Marie Gillain et Michel Boujenah, comédiens

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Transcription
00:00 -Europe 1, Culture Média.
00:02 -Dimanche d'été, le coeur battant, j'allais vivre un moment
00:05 qui allait changer ma vie. J'ai découvert le cinéma.
00:08 -Ah oui !
00:10 ...
00:12 -Mais la guerre allait tout bouleverser.
00:14 -C'est comme ça, le cinéma. C'est comme la vie.
00:16 J'aime mieux le cinéma que la vie.
00:18 -Alger, Marquez, c'est un crime de violence.
00:21 -Je savais que ça allait arriver.
00:22 -Ils auraient raison, c'est chez eux.
00:24 -Ouvrez !
00:25 -Ils vont nous tuer, nous.
00:28 -Eh non, t'inquiète pas.
00:30 On va partir.
00:31 -On était là depuis le début, les Arabes, les Turcs,
00:34 même les Romains. -Ici aussi, c'est la France.
00:36 -La France ? Avec les femmes voilées dans la rue, les mosquées ?
00:40 -On est comme ça, ici, on s'entend bien.
00:42 -Hum...
00:43 -Ah, c'est...
00:44 -Ouais, trouvez-le, je vous en prie.
00:47 -Je vais penser à ça.
00:48 -Marie-Gilain et Michel Bougna, vous faites partie
00:51 de cette galerie de personnages ou en couleur
00:53 du film d'Alexandre Arcadi, dans lequel on retrouve aussi
00:56 Gilles B, Dany Brillant, Valérie Kaprisky,
00:59 Franck Dubosc qui fait une apparition à un moment.
01:01 Même si le fond du sujet est tragique,
01:04 on sent que ça devait être joyeux de se retrouver comme ça,
01:08 tous sur un plateau, parce que c'est vraiment un film
01:11 très collégial.
01:12 -Oui, et c'est un film sur la nostalgie de l'enfance,
01:15 donc c'est aussi un film très joyeux,
01:17 qui est rempli de personnages cocasses,
01:19 une galerie de portraits
01:22 plus attachants, plus drôles et plus touchants les uns que les autres.
01:26 -C'est vrai que c'est le fond qui est dramatique.
01:28 Oui, c'est la guerre qui est en toile de fond, bien sûr,
01:31 mais vue par le regard d'un jeune homme
01:33 qui aime profondément le pays dans lequel il grandit
01:38 et qui découvre en même temps le cinéma.
01:40 C'est un film qui est vraiment délicieux,
01:43 parce qu'il a emprunt d'une insouciance aussi.
01:45 -Vous, Marie-Gilain, vous campez d'Inna, la mère d'Antoine,
01:49 la mère d'Alexandre Arcadi.
01:51 Il vous a beaucoup parlé d'elle, j'imagine,
01:53 pour tenter de lui ressembler le plus possible ?
01:56 -Je me suis beaucoup inspirée,
01:58 je suis restée beaucoup à côté de Michel.
02:00 -Pour l'accent ?
02:01 -Pour la musique de l'accent,
02:03 parce que c'est vrai que ça m'était quand même assez étranger,
02:07 c'est vrai que je viens de Belgique,
02:11 donc je suis 100 % belge.
02:13 -Vous l'avez bien attrapée.
02:15 -Je passais mon temps, quand Michel était là, à côté de lui,
02:17 et puis avec Jean Benguigui, qui aussi était un peu mon baromètre.
02:22 Des fois, je lui disais "c'est trop",
02:24 et il me disait "non, ça va, c'est bien, un peu plus, un peu moins".
02:26 -C'est quand vous disputez votre mari qu'il ressort bien l'accent.
02:29 -Oui, mais ça me semblait,
02:31 c'était pour moi impossible d'incarner cette femme
02:35 sans y ajouter ce qu'elle était.
02:37 Sa mère était une juive berbère des montagnes,
02:41 c'était une femme qui avait un accent,
02:44 et c'est ce qui fait partie de son panache aussi, je trouve.
02:48 -C'est vrai qu'il y a une galerie d'accent aussi dans ce film,
02:51 c'est assez agréable.
02:52 Quant à vous, Michel Bougenat, vous êtes M. Benahim,
02:55 le propriétaire de l'immeuble où habite la famille d'Antoine,
02:58 un proprio qu'on aimerait vraiment tous avoir.
03:00 -Trop sympa.
03:01 -Ça fait des mois que la famille d'Antoine ne paye plus son loyer,
03:04 et lui, il vient leur proposer un logement encore plus grand
03:07 et carrément gratuit.
03:09 Je ne sais pas si l'histoire est vraie.
03:12 -Je pense que c'est vrai.
03:13 C'était un plaisir de tourner deux jours dans ce film,
03:22 parce que je suis né en Tunisie,
03:25 et la Tunisie me manque beaucoup en ce moment,
03:29 mais c'était terrible, parce que quand j'ai vu le film,
03:36 j'ai quitté la Tunisie, j'avais 11 ans,
03:39 j'avais pratiquement le même âge qu'Antoine dans le film,
03:43 qu'Alexandre dans le film,
03:44 donc j'ai retrouvé des émotions de mon départ.
03:51 C'était dans des conditions différentes,
03:53 parce qu'il n'y avait pas de guerre,
03:54 donc c'était plus diffus, plus bizarre,
03:58 et c'était surtout incompréhensible pour moi,
04:01 comme Antoine.
04:04 -Dans tous les cas, ça reste un des racinements.
04:08 -Bien sûr.
04:09 On parlait de l'accent tout à l'heure,
04:12 il y a un texte magnifique de la Provence qui dit
04:15 "c'est un peu de terre à mes chaussures".
04:17 J'avais l'impression de replonger, dès que j'ai mis le costume,
04:28 le chapeau du personnage,
04:31 et je suis monté dans la voiture, surtout qu'il y a une traction avant,
04:34 c'est des voitures que j'ai connues moi, petit.
04:38 Je me suis retrouvé comme dans Back to the Future.
04:44 -On va continuer à parler de ce joli film.
04:47 Marie Gilin, Michel Bouginat, vous êtes nos invités jusqu'à 11h.
04:50 Dans deux minutes, on va dresser votre portrait sonore.

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