Israël affirme que le Hamas "a perdu le contrôle à Gaza" et que ses combattants "fuient vers le sud"

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Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a indiqué ce lundi que le Hamas a "perdu le contrôle à Gaza", cinq semaines après le début du conflit entre l'État hébreu et le mouvement islamiste.

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Transcription
00:00 Le dernier élément concernant le gouvernement israélien est extrêmement important,
00:05 indiquant que le Hamas, en gros, est en train d'abandonner, a perdu le contrôle objectif sur le terrain.
00:13 Et que les combattants fuient.
00:15 Oui, alors, on ne peut pas le vérifier puisqu'il n'y a pas d'envoyé spécial de BFMTV ou très peu de journalistes occidentaux,
00:21 mais néanmoins, on imagine qu'après 38 jours de guerre, la pression sur le Hamas est absolument considérable.
00:27 On a vu le nombre de frappes qui ont été effectuées par TSAHAL depuis le début de l'opération,
00:33 l'entrée des chars, les commandos, les forces spéciales, l'encerclement de Gaza, de la ville de Gaza,
00:43 et aujourd'hui même, l'encerclement de ce qui est présenté par les israéliens comme le Quartier Général du Hamas,
00:49 c'est-à-dire l'hôpital Al-Shifa, qui est un immense complexe.
00:53 On ne peut pas imaginer juste un bâtiment, un hôpital, mais un complexe hospitalier avec plusieurs bâtiments.
00:58 Et les israéliens affirment qu'il y a dans les sous-sols l'état-major principal du Hamas.
01:03 Et ce complexe est aujourd'hui encerclé avec une situation terrifiante.
01:08 À l'intérieur, il y a encore des blessés, il y a même des nouveaux-nés, des bébés en couveuse dont certains seraient morts, faute d'électricité.
01:14 Mais il y a aussi des blessés dans les couloirs, à tel point que le responsable du Conseil national de sécurité américain,
01:21 Jack Sullivan, a dit "nous ne voulons pas voir de combats dans les couloirs de l'hôpital".
01:25 Donc on a une situation qui est dramatique pour les civils, pour les blessés,
01:28 parce que ce complexe hospitalier, c'est à la fois un hôpital avec des blessés, des femmes, des enfants,
01:34 mais c'est aussi un camp de réfugiés avec plusieurs milliers de personnes qui cherchent à fuir.
01:38 Et les israéliens montrent des images où le Hamas empêche les civils de partir malgré les drapeaux blancs.
01:45 Donc on est dans une situation inextricable et effectivement il est possible que sous les coups des bombes et des attaques massives d'Israël,
01:52 le Hamas soit en grande difficulté militaire, même si c'est impossible aujourd'hui de le confirmer avec précision.
01:58 En quasi-fuite, c'est quelque chose qu'on peut envisager ce soir.
02:01 Il est possible qu'il y ait parmi les civils palestiniens qui profitent des horaires de couloirs qui sont accordés par l'armée israélienne,
02:11 pour partir avec les civils. C'est possible. Ce n'est pas la débandade du Hamas, en tout cas on ne peut pas le dire aujourd'hui.
02:19 Mais il est clair que militairement, vous imaginez ce que ça peut être 38 jours de bombardement actif avec des moyens extrêmement sophistiqués.
02:27 C'est plus que n'importe quel autre bombardement dans la guerre en Ukraine par exemple.
02:31 Que faut-il penser en quelques mots de l'ultimatum de l'ONU sur le carburant ?
02:35 L'approvisionnement en carburant des hôpitaux est un problème clé, mais c'est un problème politique autant que matériel.
02:42 Parce que les Israéliens affirment que le Hamas dispose de centaines de milliers de litres de réserve.
02:48 Et qu'en fait, ils l'utilisent pour les tunnels. Pourquoi ?
02:51 Parce que vous savez, les fameux tunnels dont on parle, les 500 à 600 kilomètres de tunnels, il faut les aérer.
02:55 Et on les aère avec des générateurs qui fonctionnent avec du carburant.
02:58 Donc les organisations humanitaires ont raison de dire qu'ils n'ont pas assez de matériel, de produits soignants, etc.
03:06 Et notamment de carburant pour alimenter les hôpitaux.
03:09 On a vu des images où des soldats israéliens amenaient des jerrycans de carburant dans certains hôpitaux.
03:14 Et qu'ils ne pouvaient pas les donner aux responsables hospitaliers.
03:18 En fait, on a l'impression qu'il y a aujourd'hui, si vous voulez, une sorte de course contre la montre.
03:23 On le voit sur les images que nous diffusons en ce moment même.
03:25 Voilà, donc ce sont des soldats israéliens qui amènent des jerrycans pour alimenter...
03:30 Alors je ne sais pas si c'est l'hôpital Al-Shifa, mais peut-être.
03:33 C'est devant l'hôpital Al-Shifa, je vous le confirme.
03:36 Donc c'est devenu, je dirais, le cœur de la bataille.
03:39 C'est-à-dire que si effectivement, il y a dans les sous-sols de cet hôpital, comme le dit Israël, le quartier général du Hamas,
03:46 prendre cet hôpital, ça veut dire empêcher le Hamas de diriger la guerre face à Israël.
03:51 Donc c'est clé. Mais le problème, c'est qu'il y a des milliers de civils à l'intérieur, des milliers de blessés.
03:55 Et je rappelle ce que disait l'homme le plus proche de Joe Biden aux États-Unis, à la Maison Blanche, Jack Sullivan,
04:00 "Nous ne voulons pas de combat dans les couloirs".
04:02 C'est-à-dire qu'il pense qu'effectivement, on en est là.
04:05 Alors est-ce que ça traduit, je dirais, une menace d'effondrement du Hamas ?
04:09 Il y a des experts militaires qui pensent aujourd'hui qu'effectivement, les capacités du Hamas ont été sérieusement atteintes.
04:14 Et cela pourrait expliquer le départ, la fuite d'un certain nombre de combattants.

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