"L'antisémitisme qui pose un problème aux juifs vient en général de musulmans" selon Élisabeth Levy

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00:00 C'est de l'islamophobie, elle en fait son fond de commerce, c'est énervant, je la respecte en tant que personne, mais pas en tant que chroniqueuse, c'est ras-le-bol de ça.
00:07 En fait, vous jouez sur "ça vient d'un musulman et pas des musulmans", comme ça vous pouvez pas être attaqué, vous savez très bien, c'est une argustie juridique.
00:15 Mais c'est honteux de dire ça, c'est honteux de dire que l'antisémitisme est lié aux musulmans.
00:20 C'est dégueulasse, c'est faux et c'est honteux, donc j'en ai marre. Je suis pas choqué, je suis dé-goû-té. Dé-goû-té.
00:27 – Elisabeth, que suivez-vous ? – Je suis absolument fascinée d'abord à venir répondre ici, écoutez, franchement, d'une vérité qui est absolument maintenant évidente pour tout le monde.
00:36 Alors je vais donner quelques éléments à Gilles Verdez pour lui rappeler. Depuis 2015, et je remonte pas avant, mais je pourrais, tous les juifs qui ont été tués en France parce qu'ils étaient juifs,
00:49 l'ont été au nom de l'islam par des musulmans. Deuxièmement, les territoires perdus de la République...
00:54 – Je ne vais vraiment pas laisser finir, laissez finir. – Je vous ai écouté, Gilles Verdez, je vous ai écouté m'insulter et maintenant vous allez m'écouter,
01:00 je ne vais pas vous insulter mais je vais quand même développer mon argumentation. Deuxièmement, les territoires perdus livres parus en 2002, avec des témoignages de professeurs
01:09 confirmés par le rapport Robin d'un inspecteur général de l'Éducation nationale un an plus tard, démontrent que dans les classes, si vous voulez, des quartiers relativement islamisés,
01:21 des quartiers comme la Seine-Saint-Denis où les institutions musulmanes elles-mêmes disent que l'islam est la religion majoritaire, dans ces quartiers,
01:30 on ne peut pas enseigner l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Des juifs ont à peu près, il en reste quelques-uns, quitté l'école publique en Seine-Saint-Denis
01:40 où j'ai moi-même habité, donc je ne vous parle pas en l'air. Et pour terminer, cher Gilles Verdez, ce n'est pas le jour.
01:47 Parce qu'aujourd'hui, je suis allée voir la projection organisée par l'ambassade israélienne des films réalisés à partir des massacres du Hamas.
01:57 Et que voit-on ? D'accord, bien sûr, ça ne se passe pas en France, mais je viens de vous donner des éléments pour la France.
02:03 C'est un phénomène absolument planétaire. Que voit-on ? On voit des gens qui massacrent des…
02:09 et je ne vais pas faire de gorge, je ne vais pas vous donner de détails, mais ils font plus que massacrer.
02:14 Qui massacrent et qui torturent des femmes, des bébés, des hommes, on voit des corps brûlés, décapités. Au nom, ils crient.
02:22 Je veux dire, on a dû entendre 100 fois ces gens crier à la haquebarre. Alors il faut vraiment être dans un déni absolument sidérant, d'accord ?
02:31 Pour croire qu'aujourd'hui, si vous voulez, l'antisémitisme qui casse la gueule à des gamins juifs,
02:36 l'antisémitisme qui se drape honteusement des fois dans la cause palestinienne.
02:40 2014, j'y étais. Des manifestations pour Gaza, mort aux Juifs. D'accord ?
02:45 Il y a une dame dont la petite fille avait été tuée par Mohamed Merah, qui était à Sarcelles quand elle a entendu ces cris de mort aux Juifs.
02:53 D'accord ? Elle a quitté la France pour Israël. Et enfin, je reviens d'Israël, et je peux vous dire que tous les Juifs français
02:59 qui ont quitté la France, mais pas à gaieté de cœur, qui ont quitté la France à contre-cœur,
03:05 je veux dire, je n'en connais pas un qui l'ait quitté à cause de l'extrême droite,
03:08 même s'il y a certainement à l'extrême droite des gens qui, dans leur cœur, sont antisémites.
03:16 Ces gens-là sont tous partis à cause de la montée d'un islam radical et de ceux qui l'accompagnent.
03:24 Alors j'ai beaucoup de mal à comprendre, en réalité. J'ai vraiment du mal à comprendre.
03:28 Et je vous cite un dernier exemple, sondage IFOP 2022. D'accord ?
03:36 "15% des musulmans reconnaissent éprouver de l'antipathie pour les Juifs, soit une proportion supérieure de 10 points
03:43 à celle mesurée dans l'ensemble de la population française."
03:45 Alors un autre jour, je vous aurais peut-être répondu très gentiment en essayant,
03:50 mais là, si vous voulez, ça suffit, j'en ai marre de cette dénégation, de ce déni,
03:54 car vous n'arriverez jamais à régler un problème dont vous niez l'existence
03:58 et qui est, à vrai dire, cher Gilles Verdej, je suis désolée de vous le dire, absolument évident.
04:03 Ça se voit à l'œil nu par tous les profs qu'Évide Bossuet a publié dans Causeur.
04:08 Un long témoignage, il enseigne en Seine-Saint-Denis, de ce qu'il entend "Juif" est une insulte.
04:13 – Madame Lévy, moi je ne vous connais pas, mais moi je vous ai vu à la télévision.
04:17 Je ne vous ai jamais vu prenez de l'amour. Du matin, j'allume, je prends un café,
04:22 je vais sur CNUF, que j'aime bien Pascal Praud, je vous vois crâner sur l'islam.
04:26 Le soir, je rentre, je fais une balade de vélo, on arrive à 21h15, je remets, islam.
04:34 Et qu'est-ce qui vous arrive Madame Lévy ? On vous a filé un mauvais couscous à manger
04:36 quand vous étiez petite ? C'est le petit canard qui vous a volé votre trousse ?
04:39 Qu'est-ce qu'on vous a fait Madame Lévy ? – Vous trouvez ça drôle ?
04:42 – Moi je trouve tout drôle. – Eh bien oui, vous trouvez ça drôle ?
04:44 – Vous proposez à vomir, même pas de mérat Madame, vous mélangez tout.
04:49 Vous êtes toute la journée en train de cracher sur mes parents, sur leurs parents,
04:53 sur des millions de musulmans, du matin au soir.
04:55 – C'est marrant, vous ne connaissez pas le jour.
04:57 – Tous les jours, il n'y a pas une fois que je vous ai entendu parler d'amour,
05:00 ou de bonnes choses, ou de vivre ensemble. – Excusez-moi, je parle d'amour en privé.
05:04 – Vas-y, vous me dire.
05:06 – Oui, bonjour Madame Lévy, effectivement c'est un Français de confession musulmane
05:10 qui vous parle, effectivement moi je ne sais pas ce que vous faites dans la vie réellement,
05:15 j'ai vu ce que vous avez dit, effectivement c'est à vomir.
05:18 Et si tu me permets Cyril, s'il te plaît, j'aimerais faire une lettre d'excuse
05:21 justement à Madame Lévy, moi en tant que Français de confession musulmane,
05:24 si tu me laisses une minute, j'irai au plus rapide.
05:26 Madame Lévy, nous musulmans on s'excuse, c'est vrai,
05:29 on s'excuse d'avoir sauvé la France lors de la Deuxième Guerre mondiale,
05:31 conquise en trois jours, seulement par le nazisme lors du Blitzkrieg.
05:36 Nous sommes allés au front avec des prières qui visiblement ne dérangeaient personne à cette époque-là.
05:41 Pendant que la majorité des Français collaborait bien à l'abri avec une infime minorité de héros
05:46 résistait difficilement tant la délation sévissait.
05:50 Nous musulmans, Madame Lévy, on s'excuse.
05:52 On s'excuse parce que l'imam de la mosquée de Paris,
05:57 Abdelkader Mesli, qui a sauvé des Juifs de la xénophobie du gouvernement,
06:01 il abritait les déclarés à l'autorité comme musulman pour les protéger.
06:05 Regardez-moi s'il vous plaît.
06:06 – Non, écoutez, je vais vous regarder mais…
06:08 – Il a risqué sa vie pour celle d'autrui, pour des autres qui pensaient différemment de lui.
06:12 Il a été à la Gestapo, ça c'est un nom qu'il doit vous parler sûrement,
06:15 torturé puis déporté à Dachau, vous connaissez ça aussi je suppose.
06:19 En juillet 1944, nous musulmans, Madame Lévy, on s'excuse
06:22 car nous sommes allés jusqu'à les accueillir et les protéger dans notre pays d'origine.
06:27 Et nous sommes opposés à leur déportation.
06:30 Nous musulmans, Madame Lévy, on s'excuse.
06:32 On s'excuse d'avoir reconstruit la France des Trentes Glorieuses
06:34 lorsque le pays a été ravagé par la misère et la famine.
06:37 Et pour finir, Madame Lévy, vous qui êtes essayiste,
06:41 il y a quelqu'un qui s'appelle Albert Camus que j'aime beaucoup.
06:43 Vous savez qu'il est né en Algérie et il a pratiquement l'un des mêmes métiers que vous
06:47 parce que vous êtes essayiste aussi.
06:49 Et il dit que la bêtise insiste toujours alors il faut laisser parler.
06:53 – Bon, je vais peut-être répondre.
06:55 C'est extraordinaire, donc je vous parle de faits tout à fait concrets.
06:59 Je vous parle des territoires perdus de la République.
07:02 Je vous dis que des enfants juifs ont quitté l'école publique
07:05 et vous m'expliquez que ce sont les musulmans qui ont sauvé la France.
07:09 Alors je le répète, je pense que ça ne concerne pas tous les musulmans.
07:12 Par ailleurs, il y a malgré tout dans l'histoire des juifs dans le monde arabe,
07:17 un certain nombre de pogroms qui ont précédé,
07:20 donc ça n'est même pas la question israélienne,
07:22 ils ont précédé la naissance d'Israël.
07:24 Et à partir du moment où les juifs n'ont plus été dimmis,
07:28 alors là c'est devenu une haine anti-juive qui est reprise aujourd'hui
07:32 dans l'ensemble du monde arabe.
07:33 Et que me dites-vous qu'il y a des gens, heureusement, je le sais,
07:37 il y a d'excellents français parmi les musulmans,
07:39 je vous dis juste qu'aujourd'hui, si vous êtes sincère, je vous crois sincère.
07:43 Alors moi je vous le dis sincèrement,
07:45 vous devriez vous inquiéter avec moi au lieu de m'insulter.
07:48 Vous devriez dire ce qui se passe dans nos banlieues aujourd'hui.
07:51 – Il n'y a aucune insulte ?
07:52 – Pour les juifs, est-ce inacceptable ?
07:54 Est-ce qu'il est acceptable pour vous que la synagogue de Trappes ait brûlé ?
07:58 Est-ce qu'il est acceptable que des juifs quittent l'école publique
08:01 parce qu'ils sont juifs ?
08:02 Et que juifs, ou un certain nombre de jeunes français musulmans,
08:07 c'est une insulte ?
08:08 Est-ce que vous pouvez, au lieu de me parler d'amour,
08:11 est-ce qu'il est possible, au lieu de me parler d'amour,
08:16 de répondre à cela ?
08:17 – Mais non madame, vous ne confondez pas madame !
08:19 – Je regarde déjà le sondage,
08:20 et on va continuer, on peut continuer à réagir bien sûr chez vous.
08:23 Voyez, 62% sont d'accord avec Elisabeth Lévy,
08:26 37% non, oui ne sont pas choqués, et non ne sont pas choqués à 67%.
08:33 Vous n'êtes pas choquée vous Daniel ?
08:34 – Non je ne suis pas choquée,
08:36 parce qu'Elisabeth Lévy, on le sait, elle est quand même un peu dans l'outrance,
08:39 mais c'est bien de provoquer un choc,
08:41 puisque la plupart des gens sont quand même très choqués par cette phrase,
08:44 parce qu'il faut voir la vérité en face, il faut arrêter de se leurrer.
08:47 On a passé la semaine à parler de l'antisémitisme
08:51 de Jean-Marie Le Pen des années 90.
08:53 Excusez-moi, l'antisémitisme, il y a des formes différentes aujourd'hui,
08:56 il y a évidemment de l'extrême droite, il y a de l'extrême gauche,
08:59 il y a l'islamisme, et là on s'est voilé la face pendant une semaine
09:02 avant cette manifestation qui était très importante hier.
09:04 Et moi, excusez-moi, je n'ai pas vu beaucoup de musulmans hier,
09:07 l'imam Chagouni a reçu des menaces, parce qu'il a appelé…
09:12 – Chagouni, non.
09:13 – Il a appelé ses frères musulmans à défiler,
09:17 donc je pense qu'il y a un problème, et quelqu'un comme Elisabeth Lévy,
09:20 elle peut choquer, je le comprends tout à fait,
09:22 mais elle pose de vraies questions et elle regarde les choses en face.
09:25 – Permettez-moi de vous poser une question,
09:26 où est l'outrance si je dis la vérité ? En quoi la vérité ?
09:29 – Non mais ce que je veux dire, c'est des phrases,
09:31 vous savez, c'est un choqué, et c'était pas un reproche.
09:34 – Non mais je ne comprends pas pourquoi c'est outrancier,
09:36 je viens de donner des faits, je ne suis pas ravie de ces faits,
09:40 j'ai grandi moi-même à Épinay-sur-Seine,
09:41 quand j'ai piqué, ça ne se passait pas comme ça.
09:44 Donc je donne des faits qui, depuis 2000, de nombreux chercheurs,
09:49 de nombreuses institutions ont observé la montée
09:52 de cet antisémitisme musulman, de nombreux professeurs,
09:56 et je suis sidéré qu'au lieu de discuter éventuellement
10:00 de la raison de ces faits, au lieu de discuter de comment
10:03 combattre cela, comment mobiliser tous ces musulmans
10:07 qui eux, ne partagent pas ces idées antisémites,
10:10 au lieu de discuter de ça.
10:12 – Il y a un truc que je peux vous dire,
10:13 c'est qu'en parlant comme ça, vous attisez l'aile.
10:15 – On discute pour savoir si Elisabeth Levy essaye de gagner de l'argent,
10:20 parce que c'est toujours ce que dit Gilles Verdez,
10:21 s'il me l'a fait à chaque fois, ou si Elisabeth Levy est outrancière.
10:25 Je dis la vérité pour l'instant.
10:26 – C'est votre vérité.
10:27 – Il y a des faits, que j'ai cités, des études, l'Institut Montaigne,
10:31 le CNRS, l'IFOP, tous ces instituts, observent la même chose.
10:38 Et puis écoutez, parlez à n'importe quel prof qui enseigne en banlieue,
10:42 il va vous expliquer comment les juifs sont traités,
10:46 comment ils sont vus, si vous voulez, par leurs petits élèves musulmans,
10:50 par beaucoup de leurs petits élèves musulmans.
10:52 – Gilles, je suis blessé, je vais essayer de rester calme.
10:56 – À mon avis, ça ne va pas durer longtemps.
10:58 – Non, vous avez prononcé une phrase qui est horrible, je vais vous la citer.
11:02 C'est "il y a d'excellents français parmi les musulmans".
11:06 Vous avez dit "textos ça", je vais remplacer "musulmans" par "juifs" ou "catholiques".
11:10 Il y a d'excellents français parmi les juifs,
11:12 il y a d'excellents français parmi les catholiques.
11:14 Ça provoque un séisme dans la rue parce que c'est stigmatisé,
11:18 la majeure partie, l'écrasante partie, 99,99% des musulmans
11:24 qui sont des français exemplaires, qui s'intègrent parfaitement.
11:28 Et vous leur tapez dessus à longueur de temps.
11:30 Et ce que vous avez dit, c'est que vous avez mêlé musulmans à Hamas, à terroristes.
11:35 Pour vous, les musulmans, c'est le Hamas et ce sont les terroristes qui frappent.
11:39 Mais vous avez dit ça, qui frappent sur le sol français.
11:41 – Je ne sais pas si c'est de la mauvaise foi ou de la bêtise,
11:45 mais là ça commence à m'irreplaire.
11:47 – Les terroristes, les terroristes, ce ne sont pas des musulmans.
11:50 Ils dévoient l'islam.
11:51 Les terroristes français qui frappent sur le sol français
11:54 ou les terroristes étrangers qui frappent prétendument au nom de l'islam,
11:56 ils dévoient l'islam.
11:58 Donc ce que vous faites, c'est stigmatiser 6 millions de personnes
12:01 en leur crachant dessus et vous crachez votre haine
12:04 d'une manière qui est ignominieuse.
12:06 Il y en a ras le bol, c'est insupportable.
12:09 – Votre festival de grands mots aussi commence à bien faire.
12:11 Je vous parle depuis tout à l'heure, Gilles Verdez,
12:14 depuis tout à l'heure, je constate surtout que vous êtes impéchu de répondre.
12:18 – Il y a des français parmi les musulmans, mais merde quoi !
12:21 – Vous êtes impéchu de répondre à quoi que ce soit au fait que j'ai énoncé.
12:25 Je vous ai dit qu'il y avait un rapport planétaire.
12:27 – Les musulmans c'était le Hama, c'était les terroristes, c'est ça que vous avez dit.
12:30 – C'est ça, soit vous me laissez répondre, soit ce n'est pas la peine.
12:33 Donc, un, je vous ai cité des musulmans car tous les musulmans ne sont pas islamistes
12:41 mais tous les islamistes sont musulmans.
12:43 – Oui mais après les musulmans on est français, on est français.
12:46 – Pardonnez-moi, pardonnez-moi, l'oumah ça n'existe certainement pas.
12:51 – Est-ce que je peux finir ? – Finissez.
12:53 – Bon, très bien, allez-y, parlez d'amour.
12:56 – Mais vous voyez quoi quand vous me regardez ?
12:59 Vous voyez un bougnoul, vous voyez un arabe, vous voyez un terroriste ?
13:03 – C'est le seul niveau d'argumentation que vous ayez.
13:06 – Mais regardez-moi.
13:07 – Je suis obligée de discuter avec quelqu'un qui a de tels arguments.
13:09 – On est en France depuis 130 ans, madame.
13:10 – Non mais franchement, vous n'avez pas honte de la témé de votre argumentation.
13:15 – Mais calmez-vous, regardez-moi.
13:17 – Alors allez-y, alors Elisabeth.
13:20 – Vous voyez quoi en me regardant, madame ?
13:21 Un islamiste ? Un tueur ?
13:23 Mais non, c'est pas possible d'accepter ça, on ne peut pas se faire insulter.
13:25 – Mais c'est incroyable en fait, c'est incroyable.
13:27 Comme vous êtes incapable de regarder la vérité en face…
13:29 – Mais je la regarde tous les jours à la télé en face, madame.
13:32 – C'est vous la vérité ?
13:32 – C'est votre vérité, madame.
13:33 – C'est votre vérité et…
13:34 – Je préfère baisser les yeux que vous regardez.
13:36 – Alors Elisabeth Évy.
13:37 – Bon, alors, premièrement je vous ai dit qu'au niveau planétaire, d'accord,
13:42 il y a un contentieux assez ancien et qu'il y a dans beaucoup de pays arabo-musulmans
13:49 et beaucoup de pays musulmans non-arabes d'ailleurs, un antisémitisme frénétique.
13:54 Deuxièmement, je vous ai cité par ailleurs des gens dans nos banlieues
13:59 qui quand ils manifestaient pour Gaza en 2014, criaient en même temps "mort aux Juifs".
14:04 Ça, ça ne vous…
14:06 Ensuite, je vous ai cité un sondage, je vous ai cité des professeurs,
14:11 je vous ai cité des Juifs qui ont quitté la Seine-Saint-Denis.
14:14 Mais vous, à part m'insulter, franchement, et à trafiquer ce que je dis,
14:18 vous êtes incapables de répondre.
14:20 Je n'ai pas encore entendu une seule réponse.
14:24 Que pouvez-vous me dire des enfants juifs qui ont quitté l'école publique en Seine-Saint-Denis ?
14:28 Qu'avez-vous à leur dire à cela ?
14:30 – Jacques Cardos, vous voulez y réagir ?
14:31 – Moi, je voudrais répondre simplement à la question que vous posez.
14:35 Non, je ne suis pas choqué parce que je considère que ce sont des questions
14:38 que la société doit se poser.
14:40 Et la société, elle doit se poser ces questions en essayant d'y répondre,
14:43 pas en répondant à côté.
14:44 Parce que là, toutes les réponses que vous faites,
14:46 c'est une réponse sur l'histoire, c'est une réponse sur l'amour,
14:50 une réponse sur l'amalgame, mais vous ne répondez jamais à la question, en fait.
14:53 C'est une question sur laquelle travaillent des chercheurs.
14:56 Des journalistes ont enquêté sur ces territoires perdus de la République.
15:00 Évidemment, je vais essayer de terminer mon argumentaire
15:02 parce que ça fait un moment que j'attends.
15:04 Donc s'il vous plaît, essayez de ne pas me couper la parole.
15:07 Ce qu'elle dit, ce n'est pas que ce sont les musulmans
15:09 dans leur ensemble qui posent un problème.
15:12 Elle dit que certains d'entre eux, c'est à chaque fois le fondamentalisme religieux,
15:15 l'application de la charia et la traduction de cette application de la charia
15:19 sous sa forme la plus violente, qui est à l'origine des attentats.
15:23 Vous ne pouvez pas le contester, ça.
15:25 Donc cette action terroriste, elle existe.
15:27 – Oui, mais vous… – C'est plutôt d'un mal gaffe,
15:29 parce que vous… – Je trouve formidable en fait…
15:31 – Il y a des musulmans qui ont rien à faire avec tout ça, monsieur.
15:36 – Vous pensez que c'est un Arabe, c'est un musulman ?
15:38 – Mais pas du tout, vous voyez, vous êtes systématiquement dans l'amalgame.
15:42 – Et dans la victimisation absurde.
15:44 – Vous ne répondez pas à la question.
15:46 – Personne ne leur a parlé d'Arabe.
15:48 – Moi je voudrais vous raconter quelque chose.
15:50 J'ai vécu aux États-Unis, j'ai vu une famille de 20…
15:52 – Moi aussi ! – Oui, ben voilà…
15:54 – Pas moi, pas moi. – Très bien.
15:56 J'ai fait reportage sur une famille française de confession juive
16:00 qui est partie à la suite des attentats
16:02 et qui m'a raconté à la suite de ce qui s'est passé,
16:04 de Mohamed Merah, de ce qui s'est passé à Toulouse,
16:06 et qui a immigré uniquement pour ça.
16:08 Et qui m'expliquait qu'elle ne pouvait pas exprimer sa judéité,
16:12 qu'elle ne pouvait pas s'exprimer,
16:14 et qu'à chaque fois c'était ça qui lui posait problème
16:16 et que c'était devenu impossible de vivre en France.
16:18 – Moi, je ne suis pas où j'habite.
16:20 – C'est quelque chose que vous ne pouvez pas nier.
16:22 – Moi, je m'attache à un mot que dit Elisabeth Lévy.
16:24 – Je ne suis pas qui habite ici, mais moi, où j'habite,
16:26 il n'y a pas ces problèmes-là.
16:28 C'est vrai qu'il y a eu des problèmes d'antisémitisme,
16:32 il y a eu des problèmes où il y avait des petites fouges raquessées,
16:34 des petites fouges maquettées, mais pas partout, pas dans toute la France.
16:38 – On parle de quelque chose de beaucoup plus précis.
16:40 – Vous pouvez rencontrer un cas en Seine-Saint-Denis,
16:42 mais il n'y a pas que la Seine-Saint-Denis.
16:44 – Vous insultez toute la Seine-Saint-Denis.
16:46 Moi, j'ai des amis juifs qui vivent en Seine-Saint-Denis,
16:48 qui n'ont aucun souci et qui vivent ensemble.
16:50 – Non, moi, je n'insulte pas du tout toute la Seine-Saint-Denis.
16:52 Je m'attache au mot, monsieur, et pas à des questions d'amour,
16:54 d'histoire ou d'amalgame, ça n'est pas le problème.
16:56 – Mais non, Jacques, mais non, vous ne comprenez pas.
16:58 – Mais non, mais excusez-moi, ce débat-là, il faut l'avoir,
17:00 évidemment que la réponse n'est pas aussi simple qu'uniquement les musulmans.
17:04 L'antisémitisme, il vient effectivement de plein d'autres formes.
17:08 – Il vient depuis le Moyen-Âge.
17:10 – Mais oui, depuis 150 ans, il s'exprime parfois à gauche,
17:12 il vient parfois de l'extrême droite, il s'exprime sous plein de formes.
17:18 Mais vous ne pouvez pas contester le fait qu'il peut aussi s'exprimer
17:20 de la part de musulmans, de certains musulmans.
17:24 C'est une question qui est posée et on doit pouvoir y répondre.
17:28 – Il est bien droit de l'assumer. – Sans faire d'amalgame.
17:30 – Je peux ajouter juste une chose, moi je suis un peu désespérée.
17:34 – On est deux alors. – Je suis un peu désespérée parce que
17:38 j'espérais, en réalité, dans cette crise depuis le 7 octobre,
17:42 j'espérais que beaucoup de musulmans se joindraient à nous
17:46 dans le combat contre l'antisémitisme, où qu'il soit.
17:50 Et je vais vous dire ce qui me désespère encore plus,
17:52 c'est que je viens en face de vous avec des données que vous connaissez.
17:56 Vous savez qu'à Drancy, les dernières familles juives ont dû partir.
18:00 Vous savez que des familles juives ont vu leur domicile tagué.
18:03 Je ne vous parle même pas de maintenant, je vous parle d'il y a plusieurs années.
18:07 Vous savez, je le répète en Seine-Saint-Denis, un inspecteur d'académie l'a reconnu.
18:12 Dans les écoles, l'antisémitisme bat son plein.
18:16 Et au lieu de m'aider à le résoudre, vous êtes dans la pire des réactions, le déni.
18:21 – Mais non, je ne bénis pas. – Le déni, ça veut dire que vous vous empichez.
18:24 – Je ne bénis pas. – Vous vous empichez de l'économie juive.
18:26 – Mais non, vous ne me bêtisez pas. – Mais non, on le reconnaît.
18:28 – Votre rêve, il n'existe pas, Mme Lévy, votre rêve, il ne va pas exister.
18:30 Ce que vous dites là, c'est un rêve. Parce que vous parlez depuis tout à l'heure.
18:32 Alors moi, je ne vais pas nier Mohamed Merah. Je ne vais pas nier, ça a existé.
18:34 – Moi non plus.
18:35 – Qu'il a couru derrière des enfants juifs pour leur tirer dessus, je ne vais pas le nier.
18:38 En même temps, le nazisme, ce n'était pas des musulmans.
18:40 Et pourtant, il est parti de là, de la guerre.
18:42 Moi, je ne suis pas cultivé, mais le nazisme, ce n'était pas des musulmans.
18:44 Et vous ne pouvez pas arriver là et dire, j'ai été en Israël, j'ai vu des bébés.
18:48 Sauf ce qu'on condamne, évidemment qu'il s'est passé des choses en Israël.
18:51 Sans jamais dire à côté, il se passe aussi des choses à Gaza.
18:54 Vous ne parlez jamais de Gaza.
18:55 Vous ne parlez pas des hôpitaux qui n'ont plus d'électricité en ce moment.
18:57 Vous ne parlez pas des bombardements. Ça ne pourra jamais exister, votre paix.
19:00 Moi, ici, j'ai dit, je ne veux pas qu'il y ait d'Occam.
19:02 Et moi, j'ai été triste ce week-end.
19:04 Parce que ce week-end, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a des gens comme vous qui disent que c'est les musulmans.
19:07 Alors, je ne dis pas que ça n'existe pas.
19:09 Mais vous ne pouvez pas arriver en disant la Seine s'ennuie, la Seine s'ennuie, la Seine s'ennuie.
19:13 Moi, je n'entends pas tous les jours un enfant juif ou un adolescent juif ou un adulte juif
19:19 qui s'est fait tuer par un musulman. Je ne l'entends pas.
19:21 Mais je n'y pas. Attendez, attendez.
19:23 Je n'y pas qu'il y ait l'analymie. Il n'existe pas.
19:25 Je ne n'y pas. Je sais que ça existe.
19:27 Je sais qui a fait des atrocités. Il y a une analymie.
19:30 Mais je sais aussi dire, regardez aussi à Gaza, il se passe des trucs en ce moment.
19:34 C'est l'UNICEF, c'est Emmanuel Macron qui demande la fin des bombardements.
19:38 Vous avez été en Israël, vous dites j'ai été en Israël. Vous avez été à Gaza ?
19:41 – Jamais, non. – Non, parce que vous en soyez là.
19:43 – Non, pas jamais, figurez-vous. – Non, mais c'est ça le problème.
19:45 Ne vous énervez pas. Mais c'est ça votre problème.
19:47 – Alors, est-ce que je pourrais vous… – Vous dites, je vous parle de tout d'abord.
19:49 Je vous parle de 2014, je vous parle de 2000, moi je vous parle de 2023.
19:53 – Alors, je peux vous répondre. – Alors, répondez-moi.
19:55 – Si le sujet c'est Gaza. – Non, c'est pas Gaza, c'est les deux.
19:59 – Vous permettez ? Je croyais que le sujet c'était l'antisémitisme en France.
20:03 – La Palestine c'est le sujet. – Je croyais que le sujet…
20:07 – Non, les musulmans, c'est le sujet. Palestine, musulmans, c'est de faire l'air.
20:11 – En France, c'est l'antisémitisme. – Alors, très bien. Alors, je vais vous répondre.
20:14 – Alors, répondez-moi, je suis curieux.
20:16 – D'abord, je vais vous dire une chose. Premièrement, si vous lisiez mes articles
20:18 et si vous écoutez mes chroniques, et bien, vous n'avez pas le temps.
20:21 Vous sauriez que j'ai déjà parlé, évidemment, des civils qui meurent à Gaza.
20:25 – Mais pas ce soir, c'est ça le problème. – Non, pas ce soir.
20:27 – Vous n'avez jamais entendu qu'on avait des remboursements.
20:29 – Vous me direz quand je pourrais finir. – Non, mais madame Lévy, je vous laisse…
20:32 – Laissez-la finir. – Vous me laissez m'interroger.
20:34 Je commence à vous répondre, vous me recoupez la parole.
20:36 Alors, quand vous me laisserez parler, je parlerai. D'accord ?
20:39 Ce soir, il est déjà assez compliqué de parler, alors je suis tout à fait d'accord.
20:42 – C'est vous qui parlez le plus. – Oui.
20:44 – Et en plus, vous criez. – Bon, très bien, j'arrête.
20:46 – Non, mais non, vous n'avez pas le temps de parler. – Vous ne voulez pas que je parle ?
20:49 – Allez-y, allez-y. – Tranquille.
20:51 – Elle fait frappe-tard, ça va se calmer, allez-y.
20:53 – Si le sujet, c'est d'être triste pour tous les civils de Gaza, je le suis.
20:57 – Merci.
20:58 – On parle pour l'instant de haine des Juifs, c'était ça le sujet.
21:00 – Oui. – D'accord ?
21:02 Donc, je suis absolument triste pour les enfants de Gaza.
21:04 Je souhaite vivement que le Hamas arrête de les tenir en otage.
21:07 Et j'espère que vous le souhaitez également, car c'est le Hamas qui, aujourd'hui,
21:12 a mis son quartier général sous l'hôpital Shifa, que je sache.
21:15 Et qui ont fait un objectif militaire, et c'est terrible.
21:18 C'est une tragédie.
21:20 – Et qui place ses caches d'armes sous les hôpitaux des enfants.
21:22 – Maintenant, quand vous me dites, je ne vous parle pas simplement des Juifs tués,
21:25 vous avez l'air de prendre ça avec beaucoup de mépris.
21:27 – Dis-moi. – Pourquoi je vous parle de la Seine-Saint-Denis ?
21:29 – Moi, je m'éprise.
21:31 – Non, ce que je vais dire, pourquoi je vous parle de la Seine-Saint-Denis ?
21:34 Parce que sur la Seine-Saint-Denis, il y a eu quatre livres.
21:36 Il y a eu "Dave et l'homme", deux journalistes du Monde,
21:39 journal qui n'est pas particulièrement islamophobe.
21:41 Il y a eu "Gilles Kepel", qui n'est pas particulièrement islamophobe.
21:45 Il y a eu, alors ça, ce n'était pas la Seine-Saint-Denis,
21:47 c'était encore, c'était "Trappes", qui est à peu près le même genre.
21:50 Et bien tous ces livres, toutes ces études montrent la même chose.
21:56 Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?
21:57 Parce que c'est un département, si vous voulez,
21:59 qui peut en gros constituer une sorte où il y a beaucoup de musulmans,
22:04 eux-mêmes le disent, c'est une population…
22:06 – Il n'y a pas de musulmans en Seine-Saint-Denis, Madame.
22:08 – D'accord, donc les juifs ont quitté l'école à cause des bouddhistes,
22:11 comme chacun sait, comme chacun sait.
22:13 – Moi je ne suis pas dans ce genre de livre.
22:15 – Mais le déni, c'est un déni aussi.
22:18 – Le négationnisme, c'est insupportable.
22:21 – Tout à l'heure, j'essayais de dire, est-ce qu'on peut avoir ce débat calmement ?
22:26 – Quand vous êtes en Seine-Saint-Denis, on vous demande votre passeport.
22:28 – Bien sûr.
22:29 – Mais bien sûr que non.
22:30 – Mais Nasser, moi je viens de Seine-Saint-Denis,
22:33 j'étais à l'école en Seine-Saint-Denis, c'est vrai que ça se passait très bien,
22:35 mais ça va être un, vraiment, moi je n'ai jamais…
22:37 – Merci.
22:38 – C'est plus moi qui emmerdais les autres, d'ailleurs, je m'en excuse.
22:41 – D'accord, et aujourd'hui ?
22:42 – C'est pareil.
22:43 – Viens on se dit.
22:44 – Aujourd'hui, pardon, ce n'est pas que vous soyez si vieux, cher Cyril.
22:47 – Non, mais moi mon père il exerce en Seine-Saint-Denis,
22:49 ça se passe très bien aussi.
22:50 – Bien sûr.
22:51 – Et vraiment, je vous dis, non, je vous dis…
22:52 – Vous allez faire ce samedi, madame, vous y allez en Seine-Saint-Denis ?
22:55 – Mon père étant mort en juin, j'y vais moins.
22:57 Jusqu'en juin, j'y allais tout le temps.
22:59 – Est-ce que vous voulez qu'il vous arrive quelque chose ?
23:01 – Mais je vais, mais c'est marrant, vous savez ce qui s'est passé ?
23:03 Mon père était à Épinay-sur-Seine, il y a énormément de juifs
23:05 qui ont quitté des tas de villes de Seine-Saint-Denis
23:08 où ils étaient très minoritaires, pour se regrouper.
23:11 Il y en a d'autres qui ont quitté la Seine-Saint-Denis pour l'Ouest parisien.
23:15 Pourquoi ?
23:16 – Donc c'est quoi la Seine-Saint-Denis alors ?
23:17 – Parce que dans les quartiers islamistes, ils ne sont pas dans les territoires perdus,
23:22 ils ne sont pas en sécurité.
23:24 Ce qui est incroyable, c'est que vous en soyez encore à nier la réalité qui est documentée.
23:31 Non, vous m'avez parlé des morts, je ne vous parle pas que des morts.
23:34 Je vous parle des agressions, je vous parle des insultes,
23:37 je vous parle du fait que le juif est une insulte pour les élèves de mon ami Kevin Bossuet.
23:43 – On va venir, on va voir le sondage.
23:46 Donc êtes-vous choqués ? Oui à 37%, non à 62%.
23:51 Qui voulait dire un dernier mot ? Vous me le direz.
23:53 – Je vais parler pour Jacques et Madame Lévy.
23:55 Je pense que vous n'êtes pas des gens de terrain, tout simplement, que la communauté juive…
23:59 – Alors là…
24:00 – Attends, attends.
24:01 – Excuse-moi, mais on m'a déjà dit que tu as fait deux reportages dans ta vie, mais bon…
24:06 – Jacques, Jacques, non, non, mais moi je n'ai pas dit que tu en as fait deux.
24:08 Vous n'êtes pas des gens de terrain.
24:09 Je pense que tu veux qu'on fasse ça ?
24:11 – Tu veux vraiment qu'on fasse un concours comme ça ?
24:13 – Tu veux quoi ?
24:14 – De terrain ?
24:15 – Mais moi je ne t'ai jamais vu en banlieue.
24:16 – Mais ce n'est pas un concours.
24:17 – Tu ne m'as jamais vu en banlieue.
24:18 – Mais si, parce que tu me dis que tu n'es pas quelqu'un de terrain.
24:20 Mais tu es mal tombé en fait.
24:21 – Non, justement, je ne t'ai jamais vu en banlieue et dans les quartiers.
24:23 – Tu es mal tombé.
24:24 – Tu es mal tombé.
24:25 – Non, mais pas seulement la guerre.
24:26 Quand j'écoute Madame Lévy, je pense que là…
24:29 – Tu as fait 30 ans de reportages, Moundia, donc tu ne peux pas me dire ça.
24:32 – Tu ne les fais pas, les 30 ans, bravo.
24:33 – Mais j'ai fait 30 ans de reportages, tu vois, à France 2.
24:35 – Oui, mais je n'ai pas dit ça.
24:36 – Il y a un truc qui s'appelle le conducteur.
24:37 – Attends, chaque année, il y a les mecs qui mettent les noms
24:39 pour savoir quel est celui qui en a fait le plus.
24:41 – Justement.
24:42 – Année après année, j'étais dans le top 3, tu vois.
24:44 – Justement.
24:45 – Tu ne peux pas me dire que je n'ai pas été sur le terrain.
24:46 – Voyez-vous dans la semaine et vous parlerez de ça.
24:48 – Non, mais c'est un truc que je ne peux pas entendre.
24:49 – Il n'arrête pas de nous dire.
24:50 – J'ai laissé passer une soirée déjà avec un mec qui disait n'importe quoi.
24:52 – Ce que je suis en train de dire, c'est que…
24:53 – Allez, vas-y, parce qu'il reste une minute là, donc…
24:54 – Ce que je suis en train de dire, Madame Lévy, pardonnez-moi,
24:56 pour vos pères qui s'appellent David, donc je sais de quoi je parle,
24:59 je pense que la communauté, les Français de confession juive,
25:03 en vous entendant, en vous écoutant, pardonnez-moi,
25:05 ils sont en train de se retourner.
25:07 Vos ancêtres se retournent quand on vous entend parler.
25:09 Vous n'êtes pas une personne, pour moi, qui représente le prix Nobel de la paix.
25:13 Ce que vous avez dit actuellement, vous avez choqué des parents,
25:16 vous avez choqué des enfants et des adultes.
25:18 Je ne pense pas que vous soyez le côté connecteur
25:21 entre les Français de confession musulmane, les 5 millions…
25:23 – Mais est-ce que la vérité vous intéresse ?
25:25 – Bien sûr, Madame, bien sûr, parce que moi je me sens consacré.
25:27 – Non, la vérité nous intéresse.
25:28 – Il y a de la vérité qui rentre tous les jeudis.
25:29 – Ici même, sur ce plateau, j'ai condamné le Hamas, donc ne vous inquiétez pas.
25:32 Donc pour le coup, je suis en train de me dire, et puis, effectivement,
25:36 je pense que vous savez lire, mais que vous lisez très peu,
25:38 et encore moins sur la religion musulmane.
25:40 – Et encore une fois, tout le monde…
25:42 – Allez, merci, vas-y, vas-y.
25:43 – Il va falloir, vous savez quoi, trouver des discours, trouver des mots,
25:47 et des phrases qui nous rassemblent.
25:49 – Rassemblez les personnes, les gens, les religions.
25:53 – Vous avez raison, mais on ne les rassemblera pas en piétinant la vérité.
25:56 – Vous vous mourez, Madame.
25:57 – On ne les rassemblera pas en niant la vérité.
25:59 – Merci à vous deux.
26:00 – J'ai dit oui, mais c'est le non qui l'emporte.
26:02 – Alors, ma vérité, je vais vous laisser la lecture.
26:04 – Merci Elisabeth.
26:05 – Non, non.
26:06 [Musique]

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