• il y a 7 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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Transcription
00:00 - Bonjour, très heureux de vous accueillir en ce samedi
00:03 pour votre Heure d'info du samedi, déclutée par deux invités.
00:06 Je vous les présente dans quelques instants, évidemment.
00:09 Vous les connaissez par cœur, mais on va commencer
00:11 par un tour de l'info avec Isabelle Piboulot, que je salue.
00:14 Bonjour Isabelle.
00:15 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:16 Une rave party non déclarée est en cours à Parnez, dans le Maine-et-Loire.
00:21 Près de 7000 personnes étaient présentes hier.
00:23 Le rassemblement a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi
00:27 sur un terrain agricole privé.
00:29 Il doit durer jusqu'à demain aux Grandes Dames des Riverains.
00:32 Michael Chaillot.
00:33 - Les deux sound systems sont installés dos à dos au milieu de la prairie,
00:38 piétinés par des milliers de teufeurs depuis jeudi.
00:41 Le propriétaire du terrain a déjà déposé plainte.
00:44 Les voisins subissent les nuisances sonores et s'interrogent.
00:47 - Que les forces de l'ordre et la préfecture ne soient pas au courant
00:51 d'une rave party comme ça, on a du mal à comprendre.
00:58 Si on avait vraiment la volonté d'empêcher ce genre de manifestation,
01:04 à mon avis, il y a des moyens efficaces qui pourraient le faire.
01:07 Un arrêté préfectoral interdisant le transport de matériel de son
01:11 était en vigueur depuis mardi soir dans le Maine-et-Loire.
01:14 Pas de quoi freiner les organisateurs de la rave party
01:16 qui, comme souvent, n'ont pas déclaré leur manifestation aux autorités.
01:20 - Les services sont tous mobilisés pour tenter de comprendre
01:24 où va pouvoir s'installer, va se poser ce type d'événement.
01:28 Mais c'est honnêtement très compliqué.
01:30 Une fois qu'on a détecté l'événement, on essaye d'empêcher.
01:35 Mais jusqu'à une certaine limite.
01:36 La limite, c'est la sécurité des personnes,
01:38 la sécurité des gendarmes, des policiers qui sont sur le terrain.
01:40 Le maire de Parnez, 450 habitants,
01:43 tente de calmer les esprits de ses administrés.
01:45 - 4 000 ou 10 000 personnes, on ne peut plus les évacuer comme ça.
01:48 Et donc, il faut aussi un peu, malheureusement,
01:51 accepter les nuisances le temps qu'ils soient là.
01:53 Des saisies de stupéfiants ont déjà eu lieu.
01:56 La préfecture promet une verbalisation à chaque teufeur
01:59 pour participation à une manifestation interdite.
02:04 - Et on poursuit avec ces images splendides.
02:07 Une tempête solaire extrême a frappé la France hier soir,
02:10 faisant apparaître des aurores boréales de couleur fuchsia,
02:14 comme ici, à Piriac-sur-Mer, en Loire-Atlantique.
02:16 Le soleil arrive à son pic d'activité.
02:18 Un cycle qui se renouvelle tous les 11 ans.
02:21 Le phénomène doit se poursuivre ce week-end.
02:23 Les explications de notre journaliste météo, Karine Durand.
02:28 - C'est un événement vraiment spectaculaire,
02:30 quasiment incroyable, qui a touché notre pays
02:33 au cours de la nuit dernière.
02:34 Des aurores boréales absolument partout en France.
02:38 Alors, on a eu plusieurs éruptions solaires
02:40 de grande ampleur au cours des derniers jours,
02:42 ce qui n'est pas étonnant, car le soleil est en train d'arriver
02:45 à la fin de son cycle actuel, en 2025.
02:48 Donc, il a une activité intense.
02:50 Ces éruptions, elles envoient du plasma.
02:53 Ce plasma, il interagit avec notre atmosphère.
02:56 Il provoque des tempêtes géomagnétiques,
02:58 ce qui donne lieu justement à ces aurores boréales
03:01 qui étaient dispersées un petit peu partout dans le monde,
03:04 dans des zones comme les Etats-Unis, très touchées.
03:07 On s'attendait même à des perturbations
03:09 sur les télécommunications, les GPS sur Internet
03:12 ou encore des coupures électriques,
03:14 tant l'événement était fort.
03:15 Il s'agit de la plus forte alerte aux aurores boréales
03:18 qui a été lancée depuis environ 20 ans,
03:20 depuis 2003 en France.
03:22 On en a vu absolument partout, mais spécialement
03:24 dans les zones montagneuses, éloignées de la pollution lumineuse
03:28 comme les Alpes ou encore les Pyrénées.
03:31 On peut vraiment dire qu'on a eu les plus belles photos
03:33 d'aurores boréales jamais connues en France
03:36 au cours des dernières heures.
03:39 Et puis, avis aux amoureux d'automobiles.
03:41 La 29e rencontre nationale des deux chevaux
03:44 prend fin ce week-end.
03:45 L'événement se tient à Brazer, en pleine près de Dijon.
03:48 On vous emmène ce midi à la découverte
03:50 de voitures emblématiques, un bond dans le temps
03:53 signé Thibault Marcheteau et Goderic B.
03:57 Emblématique et populaire, les deux chevaux
03:59 ne parlent pas qu'aux collectionneurs.
04:00 Depuis mercredi, près de 15 000 visiteurs
04:03 sont venus admirer les modèles exposés.
04:05 Car la deux chevaux, c'est avant tout un air de nostalgie.
04:08 C'est toujours la voiture qui a fait partie d'une famille.
04:13 Dans toutes les familles, je dirais qu'il y a eu
04:16 une deux chevaux du grand-père, du père ou de ses 20 ans.
04:19 Même si la deux chevaux a disparu des usines
04:21 il y a 34 ans, ce qui fait encore son succès,
04:24 c'est la facilité de l'entretien.
04:26 C'est tout simple aujourd'hui, toujours fil de fer,
04:29 une clé de 11 et puis on est parti pour des kilomètres
04:31 et des kilomètres.
04:32 C'est une folie.
04:33 C'est la voiture populaire française d'excellence en fait.
04:36 Mais la deux chevaux, c'est surtout une voiture
04:37 qui traverse les générations.
04:39 Nous, on est venu en famille avec le tonton, le fils.
04:43 Et c'est vrai que lui, il baigne dedans depuis tout petit,
04:46 mais c'est quelque chose qu'on partage en famille.
04:50 Lors du premier rassemblement national,
04:52 il y avait 250 deux chevaux exposés.
04:55 Aujourd'hui, 29 ans plus tard, il y en a plus de 3000.
04:59 On se retrouve dans une dizaine de minutes
05:02 pour un prochain point sur l'actualité.
05:04 Tout de suite, Midi News Weekend avec Boutirie.
05:06 Merci Isabelle, on se retrouve dans quelques instants.
05:08 Évidemment, c'est promis.
05:10 Allez, c'est parti pour notre heure d'information
05:12 décliptée par nos deux invités que vous connaissez par cœur,
05:14 Véronique Jacqui, que j'ai le plaisir d'accueillir.
05:16 Vous allez bien Véronique ?
05:17 Bonjour Thierry, bonjour à tous, ça va bien.
05:19 Patrick Sarditti, fidèle aussi de l'émission.
05:21 Bonjour, moi aussi je vais bien.
05:22 Et bien, tant mieux alors.
05:24 Écoutez, on va commencer par évoquer l'Eurovision.
05:28 On vous en a déjà beaucoup parlé.
05:30 On va encore beaucoup en parler aujourd'hui.
05:33 La finale, vous le savez, c'est ce soir en Suède à Malmö.
05:36 Une finale sous haute tension et avec cette triste polémique,
05:39 évidemment, autour de la participation d'Israël
05:41 des deux sages chanteuses, Eden Golan.
05:44 On voit tout cela avec Godric Bey et Mathilde Ibanez
05:47 et on ouvre le débat avec nos deux invités.
05:49 Dès fin mars, les candidats de neuf pays appelaient au boycott
05:56 et un cessez-le-feu à Gaza.
05:58 Jeudi soir, le représentant des Pays-Bas exprimait plusieurs fois
06:01 son désaccord en couvrant son visage.
06:04 La raison, il ne voulait pas s'asseoir à côté de la candidate israélienne.
06:07 Le même jour, près de 12 000 personnes ont manifesté dans la ville de Malmö.
06:13 Parmi eux, la militante Greta Thunberg.
06:16 Sur la scène politique, en France, la députée LFI Mathilde Panot
06:20 a demandé l'expulsion d'Israël de l'Eurovision.
06:23 Le parti espagnol d'extrême gauche a également lancé une pétition.
06:27 Pour la ministre de la Culture allemande,
06:29 les appels au boycott contre la participation d'artistes israéliens
06:33 sont absolument inacceptables,
06:35 tout comme le ministre français chargé de l'Europe
06:37 où la politique n'a pas sa place à l'Eurovision.
06:40 Avant la demi-finale, Benyamin Netanyahou a félicité la chanteuse israélienne
06:44 pour son courage.
06:45 Tu sais quoi ? Tu as déjà gagné.
06:47 Car non seulement tu participes fièrement et de manière impressionnante à l'Eurovision,
06:51 mais tu affrontes avec succès une horrible vague d'antisémitisme.
06:55 Israël participe depuis 1973 à l'Eurovision
06:58 et l'a remportée quatre fois.
06:59 Sa dernière victoire remonte à 2018.
07:04 Alors Véronique, que vous inspire cette polémique de l'Eurovision ?
07:07 Normalement, c'est la fête de la chanson des pays de l'Europe, etc.
07:10 Et on ne parle que de cette polémique.
07:13 Alors l'Eurovision, c'est 163 millions de téléspectateurs l'an dernier.
07:18 C'est énorme. C'est un événement planétaire.
07:20 Donc c'est aussi une lucarne et ça fait une caisse de résonance
07:24 pour tous ceux qui veulent, disons les mots, détruire Israël.
07:27 Parce que moi, ce que ça m'inspire, c'est que c'est un antisémitisme décomplexé,
07:30 un ciel ouvert qui est absolument intolérable et inacceptable.
07:34 On va en parler. L'attitude, on l'a vu dans le sujet,
07:36 la latitude notamment de certains chanteurs, comme celui des Pays-Bas.
07:41 Cette chanteuse israélienne qui est admirable, elle a seulement 20 ans.
07:45 - Elle n'y est pour rien. - Elle n'y est pour rien.
07:47 Le peuple israélien n'y est pour rien.
07:49 Ils ne sont pas tous pro-Benjamin ni de la Niaoua.
07:52 Donc déjà, il y a quand même quelque chose de bête
07:56 dans la façon dont on voit des forces se mettre en œuvre pour être pour ou contre.
08:01 Comme toute chose dans la vie, ce n'est pas aussi simple.
08:03 Il faut apporter de la nuance et surtout, il faut respecter le talent artistique de cette jeune femme.
08:08 Il faut la laisser s'exprimer, surtout qu'elle s'exprime quand même au nom des otages
08:13 et de ceux qui sont morts le 7 octobre.
08:15 - Ça mérite le respect. - Pour moi, ça me fait mal au cœur.
08:16 C'est comme s'ils mourraient deux fois.
08:19 - Vous avez raison. Patrick Sarditti.
08:21 - Véronique a raison, c'est bête. C'est bête.
08:24 C'est un prétexte, comme à chaque fois que Israël est en compétition, entre guillemets, quelque part.
08:32 Il faut trouver un petit truc qui puisse pousser les gens à devenir antisémites.
08:37 Vous savez ce que je pense des antisémites.
08:40 - Il y en a souvent parlé sur ce plateau. - On en a beaucoup parlé.
08:43 Cette chanteuse, elle est magnifique, pas seulement physiquement, artistiquement.
08:50 Elle est extraordinaire.
08:52 Ça aurait pu être le contraire.
08:53 On a vu ces dernières années, on a vu à l'Eurovision des personnes ou des groupes.
09:00 Franchement, on savait que pour gagner, il fallait qu'ils tuent tout le monde.
09:03 Ce n'était pas possible.
09:04 Mais là, et d'ailleurs, les bookmakers ne se sont pas trompés, numéro deux depuis un certain temps.
09:10 C'est quelque chose d'extraordinaire.
09:12 Ça veut dire que les bookmakers n'ont pas fait attention exactement à l'antisémitisme qui peut y avoir,
09:19 qui peut régner surtout dans cette ville qui n'est pas à un antisémitisme près,
09:25 mais qu'ils ont jugé que selon eux, ils sont très fortiges pour ça,
09:31 elle serait en passe de gagner.
09:33 Mais vous imaginez, si jamais...
09:35 - Il va falloir suivre avec attention ce soir.
09:37 - Si jamais elle gagnait...
09:38 - Il va y avoir du monde devant les postes.
09:39 - Mais ce n'est pas un pied de nez aux antisémites complets.
09:43 C'est un coup de pied au cul magistral.
09:46 Alors, cela dit, nous avons Slimane.
09:48 - Oui, on en parlera.
09:50 Ne grillez pas nos cartouches tout de suite.
09:51 On en parlera tout à l'heure de Slimane, évidemment.
09:54 En attendant, cette chanteuse adorable qui n'a strictement rien demandé
09:57 est placée sous très haute protection.
09:59 Et c'est ça qui est dingue.
10:00 Elle n'a rien demandé.
10:00 Elle n'a pas pris position ni quoi que ce soit.
10:02 Elle est venue exercer, chanter tout simplement.
10:06 Elle est placée sous haute protection.
10:08 On voit ça avec Charles Pousseau.
10:10 Il s'agirait du dispositif de sécurité le plus important
10:13 pour une délégation israélienne depuis 50 ans.
10:16 La chanteuse et finaliste de l'Eurovision, Eden Golan,
10:18 se retrouve dans une bulle de sécurité extrêmement renforcée.
10:22 Un dispositif qui a commencé bien avant son arrivée à Malmö.
10:25 D'après le site israélien Ynetz, le Shin Bet,
10:28 service de renseignement intérieur israélien,
10:30 a fait plusieurs repères à sur place avant l'arrivée de la chanteuse
10:33 le 30 avril dernier.
10:35 Une fois en Suède, la finaliste de 20 ans a été restreinte dans ses déplacements.
10:39 Le Shin Bet lui a conseillé de limiter ses sorties
10:41 et de ne quitter son hôtel que pour des événements officiels.
10:44 Des déplacements qu'elle ne fait jamais seule
10:46 puisque toutes ses sorties se font en présence d'un garde du corps.
10:49 Une sécurité renforcée qui ne semble pas décourager la chanteuse
10:52 à l'approche de la finale.
10:53 Je pense que nous sommes tous ici pour une seule raison.
10:58 Et l'organisation prend toutes les précautions de sécurité
11:01 pour que ce soit un lieu sûr et uni pour tout le monde.
11:04 Donc je pense que tout le monde est en sécurité.
11:06 Et nous ne viendrons ici pour aucune autre raison.
11:11 12 000 personnes ont manifesté ce jeudi dans la ville haute
11:14 contre la participation d'Israël.
11:16 Un autre rassemblement est prévu aujourd'hui.
11:18 La sécurité a été renforcée au sein de la Malmö Arena
11:21 où se tient la finale de l'Eurovision
11:23 ainsi que dans tout le reste de la ville.
11:25 - Véronique et Patrice, on va avoir beaucoup d'invités
11:27 autour de ce thème majeur pour Midi News Week-end.
11:30 On va retrouver notre premier invité,
11:31 Benjamin Petrovert, journaliste bien connu,
11:33 journaliste à E24 News.
11:34 Bonjour mon cher Benjamin.
11:37 Merci d'avoir accepté notre invitation évidemment.
11:39 Comment vivez-vous un peu tout cela ?
11:40 Comment les choses sont vécues avec le rendez-vous qui approche ?
11:46 Et tout le monde va regarder ce qui va se passer
11:48 du côté de Malmö ce soir évidemment.
11:50 Et la prestation de cette chanteuse israélienne
11:52 qui n'a rien demandé malheureusement.
11:55 - Écoutez, on peut dire que c'est une première
11:56 dans l'histoire de l'Eurovision,
11:58 à savoir qu'une candidate soit à ce point-là
12:01 au cœur de tous les regards pour des raisons uniquement politiques.
12:05 Alors je vais moi préciser deux choses
12:06 que vous avez déjà faites sur votre antenne dans la journée.
12:08 Mais je lis tout et n'importe quoi sur les réseaux sociaux.
12:11 La première des choses qu'il faut rappeler,
12:14 c'est qu'Israël participe à l'Eurovision,
12:16 non pas parce qu'Israël fait partie de l'Europe,
12:18 mais parce que pour participer à l'Eurovision,
12:20 il faut être membre de l'UEER,
12:22 l'Union Européenne de Radio-Télévision.
12:24 Et c'est la raison pour laquelle Israël participe à l'Eurovision.
12:27 Ensuite, les questions de sécurité
12:29 sont inhérentes à la présence d'Israël.
12:32 Il faut savoir que la première intervention d'Israël à l'Eurovision,
12:35 c'est en 1973.
12:37 Cette année-là, c'est la chanteuse Ilanith qui monte sur scène.
12:40 Et que porte-t-elle ?
12:41 Elle porte une rampe particulièrement ample
12:43 et toutes les rumeurs autour d'elle
12:45 ne sont pas des rumeurs concernant sa chanson,
12:48 mais concernant sa robe.
12:50 La rumeur est qu'elle porte sous sa robe une ceinture anti-explosive.
12:54 Pourquoi je vous parle ça ?
12:55 Et bien simplement pour comprendre
12:56 qu'Israël à l'Eurovision, dès les origines,
13:00 est associé à des considérations sécuritaires extrêmement importantes.
13:04 On se souvient des victoires d'Hallelujah,
13:06 d'Abanibi en 1978-1979.
13:09 Et là encore, j'ai eu l'occasion il y a quelques temps
13:11 d'interroger Issaar Cohen qui a été le gagnant d'Abanibi.
13:14 Ses premières réflexions, c'est encore une fois
13:17 autour de la sécurité.
13:18 Il nous raconte que déjà à l'époque,
13:20 il était mis dans un coin,
13:21 il était protégé par des gardes du corps.
13:24 Chaque année, les participants d'Israël
13:26 doivent être protégés d'une manière particulière.
13:29 Alors en effet, cette année, c'est une protection totalement inédite.
13:33 C'est une relation inédite.
13:35 Pourtant, si on se souvient,
13:36 quand Neta avait chanté en 2019,
13:39 là encore, c'était au moment d'un événement de sécurité important
13:42 et on se posait beaucoup de questions.
13:43 L'année suivante, quand Israël a accueilli l'Eurovision,
13:46 là encore, il y avait eu un épisode de roquettes
13:48 quelques jours avant avec le Hamas à Gaza
13:51 et beaucoup s'étaient interrogés si la cérémonie
13:54 de l'Eurovision en Israël allait bel et bien avoir lieu.
13:56 Alors voilà, chaque année, la question se pose.
13:58 Cette année, c'est le climax de la considération sécuritaire
14:02 autour de l'intervention israélienne.
14:04 Malheureusement, on oublie la chose la plus importante,
14:07 c'est que c'est un concours de chansons et uniquement de chansons.
14:11 Vous avez raison de le préciser
14:12 et on ne cesse de le dire sur notre haut-tête évidemment.
14:15 La plus belle des réponses, Patrick, il se l'évoquait,
14:17 c'est que cette chanteuse israélienne gagne ce concours.
14:21 Quelle belle réponse ce serait ?
14:25 On va voir, on va voir.
14:26 En effet, elle monte de plus en plus haut.
14:28 Plus la menace se fait grande, plus les bookers donnent un score
14:32 très élevé à la candidate israélienne.
14:34 Mais Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien,
14:37 le lui a déjà dit il y a 48 heures,
14:40 sa victoire, c'est simplement d'être là.
14:42 Sa victoire, c'est de participer à l'Eurovision.
14:44 Et après tout, j'ai envie de dire que le meilleur gagne.
14:46 Ce qui compte, ce n'est pas tellement que la candidate israélienne,
14:48 parce qu'après tout, Slimane, le candidat français, mérite aussi de gagner.
14:52 Même si apparemment, pendant l'interview, on a vu les images, il recule.
14:55 Il refuse de répondre à la question
14:57 quand on l'interroge sur la candidate israélienne.
14:59 On va en parler dans quelques instants, on verra la séquence, Benjamin Avidan.
15:02 Voilà, c'est compliqué.
15:03 On n'aimerait pas non plus être à sa place
15:04 parce que tout le monde se retrouve à devoir avoir un parti pris
15:07 pour des considérations politiques.
15:09 Et c'est ça le véritable problème.
15:11 Hélène Golan n'est pas venue sur la scène de l'Eurovision
15:14 pour chanter autour de la terre la guerre à Gaza.
15:16 Elle chante une chanson qui est consacrée à la mémoire des victimes du 7 octobre.
15:21 C'est un véritable traumatisme dans son pays
15:24 et cette chanson leur est dédiée.
15:26 On n'est donc pas là du tout pour parler de la guerre à Gaza.
15:29 Et puis, je voudrais rajouter quelque chose d'important.
15:32 Lorsque la France chante à l'Eurovision,
15:34 les musiques qui sont chantées, les chansons qui sont interprétées
15:38 sont uniquement des chansons à caractère musical.
15:41 On ne réfléchit pas toujours aux messages politiques
15:45 ou sur la France qui est à porter derrière.
15:47 En Israël, dès les origines, dès la première intervention de 1973,
15:52 ce qui compte c'est d'envoyer une carte postale à l'Europe.
15:56 Quand vous écoutez les paroles,
15:58 les chansons israéliennes à l'Eurovision dès les origines,
16:00 ce sont toujours des cartes postales envoyées à l'Europe.
16:04 On se souvient par exemple, en 1982, lors de l'intervention d'Ofrah Hazar,
16:08 la grande star de l'époque israélienne,
16:10 elle était venue chanter cette année-là,
16:12 vous savez où était l'Eurovision ?
16:13 L'Eurovision était en Allemagne.
16:15 Et elle était venue chanter en Allemagne une chanson qui s'appelait "Chai".
16:19 "Chai", c'est la vie, Johan Sfar en a fait le mois dernier un livre.
16:24 Pourquoi a-t-elle chanté cette chanson-là ?
16:25 Pour dire à l'Allemagne,
16:27 cette Allemagne que le peuple juif avait quittée après la Shoah,
16:30 dans le drame que l'on connaît,
16:31 eh bien, elle était revenue dire à l'Allemagne "je suis vivant".
16:34 Et si vous regardez les images d'archives de l'Eurovision cette année-là,
16:38 comment sont habillés les choristes derrière Ofrah Hazar et les danseurs ?
16:41 Ils sont tous habillés en jaune.
16:43 Et ce n'est pas anodin.
16:44 C'est parce que l'habilleuse d'Ofrah Hazar était une fille de survivante de la Shoah
16:49 et qu'elle avait choisi d'habiller tous les danseurs et les choristes en jaune
16:52 pour dire "voilà, on est passé de l'étoile jaune au jaune de la fierté
16:57 et aujourd'hui, nous sommes vivants".
16:59 Merci beaucoup.
17:00 Donc, encore une fois, l'intervention d'Israël à l'Eurovision,
17:02 ça n'est pas que politique, mais ce sont toujours des messages.
17:04 Et cette année, il faut plutôt penser au message de la chanson
17:07 et penser aux victimes du 7 octobre.
17:09 Et vous avez bien raison de le rappeler.
17:10 Merci beaucoup, Benjamin Petrovert.
17:13 Vous êtes journaliste à Y 24 News.
17:15 Merci de votre témoignage.
17:17 Il est 12h14, elle est fidèle au rendez-vous.
17:20 C'est Isabelle Piboulot pour un tour de l'info.
17:22 En intervention en renfort pour un refus d'obtempérer,
17:28 trois policiers ont été blessés ce matin près de Mulhouse.
17:31 Les fonctionnaires âgés de 24, 35 et 36 ans
17:34 ont été transportés à l'hôpital en urgence relative.
17:37 Un automobiliste de 37 ans a volontairement
17:40 percuté leur véhicule.
17:41 Lui aussi a été blessé et hospitalisé.
17:44 Il devrait être placé en garde à vue
17:46 une fois son état de santé jugé compatible.
17:49 L'armée israélienne a étendu l'ordre d'évacuation
17:51 de l'Est de Rafah en vue de son offensive.
17:54 Tzahal assure qu'environ 300 000 Palestiniens
17:57 ont quitté la ville depuis lundi.
17:59 La communauté internationale, y compris la France,
18:02 s'inquiète d'une catastrophe humanitaire colossale à Rafah.
18:05 Le Quai d'Orsay appelle Israël à cesser sans délai
18:08 son opération militaire et à reprendre les négociations.
18:11 Et puis l'aventure parisienne touche à sa fin
18:13 pour Kylian Mbappé, le footballeur de 25 ans,
18:16 a officialisé hier son départ du PSG.
18:19 Après sept ans dans le club de la capitale,
18:21 l'attaquant superstar pourrait rejoindre
18:23 les rangs du Real Madrid.
18:25 Kylian Mbappé disputera son dernier match avec le PSG
18:28 demain au Parc des Princes face à Toulouse.
18:31 Merci Isabelle, à tout à l'heure.
18:33 On est toujours avec mes deux invités,
18:35 Véronique Jacquet et Patrick Sarditti.
18:37 On parle évidemment de cet immense événement
18:40 que tout le monde a regardé ce soir.
18:42 On va prendre la direction maintenant de Tel Aviv.
18:44 On va prendre un peu la température.
18:46 On va retrouver dans quelques instants Julien Ballou,
18:48 l'ancien journaliste et ancien porte-parole au service de Tzahal
18:51 pour savoir comment est vécu cet événement, évidemment.
18:56 Mais je vous propose de retrouver et d'écouter la chanteuse,
18:59 parce que le plus important, mes amis, c'est quand même la chanson
19:02 et c'est important de le souligner, non ?
19:04 On va écouter Eden Golan quelques instants avant de retrouver
19:07 Julien Ballou qui va nous raconter l'effervescence du côté Tel Aviv.
19:11 [Musique]
19:15 [Musique]
19:19 [Musique]
19:47 [Musique]
19:50 Elle est belle cette chanson, Julien Ballou.
20:01 Merci d'avoir accepté notre invitation.
20:03 On s'est parlé hier.
20:04 Hier, on s'est parlé beaucoup de l'aspect politique et polémique.
20:08 Mais aujourd'hui, je voudrais qu'on se parle ensemble de l'effervescence.
20:12 Quel est un peu le climat chez vous ?
20:14 C'est ce soir que ça se passe.
20:16 Elle fait partie des favorites, comme le disait notre ami Patrice Arditi.
20:20 C'est ce soir, c'était déjà jeudi soir parce qu'on avait eu quand même…
20:23 Il fallait passer en finale d'abord.
20:24 Donc déjà jeudi soir, il y avait une grande effervescence.
20:27 Là, elle est en finale, maintenant.
20:29 Là, elle est en finale, mais il y a des chiffres qui sont intéressants.
20:31 Par exemple, l'audience de la chaîne publique israélienne,
20:34 lors de la diffusion de la demi-finale,
20:36 ils ont battu un record historique.
20:38 Ils ont battu un record historique de toutes les diffusions de l'Eurovision
20:41 avec un pic à 38% d'audience au moment du passage
20:45 de Eden Golan jeudi soir.
20:47 C'est encore plus que lors de la victoire en 2018.
20:50 C'est plus que l'année dernière.
20:51 Donc, il y a une vraie mobilisation israélienne.
20:53 Et ce soir, ça va être diffusé dans les bars,
20:56 ça va être diffusé dans les restaurants.
20:58 Moi, je vais retrouver des amis.
21:00 Mais de manière générale, l'Eurovision en Israël, c'est extrêmement populaire.
21:02 Je vais vous donner un exemple.
21:04 L'an dernier, je sais que j'avais des amis qui étaient en boîte de nuit.
21:07 Et la boîte de nuit a cessé la musique et la fête
21:10 au moment du passage de la chanteuse israélienne l'an dernier.
21:12 Et tout le monde s'était massé devant un immense écran
21:15 pour regarder le passage de la chanteuse israélienne.
21:17 Donc, de manière générale, c'est un concours qui est très populaire.
21:19 Et je crois que ce soir, il va encore y avoir un record d'audience.
21:22 Vous croyez à un exploit, Julien, d'Eden ?
21:25 Alors, une victoire israélienne, j'ai du mal à y croire.
21:30 Ça paraît quand même très difficile.
21:32 Je pense qu'il va y avoir une très forte mobilisation populaire à travers l'Europe.
21:35 Je pense que les personnes qui ont beaucoup de solidarité
21:40 ou d'amitié envers la chanteuse israélienne,
21:43 pour ce qu'elle représente, pour la chanson,
21:45 pour l'hommage aux victimes de Nova,
21:47 et de manière générale pour Israël,
21:48 ces personnes-là vont se mobiliser dans l'ensemble de l'Europe.
21:50 Après, il y a aussi 50% du vote qui sont par des jurys à travers l'Europe
21:55 dont on ne connaît pas la composition.
21:56 Donc, j'aurais du mal à vous dire ce qu'il va en être.
21:58 Et puis, il y a d'autres chansons qui sont excellentes.
22:00 Moi, vous pouvez compter sur mon vote pour la France depuis Tel Aviv.
22:03 Comme tous les ans, depuis que je suis ici,
22:04 je vote systématiquement pour la France,
22:06 quelle que soit la chanson, quel que soit le chanteur,
22:08 par solidarité et par amour, évidemment, envers la France.
22:11 Donc, vous pouvez évidemment compter sur moi.
22:14 Je pense qu'Israël arrivera à une place plus que respectable.
22:17 Petite réaction, Véronique, sur ce que vient de dire Julien Malou
22:22 et cette effervescence et ces records d'audience qu'on s'attend.
22:25 Bien entendu, oui.
22:27 Non, mais c'est normal parce que là, l'enjeu est devenu politique.
22:30 Et malheureusement, à travers ces votes, à travers ces choix,
22:34 on a l'impression qu'on est obligé de choisir pour ou contre Israël.
22:37 C'est d'ailleurs totalement délirant.
22:39 Et moi, ça m'inquiète fortement parce que je me dis,
22:42 mais qu'est-ce qu'on va vivre avec les JO cet été à Paris ?
22:45 Quelle sort va-t-on réserver aux athlètes israéliens ?
22:48 C'est vrai qu'on y pense.
22:49 Franchement, oui, aujourd'hui, c'est la fête sans être la fête
22:52 parce que ça nous oblige, en conscience quand même,
22:55 à prendre en compte des considérations politiques,
22:59 mais qui, en principe, ne devraient pas exister.
23:02 Patrick Haïssin.
23:03 Elles existent, elles existeront toujours de toute façon.
23:07 Dès qu'il y a quelque chose d'important qui se passe dans le monde,
23:10 il y a toujours des gens qui sont favorables à écouter
23:14 ce que disent certains dirigeants et d'autres qui vont jouer les opposants.
23:18 Il faut quand même rappeler qu'il est toujours plus facile d'être opposant.
23:21 Bien sûr. Alors, j'allais dire cette malheureuse.
23:25 Cette malheureuse, si elle n'obtenait pas un score extraordinaire,
23:29 parce que ce serait vraiment politique à partir du moment
23:32 où tout le monde dit qu'elle pourrait gagner,
23:36 elle pourrait gagner, c'est du conditionnel.
23:38 Franchement, si elle était reléguée à la 6e ou la 7e place,
23:42 là vraiment, ce serait une victoire, justement, des opposants à Israël
23:48 et surtout une victoire à tous ceux qui nient ce qui s'est passé le 7 octobre.
23:53 Et ce serait catastrophique.
23:55 Je voudrais quand même rappeler qu'il y a eu trois chansons.
23:57 Il y a eu la première chanson qui s'appelait "October Rain",
24:01 qui n'a pas été validée par les incitateurs de la rédaction.
24:03 Oui, ça a été changé trois fois.
24:05 La deuxième, c'était "Dancing Forever".
24:07 Et là, c'est Harry Kane, donc il a mis de l'eau dans son vin
24:10 et il doit y avoir des paroles, on les connaît,
24:13 qui sont quand même plus soft.
24:15 On lui a demandé d'avoir cette parole.
24:17 Bien entendu. C'est déjà un gage de bonne foi.
24:20 Maintenant, je redis ce que tout le monde sort dès qu'on les interroge,
24:25 c'est qu'il y a une performance artistique de qui que ce soit
24:30 qu'on doit évidemment souligner.
24:33 Et c'est ça qui sera le plus important.
24:35 Est-ce que ce sera Eden ? Est-ce que ce sera Slimane ?
24:40 Est-ce que ce sera un autre ou une autre ?
24:42 Tout ce qu'il faut, c'est que ce soit la chanson qui soit fêtée
24:45 et pas autre chose.
24:46 Julien Baloul, qui est toujours avec nous en direct depuis Tel Aviv,
24:49 vous souhaitez réagir ?
24:51 Oui, il faut d'ailleurs dire un petit mot de cette chanteuse Eden Golan,
24:55 qui a à peine 20 ans, qui a un parcours de vie qui est impressionnant.
24:59 Elle est né en Israël, mais elle a grandi une partie de sa vie en Russie.
25:03 Elle a raconté avoir subi en Russie le harcèlement scolaire et l'antisémitisme.
25:07 Elle est toute fraîle, elle est toute jeune.
25:09 Elle a sur ses épaules, un de vos éditorialistes le disait d'ailleurs,
25:12 elle a sur ses épaules une énorme responsabilité.
25:14 Elle vit, vous l'avez dit, sous une protection policière hallucinante.
25:17 Elle ne peut pas sortir de sa chambre d'hôtel.
25:19 Elle vit avec des gardes du corps.
25:21 Elle a une pression de dingue sur ses épaules.
25:23 Elle fait preuve d'une maturité incroyable, impressionnante.
25:26 Elle est sur scène face à tous les huées, face à tous les cris.
25:29 Elle répond à des questions des journalistes qui sont hallucinantes
25:32 lors des conférences de presse.
25:34 Un journaliste polonais lui a dit ce que vous vous rendez compte,
25:36 que par votre présence ici, vous nous mettez tous en danger.
25:38 C'est une question hallucinante.
25:40 Elle est là et elle chante.
25:42 Et franchement, Eden Golan fait preuve d'un courage incroyable
25:45 qui doit être salué.
25:47 Regardez justement dans quelles conditions elle s'entraîne,
25:50 puisque vous évoquiez très justement Julien, les sifflets, etc.
25:53 Regardez comment elle s'est entraînée dans les coulisses.
25:57 Ecoutez et regardez cette séquence, elle est incroyable,
25:59 elle est même lunaire.
26:01 Vous imaginez, et Julien le disait,
26:16 elle a une vingtaine d'années, c'est son staff qui est autour d'elle.
26:20 C'est fou quand même, non ? Incroyable.
26:22 Elle a un courage incroyable, une grande maturité d'ailleurs,
26:25 pour son très jeune âge, et artistiquement,
26:28 et presque politiquement parlant, parce qu'elle ne se dégonfle pas.
26:32 Non, non, il faut assumer quand même.
26:34 Et surtout c'est de la haine.
26:36 Attention, ce n'est pas de l'hostilité ambiante.
26:38 J'ai lu ça dans certains titres de journaux ce matin,
26:41 "hostilité ambiante", non, c'est de la haine.
26:43 Et surtout, on va peut-être voir d'autres images,
26:45 mais ce sont des gens qui ne savent pas se tenir.
26:47 Quand on voit l'attitude du représentant de l'artiste des Pays-Bas,
26:52 enfin franchement, c'est de la goujaterie à l'état pur en plus.
26:56 Oui, et Patrice ?
26:58 C'est plus que de la goujaterie.
26:59 Vous imaginez la préparation, c'est difficile d'aller à l'Eurovision,
27:02 mais en plus se préparer dans un tel contexte.
27:05 Elle est admirable, et elle est extrêmement forte,
27:08 parce que, bon, on l'a souligné tout à l'heure,
27:10 il y a eu quand même quelques années passées en Russie,
27:13 et ça n'a pas été de tout repos.
27:15 Et elle s'est forgée un caractère terrible.
27:17 D'ailleurs, pour la petite histoire,
27:18 elle a quand même une maman qui est d'origine ukrainienne.
27:21 En plus. En plus.
27:22 Bon, je pense que c'est une véritable adulte confirmée,
27:26 excellente chanteuse que nous avons là.
27:28 Allez, on va marquer une première pause.
27:29 Julien, Baloul, si on se donnait rendez-vous demain pour Midi News,
27:33 vous êtes d'accord ?
27:34 Pour voir un petit peu quels sont les résultats, pour commenter.
27:36 J'ai envie de vous avoir demain, dans Midi News Week-end.
27:39 Le rendez-vous est prêt.
27:41 Je serai au bureau parce que nous, le dimanche,
27:43 c'est le premier jour ouvrable en Israël.
27:45 Donc je serai au bureau.
27:46 Je vous le ferai ça depuis le bureau.
27:47 Donc Midi News Week-end, le dimanche, on ouvre à 11h.
27:50 Donc dites que vous allez avoir à 11h05.
27:52 Je prends rendez-vous en direct.
27:54 Et on croise les doigts.
27:55 On verra.
27:56 J'aurai fait probablement une nuit blanche
27:57 parce que le concours va se terminer très tard.
27:59 Mais on verra votre état en tous les cas.
28:01 Et j'espère vous voir les yeux tirés, fatigués, etc.
28:04 Même si on a une pensée pour Slimane,
28:06 dont on parlera tout à l'heure.
28:07 Parce que bon, on a une pensée pour Slimane aussi.
28:10 Bien sûr. Et je le dis, la France aura mon vote,
28:12 comme tous les ans, par SMS, comptez sur moi.
28:15 Et on me signale à l'instant que le candidat néerlandais
28:18 dont vous parliez, ma chère Véronique,
28:20 a été exclu du concours.
28:21 Ça vient de tomber.
28:23 Ils ont mis la 24 heures.
28:24 Ah oui, mais bon, voilà.
28:25 Bon, Julien, rendez-vous demain à 11h05.
28:27 Quel que soit le résultat, on se donne rendez-vous demain.
28:29 Merci de votre participation.
28:31 En tous les cas, c'est toujours un plaisir
28:32 de vous avoir sur nos plateaux.
28:33 On marque une pause dans Midi News Week-end
28:35 et on se retrouve.
28:36 On parle encore de l'Eurovision.
28:37 On a beaucoup de choses à dire, encore à évoquer.
28:39 Allez, à tout de suite.
28:41 ♪ ♪ ♪
28:44 - Merci de nous accueillir.
28:45 Il est 12h30, Midi News Week-end, la dernière ligne droite.
28:47 Bon appétit, bien sûr, si vous êtes à table.
28:50 On fait le tour de l'info avec Isabelle Piboulot.
28:52 Isabelle, oh, bonjour.
28:53 ♪ ♪ ♪
28:55 - Après les tirs sanglants dans le commissariat
28:57 du 13e arrondissement de Paris,
28:59 l'un des policiers touché à l'abdomen jeudi
29:02 est toujours entre la vie et la mort.
29:04 On le rappelle, un homme interpellé a ouvert le feu
29:07 en s'emparant d'une arme de service d'un des agents.
29:09 Trois enquêtes ont été ouvertes au total,
29:12 dont une pour tentative de meurtre sur personne dépositaire
29:15 de l'autorité publique.
29:17 Ces images exceptionnelles.
29:18 Une tempête solaire extrême a frappé la France hier soir,
29:21 faisant apparaître des aurores boréales,
29:24 comme ici à Périac-sur-Mer, en Loire-Atlantique.
29:27 Le soleil arrive à son pic d'activité,
29:29 un cycle qui se renouvelle tous les 11 ans.
29:31 Un phénomène de ce niveau ne s'était pas produit depuis 2003.
29:35 Il doit se poursuivre ce week-end.
29:37 Des crues subites ont fait plus de 200 morts
29:40 dans la province de Baglan, au nord de l'Afghanistan.
29:43 Plus de 2000 habitations, mais aussi plusieurs hectares
29:46 de cultures ont été détruites en ce printemps anormalement
29:49 pluvieux dans le pays.
29:51 Les inondations ont aussi touché des provinces
29:53 de l'ouest et du nord-est.
29:55 Des dizaines de morts ont été recensées.
29:57 L'état d'urgence a été décrété.
29:59 - Merci Isabelle.
30:01 Dernière ligne droite pour Midi News,
30:03 toujours avec moi, Véronique Jacquiez et Patrice Sarditti.
30:05 On a beaucoup parlé de la chanteuse israélienne.
30:08 On va parler maintenant, en cocorico,
30:10 de notre porte-drapeau français, si vous le voulez bien.
30:12 Slimane a-t-il des chances de gagner ?
30:14 On va retrouver un spécialiste français dans quelques instants.
30:16 Mais on va écouter Slimane, évidemment.
30:19 - Défiée jusqu'aux portes de leur commissariat,
30:25 les...
30:26 - Alors, c'est pas Slimane qui a été lancée,
30:30 mais Slimane va arriver.
30:32 Ça arrive parfois.
30:33 Allez, on écoute Slimane.
30:35 Bon, ben Slimane veut pas partir.
30:40 Ça y est, il est parti.
30:41 Parce que si vous me demandez de chanter, il fait beau.
30:43 Donc je vais pas chanter, évidemment.
30:44 - Pourtant, il a pas besoin de micro, hein ?
30:46 - Oui, il a pas besoin de micro.
30:48 Je t'aime
30:51 Je sais pas pourquoi
30:54 Je rejoue la scène
30:58 Mais c'est toujours la même fin qui recommence
31:01 Tu n'entends pas ma peine
31:04 On en fait quoi ?
31:08 Est-ce que tu m'aimes ?
31:14 Est-ce que tu m'aimes ?
31:18 Est-ce que tu m'aimes ?
31:21 Est-ce que tu m'aimes ?
31:25 Encore
31:28 Thank you so much !
31:31 - Et c'est vrai, en regardant cette image,
31:33 Patrick Sarditti disait "il fait vraiment vainqueur".
31:35 Donc ne vendons pas, vous connaissez le proverbe.
31:38 Mais on va retrouver, et je vous donne la parole juste après,
31:40 Benoît Blasic, secrétaire d'Europe Fan,
31:42 de l'Organisation Générale des Amateurs de l'Eurovision.
31:44 Bonjour Benoît.
31:46 - Bonjour.
31:48 - Est-ce que c'est le D-Day ce soir ?
31:50 Pour la France.
31:51 - Est-ce que c'est le D-Day ce soir ?
31:53 Parce que la soirée va être longue jusqu'à à peu près 1h du matin.
31:55 En effet, oui, c'est un beau moment que vous avez passé,
31:58 ce moment où il est acappelé là.
32:00 C'est ce qui va, je crois, attirer les votes,
32:02 en tout cas de celles et ceux qui ont envie de voter pour lui.
32:05 C'est magique, c'est plein d'émotions,
32:07 et on lui fait le meilleur.
32:09 - Bon, on n'a pas gagné depuis 1977.
32:13 C'était Marie-Miriam qui était l'invité de Pascal Praud, d'ailleurs.
32:17 Alors, est-ce qu'on a le bon candidat ou pas, là ?
32:20 - Mais cette année, on en voit quelqu'un qui est de haut de pointure,
32:23 quelqu'un qui a une carrière, qui remplit les arénas,
32:25 qui remplit les zéniths, et il voulait le faire l'Eurovision,
32:29 c'était un de ses rêves.
32:30 Eh bien, il le réalise ce soir devant à peu près 180 millions
32:33 de téléspectateurs dans le monde.
32:35 Oui, peut-être que cette année olympique,
32:37 c'est le moment de faire passer le flambeau de Marie-Miriam à Siman.
32:41 - Et on parle beaucoup, on l'a évoqué au début de cette émission,
32:44 de l'artiste israélienne qui chante,
32:46 qui va devoir chanter dans des conditions difficiles,
32:48 dans un contexte difficile, qui, et Patrice le rappelait,
32:51 est bien placée aussi.
32:54 - Exactement, elle pourrait gagner ce soir.
32:56 Il faut rappeler que c'est un concours de chansons,
32:58 on est là pour dégager des ondes positives.
33:01 Et oui, bon, d'accord, il y a des conditions de sécurité
33:04 qui sont certes très présentes à Malmö,
33:07 elles le sont moins qu'à Kiev en 2017, où j'étais aussi allé.
33:11 Et cette fois-ci, vous aviez deux rangées de militaires en armes
33:14 qui étaient tout autour de l'arène.
33:15 Là, je viens de passer juste à côté, ce n'est pas le cas.
33:18 - Alors, quels sont les autres candidats
33:19 qu'il va falloir surveiller vraiment, vraiment, vraiment ?
33:23 - Alors, surveiller la Suisse avec quelque chose
33:25 qui a des intonations de Bohémien, de Rhapsodie, de Queen.
33:29 Regardez l'énorme favori qui s'appelle la Croatie,
33:32 qui nous fait une version un peu remodernisée
33:34 de la FALANC 2023, d'un certain Tchatchatcha.
33:37 Il est donné vainqueur pour les bookmakers.
33:40 Maintenant, les bookmakers,
33:41 ce n'est qu'une histoire d'argent parié.
33:43 Et j'y crois peu, mais ils ont quand même
33:45 de bonnes indications parfois.
33:46 - Bon, on croise les doigts pour la France, Benoît.
33:48 Je sais que je vais devoir vous libérer
33:50 parce que vous êtes un employé très chargé,
33:52 mais on croise les doigts.
33:53 - Merci à vous.
33:54 - On croise les doigts.
33:55 - On croise les doigts et tout ce qu'il faut croiser.
33:56 Oui, on est là, on est plus de 200 Français
33:59 à être là à le soutenir.
34:00 Et c'est un bonheur de n'avoir pu la rencontrer
34:03 il y a quelques jours également, au jeudi matin.
34:05 Voilà, il n'y a que le meilleur à espérer maintenant.
34:07 - Allez, moi, je fixe mes rendez-vous en direct à l'antenne.
34:09 Si on gagne, on se retrouve demain dans Mini-News.
34:12 - Au plaisir de vous voir.
34:14 - Priorité à CNews, évidemment, Benoît.
34:16 - Ça marche. Merci à vous.
34:18 - Merci et bon courage.
34:19 Alors, Slimane, Théronie ?
34:22 - Écoutez, non, mais moi, je suis Franchouillarde,
34:25 alors je suis la qui va gagner, bien entendu.
34:27 Voilà, après, j'ai une petite pensée,
34:29 vous savez, on a pensé à Marie Myriam,
34:31 qui avait gagné en 77.
34:32 Moi, j'ai une pensée pour France Gall.
34:34 - Ah oui, France Gall.
34:35 - Oui, c'était pas pour la France.
34:36 - Elle avait gagné en 1965, elle avait pas 17 ans.
34:39 - C'était pour Luxembourg, je crois, non ?
34:41 - C'était pas pour la France.
34:44 - Ah d'accord, mais elle était française.
34:46 - Elle était française, mais c'était pas pour la France.
34:49 - Et Claude François s'en était pas remis, d'ailleurs.
34:51 - Oui, exactement.
34:52 - Je crois qu'il y a eu la rupture à cause de ça.
34:54 - Bon, je vous ai coupé la parole,
34:56 vous voyez un gagnant dans la personnalité de Slimane.
34:59 - Je suis très heureux de la partager.
35:01 On parlait tout à l'heure, évidemment,
35:03 de l'Israélienne, qui est magnifique,
35:06 qui a une chanson qui touche terriblement.
35:08 Maintenant, au niveau du chœur,
35:11 moi également, je suis français,
35:14 et Slimane, c'est une balade,
35:17 et c'est surtout une chanson d'amour.
35:20 Et une chanson d'amour, qu'est-ce qu'on en a besoin,
35:23 en ce moment, au niveau international ?
35:25 - Il ne peut pas y avoir égalité.
35:28 L'idéal, ce serait que l'Israël et la France arrivent,
35:31 mais ce n'est pas possible.
35:32 - Je sais.
35:33 - Ce n'est pas possible, il faut un gagnant.
35:34 Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'Eurovision.
35:37 On continuera, évidemment, d'en parler tout au long de cette journée
35:40 sur l'antenne de CNews.
35:41 Parfois, les transitions sont difficiles, évidemment.
35:43 On va revenir sur l'autre gros titre de cette actualité.
35:46 Je voulais que l'on revienne sur cette terrible agression
35:48 dans un commissariat du 13e arrondissement de Paris.
35:51 Je vous en ai beaucoup parlé, d'ailleurs, hier.
35:53 Jeudi soir, je rappelle les faits.
35:55 Un individu s'est emparé de l'arme d'un policier
35:57 alors qu'il venait d'être arrêté.
35:58 Il a ouvert le feu, deux policiers ont été blessés.
36:00 L'un des policiers est toujours entre la vie et la mort.
36:02 Et chez les policiers, évidemment, c'est l'émotion qui est immense.
36:05 On sera avec l'un d'entre eux dans quelques instants,
36:07 mais on voit tout cela avec main et victoire.
36:09 Dieu donné, et on en parle avec mes deux invités.
36:12 - Défiés jusqu'aux portes de leur commissariat,
36:15 les policiers sont à cran.
36:17 Jeudi soir, un individu interpellé se saisit de l'arme
36:20 d'un des policiers et blesse deux agents.
36:23 L'un d'entre eux est encore entre la vie et la mort.
36:25 Alors depuis, la stupeur ne retombe pas.
36:27 - Il y a la colère aujourd'hui quand on sait qu'on crache,
36:30 qu'on frappe, qu'on agresse, qu'on tue ou qu'on tente de tuer
36:35 aussi facilement qu'un policier.
36:37 On se fait attaquer aux mortiers dans les commissariats,
36:41 on se fait agresser dans la rue.
36:43 On a des policiers qui se sont fait égorger à domicile,
36:46 en repos, il faut le savoir, il faut s'en rappeler, en tout cas.
36:48 Donc je crois qu'aujourd'hui, il y a forcément de la colère.
36:52 - Individus drogués et menaçants, morsures ou même,
36:55 comme ici, tirs à l'arme, chaque jour,
36:57 les commissariats encaissent les coups.
36:59 Les chiffres de ces agressions sont en hausse,
37:01 10% de plus cette année.
37:03 - On a dépassé les 15 000 blessés par an dans notre profession.
37:06 15 000 policiers blessés dans l'année de 2023.
37:09 C'est énorme.
37:11 Je ne connais pratiquement pas de policiers
37:13 qui n'ont pas été blessés au moins une fois dans leur carrière.
37:16 - En moyenne, chaque jour, plus de 15 fonctionnaires
37:18 subissent des violences.
37:20 Trois enquêtes sont en cours pour établir les circonstances
37:22 de l'attaque de ce jeudi.
37:24 - Et on va retrouver Denis Jacob,
37:26 secrétaire général Alternative Police.
37:28 Bonjour Denis, je le disais, l'émotion, évidemment,
37:31 dans votre corporation est immense
37:33 après ce qui s'est passé dans le commissariat
37:35 du 13e arrondissement.
37:37 - Bien sûr, l'émotion est immense,
37:40 mais c'est surtout la colère qui règne
37:42 parce qu'on le sait, malheureusement,
37:45 quotidiennement, mon collègue précédemment,
37:48 dans l'interview, le rappelait,
37:50 près de 15 000 policiers blessés par an,
37:52 c'est 40 par jour.
37:54 Donc forcément qu'on est en colère
37:57 puisque là, c'est le cœur même
37:59 de notre lieu de travail qui a été touché,
38:01 un commissariat.
38:02 Alors c'est extrêmement rare.
38:04 La dernière fois que c'est arrivé,
38:06 c'était où un collègue s'est fait dérober son arme,
38:08 c'était il y a un peu plus d'une vingtaine d'années.
38:10 Mais aujourd'hui, c'est jusque dans la sphère professionnelle
38:13 du commissariat que nous sommes atteints.
38:16 Alors on sait que quand on prend notre service,
38:18 on ne s'attend jamais à être confronté
38:20 à ce genre de situation,
38:22 mais malheureusement, on le prend en compte
38:24 parce qu'aucune intervention de police n'est adhérente.
38:27 Là, ils vont sur une agression,
38:30 des agressions, on en gère des centaines
38:32 et des centaines par jour,
38:34 qui auraient pu dire qu'au commissariat,
38:36 cet individu aurait réussi à prendre,
38:39 à dérober une arme de service
38:40 et à tirer sur mes deux collègues.
38:41 Donc oui, aujourd'hui, on a un sentiment de colère
38:45 parce qu'il n'y a plus aucune limite
38:47 pour ce type d'individu d'essayer de tuer du policier.
38:50 Restez avec nous, Denis Jacob,
38:52 j'interroge mes deux invités.
38:54 Ça veut dire tout simplement que même un commissariat,
38:57 ce n'est plus un sanctuaire, Véronique,
38:59 quand on voit ce qui s'est passé.
39:01 Non seulement ce n'est plus un sanctuaire,
39:03 mais en plus, on ne peut pas dire les gens,
39:06 mais ces individus n'ont plus la peur de l'uniforme.
39:10 Alors il faudra attendre d'en savoir un peu plus
39:12 sur le profil de l'homme incriminé.
39:14 Mais attention, on a la mémoire courte.
39:16 Il y a bien longtemps que les commissariats
39:18 ne sont plus des sanctuaires.
39:20 Premièrement parce qu'il y a des commissariats
39:22 dans certains quartiers dits populaires
39:24 qui sont quand même régulièrement visés
39:27 par des tirs de mortier.
39:28 Et on a parfois des images spectaculaires
39:30 à commenter sur ces news.
39:32 Cette semaine, par exemple,
39:33 mercredi soir, à la Grande Borde, dans l'Essonne,
39:36 il y a des policiers qui sont tombés dans une embuscade
39:38 et trois ont été blessés.
39:40 Est-ce qu'on en a parlé ?
39:41 Non, on n'en parle même plus.
39:43 C'est dire à quel point c'est grave
39:44 parce qu'on s'habitue malheureusement
39:46 à ce genre de choses.
39:47 Ensuite, il y a eu quand même des attentats terroristes
39:49 qui ont été perpétrés dans des commissariats.
39:51 Je pense à cette fonctionnaire de police
39:53 tuée de deux coups de couteau dans la gorge à Rambouillet.
39:56 Je pense à Michel Harpon, vous savez, en octobre 2019.
39:59 - Vous aviez raison, je me rappelle.
40:00 - Lui qui travaillait au sein de la préfecture de police de Paris,
40:03 qui a quand même massacré trois policiers.
40:05 Donc il y a bien longtemps que pour certains individus,
40:08 que ce soit des terroristes ou malheureusement
40:10 des gens mal intentionnés, parfois pour des raisons psychiatriques,
40:13 le commissariat ne fait plus peur.
40:15 Et on vit en plus dans une société
40:17 où il y a un djihadisme d'atmosphère,
40:19 ça, ça a été déjà souligné,
40:21 mais où il y a presque un terrain psychiatrique d'atmosphère,
40:24 malheureusement, parce que perte de repères généralisée.
40:29 - Et on l'évoquait avec Denis, qui est toujours avec nous,
40:32 un 15 fonctionnaires victimes de violence chaque jour, Patrice.
40:35 Ça veut dire quelque chose quand même.
40:37 - Oui, bien sûr que ça veut dire quelque chose,
40:38 mais tout ça, ça part évidemment de ce qui a été clamé
40:41 à de nombreuses reprises, notamment par un certain parti politique.
40:45 Enfin, des éléments de ce parti politique,
40:47 parce qu'on ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier,
40:50 mais lorsqu'on entend "la police tue",
40:53 il y a un phénomène de panurgisme,
40:55 un certain nombre de personnes qui prennent ça pour argent comptant.
40:59 Et Véronique parlait évidemment de non-respect d'un commissariat,
41:05 mais c'est non-respect de l'autorité en général,
41:07 dans notre pays, depuis un certain temps.
41:09 On n'a jamais vu, je fais une extrapolation,
41:11 on n'a jamais vu autant de personnes qui tapent sur le gouvernement,
41:14 sur les politiques en général, qui ne sont plus du tout respectées,
41:17 sur les professeurs, donc sur les policiers,
41:20 bien évidemment, ils sont là pour garantir une espèce de paix sociale
41:25 au moment où il pourrait y avoir des débordements.
41:28 Alors franchement, entre les guet-apens qui étaient évoqués il y a un instant,
41:33 et les refus d'obtempérer, d'ailleurs il y en a encore eu un,
41:36 il y a quelques heures, en Alsace,
41:38 où trois policiers se sont blessés en urgence relative,
41:41 je veux dire, c'est continuer, messieurs et mesdames,
41:44 et les filles, surtout, d'appeler à la haine du policier.
41:48 Parce que franchement, vous allez réussir à faire ce que vous voulez
41:51 dans quelque temps, c'est-à-dire le chaos et une révolution,
41:55 mais à mon avis, les plus grandes victimes de cette révolution,
41:59 si elle est là, ce sera vous.
42:01 Réaction, Denis Jacob, au propos tenu par mes deux invités,
42:05 mais ça veut dire aussi, surtout, que le risque zéro n'existe pas
42:08 dans votre métier, évidemment, et ça on le sait.
42:10 Mais tout le monde ne le sait pas, malheureusement, comme le veut dire Patrice.
42:15 Le risque zéro n'a jamais existé pour les policiers,
42:20 je dirais, ça fait partie de notre travail, et on le prend en compte,
42:24 quand on embrasse cette profession, on sait pertinemment que
42:27 tout peut arriver à n'importe quel moment, mais quand en plus,
42:31 et vos invités ont tout à fait raison dans ce qu'ils disent,
42:35 quand vous avez des discours publics de partis politiques,
42:38 d'élus, qui en plus attisent la haine contre la police,
42:42 mais aussi les gendarmes, les policiers municipaux,
42:45 et même les pompiers, qui se font d'ailleurs attaquer
42:47 quand ils interviennent dans des quartiers difficiles.
42:50 Les pompiers, les médecins, les infirmières, enfin voilà.
42:52 Les infirmières en milieu hospitalier, enfin,
42:54 tout ce qui représente aujourd'hui l'État est systématiquement attaqué,
42:59 et quand on a des discours publics qui attisent cette haine
43:03 et qui stigmatisent l'action au quotidien, notamment des forces de sécurité,
43:08 eh bien il y a un message d'impunité qui est envoyé,
43:13 et les individus comme celui dans le 13ème arrondissement,
43:16 ou comme celui qui a percuté de pleine face trois collègues ce matin
43:20 à Kingersheim en Alsace, qui roulaient à contresens sur une bretelle d'autoroute
43:26 pour échapper à un contrôle, eh bien forcément,
43:29 ils n'ont plus aucune retenue, plus aucune limite.
43:31 Pour eux, la loi, ça ne signifie plus rien,
43:34 l'autorité que nous représentons ne signifie plus rien,
43:37 et donc ils vont jusqu'à tuer les collègues.
43:41 Donc oui, effectivement, tant qu'on aura des irresponsables
43:44 de partis politiques et d'élus qui tiendront ce genre de discours,
43:48 malheureusement, ça ne fera qu'attiser la haine contre nous,
43:52 et ces individus ne manqueront pas malheureusement de continuer leurs exactions.
43:56 Merci Denis, merci Denis Jacob, secrétaire général Alternative Police.
44:00 Merci d'avoir accepté notre invitation.
44:02 Un mot très rapidement, parce qu'Isabelle Piboulot est déjà en place pour son rappel des titres.
44:05 Oui, très rapidement, là on a parlé des faits avérés,
44:07 mais je voudrais quand même souligner les menaces de mort que reçoivent les policiers,
44:11 les intimidations qui sont de plus en plus prégnantes,
44:14 notamment quand ils rentrent chez eux et que certains voient dans la cage d'escalier
44:18 leur nom, leur adresse donnée en pâture, le nom de leurs enfants, l'école de leurs enfants, etc.
44:22 Ça, ça n'existait pas il y a 15-20 ans,
44:25 et ils sont maintenant en plus les premières victimes de la loi des quartiers,
44:28 il ne faut pas l'oublier.
44:29 Et il faut penser aux familles aussi, les policiers, les gendarmes, etc.
44:32 Et aux enfants de policiers qui dans la cour de récréation n'osent plus dire
44:35 que leur papa travaille dans la police pour ne pas se faire casser la figure.
44:38 Il faut quand même juste ajouter les sanctions,
44:41 lorsqu'il y a une procédure de policier,
44:44 les sanctions qui ne sont pas à la hauteur de ce que ça devrait être.
44:47 12h46, je suis en retard.
44:50 Isabelle Piboulot rappelle les titres.
44:52 La finale de l'Eurovision se tient ce soir à Malmö en Suède.
44:58 Un concours sous tension, la participation d'Israël ne laissant pas certains indifférents.
45:03 La protection de la chanteuse Eden Golan a été renforcée.
45:07 La police estime que jusqu'à 20 000 militants pro-palestiniens
45:11 pourraient manifester dans la journée contre la participation d'Israël.
45:15 En intervention en renfort pour un refus d'obtempérer,
45:18 trois policiers ont été blessés ce matin près de Mulhouse.
45:21 Les fonctionnaires âgés de 24, 35 et 36 ans ont été transportés à l'hôpital en urgence relative.
45:27 Un automobiliste de 37 ans a volontairement percuté leur véhicule.
45:32 Lui aussi a été blessé et hospitalisé.
45:34 Il devrait être placé en garde à vue une fois son état de santé jugé compatible.
45:39 Et puis dans la région de Kharkiv, des centaines de personnes ont été évacuées
45:43 de zones proches de la frontière russe.
45:45 La Russie a lancé hier une offensive terrestre surprise
45:49 avec des tirs d'artillerie et de mortier sur 30 localités en 24 heures.
45:54 Dans la foulée, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine de 400 millions de dollars.
46:00 Merci Isabelle. Allez Véronique et Patrice, on vous a préparé avec François Hebb qui m'aide à préparer cette émission.
46:07 Un petit sujet, on va être les premiers à vous le diffuser.
46:10 Vous allez réagir, je suis sûr que ça va vous faire réagir.
46:12 On va terminer notre émission en parlant des Jeux Olympiques.
46:15 Et si j'ose, et je vais oser, je serais tenté de dire que les premiers médaillés sont les syndicats.
46:20 Oui, qu'ils soient cheminots, aiguilleurs du ciel ou éboueurs.
46:23 Ils négocient des primes et autres avantages.
46:27 Sans quoi, sans quoi il y a menace sur les JO.
46:29 Allez, on vous raconte tout ça avec Charles Pousseau et je vous demanderai de réagir juste après.
46:34 Emmanuel Macron leur faisait confiance et pourtant, les syndicats n'ont pas hésité à faire pression avant les JO.
46:40 Des Jeux devenus une poule aux oeufs d'or pour les employés, un moyen de pression efficace pour faire entendre leurs revendications.
46:46 Les syndicats savent très bien que le rapport de force à cause des JO ne peut que leur être favorable.
46:51 Les enjeux sont tels que le pouvoir politique ne peut se désavouer à cause d'incidents.
46:55 Une pression qui a porté ses fruits. Nombreux syndicats ont obtenu gain de cause et recevront une prime lors des Jeux.
47:01 Jusqu'à 1900 euros pour les policiers et gendarmes d'Ile-de-France, 1777 euros pour les agents d'accueil des gares et stations RATP.
47:09 Les conducteurs de métro, eux, auront un avantage allant de 1600 à 2500 euros.
47:13 Du côté de la SNCF, aucune entente autour des JO n'est encore trouvée, mais un accord a été obtenu sur les pré-retraites.
47:20 Même si ces négociations ont commencé largement avant les JO, les syndicats avaient déjà les jeux dans leur ligne de mire pour faire pression.
47:26 Grands perdants du secteur public, les blouses blanches de la PHP, restreintes dans leurs moyens de pression, n'auront droit qu'à des primes limitées.
47:34 Emmanuel Macron disait "j'ai confiance dans les syndicats", Véronique.
47:38 Il a tort.
47:40 Voilà, ça c'est fait. Au revoir Véronique.
47:42 Le chantage à la grève, franchement c'est une discipline olympique.
47:46 Pour ça j'ai osé médailler déjà.
47:48 Bien sûr, mais on est les champions du monde.
47:50 Alors ce n'est pas une nouveauté, c'est pour ça que je dis qu'Emmanuel Macron aurait dû se méfier.
47:53 Parce que pour la coupe du monde de foot en 1998, les pilotes d'Air France avaient fait du chantage.
47:59 Et il y avait aussi les routiers, souvenez-vous, qui avaient menacé de faire grève et ça avait été un petit peu costaud.
48:05 Et l'opinion publique avait été contre eux, donc finalement ça s'était bien terminé, il s'était relativement vite calmé.
48:11 Là je ne suis pas sûre que l'opinion publique ne soutiendrait pas les grévistes.
48:16 J'ai l'impression qu'on a un petit peu changé de monde et que se plaindre, c'est quand même une litanie qui marche bien dans notre pays.
48:22 Alors, est-ce qu'ils ont raison d'essayer ?
48:24 Sur le principe, ils peuvent toujours essayer d'obtenir quelque chose.
48:27 Ça c'est humain.
48:28 En revanche, moi ce qui me gêne, ce n'est pas les primes qui sont exorbitantes,
48:32 c'est que ça ne va pas être les seules corporations où France a beaucoup travaillé au mois d'août, etc.
48:38 Donc il y a quand même toujours un sentiment de privilège d'un côté,
48:42 et une France qui va travailler sans rien avoir de l'autre.
48:45 Et puis il y a aussi le fait que ce sont des avantages qui vont être pérennes.
48:49 C'est-à-dire que ça va s'inscrire dans le temps.
48:51 Ce n'est pas simplement pour le temps des JO.
48:53 Et c'est là que ça me semble complètement irresponsable, parce que notre pays ne se porte pas bien.
48:58 Parce que les entreprises incriminées en question, comme la SNCF, ne se portent pas bien.
49:02 Et je vais juste donner un petit exemple.
49:04 Le Grenelle en 1968, à l'époque, on négociait des avantages que maintenant tout salarié est bien content d'avoir.
49:12 Mais attention, la France se portait bien.
49:14 C'était un pays sans dette, quasiment, et avec 5% de croissance.
49:19 Maintenant, 3 000 milliards, une croissance à tonnes, et on est toujours en train de revendiquer.
49:24 Et on est toujours individuellement en train d'espérer quelque chose de très égoïste.
49:29 Vous savez bien comment sont les Français.
49:31 Ils sont…
49:32 Oui, mais enfin, ils sont…
49:33 Ils sont… Voilà.
49:34 Patrice, rapidement, parce qu'on arrive au terme de l'émission.
49:36 Indéniablement, les syndicats sont en position de force, mais alors force avec un grand F.
49:42 Vous savez, on est habitué, comme Véronique le soulignait, on est habitué en France.
49:45 On sait très très bien, par exemple, là, c'est pas encore l'été véritable,
49:48 on sait très très bien que la rentrée prochaine sera problématique, parce qu'on aura également des syndicats dans la rue.
49:54 Alors bon, évidemment, mais c'était facile à prévoir.
49:58 Les contrôleurs aériens qui font grève, c'est un petit peu embêtant, et qui obtiennent satisfaction.
50:03 Les cheminots aussi. Allons-y, passons à la caisse, là, tout le monde.
50:07 Et même les footballeurs. Non, pas les footballeurs.
50:09 Non, pas les footballeurs.
50:10 Non, pas les footballeurs.
50:11 Allez, les amis, ça passe vite, une heure.
50:13 Vraiment, vous étiez formidables, en tous les cas, tous les deux.
50:15 Merci de votre participation, merci de votre fidélité à ce rendez-vous.
50:18 Ça nous fait très plaisir.
50:19 Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre pour ce nouveau rendez-vous d'une heure d'infos décryptée par deux invités.
50:24 Merci à l'équipe qui m'a entourée, François Eppan, Isabelle Tellet, David Brunet, Jules Vitté.
50:29 La promotion, Francesca Bamelele, Victoria Schitt.
50:33 Merci aux équipes en régie, avec Gérald Deventura ce matin.
50:37 La réalisation, au son, Nicolas Molière.
50:39 La vidéo, Alice Malet.
50:41 Vous pouvez évidemment relire cette émission sur notre site cnews.fr.
50:44 Vos prochains rendez-vous dans quelques instants.
50:46 Évidemment, vous connaissez ce rendez-vous face à Michel Onfray avec Laurence Ferrari.
50:51 Et puis, à 14h, ce n'est pas Lionel Rousseau que vous allez retrouver, mais c'est Julien Pasquet.
50:56 Il vient un petit peu plus tôt, d'habitude, Julien Pasquet, il fait son info.
50:59 Julien Pasquet, à partir de 14h pour 180 minutes infos.
51:02 Et moi, je vous donne rendez-vous à 11h demain, évidemment.
51:06 On verra si la France ou l'Israël...
51:08 - Gagne.
51:09 - Voilà, on suivra ça.
51:10 Belle journée au soleil, mais attention, n'oubliez pas, en regardant Cnews.
51:13 Bye bye.
51:14 ♪ ♪ ♪