez pas comme vous venez,
00:33:12 pour vous intégrer à une civilisation, à une culture et à un certain art de vie.
00:33:15 Et ceux qui doivent être expulsés, doivent être expulsés concrètement.
00:33:18 Et c'est là qu'on arrive à un problème,
00:33:19 c'est parce que l'immigration cristallise dans la puissance publique
00:33:21 avec 20 lois sur l'immigration qui ont été faites en plusieurs années.
00:33:24 On n'a pas été foutus, un, de régler les flux migratoires,
00:33:27 deux, de régler les problèmes d'assimilation et d'intégration sur notre territoire.
00:33:30 Et sur la question que vous évoquez sur le Royaume-Uni,
00:33:32 oui, le Royaume-Uni est une chose importante,
00:33:34 dans la mesure où on a montré que ce n'est pas une question
00:33:35 uniquement de souveraineté par rapport à l'Union européenne,
00:33:38 parce qu'ils sont en dehors de l'Union européenne
00:33:39 et ils ont accueilli 600 000 migrants l'année dernière.
00:33:42 C'est surtout une question de protection des frontières
00:33:44 et comment on fait pour pouvoir contrôler la méditerranée
00:33:46 avec une coopération européenne.
00:33:47 On sera avec Sarah Menahe dans quelques instants.
00:33:49 On termine le tour de table avec vous Naïma Mfadel et Elise.
00:33:53 Oui, pour me rejoindre à ce que vient de dire William,
00:33:56 je pense que les absents ont tort parce que ça aurait été l'occasion.
00:33:59 Effectivement, d'aborder cette question des référendums
00:34:02 sur l'immigration ou de l'immigration en général,
00:34:05 sur tous ces volets que sont effectivement l'assimilation,
00:34:10 le quota, le problème politique social,
00:34:13 parce qu'on a vu qu'aujourd'hui, il y a eu un sondage
00:34:15 où les Français, je crois qu'ils sont à 69%
00:34:18 contre les minima sociaux pour les migrants.
00:34:21 Donc, il était l'occasion et je ne comprends pas justement.
00:34:24 Cette absence.
00:34:25 Cette absence, notamment aussi des AR.
00:34:27 Là, je ne comprends absolument pas leur absence,
00:34:29 alors qu'ils essaient d'être le fer de lance
00:34:31 sur cette question de l'immigration.
00:34:34 Là, il aurait été l'occasion, encore une fois,
00:34:36 sans tabou, d'aborder toutes les questions
00:34:39 et de mettre peut-être de côté,
00:34:41 alors je me permets de dire ça, l'idéologie sera là,
00:34:44 mais à un moment, de voir qu'on peut, dans un espace dédié,
00:34:48 aborder toutes les questions qui concernent l'immigration.
00:34:50 L'espace dédié, c'est le Parlement normalement.
00:34:52 Non, parce que là, alors justement,
00:34:54 pardon Naïma, mais...
00:34:55 Raphaël, alors justement, je vous remercie d'avoir abordé ce point,
00:35:01 parce que quand on dit que c'est le Parlement,
00:35:03 ça veut dire que c'est les parlementaires entre eux.
00:35:05 Alors là, c'est le président de la République qui est là.
00:35:08 Avec les chefs de parti.
00:35:10 Mais c'est important que le président de la République soit là et soit...
00:35:13 Eh bien, écoutez, moi je pense que ça démarche...
00:35:16 Il se trompe de rôle, il inverse son nom, là, c'est Elisabeth Borne.
00:35:18 Il devrait plutôt être président à la marque pour les grandes visions
00:35:21 et plutôt être laissé à Elisabeth Borne,
00:35:23 négocier avec les parlementaires.
00:35:24 Moi, je pense qu'il y a le temps des élections, effectivement,
00:35:27 le temps du Parlement qui est effectivement...
00:35:32 où il n'a pas une majorité.
00:35:35 Mais je pense que le président de la République,
00:35:37 sur des questions d'enjeu national,
00:35:39 il peut aussi réunir l'ensemble des partis.
00:35:42 Moi, j'aurais aimé aussi que lors de ce moment-là,
00:35:45 on puisse aussi aborder aujourd'hui la crise de l'appartenance commune,
00:35:50 de la citoyenneté, à la lumière de ce qui s'est passé aujourd'hui,
00:35:55 et aussi aborder le positionnement de la France
00:36:00 face à ce conflit entre le Hamas et Israël.
00:36:04 - Allez, un dernier mot sur le sujet, Lisbeth Kimouni.
00:36:07 On suit donc la réaction de la Grande-Bretagne avec notre amie Sarah Ménaï.
00:36:10 - Il n'y avait déjà eu pas beaucoup de concret aux premières rencontres de Santéni,
00:36:15 et je ne comprends pas très bien pourquoi Emmanuel Macron a l'air d'être surpris
00:36:18 que le PS ou que l'EFI ne soient pas là.
00:36:21 Je pense que nous, on ne l'était pas.
00:36:23 - Mais sur l'immigration, parce que le flop, on l'a évoqué.
00:36:26 - Disons que l'abstention, le RN, ça va une fois de plus,
00:36:31 comme l'a dit Raphaël, donner du poids à Jordane Bardella, et c'est dommage.
00:36:37 - Et juste pour terminer, un sondage publié dans le Figaro ce matin.
00:36:42 Selon les Français, c'est un coup de com' ce rendez-vous.
00:36:45 61% des Français se méfient de cette rencontre.
00:36:49 Il est quasiment 12h44.
00:36:52 Michael Dorian est toujours fidèle au rendez-vous.
00:36:54 On va faire un point sur l'information avant de prendre tout à l'heure,
00:36:57 ou juste après, la direction de la Grande-Bretagne.
00:36:59 - Vous en parliez justement, Thierry.
00:37:01 Deuxième édition des rencontres de Santéni aujourd'hui.
00:37:04 Emmanuel Macron a convoqué les chefs de partis politiques dans la ville du nord de Paris.
00:37:09 Mais la réunion a moins de succès que celle du mois d'août dernier.
00:37:12 Manuel Bompard, Olivier Faure et Eric Ciotti boudent l'invitation du président.
00:37:17 La gendarmerie du Rhône lance son opération Tempête 69
00:37:20 pour lutter contre toutes les formes de délinquance.
00:37:23 Chaque jour, des moyens de sécurité exceptionnels
00:37:25 et plus de 350 gendarmes sont déployés.
00:37:28 Une trentaine d'actions ont été réalisées cette semaine.
00:37:31 Et puis ces images impressionnantes qui témoignent de la puissance de la tempête Frédérico.
00:37:37 Le toit de cet immeuble d'habitation de Clermont-Ferrand s'est littéralement envolé.
00:37:42 Des dégâts matériels donc, mais fort heureusement, aucun blessé n'est à déplorer.
00:37:47 Merci Michael.
00:37:50 On vous retrouve dans 15 minutes.
00:37:51 Allez, chose, première chose dure, on va prendre la direction de la Grande-Bretagne.
00:37:54 Pourquoi la Grande-Bretagne ?
00:37:55 Eh bien parce que la Cour suprême britannique a confirmé
00:37:58 mercredi son refus d'expulser au Rwanda les demandeurs d'asile.
00:38:01 Malgré ce revers, le gouvernement conservateur de Rishi Sunak
00:38:06 est bien, bien, bien, bien décidé à aller jusqu'au bout de son projet d'expulsion.
00:38:10 On va retrouver donc Sarah Benay, notre correspondante permanente à Londres.
00:38:13 Welcome Sarah.
00:38:15 Ce projet pourrait-il finalement voir le jour ?
00:38:19 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:38:20 Eh bien écoutez, en tout cas Londres persiste puisque vous l'avez dit.
00:38:23 Mercredi, la Cour suprême du pays, qui est la plus haute juridiction en Grande-Bretagne,
00:38:28 a donc retoqué ce projet d'expulsion des migrants illégaux vers le Rwanda,
00:38:31 estimant que le Rwanda n'était pas un pays tiers suffisamment sûr.
00:38:35 Mais mercredi, dans la foulée au Parlement,
00:38:37 eh bien le Premier ministre britannique Rishi Sunak a dit que son gouvernement
00:38:40 travaillait déjà à un nouveau traité avec Kigali.
00:38:43 L'an dernier, le premier vol vers le Rwanda avait été annulé à la dernière minute
00:38:47 par une décision de la Cour européenne des droits de l'homme.
00:38:50 Rishi Sunak qui a dit cette semaine sur Ex, sur son enseignement Twitter,
00:38:54 qu'il ne laisserait aucune cour étrangère décider de l'avenir du Royaume-Uni.
00:38:58 Son nouveau ministre de l'Intérieur, James Cleverley,
00:39:01 qui a remplacé l'indice Willa Braverman, a lui dit que le gouvernement britannique
00:39:05 était prêt à apporter toutes les certitudes que la justice demande
00:39:08 pour aller au bout de ce projet, un projet qui, vous l'aurez compris,
00:39:11 tient à cœur au gouvernement conservateur de Rishi Sunak.
00:39:14 C'était l'une des grandes mesures proposées par Boris Johnson,
00:39:17 à l'époque défendu par l'ancienne ministre de l'Intérieur, Willa Braverman.
00:39:21 Ils tiennent énormément à ce projet d'expulsion vers le Rwanda,
00:39:24 qui pourrait donc éventuellement voir le jour si le gouvernement britannique
00:39:27 est bien rentré dans les clous finalement,
00:39:29 et que le projet serait finalement autorisé par à la fois la Cour suprême du Royaume-Uni,
00:39:33 mais aussi la Cour européenne des droits de l'homme, vous l'aurez compris,
00:39:36 depuis le début de l'année, depuis janvier.
00:39:38 On estime que ce sont 27 000 personnes qui ont traversé illégalement la Manche
00:39:42 pour se rendre donc sur le territoire britannique.
00:39:44 Merci pour ce regard from London.
00:39:48 Merci Sarah Menaï.
00:39:51 Il ne lâche rien, Sunak ?
00:39:53 Oui, il ne lâche rien et en même temps,
00:39:56 il a beau jeu de s'en prendre à la CEDH, en l'occurrence là aujourd'hui,
00:40:00 c'est la Cour nationale et la Cour suprême qui a retoqué ce projet.
00:40:05 Parce que ce n'est pas anodin cette décision de la Cour suprême, c'est la plus haute juridiction.
00:40:08 Mais ça veut dire que les cours, souvent, viennent contrarier les projets politiques.
00:40:15 Mais là où c'est un enjeu majeur pour lui, c'est que le Brexit s'est fait,
00:40:21 notamment sur les questions migratoires et la reprise en main
00:40:25 de la politique migratoire de la Grande-Bretagne.
00:40:28 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, depuis le Brexit,
00:40:30 si on regarde dans le détail les chiffres,
00:40:33 on s'aperçoit que l'immigration, qui était principalement communautaire,
00:40:38 a été remplacée par une immigration extra communautaire.
00:40:42 Donc la Grande-Bretagne fait face à une immigration
00:40:46 qui vient bouleverser encore plus son pays, dans sa culture, dans son identité.
00:40:55 Et donc ce sujet, il est brûlant pour les Britanniques
00:40:59 et il faut qu'ils trouvent une solution.
00:41:01 Ça pourrait passer par peut-être changer le pays d'accueil.
00:41:04 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le problème qui est posé, c'est celui du Rwanda.
00:41:09 Et visiblement, il n'y a pas aujourd'hui d'alternative à ce pays.
00:41:14 On sait que l'Italie, dans le même temps,
00:41:17 essaye de trouver un accord avec l'Albanie.
00:41:20 En tout cas, ça paraît plus probable pour l'Albanie
00:41:22 que ça ne l'est avec le Rwanda de Kagame.
00:41:25 William Tech.
00:41:26 Il y a un point essentiel, c'est que les peuples européens,
00:41:29 dont le peuple britannique, en ont marre de subir l'immigration
00:41:31 et veulent davantage reprendre ce qu'a dit Raphaël Stainville,
00:41:34 reprendre leur main.
00:41:35 C'était le slogan de Boris Johnson lorsqu'il a réalisé le Brexit,
00:41:37 "Take back control".
00:41:38 Le point qui est posé par la Cour suprême,
00:41:40 ce n'est pas que le projet est remis en cause.
00:41:42 C'est qu'ils disent que le Rwanda n'est pas un pays sûr.
00:41:44 Ça veut dire que dans les conventions qu'on signe,
00:41:46 notamment dans l'ensemble des pays européens, dont les pays britanniques,
00:41:49 dans les conventions de Genève et les conventions sur les migrants,
00:41:51 il y a notamment un point qui est précis,
00:41:52 c'est qu'on ne peut pas retourner et renvoyer des migrants
00:41:55 dans des pays dits en guerre et des pays qui ne sont pas dits sûrs.
00:41:57 Donc, en fait, pour pouvoir mettre en place ce qu'on appelle ce système,
00:41:59 ce qu'on appelle le système des "hot spots",
00:42:01 donc ça veut dire plutôt que les gens qui viennent
00:42:02 et ensuite après on les expulse,
00:42:04 on demande aux gens, à un pays tiers,
00:42:06 de traiter la demande d'asile pour éviter d'arriver à des jungles de Calais
00:42:09 ou des tentes à Porte de la Chapelle, etc.
00:42:11 Donc, il faut choisir un pays dit sûr,
00:42:13 ce qu'a fait parfaitement le Danemark avec un pays d'Afrique.
00:42:16 Donc, le point, c'est un, choisir un bon pays sûr,
00:42:18 deux, avoir une bonne politique étrangère
00:42:20 pour que les pays d'Afrique et les pays du Moyen-Orient
00:42:22 soient considérés dits sûrs,
00:42:23 donc ne pas apporter des guerres supplémentaires,
00:42:25 ne pas apporter des conflits supplémentaires,
00:42:26 et surtout, trois, faire en sorte que le peuple souverain
00:42:29 ait la main sur les décisions.
00:42:31 Et c'est là un des points essentiels qui avait conduit au Brexit,
00:42:33 c'est-à-dire que les Britanniques en avaient marre seulement
00:42:35 que ce soient les juges européens différents en justice
00:42:38 qui décident de la politique et pas la souveraineté populaire.
00:42:41 Or, dans une démocratie,
00:42:42 qu'est-ce qu'il y a de décide autrement que le peuple lui-même
00:42:44 qui décide qui on décide d'accueillir et qui on décide d'expulser ?
00:42:47 Et je pense que beaucoup de Britanniques sont déçus par ces décisions
00:42:49 parce qu'ils se disent que c'est encore une fois des juges
00:42:51 et encore une autorité extérieure qui n'a pas été élue
00:42:54 qui décident de quelle est la politique migratoire des Britanniques.
00:42:56 Allez, deux mots très rapidement sur le sujet avec Mme Fadel
00:42:59 et Elisabeth Benkemouna.
00:43:00 Le Danemark est en train de travailler à externaliser,
00:43:04 au Rwanda aussi.
00:43:06 Ils n'ont pas encore réussi.
00:43:08 En revanche, il y a un pays qui a réussi, c'est l'Australie,
00:43:10 depuis 2013.
00:43:11 Ils ont externalisé à des îles qui sont limitrophes
00:43:15 et ils ont mis aussi en place ce que les États-Unis ont mis en place,
00:43:18 c'est-à-dire que si vous rentrez illégalement dans le pays,
00:43:20 vous ne serez jamais, jamais régularisé.
00:43:23 Donc c'est important ce point-là.
00:43:25 Tout de suite, ça dissuade.
00:43:27 Et ils font toute une communication dans les pays de partance de ces migrants
00:43:32 pour dire "ce n'est pas la peine, on vous ramènera chez vous".
00:43:36 Vous avez cité aussi l'Allemagne, je crois.
00:43:40 L'Allemagne aussi est en train de travailler à externaliser,
00:43:43 je crois aussi avec l'Albanie.
00:43:45 Donc on voit bien que tous ces pays-là ont des difficultés
00:43:48 et qu'ils voient bien qu'on arrive au bout de quelque chose.
00:43:51 - Lise, je voulais vous donner la parole, mais vous avez deux secondes et demie.
00:43:53 - Très vite.
00:43:54 Moi, je suis choquée qu'on veuille renvoyer les gens au Rwanda
00:43:57 vu l'état du Rwanda aujourd'hui.
00:43:59 Donc je peux comprendre ce que dit William,
00:44:01 mais je trouve que là, ces 27 000 personnes
00:44:03 sur la population totale du Royaume-Uni,
00:44:05 ça ne me paraît pas être une énorme menace.
00:44:07 Et vu l'histoire du Rwanda et le génocide qui a déjà eu lieu,
00:44:10 je trouve ça très grave en tant que le Royaume-Uni
00:44:13 veuille les renvoyer là-bas.
00:44:14 - Allez, on va marquer une pause.
00:44:15 Merci. Vous nous quittez, Lise.
00:44:17 Vous n'avez qu'une seule heure, vous.
00:44:19 Une seule heure. Merci en tous les cas.
00:44:20 C'est toujours un plaisir de vous avoir sur ce plateau.
00:44:23 On marque une pause et on se retrouve pour la dernière ligne droite,
00:44:25 la dernière heure, puisque nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:44:28 On commencera notre émission à 13h par prendre la direction d'une ville
00:44:31 que je connais très bien, la ville de Nantes,
00:44:32 avec des décorations de Noël qui font grincer les dents.
00:44:37 Vous verrez, on vous raconte tout ça.
00:44:39 Restez avec nous.
00:44:43 Il est 13h, bonjour.
00:44:44 Merci de nous accueillir.
00:44:46 C'est Mini-News Week-end jusqu'à 14h.
00:44:48 C'est la dernière ligne droite.
00:44:49 Voici le sommaire de cette dernière heure.
00:44:52 On commencera par prendre la direction,
00:44:53 je vous l'ai dit, d'une ville que je connais bien, c'est Nantes.
00:44:56 Nantes qui fait encore parler cette fois.
00:44:58 Ce sont les décorations de Noël qui interpellent.
00:45:01 Elles ne font pas référence à cette belle fête traditionnelle.
00:45:04 La mairie évoque une fête multiculturelle.
00:45:08 Reportage et témoignage dans Mini-News Week-end.
00:45:11 On en débat avec mes grands témoins du jour.
00:45:14 On reviendra également sur ce pillage dans la basilique
00:45:18 du Sacré-Cœur de Rouen.
00:45:19 Sur place, évidemment, c'est le choc et l'émotion est immense.
00:45:22 En cette période de troublés, plus rien ne semble sacré.
00:45:26 Max Guazzini sera notre invité.
00:45:29 Il a été profondément choqué.
00:45:31 Enfin, à la fin de Mini-News, on réécoutera Sabrina Agresti Roubach,
00:45:36 la secrétaire d'Etat chargée de la Citoyenneté et de la Ville.
00:45:39 Elle a été l'invitée de Romain Désarbes dans la matinale de CNews.
00:45:43 Voilà, vous le savez tout.
00:45:45 Ou presque, le reste, c'est Michael Dorian.
00:45:48 Rebonjour, Michael Dorian.
00:45:49 Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:45:50 A la une de l'actualité, près de 240 otages sont toujours retenus
00:45:54 dans la bande de Gaza.
00:45:55 Ce matin, l'armée israélienne a annoncé avoir retrouvé
00:45:58 la dépouille de Noah Martiano, une soldate de 19 ans,
00:46:02 otage du Hamas dont la mort avait été annoncée en début de semaine.
00:46:05 Sur place, Stéphanie Roquier.
00:46:08 Dans un bâtiment proche de l'hôpital Al-Shifa,
00:46:10 l'armée israélienne a effectivement retrouvé le corps d'un otage,
00:46:14 une femme de 64 ans qui avait été enlevée dans le kibout de Béry.
00:46:18 Son mari, lui, avait été tué lors de l'attaque.
00:46:20 Et ce matin, l'armée israélienne a annoncé également avoir ramené
00:46:24 la dépouille d'une jeune soldate de 19 ans.
00:46:27 Elle était également aux mains du Hamas depuis les attaques du 7 octobre.
00:46:31 Alors, TSAL indique avoir la certitude que les otages ont été maintenus
00:46:36 dans cet hôpital Al-Shifa pendant plusieurs jours.
00:46:39 Des photos et des vidéos ont été retrouvées dans des ordinateurs portables
00:46:43 qui étaient dans un bâtiment de l'hôpital.
00:46:45 Ces otages ont certainement dû être déplacés vers le sud.
00:46:49 Alors, vous comprenez bien que TSAL continue donc sur le terrain
00:46:52 de chercher la moindre trace ou indice qui pourrait localiser ces otages.
00:46:58 Dans le reste de l'actualité, nouvelle course poursuite à Lyon.
00:47:02 Deux individus qui commettaient des vols à la roulotte sur des véhicules
00:47:06 en stationnement ont refusé de se soumettre à un contrôle de police.
00:47:09 Et dans sa fuite, le conducteur n'a pas hésité à foncer délibérément
00:47:13 sur un policier pour s'échapper.
00:47:15 Heureusement, personne n'a été blessé.
00:47:17 Mais la multiplication de ces faits inquiète.
00:47:20 Alain Barberis du syndicat de police Allianz, on l'écoute.
00:47:24 On a des individus fous du volant qui n'hésitent plus,
00:47:27 qui n'ont plus peur de la tenue, de l'uniforme, de la vie tout simplement,
00:47:32 autant pour eux que pour celles d'autrui.
00:47:34 Ce n'est pas une angoisse, mais c'est un vrai sujet.
00:47:37 On espère bien que les parlementaires vont prendre en compte
00:47:41 les revendications d'Alliance Police Nationale
00:47:43 et notamment que nos collègues soient protégés juridiquement
00:47:46 dans leurs interventions parce que le but du policier
00:47:49 est de faire cesser les infractions et surtout faire en sorte
00:47:53 que les gens puissent vivre sereinement et paisiblement.
00:47:58 Et puis dernier jour du salon,
00:48:01 Mili Paul consacré à la sécurité intérieure qui se tient cette semaine
00:48:05 au parc des expositions de Paris Nord-Villepeinte.
00:48:08 Il regorge d'objets technologiques notamment pour aider au maintien de l'ordre.
00:48:13 Sur place, notre expert scientifique Michel Chevalet nous explique
00:48:17 comment fonctionne la technologie du nouveau flashball revu et corrigé.
00:48:22 Ça, vous savez ce que c'est ? C'est un flashball.
00:48:27 Mais attention, un flashball revu et corrigé
00:48:30 avec de l'intelligence et surtout plus de sécurité.
00:48:32 C'est-à-dire, regardez, j'épaule, je vais tirer,
00:48:37 je vois l'impact de mon laser sur le ventre du personnage
00:48:41 et regardez, dans mon viseur, c'est vert, je peux tirer.
00:48:44 Par contre, si je suis bousculé et je relève le canon,
00:48:48 vous voyez, sur le visage de la personne,
00:48:51 une alarme me dit non et j'ai un voyant rouge
00:48:54 et surtout la détente est bloquée,
00:48:57 c'est-à-dire je ne peux pas tirer sur le visage.
00:49:00 Comment être sûr qu'il reconnaît bien le visage ?
00:49:04 C'est un algorithme, c'est un algorithme qu'on a entraîné depuis des années
00:49:08 à identifier ce qui peut être un visage.
00:49:10 Un visage avec une cagoule, avec un foulard, une casquette,
00:49:13 voire même un casque de moto.
00:49:15 Mais ce n'est pas tout sur le plan de la sécurité,
00:49:16 regardez la taille du projectile, il est tout petit,
00:49:20 vous avez bien compris, pour éviter l'énergie au moment de l'impact.
00:49:24 Et puis facteur de sécurité, pas de poudre pour la propulsion,
00:49:28 mais de l'air comprimé, comme quoi vous voyez ça,
00:49:33 c'est ce dont rêvait tout effort de police.
00:49:36 L'intelligence artificielle au service de la sécurité.
00:49:40 Merci beaucoup Michel Chevalet et Thierry, c'est la fin de ce journal.
00:49:44 La suite de Midi News à présent avec vous et bien sûr vos invités.
00:49:47 Merci beaucoup mon cher Michael.
00:49:48 On se retrouve d'ici 15 minutes avec moi pour commenter cette actualité.
00:49:52 Toujours présente Naïma M. Fadel, essayiste, rebonjour, vous êtes en forme.
00:49:55 Bonjour, oui très.
00:49:57 Constance Legrippe qui devient une fidèle de Midi News,
00:49:59 week-end députée Renaissance et Haute Seine, ravie de vous accueillir.
00:50:02 Vous avez vu, je le redis, d'un côté les femmes, de l'autre côté les hommes.
00:50:06 C'est le hasard qui a fait ça.
00:50:08 William Teck, président de Sing Sang le millénaire.
00:50:11 Soyez bienvenus à nouveau pour cette deuxième heure.
00:50:13 Et Raphaël Stainville, journaliste au journal du dimanche.
00:50:16 Allez, je vous l'ai promis, on va prendre la direction d'une ville que je connais bien,
00:50:19 c'est la ville de Nantes. Nantes qui fait encore parler d'elle.
00:50:23 Pourquoi ? Parce qu'il y a des décorations de Noël qui font beaucoup, beaucoup causer.
00:50:28 On regarde le reportage de Tony Pitaro, on ouvre le débat
00:50:31 et on sera avec un Nantais, un boulanger, Franck Simon,
00:50:35 qui nous dira ce qu'il pense de ces décorations de Noël 2023.
00:50:40 Mais tout d'abord, l'histoire, Tony Pitaro.
00:50:44 Cette année, le Père Noël semble avoir déserté les rues de Nantes.
00:50:49 En lieu et place des décorations classiques de Noël,
00:50:51 des visages inconnus et des sculptures lumineuses,
00:50:55 un choix de la municipalité qui crée l'incompréhension chez certains habitants.
00:50:59 Ça m'aurait fait plaisir de pouvoir me promener avec mes enfants,
00:51:02 voir les décorations de Noël, toutes ces animations qu'on a connues quand on était enfant.
00:51:06 J'aimais bien quand dans chacune des rues, on pouvait contempler,
00:51:10 je ne sais même pas comment ça s'appelle, ces lumières qu'on a au-dessus des rues,
00:51:15 qui sont différentes en fonction de la largeur des rues,
00:51:17 les arbres parfois qui étaient éclairés également.
00:51:20 Face aux critiques, la ville de Nantes a réagi hier dans un tweet.
00:51:24 Parce qu'au XXIe siècle, l'esprit de Noël est multiculturel.
00:51:28 Il n'est plus unique mais laisse la place à toutes les confessions ou non-confessions.
00:51:32 Un tweet rapidement effacé dans la soirée par la mairie.
00:51:36 Notre réponse publiée ce jeudi 16 novembre à propos du voyage en hiver,
00:51:40 pouvant être mal interprétée voire instrumentalisée,
00:51:43 et à l'heure où nos concitoyens ont besoin d'apaisement et de rassemblement,
00:51:47 nous avons décidé de le retirer.
00:51:49 Dans ce programme d'illumination baptisé "Le voyage en hiver",
00:51:52 l'une des artistes propose d'incarner Noël à sa façon.
00:51:56 L'artiste suggère de retourner la situation en proposant une petite maman Noël
00:52:01 qui affirme avec humour et légèreté un regard féministe.
00:52:04 Petite maman Noël porte un jogging avec des chaussettes de Noël.
00:52:08 Des illuminations classiques de Noël pourront néanmoins être mises en place
00:52:12 via une association de commerçants subventionnée par la ville.
00:52:16 Et le sujet a été commenté par Augustin Denadieu
00:52:20 qui connaît parfaitement bien la ville de Nantes lui aussi.
00:52:23 Alors on va ouvrir le débat dans quelques instants,
00:52:24 mais on a un invité avec nous,
00:52:26 Franck Simon qui est boulanger à Nantes.
00:52:28 Bonjour Franck, merci d'être avec nous.
00:52:31 Je sais que votre emploi du temps est très chargé en cette période.
00:52:34 Je voulais absolument vous avoir.
00:52:35 Quel est un peu votre ressenti sur ces décorations 2023 à Nantes ?
00:52:41 Ça vous choque, ça ne vous choque pas ?
00:52:43 On a beaucoup de réactions en tous les cas.
00:52:45 Est-ce qu'on n'a pas un peu le sentiment qu'on perd la tradition ?
00:52:50 Alors oui, je vous rejoins un petit peu.
00:52:51 Je trouve que la magie de Noël, il faut la garder aussi avec un peu de tradition.
00:52:56 Je trouve que c'est très beau ce qu'ils ont fait quand même avec le voyage à Nantes.
00:52:59 Et il y a aussi le côté artiste,
00:53:02 il y a le côté aussi sûrement un peu écolo pour consommer un peu moins d'énergie.
00:53:06 J'entends tout ça, mais je pense qu'on a besoin aussi de retrouver un peu nos valeurs.
00:53:10 Des sources, notre enfance qui permet d'apaiser aussi ce qui se passe un peu dans la ville de Nantes en ce moment
00:53:17 et de retrouver une petite âme festif, mais aussi par la tradition.
00:53:22 Je pense que c'est important.
00:53:23 Oui, parce que c'est vrai que montrer au petit bout de chou la mer Noël en jogging,
00:53:27 c'est vrai que ça fait moins rêver.
00:53:28 Ça peut être moderne, évidemment, mais quand même,
00:53:31 il y a une certaine magie qui doit opérer au moment des fêtes de Noël.
00:53:35 On a tous des souvenirs d'enfants et d'enfance qui permettent aussi
00:53:39 de se projeter quand même on est à 10 ans, même de rêver.
00:53:43 Et je pense qu'on a tendance un peu à oublier ça.
00:53:46 Et ça fait deux années de suite sur Nantes.
00:53:49 C'est mieux que l'année dernière, ça, je confirme.
00:53:52 Et en discutant avec d'autres commerçants aussi, on le dit tous.
00:53:55 Mais les habitants, leur tour qu'on a, forcément, ça manque un peu de tradition.
00:54:01 Bon, écoutez, merci en tous les cas d'avoir accepté, d'avoir pris un peu de votre temps.
00:54:06 On va ouvrir le débat avec mes invités.
00:54:08 Alors, vous en pensez quoi ? Tour de table.
00:54:10 On commence par vous, tiens, Constance Legrippe.
00:54:12 C'est un Noël un peu particulier du côté de Nantes.
00:54:17 Oui, très franchement, c'est très particulier.
00:54:21 Je trouve que tout cela dégage une impression quand même très criarde,
00:54:24 très, très, très criarde, alors que Noël est une fête traditionnelle
00:54:29 qui s'insère dans une époque de l'année où on cherche de la sérénité,
00:54:36 de la convivialité, le rapprochement des familles.
00:54:40 Je ne veux même pas entrer dans le fait religieux,
00:54:42 mais il y a quand même quelque chose de traditionnel, de culturel,
00:54:46 au plein sens du terme, un peu partout en France, un peu partout en Europe,
00:54:51 un peu partout dans le monde, qui ne se conjugue pas très bien,
00:54:54 je crois, avec ces illustrations très, très criarde, un peu iconoclaste,
00:55:02 qui bousculent, dérangent et s'éloignent des repères qu'on peut avoir.
00:55:07 Les petits comme les grands ont besoin de repères.
00:55:09 Je ne dis pas qu'il faut forcément tout mettre en rouge et vert,
00:55:11 mais on peut avoir quand même des choses un peu plus harmonieuses,
00:55:15 un peu plus douces, qui s'insèrent plus dans l'esprit de Noël.
00:55:18 Pour moi, l'esprit de Noël, c'est quand même aussi l'apaisement, la sérénité
00:55:21 et une certaine douceur qui doit nous réunir, nous rassembler,
00:55:25 plus que de nous diviser ou de nous agacer.
00:55:27 En tout cas, ça fait causer.
00:55:30 Une mère Noël en jogging ?
00:55:32 Non, mais moi, je pense que je suis assez radicale sur ce point-là.
00:55:36 Moi, je pense qu'il ne faut pas toucher à Noël, à toutes ces traditions
00:55:40 qui sont effectivement judéo-chrétiennes, mais qui parlent à tous.
00:55:43 La magie de Noël, elle nous parle à tous, qu'on soit chrétien ou pas.
00:55:48 Et je pense que la France doit faire en sorte de garder vivace
00:55:53 ses traditions, son identité judéo-chrétienne.
00:55:56 Et je trouve que le prétexte de Mme Le Maire est extrêmement fallacieux,
00:56:00 parce que laissez entendre qu'il y aurait peut-être des gens
00:56:03 qui lui auraient dit "oui, mais nous, on ne se sent pas concernés,
00:56:05 donc du coup, il faut faire multiculturel".
00:56:07 Alors, je n'ai rien compris à cet aspect multiculturel
00:56:11 qui devient un peu un fourre-tout.
00:56:12 Moi, je voudrais juste soulever une chose.
00:56:14 Moi, j'ai été adjointe aux maires chargées de la politique de la ville
00:56:17 et des quartiers à Dreux en 2014 jusqu'en 2020.
00:56:20 Et je m'étais aperçue que sur les quartiers,
00:56:22 il n'y avait pas la féerie de Noël, la magie de Noël.
00:56:25 Et j'ai interrogé les habitants,
00:56:28 et ils voulaient absolument la féerie, la magie de Noël,
00:56:31 les illuminations, etc., que j'ai mises en place.
00:56:33 J'ai même fait un concours où les habitants étaient extrêmement heureux.
00:56:37 Et je voudrais juste souligner aussi que notre église Saint-Pierre
00:56:41 avait fait l'année dernière une crèche de Noël
00:56:43 et les habitants des quartiers étaient venus visiter.
00:56:46 Voilà, donc je voudrais qu'on arrête de diviser les Français,
00:56:49 parce que ce qu'elle fait, c'est justement, elle divise.
00:56:51 Elle n'est pas dans l'unité.
00:56:53 - Raphaël Stamville, oui, M. T. Raphaël,
00:56:54 je suppose que c'est un sujet qui vous interpelle.
00:56:57 - C'est à la fois un sujet qui m'interpelle
00:56:59 et qui me semble extrêmement banal.
00:57:01 C'est-à-dire qu'en fait, là, j'ai l'impression qu'on assiste
00:57:03 au parachèvement de l'effacement des racines chrétiennes de Noël.
00:57:09 Ou en plus, quand je dis parachèvement,
00:57:12 c'est qu'en plus, tout se termine dans quelque chose d'assez laid,
00:57:15 d'assez vilain, d'inesthétique.
00:57:17 Mais pour le reste, on est quand même dans...
00:57:20 Et ce n'est pas seulement Nantes, c'est assez général.
00:57:24 Je vous entendais dire que vous mettiez de côté l'aspect religieux,
00:57:29 mais le fait est que c'est ça, en fait, Noël.
00:57:31 C'est d'abord une fête religieuse.
00:57:32 Aujourd'hui... - Mais elle agrège tout le monde.
00:57:34 - Oui, mais en fait, on ne peut pas...
00:57:35 - Oui, elle rassemble. - Oui, mais bien sûr qu'elle rassemble.
00:57:38 Mais le fait est qu'on n'ose même pas évoquer cet aspect-là des choses
00:57:43 comme si on avait honte de nos traditions, de nos racines, qui sont toutes...
00:57:48 Mais c'est d'abord ça, en fait, qui est en jeu.
00:57:50 Et donc là, on est dans une déliquescence de quelque chose
00:57:54 qui est quand même...
00:57:57 dont l'origine est très ancienne, finalement.
00:57:58 Ça fait tellement longtemps qu'on n'entend même plus parler de...
00:58:02 - Il y a trop apporté de modernité, on tue un peu là.
00:58:04 - Mais non, mais c'est les bobos repus.
00:58:06 En fait, c'est les bobos repus qui veulent tout déconstruire de ce pays,
00:58:10 alors qu'on y gagne à garder ce pays, à faire viva sa culture, sa tradition.
00:58:15 Parce que justement, c'est comme ça qu'on agrégera des personnes
00:58:18 qui arrivent au fur et à mesure.
00:58:19 Et l'intégration, elle suppose aussi qu'on fait sienne,
00:58:23 oui, les moeurs, les traditions françaises, ce qu'on a toujours fait.
00:58:27 Donc moi, encore une fois, j'en veux à ces bobos repus,
00:58:29 à ces gens-là qui sont dans l'entre-soi et qui laissent entendre qu'il y a des demandes,
00:58:34 alors qu'il n'y a pas de demandes dans ce sens de déconstruire la France.
00:58:37 - William Tait, très rapidement.
00:58:39 - Ils sont...
00:58:40 Je pense que la mairie de Nantes devrait se concentrer sur ses missions essentielles.
00:58:43 C'est-à-dire que je crois que c'est une coalition sociale-écolo.
00:58:46 Je crois que sur l'écologie, ils ne font pas grand-chose,
00:58:48 mais en tout cas, ils devraient s'y concentrer.
00:58:49 Sur le socialisme, ils devraient faire en sorte d'avoir une autre politique sociale
00:58:51 qui fasse en sorte que les habitants les plus démunis puissent vivre en sécurité.
00:58:54 Parce que lorsque vous interrogez les habitants de Nantes,
00:58:56 et moi, j'en ai quelques-uns dans mon équipe de think-tank,
00:58:58 on ne peut pas aller au centre-ville sans être importunés
00:59:01 et en situation d'insécurité.
00:59:02 Donc ils devraient peut-être se concentrer dessus.
00:59:03 Et en fait, ce qu'on voit avec les escrolos socialos,
00:59:05 c'est qu'en fait, ils ont un sujet essentiel, c'est la déconstruction plutôt que la construction.
00:59:08 Ils font en sorte, non pas parler d'écologie et de socialisme,
00:59:11 mais ils font en sorte de parler tout le temps de déconstruction, de marché de Noël,
00:59:14 de néo-religie du genre, de wokisme.
00:59:16 Et au fait, ce qu'ils veulent essentiellement, c'est de déconstruire la civilisation
00:59:19 et les racines françaises.
00:59:20 Et c'est ça le point essentiel.
00:59:22 Est-ce qu'il est possible, pour une fois, de s'adapter à la majorité
00:59:24 plutôt qu'en fait, la majorité s'adapte à la minorité ?
00:59:26 Qui ne veut pas du marché de Noël si ce n'est 99 % des enfants ?
00:59:30 Donc je pense que c'est plutôt 1 % d'enfants qui sont peut-être brusqués par Noël,
00:59:33 brusqués par l'identité du genre ou je ne sais quoi,
00:59:35 qui devraient s'adapter au 99 % plutôt que les 99 % qui devraient s'adapter au 1 %
00:59:38 d'emmerdeurs toujours les mêmes.
00:59:40 Alors pour être totalement honnête, j'ai essayé de joindre des organisateurs
00:59:42 que je connais bien parce que c'est une ville que je connais bien,
00:59:44 on ne va pas mentir aux téléspectateurs, je connais parfaitement bien cette ville.
00:59:47 Et les organisateurs, j'ai laissé un message au cas où,
00:59:48 parce que tout le monde peut s'exprimer et j'aurais voulu effectivement avoir
00:59:52 des personnes qui nous disent ce qui était le sens de cette décoration.
00:59:54 D'ailleurs, s'ils souhaitent s'exprimer sur notre thène, il n'y a aucun souci.
00:59:59 Est-ce qu'il n'est pas temps aujourd'hui pour que ces bobos repues
01:00:03 arrêtent de tout déconstruire, de tout faire exploser en fait ?
01:00:09 Est-ce qu'il ne serait pas temps de sanctuariser justement
01:00:12 les racines judo-chrétiennes de la France ?
01:00:14 C'est une bonne question en tous les cas.
01:00:16 On n'a pas beaucoup de temps pour y répondre malheureusement.
01:00:18 Il est 13h15, lui, il est bien au rendez-vous, toujours fidèle.
01:00:21 C'est Michael Dorian.
01:00:23 Hôtels vandalisés, des statues brisées et des vases sacrés dérobés.
01:00:28 La basilique du Sacré-Cœur de Rouen a été saccagée et pillée dans la nuit
01:00:32 de mardi à mercredi.
01:00:33 Les dégâts s'élèveraient à des dizaines de milliers d'euros.
01:00:35 Une enquête confiée à la police judiciaire de Rouen a été ouverte.
01:00:39 Près de 1000 fausses alertes à la bombe et menaces d'attentats
01:00:42 ont été recensées en France depuis début septembre.
01:00:44 Parmi les lieux visés, des établissements scolaires,
01:00:47 des monuments nationaux et des aéroports, au total,
01:00:50 54 personnes ont été interpellées.
01:00:52 Et puis le milieu de terrain du Real Madrid,
01:00:55 Eduardo Camavinga est indisponible pour une durée indéterminée.
01:00:59 Le joueur de 21 ans s'est blessé lors d'un entraînement
01:01:01 avec l'équipe de France.
01:01:02 Son club précise qu'il souffre d'une rupture du ligament latéral
01:01:06 externe du genou droit.
01:01:08 Merci Michael.
01:01:10 Allez, c'est la dernière ligne droite pour notre émission.
01:01:13 Vous l'avez évoqué, on va revenir sur les dégradations
01:01:16 de la basilique de Rouen.
01:01:18 Ça s'est passé en pleine nuit mardi dernier.
01:01:20 Les dégâts sont considérables.
01:01:21 On voit ça avec Charles Baget et le récit de Michael Dos Santos.
01:01:25 Et nous serons avec Max Guazzini, que vous connaissez tous
01:01:27 autour de cette table, qui est profondément choqué
01:01:30 parce qu'il s'est passé du côté de Rouen.
01:01:33 On regarde le sujet d'abord.
01:01:35 Sur l'hôtel, un pied de biche et le tabernacle.
01:01:38 Ce coffre qui contient hostie et vin sacré
01:01:40 est l'un des seuls objets à voir résister aux voleurs.
01:01:43 C'est un tabernacle avec code.
01:01:45 Et en fait, ils ont trouvé la clé.
01:01:46 Et tant mieux pour nous, ils ont mis la clé dans le mauvais trou
01:01:50 qui a déconnecté le rapport avec le code qui était bien fait.
01:01:55 Et donc, ils n'ont pas pu l'ouvrir.
01:01:56 Le cœur de la basilique a été vandalisé.
01:01:58 La statue de Saint Antoine de Padoue brisée en mille morceaux.
01:02:02 Les dommages sont estimés à plusieurs milliers d'euros.
01:02:04 Les vases sacrés ont été volés.
01:02:08 Donc, les calices, les ciboires, y compris ceux qui ne servaient
01:02:11 qu'occasionnellement pour les très grandes fêtes et qui ne sortaient
01:02:14 de leur boîte que pour les solennités.
01:02:17 Le curé de la paroisse a pu compter sur la solidarité des Rouennais.
01:02:21 Les antiquaires de la région restent en état d'alerte
01:02:24 en cas de revente des objets volés.
01:02:26 Plusieurs fidèles se sont mobilisés pour protéger la basilique.
01:02:30 Une protection de l'église par des paroissiens qui ont décidé
01:02:32 de venir dormir dans l'église et qui sont surrelayés
01:02:34 trois, quatre, cinq pères de famille de trois heures en trois heures
01:02:38 entre le début de la nuit et la fin de la nuit.
01:02:41 Cette profanation a choqué les habitants de la ville normande.
01:02:44 C'est une atteinte à notre chrétienté et même si je ne le suis pas,
01:02:48 on se doit de le protéger.
01:02:50 Les patrimoines des églises, c'est notre patrimoine occidental,
01:02:54 c'est notre patrimoine religieux.
01:02:55 Ça représente la France, ça fait partie de nous.
01:02:57 C'est un véritable sacrilège et un blasphème.
01:03:00 Pour l'heure, rien n'indique qu'il s'agisse d'un acte anti-chrétien.
01:03:03 Le diocèse de Rouen a porté plainte.
01:03:05 Une enquête a été ouverte.
01:03:07 Bonjour Max Guazzini.
01:03:08 Merci d'être invité à Amelie News Weekend.
01:03:13 Merci mille fois.
01:03:14 Je voulais absolument vous avoir mon cher Max,
01:03:16 car vous êtes pratiquant, on ne va pas se mentir.
01:03:19 Vous avez d'ailleurs sorti il y a un an un disque merveilleux
01:03:21 sur les chants de Jésus.
01:03:24 On parlait de Noël à Nantes il y a quelques minutes
01:03:26 et là, quand on s'attaque à une église,
01:03:28 on s'attaque aux sacrés, Max ?
01:03:31 Oui, mais c'est lamentable.
01:03:33 Parce que je pense que c'est vraiment un acte de profanation.
01:03:37 Parce que si c'était simplement un vol,
01:03:38 on n'aurait pas besoin de casser des statues.
01:03:40 Je crois que c'est terrible.
01:03:45 Parce que pourquoi ?
01:03:46 En plus, ils ont voulu ouvrir quand même,
01:03:50 heureusement que le coffre où il y avait les hosties consacrées,
01:03:53 c'est quand même dramatique.
01:03:55 Et ces gens-là, si on les attrape, qu'est-ce qu'on va leur donner ?
01:03:58 Trois mois sur scie ? Rien du tout quoi.
01:04:00 Alors que bon, les églises, on n'a pas besoin d'être chrétien
01:04:03 pour respecter les églises.
01:04:06 Comme ça a été dit précédemment,
01:04:07 je ne vais pas répéter, c'est notre patrimoine,
01:04:09 c'est l'histoire.
01:04:09 Et comme a dit le jeune homme dans votre reportage,
01:04:12 bon, ça fait partie de nous.
01:04:14 Je ne suis pas chrétien, mais ce n'est pas grave.
01:04:16 C'est quoi le monument le plus important de la France ?
01:04:19 C'est Notre-Dame de Paris.
01:04:20 C'est une église.
01:04:21 On ne sait d'ailleurs toujours pas comment ça s'est passé, l'incendie.
01:04:24 Mais là actuel, il y a deux profanations par jour d'églises.
01:04:30 Personne n'en parle.
01:04:31 Heureusement, il y a CNews pour en parler,
01:04:34 parce que les autres s'en foutent complètement.
01:04:35 Si ça avait été, évidemment, d'autres lieux d'occupe,
01:04:38 d'autres religions, ça ferait la une des journaux.
01:04:40 Et ça, ce n'est pas normal, parce que la France,
01:04:42 comme l'a dit, est de tradition chrétienne.
01:04:44 La France est construite avec le christianisme,
01:04:47 avec Clovis, Saint-Louis et les moines qui,
01:04:49 pendant le Moyen-Âge, ont permis à notre culture européenne,
01:04:52 occidentale, de perdurer.
01:04:54 Et là, aujourd'hui, vous avez ces vandales-là,
01:04:56 mais c'est lamentable.
01:04:58 Et je pense que c'est une profanation,
01:05:00 parce qu'ils avaient eu tous les cyboires,
01:05:02 comme l'a dit le curé, les cyboires supplémentaires.
01:05:06 Donc forcément, c'est un de plus, je pense,
01:05:08 qui voulait atteindre l'hostie.
01:05:09 La profané, à mon avis, ça arrive souvent.
01:05:12 Donc, il faut châtier ces gens-là.
01:05:14 Est-ce qu'il faut faire...
01:05:15 Est-ce que les paroissiens doivent s'organiser,
01:05:17 comme ça a été le cas à Rouen,
01:05:19 pour protéger les églises ?
01:05:20 Il faut renforcer la sécurité, bien entendu.
01:05:23 Mais pourquoi pas ?
01:05:24 Un jour, il faudra le faire, si ça continue comme ça.
01:05:26 Merci beaucoup, Max.
01:05:27 Je voulais absolument vous avoir,
01:05:29 parce que je savais que ça allait vous toucher profondément.
01:05:31 Merci.
01:05:32 On est tous en colère.
01:05:34 Et je comprends.
01:05:35 Petit tour de table rapide, Raphaël.
01:05:38 Oui, Max Guzzini évoquait la sécurité des églises.
01:05:41 Je pense qu'il a raison.
01:05:41 Et ça relève de la responsabilité de l'État,
01:05:45 puisque pour l'essentiel,
01:05:47 ce patrimoine religieux est à la charge de l'État.
01:05:52 Mais c'est vrai que, et on le constate souvent
01:05:55 dans un certain nombre de rapports,
01:05:56 il y a une sorte d'abandon de ce patrimoine religieux.
01:06:01 Donc, il faut être beaucoup plus vigilant.
01:06:03 Et effectivement, ce nombre de situations
01:06:10 n'est pas nouveau.
01:06:11 Et malheureusement, la plupart du temps,
01:06:13 il est passé sous silence.
01:06:14 Et heureusement qu'il y a des chaînes de télévision
01:06:17 comme CNews pour évoquer ce qui est un drame
01:06:20 pour un certain nombre de catholiques
01:06:22 qui vivent ça douloureusement et en silence.
01:06:25 William, Naïma et Constance, rapidement.
01:06:28 Je partage l'analyse qui a été faite,
01:06:30 et notamment sur le fait que,
01:06:31 si par cas ce n'était pas un acte anti-chrétien,
01:06:33 il n'y aurait pas eu autant de dégradation,
01:06:34 mais il y aurait uniquement des vols.
01:06:35 Et malheureusement, on assiste à une explosion
01:06:37 des actes anti-religieux,
01:06:38 notamment depuis le 7 octobre sur les actes antisémites.
01:06:40 Mais on a depuis très longtemps des actes anti-cléricaux,
01:06:44 et surtout anti-chrétiens, qui ont explosé,
01:06:46 notamment ces dernières années.
01:06:47 Notamment lorsqu'on voit les différents attentats,
01:06:49 c'est les différents actes de manifestation
01:06:50 contre la religion chrétienne.
01:06:52 Il suffit de voir les déclarations de Gérald Darmanin
01:06:53 et les protections, notamment dans les jours fériés,
01:06:56 les jours religieux.
01:06:57 Donc la question essentielle, c'est est-ce qu'en France,
01:06:59 on est capable de protéger les personnes qui ont leur foi ?
01:07:02 Parce que le principe de laïcité
01:07:03 ne doit dire en conséquence
01:07:06 que vous n'êtes pas le droit de manifester votre foi
01:07:09 sur l'espace public.
01:07:09 Par contre, on doit faire en sorte que les personnes
01:07:11 puissent exprimer leur foi sur leur foi privée.
01:07:12 Or, lorsque vous êtes attaqué en raison de votre foi,
01:07:14 est-ce que vous pouvez appliquer raisonnablement
01:07:16 le principe de laïcité ?
01:07:16 C'est la question qui est posée au ministre de l'Intérieur
01:07:18 et aux autorités publiques.
01:07:19 Naïma est consciente très rapidement.
01:07:20 Oui, moi je pense que l'État a un devoir
01:07:23 de protéger ce laïc du passé.
01:07:25 Il a un devoir puisque ces églises et ces cathédrales,
01:07:29 nous les avons tous en héritage,
01:07:31 même si on n'est pas chrétien.
01:07:33 Moi, en tout cas, je l'ai aussi en héritage.
01:07:36 Et je trouve qu'aujourd'hui, il faudrait que l'État
01:07:38 aussi se penche sur la rénovation de toutes ces églises,
01:07:41 parce qu'il y a quand même pas mal d'églises aujourd'hui
01:07:44 qui sont dans un État lamentable, malheureusement,
01:07:47 et que malgré que l'État doit s'en occuper,
01:07:49 il ne s'en occupe pas,
01:07:50 et peut-être aussi au niveau de la surveillance.
01:07:52 Et puis, je rajouterais aussi autre chose,
01:07:53 c'est que les personnes qui sont attrapées
01:07:56 doivent être aussi fermement condamnées.
01:07:58 C'est ce qu'a dit Max Gouazini, effectivement.
01:08:00 Constance, deux mots de conclusion.
01:08:02 Deux mots, je partage ce qui a été dit par Max Gouazini.
01:08:05 C'est absolument désolant, absolument navrant.
01:08:08 Je crois qu'il ne faut pas confondre
01:08:09 la responsabilité de l'État pour préserver,
01:08:13 restaurer, faire en sorte que nous puissions transmettre
01:08:15 aux générations futures notre patrimoine religieux.
01:08:18 Les grandes cathédrales,
01:08:19 comme les petites églises de campagne, si je puis dire,
01:08:22 il y a deux mois environ, il y a un plan d'action
01:08:25 pour la préservation des petits édifices religieux,
01:08:29 à commencer par toutes les petites églises de France,
01:08:31 qui a été annoncé,
01:08:32 mais à côté du plan de sécurité cathédrale.
01:08:35 Mais il y a un rattrapage qui va être fait,
01:08:37 mais il ne faut pas confondre cela avec l'approfondition,
01:08:39 là il s'agit d'une véritable profanation.
01:08:41 Et clairement, ça nous interroge tous.
01:08:43 Ça interroge effectivement notre société,
01:08:45 que des gens n'aient pas conscience du sacré.
01:08:49 Merci les amis.
01:08:50 Merci mille fois à Sistar,
01:08:52 mille mille news au week-end.
01:08:52 Merci pour votre grande fidélité,
01:08:54 ça nous fait très plaisir.
01:08:55 Merci à vous, nos rentez-moi du jour.
01:08:57 Merci à Benjamin Bouchard, Patrick Urbant,
01:08:59 David Brunet, Abiba Mguizou.
01:09:01 Merci à Margot également, qui est nantaise,
01:09:04 Margot, qui connaît bien la ville de Nantes.
01:09:05 Merci à la proclamation, Nicolas Nissim.
01:09:07 Merci aux équipements et aux gyrisations,
01:09:08 Mathieu Séville prend la vidéo,
01:09:11 Dominique Raymond on sonne.
01:09:12 On ne m'a pas donné le nom du son,
01:09:14 mais peut-être qu'on peut me le donner.
01:09:15 Vous pouvez revivre cette émission
01:09:17 sur notre site cnews.fr.
01:09:19 Tout de suite, c'est 180 minutes info avec Nelly Denac,
01:09:22 mais on vous a retrouver dans quelques instants.
01:09:24 Le rendez-vous politique, évidemment,
01:09:26 avec Sabrina Aghesti Roubach,
01:09:29 qui était l'invité politique de Romain Désarmes.
01:09:32 Et moi, je vous dis bye bye.
01:09:34 On se retrouve demain pour Mille News Week-end.
01:09:36 Samedi, on sera là à partir de midi.
01:09:38 De retour dans Mille News,
01:09:46 dans un instant,
01:09:47 retour sur la grande interview de ce matin
01:09:49 sur CNews et sur Europe 1.
01:09:50 Romain Désarbes recevait la secrétaire d'État
01:09:52 chargée de la Citoyenneté et de la Ville,
01:09:54 Sabrina Aghesti Roubach.
01:09:56 Mais d'abord, les titres de l'actualité,
01:09:58 le terrain de rugby d'une université bordelaise
01:10:02 squatée par des gens du voyage.
01:10:04 C'est une situation qui dure depuis plusieurs mois,
01:10:06 car malgré les efforts du président du club,
01:10:08 lorsque les caravanes partent,
01:10:10 d'autres reviennent et à chaque fois,
01:10:12 les lieux sont laissés dans un état déplorable.
01:10:15 L'État va débloquer un fonds d'urgence
01:10:17 de 50 millions d'euros pour les sinistrés en Bretagne.
01:10:19 Dans la Manche, annonce du ministre
01:10:21 de la Transition écologique, Christophe Béchut,
01:10:22 ce matin.
01:10:23 Il précise qu'une partie de cette somme
01:10:25 servira au reboisement
01:10:27 et que la procédure de calamité agricole
01:10:29 est engagée en Bretagne.
01:10:31 Et puis, les décorations de Noël
01:10:32 choisies par la ville de Nantes,
01:10:34 cette année, font débat.
01:10:35 Pas de rouge ni de vert,
01:10:36 mais une palette de teintes différentes
01:10:39 et une mer Noël revisitée,
01:10:40 vêtue d'un jogging et de chaussettes de Noël.
01:10:43 Car selon la mairie,
01:10:44 Noël est, je cite, "multiculturel"
01:10:47 et doit laisser place à toutes les confessions.
01:10:51 Voilà pour l'actualité.
01:10:52 Tout de suite, la grande interview.
01:10:53 Romain Desarbes recevait ce matin
01:10:55 sur CNews et sur Europe 1,
01:10:56 Sabrina Agresti-Roubach.
01:11:00 Bienvenue à tous.
01:11:00 La grande interview avec vous,
01:11:02 Sabrina Agresti-Roubach.
01:11:04 Bonjour.
01:11:04 Bonjour, Romain Desarbes.
01:11:05 Sur CNews et sur Europe 1,
01:11:07 vous êtes secrétaire d'État
01:11:08 à la Citoyenneté et à la Ville.
01:11:10 Énormément de sujets à voir avec vous,
01:11:12 évidemment.
01:11:13 On va commencer par la grande marche
01:11:15 contre l'antisémitisme de dimanche dernier.
01:11:17 Pourquoi commencer par ça ?
01:11:19 Parce que hier soir,
01:11:21 Patrick Bohel a dit sur France 5
01:11:24 qu'une semaine après,
01:11:25 il n'avait toujours pas compris
01:11:27 pourquoi le président de la République
01:11:28 n'avait pas participé à cette marche.
01:11:30 Est-ce que vous avez compris ?
01:11:31 Je l'ai entendu.
01:11:32 J'ai regardé hier, Patrick Bohel.
01:11:34 J'entends le rôle du président de la République.
01:11:37 Regardez-moi, j'étais là.
01:11:38 Voilà, mon rôle, c'était de tenir la bande de rôle.
01:11:40 Je l'ai tenue.
01:11:41 Je pense que le rôle du président de la République,
01:11:43 et il l'a rappelé et il l'a bien fait,
01:11:45 c'était de travailler ardemment
01:11:46 à la libération des otages.
01:11:48 Je pense qu'on ne peut pas
01:11:50 constamment tout mélanger.
01:11:51 Et il serait venu...
01:11:51 Pourquoi ça l'empêche d'aller marcher
01:11:53 contre l'antisémitisme et pour la République ?
01:11:54 Parce que toutes les marches sont légitimes.
01:11:57 Toutes les marches sont légitimes.
01:11:59 Et que si on doit considérer
01:12:00 que le président de la République,
01:12:01 à chaque fois que nous organisons,
01:12:03 et ça a été organisé
01:12:04 par la présidente de l'Assemblée nationale
01:12:06 et par le président Larcher,
01:12:07 président du Sénat,
01:12:08 une grande partie...
01:12:09 -Ce qui accordait une force à cette marche.
01:12:10 -La première ministre,
01:12:11 le gouvernement qui s'est mobilisé massivement.
01:12:14 Moi, je vous le disais,
01:12:14 je tenais la bande de rôle de l'autre côté
01:12:16 et Raim Korsia de l'autre côté.
01:12:19 La réalité, c'est qu'on ne peut pas toujours
01:12:21 tout demander et tout faire,
01:12:23 et enfin, tout instruire
01:12:24 avec le président de la République.
01:12:25 Le président de la République
01:12:27 est le garant de l'unité de la nation.
01:12:29 Et le rôle du président de la République,
01:12:30 et moi, je le réaffirme,
01:12:31 je l'avais déjà dit avant,
01:12:32 on m'avait déjà questionné...
01:12:33 -Mais il aurait mis en danger
01:12:35 l'unité de la nation...
01:12:36 -Non, il n'aurait pas mis en danger.
01:12:37 Je pense que...
01:12:38 Non, parce que de toute façon,
01:12:40 en participant, on lui aurait reproché
01:12:41 exactement le contraire,
01:12:42 c'est-à-dire que quoi qu'il fasse
01:12:43 dans cette situation,
01:12:44 on lui aurait reproché tout.
01:12:45 -Qui aurait pu lui reprocher
01:12:46 quoi que ce soit ?
01:12:47 -Tous les médias, les autres.
01:12:50 Moi, ce que je pense,
01:12:51 et je le dis en tant que membre
01:12:53 du gouvernement,
01:12:54 mais aussi en tant que citoyenne,
01:12:55 ce que les Français aussi
01:12:57 attendent du président de la République,
01:12:58 nous avons, et je le rappelle,
01:13:00 c'est très important,
01:13:01 encore des otages détenus
01:13:02 par le groupe terroriste du Hamas.
01:13:05 Et je pense que c'est là
01:13:06 que le président de la République,
01:13:07 tous les jours, sans relâche,
01:13:09 travaille à leur libération.
01:13:10 Et que la marche contre l'antisémitisme
01:13:13 a été...
01:13:14 Pour moi, c'était important d'y être,
01:13:15 donc on s'est mobilisés,
01:13:16 je vous le redis.
01:13:17 La Première ministre était là.
01:13:18 Beaucoup de membres du...
01:13:19 Même une très grande majorité
01:13:21 de membres du gouvernement étaient là.
01:13:22 Beaucoup de monde...
01:13:23 Il me semble que les chiffres
01:13:25 étaient à peu près 100 000 personnes.
01:13:27 J'aurais évidemment, comme beaucoup,
01:13:29 aimé qu'on soit à les 500 000,
01:13:31 1 million, 10 millions.
01:13:32 Mais la réalité,
01:13:33 c'est que cette marche
01:13:34 est une grande réussite,
01:13:35 que ce soit sur le plan de la sécurité
01:13:36 ou sur le plan de la mobilisation.
01:13:38 Donc, le rôle, mon rôle,
01:13:40 c'était de tenir la bande de rôle.
01:13:41 Je l'ai tenu.
01:13:42 J'étais là,
01:13:43 aux côtés de tous ceux
01:13:44 qui ont manifesté contre l'antisémitisme.
01:13:46 -Et ma question, c'était sur
01:13:47 l'absence du président de la République.
01:13:48 -Je pense avoir largement répondu.
01:13:51 Et c'est ma conviction profonde,
01:13:53 le rôle du président de la République,
01:13:54 et d'être à sa tâche,
01:13:55 quand nous avons des Français,
01:13:56 des concitoyens,
01:13:57 nos concitoyens qui sont otages,
01:13:59 son rôle est là.
01:14:00 -L'humoriste controversé Yassine Belattar
01:14:02 a été consulté par l'Elysée
01:14:03 pour savoir si Emmanuel Macron
01:14:04 devait aller ou non à la marche
01:14:06 contre l'antisémitisme, à cette marche.
01:14:07 Il aurait été conseillé
01:14:08 qu'Emmanuel Macron s'y rende.
01:14:10 Est-ce que vous avez été choqué
01:14:11 d'apprendre que l'Elysée
01:14:12 demandait l'avis d'un humoriste,
01:14:13 certes, accessoirement condamné
01:14:15 pour menace de mort ?
01:14:16 -Écoutez, moi, je ne sais pas
01:14:18 les liens ni de Yassine Belattar
01:14:21 avec les conseillers,
01:14:22 parce que là, on parle de conseillers.
01:14:23 Si on pense, très sincèrement,
01:14:25 nous sommes la sixième puissance mondiale.
01:14:27 Si on pense que l'un des hommes
01:14:29 les plus puissants du monde
01:14:30 se fait conseiller par Yassine Belattar
01:14:32 pour savoir s'il doit venir ou pas...
01:14:34 -Visiblement, son avis compte
01:14:35 auprès de certains
01:14:36 qui conseillent le président.
01:14:37 -Oui, alors, auprès de certains
01:14:38 qui conseillent le président,
01:14:39 mais pas le président directement.
01:14:40 Donc les conseillers prennent leur part,
01:14:41 le président de la République,
01:14:42 on le laisse en dehors de tout ça.
01:14:43 -Il vous a consulté ?
01:14:44 Vous quête sa secrète à l'État, à la Ville ?
01:14:45 -Alors, écoutez, et à la citoyenneté.
01:14:47 Et à la citoyenneté et à la Ville.
01:14:49 Moi, de toute façon, c'est une autorité publique.
01:14:52 Je connais depuis longtemps
01:14:53 le président de la République.
01:14:54 Je donne mon avis quand il me le demande.
01:14:57 Et là, il ne me l'a pas demandé,
01:14:58 donc je ne l'ai pas donné.
01:14:59 -Et Emmanuel Macron a eu peur d'envoyer
01:15:02 quel message en marchant pour la République
01:15:04 et contre l'antisémitisme ?
01:15:05 -A voulu donner quel message en ne venant pas ?
01:15:06 -Il a eu peur d'envoyer quel message ?
01:15:08 -Non, il n'a pas peur.
01:15:09 Le président de la République n'a pas peur.
01:15:11 Le président de la République
01:15:12 est le garant de la nation.
01:15:13 De quoi a-t-il peur ?
01:15:15 Il a peur pour le sort de nos otages,
01:15:16 je le répète.
01:15:17 Il a peur de ce qui est en train de se passer
01:15:20 au Proche et au Moyen-Orient.
01:15:21 Il n'a pas peur d'envoyer tel ou tel message.
01:15:23 La réalité, c'est qu'il s'oppose.
01:15:25 Et il a raison.
01:15:26 Et il a raison.
01:15:27 Parce que, vous savez, l'antisémitisme
01:15:28 n'est que le prélude,
01:15:30 le prémice des autres haines
01:15:31 qui arrivent derrière.
01:15:32 Et le président de la République,
01:15:33 c'est le président de tous les Français.
01:15:35 Donc, je pense que préserver,
01:15:37 essayer, autant que faire se peut,
01:15:39 il le fait avec beaucoup de force.
01:15:40 L'unité de la nation, vous savez,
01:15:42 il n'y a pas de Français préférés.
01:15:43 -Et le président de tous les Français,
01:15:44 ça veut dire qu'il aurait...
01:15:46 ça aurait pu être mal interprété par une communauté,
01:15:48 par exemple, c'est ce que vous suspectez ?
01:15:50 -Non, pas du tout.
01:15:51 Pas du tout.
01:15:52 Ce que je dis, c'est que l'universalisme
01:15:54 avec lequel il a tenu,
01:15:56 il tient des propos universalistes.
01:15:57 Et il a raison.
01:15:58 Et ce sont aussi mes propos.
01:16:00 Je l'avais écrit il y a longtemps.
01:16:01 J'ai beaucoup travaillé sur ces sujets-là.
01:16:03 Je pense que de commencer à faire des distinctions
01:16:05 et des catégories entre Français,
01:16:07 c'est le début de notre malheur.
01:16:08 Donc, moi, ce que je dis,
01:16:10 et je le réaffirme,
01:16:11 l'antisémitisme n'est que le prélude
01:16:13 des autres haines.
01:16:14 Et ne pas se le re...
01:16:15 Vous savez, l'antisémitisme, le racisme,
01:16:17 l'islamophobie, la xénophobie,
01:16:19 la haine des personnes LGBT,
01:16:23 tout ça n'est qu'une concordance de haine.
01:16:25 -Là, en l'occurrence, c'était contre l'antisémitisme.
01:16:27 -Il n'y a pas...
01:16:28 Voilà, absolument.
01:16:29 Absolument.
01:16:30 Parce qu'en ce moment,
01:16:31 nos concitoyens de confession juive...
01:16:32 -À l'exclusion d'aucun autre combat,
01:16:33 mais là, en l'occurrence...
01:16:34 -Absolument.
01:16:35 Vous savez, on ne règle jamais une injustice
01:16:37 avec une autre injustice.
01:16:38 Et tous les combats sont légitimes.
01:16:40 Contre l'islamophobie, contre l'antisémitisme,
01:16:43 contre le racisme.
01:16:44 Donc la réalité, c'est que nous sommes la République,
01:16:46 nous sommes une République.
01:16:48 Et ce qui tient la République,
01:16:49 c'est que tous les Français soient traités
01:16:51 exactement à même échelle, au même niveau.
01:16:53 Et on appelle ça l'universalisme.
01:16:55 Et c'est notre grandeur.
01:16:56 C'est la grandeur de notre pays.
01:16:57 -Le RN a marché contre l'antisémitisme.
01:16:59 Il a gagné des galons de respectabilité.
01:17:02 -Non, moi, vous savez, que tous ceux...
01:17:04 Alors, c'est ma position,
01:17:06 que tous ceux qui ont envie de marcher
01:17:07 contre l'antisémitisme et pour la République, le fassent.
01:17:10 Je ne suis pas là pour distribuer les bons, les mauvais points.
01:17:13 Vous savez, on me connaît pour mes...
01:17:16 -Et c'est une bonne chose pour vous qu'il ait été là ?
01:17:18 -Disons que j'aurais...
01:17:20 C'est très bien qu'il soit là.
01:17:22 C'est très bien que tous les gens...
01:17:23 Vous savez, moi, je fais une distinction
01:17:24 entre les électeurs du RN et aussi...
01:17:26 Et le RN, je l'avais écrit.
01:17:28 Les électeurs du RN ne sont pas nos ennemis.
01:17:30 Que tous ceux qui veulent lutter, marcher
01:17:33 contre l'antisémitisme, contre le racisme, je le répète,
01:17:36 contre la xénophobie, se sont mobilisés.
01:17:39 Et tant mieux ! Et tant mieux !
01:17:41 Mais la réalité, c'est que moi, je ne suis pas là
01:17:43 pour dire tel parti doit faire ci, tel parti doit faire ça,
01:17:46 sans les normaliser, parce que je n'oublie pas mon combat.
01:17:49 Ce qui m'a fait m'engager en politique,
01:17:51 c'est la lutte contre la RN,
01:17:53 que j'ai battue aux premières élections auxquelles je m'engage.
01:17:56 Je les bats, donc je fais la distinction.
01:17:58 Mais ce n'est pas le rôle ni d'un ministre,
01:18:01 ni encore moins le mien, à mon modeste niveau,
01:18:04 de dire est-ce qu'ils ont bien fait,
01:18:06 est-ce qu'ils n'ont pas bien fait.
01:18:07 Beaucoup de gens se sont mobilisés
01:18:09 pour faire ce fameux cordon sanitaire
01:18:11 avec le RN, dont personne n'oublie quand même la genèse,
01:18:16 personne n'oublie la transformation.
01:18:18 Et quand j'entends Marine Le Pen dire
01:18:20 "je ne suis pas antisémite", j'irai marcher.
01:18:22 Marine Le Pen est antisémite pour vous ?
01:18:23 Non, non, non, puisqu'elle a dit qu'elle n'était pas...
01:18:25 Jordan Bardella est antisémite ?
01:18:26 Jordan Bardella n'a pas tenu des propos dignes
01:18:28 en disant que Jean-Marie Le Pen, qui est, vous savez,
01:18:31 moi je fais une distinction entre la filiation politique
01:18:34 et la filiation finale, si je puis dire.
01:18:36 Est-ce que l'huile est ou c'est une formule maladroite ?
01:18:40 Quand vous êtes condamné pour antisémitisme,
01:18:42 c'est que vous êtes antisémite,
01:18:43 c'est que vous avez tenu des propos
01:18:44 et que vous êtes antisémite.
01:18:45 C'est ce que dit Jean-Marie Le Pen.
01:18:46 Mais Jordan Bardella...
01:18:47 Ce n'est pas à moi de le dire,
01:18:48 ce n'est pas à moi de le dire, Jordan Bardella.
01:18:50 Je ne suis pas là pour commenter ce qu'il est, ce qu'il n'est pas.
01:18:52 Ce n'est pas mon job, ce n'est pas mon travail.
01:18:54 Et je pense que les Français ne m'attendent pas là.
01:18:56 Sur la difficulté à nommer les choses,
01:18:58 je voulais revenir sur un tweet que vous avez publié le 13 novembre.
01:19:02 On va le relire ensemble,
01:19:04 ça apparaît à l'écran sur CNews et on va le relire pour les auditeurs d'Europe 1.
01:19:07 "13 novembre 2015, il y a 8 ans,
01:19:09 la France et ce qu'elle représente étaient frappées en plein cœur.
01:19:13 Une effroyable nuit d'horreur gravée dans nos mémoires.
01:19:16 Face à la haine et à l'obscurantisme,
01:19:18 nous ne céderons rien, nous resterons debout et unis.
01:19:22 Fluctuate nec mergitur."
01:19:24 Il ne manque pas un mot ?
01:19:26 Il ne manque pas un mot ?
01:19:27 C'est que toute ma vie, oui, il doit manquer un mot.
01:19:31 Pourquoi ne pas nommer l'islamisme ?
01:19:32 L'obscurantisme et l'islamisme ?
01:19:34 J'ai trouvé que c'était une formule plus simple,
01:19:38 mais l'islamisme, je suis là quand même, l'une des premières.
01:19:41 Je l'ai écrit, je l'ai écrit, j'ai produit des documentaires
01:19:44 pour dénoncer et pour faire la différence.
01:19:46 Attention, on fait la différence entre les musulmans et les islamistes
01:19:50 et les obscurantistes.
01:19:52 Obscurantistes et islamistes, c'est pareil.
01:19:54 Je ne vois pas où est-ce qu'on veut m'emmener,
01:19:56 mais j'ai toujours été celle qui a dénoncé...
01:19:58 Il n'y a aucune ambiguïté ?
01:20:00 Non, il n'y a pas d'ambiguïté et mécombat,
01:20:02 pour ceux qui me connaissent.
01:20:03 C'est toujours mieux de le dire.
01:20:04 Vous savez quoi, ça va mieux en le disant,
01:20:07 mais je trouvais que l'obscurantisme,
01:20:09 rajouter ça, ça faisait un peu lourd,
01:20:11 donc j'ai choisi d'utiliser cette formule.
01:20:14 1500 actes antisémites en France, plus de 1500 actes.
01:20:17 1518.
01:20:18 1518, dernier chiffre, fourni d'ailleurs par le ministre de l'Intérieur
01:20:22 sur CNews et Europe.
01:20:24 Est-ce que vous êtes étonnée par ce nombre ?
01:20:27 Je suis effrayée par ce nombre.
01:20:29 Est-ce que vous soupçonniez que l'antisémitisme
01:20:31 était là, tapis en France,
01:20:33 c'est-à-dire prêt à se réveiller,
01:20:35 en tout cas prêt à se révéler ?
01:20:36 Prêt à se révéler ?
01:20:37 Alors écoutez, on n'apprend rien.
01:20:39 Regardez ce qui se passe en Allemagne.
01:20:40 Je pense que ça ne touche pas que la France.
01:20:43 Malheureusement, ça touche l'Europe.
01:20:45 Et regardez, ça touche le monde entier.
01:20:46 Regardez ce qui se passe aux États-Unis.
01:20:48 Il suffit juste de lire correctement les journaux.
01:20:51 Donc c'est pour ça que, pour moi,
01:20:53 dimanche c'était très important d'être là.
01:20:55 Le soutien, vous savez, à la communauté juive
01:20:57 qui vient de regarder ce que l'Israël vit,
01:21:01 les attentats terroristes du Hamas du 7 octobre.
01:21:04 Le monde est en train d'exploser
01:21:07 au Proche et au Moyen-Orient.
01:21:09 Et la réalité, c'est que c'est pour ça que,
01:21:11 pour moi, c'est important de dire
01:21:13 « Faire nation, attention, on est ensemble. »
01:21:15 Les Français, quelle que soit la confession,
01:21:17 quelle que soit l'origine, la croyance
01:21:19 ou la non-croyance, on est Français avant tout
01:21:22 et on est républicains et la République
01:21:24 doit protéger et protège.
01:21:25 Et c'est ce qui fait qu'on fait nation.
01:21:27 Moi, vous savez, je crois beaucoup aux valeurs de notre République.
01:21:29 D'où il vient l'antisémitisme ?
01:21:31 Je ne saurais pas dire exactement d'où il vient
01:21:34 parce qu'après, vous sauriez-vous m'expliquer
01:21:36 ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale ?
01:21:38 Précisément, on le sait, c'est la haine.
01:21:40 C'est ça, je l'ai toujours dit.
01:21:42 Je reprends les propos du Président de la République
01:21:44 que je fais mien.
01:21:45 Mais je l'ai toujours pensé, je l'ai toujours dit.
01:21:48 Je l'ai écrit, encore une fois.
01:21:50 L'antisémitisme n'est que le prélude des autres haines.
01:21:53 Je vais vous entendre sur d'autres sujets, évidemment.
01:21:56 Sabrina Agresti Roubach, secrétaire d'État à la Citoyenneté et à la Ville,
01:22:01 sur CNews et sur Europe.
01:22:03 La mère de Naël, le garçon de 17 ans,
01:22:08 qui a été tué à la fin du mois de juin
01:22:13 et son décès a provoqué des émeutes.
01:22:16 Il était au volant d'une voiture, il ne voulait pas s'arrêter.
01:22:18 Et un policier a tiré.
01:22:20 La mère de Naël crie à l'injustice après la libération,
01:22:23 sous contrôle judiciaire du policier qui a tiré sur son fils.
01:22:26 Qu'est-ce que vous lui dites ce matin à la mère de Naël ?
01:22:28 Non, ce n'est pas de l'injustice ?
01:22:30 Non, écoutez, elle c'est une maman qui a perdu son enfant.
01:22:32 Donc on ne commente pas la perte d'un enfant.
01:22:36 Quels que soient les faits.
01:22:38 Elle doit ressentir une peine immense.
01:22:40 Je suis maman.
01:22:41 Donc là, ce n'est plus la ministre qui vous parle.
01:22:43 Elle a perdu son fils.
01:22:44 Donc elle, elle est, comment dire, encore une fois,
01:22:48 elle peut dire toute la tristesse,
01:22:51 c'est effroyable de perdre un enfant.
01:22:54 En revanche, je ne commente jamais une décision de justice.
01:22:57 Moi, je crois profondément, déjà, un, à la présomption d'innocence,
01:23:01 deux, au travail de notre justice,
01:23:03 trois, ce n'est pas le rôle ni d'un membre du gouvernement,
01:23:06 ni d'un parlementaire, de commenter une décision de justice.
01:23:09 Je ne l'ai pas commenté quand il a été incarcéré.
01:23:11 Je ne commenterai pas quand il a été libéré.
01:23:14 Est-ce qu'elle ne fait que défendre son fils ?
01:23:16 Ou est-ce que vous suspectez qu'elle vise un autre objectif plus politique,
01:23:20 aider, et j'allais dire, voir manipuler par des militants ?
01:23:23 Non, ça, écoutez, moi, je ne sais pas, je ne la connais pas.
01:23:26 Ce que je sais, c'est que je vois une mère qui a perdu son enfant.
01:23:30 Vous savez, dans des conditions, vous les connaissez.
01:23:32 Il doit ressentir une peine immense, on n'a aucun doute à l'imaginer.
01:23:35 Voilà, donc, moi, honnêtement, je ne sais pas commenter
01:23:37 la peine d'une maman qui a perdu son enfant.
01:23:39 Et je ne veux pas le commenter.
01:23:41 Les rencontres de Saint-Denis, c'est aujourd'hui.
01:23:43 Éric Ciotti, Manuel Bompard, Olivier Faure n'y vont pas.
01:23:46 Pourtant, ils avaient été invités par le président de la République
01:23:49 à discuter, tout le monde autour de la table.
01:23:52 Ça va être un flop ?
01:23:53 Pas du tout. Écoutez, d'autres sont là.
01:23:55 D'autres sont là, enfin, pas du tout.
01:23:57 Moi, je pense que c'est une erreur stratégique fondamentale.
01:24:00 Une faute, une vraie faute politique, selon moi.
01:24:03 Alors, on parlait des partis de gouvernement,
01:24:06 que ce soit Olivier Faure ou que ce soit Éric Ciotti.
01:24:08 Ce sont les mêmes qui viennent vous expliquer
01:24:11 qu'il manque de dialogue, qu'on ne les écoute pas assez,
01:24:14 qu'ils veulent discuter du référendum.
01:24:16 Refusent de venir discuter à la table du président de la République
01:24:19 aux côtés d'autres partis tout aussi républicains qu'eux.
01:24:23 C'est une faute, une vraie faute.
01:24:25 Jean-Danes Bardella y va.
01:24:26 Ça l'installe comme seul opposant de droite ?
01:24:29 Non, vous poserez la question à Éric Ciotti.
01:24:31 C'est Éric Ciotti qui devrait vous répondre.
01:24:33 Je voulais vous parler également du projet de loi sur l'immigration.
01:24:36 Il a été très durci par les sénateurs, les Républicains.
01:24:38 Il arrive le 11 décembre à l'Assemblée nationale.
01:24:41 Vous souhaitez revenir à la version initiale,
01:24:44 avec la régularisation des illégaux et des métiers en tension ?
01:24:47 Je vais vous dire quelque chose.
01:24:49 Vos collègues du Point avaient utilisé une formule
01:24:52 dans un très bon article qui disait
01:24:54 la loi immigration, qui parlait du texte
01:24:57 du ministre de l'Intérieur de Gérard Darmanin,
01:24:59 la loi qui met d'accord tous les Français,
01:25:02 sauf les partis politiques.
01:25:03 Donc moi, ce que j'espère et ce que je voudrais sur ce texte,
01:25:06 et c'est normal d'être à la hauteur
01:25:08 de ce que les Français attendent de nous,
01:25:10 c'est-à-dire un texte ferme, là où il doit être ferme,
01:25:12 donc notamment, on va parler rapidement
01:25:14 juste les trois axes, si vous le permettez,
01:25:16 pouvoir expulser les délinquants étrangers de notre pays.
01:25:19 Ça représente 4000 personnes par an,
01:25:21 avec cette loi, que ce soit l'ancien texte
01:25:23 ou le nouveau texte, le permettra.
01:25:25 L'autre chose, c'est la simplification sur les recours.
01:25:28 Vous savez très bien que nous avons beaucoup trop de recours
01:25:30 auprès de la CNDA, donc 12,
01:25:32 nous voulons les réduire à 4.
01:25:34 Parce que moins vous laissez de temps sur les recours
01:25:37 et moins vous laissez les étrangers irréguliers sur le territoire,
01:25:40 plus vous aurez des facilités à les expulser.
01:25:42 Et l'autre chose, et je le dis par exemple,
01:25:45 cet article, personne n'en a parlé,
01:25:47 l'article simple de ce texte de loi
01:25:49 permet maintenant, puisque Bercy l'avait autorisé,
01:25:53 quelqu'un qui est irrégulier
01:25:55 pouvait venir s'inscrire sur une plateforme de livraison,
01:25:58 les mêmes qui vous livrent les repas.
01:26:00 À partir de ce texte, plus personne ne pourra être inscrit
01:26:03 sur une plateforme de livraison sans avoir des papiers réguliers.
01:26:06 Sacha Houllier, le président de la commission des lois,
01:26:09 a l'assemblée dit "on va revenir à la version initiale".
01:26:12 Sacha Houllier...
01:26:13 Je ne vois pas comment on va éviter le 49-3.
01:26:15 Sacha Houllier, c'est le débat des députés.
01:26:20 C'était au Sénat, ce sont des parlementaires.
01:26:22 Moi, le texte, qu'il revienne ou pas, restera ce texte-là.
01:26:26 Parce que, encore une fois, sur la régularisation,
01:26:29 rappelez-vous ce qu'avaient dit les LR,
01:26:31 qu'ils ne voulaient pas entendre parler de ce fameux article 3.
01:26:34 Il a été réécrit dans le cas de Visse,
01:26:36 en permettant de régulariser les gens qui travaillent sur nos territoires
01:26:39 de manière irrégulière, et c'est toute la dignité de la France,
01:26:42 de permettre à des gens qui sont sur le territoire,
01:26:44 qui ne posent pas de problème, qui travaillent,
01:26:46 qui font des métiers en tension, comme on dit.
01:26:48 Et la réalité, c'est que ça a été réécrit.
01:26:50 Donc moi, ce que je vois, c'est que le débat parlementaire
01:26:53 va pouvoir amender, enrichir.
01:26:55 J'ai été députée pendant un an,
01:26:57 et je sais bien comment tout ça peut se passer.
01:26:59 Mais je pense quand même qu'in fine, on aura un texte
01:27:02 qui fera non seulement consensus,
01:27:04 et je l'espère de tout mon coeur,
01:27:06 parce que c'est encore une fois, répondre aux attentes des Français.
01:27:09 On ne fait pas des textes de loi pour se faire plaisir.
01:27:11 On fait des textes de loi pour répondre à une urgence du moment.
01:27:13 C'est l'urgence du moment.
01:27:15 C'est là, c'est l'urgence du moment,
01:27:17 puisque tout le monde vous parle de ça,
01:27:19 et regardez ce qui s'est passé.
01:27:21 Les attentats d'Arras, je reviens encore sur ce sujet,
01:27:23 de pouvoir expulser des étrangers qui ont commis des délits,
01:27:26 même s'ils sont arrivés avant l'âge de 13 ans,
01:27:28 c'est important.
01:27:30 Le Parlement va faire son travail, il fera son oeuvre.
01:27:32 - C'était la grande interview de Sabrina Agresti-Roubach,
01:27:35 secrétaire d'Etat de la Citoyenneté et de la Ville.
01:27:38 Merci beaucoup d'être venue ce matin sur CNews et sur Europe 1.
01:27:42 - Merci à vous.
01:27:44 - Sabrina Agresti-Roubach, invitée de Romain Desarbres,
01:27:48 ce matin, c'est la fin de ce Midi News.
01:27:51 Bonne après-midi dans un instant.
01:27:53 180 minutes d'info présentées par Nelly Denac.
01:27:55 Nelly qui reviendra sur les recherches
01:27:57 qui poursuivent dans la bande de Gaza,
01:27:59 alors que 240 otages sont toujours retenus par le Hamas.
01:28:03 Restez avec nous sur CNews.
01:28:05 [Musique]

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