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Toumba Diakité sur l'histoire
Avec Djoma tv

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Transcription
00:00:00 (Musique)
00:00:05 -Votre réaction des faits au tribunal.
00:00:07 -Merci, M. le Président.
00:00:13 Honorables assesseurs,
00:00:17 de m'avoir autorisé à prendre la parole
00:00:23 pour exprimer ma part de vérité
00:00:29 par rapport à cet événement malheureux
00:00:31 qui est venu...
00:00:33 excuse...
00:00:35 est venu saluer l'histoire de notre pays.
00:00:40 Mais avant tout, M. le Président,
00:00:47 honorables assesseurs,
00:00:50 je voudrais, avec votre permission,
00:00:57 formuler une prière à l'intention
00:01:02 de la mémoire des victimes
00:01:05 que cet événement a entraîné.
00:01:10 J'implore Dieu, le maître suprême des juges,
00:01:16 d'accueillir leur âme dans son paradis éternel.
00:01:21 Et je formule également la même prière
00:01:26 pour notre cher pays,
00:01:28 afin qu'à travers ce procès,
00:01:31 que les Guinéens puissent se pardonner,
00:01:34 se réconcilier,
00:01:35 et que Dieu donne la paix à la Guinée.
00:01:39 Je ne saurais terminer cette prière
00:01:43 sans penser également à votre honneur,
00:01:54 honorables assesseurs qui m'ont permis
00:01:56 de m'exprimer par rapport à ça,
00:02:01 et également au jeune ministre de la Justice,
00:02:05 garde des Sceaux,
00:02:06 qui a tenu la promesse devant le peuple de Guinée
00:02:10 et qui a tenu parole
00:02:13 par la tenue de ce procès
00:02:15 et par ricochet au président de la République,
00:02:20 c'est-à-dire le président de la transition,
00:02:23 qui en a fait une priorité sectorielle de sa politique,
00:02:27 la tenue de ce procès.
00:02:29 Avant de continuer, monsieur le président,
00:02:32 honorables assesseurs,
00:02:36 votre passage
00:02:43 lors de la notification
00:02:46 auprès de nous à la maison centrale,
00:02:52 je vous avais tenu une promesse sincère
00:02:56 que si le procès aurait lieu,
00:03:01 que ce jour, je n'allais jamais vous faire souffrir.
00:03:04 Et Dieu a fait que nous sommes présents dans ce cadre.
00:03:08 Ce jour également et cette promesse que je vous ai faite
00:03:13 ne souffrira aucune ambiguïté
00:03:16 pour le rayonnement de la vérité.
00:03:20 Ce jour,
00:03:21 je voulais également évoquer
00:03:25 mon état de santé.
00:03:27 Vous m'avez également promis que tout allait être discuté ici,
00:03:31 mais déjà, je vous promets que cela n'entravera
00:03:35 en aucun cas pour la poursuite des débats.
00:03:38 Simplement, je le parle pour rassurer
00:03:42 les avocats de la partie civile
00:03:47 parce qu'ils étaient inquiets.
00:03:50 Ils ont évoqué ici beaucoup de raisons
00:03:53 par rapport à mon état de santé.
00:03:55 Simplement, les rassurer et vous en parler
00:03:59 afin que vous l'appréciez au moment opportun,
00:04:03 voir comment je pourrais bénéficier d'un traitement adéquat.
00:04:08 Mais je voulais leur dire que c'est une réalité
00:04:12 de ce que je souffre.
00:04:17 A l'époque, j'ai attiré l'attention
00:04:21 du département.
00:04:23 Et les autorités d'alors ont instruit
00:04:30 le maire-sainte-sœur de l'hôpital Ignace-Din,
00:04:32 Dr Awada, qui, à son tour,
00:04:36 a envoyé des chirurgiens pour venir m'évaluer.
00:04:39 Ils sont venus dans ce cadre.
00:04:41 Et à la suite de leur examen,
00:04:45 ils ont conclu, voilà, de ce qu'ils ont constaté,
00:04:49 ils ont recombiné à une intervention chirurgicale.
00:04:52 Donc je suis resté dans ce cadre.
00:04:55 Maintenant, à chaque fois que je demandais,
00:05:00 j'introduisais une requête à référer
00:05:04 à la première instance de Dixine.
00:05:09 Bon, il était question tout dernièrement
00:05:11 à ce que le dossier soit actualisé.
00:05:16 Et par rapport à ça,
00:05:19 le médecin-chef cette fois-ci de la maison centrale
00:05:24 s'est intéressé, il a actualisé le dossier
00:05:28 et il a même fait le choix transmis.
00:05:31 Donc lors du procès à référer ici,
00:05:36 à la cour d'appel ici,
00:05:38 le dossier était déjà là-bas.
00:05:42 L'actuel ministre de la Justice également,
00:05:45 tout récemment, a instruit
00:05:48 les services de la santé de la maison centrale
00:05:52 afin qu'ils évaluent mon état de santé
00:05:58 et de transmettre le dossier.
00:06:00 Je sais qu'ils sont venus me voir, ça a été fait.
00:06:05 Donc simplement, je voulais rassurer tout le monde
00:06:09 que les médecins n'ont pas menti
00:06:12 et tous les commentaires également faits par mes avocats
00:06:19 c'était une réalité.
00:06:21 C'est-à-dire que la maladie dont je souffre
00:06:25 on n'a pas besoin d'être médecin pour le constater.
00:06:29 Il suffit seulement de voir à l'œil nu, à vide oeil
00:06:33 et on se rend compte que c'est vraiment une pathologie.
00:06:37 Mais Dieu le Tout-Puissant veille.
00:06:42 Il nous dit...
00:06:46 Il dit que ce n'est pas ce que vous voulez qui se fera.
00:06:55 C'est ce que lui, le Tout-Puissant Allah, veut.
00:07:01 M. le Président, honorable assesseur,
00:07:06 j'ai suivi avec intérêt particulier
00:07:13 et attention particulière l'ouverture des débats.
00:07:18 À date,
00:07:21 les débats étaient de haut niveau
00:07:26 entre les différentes parties composantes de votre cours
00:07:31 dans le respect
00:07:35 avec des émotions parfois
00:07:38 mais tout caractérisé par votre sérénité.
00:07:47 Votre sagesse.
00:07:53 J'ai aimé un avocat de la partie civile
00:07:58 qui a caractérisé ce cadre qui nous abrite aujourd'hui
00:08:02 à un amphithéâtre
00:08:04 où des personnes douées d'intelligence
00:08:06 savent que c'est un amphithéâtre
00:08:13 et savent que ce n'est pas un endroit où il faut venir jouer avec les gens
00:08:18 surtout sur un sujet aussi sensible.
00:08:22 Donc, j'ai également observé
00:08:27 les éminents avocats ici,
00:08:30 les grands bobos, maîtres sans pile et passé,
00:08:33 faire des observations qui m'ont profondément touché ici
00:08:37 par rapport à l'une de leurs inquiétudes ici
00:08:41 et je pense que par votre sagesse,
00:08:45 vous avez tout observé et vous avez bien compris
00:08:49 et les choses se sont bien résolues.
00:08:55 Le projet continue.
00:08:57 Monsieur le président, chers assisteurs,
00:09:03 je suis aujourd'hui ici résolu
00:09:09 de faire la synthèse générale
00:09:16 en aimant le synopsis complet
00:09:19 des événements du 28 septembre
00:09:24 dans la sincérité.
00:09:27 Nous sommes tous militaires ici,
00:09:35 nous qui sommes devant vous, votre cour,
00:09:39 mais j'ai observé mes causes accusées
00:09:45 s'inscrivent dans la négation totale
00:09:48 et dans l'armée, la négation est enseignée
00:09:54 dans un contexte particulier
00:09:58 lorsque le militaire se retrouve dans la main des ennemis
00:10:03 pour ne pas vendre ses amis.
00:10:05 Les consignes sont claires.
00:10:08 Mais cependant, devant le peuple
00:10:13 qui t'a recruté, qui t'a nourri,
00:10:18 qui t'habille, qui te paye,
00:10:22 ce qui est enseigné, c'est la loyauté envers ce peuple
00:10:27 la soumission à l'autorité de l'Etat civil.
00:10:30 Ca c'est aussi clair que ça.
00:10:33 Malheureusement pour certains d'eux,
00:10:43 ils n'ont pas connu Toumba.
00:10:46 Excusez-moi, je peux m'appeler Toumba?
00:10:50 Ils n'ont pas connu Toumba.
00:10:54 Mais ils oublient que Toumba est né ici,
00:10:58 grandit devant les gens ici qui le connaissent,
00:11:01 il a côtoyé des gens ici, il a fait toutes ses études ici,
00:11:04 donc il a pas mal de promotion.
00:11:07 C'est-à-dire qu'il se satisfait
00:11:10 d'une simple conjecture quant à ce qui est vrai
00:11:14 et ce qui ne le sera pas.
00:11:16 Mais nous sommes devant l'histoire.
00:11:20 Et pour gagner, il faut gagner cette histoire
00:11:25 dans la sincérité.
00:11:27 Pour permettre, j'ai vu mes amis
00:11:33 qui veulent faire l'histoire comme un compte-rendu à sens unique,
00:11:37 où tout le monde s'accorderait,
00:11:41 c'est-à-dire en l'absence de témoin, tout le monde dirait oui.
00:11:45 Écrire l'histoire à la gloire de leur cause,
00:11:51 ceux les vainquis.
00:11:53 Mais le maître suprême des juges dit que Toumba ne bouge pas.
00:11:56 Toumba, il respecte.
00:12:05 Toumba est un homme de parole.
00:12:08 Mais il n'a pas peur.
00:12:12 Il n'a peur que de tout puissant Allah.
00:12:16 Il m'a enseigné à dire que je suis le seigneur
00:12:20 et que je suis le seigneur de Allah.
00:12:22 Je suis le seigneur de l'un et de l'autre.
00:12:25 Et pour ça, il dit que ce n'est pas possible
00:12:30 lorsque lui-même le veut et qu'on ne doit craindre que lui seul.
00:12:34 Monsieur le président, honorables assoceurs,
00:12:44 pour permettre à la cour,
00:12:54 particulièrement la partie civile,
00:13:00 en général le peuple de Guinée,
00:13:03 d'avoir une visibilité nette
00:13:06 qui ne souffre d'aucune ambiguïté,
00:13:13 je souhaiterais que vous me permettiez
00:13:21 parce qu'aujourd'hui,
00:13:25 il y a une histoire entre moi et le président Dadis,
00:13:34 à un moment donné,
00:13:38 c'est une question de pouvoir.
00:13:40 Dieu nous a amenés jusqu'à un certain niveau de responsabilité.
00:13:47 Je pense que ce peuple a besoin de connaître
00:13:52 quelles sont mes relations avec le président Dadis.
00:13:58 Comment on s'est connus.
00:14:01 Parce que j'ai été trop caricaturé.
00:14:03 J'ai été peint en noir.
00:14:07 Le peuple saura qui est qui.
00:14:13 Ensuite, comment est né le CNDD.
00:14:19 Et troisièmement,
00:14:22 parce que ça vous permettra de connaître les individualités.
00:14:30 En aval, vous verrez pourquoi les gens osent agir comme ça
00:14:38 même sans acte officiel.
00:14:40 Pourquoi? Vous le saurez à travers la prise de pouvoir.
00:14:44 Le travail qu'ils ont élaboré sur le terrain
00:14:50 c'est comme si après avoir fini de travailler ensemble
00:14:56 quelqu'un d'autre le paracite pour dire que ça l'appartient.
00:14:59 C'est un peu difficile à avaler.
00:15:02 D'autres se reconnaissent là-bas.
00:15:06 Troisième point, parler de la structure du commandement à la présidence.
00:15:13 Parce que je me suis rendu compte ici
00:15:16 d'autres qui sont passés ici ne connaissent même pas la structure du commandement
00:15:21 de comment la présidence était organisée.
00:15:24 Parce qu'ils sont venus d'ailleurs.
00:15:26 Et se retrouver dans un milieu dont on ne maîtrise pas la structure
00:15:31 je ne sais pas ce que l'intérêt apportera là-bas si ce n'est pas le désordre.
00:15:37 Je vous donnerai l'organisation stricte
00:15:43 c'est-à-dire les personnes qui agissaient sous acte officiel
00:15:49 et d'autres par effet sans acte officiel.
00:15:55 Après tout ça, je dirai sur le fameux recrutement
00:16:00 dont les uns et les autres s'accusent.
00:16:03 La situation de Kaléa.
00:16:08 Comment ils ont été armés.
00:16:14 Et pour venir sur le terrain de la présidence.
00:16:24 Sur le sujet principal le 28 septembre.
00:16:27 Et si monsieur le président
00:16:33 par vos sagesses
00:16:35 votre souci pour le rayonnement de la vérité
00:16:40 monsieur les honorables assesseurs le permettent
00:16:45 puisque c'est un prolongement jusqu'à...
00:16:48 Il n'y a même pas quelques minutes
00:16:51 j'ai écouté quelqu'un qui faisait allusion avec Kundara
00:16:55 pour qu'on rentre dans l'affaire de Kundara
00:16:57 pour éclairer, ça dit faire ici deux pierres en coup.
00:17:03 Tout ce que moi j'ai fait
00:17:08 c'est bien réfléchi.
00:17:12 Donc voici ce sur quoi je voudrais humblement demander
00:17:20 c'est votre honneur, honorable assesseur
00:17:24 c'est à dire faire une rétrospective un peu
00:17:28 pour voir d'où est parti
00:17:31 vraiment c'est une question nationale.
00:17:35 Mais je n'ai de dents contre personne.
00:17:40 Eux qui sont ici savent ma sincérité.
00:17:44 Ils savent qui est Tumba.
00:17:47 Je ne mens pas.
00:17:50 Non, je ne mens pas.
00:17:53 Et je suis fier
00:17:55 que l'histoire la soit jugée par la justice de notre pays.
00:18:01 Peu importe.
00:18:03 Mais moi je suis fier parce qu'après je n'aurai aucune réprobation à me faire.
00:18:08 Moi je jure devant le maire suprême des juges
00:18:13 et si Tumba était
00:18:16 si je falsifie un virgule sur ce que je dirai
00:18:21 que Dieu ne me pardonne pas.
00:18:23 Moi, Tumba.
00:18:25 Mais je ne déçois pas les gens.
00:18:29 Même les gens qui rentrent dans le maire
00:18:32 ne savent même pas ce qui est entre nous.
00:18:36 Ils parlent seulement.
00:18:38 Ils mettent l'une sur l'autre et opposent les gens.
00:18:42 S'ils le savaient, ils n'allaient pas le faire.
00:18:46 Mais je ne mens pas.
00:18:47 Si M. le président me permet, je peux...
00:18:50 Vous avez la parole.
00:18:52 Merci M. le président.
00:18:54 Honorable assesseur.
00:18:58 C'était en 2007-2008
00:19:04 que je venais d'être muté
00:19:08 à la direction générale des services de santé des armées
00:19:11 comme chef de service cardiologique.
00:19:14 J'étais le médecin-chef
00:19:16 du bâtiment de Rangers basé à Soronconi.
00:19:19 Mon directeur général des services de santé des armées
00:19:25 est présent, Dr Diaby.
00:19:27 Il est ici.
00:19:29 Imminent chirurgien.
00:19:31 Il ne prenait pas un patient au bloc
00:19:35 sans demander l'avis du Dr Diakty.
00:19:37 Il est ici.
00:19:39 Il est ici.
00:19:41 Les rapports médicaux pour l'étranger
00:19:47 la plupart étaient élaborés par moi.
00:19:51 Mais ceux qui ne me connaissent pas racontent tout.
00:19:58 A l'époque, je ne connaissais pas le président Dadis.
00:20:03 Je n'avais jamais entendu parler de lui.
00:20:06 Et si l'occasion me permisse
00:20:10 de le dire devant lui, je ne l'avais jamais connu.
00:20:15 Il était, je crois, chef de section ou divisionnaire
00:20:19 à l'intendance générale des forces armées guinéennes.
00:20:23 Ces jours...
00:20:27 S'il vous plaît, qu'est-ce qui se passe ?
00:20:30 La fenêtre est bloquée.
00:20:32 Je ne vois pas mon téléphone.
00:20:34 S'il vous plaît, s'il vous plaît, messieurs.
00:20:39 Messieurs, on ne filme pas avec les téléphones.
00:20:43 Vous avez compris ?
00:20:45 Ces jours, je disais, je me reprends,
00:20:50 le président Dadis était, à l'époque,
00:20:54 chef divisionnaire ou chef de section à l'intendance
00:20:59 générale des forces armées.
00:21:03 Je ne l'avais pas connu.
00:21:05 Je ne sais pas où il a entendu parler de Toumba.
00:21:08 Mais quand même, il s'est déplacé
00:21:12 pour venir me chercher dans mon service, ces jours.
00:21:16 Malheureusement, il ne m'a pas trouvé.
00:21:22 Mais il a cherché mon numéro avec les collègues.
00:21:26 Merci, ils l'ont donné.
00:21:28 Le lendemain, je viens au service,
00:21:33 tout le monde me rencontre pour me dire
00:21:36 "Dadis, c'est Serge, Dadis, c'est Serge".
00:21:39 Je dis "Qui est Dadis ?"
00:21:41 "Tu ne le connais pas ?" "Non".
00:21:43 Parce qu'il est généré.
00:21:45 Lorsque vous rencontrez Dadis,
00:21:48 c'est que votre problème est réglé.
00:21:52 Tout le monde le connaît.
00:21:54 Quand il bouge, c'est le monde qui est derrière lui.
00:21:57 C'est ça qui impose ses problèmes.
00:21:59 J'avais un stagiaire à côté de moi, un certain Mr Keta.
00:22:03 Il m'a dit "Grand, je le connais, mais il ne va pas."
00:22:07 J'étais au déjeuner.
00:22:10 Le petit déjeuner, le matin, mon téléphone a sonné.
00:22:13 Il m'a dit "C'est qui ?"
00:22:16 "Oui, c'est Toumba." "Toumba, c'est toi ?"
00:22:19 "Où es-tu ? Je t'envoie quelqu'un."
00:22:22 Il a envoyé un jeune.
00:22:24 Il est venu me trouver, on est partis à son bureau.
00:22:29 Tout le monde était là-bas, il m'a annoncé son mail,
00:22:32 il a ouvert, il a laissé tout le monde, on s'est enfermés dedans.
00:22:36 Première rencontre avec le président Dadis.
00:22:40 Première rencontre.
00:22:46 Ce jour, rapidement après les présentations d'usage,
00:22:50 rapidement, pour résumer,
00:22:54 il m'a présenté sa vision.
00:22:57 J'ai compris qu'il était vraiment concerné par le pouvoir.
00:23:03 On s'est mis d'accord.
00:23:08 Au cas où ce n'est pas un coup d'État, j'ai dit "Je suis parti."
00:23:12 Puisque le pouvoir de l'ensemble était presque arrivé à son opposé.
00:23:17 On s'est accordé.
00:23:21 Lui aussi, ce n'était pas son option de faire un coup d'État.
00:23:26 Dès que je lui ai donné mon accord, il m'a dit "Accompagne-moi quelque part."
00:23:33 Il a laissé tout le monde, on est sortis, on est partis à Kipé.
00:23:37 Sur le feu colonel Keleti Farouk.
00:23:43 Je n'avais pas connu ce monsieur.
00:23:45 C'est lui qui m'a amené le même jour.
00:23:47 On va, on se rencontre là-bas.
00:23:50 Il dit "On a gagné tout le monde avec nous."
00:23:53 On sait, parce que la réussite c'est la vision et la stratégie.
00:23:57 Mais il faut évidemment des objectifs spécifiques,
00:24:00 et en général, un plan.
00:24:03 On a élaboré ça là-bas.
00:24:07 Spécifique d'abord, c'était le grand Cooplan qui est assis ici.
00:24:13 C'est un frère que je n'ai toujours pas respecté aujourd'hui.
00:24:17 On se connaît avant Dadis, dans les arts martiaux.
00:24:22 J'ai été champion de Guinée devant eux, devant leur club.
00:24:27 Mais c'est un frère. Il m'a aussi entraîné.
00:24:30 C'était pour l'affaiblir.
00:24:34 Tout le monde savait qu'autant de comtés,
00:24:38 lors des différentes mutinéries,
00:24:41 Pivy était beaucoup renforcé, c'est lui qui était en position de force.
00:24:45 On s'est dit "Il ne faut pas que nous les cadres on s'assoie,
00:24:48 et que l'autre décède, le hasard conduit un analfabète."
00:24:51 Voici comment on m'a convaincu.
00:24:54 Donc il fallait affaiblir Pivy. Il est ici, je le dis.
00:25:02 Lorsque nous nous sommes quittés, je suis rentré chez moi,
00:25:05 j'ai informé ma mère pour bénéficier de sa bénédiction.
00:25:08 Deux jours, Dadis m'a invité chez lui.
00:25:16 Je suis parti en compagnie du jeune qu'on appelle Alphama Doubaldé.
00:25:22 Le gendarme là. Il a son nom, mais il est absent.
00:25:26 On s'est rendus là-bas, deux.
00:25:29 Ils ont dit "Toumbaye, il y avait beaucoup de militaires là-bas."
00:25:32 Grand co, Pivy était encore ce jour là-bas.
00:25:35 Ils ont dit à Dadis "Toumbaye, venez."
00:25:37 Il est sorti, m'a rencontré, on a sympathi, sympathi, sympathi.
00:25:41 Après, voilà, je suis rentré.
00:25:43 Moi, c'est Dadis qui m'a habitué à l'argent.
00:25:45 Je ne connaissais pas l'argent.
00:25:47 Moi, ce que je connais, c'est l'entraînement et les études.
00:25:50 C'est tout. Le Coran, l'école, les entraînements.
00:25:55 Donc, c'est comme ça, on a travaillé au bout de 3, 4 mois.
00:26:00 C'est pour cela que je vais par nommer un ici.
00:26:04 Marcel.
00:26:06 Marcel.
00:26:08 Voilà, Marcel.
00:26:10 On était ensemble.
00:26:13 Depuis ce moment, il a joué un grand rôle.
00:26:17 Parce que moi, je ne maîtrisais pas le camp.
00:26:19 C'est lui qui travaillait au camp Alfaïa.
00:26:21 Donc, c'est lui qui devait créer les rapports de force.
00:26:25 Il a travaillé jusqu'à tel point
00:26:27 qu'on l'a nommé le parrain de Capourault.
00:26:30 De Conakry.
00:26:32 Marcel.
00:26:34 Donc, au bout de quelques mois,
00:26:37 Pivy n'avait personne derrière lui.
00:26:39 Ce jour, rapidement,
00:26:42 à 0h, nous étions dans un motel.
00:26:46 Moi, capitaine Dadis,
00:26:49 d'abord, excusez-moi,
00:26:53 pour renforcer notre rapport,
00:26:55 capitaine Dadis a fait venir
00:26:58 un grand fétichaire.
00:27:01 C'est un homme, je le reconnais.
00:27:04 Le nom est Fourmeau.
00:27:06 Il l'a fait venir de la forêt
00:27:09 pour qu'on vienne pacter
00:27:12 au cas où, pour ne pas que,
00:27:15 si Dieu nous donnait la force,
00:27:17 que quelqu'un arrive à trahir son prochain.
00:27:19 Fourmeau est venu.
00:27:22 On est partis là-bas.
00:27:23 Moi, je ne suis pas animiste.
00:27:25 Mais si je m'abstenais,
00:27:28 même si on réussissait, ils allaient penser autre chose.
00:27:31 Moi, c'est le courant que je connais.
00:27:34 Mais le monsieur a été clair, Fourmeau.
00:27:39 Il a préparé tout.
00:27:41 On a giré là-dessus.
00:27:44 Moi, Dadis, Marcel et autres.
00:27:47 Même le commandant de son salon-là était là-bas.
00:27:52 On a giré.
00:27:55 Et le monsieur a ajouté, je ne l'oublie pas,
00:27:57 il ne faut pas qu'il l'oublie.
00:27:59 C'est comme aujourd'hui, on venait de le faire.
00:28:02 Il a ajouté, "Celui qui trahit entre vous prendra une balle."
00:28:09 Le monsieur était clair.
00:28:11 Il dit, "C'est vous qui savez si vous allez manger."
00:28:14 Le président était le premier à manger.
00:28:16 Il dit, "Tumba, j'ai mangé.
00:28:18 On a tous mangé."
00:28:21 Il y a ce pacte entre nous.
00:28:24 Après ce jour, maintenant,
00:28:26 nous étions dans un motel
00:28:28 dont je faisais car tout de suite, à kipper.
00:28:31 À zéro heure.
00:28:33 À zéro heure.
00:28:36 Dadis, c'est quelqu'un qui ne se repose pas.
00:28:39 Il travaille à tout moment.
00:28:40 S'il veut se reposer, il faut que son chauffeur le fasse marcher.
00:28:44 Il ne mange pas.
00:28:45 Toujours calcul, le pouvoir-là.
00:28:48 Donc, on était là-bas, il était failli dormir sous une paillote à côté de moi.
00:28:53 Il se reposait.
00:28:54 Il y a Begré dont on parle là,
00:28:56 qui a beaucoup travaillé dans l'arrivée du pouvoir-là.
00:28:59 Bien qu'il n'ait pas de niveau,
00:29:03 mais à cause de son effort, il a bénéficié.
00:29:06 Vous allez connaître toutes les individualités dedans.
00:29:09 Pour vous prémettre d'apprécier vraiment,
00:29:14 afin que le ministère public puisse savoir qui doit aller à la maison,
00:29:19 qui doit rester.
00:29:20 Pour ne pas qu'on s'en porte tous comme ça.
00:29:24 Ce que tu n'as pas fait comme ça,
00:29:26 parce que maintenant, il se rend compte de la chose.
00:29:31 Maintenant, il veut...
00:29:34 Non, ça ne peut pas marcher.
00:29:36 Begré est venu me souffler à l'oreille.
00:29:41 Begré relévait du camp Kamaen à l'époque.
00:29:44 Mais c'est lui qui mobilisait les hommes là-bas.
00:29:47 Parce que sa voie passait là-bas.
00:29:51 Pour mettre main sur le camp Kamaen,
00:29:53 c'est Begré qui jouait ce rôle.
00:29:56 Ils étaient deux.
00:29:57 Mais toujours, nous sommes ensemble à Réunion avec Dadis.
00:30:01 Dans ce jour à Joror, Begré est venu me souffler à l'oreille.
00:30:10 Il dit qu'on lui a informé que le président était mort.
00:30:13 Paix à son âme.
00:30:15 Dès qu'il m'a dit que j'avais rêvé de Dadis comme ça,
00:30:19 j'ai dit "Lève-toi".
00:30:20 J'ai rêvé, j'ai dit "Ah, on m'a informé que le président est mort".
00:30:24 J'ai dit "C'est ça, confirmé".
00:30:26 Il l'a appelé, j'ai été le premier à l'informer.
00:30:31 Parce que nous étions ensemble.
00:30:35 Il l'a appelé.
00:30:38 Ses relations, ils ont confirmé.
00:30:41 Tout de suite, l'énergie lui est revenue.
00:30:44 Comme s'il ne dormait pas, il m'a dit "Toumba, allons en ville".
00:30:48 J'ai dit "Non, on ne va pas en ville, sinon on risque de se faire prendre".
00:30:53 J'ai dit "Donne-moi l'argent".
00:30:56 Il m'a donné l'argent.
00:30:57 J'ai dit "Prends ton béquille, on a l'habitude de laisser les hommes chez lui,
00:31:01 à domicile, tu vas les reprendre, rendez-vous au camp Alfaïa".
00:31:07 Il a dit "Tu as raison, il est parti, on s'est quittés".
00:31:10 Je suis resté, j'ai donné consigne, j'ai partagé l'argent aux autres.
00:31:14 Nous étions au nombre de 16 personnes.
00:31:17 Saki a réussi, j'ai donné consigne, "Rentrez, vous préparez, rendez-vous au camp Alfaïa".
00:31:21 Marcel était avec moi et un autre.
00:31:23 J'ai dit "Vous, nous bougeons ensemble".
00:31:25 Marcel et moi, on est venus chez moi, à domicile.
00:31:28 J'ai dit "Bon, toi tu habites au camp, tu rentres d'abord au camp,
00:31:34 tu te habites, tu te prépares, tu observes, tu viens me chercher encore".
00:31:38 L'autre a oublié son arme, j'ai dit "Tu vas chercher ton arme, tu viens me trouver à la maison".
00:31:43 Et ce qui fut fait, Marcel est venu, l'autre est venu.
00:31:48 Pendant ce temps, Dadi s'est arrivé avec sa troupe au camp.
00:31:52 A ce niveau, je veux préciser.
00:31:56 Le général Sekouba Konate, tout le monde sait qu'il était le commandant
00:32:02 du bataillon des troupes aéroportées, c'est-à-dire qu'on l'appelle BATA.
00:32:08 Il était très armé, très fort.
00:32:12 Dans la capitale, il n'y avait pas un autre.
00:32:15 Bien qu'il soit d'accord avec Dadi,
00:32:19 bien que Dadi soit détaché comme service d'appui, peut-être,
00:32:24 ou autre chose, je peux l'appeler comme ça,
00:32:26 mais il relève toujours du commandement du général Sekouba Konate.
00:32:30 Bien que vers la fin du règne du très général Konate,
00:32:36 Dadi soit nommé par décret comme directeur général des idées de carbine des forces armées guinéennes.
00:32:42 Mais c'est un béret rouge.
00:32:46 Donc de facto, il relève du général Sekouba Konate.
00:32:50 Donc c'est des rivaux.
00:32:52 Et le général Konate avait la force encore.
00:32:57 Ses hommes aussi étaient pour lui pour qu'il prenne le pouvoir.
00:33:01 Donc Dadi est arrivé au camp.
00:33:04 Le général Konate est basé là-bas.
00:33:08 On m'appelait partout.
00:33:14 Et moi aussi je suis arrivé.
00:33:16 Pendant ce temps, le général Toto a pris le camp.
00:33:20 Il a pris le bataillon-char.
00:33:24 Il a pris l'altérie.
00:33:26 Il a pris le bataillon.
00:33:28 Parce que le commandant du camp à l'époque était Fotedi.
00:33:32 Il était avant le commandant de l'altérie.
00:33:35 Le commandant aussi adjoint du camp était le colonel David.
00:33:42 Et il a pu avoir tout ça, il a pris le pouvoir.
00:33:47 Dieu dit devant tous les officiers, tout le monde, vous allez voir.
00:33:53 Tout est parti, c'est-à-dire les griefs de certains contre Toumba.
00:33:59 Toumba n'est pas aussi comme ça, Toumba réfléchit.
00:34:05 Quand je suis venu, ils étaient au bataillon, tous les officiers.
00:34:10 Tous les officiers étaient au bataillon dans la salle de réunion.
00:34:14 Le pouvoir est pris par le général Toto.
00:34:17 Le voici.
00:34:22 Dadis est assis, Konate est assis, tous les officiers sont assis.
00:34:28 Mon frère le colonel Chibouro assurait le secrétariat.
00:34:34 Toto préside, il parle, lui il note.
00:34:37 Tous les autres sont assis.
00:34:40 C'était fini.
00:34:43 Mais moi j'ai promis Dadis.
00:34:48 J'ai promis, on a pacté, il m'a vraiment rassuré.
00:34:54 Et puis je l'aime.
00:34:58 C'est clair.
00:35:01 Lorsque je gire sur le courant, je ne reviendrai plus en arrière.
00:35:09 Parce que Dieu dit...
00:35:13 Je ne vais pas me faire faire de mal.
00:35:16 Je ne vais pas me faire faire de mal.
00:35:20 Il dit, vous les croyants, ne dites pas ce que vous n'allez pas faire.
00:35:24 Si vous le faites, c'est un grand péché.
00:35:28 C'est un grand péché.
00:35:31 Là où je suis arrêté, je sais que ce que je dis, ce qui sort ici, il y a les gens qui notent.
00:35:38 Il dit, chaque âme que j'ai créée, il y a l'ange gardien qui note.
00:35:45 Je ne parle pas pour parler.
00:35:47 Je ne veux pas que les gens nous divisent, ce n'est pas bon.
00:35:51 Je suis sincère.
00:35:53 Le colonel Théborault qui assurait le secrétariat pour le général Toto, il est en caisse.
00:35:59 Je suis venu dégager le garde corps qui est dehors.
00:36:02 Ils sont enfermés dedans.
00:36:04 J'ai brisé la porte, je suis rentré.
00:36:08 Il y a eu silence.
00:36:11 Et le général Toto a balayé le réveil de la main.
00:36:15 Comme ça, ils sont ici, ils n'ont qu'à être sincères.
00:36:18 Ils auront confiance.
00:36:21 Comme ça.
00:36:22 Il dit, mais ça c'est de l'indiscipline.
00:36:26 Je lui ai dit, quoi ? Qui ?
00:36:28 Je lui ai dit, là où tu es arrêté, assis, tu ne bouges pas.
00:36:31 Tu es arrêté.
00:36:33 Oui.
00:36:38 Aussi, si ce n'est pas vrai ce que je dis,
00:36:40 il y avait un civil là-bas, un seul civil était là-bas, il s'appelle Demba Dafé.
00:36:46 Je l'ai vu dans la mouvance RPS, il était député,
00:36:53 un grand, noir, il était là-bas.
00:36:55 Assis là-bas, j'ai dit, je l'ai vu, j'ai mis l'arme, j'ai dit, flingue-toi.
00:37:00 Il s'est assis.
00:37:01 Je suis parti contre Théborault.
00:37:05 J'ai ramassé les papiers en bas de lui, ce qu'il notait.
00:37:08 Et tout de suite, ils ont fui.
00:37:10 Ils ont laissé la salle.
00:37:12 Mon patron, lui, c'est maintenant, il s'est approché.
00:37:18 Voilà.
00:37:20 Tout va bien.
00:37:22 Maintenant, quand je le quitte, les gens, les boundoukas, qui préfèrent le faire,
00:37:26 ils viennent, ils prennent la dîche, ils vont leur effrayer là-bas.
00:37:28 Quand je viens, ils fuient.
00:37:31 Jusqu'à ce qu'on a imposé là-bas,
00:37:34 on est sorti là-bas.
00:37:36 Déjà, ils sont faibles.
00:37:38 Ils ont compris que c'était gâté.
00:37:40 On s'est rendu d'abord à Bata, maintenant.
00:37:42 À Bata.
00:37:44 À Bata, moi, j'ai assuré la sécurité totale pour montrer que Dany c'est présent.
00:37:51 Au Bata, le grand Pivi n'était pas dedans, là-bas.
00:37:54 Pivi, même, je le voyais, lui aussi, chercher pour que si on pouvait le supporter,
00:38:00 si on ne s'entend pas, là-bas, lui aussi, il prend.
00:38:01 Je lui dis "ouais".
00:38:03 Il était en bas.
00:38:05 -Silence.
00:38:12 Continuez, s'il vous plaît.
00:38:18 -Merci, merci, merci, honorable.
00:38:20 On est...
00:38:29 -Silence, s'il vous plaît.
00:38:31 -On est arrivé à Bata.
00:38:37 Maintenant, quand Dadis s'assoit, moi, je suis arrêté derrière.
00:38:42 Je suis arrêté derrière, comme ça.
00:38:45 Maintenant, les totos, ils n'ont pas obéi d'abord.
00:38:49 Cheikh Bouro, lui, il vient, je ne sais pas comment encore,
00:38:54 je le vois passer pour venir parler dans l'oreille de Dadis.
00:38:58 Là aussi, je le ramasse, là-bas.
00:39:00 Je le prends, je le fais passer devant.
00:39:03 Je lui dis "depuis quand tu peux te comporter comme ça envers un président ?
00:39:08 Passe ici !"
00:39:10 Donc, Cheikh Bouro ne me connaît pas, donc il y a ces...
00:39:13 Voilà, ces griffes, voilà.
00:39:16 Il y a ça entre nous. Après,
00:39:18 Grancourt est là.
00:39:20 Parce qu'il fallait
00:39:22 démembrer totalement Toto
00:39:25 pour montrer que Dadis est président.
00:39:28 Il était question d'arrêter le commandant du bataillon de char.
00:39:33 Grancourt est parti, il n'a pas pu.
00:39:36 Là, lui, il est là, c'est mon grand, il connaît.
00:39:38 Il est parti, il n'a pas pu rentrer.
00:39:41 Il est revenu dire que non.
00:39:43 "Je suis parti, j'ai pris le commandant, je l'ai envoyé à notre position."
00:39:49 Le commandant du camp Alfaïa, Foutedi, "je suis parti le prendre."
00:39:54 Toto a compris, il faut résoudre.
00:39:57 Après, je me suis assis, avant de...
00:40:01 ...de l'officialiser entre nous, moi,
00:40:04 capitaine Dadis,
00:40:06 Grancourt et général Connaty, on s'est assis à quatre.
00:40:10 On dit maintenant,
00:40:13 "Qui doit prendre le pouvoir ?"
00:40:15 Le président Dadis dit "oui, Toumba."
00:40:18 Il dit "Toumba, oui", qu'est-ce qu'il dit ?
00:40:21 J'ai dit "bon,
00:40:24 vous deux, toi, général Connaty, et toi, vous êtes nos grands.
00:40:30 Mais je pense que tu m'avais fait savoir que
00:40:34 Connaty t'avait promis
00:40:36 qu'au cas où c'était comme ça, il allait te céder.
00:40:40 Grancourt a dit "oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui."
00:40:43 Donc, on est devenus deux contre Connaty
00:40:47 et le capitaine est devenu président.
00:40:51 Voici comment le CND est devenu.
00:40:56 Ça, j'explique pour le peuple de Guinée,
00:40:59 pour que les gens arrêtent d'extrapoler...
00:41:02 Oui, c'est comme ça.
00:41:04 Voilà, tout ça, autour de ça,
00:41:08 qui comprennent que les gens ont mouillé le maillot pour arriver.
00:41:13 Donc, Marcel, aussi,
00:41:17 comme je l'ai fait comprendre,
00:41:20 c'est un de nos pliés
00:41:24 qui a travaillé, qui a mobilisé les hommes.
00:41:28 Donc, on est venus,
00:41:30 donc la prise du pouvoir est finie,
00:41:32 je vais maintenant rentrer dans la structure
00:41:36 du commandement à la présidence.
00:41:39 Ça aussi, il n'y a pas d'ambiguïté.
00:41:47 Le premier décret,
00:41:50 mon grand co,
00:41:53 ministre chargé de la Sécurité présidentielle,
00:41:56 c'était un nouveau poste
00:41:58 parce qu'on se posait la question
00:42:00 si ça allait entraîner des conflits de compétences,
00:42:03 mais néanmoins, le soldat dit, "Je ne suis pas dans son secret."
00:42:08 Voilà, à partir du moment où nous, on a fait notre travail,
00:42:12 maintenant, il est couvert
00:42:14 par le maire suprême des juges, Dieu,
00:42:18 c'est lui qui l'investit maintenant,
00:42:20 donc il ne faut pas le demander maintenant,
00:42:22 il faut qu'on respecte.
00:42:24 Donc, nous, on est restés dans ça maintenant.
00:42:26 Donc, moi, je suis devenu l'aide de camp
00:42:31 du président de la République.
00:42:33 Maintenant, je vais vous expliquer un peu
00:42:38 parce que tout ce qui se passe ici,
00:42:40 il parle régulièrement comme s'il était devant les militaires.
00:42:43 Il faut expliquer un peu aux autorités civiles
00:42:46 ce que c'est qu'un régiment.
00:42:48 Voilà, c'est-à-dire prenons les compagnies,
00:42:54 supposons les compagnies selon les nomenclatures,
00:42:57 si c'est française ou américaine,
00:42:59 les Français vont aller à 150 hommes, une compagnie,
00:43:03 ou une compagnie renforcée, 200 hommes.
00:43:07 Bon, prenons 200,
00:43:10 mais 5 compagnies vont donner un bataillon.
00:43:14 Maintenant, plusieurs bataillons vont fournir des régiments.
00:43:19 Ca, c'est des milliers de personnes.
00:43:22 C'est comme ça, le régiment.
00:43:26 Mais qu'est-ce qui a fait gonfler ?
00:43:29 Parce qu'à la prise du pouvoir,
00:43:31 d'autres ont fait venir le bataillon de commandos chinois
00:43:34 qui était basé à Kindia et son descendant,
00:43:38 dirigé par l'actuel inspecteur des forces armées,
00:43:41 le colonel Abdoulaye Kieta.
00:43:44 Lui, il est descendu pour un renfort.
00:43:47 Le bataillon de commandos rangers, basé à Sorocony,
00:43:55 son descendu aussi à Conakry.
00:43:57 Tout ça pour renforcer, pour prendre le pouvoir.
00:44:00 Donc, les 2 bataillons se sont rencontrés à la présidence.
00:44:04 Lorsque c'est moi qui ai relevé
00:44:07 toutes les positions du fait général dans son comté,
00:44:10 il m'a dit...
00:44:12 C'est moi qui ai relevé tous les camps.
00:44:15 J'ai dit à toute la troupe,
00:44:17 rejoignez la présence des anciens, allez-y à Bata.
00:44:20 Donc, la présence est comme ça.
00:44:23 Parce qu'on ne peut pas prendre le pouvoir.
00:44:26 L'ancien garde de comté,
00:44:28 eux aussi, ils sont en ville, ils sont en train de manœuvrer.
00:44:31 Ils ont même arrêté leur commandant, le colonel Fodéba,
00:44:34 qui est à Etigane.
00:44:36 Et déjà, ils les ont arrêtés par leur propre jambe,
00:44:38 et les ont envoyés au PM3.
00:44:40 C'est moi, Toumba, qui ai descendu la nuit...
00:44:43 Oui, OK.
00:44:46 Je suis passé par la cornice
00:44:48 pour venir au PM3,
00:44:50 sortir ceci-là, là-bas, envoyer au camp Alphaia,
00:44:53 pour affaiblir encore ceci-là.
00:44:55 C'est moi qui ai fait ça.
00:44:57 Donc, il faut que les gens sachent,
00:44:59 ceux qui parlent aujourd'hui,
00:45:01 où ils étaient avant le pouvoir.
00:45:05 Donc, moi, ils m'ont vu avec...
00:45:08 Regardez, s'ils savent, et eux ne savent pas,
00:45:11 que moi, je ne mens pas.
00:45:13 Et moi, je ne suis pas quelqu'un qui cherche à se substituer de quelque chose.
00:45:17 Non.
00:45:19 Tout ce que je fais, je mets la conscience devant,
00:45:22 et puis la force derrière.
00:45:24 J'ai 5e danse.
00:45:26 Oui.
00:45:28 Et formé, je suis ranger.
00:45:31 Formé par les Américains.
00:45:33 Et je suis médecin encore.
00:45:35 Donc, il ne faut pas que...
00:45:38 Voilà, quand on te donne à des personnes qui ne te connaissent pas,
00:45:42 ils vont te peindre en noir.
00:45:44 C'est tout.
00:45:46 J'ai fait 7 ans de service au service de cardiologie de l'hôpital Inyachidine.
00:45:50 7 ans, je suis là-bas, comme médecin inter.
00:45:53 C'est là-bas que je travaille sur ma thèse de mémoire.
00:45:56 Demandez aux professeurs qui sont là-bas, qui m'ont encadré.
00:45:59 Là-bas, ce n'est pas la force, ce n'est pas la bagaille.
00:46:01 C'est la vraie discipline.
00:46:03 Parce que tu ne peux pas gérer le service le matin,
00:46:06 tu as le rapport à faire devant le staff, devant les étudiants,
00:46:09 et que tu montes la force.
00:46:10 Non, c'est le raisonnement scientifique.
00:46:12 J'ai été encadré là-bas.
00:46:15 Qu'ils fassent attention.
00:46:17 Donc...
00:46:19 La structure du commandement
00:46:25 a été donnée comme ça.
00:46:27 Je parlais au niveau des rapports de force qui se trouvaient à la présidence.
00:46:35 C'est différent pour que vous ayez un aperçu général
00:46:40 sur la présence.
00:46:42 Les gens parlent comme ça, un aperçu général sur la présence.
00:46:46 Il y avait, à part les gardes de comté,
00:46:49 les commandos chinois, les rangers,
00:46:52 il y avait toute l'unité encore qui avait trouvé refus à la présidence.
00:46:58 Vous allez comprendre
00:47:02 pourquoi l'idée
00:47:05 qui a poussé, par exemple,
00:47:08 l'idée qui a animé à procéder à un recrutement.
00:47:11 Parce que cette hétérogénie à la présence,
00:47:14 le pouvoir n'était pas encore acquis.
00:47:19 Par la décision.
00:47:21 Sauf qu'il ne m'a pas associé à la stratégie.
00:47:23 C'est ça, le problème.
00:47:25 Donc...
00:47:33 Le commandant, maintenant, j'ai parlé, le régiment,
00:47:35 j'ai défini ce que c'est qu'un régiment.
00:47:39 Une compagnie de 200 hommes,
00:47:43 disons 1 000 hommes, un bataillon,
00:47:46 à partir d'au-delà de ça, 2 000, 3 000, 4 000,
00:47:49 5 000, 6 000, 10 000, ça fait des régiments.
00:47:53 On peut organiser comme ça un régiment.
00:47:56 Le régiment peut aller au-delà de la présence
00:48:00 de toute l'étendue du territoire national.
00:48:03 C'est-à-dire, on va parler régiment, commando,
00:48:05 tous les militaires qui sont dotés de coiffure rouge,
00:48:09 de beret rouge.
00:48:11 Le décret nommant le commandant du régiment,
00:48:16 c'est le colonel Haydo,
00:48:19 qui a été nommé par décret comme commandant du régiment.
00:48:24 Et lui, il était la douzaine qu'on a atteint à l'époque,
00:48:27 à Bata.
00:48:29 Et le commandant adjoint du régiment,
00:48:32 c'était le colonel Saalfonse Touré.
00:48:35 Le commandant d'opérations
00:48:41 à la présidence, c'est Makambo,
00:48:44 le capitaine Makambo.
00:48:46 Toutes les opérations, c'est lui.
00:48:50 Donc, le 1er trimestre, s'il le faut, tout allait bien.
00:48:54 Le 1er trimestre, j'ai passé à trop de bagailles,
00:48:58 voilà.
00:49:00 On gérait tout, on allait bien entre Mayadis, tout, tout.
00:49:03 Mais après ça,
00:49:05 lui et le général
00:49:08 qu'on a atteint,
00:49:10 on était dans son bureau,
00:49:13 ils ont crié sur mes mains,
00:49:15 "instruis d'arrêter le commandant du régiment et son adjoint."
00:49:18 Voilà.
00:49:24 Et l'actuel inspecteur des forces armées a appelé Keta de les arrêter.
00:49:27 Je suis sorti, je les ai arrêtés.
00:49:30 Donc, il n'y avait plus de commandant du régiment.
00:49:36 On s'est retrouvés, moi, Dadis,
00:49:41 nous 3, dans le bureau du président.
00:49:44 On s'est retrouvés.
00:49:46 Moi, je vais avec les données techniques.
00:49:49 Je sais pas...
00:49:51 Maintenant, la question s'est posée,
00:49:54 qui doit commander le régiment ?
00:49:57 Ils m'ont dit, "Ah bon, voilà, tout le monde sait que tu es lieutenant,
00:50:00 donc le lieutenant ne peut pas."
00:50:02 Donc, Dadis prend directement la parole.
00:50:05 Il dit, "A partir de l'instant,
00:50:07 il est le commandant du régiment,
00:50:09 devant le général Konate."
00:50:12 Il dit, "Konate, tiens mon adjoint."
00:50:15 Ça s'est passé comme ça. Moi, je ne m'en suis pas soumis.
00:50:18 Non.
00:50:20 Non, non, non.
00:50:22 Pendant ce temps,
00:50:24 après ça, ça allait bien.
00:50:26 Dès lors que lui-même se désigne commandant du régiment,
00:50:30 ce qui s'est passé,
00:50:32 d'où est venue la bagaille ?
00:50:35 Je voudrais que, vraiment, là-bas, à ce niveau que chacun,
00:50:40 vraiment, analyse très bien sa manière.
00:50:43 Le protocole de sortie à la présidence.
00:50:49 D'habitude,
00:50:51 moi, Dadis m'appelle.
00:50:53 Il me dit, "Tumba,
00:50:55 voilà, on doit partir.
00:50:57 J'ai le programme. Préparons la sortie."
00:50:59 Moi, je suis aide de camp.
00:51:01 C'est sa protection physique.
00:51:04 Sa sécurité physique et sa protection physique
00:51:08 et le salon qui relève de mon commandement.
00:51:11 C'est ça, l'aide de camp.
00:51:14 Et ce salon-là aussi,
00:51:16 je le sollicite à partir du commandant du régiment
00:51:19 pour me fournir ses éléments.
00:51:24 Au début, lorsqu'on n'avait pas compris le fonctionnement,
00:51:27 le commandant du régiment est dehors
00:51:32 et son adjoint m'a trimballé devant l'état-major,
00:51:35 adjoint, l'EMAT,
00:51:37 pour venir discuter, ça veut dire, de l'organisation.
00:51:41 C'est là-bas où ils m'ont fait comprendre tout, tout, tout.
00:51:44 J'ai dit, "D'accord."
00:51:46 Donc, moi, j'ai le contrôle du salon.
00:51:49 Ça veut dire, il y a un commandant du salon.
00:51:53 C'est tout. Lui, il s'occupe du planning.
00:51:56 Maintenant, et la protection physique du président,
00:52:01 ça me préoccupe, moi.
00:52:03 Et pour la protection dans le salon,
00:52:08 le commandant du salon viendra,
00:52:11 il dira combien d'hommes il avait à cet effet,
00:52:14 peut-être pas, en tout cas, pas plus d'une section.
00:52:18 Section, peut-être, on va prendre 32 hommes.
00:52:22 Pas plus de ça.
00:52:25 Mais, par exemple, bon,
00:52:28 Marcel ne peut pas, par exemple, dire
00:52:31 qu'il est le maire du salon. Non.
00:52:34 Non. Marcel ne peut pas non plus dire
00:52:39 qu'il était garde du corps.
00:52:41 Il n'a pas encore un acte officiel.
00:52:44 Mais en amont,
00:52:46 vous comprendrez qu'il avait un pouvoir,
00:52:48 il pouvait avoir un pouvoir.
00:52:50 Il pouvait avoir un pouvoir par conviction.
00:52:53 C'est un jeu que j'ai aimé, tout le monde connaît.
00:52:56 Mais sauf que, voilà,
00:53:00 le pouvoir l'a un peu changé.
00:53:03 Parce que Marcel, même un ministre assis avec Dadis,
00:53:07 même un ministre en face de Dadis,
00:53:09 Marcel peut venir crier sur le ministre.
00:53:12 Ah oui.
00:53:19 Il avait sa troupe.
00:53:21 Ça, c'est spécial.
00:53:23 Nous sommes tous dans la même enceinte,
00:53:25 mais il n'est pas fréquent. C'est Dadis, d'accord.
00:53:27 Je suis d'accord, tout ça.
00:53:29 C'est pas nécessité. Il joue son rôle.
00:53:31 Ça veut dire, lui, il a son propre calcul.
00:53:33 Le pouvoir, il a...
00:53:35 Ça veut dire, il protège le pouvoir à sa manière.
00:53:38 Dadis connaît. Parce qu'on vient de loin.
00:53:41 Donc,
00:53:47 moi, c'est moi qui ai...
00:53:49 Pour dire que j'aime Marcel,
00:53:51 c'est moi qui ai gradé Marcel sous-lieutenant.
00:53:53 Parce qu'au moment où on cherchait le pouvoir,
00:53:58 il avait bénéficié de la bourse pour aller en Union soviétique.
00:54:02 Et comme il était utile pour nous,
00:54:05 il est important pour moi et le président Dadis,
00:54:08 moi et le président Dadis, on s'est assis,
00:54:11 on a analysé la situation, on dit,
00:54:13 "Marcel, renonce à la bourse, là.
00:54:15 "Tu ne peux pas nous quitter à l'aire lace.
00:54:17 "Ce n'est pas possible. Le moment est proche.
00:54:19 "Si tu y vas, on est foutus."
00:54:21 Ses amis, jusqu'au jour du départ de ses amis à l'aéroport,
00:54:26 Marcel est avec nous.
00:54:28 On le dissuadait et il n'est pas parti.
00:54:31 Et voilà qu'on prend le pouvoir.
00:54:35 Il était caporal.
00:54:38 Mais moi, sachant ça,
00:54:40 ses amis ont gradé lieutenant en plein rassemblement
00:54:43 sans demander l'avis du président.
00:54:45 J'ai appelé les agents, j'ai dit, "Envoyez-moi grade lieutenant."
00:54:48 J'ai dit, "Mettez-le ici."
00:54:50 Ils l'ont mis. J'ai dit, "Allez."
00:54:52 "Grand co, grand co, puis vie."
00:54:56 Quand j'ai dit "grand co", c'est "grand coplan", "puis vie."
00:54:59 Quand il a rencontré Marcel avec grade là,
00:55:02 il dit, "Enlève, enlève, enlève, enlève."
00:55:05 Marcel l'a enlevé, il est parti s'asseoir chez nous, en train de pleurer.
00:55:11 Quelqu'un est venu me dire que Marcel est assis chez lui,
00:55:15 il est en train de pleurer.
00:55:16 J'ai pris mon véhicule, je suis parti le chercher.
00:55:18 J'ai dit, "Gazia, les PV, d'enlever."
00:55:22 J'ai dit, "Porte." Il l'a porté.
00:55:25 J'ai dit, "Prends ton véhicule." Il l'a pris. J'ai dit, "Allons."
00:55:28 On est venus, on est rentrés chez le président.
00:55:31 On est partis dans la chambre, le président était là-bas.
00:55:34 Je n'ai pas posé le sujet.
00:55:36 On dit, "On est venus juste pour voir si tout va bien."
00:55:40 Après ça, j'ai dit, "Bon, nous, on part."
00:55:43 Après, "Départ." J'ai dit, "Excellence."
00:55:46 J'ai dit, "Dis aux PV de faire attention."
00:55:48 Ils disent quoi, "Boutoumba."
00:55:50 J'ai dit à Marcel de porter le tenant.
00:55:53 Il dit d'enlever.
00:55:55 Le président dit, "Oh, ils sont qui ? Ils sont qui ?"
00:56:00 J'ai dit, "D'accord."
00:56:02 On est sortis.
00:56:04 J'ai dit, "Allons à la défense, secouba."
00:56:06 On est partis sur secouba.
00:56:08 Là aussi, ça a été confirmé, il a porté le tenant.
00:56:12 Ca, c'est très important.
00:56:14 La gestion du régiment,
00:56:19 le général secouba Konaté,
00:56:22 il n'est pas ici, il n'a rien à voir dans ça, monsieur le président,
00:56:26 honorable assoceur.
00:56:28 Le groupe du général secouba Konaté
00:56:32 avec lequel on a pris le pouvoir à Bata.
00:56:35 Lui, il était toujours avec le groupe-là.
00:56:38 Lui, il est en défensive, il ne se mêle pas du régiment.
00:56:42 Non, lui, il est avec ses hommes.
00:56:45 Même celui dans le quartier, tout le monde le connaît,
00:56:47 il a pris des maisons pour eux là-bas.
00:56:49 Parce qu'il sait qu'il y a quelque chose, en tout cas, qui ne va pas.
00:56:54 Non seulement, ses hommes étaient contre,
00:56:57 pourquoi il n'a pas pris le pouvoir,
00:56:59 ils ont dit, "Je connais ça."
00:57:01 Donc, chacun, rien n'était sûr.
00:57:06 Au sein du régiment, encore,
00:57:07 il n'y avait pas de contrôle total sur les hommes.
00:57:11 Donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:57:16 Qu'est-ce qui a mené maintenant le désordre ?
00:57:19 Le colonel Théborault qui est ici,
00:57:24 moi, c'est un frère, moi, je n'aime pas,
00:57:26 parce que quand je vois les gens parler,
00:57:28 autrement, vraiment, sans dire la vérité,
00:57:31 ça dit non.
00:57:34 Mais à tout moment, on peut mourir quand même,
00:57:36 qu'on soit ici ou ailleurs, on est entre frères.
00:57:39 Il faut dire la vérité.
00:57:41 Le colonel Théborault.
00:57:47 D'abord, le nombre de personnes qui disent, rien ne vérifie.
00:57:54 Parce que moi, j'entends, je n'ai pas vu,
00:57:57 mais je sais, c'est les personnes que je vois derrière lui.
00:57:59 Il y a près d'un bataillon.
00:58:03 D'autres sont à Symphonia, d'autres sont à la présidence.
00:58:05 C'est quand il a besoin de faire la rotation.
00:58:08 Mais ils sont tous coiffés en berets rouges, les gendarmes.
00:58:12 En berets rouges.
00:58:15 C'est la raison pour laquelle, un jour, à la présidence,
00:58:22 ils restaient en plein rassemblement.
00:58:24 Le régiment était contre.
00:58:27 Ils n'ont pas pu se saisir.
00:58:29 Ils sont partis les trouver à la rassemblement.
00:58:32 Ils les ont attaqués, frappés.
00:58:33 A cause des bonnets rouges.
00:58:35 C'est le président Dadis qui est sorti se jouer un culotte.
00:58:38 Je n'étais pas là-bas. Il est venu calmer la situation.
00:58:41 Le soir, on s'est rencontrés.
00:58:46 J'ai dit, le remarque que moi, j'apprenne ici,
00:58:52 ce n'est pas bon parce que le comportement de Théborault, ce n'est pas bien.
00:58:56 Et non seulement, il a raison, il a été certain,
00:59:01 mais sauf lorsqu'il dit les éléments de Tumba.
00:59:03 Non.
00:59:04 Je n'ai pas d'éléments dans l'armée.
00:59:08 Ça a une fonction bien définie.
00:59:11 Le pouvoir est pris. Il y a le président.
00:59:14 Il y a la structure qui est mise en place.
00:59:17 Donc, il enfermait les gens.
00:59:19 Les militaires s'en murmuraient.
00:59:21 Le beret rouge des gendarmes, ça ne peut pas marcher.
00:59:24 Il est à l'enceinte de la présidence.
00:59:26 Les autres voient leurs camarades enfermés là-bas.
00:59:30 Et les gendarmes portent beret rouge.
00:59:31 J'ai dit au président, non, il faut que Théborault bouge ici.
00:59:35 Il faut qu'il quitte.
00:59:37 Il faut qu'il sorte de la présidence.
00:59:41 S'il doit jouer son rôle, il n'a qu'à sortir.
00:59:44 Là aussi, il est venu me voir à Tumba.
00:59:47 S'il fait ça, c'est une honte.
00:59:49 J'ai dit, il faut disparaître ici, mais il faut quitter.
00:59:52 Donc, il s'est un peu déplacé, sorti de la cour,
00:59:55 à la rentrée, tout le monde connaît K-Alphaia.
00:59:59 La deuxième rentrée vers Himbaia là-bas.
01:00:00 Dès que tu rentres, l'étage qui est là, il est parti là-bas.
01:00:03 Même si tu hales quelqu'un à côté, à la première, il peut entendre.
01:00:07 Donc, il est parti là-bas.
01:00:09 Ça aussi, il n'est pas content de moi.
01:00:13 Mais sauf que qu'est-ce qui a gâté le pouvoir là?
01:00:16 Théborault a réussi et le président Dadis s'est laissé encore faire.
01:00:23 Parce que c'est comme ça que je vais dire.
01:00:25 Théborault s'est infiltré jusqu'à maintenant, il s'est collé à Dadis.
01:00:29 Et il a intoxiqué les macambo,
01:00:32 parce que le président Dadis est maintenant le commandant du régiment.
01:00:36 Il les a intoxiqués comme quoi
01:00:39 et ils peuvent devenir commandant de la garde présidentielle.
01:00:45 Et Marcel, voilà, fait être des camps, tout, tout, tout.
01:00:50 Et maintenant, le protocole de sortie a changé.
01:00:53 Je le dis, le président est ici.
01:00:56 C'est pour cela que je sais que les avocats m'attendent.
01:00:59 Pour dire pourquoi tu sors, tu laisses le président derrière toi,
01:01:02 je ne m'en parle pas à quelqu'un.
01:01:04 Non, le protocole de sortie a changé.
01:01:09 Moi, je reste, on ne me consulte plus,
01:01:12 je suis écarté.
01:01:14 Moi aussi, je suis sur moi.
01:01:17 J'apprends seulement, le président est sorti,
01:01:21 il est à Bambeto, avec la jeunesse de Bambeto.
01:01:24 Je dis, comment ils sont partis ?
01:01:26 "Tegburo est monté à ta place, Macambo a coordonné, ils sont partis."
01:01:30 Je prends mon béquet de commandement,
01:01:32 je viens le rejoindre sur la place,
01:01:36 je m'arrête, je m'annonce, ce jour encore,
01:01:38 Tegburo est arrêté à ma place.
01:01:40 Je m'arrête, je m'annonce, je le regarde.
01:01:43 Après, il quitte, je viens, je prends ma place.
01:01:47 Je n'ai rien dit.
01:01:49 Le jour, le président Aboulaï Wadé est venu au palais.
01:01:54 J'ai appris que le président était déjà au palais.
01:01:57 J'ai pris encore mon véhicule,
01:02:01 puisque officiellement, en attendant,
01:02:03 j'assure, tant que ça va, c'est bon,
01:02:06 mais si ça ne va pas, les gens vont me reprocher,
01:02:09 moi, je sais, je viens encore,
01:02:11 je le cherche, je viens, je m'annonce,
01:02:13 celui qui est assis à ma place quitte, je m'assoie.
01:02:16 Le jour où le colonel Tegburo a arrêté,
01:02:22 le colonel Tegburo a organisé par sa communauté
01:02:25 une lecture de Saint-Cora au bataillon.
01:02:27 Là aussi, j'apprends qu'ils sont partis.
01:02:32 N'y a moins, je viens, je prends mon véhicule, je le rejoins.
01:02:36 Celui qui était à ma place, il a quitté.
01:02:42 J'ai appris qu'il est parti à Imbaya.
01:02:46 Je sors, je le cherche, je ne l'ai pas vu.
01:02:50 Ce qui m'a fait peur, le président ici,
01:02:53 c'était trop.
01:02:55 Le président m'a dit "Tumba, on va sortir".
01:02:58 J'ai dit "d'accord". Vers 18h, accompagne-moi
01:03:01 à Debrika, c'est mon intendant particulier, Gono.
01:03:04 Gono doit venir ici, Sangaré, capitaine Gono.
01:03:08 C'est pas bien.
01:03:10 Moi, je ne connais pas celui-ci, c'est Debrika.
01:03:14 Je le dis ici parce que moi, je ne me reproche de rien,
01:03:18 ce n'est pas de mon côté, des femmes, envers le président,
01:03:21 ils connaissent. Non, non, non.
01:03:23 Parce que je suis avec lui, même ma garde,
01:03:27 la clé de ma porte, mon bureau,
01:03:30 ma maison se trouve avec un de ses frères,
01:03:35 Sese Haba.
01:03:37 Je savais que Sese m'inquiétait, mais moi, pour montrer ma loyauté,
01:03:42 je lui ai donné tout ça. Mes téléphones sont avec Sese Haba.
01:03:46 Mais je sais que Sese est quelqu'un qui est sincère,
01:03:49 certainement, il l'a toujours dit au président que tout le monde est honnête.
01:03:53 Et le président Daris n'a pas besoin, même de me faire espionner
01:03:58 parce qu'on vient de loin.
01:04:00 Donc, les gardes de mon salon
01:04:04 sont assurés par Jeannot Destin, c'est un de leurs.
01:04:09 Lui, ils l'ont tué.
01:04:15 Cela dit, je n'étais rien dans la sincérité totale.
01:04:19 Maintenant, on sort, on va à ce Gono Sangaré.
01:04:23 On arrive vers 18h.
01:04:26 On rentre à ce Gono Sangaré.
01:04:30 Je vois des gens, le président ne va pas me dire le contraire,
01:04:37 je vois des gens, des centaines d'hommes
01:04:41 habillés en cori, flèches, en machettes.
01:04:44 J'étais surpris.
01:04:46 J'ai dit "Eh, il y a des gens comme ça chez Gono".
01:04:50 Néanmoins, je me ressaisis, je m'assois.
01:04:56 Je prends place.
01:04:58 Qu'est-ce que le président fait ?
01:05:00 18h30, 40, 50,
01:05:03 lui et les gens sortent par une porte.
01:05:06 Je ne sais pas où ils sont partis.
01:05:11 Je reste là-bas, entre temps, je me souviens.
01:05:14 Il faut voir où est le président.
01:05:16 Je cherche, je ne le vois pas.
01:05:18 Je cherche la cour, je ne le vois pas.
01:05:20 Je sors, je ne vois pas.
01:05:22 Je cherche partout, je ne le vois pas.
01:05:24 Et je me retourne, je viens encore m'asseoir.
01:05:28 Depuis qu'ils sont partis, ils ne sont revenus qu'à 5h du matin.
01:05:34 Dès qu'ils sont venus, je dis au président
01:05:39 "Ce que vous me faites, je ne suis pas content".
01:05:42 C'est-à-dire, je le dis,
01:05:44 on est tous des frères, moi.
01:05:46 Il ne faut pas que les gens pensent que "tumba, tumba", non.
01:05:50 Vous comprendrez encore Kundara.
01:05:53 Je dis, je ne suis pas content.
01:05:59 Ils ont envoyé l'auto pour qu'on dégène,
01:06:02 je dis, moi, je ne dégène pas.
01:06:04 Je dis, ce que vous m'avez fait, je ne suis pas content.
01:06:07 Vous disparaissez avec des inconnus.
01:06:10 En cas de cas, où est la conviance comme ça?
01:06:13 Donc, toujours il y avait le fossé, le protocole de sortie.
01:06:16 Thieboro vient seulement, Magambo organise,
01:06:19 allez, ils sont partis.
01:06:21 Tumba n'est plus contrôlé, elle n'est plus considérée.
01:06:24 Je dis d'accord.
01:06:26 Le général Konate aussi, lui aussi, il n'a pas...
01:06:29 Il n'est pas associé, rien à tout ça là.
01:06:36 Je dis, je ne suis pas content.
01:06:38 Je ne suis pas content.
01:06:40 Je ne suis pas content.
01:06:42 Je ne suis pas content.
01:06:44 Je ne suis pas content.
01:06:46 Je ne suis pas content.
01:06:48 Je ne suis pas content.
01:06:50 Je ne suis pas content.
01:06:52 Je ne suis pas content.
01:06:54 Je ne suis pas content.
01:06:56 Je ne suis pas content.
01:06:58 Je ne suis pas content.
01:07:00 Je ne suis pas content.
01:07:02 Je ne suis pas content.
01:07:04 Je dis, on vient de loin.
01:07:06 Et, je dis, rappelez-vous,
01:07:10 on a géré ensemble.
01:07:12 Mais vous êtes en train toujours de continuer à pêcher.
01:07:16 Vous ne réfléchissez pas, vous avez tout fait.
01:07:19 Vous ne comprenez pas, mais voici, vous êtes en train de pêcher.
01:07:22 Ce jour, ce n'est pas comme ça, ce n'est pas comme ça,
01:07:25 ce n'est pas comme ça, il dit, c'est vrai.
01:07:27 Je dis, alors, ça c'est un problème national, assumé.
01:07:31 Dis la vérité aux gens.
01:07:34 Il dit, c'est ce que témoigne.
01:07:37 Marcel dit, il dit, ce que vous dites, c'est vrai.
01:07:41 Mais il dit, mon commandant, ça là, je ne peux pas.
01:07:45 Il dit, il a ajouté, même si c'est un sard de combat qu'on envoie,
01:07:49 je ne serai pas surpris, c'est pour moi, même confrontant,
01:07:53 je donne la vraie version des faits,
01:07:55 parce que vous, vous ne le connaissez pas.
01:07:57 Voilà.
01:07:59 Quand il dit, voilà, vous ne le connaissez pas.
01:08:01 Il dit, même si c'est un sard de combat,
01:08:03 il ne va pas le reconnaître.
01:08:05 Je dis, cessez, cessez devant lui.
01:08:08 Je dis, cessez de le recevoir à l'église maintenant.
01:08:11 Je dis, il n'a pas la foi.
01:08:15 Cessez, lui-même le dit, on a pressé, pressé, on s'est répandu.
01:08:19 C'est la fin, ça, ça, ça va finir.
01:08:21 Il dit, non, non, non, non.
01:08:23 Je dis, bon, moi, vous allez me pardonner
01:08:25 pour que je parle la vérité, je dise la vérité.
01:08:30 Donc, le colonel Thibrault,
01:08:36 moi, je parle, l'armée, peut-être,
01:08:40 ceux qui ont vécu, qui étaient à l'époque des faits,
01:08:44 à la présence, savent ce que je dis, que c'est vrai.
01:08:47 Le colonel Thibrault, tous ses hommes sont coiffés en berets rouges.
01:08:53 Tous, il n'a qu'à arrêter beret noir, beret blanc.
01:08:56 Ce n'est pas clair, c'est des contes de vérité.
01:08:59 Ce n'est pas vrai.
01:09:01 De tous ceux qui disent, par exemple,
01:09:06 il n'est pas d'accord avec Toumba, tout, tout, tout, tout,
01:09:10 comme ça, que tout le monde...
01:09:12 Même à Nouveautel, on est arrivé là-bas l'imprevu.
01:09:16 Rien n'a été prévu comme sécurité là-bas.
01:09:19 Le président Pradé savait qu'il y avait des hommes d'affaires
01:09:25 qui devaient rencontrer là-bas.
01:09:27 Allons-y là-bas.
01:09:29 Alors, on va là-bas à l'imprevu, c'est un hôtel,
01:09:33 des embuscades sont possibles.
01:09:35 On est en train de monter, Thibrault quitte par l'oeil,
01:09:39 vient rentrer entre moi et Dadis.
01:09:41 Je n'ai même pas... Je l'ai ramassé, je l'ai pris.
01:09:45 Il a crié "Excellences, il y a un roi ici".
01:09:48 Personne ne sait pas...
01:09:54 Dadis même se tourne, il dit "Toumba, y a quoi ?"
01:09:58 Dadis dit "Toumba, y a quoi ?"
01:10:02 Je dis... Je n'ai pas répondu à Dadis, je l'ai jeté.
01:10:06 Je dis "Allons-y".
01:10:08 On est monté là où on prend l'ascenseur,
01:10:11 le président Dadis m'a pris, on est parti dans le coin.
01:10:15 Il me dit "Bon, Toumba, Thibrault parle bien de toi".
01:10:19 Je dis "Eh, si Thibrault parle bien de moi aujourd'hui,
01:10:23 c'est... Mais lui, il est qui ?
01:10:26 Moi qui dois parler bien de lui, est-ce que c'est d'où nous venons ?"
01:10:29 Donc j'ai compris que ça ne va pas.
01:10:31 Donc je veux encore que vraiment l'honorable...
01:10:37 Votre honneur, M. le président,
01:10:40 honorable assesseur,
01:10:43 ça dit que vous prenez accès
01:10:47 par rapport à la question du protocole de sortie à la présence,
01:10:52 n'était pas respecté.
01:10:54 Plusieurs fois, ça c'est clair.
01:10:58 Tout le monde le sait quand je parle encore.
01:11:00 Donc, et encore, le colonel Thibrault,
01:11:07 ses hommes sont coiffés de berets rouges.
01:11:10 C'est connu de tous les militaires.
01:11:14 Moi je ne connais pas le mensonge.
01:11:18 Excusez-moi, les contre-vérités.
01:11:23 Donc, je vais attaquer l'autre point
01:11:28 par rapport au recrutement.
01:11:30 Je vous ai fait savoir que j'ai trouvé des hommes
01:11:35 en flèches et en armes blanches.
01:11:38 Le président peut confirmer, je sais, c'est un homme de foi.
01:11:42 Il peut le dire.
01:11:44 Armés en flèches et en machettes, des centaines de secondes, s'engare.
01:11:49 On va parler maintenant du recrutement
01:11:56 parce que quand tout va bien,
01:11:59 c'est-à-dire on ne parle pas, c'est-à-dire
01:12:02 au moment où on est... comment dire ça ?
01:12:05 Comment formuler ça ?
01:12:08 C'est-à-dire, quand tout était bien là,
01:12:13 lorsque tout était rose,
01:12:16 c'est-à-dire on ne passait pas par la voie normale,
01:12:20 c'est-à-dire on empruntait le raccourci.
01:12:25 Maintenant, c'est lorsque c'est gâté,
01:12:28 on commence à sortir les structures normales
01:12:33 pour dire qu'il y a défense, il y a état-major.
01:12:37 Non.
01:12:39 Marcel, même l'état-major n'ose pas parler devant lui.
01:12:44 Ah !
01:12:46 Ça, avant tout.
01:12:48 Donc le recrutement n'a pas...
01:12:53 Je ne dis pas moi à ma connaissance.
01:12:56 Le recrutement n'a pas suivi,
01:12:58 c'est-à-dire les critères normaux de recrutement.
01:13:04 Parce que moi, je me souviens, au temps de compter,
01:13:09 lorsqu'il y a recrutement, c'est des quotas qui sont répartis
01:13:13 à travers les quatre régions naturelles.
01:13:16 Pour dire, la Basse-Guinée, 100 personnes,
01:13:19 toutes les préfectures rélevantes de la Basse-Guinée,
01:13:26 première région militaire,
01:13:28 tous les cas rélevants jusqu'à Kundara,
01:13:32 le quota est réparti de 100 personnes.
01:13:35 On dit Haute-Guinée, 100 personnes,
01:13:37 Guinée-Forestière, 100 personnes,
01:13:39 Moine-Guinée, 100 personnes.
01:13:42 Donc c'était un équilibre total.
01:13:45 Mais cette fois-ci, il était question...
01:13:50 Moi, je ne disais pas parce que je n'étais pas consulté maintenant,
01:13:54 de recruter et de...
01:13:57 Ça dit, muter le régiment en place,
01:14:02 les faire remplacer par les autres occupés.
01:14:05 Voilà, comme Napoléon le dit,
01:14:07 faire commander par ses propres hommes.
01:14:10 Donc le recrutement est parti comme ça.
01:14:13 L'effectif exact, je ne connais pas.
01:14:16 Mais tout le monde a entendu le ministre de la Défense
01:14:20 que c'est 9 000 hommes.
01:14:22 Donc ce qui est une disproportion
01:14:29 par rapport à l'échelle nationale,
01:14:34 parce que si une seule...
01:14:36 Voilà, je ne veux pas parler de...
01:14:38 Moi, je n'emploie pas de communauté
01:14:41 pour ne pas blesser toute une communauté.
01:14:44 Moi, je veux seulement dire les proches de Dadis.
01:14:47 C'est tout, comme ça.
01:14:49 Parce qu'il y a des autres qui n'ont rien à voir avec Dadis,
01:14:54 malgré tout.
01:14:56 Donc il y a eu le recrutement.
01:14:59 Même moi, j'ai eu un quota.
01:15:02 Même les Marseillais ont eu un quota.
01:15:04 Même le journal "Quantité" a eu un quota.
01:15:08 C'est-à-dire que chacun a eu un quota.
01:15:11 Mais sauf que, après le recrutement,
01:15:15 il y a eu une sélection sélective.
01:15:18 Tous ceux qui ne parlent pas le patois,
01:15:23 tu n'es pas bienvenu à Calais.
01:15:26 C'est qu'il y a l'école d'instruction de la Marine nationale
01:15:31 après Coya, là où on appelle 66.
01:15:33 Ça, c'est le compte de la Marine nationale.
01:15:36 Donc tous ceux qui ne sont pas de l'autre côté sont là-bas.
01:15:40 Mais spécificité, ça, c'est Calais.
01:15:45 C'est fini.
01:15:47 Là-bas, Calais.
01:15:49 Ça, c'est clair.
01:15:51 Maintenant, ceux de 66 ont été délocalisés
01:15:57 vers le centre d'instruction de Kichidougou et de Kankan.
01:16:04 Et ceux-là, après leur formation,
01:16:06 beaucoup se sont retrouvés en eau et forêt.
01:16:08 C'est de Kankan.
01:16:10 Et voilà.
01:16:12 Dispersés, affectés dans les différentes unités.
01:16:18 C'est de Kichidougou.
01:16:20 C'est à l'arrivée du général Konate, par indiscipline,
01:16:22 il les a radiés.
01:16:24 Si vous suivez les radios,
01:16:26 ils continuent toujours à réclamer, même au temps de Alpha Condé,
01:16:30 leur matriculation.
01:16:33 C'est les Zandés de Kichidougou, ça.
01:16:36 Donc, de l'autre côté, c'est là-bas.
01:16:41 Moi, je ne suis plus, c'est-à-dire,
01:16:43 tombé et écarté du commandement.
01:16:45 Je connais.
01:16:47 Moi, je suis là-bas parce que ça fait mal.
01:16:51 Je suis là-bas.
01:16:53 Maintenant, un soir, il y a un groupe qui a débarqué,
01:16:57 les Macambo, ceux qui coordonnent ceci,
01:17:00 les coordonnateurs de ça, le chef d'opération.
01:17:03 L'argentier, l'intendant particulier Gono Sangaré,
01:17:06 Macambo.
01:17:09 Bienvenu Lama,
01:17:14 c'est lui qui était de l'autre côté, là-bas.
01:17:18 Voilà. Et Dadis Kabara, le président Dadis.
01:17:22 Parce que l'ordre partait de lui.
01:17:24 Il est le commandant du régiment. Je vous ai déjà expliqué ça.
01:17:27 Ça dit qu'on enlève ambiguïté
01:17:31 par rapport à la question de qui est le commandant du régiment.
01:17:35 Non.
01:17:36 Il ne faut pas que... C'est ce que j'ai dit.
01:17:40 Le colonel Tchegboro, il soit à la présence,
01:17:45 il ne connaisse pas la structure de la présidence.
01:17:48 Par manque de volonté,
01:17:51 Toumba est le commandant de la garde présidentielle.
01:17:53 Il y a quelle garde présidentielle ?
01:17:55 Ce n'était pas structuré comme ça.
01:17:59 Toumba était aide de garde, mais même le salon est absorbé.
01:18:02 C'est-à-dire que depuis que le président a dit qu'il est le commandant du régiment,
01:18:07 le salon est absorbé par ses proches.
01:18:11 Parce que le commandant du salon, il était avec nous à l'arrivée du pouvoir.
01:18:17 C'est pour cela qu'on l'a donné là-bas.
01:18:18 Begré, on l'a donné là-bas parce qu'il a lutté aussi.
01:18:22 Mais c'est un cruel.
01:18:24 Begré, c'est un cruel.
01:18:28 Même moi, il ne m'écoutait plus.
01:18:30 Parce que j'allais faire l'observation une fois,
01:18:33 je pensais qu'il pouvait se rappeler que c'est nous qui étions venus ensemble.
01:18:37 Mais quand il vient à la présence, il ne passe pas chez moi,
01:18:40 il essaie d'aller directement, après là-bas, il réplique.
01:18:43 J'ai fait l'observation, j'ai dit "mais à quoi Begré est en train de jouer ?"
01:18:47 "Pourquoi il n'arrive pas chez moi ?"
01:18:49 Malgré que...
01:18:56 On a manœuvré ensemble.
01:18:59 Il dit aux gens que je veux l'enlever.
01:19:02 Donc...
01:19:07 Begré aussi...
01:19:10 Il pouvait manœuvrer sans attendre l'ordre de quelqu'un.
01:19:16 Non, non, non.
01:19:18 Marcel, on n'en parle pas.
01:19:21 Marcel, toujours, en ce moment,
01:19:24 chaque fois que j'ai un petit cas, il vient.
01:19:26 Parce que pour voir Marcel, il faut l'audience.
01:19:29 Oui.
01:19:31 Il est au-dessus de moi.
01:19:33 Moi, j'occupe le premier, il est là.
01:19:35 Il est ici.
01:19:36 Ce n'est pas compliqué.
01:19:37 Il occupe le deuxième.
01:19:39 Même bâtiment.
01:19:41 Mais quand mon ami vient,
01:19:44 il le fait attendre, après quand il le reçoit,
01:19:47 il dit "toi et ton grand, vous serez honnis."
01:19:49 "Vous serez honnis."
01:19:51 C'est ce que lui ne me dit pas.
01:19:53 Marcel ne me le dit pas.
01:19:55 Mais, lorsque le jeune revient, il me dit
01:20:00 "ah, mon commandant, c'est qui dit là vraiment?"
01:20:03 "Ça fait longtemps qu'il est là-bas et je ne le vois même pas."
01:20:06 Il me reçoit et il dit "on sera honnis."
01:20:09 J'ai dit "d'accord."
01:20:10 Un jour, on rentrait de la ville.
01:20:16 Moi et Dadis, dans un convoi, on est venus.
01:20:19 La population nous accompagnait jusqu'à l'entrée à l'enceinte.
01:20:24 Arrivé, le véhicule de prison a garé, mon véhicule le suivait.
01:20:29 Marcel est sorti devant mon véhicule pour intimer mon chauffeur de garer là-bas.
01:20:35 J'ai dit à mon chauffeur "marche-lui."
01:20:37 Mais heureusement, la population était venue l'envoyer
01:20:42 sans se rendre compte qu'ils l'ont dégagé.
01:20:44 À la rentrée de ce prison, ils voulaient me saler.
01:20:48 J'ai dit "tu me sales, je casse ton bras."
01:20:50 On a fait près de deux semaines sans se parler.
01:20:54 Je ne sais pas comment ils ont informé le président.
01:20:57 Ils m'ont appelé.
01:20:59 Ces jours-ci, il fallait encore voir ce qu'on racontait au président.
01:21:02 Ils sont assis dans son bureau en train de dire "voilà, Tumba se rébelle."
01:21:07 "Il se rébelle?" Je le parle.
01:21:09 "Il se rébelle maintenant, tu vois. Monsieur le président, tu l'appelles."
01:21:12 "Il ne prend même pas. Il est dans quelque chose."
01:21:15 Jusqu'à Marcel, je ne sais pas si c'est...
01:21:20 C'est Marcel lui-même qui est venu ce jour-là me réveiller.
01:21:23 Il a trouvé que j'étais encore profondément encore.
01:21:26 Quand je me suis réveillé, il m'a dit "eh mon commandant, pardon, ne fais pas la toilette, allons-y."
01:21:32 Quand on est venu, les gens sont assis.
01:21:35 Dans le même temps, le président m'a vu.
01:21:37 Il m'a dit "mais non, Tumba, même en le voyant, il dormait."
01:21:41 J'ai dit "vous m'avez appelé, si je vois l'appel, je vais le prendre."
01:21:49 Je ne vais pas refuser, je vais dormir parce que c'est le moment pour pouvoir bien vieillir.
01:21:54 Donc, après, ils ont évoqué le mécontentement entre moi et Dadis.
01:21:59 J'ai dit "non, oui, c'est vrai, il s'est mal comporté, bon, mais ça va."
01:22:03 Mais ça n'allait pas.
01:22:05 Macambo ne connaissant pas la structure de la présidence,
01:22:10 il vient, je suis arrêté, Dadis est arrêté.
01:22:14 Il dit "il n'a pas à cacher, Dadis, Tumba est aide des camps, il est commandant de la guerre présencielle,
01:22:20 nous, il n'a qu'à rester aide des camps, lui va devenir commandant de la guerre présencielle."
01:22:25 Je suis arrêté, Dadis est arrêté, il est arrêté.
01:22:27 Dadis dit "non."
01:22:29 Parce que lui ne connaît pas.
01:22:31 Pour lui, je suis commandant de la guerre.
01:22:33 Moi, c'est lorsque Dadis me dit "le président m'instruit pour quelque chose, mais je m'apprête."
01:22:39 Mais lorsqu'on prenait le pouvoir, où était Macambo ?
01:22:43 Il n'était même pas présent, il était à Mania.
01:22:46 Et quand il est venu le lendemain, le soir, il s'est mal comporté,
01:22:52 Marcel même a voulu le tuer.
01:22:54 C'est moi qui ai arrêté ça.
01:22:56 Parce que je vous apprends, pour la quête du pouvoir,
01:22:59 pour contrer la force du général Konate,
01:23:02 nous, on était déminés, on n'avait aucune force.
01:23:05 C'est moi qui manœuvrais, j'étais obligé de trouver les moindres déplacements.
01:23:12 Pour ça, je suis descendu sur le président Siddar Patrona.
01:23:16 Là où il se trouve, il m'écoute.
01:23:18 Moi, je suis direct.
01:23:20 C'est moi qu'il connaît, c'est moi qui étais parti là-bas.
01:23:23 Parce que pour moi, il y a trop de véhicules là-bas.
01:23:25 Et quand je suis venu, c'était dans la discipline passée,
01:23:28 j'ai désarmé ces hommes, on n'a rien touché, tout, tout, tout.
01:23:31 J'ai dit "où est le président Siddar ? Il faut qu'il sorte."
01:23:35 Moi, j'ai besoin de véhicules.
01:23:37 Il s'est caché, il a manœuvré ses relations,
01:23:41 ils ont envoyé l'actuel inspecteur général des forces armées,
01:23:47 Aboulaï Kéïta, commandant de Faraï.
01:23:49 Lui, il est descendu avec les 127, j'étais avec les CC.
01:23:52 Et là, ils se sont pris avec les CC, ils les ont maîtrisés,
01:23:55 ils sont venus me trouver assis dans la deuxième cour tranquille.
01:23:58 J'ai dit "qu'est-ce qu'il y a ?"
01:24:00 Il a dit "les bandits sont venus ici."
01:24:02 J'ai dit "non, c'est pas les bandits, prends place."
01:24:05 Donc là où était caché le président Siddar,
01:24:08 il a compris que vraiment c'est sérieux, il dit "appelez-les."
01:24:11 Ils m'ont appelé, on est montés,
01:24:13 il dit "je suis monté avec Aboulaï Kéïta."
01:24:16 Il dit "bon, maintenant il y a quoi ?"
01:24:18 J'ai dit "non, moi j'ai besoin de deux pick-up et quatre camions."
01:24:21 Il dit "mais c'est pour lui."
01:24:23 J'ai dit "non, c'est urgent."
01:24:25 Il dit "mais il faut qu'il marche."
01:24:27 J'ai dit "d'accord."
01:24:29 Il l'a envoyé, j'ai signé, au nom du CNDD.
01:24:31 J'ai signé, il a ordonné, on est sortis,
01:24:34 ils ont pris un de ses véhicules pour ses enfants,
01:24:36 il m'a dit à la fenêtre, j'ai dit "retournez ça."
01:24:39 Après j'ai pris les autres, on est partis au camp,
01:24:42 j'ai laissé les quatre camions avec Aboulaï,
01:24:44 j'ai pris les deux pick-up,
01:24:46 j'ai donné la pick-up à Marcel.
01:24:48 C'est la pick-up que Macambo a retirée avec le chauffeur de Marcel.
01:24:51 Marcel est sorti chercher Macambo pour le tuer.
01:24:54 Là où on l'a trouvé,
01:24:56 si nul n'était moi, il allait le descendre.
01:24:59 J'ai calmé ça.
01:25:02 Donc, il ne faut pas qu'on joue avec les gens.
01:25:05 Donc, le recrutement qui a été fait,
01:25:09 c'est comme ça,
01:25:11 ces 2,66 km ont été déployés
01:25:15 à partir de...
01:25:17 Comment dirais-je ?
01:25:21 Kisnougou et de Kankan.
01:25:23 Maintenant, je disais, ce soir-là,
01:25:25 je parlais à ceux qui coordonnaient les activités-là,
01:25:28 j'ai cité ici l'intendant particulier Gounos Sangaré
01:25:33 qui était pleinement... Il ne fallait pas jouer avec le pouvoir.
01:25:36 Lui, ce n'est pas comme un qui a posé la question
01:25:40 entre l'institution et la personne.
01:25:43 Lui, c'est la personne qu'il a choisie.
01:25:46 Tout ce dont je veux vous citer, c'est la personne qu'ils ont choisie.
01:25:50 Ça dit, on ne dérange pas la personne
01:25:53 du président Dadis.
01:25:55 Ça dit, ils l'ont couvée
01:25:57 comme un poulet et son poussin.
01:26:00 Toumba n'avait plus de rentrée. Ça, c'est clair.
01:26:04 On ne savait même pas où nous étions,
01:26:06 d'où nous venions.
01:26:09 Donc, Makambo Gounos Sangaré,
01:26:13 Théodore, c'est un gendarme.
01:26:16 Théodore.
01:26:20 Voilà. C'est eux qui coordonnaient ça.
01:26:24 Qui passaient ça fait longtemps.
01:26:29 Voilà.
01:26:32 Même Pivi, le grand com' n'est pas impliqué
01:26:36 dans l'affaire de Kaléa.
01:26:38 Même Marcel.
01:26:41 L'affaire de Kaléa est spécifique.
01:26:44 Les personnes dont je vous cite là,
01:26:46 c'est son thé.
01:26:48 Et le président Dadis lui-même.
01:26:52 Parce que, souvenez-vous,
01:26:58 depuis le départ, je disais que
01:27:02 moi j'avais appris lors d'une mitraillerie de Grancos
01:27:06 que Pivi avait intimidé devant les gens
01:27:09 le capitaine Dadis. Donc il avait peur.
01:27:12 Voilà. De Pivi.
01:27:16 Malgré, ils sont de l'autre côté.
01:27:18 Mais Pivi, dans sa réflexion, va comprendre ce que je dis.
01:27:21 Mais lui, c'est la force.
01:27:23 Seulement, il est poussé par la force. C'est tout.
01:27:26 Donc, sinon,
01:27:30 je ne l'ai pas vu impliquer trop dans les choses de Kaléa.
01:27:34 Marcel non plus, je ne crois pas.
01:27:38 Mais c'était spécifique. Le président en connaît.
01:27:42 C'est un jour, je rentre à la présidence,
01:27:46 je vois un groupe débarquer déjà, loser déjà.
01:27:50 Ils savent que moi, je suis hostile
01:27:53 à la pagaille, à l'insert de la présidence.
01:27:56 Je viens voir des nouveaux visages
01:28:00 et je me dis, mais quels sont ces gens-là ?
01:28:04 Les Makambo, les Gono et autres.
01:28:10 Je me dis, non, c'est le président qui a dit de les envoyer.
01:28:13 Je dis, ah bon ? OK. Moi, je laisse.
01:28:16 Un autre groupe, c'est Makambo.
01:28:19 Moi, je ne suis pas consulté.
01:28:24 À la présidence, maintenant, ça veut dire que voilà,
01:28:29 il a commencé à raciner.
01:28:33 Sans raciner.
01:28:36 Voilà. Sans raciner ou à raciner.
01:28:39 Donc, honorable.
01:28:46 Donc, ils ont envoyé.
01:28:50 Le président a dit...
01:28:56 Ça dit, il n'a qu'à se rappeler.
01:28:59 Un jour, il a appelé à 2h du matin
01:29:02 le commandant de kilomètre 36
01:29:05 de s'apprêter à recevoir un groupe.
01:29:08 Je n'étais pas informé, il ne m'a pas informé,
01:29:11 mais automatiquement, le commandant m'a appelé
01:29:14 pour me dire, ah, mon commandant, le président vient de m'appeler,
01:29:18 je viens de le décrocher, il me dit de m'apprêter,
01:29:21 il y a un groupe qui doit venir là-bas.
01:29:25 J'ai dit, donc, il ne m'en a pas parlé,
01:29:28 donc, tu ne m'as non plus parlé.
01:29:31 On est resté dans le jeu-là.
01:29:35 Un jour, le président et le colonel Tsegurom
01:29:39 m'ont appelé dans sa chambre
01:29:42 pour me dire, il y a un bâtiment là-bas,
01:29:45 il va falloir que... C'était occupé par le régiment,
01:29:48 mais il va falloir que je les aide à vider
01:29:51 parce qu'ils doivent prolonger, voilà,
01:29:55 voilà son domicile-là.
01:29:57 J'ai dit, il n'y a pas de problème, j'ai entendu,
01:29:59 mais moi, je suis le jeu parce que
01:30:01 moi aussi, je suis en défensive, je sais
01:30:04 qu'on a été en défensive.
01:30:07 Donc, on est resté comme ça.
01:30:14 Quelques jours encore,
01:30:20 tous les proches de Dadis y passaient en équipage,
01:30:24 dans les véhicules, 9, 9 picopes blancs,
01:30:28 picopes blanches. Tout le monde...
01:30:31 Ils sont maintenant en équipage.
01:30:33 Je ne sais pas pourquoi, on ne marchait pas,
01:30:36 pour dire, voilà, tout ça, je ne sais pas,
01:30:39 mais il faut écarter, je suis devenu étranger.
01:30:42 J'ai dit, d'accord.
01:30:45 Marcel a l'équipage 0.
01:30:49 Macambo a l'équipage 15.
01:30:53 Fourmis, l'autre jour, Marcel a dit
01:30:56 que, comme on peut parler de la Numba
01:30:59 qui joue avec les instruments de musique,
01:31:01 mais Fourmis relève de la Numba quand même.
01:31:04 L'équipage 25.
01:31:07 Fourmis relève de là-bas.
01:31:11 Voilà. Moi, je ne suis pas là à jouer avec les gens.
01:31:16 L'histoire du pays, on ne peut pas la falsifier quand même.
01:31:20 Ce n'est pas possible.
01:31:22 90% de l'histoire de la Guinée
01:31:25 ont été falsifiées.
01:31:28 Mais cette fois-ci,
01:31:31 moi, je n'ai pas bien réfléchi.
01:31:33 Malgré tout ce qui s'est passé,
01:31:35 c'est Dieu qui m'a protégé.
01:31:37 Et quand le moment opportun est arrivé,
01:31:41 il m'a fait revenir.
01:31:43 Parce que Dieu dit...
01:31:47 "Il dit..."
01:31:49 "Il dit..."
01:31:51 "Il dit..."
01:31:53 "Il dit..."
01:31:55 "Il dit..."
01:31:57 "Il dit..."
01:31:59 "Il dit..."
01:32:01 "Il dit..."
01:32:03 "Il dit..."
01:32:05 "Il dit..."
01:32:07 "Il dit..."
01:32:09 "Il dit..."
01:32:11 "Il dit..."
01:32:13 "Il dit..."
01:32:15 "Il dit..."
01:32:17 "Il dit..."
01:32:19 "Il dit..."
01:32:21 "Il dit..."
01:32:23 "Il dit..."
01:32:25 "Il dit..."
01:32:27 "Il dit..."
01:32:29 "Il dit..."
01:32:31 "Il dit..."
01:32:33 "Il dit..."
01:32:35 "Il dit..."
01:32:37 "Il dit..."
01:32:39 "Il dit..."
01:32:41 "Il dit..."
01:32:43 Donc...
01:32:45 Le groupe là, ils ont réparti les groupes.
01:32:48 Dirigés par le président d'ADIS.
01:32:50 Si vous cherchez le commandant du régiment,
01:32:53 ce que j'ai dit à toi,
01:32:55 ou même il peut le dire, je ne le doute pas, il va le dire.
01:32:59 Il laisse le nom. Il ne faut pas que Dieu te hisse
01:33:02 jusqu'à un certain niveau
01:33:04 de ton espérance, au sommet de ton espérance.
01:33:07 Et puis, où tout le monde cherche, où tu as commandé,
01:33:10 même ce qui est en train de nous juger,
01:33:12 c'est lui qui les commandait.
01:33:14 Dieu lui a donné le pays.
01:33:19 Oui.
01:33:23 Moi, je ne suis pas... Tous ceux qui l'ont conseillé,
01:33:26 même si on devait le conseiller, le président d'ADIS,
01:33:29 c'était de venir dire, c'est moi, le président d'ADIS,
01:33:32 voilà, c'est moi qui vous commandais.
01:33:35 Voilà. C'est moi le responsable,
01:33:38 commandant en chef des forces armées guéniennes.
01:33:42 Voilà.
01:33:44 Président de la transition, président de la République,
01:33:47 c'est moi. Donc, ce qui s'est passé, c'est moi.
01:33:51 Je demande pardon au peuple de Guinée.
01:33:55 Et voilà.
01:33:58 Une fois encore, pardon, et puis c'est ça.
01:34:00 C'est ça, un homme.
01:34:02 Tu ne peux pas venir t'arrêter encore, discuter avec tes petits.
01:34:05 Non. Non, ce n'est pas garçon, ça.
01:34:08 Il va chercher quoi, maintenant ?
01:34:10 Il a peur de quoi ?
01:34:12 C'est comme ça, on le conseille ?
01:34:14 Cherche les raisons.
01:34:16 Je vais donner un raisonnement scientifique
01:34:20 à tout peut-être chacun de nous
01:34:23 a dû peut-être étudier ça.
01:34:26 Mendeleïev.
01:34:28 Mendeleïev...
01:34:31 avec les éléments chimiques.
01:34:35 Dans l'étude électronique de l'Histoire,
01:34:39 dans l'étude électronique des éléments chimiques,
01:34:42 puisque lorsqu'il prend un élément en entier,
01:34:45 il ne peut pas le faire,
01:34:48 il prélève une toute petite partie qu'il nomme un atome.
01:34:51 Et c'est cet atome qu'il soumet à l'étude électronique,
01:34:55 mais...
01:34:57 il a constaté que l'atome est formé d'un noyau,
01:35:02 d'un noyau central.
01:35:08 Et qu'au cours de ce noyau,
01:35:10 des couches électroniques sur lesquelles gravitent les électrons
01:35:14 et que la saturation de ces couches électroniques
01:35:21 est obtenue à partir de la formule 2n²,
01:35:24 n étant le nombre de couches.
01:35:27 Donc, la première couche n = 1,
01:35:32 1², 1,
01:35:34 1 x 2, 2, donc sa saturation, c'est 2 électrons.
01:35:38 Mais Mendeleïev nous a fait savoir que le noyau
01:35:41 est formé de protons et de nétrons,
01:35:43 donc de charges positives.
01:35:45 Les élèves de 10e, 12e, m'écoutent, ils savent que c'est ça.
01:35:49 Le noyau est chargé positivement.
01:35:54 Honorable, le jour où vous m'avez attaqué pour dire
01:35:57 "Qu'est-ce que vous appelez noyau ?"
01:35:59 Mais j'ai dit que c'était par rapport au pouvoir,
01:36:02 lors de votre passage.
01:36:07 C'est ce que je voulais ce jour faire savoir, mais...
01:36:10 Voilà. Donc, à l'aiselle d'organisations sociales,
01:36:15 à notre niveau,
01:36:17 vous comprendrez que le CNDD
01:36:19 était formé du président de la République
01:36:22 et des vice-présidents.
01:36:24 Cercle restreint.
01:36:26 Plus proche du noyau.
01:36:28 À quoi chercher à dire au président Dadis
01:36:32 que ta charge était négative ?
01:36:34 Par contre, tout le monde sait que les électrons
01:36:36 qui tournent autour du noyau ont une charge négative.
01:36:39 Les électrons sont chargés négativement,
01:36:44 mais le noyau est positif.
01:36:46 Positif.
01:36:48 Donc le président a une charge de connaissance totale
01:36:51 et positive.
01:36:53 J'ai dit à l'entente que...
01:36:55 L'avocat de la partie civile
01:36:59 qui a comparé ici à un amphithéâtre,
01:37:03 je dis vraiment que pour les deux d'intelligence,
01:37:07 ils le savent.
01:37:09 Ici, je ne jurerai pas pour vous.
01:37:12 Moi, je dirai la vérité
01:37:14 à la satisfaction de la cour,
01:37:17 à la satisfaction des victimes.
01:37:20 Donc, c'est comme ça
01:37:28 que j'ai constaté les hommes de Caléa
01:37:31 à la présidence,
01:37:33 les hommes de Caléa,
01:37:34 c'est le Gono Sangaré,
01:37:36 les hommes de Caléa coordonnés par Gono Sangaré,
01:37:39 Macambo, Théodore et...
01:37:43 Bienvenue Lamar.
01:37:52 Voilà.
01:38:01 Ils sont coordonnés par ceci.
01:38:03 Maintenant, leur armement, comment ils ont été armés.
01:38:06 Marcel a parlé d'armement ici,
01:38:08 mais il n'a qu'à être cohérent quand même.
01:38:11 Ce n'est pas vrai ce qu'il dit, c'est une contre-vérité.
01:38:15 Je vais expliquer.
01:38:17 Il y a un témoin encore pour ça.
01:38:20 Moi, tout ce que je dis, le témoin n'est même pas...
01:38:23 Vous pouvez l'appeler.
01:38:25 Ces jours, j'étais chez moi, encore, dans ma chambre.
01:38:29 Souvent, quand les grands événements arrivent,
01:38:31 je me trouve dans ma chambre.
01:38:33 Sauf que le président Dadis, encore cette fois-ci,
01:38:37 sans consultation,
01:38:39 a envoyé ses proches
01:38:42 au magasin d'armement
01:38:44 pour aller se procurer avec un camion.
01:38:48 Moi, je ne savais pas.
01:38:52 Du tout.
01:38:57 Mais puisque le général Konate est le ministre de la Défense,
01:39:01 certainement...
01:39:03 Après, j'ai compris ça.
01:39:09 Le général Konate envoie son aide de camp,
01:39:15 le colonel Joe,
01:39:17 tout récemment qui était le commandant du camp de Kamayel là-bas,
01:39:22 au temps d'Alpha, le colonel Joe.
01:39:25 C'est lui qui commandait là-bas.
01:39:26 Il dit "Va voir Toumba,
01:39:30 allez-y ensemble au magasin d'armement,
01:39:33 voir ce qu'il se passe là-bas."
01:39:35 Ce que j'ai dit, même si c'est virgule,
01:39:39 si le colonel Joe vient ici, ne me croyez pas,
01:39:42 tout ce que je raconte là.
01:39:44 Le colonel Joe est venu me trouver dans la chambre.
01:39:47 Il dit "Mon commandant de la part du général,
01:39:51 il dit qu'on n'a qu'à aller au magasin d'armement
01:39:54 voir ce qu'il se passe."
01:39:56 J'ai dit "Ah, moi je suis fatigué, il faut chercher la garnison, allez-y."
01:40:00 Il est parti chercher la garnison,
01:40:04 ils sont partis, ils ne savaient pas ce qui se passait,
01:40:07 ils sont partis trouver le groupe là et le camion.
01:40:11 Ils se sont disputés là-bas, je n'étais pas là-bas.
01:40:19 Sauf que, ils sont revenus cette fois-ci chez moi,
01:40:23 avec le camion et eux-mêmes, ils sont venus.
01:40:26 Ils sont montés vers chez moi, brr brr brr brr brr,
01:40:30 ils criaient, je sors, je dis "Qu'est-ce qui ne va pas ?"
01:40:34 Ils disent "Non, le président nous envoie pour prendre les armes,
01:40:37 les deux là, ils vont nous déranger là-bas."
01:40:40 Après, je m'approche de la fenêtre, je regarde,
01:40:43 je vois le camion avec les armes.
01:40:45 Je regarde le colonel Joe.
01:40:50 Je dis "Tu as compris, c'est le président qui les a envoyés,
01:40:53 donc va voir le général, dis-lui comme ça."
01:40:56 "Voici comment ça s'est passé, colonel Joe est là, appelez-le."
01:41:01 Il est là-bas.
01:41:04 Donc, par rapport aux individualités,
01:41:13 comme je le disais, Marcel,
01:41:19 je l'ai aimé,
01:41:21 je l'ai
01:41:24 approché,
01:41:27 parce que moi, sincèrement, je ne le connais pas,
01:41:31 ça a été une autre considération.
01:41:33 Mais, sauf qu'il n'avait pas de fonction,
01:41:37 Marcel ne peut pas, mais vous l'avez demandé ici,
01:41:40 il dit effectivement, il l'a attaqué, parce qu'il fit toujours.
01:41:44 Il dit que, après, il peut donner lui aussi le commandement,
01:41:49 à la présidence, Macambo peut donner le commandement.
01:41:52 Il dit d'autres choses, etc.
01:41:55 Mais, par contre, il n'était pas
01:41:59 comme un garde-corps là-bas, il n'arrivait pas au salon.
01:42:04 Parce que même le commandant du salon ne l'ose pas.
01:42:08 Lui, il va venir, parce qu'il a une témoignage à faire,
01:42:11 le commandant du salon.
01:42:13 Parce que le 28 septembre, ce qui s'est passé,
01:42:15 son témoignage est capital.
01:42:18 Il s'appelle Mohamed Kondé, le capitaine Mohamed Kondé.
01:42:22 Actuellement, il relève du bateau spécial de Kundara,
01:42:28 la région de Kundara, vers là-bas, vers Gawa-le-Haut.
01:42:32 Il est vers là-bas.
01:42:34 Mohamed Kondé, c'est lui qui était le commandant du salon.
01:42:37 Donc, Marcel avait un pouvoir,
01:42:46 un pouvoir.
01:42:48 Alors, je vais maintenant
01:42:51 venir sur le sujet principal.
01:42:55 Parce que c'est ce qui intéresse le plus,
01:42:59 surtout la partie civile.
01:43:01 Mais je sais que les détails aussi vous concernent.
01:43:04 Monsieur Gakité,
01:43:06 voilà, arrivé à cette phase, il y a déjà une convention
01:43:10 entre le tribunal et toutes les autres parties.
01:43:14 Donc, on va devoir arrêter pour aujourd'hui.
01:43:18 - Merci beaucoup. - On reprend lundi prochain.
01:43:22 S'il vous plaît, l'audience n'est pas levée d'abord.
01:43:26 Sous-titrage Société Radio-Canada

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