Patrick Bruel critique l'absence d'Emmanuel Macron à la marche contre l'antisémitisme

  • l’année dernière
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Transcript
00:00 Moi j'adore Patrick Bruel, mais là je suis en désaccord complet avec lui.
00:02 En amont de la marche, il y avait eu des polémiques,
00:04 et puis le président doit se situer au-dessus des marches, au-dessus des partis.
00:08 Donc moi je trouve qu'il a bien fait de ne pas se rendre à la marche,
00:11 quel que soit ce qu'on a envie sur la marche.
00:13 – Qui est d'accord et qui n'est pas d'accord ?
00:15 Raymond, tu es d'accord avec Gilles ?
00:16 – Non, moi je suis d'accord avec Gilles, parce que d'abord il n'avait pas…
00:19 c'est le président, il doit prendre de la hauteur.
00:21 Mais qui a organisé ça ?
00:23 Et une fois de plus, c'est Gérard Larcher et Yael Brown-Pivet.
00:26 Si lui, M. Macron, avait dit "je ne veux pas de cette marche",
00:29 elle aurait été organisée quand même ?
00:31 Je pense que non.
00:32 Je pense que lui, il est derrière ça aussi, ils lui en ont parlé.
00:34 Ils lui ont dit "est-ce qu'on fait cette marche ?"
00:35 Et il a dit "allez-y, on fait cette marche".
00:37 Et il a cautionné cette marche.
00:38 Il ne l'a pas été, mais il a cautionné,
00:39 parce que s'il avait voulu que ça n'arrive pas, ce ne serait pas arrivé.
00:42 C'est comme ça qu'il faut le prendre.
00:43 Les gens disent "il n'était pas là".
00:44 Mais il n'était pas là, c'est des gens de son gouvernement du Sénat.
00:47 C'est des gens, c'est comme si c'était sous ses ordres.
00:49 Vous voyez-le autrement, moi je le vois autrement.
00:51 Pour moi, je dis que si lui avait dit "arrêtez vos conneries, ça,
00:54 je ne veux pas en entendre parler", la marche, elle n'aurait jamais existé.
00:56 Donc plutôt que de dire "il n'était pas là",
00:58 disons plutôt "il était derrière, il a organisé quand même derrière".
01:02 Il s'agit de dire non à l'antisémitisme, non au racisme.
01:05 Pardon, mais après les attentats de 2015, François Hollande,
01:08 il a participé à une marche.
01:09 Ça n'a rien à voir, ça n'a rien à voir.
01:11 Mais non, ça n'a rien à voir.
01:12 Parce que le président de la République,
01:13 il doit être aussi le garant de la cohésion nationale.
01:16 Et il doit aussi montrer qu'on est tous ensemble pour dire non
01:20 au racisme et à l'antisémitisme.
01:21 Peu importe les peuples et peu importe les…
01:24 – Jean-Michel n'est pas d'accord avec toi.
01:25 – Non, je pense plutôt comme Gilles, parce qu'à ce moment-là,
01:27 si il va à cette marche-là, il faut aussi défiler avec les Arméniens
01:30 qui luttent contre le génocide en Arménie,
01:33 lutter contre la guerre en Arfour.
01:34 – Ce n'est pas la même portée.
01:35 – Il n'y a pas des choses juste, c'est pareil.
01:37 – C'est pareil.
01:38 – Dans toutes les marches.
01:38 – Non, non, je ne suis pas d'accord, c'est la même portée.
01:40 Je ne suis pas d'accord avec toi, Attac.
01:41 – C'est comme ça que t'embrouilles les gens.
01:43 Parce que les gens vont dire "regarde Macron,
01:45 quand c'est pour l'antisémitisme, il se déplace.
01:47 Et pour les autres, il ne se déplace pas."
01:48 Et c'est là que ça commence à me déranger tout le temps
01:51 quand il y en a un qui se déplace.
01:52 – Non, parce que le conflit israélo-palestinien,
01:54 il a un impact direct sur nos communautés en France.
01:57 – Bien sûr, c'est les plus grosses communautés.
01:58 – Et je pense que c'était important qu'il soit là.
02:01 Il aurait dû être là à mon avis.
02:02 Moi, je suis d'accord avec Patrick Bruel pour cette raison-là.
02:04 – Moi, j'adore Patrick Bruel.
02:07 Mais je pense que le président de la République,
02:09 je suis désolé les gars, il est au-dessus de la ménage.
02:10 – D'ailleurs, il a donné des signaux très contradictoires en 24 heures.
02:17 – Oui, mais ça c'est autre chose.
02:19 C'est bon, c'est autre chose.
02:21 On ne va pas refaire tout le procès non plus.
02:23 – Il se fout bien que s'il n'avait pas voulu que ça se soit fait.
02:25 – Bien sûr, exactement.
02:27 – C'est comme ça qu'il faut le lire, il ne faut pas le lire.
02:28 – Il croit qu'il y a Edward-Empivé et Gérard Larcher,
02:30 ils ont fait leur sale dans leur coin, ils n'ont pas pris Manuel Massé.
02:33 – Je pense que s'il avait été là, Jacques,
02:36 ça aurait créé encore plus de polémiques.
02:38 Les arguments que tu as donnés, ils vont dans le sens de sa non-présence.
02:42 Je pense vraiment que le fait de ne pas être là,
02:43 ça fait une micro-polémique à côté d'une grosse polémique s'il avait été là.
02:47 Il ne va à aucune manifestation.
02:48 – Exactement, il ne va à aucune manifestation.
02:50 C'est le président de la République les gars, oh !
02:52 – Arrêtez, le président de la République,
02:54 il fait des mamours à Kylian Mbappé quand il perd,
02:57 il donne des médailles aux joueurs de Nouvelle-Zélande,
03:00 il est tout le temps là sur la photo,
03:02 et là malgré tout ça n'aurait pas été un scandale.
03:03 – Il n'a rien à voir, il n'a pas le rapport.
03:06 – Il est tout le temps là symboliquement pour représenter la France.
03:09 – La Coupe du monde c'est normal, tu as la France au final,
03:10 la Coupe du monde c'est normal, tu as le président de la République.
03:12 – Il en fait toujours trop.
03:13 – Le revêt c'est chez nous.
03:14 – Le revêt c'est chez nous.
03:15 – Il parle de quelque chose de ludique versus quelque chose d'hyper important,
03:18 ça n'a rien à voir.
03:19 – Symboliquement, je ne vois pas pourquoi vous dites que…
03:21 – Il a eu l'autre.
03:22 – Je comprends qu'il n'ait pas été là, mais je trouve que c'est…
03:24 – Au-dessus de la mêlée.
03:25 – Oui, mais au-dessus de la mêlée justement,
03:26 – Au-dessus de la mêlée c'est condamner l'antisémitisme.
03:28 – Oui, mais il le condamne.
03:29 – Il ne le condamne pas que l'antisémitisme, c'est un autre chose.
03:31 – Il était là quand même parce qu'on a même perdu des gens sur cette marche.
03:33 Moi j'ai des gens qui m'ont dit "je n'y vais pas parce que c'est Macron qui l'a organisé,
03:37 je voudrais y aller, mais je n'y vais pas parce que je suis en désaccord total avec ce gouvernement".
03:40 – C'est triste ça.
03:41 – C'est triste ça.
03:43 – C'est très triste mais je l'ai entendu dans la rue.
03:45 Tu sais que moi je parle avec tout le monde, je suis une concierge,
03:47 moi je parle avec tout le monde.
03:48 J'ai entendu des gens me dire ça, me venir dire "j'aurais bien voulu y aller,
03:51 mais comme c'est Macron qui a organisé ça, je n'y vais pas".
03:53 Je dis "c'est pas Macron qui a organisé".
03:55 180 000 personnes dans toute la France.
03:57 – J'espère que…
03:59 – Moi ça me fait de la peine, 180 000 personnes pour une marche contre l'antisémitisme,
04:04 180 000 personnes, c'est ça, dans toute la France.
04:07 Allez mec, ça fait combien de % ?
04:09 – Parce qu'il y a eu l'assassinat, mais il y a eu les otages, et parmi les otages il y a des français.
04:11 – Il fallait faire marche de la paix, marche des otages, voilà.
04:14 – Mais là t'aurais réuni vraiment de la France.
04:16 – Et rien que pour ça, en tant que président de la République,
04:18 pour les 30 français qui ont été pris en charge parce qu'ils étaient juifs,
04:20 et uniquement parce qu'ils étaient juifs, il aurait dû être présent.
04:24 – Bon allez, c'est deux axes.
04:26 [Musique]

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