Jean Messiha, haut-fonctionnaire et président de Vivre Français : «Finalement à travers cette lettre, avec ce qu’il se passe dans notre pays, il n’a pas nommé l’ennemi, il n’a pas nommé la veine jugulaire de l’antisémitisme».
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00:00 finalement, à travers cette lettre, en tout cas, de ce qui se passe dans notre pays.
00:03 Il n'a pas nommé l'ennemi, il n'a pas nommé le vecteur,
00:08 la veine jugulaire principale de l'antisémitisme.
00:10 Il ne l'allume pas.
00:11 Et puis, on retrouve dans cette lettre le en même temps macroniaste.
00:14 On voulait venir tout de suite sur la lettre.
00:15 Allez-y, continuez.
00:16 Sauf qu'ici, elle pose un petit peu problème, parce que quand elle dit
00:19 les Juifs doivent se sentir en sécurité, en gros, et que de l'autre côté,
00:23 on poursuit la politique d'immigration.
00:25 Excusez-moi, ça s'appelle boire et conduire.
00:27 Il faut choisir. On ne peut pas faire les deux.
00:29 Bon, et puis sur la fracturation du pays à l'occasion de ce qui devait être
00:33 la seule question sur laquelle on devait faire consensus,
00:36 c'est-à-dire la lutte contre l'antisémitisme.
00:38 Ça ne fait que montrer la fracturation du pays.
00:41 Vous savez, la caisse politique n'est jamais que la caisse de résonance
00:44 de ce qui se passe dans le pays.
00:46 Or, notre pays n'est plus homogène depuis longtemps.
00:48 Il n'est plus homogène culturellement.
00:51 Il n'est plus homogène identitairement.
00:53 Il y a des gens pour qui l'antisémitisme, c'est l'abjection absolue
00:57 parce qu'ils sont l'héritier de la mémoire de ce qui s'est passé
01:01 pendant la Shoah, de la découverte des abominations.
01:04 Et donc, ça prémunit la société française
01:08 contre toute forme de retour de l'antisémitisme.
01:10 Et puis, vous avez une autre culture, d'autres identités
01:13 pour lesquelles l'antisémitisme n'est pas si méchant que ça,
01:17 n'est pas si terrible que cela.
01:19 [Musique]
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