Absence d'Emmanuel Macron à la marche contre l'antisémitisme: "C'est un rendez-vous manqué avec les Français", estime Sébastien Chenu (RN)

  • l’année dernière
Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale et député RN du Nord, était l’invité du Face à face sur BFMTV et RMC ce lundi.

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Transcription
00:00 Emmanuel Macron n'y était pas, ça vous a manqué ?
00:02 Moi ça m'a manqué à titre personnel, ce serait un peu aller au-delà,
00:06 mais la place du président de la République c'était là, c'est une occasion manquée,
00:09 c'est un acte manqué, c'est un rendez-vous manqué avec les Français,
00:13 qui je crois a deux explications.
00:16 D'abord, combien de revirements ?
00:18 Emmanuel Macron ne voit pas clair sur ce sujet-là.
00:20 Il nous dit à un moment il faut une coalition,
00:22 après il nous dit il faut un cessez-le-feu, puis il change de casac.
00:25 Là vous parlez de la situation là-bas ?
00:27 Mais sur l'antisémitisme, il a manqué de clarté ?
00:29 Non, sur l'antisémitisme, je veux bien lui donner ce crédit,
00:32 mais on est obligé de mettre en parallèle sa prise de parole internationale
00:37 et ses actes à cette manifestation.
00:39 Qui n'est pas clair pour vous, clairement.
00:41 C'est pas clair, et malheureusement en cas de gros temps,
00:44 quand ça tangue dur, on a besoin d'hommes et de femmes politiques qui ont une vision.
00:48 Vous savez, défendre les Français, c'est leur dire la vérité.
00:52 Et ça Marine Le Pen l'a toujours fait, c'est leur dire la vérité,
00:55 même sous les crachats, même sous les injures, même lorsqu'elle est déplaisante.
00:58 Emmanuel Macron ne voit pas clair au niveau international.
01:01 Vous avez dit qu'il y avait une deuxième raison pour laquelle vous vous en désagieusez ?
01:04 J'espère, et je vous le dis avec là aussi beaucoup de sincérité,
01:08 qu'il n'est pas venu pour de bonnes raisons,
01:10 c'est-à-dire parce que, j'en sais rien, il est en train de négocier des libérations d'otages
01:14 et que ceci aurait pu, on ne sait pas, venir entamer un processus,
01:18 de bonnes raisons de fond.
01:20 Pas parce qu'il a peur, pas parce qu'il se dit
01:22 "attention, je crains que ça ne dérange des gens qui soient eux-mêmes dérangés par cette manifestation".
01:27 Parce que, moi ce qui m'a heurté, voyez-vous...
01:29 Ça veut dire quoi ? Vous soupçonnez quoi ?
01:32 Quand je vois les tweets du président de la République,
01:35 qui considère, et c'est un peu le cas aujourd'hui lorsqu'il reçoit les religieux,
01:39 il considère que c'est en fait des communautés contre les autres qui s'affrontent.
01:42 Il avait dit dans un de ses tweets "il ne faut pas fractionner la France en différentes communautés,
01:46 il n'y a qu'une communauté nationale, et il n'y avait pas besoin d'être juif pour défiler,
01:49 il n'y avait pas besoin d'avoir une quelconque croyance pour défiler".
01:54 Et si le président de la République considère que c'est l'affrontement de deux communautés,
01:59 la communauté musulmane et la communauté juive,
02:02 et qu'il aurait peur que ceci déséquilibre,
02:06 un frêle équilibre national,
02:09 et bien je pense qu'il ne comprend pas l'enjeu.
02:11 L'enjeu c'est lutter contre l'islamisme,
02:14 l'enjeu c'est lutter contre l'islam radical,
02:17 c'est pas lutter contre la communauté musulmane au profit d'une autre communauté religieuse.
02:21 Je crois que c'est pas une guerre de religion,
02:23 c'est qu'on est face à une idéologie,
02:25 l'islamisme est une idéologie qu'il nous faut combattre.
02:28 Et je pense que Emmanuel Macron se trompe, qu'il n'y voit pas clair,
02:31 et sincèrement, c'est pas rassurant pour les Français.

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