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L'invité de 7h40

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00:00 - Mittermoel Carceux, 15 novembre, nous sommes avec Robin Salcroix, il est secrétaire départemental du parti communiste de Loire-Atlantique.
00:06 Avec vous Nicolas Crozet. - Bonjour à vous Robin Salcroix. - Bonjour. - La gauche a explosé façon puzzle on va dire en France au lendemain du 7 octobre
00:13 quand Jean-Luc Mélenchon et ses amis ont refusé de qualifier de terrorisme
00:16 les attaques du Hamas en Israël mais en Loire-Atlantique un peu comme un village d'astérix, la nupèce locale a résisté
00:23 à cette division avec un communiqué signé de tous les partis pour dénoncer le Hamas. On s'était dit que peut-être ici
00:29 la gauche était plus intelligente qu'ailleurs, en fait ça a tenu trois semaines.
00:32 - Ce communiqué de presse suite aux attaques terroristes du Hamas en Israël a été
00:39 formalisé sur des bases très claires. Nous avons réussi à rassembler aussi bien les socialistes, les écologistes, les communistes jusqu'à la France insoumise
00:47 et cela à l'initiative du parti communiste français dans le département. Pour autant aujourd'hui la situation est grave dans le pays,
00:55 nous connaissons la guerre aux portes de l'Europe, la situation économique et sociale est dramatique,
00:59 les français ont du mal à boucler leur budget et leur fin de mois
01:03 et j'estime qu'aujourd'hui un certain nombre de lignes rouges ont été franchies par la France insoumise
01:07 aussi bien nationalement que localement. - Certaines avaient été franchies avant cet épisode
01:11 terrible du 7 octobre qui a déclenché ce conflit abominable au Proche-Orient, d'autres effectivement
01:17 voilà la difficulté de qualifier de terrorisme
01:21 les actions du Hamas, ça fait plus qu'irriter une bonne partie de la gauche.
01:26 Quand vous dites la coupe est pleine cette fois,
01:28 qu'est ce qui fait que vous avez décidé de claquer la porte ? Quelle est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ?
01:35 - J'estime que la coupe est pleine parce que lorsque l'on fait de la politique on le fait avec le cerveau, on le fait avec la
01:41 raison mais on le fait aussi un petit peu avec le coeur et avec les tripes et je pense que c'est
01:45 nécessaire et même plutôt sain.
01:47 Et vous savez j'étais il y a quelques semaines encore aux commémorations de Châteaubriand où nous avons honoré justement ces résistants
01:53 communistes, ces syndicalistes CGT fusillés pour défendre leur pays pendant la seconde guerre mondiale.
01:59 Et lorsque j'ai entendu et vu sur les réseaux sociaux que l'on disait que les communistes allaient marcher avec l'extrême droite
02:05 lorsque dimanche ils étaient devant la préfecture justement pour lutter contre l'antisémitisme
02:10 j'ai estimé que cela n'était plus possible, que c'était une ligne rouge de franchie. - Pour qu'on comprenne bien, les insoumis
02:16 n'ont pas voulu se mêler à cette manifestation qui était une déclinaison
02:20 en Loire-Atlantique de l'appel lancé par Gérard Larcher et Yael Brown privé à Paris auquel effectivement le rassemblement national
02:27 s'est associé à Paris en tout cas.
02:29 Vous n'avez pas supporté qu'on puisse dire que les communistes manifestaient avec l'extrême droite, pour vous c'était pas ça ?
02:36 J'estime que c'était la place de tous les républicains qu'ils soient de gauche ou de droite que d'être aux côtés de nos compatriotes qui sont visés
02:43 en fonction de leur religion, de leurs convictions et notamment nos compatriotes de Confédération juive.
02:49 Et donc moi je suis fier que les communistes, leurs élus, étaient devant la préfecture de Loire-Atlantique dimanche.
02:56 Je n'y ai vu aucun représentant de l'extrême droite.
02:58 J'imagine qu'on doit combattre l'extrême droite et donc notre place est bien évidemment dans la lutte contre l'antisémitisme.
03:03 Vous dites la nuquelle c'est morte mais ça veut dire quoi localement ? Parce que vous ne gériez rien ensemble.
03:08 Il n'y a pas d'insoumis au conseil métropolitain, il n'y en a pas dans la majorité de Johanna Rolland à Nantes,
03:14 il n'y en a pas sauf erreur de ma part au conseil départemental, au sénatorial vous n'étiez pas partis ensemble.
03:19 En fait concrètement la nuquelle ici ça n'existait pas vraiment.
03:22 Ça existait et en tout cas nos relations bilatérales avec la France insoumise ont toujours existé.
03:27 Mais au delà de la question la relation France insoumise, parti communiste français,
03:31 la question que les communistes posent et que j'ai posé à travers ma tribune et le fait que j'ai sifflé la fin de la récréation,
03:37 c'était quelle est la place de la gauche, quel est le rôle de la gauche ?
03:41 Est-ce qu'on se satisfait d'une gauche qui est dans l'exagération, qui est dans l'insulte permanente ?
03:45 Au contraire je pense qu'il est temps que l'on redresse la gauche et cela sur des bases républicaines, universalistes.
03:51 C'est le sens du travail que mènent les communistes avec Fabien Roussel à l'échelle locale comme à l'échelle nationale.
03:56 Et c'était le sens de mon propos.
03:58 - Vous avez eu une provocation de la France insoumise et les outrages peut-être,
04:02 en tout cas les outrances ou certains propos qui peuvent être ressentis comme ça de la part de Jean-Luc Mélenchon,
04:08 il y en avait avant l'accord de 2020.
04:10 - Ah oui, les outrances, les outrages, les exagérations, il y en a eu beaucoup,
04:15 sauf que je suis attaché comme beaucoup d'autres à gauche au rassemblement.
04:19 Et ici nous avions réussi justement à tenir l'ensemble de l'équation,
04:23 j'estime que les lignes rouges ont été franchies et que c'était notre rôle de le dire.
04:28 - Je vois beaucoup de messages de soutien depuis hier de gens de gauche,
04:32 mais pas seulement, aussi des abstentionnistes, aussi des gens qui ne regardent plus trop la vie politique
04:37 et qui estiment que c'était un électrochoc nécessaire.
04:39 - Mais les insoumis, eux, ils vous répondent, ils dénoncent une position victimaire et politicienne
04:44 indigne du moment extrêmement grave que traverse le pays.
04:47 En gros, ils vous accusent de prendre vos distances pour des raisons électorales,
04:50 pour aller faire votre campagne aux européennes, pour des questions politiciennes.
04:54 - Oui, alors je ne sais pas comment ils en sont arrivés à reparler des européennes
04:58 à travers une tribune où j'évoquais leur dérapage.
05:01 Je ne sais pas qui c'est qui fait de la politique politicienne,
05:03 je ne sais pas qui c'est qui fait de l'électoralisme.
05:05 Moi, ce qui m'intéresse, c'est effectivement les principes, les valeurs.
05:08 J'estime que les communistes ont été à leur place dimanche
05:11 et j'estime que nous avons du pain sur la planche sur les contenus.
05:14 C'est le sens du travail que l'on mène quand on présente un plan au Parti communiste français
05:18 sur le climat, où l'on propose d'indexer les salaires sur l'inflation,
05:22 de travailler sur l'ensemble de ces sujets.
05:24 J'estime qu'on est à la hauteur, notamment vis-à-vis des syndicalistes, des militants,
05:28 des gens de gauche de ce pays qui se mobilisent.
05:31 On l'a vu pendant la réforme des retraites.
05:33 L'intersyndical nous a montré l'exemple.
05:35 Soyons à la hauteur ici dans le département et en France.
05:37 - Et les électeurs et les militants de gauche trancheront évidemment, eux,
05:41 votre différent avec la France insoumise ou votre divorce.
05:43 Merci beaucoup, Romain Sarkozy, d'être venu ce matin vous expliquer.
05:47 Vous êtes le secrétaire départemental des communistes en Loire-Atlantique.

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