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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 -Bonsoir à tous. Merci d'être avec nous.
00:02 Pour le meilleur de l'info, avec Gilles Tailleb,
00:05 vice-président du CRIF qui rentre d'Israël.
00:08 Il a vécu une expérience très particulière
00:10 que vous raconterez plus tard.
00:12 Tatiana Reynard-Barzak, éditorialiste.
00:14 Georges Fenec est resté quelques minutes avec nous.
00:17 Je voulais vous montrer une séquence.
00:20 Il y a une France négationniste,
00:23 il y a une France révisionniste,
00:25 et surtout, il y a une France qui ne croit pas aux images
00:28 des assassinats de Juifs le 7 octobre,
00:31 qui remet en cause les pogroms.
00:32 Cette France agit sur les réseaux sociaux.
00:35 Vous allez écouter ce que dit cette jeune femme
00:38 sur un réseau social qui devrait être condamnée
00:41 pour héberger ses horreurs.
00:42 -Avez-vous vu les images du député Meyeur qui pleure
00:48 en disant "mon peuple", en parlant d'Israël,
00:51 alors que c'est un député français ?
00:53 Je viens d'apprendre que l'Assemblée nationale
00:56 a fait un film, c'est bien noté, film, de 43 minutes,
00:59 du massacre du 7 octobre.
01:01 Les bébés cramés dans le four, ça n'a jamais eu lieu.
01:04 Les bébés décapités, ça n'a jamais eu lieu.
01:07 On baisse de 200 morts, c'est énorme.
01:09 Pendant un mois, ils pleurent 1400 morts,
01:12 et maintenant, c'est 1200.
01:13 J'en ai marre. Je vis en France, je suis française ou israélienne.
01:17 Mon pays, on dirait plus trop que c'est la France.
01:20 J'en ai marre.
01:21 Ils passent leur vie à dire "le grand remplacement par les Arabes",
01:25 mais moi, je vois que ceux qui dominent ici,
01:27 c'est les Israéliens qui dominent la politique française,
01:30 pas les Arabes.
01:32 -J'ai été sidéré quand j'ai découvert cette séquence
01:35 qui a été très largement partagée sur tous les réseaux sociaux.
01:38 C'est Arthur qui a été celui qui l'a partagée.
01:41 J'ai découvert, j'ai le taillé.
01:43 J'imagine que vous avez vu cette séquence.
01:45 C'est hallucinant.
01:46 Je pense que c'est pas la seule.
01:48 C'est hallucinant, ce révisionnisme.
01:50 Il n'y a qu'un mot, c'est révisionnisme, c'est négationnisme.
01:54 C'est aujourd'hui quelque chose qui est malheureusement
01:57 de plus en plus répandu.
01:58 Elle parle de la France, mais déjà, elle est voilée,
02:01 elle ne représente pas les valeurs de notre République.
02:04 -Elle peut, non. Elle peut faire ce qu'elle veut.
02:07 -A travers ce qu'elle nous dit,
02:09 elle est en train d'extraire et de faire le parallèle
02:14 en disant "Ce sont les Israéliens",
02:16 pour terminer par "Ce sont les Juifs".
02:18 Déjà, on a ce raccourci qui est un antisémitisme pur.
02:21 Et comme tous les révisionnistes, les négationnistes,
02:24 elle nie la réalité des choses.
02:26 Les morts, ça ne l'intéresse pas, elle en rigole.
02:29 Mais ce qui est plus grave,
02:31 c'est qu'elle est suivie par des milliers de gens.
02:34 Ce qui est plus grave, c'est que ce genre de communication
02:38 a une écoute dans une sphère symphonique de la jeunesse
02:41 qui, aujourd'hui, n'a comme source d'information
02:44 que des gens comme ça.
02:45 -Tatiana, encore une fois, on n'a pas mis la séquence en entier.
02:49 -On n'a pas mis la séquence en entier.
02:51 Elle remet tout en cause.
02:53 Les maisons qui ont brûlé, évidemment,
02:55 c'est les Juifs et l'armée qui est intervenue.
02:58 -C'est une sorte de raccourci de négationnisme,
03:01 d'apologie du terrorisme,
03:02 et puis des critères, pardon,
03:04 des préjugés les plus primaires de l'antisémitisme.
03:07 Il y a aussi toute une sorte de dégueulie, si j'ose dire,
03:11 sur les Juifs qui dirigent le monde,
03:13 qui ont le pouvoir.
03:14 Plusieurs choses.
03:15 D'abord, il faut en venir au factuel, très rapidement.
03:19 Ces vidéos, ce n'est pas un film fait par l'armée israélienne,
03:22 ce sont des images captées par les téléphones,
03:25 des extraits des téléphones et des caméras...
03:28 -Les caméras de sécurité.
03:29 -Les combattants qui ont été faits prisonniers ou tués.
03:32 C'est terroriste, plutôt.
03:34 Et aussi des victimes, des caméras des maisons
03:37 et de certaines victimes ou des secouristes.
03:39 -Le montage a été fait par l'armée israélienne.
03:42 -C'est un film, comme elle le dit.
03:44 Deuxième chose, c'est un fléau,
03:47 les jeunes qui s'informent quasi exclusivement,
03:49 malheureusement, parfois, sur les réseaux sociaux,
03:52 sont confrontés à ça ou à Varda A,
03:54 la jeune femme qui n'est pas passée en comparaison,
03:57 mais qui sera jugée dans quelques jours
04:00 pour le bébé dans le four.
04:02 -Vous avez découvert cette séquence,
04:04 je vous ai attrapé en sortant du plateau,
04:07 et je vous ai dit, on risque quoi, en France,
04:09 quand on a ce genre de propos ?
04:11 Elle et le réseau social qui l'héberge,
04:14 il est complice, ce soir.
04:15 Il est complice.
04:17 -Vous avez rappelé le délit de négationnisme
04:19 qui existe dans notre pays depuis la loi Guesso,
04:22 la loi de 1990, la remise en cause d'un crime
04:25 contre l'humanité, le Shoah, par exemple.
04:28 Le fait de le nier, c'est un délit,
04:30 c'est pas une opinion.
04:31 Non seulement c'est faux, mais en plus, c'est un délit.
04:35 Après, ça peut tomber sous le coup de la loi,
04:37 sur l'apologie...
04:38 Les peines, c'est un an d'emprisonnement
04:41 et 45 000 euros d'amende.
04:43 Ça peut tomber sous le coup de l'apologie du terroriste.
04:46 Le fait de dire que ça n'a pas eu lieu,
04:48 c'est prendre fait et cause.
04:50 Pour ce terroriste, c'est en faire l'apologie.
04:53 Les peines sont plus lourdes.
04:55 Je sais pas comment cette affaire sera qualifiée,
04:58 je ne sais pas du tout où on en est de cette procédure.
05:01 -Ca fonctionne, article 40, on peut dire,
05:04 on peut signaler ?
05:05 -Le parquet peut même se saisir d'office.
05:07 Il n'y a pas besoin qu'un fonctionnaire
05:10 soit signalé par l'article 40 du code de prison pénale.
05:13 -Le ministre de l'Intérieur,
05:15 dans l'affaire de l'influenceuse sur le Bébé Moufou,
05:18 avait saisi la justice.
05:20 -On verra ce qu'il en sera,
05:22 puisque l'affaire a été renvoyée la semaine prochaine,
05:25 pour être jugée en comparution immédiate.
05:28 -Le CRIF signale, poursuit ?
05:30 -Systématiquement, dès qu'il y a ce genre de vidéos,
05:33 on signale automatiquement à Farros
05:36 et on remonte au ministère de l'Intérieur
05:38 pour avoir des condamnations.
05:40 Je voudrais repositionner les choses.
05:43 Ce qu'elle dit, là...
05:44 Emmerick Caron n'a pas dit autre chose.
05:47 Quand il est sorti du cinéma...
05:49 -Il ne l'a pas remis en cause.
05:51 -Non, il ne l'a pas remis en cause.
05:53 -A partir du moment où il a considéré
05:56 que c'était un montage fait par l'armée israélienne,
05:59 il est déjà entré dans un raisonnement
06:01 qui donne à des gens comme cela la possibilité d'aller plus loin.
06:05 -Il y a la responsabilité de certains politiques,
06:08 comme Macron et d'autres...
06:10 -Il n'est pas négationniste, il n'est pas révisionniste.
06:14 -Je remets dans le contexte.
06:15 Il y a une responsabilité de certains politiques
06:19 qui, en ayant vu ces images,
06:20 en effet, Emmerick Caron,
06:22 ont relativisé la dureté de ces images
06:25 et en remettant face à face
06:27 les crimes de guerre commis par l'armée israélienne.
06:30 -Ca permet à des gens comme ça de passer à l'étape suivante.
06:34 Merci d'avoir regardé ces images. Vous êtes le bienvenu.
06:37 -Je vous suis. -Vous êtes très gentil.
06:40 Tous les Français ne sont pas comme ça.
06:42 Hier soir, on vous parlait de 10 stèles de soldats juifs allemands
06:46 de la Première Guerre mondiale profanée dans l'Oise.
06:50 Le président de l'association qui entretient le système
06:53 et sa mémoire à un cimetière de la Première Guerre mondiale
06:57 disait son écœurement.
06:58 Lui, il n'est pas juif. On va l'écouter.
07:01 -C'est un écœurement.
07:03 La découverte de ces stèles, ces 10 stèles à terre,
07:06 a tous scandalisé, notamment une en particulier,
07:09 parce qu'on avait eu l'occasion d'accueillir la famille
07:13 qui venait directement d'Israël, qui a fait ce déplacement
07:16 pour voir cette stèle. Aujourd'hui, cette stèle est broyée.
07:20 Nous, on avait retracé l'histoire de ce soldat.
07:23 Ca nous touche.
07:24 On ne s'imaginait pas que l'actualité pouvait nous rattraper.
07:28 On est plus dans l'histoire 14-18.
07:30 On avait plus un reflet de cette période
07:32 avec la guerre en Ukraine.
07:34 On a vu son retour en Europe, mais jamais on aurait pu s'imaginer
07:38 que ce conflit en Israël puisse arriver jusque chez nous
07:43 avec un acte antisémite.
07:45 C'est le mot. Il faut le poser.
07:47 -C'est le mot. Il faut le poser, le dire, le répéter.
07:50 Les chiffres qui sont donnés devraient être incrémentés
07:54 chaque jour. En réalité, on n'est plus à 1 500, j'imagine.
07:57 -On n'est plus à 1 500.
07:59 Vous savez, c'est...
08:00 Il y a un égout qui déborde.
08:03 L'antisémitisme de toutes ses composantes,
08:06 aujourd'hui, a trouvé un moyen de s'exprimer
08:09 et il y a eu une surenchère.
08:11 Et donc, là, on est allé jusqu'à...
08:13 -Des stèles de la première guerre.
08:16 -De la première guerre mondiale.
08:18 Et même dans les propos de ce monsieur,
08:20 qui est outré par ça,
08:22 on rapporte avec...
08:24 Parce qu'il y a le conflit en Israël,
08:26 on enlève des stèles juives de la guerre de 14.
08:29 C'est vraiment... Pour moi, c'est vraiment...
08:32 Ca sent mauvais.
08:33 Les égouts sont en train de déborder.
08:35 Et si on ne fait pas ce qu'il faut,
08:37 où allons-nous aller demain ?
08:39 -J'aimerais savoir ce qu'il faut faire.
08:42 Où est le président ? Là, il devrait agir.
08:44 Très franchement, là, on devrait l'entendre.
08:47 -Je pense que Emmanuel Macron est extrêmement gêné.
08:50 On l'a vu, d'ailleurs, combien il a zigzagué
08:53 avant la manifestation de dimanche,
08:55 ne sachant pas comment se positionner
08:57 par rapport à cette manifestation,
08:59 en parlant via une lettre aux Français,
09:01 se justifiant à multiples reprises.
09:03 Le président de la République a le sentiment
09:06 qu'il est pris entre deux communautés.
09:08 Et ça, qui est terrible.
09:10 Il ne veut pas froisser la population musulmane,
09:13 qui pourrait être choquée par ce qui se passe à Gaza,
09:16 au détriment d'une marche pour la République
09:19 et contre l'antisémitisme,
09:20 et pour la libération des otages.
09:22 Quand on voit ces images-là,
09:24 à poser des étoiles juives sur des bâtiments,
09:27 profaner des cimetières,
09:29 comme il avait été le cas à Carpentras en 90,
09:31 on revient à des temps extrêmement sombres de l'histoire.
09:34 On devrait être très préoccupés de cela
09:36 et de ces fractures dans la société française.
09:39 -Ce qui doit nous préoccuper,
09:41 c'est le fait de se dire
09:42 qu'on craint des affrontements entre des communautés,
09:45 alors qu'il faut se mettre en tant que citoyen français
09:48 à dépasser ce problème communautaire.
09:51 L'antisémitisme, la haine,
09:52 c'est pas le problème des Juifs,
09:54 c'est le problème de tous les citoyens français
09:57 qui sont allés à la manifestation,
09:59 et il en manquait.
10:00 -Vous avez dit, il y a une France qui est fracturée,
10:03 en quelque sorte.
10:04 Est-ce qu'on a deux peuples en France ?
10:07 La France est-elle scindée en deux ?
10:09 C'est la thèse d'Éric Zemmour,
10:11 qui disait hier soir à propos de l'absence
10:13 de la marche de dimanche d'Emmanuel Macron,
10:16 qu'on ne peut pas comprendre la position du président
10:19 si on ne comprend pas qu'il est le président de deux peuples,
10:23 un judéo-chrétien et un islamo-gauchiste,
10:25 qui ne sont d'accord sur rien,
10:27 qui se détestent de plus en plus.
10:29 Je voulais qu'on écoute Robert Ménard
10:31 à ses propos, que le maire de Béziers trouve dangereux.
10:35 -Qu'en tires-tu comme conséquence ?
10:40 -Il y a un affrontement... C'est leur analyse.
10:43 -Le maire d'une ville, il fait quoi ?
10:45 -Le maire du ville, qu'est-ce que je fais ?
10:48 Je dis, dans ma ville,
10:50 il y a deux tiers des enfants
10:52 qui sont d'origine immigrée dans les écoles.
10:54 Je dis, je vais séparer les deux peuples.
10:57 -C'est le Liban. -Mais je veux pas...
10:59 -C'est leur analyse. Je dis pas que c'est la mienne.
11:02 C'est la balkanisation, la libanisation de la France.
11:05 -C'est pas vrai comme ça.
11:07 Attendez, moi, je vais pas dire...
11:09 Dans ma ville, il y a un tas de musulmans
11:11 qui sont archis, par exemple,
11:13 je vais leur dire, je fais faire un brevet de français.
11:17 Il y a un certain nombre de mes amis qui sont musulmans,
11:20 je confonds pas tout. Dans mon conseil,
11:22 il y a des musulmans.
11:24 Je vais pas les renvoyer à leur statut de musulmans.
11:27 Je trouve, pardon de le dire,
11:29 irresponsable de tenir des propos comme ça.
11:32 Irresponsable.
11:33 -C'est irresponsable.
11:35 -Ecoutez, moi, je suis plutôt de l'avis de Robert Ménard.
11:39 Je pense qu'effectivement,
11:41 il faut...
11:43 Il faut combattre quelque chose,
11:45 mais il ne faut pas, comme ça,
11:47 déclarer judéo-chrétien et le reste.
11:49 Si on démarre sur cette guerre de religion,
11:52 si on va rejoindre les propos de Erdogan,
11:54 qui nous a dit qu'il allait avoir une guerre
11:57 entre les croisés et les musulmans,
11:59 c'est très grave pour nous.
12:01 Je pense que toutes ces prises d'opposition,
12:03 aujourd'hui, moi, si je me mettais
12:06 à la place d'un musulman français,
12:08 qui se sent citoyen,
12:10 je considérerais qu'on est en train de me prendre
12:13 pour un imbécile, qu'on est en train de me prendre
12:16 pour un idiot et qu'on veut me mettre
12:18 dans une case qui ne correspond...
12:21 Qui me ferait être incapable
12:23 d'adhérer au message républicain.
12:25 Donc, effectivement, le drame,
12:27 c'est qu'on n'a pas assez entendu
12:29 les dirigeants musulmans se prononcer.
12:31 On en entend quelques-uns,
12:33 mais malheureusement, mal.
12:35 Le recteur de la mosquée de Paris
12:37 n'a pas aidé les musulmans et à cette reconstitution.
12:40 Il faut, aujourd'hui, mettre les gens
12:42 devant leur responsabilité, ne pas diviser,
12:44 mais nommer les choses.
12:46 Non seulement les nommer, les condamner,
12:49 mais aussi, s'il y a des actes, les mettre en prison.
12:52 -Vous avez entendu l'appel
12:53 aux musulmans de France, lancé par le président
12:56 du Conseil d'histoire israélite de Paris ?
12:58 On va le réécouter.
12:59 Joël Mergui était ici, sur ce plateau.
13:02 -Les amis musulmans,
13:06 je pense que j'aurais attendu d'eux
13:08 qu'ils présentent des condoléances,
13:10 qu'ils viennent nous soutenir,
13:12 qu'ils aient une occasion en or de venir nous soutenir.
13:15 C'est dans une marche qui n'était pas
13:17 un appel à soutenir Israël,
13:19 pas un appel à libérer les otages.
13:21 Les musulmans devraient faire un appel à libérer les otages,
13:24 combattre le Hamas, parce que le Hamas,
13:27 le Hamas, à Gaza,
13:29 il s'attaque aux populations palestiniennes,
13:32 donc à d'autres musulmans.
13:33 Il faut que tous les musulmans du monde combattent le Hamas,
13:37 parce que s'il n'est plus là, il y aura la paix
13:39 entre les Israéliens et les Palestiniens.
13:42 C'est fondamental de finir par le penser.
13:45 Je m'adresse ce soir à tous mes amis musulmans
13:48 qui savent que je suis originaire du Maroc,
13:50 que je parle l'arabe comme eux, que je m'entends très bien avec eux.
13:54 Ne pensez pas une seule seconde
13:56 que les Israéliens ont envie de tuer des bébés palestiniens.
13:59 -C'est évident. Hier soir, je demandais à Joël Mergui,
14:03 est-ce que vous avez pris votre téléphone,
14:05 les appelés les uns les autres pour venir dimanche dernier ?
14:08 "Je compte sur toi." On se connaît depuis des années.
14:11 On a une vision ensemble de la France
14:14 et de ce que devraient être les religions.
14:16 Mais en fait, non, ça n'a pas été fait.
14:18 -Non, moi, pour ma part, j'ai eu quelques responsables
14:22 et je leur ai dit qu'on considérait
14:26 que l'absence du président est une erreur grave.
14:28 Leur absence a été une erreur grave.
14:31 On a été heureux de recevoir la communauté harki,
14:34 la communauté kabyle,
14:36 qui était présente à cette manifestation en grand nombre.
14:39 Il y avait quelques musulmans,
14:43 mais les responsables ne sont pas venus
14:45 et n'ont pas osé lancer un appel.
14:47 Mais s'ils n'ont pas osé lancer un appel,
14:49 c'est parce que, regardez,
14:51 lorsque vous avez des gens qui ont le courage,
14:54 dans la communauté musulmane, de parler,
14:56 ils sont obligés d'être protégés.
14:58 Alors, est-ce que le fait de dire les choses
15:00 n'est pas un danger ?
15:01 Ibn Chalgoui a carrément une fatwa sur lui.
15:04 Donc, voilà, aujourd'hui, il y a des musulmans
15:06 qui ont envie de parler.
15:08 -Je dis juste, comme le CRIF,
15:10 est-ce que le CRIF a pris son téléphone ?
15:12 -Oui, nous avons échangé.
15:14 Nous avons échangé avec des responsables.
15:16 Ils ont demandé de venir.
15:18 Leur réponse a été un peu une réponse biaisée.
15:20 On disait qu'on ne pouvait pas défiler
15:23 dans une manifestation où il y a des gens racistes.
15:26 Comme si, nous, le CRIF,
15:27 on avait admis d'être à côté de gens antiracistes.
15:30 -Je pense qu'il a commis une erreur
15:32 en attendant, après la manifestation,
15:34 pour rassembler les représentants du culte musulman à l'Elysée,
15:38 en leur demandant de l'empathie les uns envers les autres
15:41 et de ne pas avoir d'actions concrètes.
15:43 S'il l'avait fait en amont,
15:45 peut-être qu'il y aurait eu plus de solidarité,
15:47 peut-être que certains responsables du culte musulman
15:50 se seraient posé la question de venir ou pas.
15:53 Il y a une vraie responsabilité de ces représentants.
15:56 Quand j'entends l'imam de la Grande Mosquée,
16:00 avant-hier,
16:02 oui, avant-hier,
16:03 sur une chaîne concurrente,
16:05 qui n'est pas capable de qualifier de terrorisme les actes du Hamas
16:09 et qui relativise le nombre d'actes antisémites
16:11 en demandant des preuves,
16:13 je veux des preuves, je veux qu'on montre combien il y a eu
16:16 pour que ça devienne tangible et qu'on soit concernés,
16:19 ça pose une vraie question.
16:21 Quand il revient quelques heures après
16:23 et qu'il essaie de justifier,
16:25 en n'arrivant pas à vraiment justifier l'injustifiable,
16:28 il faut être honnête,
16:29 on peut se poser une question sur les prêches.
16:32 On peut se poser une question sur la responsabilité des prêches,
16:36 des imams, de certains imams,
16:37 et la question de la formation des imams en France.
16:40 C'était une question qui était au coeur de la campagne présidentielle
16:44 il y a quelques années.
16:45 On avait fait un cheval de bataille.
16:48 En 2024, la France considère qu'on ne pourra plus
16:51 faire des imams de l'étranger pour faire des prêches.
16:54 C'est une vraie question,
16:55 parce qu'aujourd'hui, on sait qu'il y a une responsabilité.
16:58 -Tatiana... -C'est très important.
17:00 -C'est très important. -C'est très important.
17:03 -Ca part aussi là que les imams ne sont pas capables
17:06 de profiter. Il faut être responsable,
17:08 être empathique. -Les responsables politiques,
17:11 les responsables des voix dans la communauté musulmane.
17:14 C'est important. Dès qu'elles s'élèvent,
17:17 on les condamne, on les monte du doigt,
17:19 et pire encore, vous connaissez l'ex-président
17:22 du Printemps républicain ? -Oui, Aminat Ketmi.
17:25 -Exactement. Ce matin, dans "Brandy Live",
17:27 il a dit "Je quitte Paris, j'ai peur pour ma sécurité."
17:30 En 12 ans, je n'ai jamais vu un tel niveau
17:33 de violence dans les messages,
17:35 une telle proportion de messages sur Internet.
17:37 Les messages que je reçois, ils mènent pour beaucoup de gens
17:40 qui ont les mêmes origines que moi. On va l'entendre ce matin.
17:44 Dès qu'il y a une voix un peu républicaine
17:48 qui essaie d'être au-dessus de la mêlée
17:50 chez les musulmans, il se fait pourrir
17:52 d'une manière terrible. On va l'écouter.
17:54 -En 12 ans, je n'ai jamais vu un tel niveau
18:01 à la fois de violence dans les messages,
18:04 une telle proportion de messages.
18:07 Je reçois 400, 500 messages par jour.
18:10 Je ne surprendrai personne en vous disant
18:13 qu'ils émanent pour beaucoup de mes correlégionnaires,
18:16 de gens qui ont les mêmes origines que moi.
18:18 Ces gens sont tous sous pseudo, mais je vois 8 fois sur 10
18:21 le drapeau de l'Algérie, de la Tunisie ou du Maroc.
18:24 Et sous ces pseudos et ces drapeaux,
18:26 des gens qui me traitent de traître, de collabos,
18:29 de... de vendus,
18:33 de... de quelqu'un qui tapine pour les Juifs
18:37 ou tapine pour les Blancs.
18:39 C'est une situation exceptionnelle
18:41 qui fait qu'aujourd'hui, je préfère penser à ma sécurité.
18:44 -Amin al-Khatmi.
18:46 -Amin al-Khatmi, c'est quelqu'un qui...
18:49 -Il a produit un enfant de la République.
18:51 -Bien sûr, c'est... Mais vous savez,
18:53 moi, je me pose toujours la question et je me dis...
18:57 Ceux qui, comme le Hamas,
19:00 ont fait des massacres en criant "Allah o Akbar",
19:03 ceux qui, sur cette place perdue de la République,
19:07 manifestent en criant "Allah o Akbar",
19:10 est-ce que c'est ce même Allah auquel croient tous ces musulmans ?
19:14 Moi, j'ose espérer que ceux qui croient,
19:16 qui sont croyants,
19:18 ne peuvent pas adhérer à un dieu
19:21 qui serait un dieu qui tue.
19:23 Et on les entend pas parce qu'ils ont peur.
19:27 Ils ont peur de quoi ? Ils ont peur qu'on les tue.
19:29 Donc c'est la menace. Amin a peur.
19:32 -Bien sûr. -Ceux qui...
19:34 -Chaldoumi a peur. Il est sous protection.
19:36 -Tous ceux qui ont pris la parole ont peur.
19:39 -Il y a aujourd'hui une peur.
19:40 -Donc, si il y a une peur, c'est parce qu'il y a des menaces
19:44 et qu'il y a un vrai danger.
19:45 -C'est là la vraie raison pour laquelle les musulmans
19:48 étaient pas dans la rue. C'est pas de marcher avec le FN ou le RN.
19:52 -Il y a une pression à voir à l'évidente.
19:55 -Non, c'est ça. C'est les menaces.
19:57 -D'abord, il y a une pression... Pardon.
19:59 On a tous... Il y a plein de jeunes musulmans,
20:02 la majorité de la partie des Français musulmans,
20:04 l'énorme majorité, évidemment,
20:06 soutient les Juifs, soutient ce qui se passe,
20:09 est consciente...
20:10 -Vous avez entendu le travail que font les TikTokers,
20:13 les influenceurs, etc. d'horreur.
20:15 -C'est qu'il y en a plein qui n'ont pas osé venir
20:18 parce qu'il n'y a pas eu de consignes claires.
20:20 Il y a cette pression morale et religieuse.
20:23 Ils n'ont pas le courage de se désolidariser d'un groupe.
20:26 Ils ont l'impression qu'il y a une sorte de groupe.
20:29 Amin El Kadmi me fait penser.
20:31 -Azinèbe El Razaoui, la journaliste de Charlie Hebdo,
20:33 qui a retourné Savastien,
20:35 dit que cette Choco-Marocaine, menacée de mort,
20:38 parce qu'elle a vu sur votre plateau
20:40 des propos qui avaient été interprétés
20:42 comme une menace absolue pour l'islam,
20:44 elle avait dit qu'il fallait se soumettre à la critique,
20:48 à l'humour, aux droits de la France.
20:50 On ne peut pas venir au bout de cette idéologie.
20:52 L'islam est une religion de paix et d'amour.
20:55 Elle a été menacée de mort et protégée
20:57 pendant des années.
20:59 Amin est extrêmement courageux.
21:00 Il a beaucoup débattu.
21:02 Il était face à l'imam de la Grande Mosquée de Paris
21:05 qui l'a contredit de façon très vigoureuse et courageuse.
21:08 Toutes nos pensées vont à lui.
21:10 C'est extrêmement complexe pour lui,
21:12 aujourd'hui, d'être tout à fait raccord
21:15 par rapport à ses valeurs et à son idéologie,
21:17 et malheureusement, d'être menacé de mort.
21:20 -Je veux rajouter un petit mot.
21:22 Il y a eu violence, il y a des menaces,
21:24 il y a des gens qui font monter ce climat de peur et d'angoisse.
21:28 Il y a eu des violences
21:29 auprès de la société musulmane.
21:31 Il y a eu des violences au sein d'une jeunesse musulmane.
21:35 Cette jeunesse qui est, parfois, la 3e génération en France,
21:38 qui a une haine de la France,
21:40 qui a une haine de ce qu'on est,
21:42 qui a une haine de ce que représentent nos valeurs.
21:46 Et ceux-là font peur à leurs anciens.
21:48 Leurs anciens ne les comprennent plus.
21:51 Il n'y a plus la possibilité pour des parents
21:53 de tenir leurs enfants.
21:55 C'est ceux-là qui font peur.
21:57 -Je voulais qu'on écoute Florence Bergeau-Blaquer,
21:59 chercheuse dans le domaine de l'islamisme,
22:02 et des frères musulmans,
22:03 qui constatent que ça fait des années qu'elle alerte dans le vide
22:07 et donnent des clés pour comprendre la position
22:10 des musulmans de France,
22:11 des deux dirigeants de la mosquée de Paris.
22:14 -Il y a une espèce de frérisation, y compris de la mosquée de Paris.
22:21 On le voit, le recteur et l'imam de la mosquée de Paris
22:24 se sont exprimés récemment de façon tout à fait ambiguë,
22:28 notamment sur la question de l'antisémitisme.
22:31 Bien sûr, les deux personnages ont des fonctions différentes.
22:35 Le recteur est un peu coincé entre la ligne de Paris
22:38 et la ligne d'Alger, puisqu'on sait bien
22:40 que la mosquée de Paris est financée par l'Algérie.
22:43 L'imam, en revanche, a sa clientèle locale
22:47 et cherche à lui plaire.
22:49 Aujourd'hui, la clientèle musulmane
22:51 est tout à fait dans le camp pro-palestinien,
22:54 voire pro-Hamas,
22:56 et considère, jusqu'au négationnisme
23:00 de ce qui s'est passé le 7 octobre,
23:02 que c'est Israël qui tue, qu'Israël qui terrorise.
23:06 -Je voulais juste dire que pour ses propos,
23:09 et pour les propos qu'elle tient,
23:11 elle aussi est montrée du doigt, menacée de mort, tous les jours.
23:15 Elle n'a pas beaucoup de crédit, d'argent,
23:18 pour suivre ses recherches.
23:20 On est dans un aveuglement terrible.
23:22 -Très rapidement, elle a tout à fait raison
23:24 de dire cela pour la mosquée de Paris.
23:26 Mais il y a une note dévoilée par nos confrères du Parisien
23:30 sur l'entrisme du salafisme au sein des mosquées françaises.
23:34 120 mosquées françaises sont noyautées
23:37 par les frères musulmans, par le salafisme.
23:40 Il y a quand même 2 100 mosquées en France,
23:43 qui sont reconnues et enregistrées.
23:45 C'est un travail de longue haleine,
23:47 avec des procédures de déstabilisation à l'oeuvre
23:50 qui sont extrêmement lents, mais concrètes.
23:53 On essaie de dégager un imam qui est absent
23:55 parce qu'il a des problèmes de santé
23:57 ou parce qu'il est à l'étranger.
23:59 On prend le pouvoir.
24:00 On est procédurier.
24:02 Une AG ne s'est pas tenue,
24:03 car ce sont les associations.
24:05 On demande une nouvelle élection,
24:07 on arrive à noyauter la mosquée.
24:09 Les renseignements territoriaux sont alertes sur ce sujet.
24:12 En effet, aujourd'hui, ce n'est pas majeur,
24:15 mais c'est un phénomène en expansion
24:17 très important depuis quelques années.
24:19 -On va parler de ce qui s'est passé aujourd'hui
24:22 dans la bande de Gaza.
24:24 Il y a eu énormément de faits importants.
24:26 Il y a eu une otage qui a été retrouvée morte.
24:29 L'armée israélienne dit qu'elle a été abattue,
24:33 assassinée par les terroristes du Hamas.
24:35 41e jour de guerre, dans un instant.
24:38 Vous verrez les images.
24:40 Simon Guilain nous rappelle les titres.
24:42 -Bonsoir, Olivier.
24:43 Fin du procès d'Eric Dupond-Moretti,
24:45 jugé depuis le 6 novembre pour prise illégale d'intérêt.
24:48 La défense du ministre de la Justice
24:50 a plaidé sa relaxe aujourd'hui.
24:52 La Cour de justice de la République
24:54 rendra sa décision le 29 novembre à 15h.
24:57 Un an de prison avec sursis a été requis hier
24:59 contre le garde des Sceaux.
25:01 Une église de Rouen, cambriolée et pillée
25:03 dans la nuit de mardi à mercredi.
25:05 Il s'agit de la Basilique du Sacré-Coeur.
25:08 Selon le curé de la paroisse, une statue a été brisée
25:11 et des vases sacrés ont été volés.
25:13 Les dégâts sont estimés à des dizaines de milliers d'euros.
25:16 Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte.
25:19 La Commission européenne renouvelle l'autorisation
25:22 du glyphosate au sein de l'Union,
25:24 et ce, pour une période de 10 ans.
25:26 Un renouvellement de cet herbicide controversé,
25:29 soumis au vote des Etats membres,
25:31 qui n'a pas permis de dégager de majorité.
25:33 Une erreur pour la Confédération paysanne
25:36 qui regrette la position de la France,
25:38 qui s'est abstenue.
25:39 -Merci, Simon.
25:40 Au 41e jour de guerre en Israël,
25:42 on va commencer par vous montrer les images du jour.
25:45 Plusieurs points stratégiques et prises
25:48 pour l'armée israélienne d'Abord-Sahel.
25:50 Images à la pluie affirment avoir pris le contrôle opérationnel
25:54 du port de Gaza, qui n'est pas un grand port de marchandises,
25:57 mais qui a un accès à la mer symbolique
25:59 et qui permettait de mettre à l'eau des embarcations
26:02 avec des terroristes à bord.
26:04 Ce n'est pas tout.
26:05 Le ministre israélien de la Défense a affirmé
26:08 avoir achevé l'occupation et le nettoyage.
26:11 On emploie le mot de "nettoyage"
26:12 de la partie ouest de la ville de Gaza.
26:15 Quand il parle de nettoyage,
26:17 l'armée israélienne fait sauter des bâtiments
26:19 qui sont susceptibles d'abriter des cages, des tunnels.
26:23 On sait que les tunnels sont utilisés
26:25 par les terroristes du Hamas pour mener la guerre.
26:28 Par ailleurs, l'armée israélienne
26:30 occupe toujours le plus grand hôpital de Gaza,
26:32 où des militaires ont mis à jour des tunnels
26:35 et de l'armement, placé dans des salles de soins
26:38 ou tout près d'endroits où, en principe,
26:41 on a des soignants et des patients.
26:42 La preuve de la tactique du bouclier humain
26:45 employée par les terroristes et les combattants.
26:48 -Nous sommes, comme vous pouvez le voir,
26:51 dans une salle de médecine.
26:53 Nous sommes ici dans une salle IRM.
26:55 Je ne sais pas à quelle date elle a été utilisée
26:58 pour la dernière fois, mais si vous me suivez derrière,
27:01 voilà ce que nos troupes ont découvert.
27:04 Nous avons trouvé ce sac d'un combattant du Hamas,
27:07 un sac prêt pour le départ.
27:09 On peut voir un AK-47, des cartouches et des munitions.
27:12 Il y a des grenades ici, des uniformes également.
27:15 Et tout cela a été caché très secrètement
27:17 derrière l'appareil IRM.
27:19 Dans le couloir principal,
27:21 nous avons essayé de découvrir les caméras,
27:24 mais elles ont été obstruées.
27:26 Et lorsque nos troupes ont ouvert ce placard,
27:28 voici ce qu'elles ont trouvé.
27:30 Ces armes n'ont absolument rien à faire dans un hôpital.
27:34 Ici, un autre sac que nous avons vidé.
27:37 On trouve toujours ces kits militaires complets,
27:40 grenades, munitions, gilets de combat avec un signe,
27:43 bottes et bien sûr un AK-47.
27:45 Tout ça à l'intérieur de l'hôpital.
27:47 Et enfin, le dernier élément que je voulais vous montrer,
27:50 c'est cet ordinateur portable.
27:52 Je ne sais pas à qui il appartenait,
27:55 mais il est encore là.
27:56 Il est encore là.
27:57 Il est encore là.
27:59 Il est encore là.
28:00 C'est un ordinateur portable.
28:02 Je ne sais pas à qui il appartenait,
28:04 mais il est en train d'être analysé par nos informaticiens.
28:08 La radio, les communications, beaucoup de disques,
28:11 nous allons absolument tout analyser.
28:13 Et à première vue, l'ordinateur fournit déjà
28:16 beaucoup de preuves incriminantes.
28:19 -En Al-Shifa, c'est l'hôpital qui est sans doute
28:22 le haut de l'iceberg.
28:23 -C'est vrai qu'il y a une hypocrisie
28:25 qui dure depuis de nombreuses années.
28:28 Tout le monde sait que cet hôpital, dans ses sous-sols,
28:31 abrite le quartier général du Hamas
28:33 et que c'est un point de tir
28:35 vers le territoire israélien.
28:38 Tout le monde feint de l'ignorer.
28:40 On se réfugie derrière les grands principes.
28:43 Je vais en profiter pour faire un coup de gueule.
28:47 Toutes ces organisations, tous ces ONG,
28:49 qui sont là, toujours à demander à ce que Israël
28:52 fasse s'essayer le feu et tout,
28:54 elles sont où pour contrôler ces hôpitaux ?
28:57 Elles sont où lorsqu'il faut voir où sont les otages ?
28:59 Elles sont où quand on cherche à voir un bébé
29:02 qui est né sous captivité ?
29:04 On ne les entend pas, ces gens-là.
29:06 Qu'est-ce que c'est que ces organisations
29:09 si ce ne sont que simplement des organisations
29:11 qui ont peur et qui servent une cause
29:14 et qui ont oublié l'humanité ?
29:16 Cet hôpital, c'est le symbole.
29:18 Il y a des gens là-dedans qui sont soignés.
29:20 Il y a des images qui ne sont pas passées,
29:23 mais hier ou avant-hier, Israël est venu
29:25 et on a montré ces images hier.
29:27 Il y avait des couveuses et du matériel.
29:30 -Il y avait des couveuses, mais on ne le dit pas.
29:33 Comment faire, et je le répète à chaque fois,
29:35 comment faire une guerre propre avec des terroristes
29:38 qui se terrent dans des tunnels alors que leur population
29:42 est en train d'être bombardée ?
29:44 -Le concert mondial des Nations Unies,
29:46 des associations et des capitales,
29:48 d'ailleurs, condamnent les frappes,
29:51 en particulier sur cet hôpital.
29:53 On écoutera vous commenter peut-être
29:55 sur cette bataille des hôpitaux,
29:57 car en réalité, c'est pas que Al-Khifar.
29:59 -On sait depuis longtemps que le Hamas utilise
30:02 les infrastructures, notamment les camps de réfugiés
30:05 et les hôpitaux, pour se cacher et cacher son matériel.
30:08 D'ailleurs, il y a quelques jours,
30:10 il y a une chaîne, je crois que c'était Al-Jazira,
30:13 qui filmait une personne âgée dans cet hôpital
30:16 et qui disait "ils sont où, le Hamas ?
30:18 "C'est nous qui devrions cacher dans les tunnels."
30:21 Ils ont coupé rapidement,
30:23 c'est un problème. Cela dit,
30:25 ça, l'a découvert un ordinateur
30:27 avec des images des otages, du matériel médical.
30:30 Le corps d'une otage, d'ailleurs,
30:32 qui a été déterré à côté de cet hôpital,
30:34 c'est ce qu'on apprend ce soir,
30:36 qui aurait été déterré.
30:38 Mais il y a quand même une vraie question.
30:40 Il y a une petite voix qui monte
30:42 au sein des instances internationales,
30:44 aux Etats-Unis aussi.
30:46 Jusqu'à présent, on nous dit qu'il y a le commandement
30:49 du Hamas qui serait sous cet hôpital.
30:51 -C'est toujours été. Est-ce qu'ils l'ont laissé
30:54 ou est-ce qu'ils l'ont reçu ?
30:56 -A priori, ils sont partis.
30:57 -C'est un piège.
30:58 -Vous restez avec nous,
31:00 vous le saurez dans un instant.
31:02 On vous montrera d'autres images.
31:04 Après l'hôpital, l'armée israélienne
31:06 a mené des opérations autour de l'hôpital,
31:09 dans ce quartier.
31:10 C'est dans ce quartier, d'ailleurs,
31:12 qu'a été trouvé le corps de Yehudit Veil, 65 ans,
31:15 qui avait été capturé.
31:16 On va y revenir.
31:17 Vous restez avec nous,
31:19 on parlera des otages français.
31:22 La suite du meilleur de l'info
31:24 avec Gilles Taillieb et Tatiana Renard-Barzac.
31:26 On va, vous le savez, revoir les images du jour,
31:29 41e journée de guerre.
31:31 On va voir des images impressionnantes.
31:34 Mais d'abord, Joe Biden,
31:35 qui dit prudence pour l'hôpital dont on vient parler.
31:39 Il dit aussi priorité aux otages,
31:41 mais il dit surtout que le Hamas sera capable
31:43 de recommencer.
31:44 Avertissement que l'on va écouter.
31:47 *-Le Hamas a déclaré qu'il avait l'intention
31:50 de refaire ce qu'il a fait le 7 juillet.
31:52 Ils vont entrer, ils veulent massacrer des Israéliens,
31:56 ils veulent recommencer.
31:57 Ils l'ont dit à voix haute.
31:59 Ils ne plaisantent pas, ils n'en reculent pas.
32:02 Je pose donc une question rhétorique.
32:04 Je me demande ce que nous ferions si c'était le cas.
32:07 *-C'est la grande question.
32:09 Pour le moment, c'est sur le terrain que ça se passe.
32:12 L'information de la soirée, c'est la découverte du corps
32:15 d'une femme d'une femme d'une femme d'une femme d'une femme
32:18 d'une femme d'une femme d'une femme d'une femme d'une femme d'une femme.
32:22 Elle a 65 ans. Elle avait été capturée par le Hamas le 7 octobre.
32:25 Son corps a été formellement identifié dans la journée.
32:28 Elle avait été capturée dans le kibboudjit-beri.
32:31 Son mari avait été retrouvé assassiné dans la chambre forte.
32:34 Ce soir, d'ailleurs, l'armée israélienne dit qu'elle a été
32:38 assassinée elle aussi par les terroristes du Hamas.
32:41 Elle était retraitée. Elle travaillait avec des enfants,
32:44 avec des enfants de la maternelle, dans le réfectoire du kibboudjit.
32:48 Elle a été traitée par radiothérapie pour un cancer du sein.
32:53 Voilà. Ca sera pas la seule, à mon avis,
32:55 à être retrouvée, malheureusement.
32:58 C'est encore une fois autour de cet hôpital al-Shiva,
33:01 où ont été menés, aujourd'hui, à l'extérieur.
33:03 L'armée est à l'intérieur. Regardez les étages.
33:06 -C'est tellement important de rappeler le sort de ces otages,
33:11 de rappeler les... Vous savez que sur les 1 400 morts
33:15 du premier jour, 980 ont été identifiés.
33:18 C'est-à-dire qu'il y a 420 personnes qui sont en morceaux,
33:22 dont on n'a pas pu identifier.
33:24 Il faut que les gens s'imaginent. 1 400 personnes, c'est 1 400 histoires.
33:28 C'est pas un chiffre, 1 400.
33:30 En Israël, il y a un musée qui s'appelle Yad Vashem.
33:33 On essaie de mettre un nom et une histoire
33:36 sur chacune des victimes de la Shoah.
33:38 Là, il faut se rappeler toujours le nom, le visage d'histoire
33:42 de chacun de ceux qui ont été assassinés,
33:45 de chacune de ces personnes qui sont prises en otage.
33:48 Ce ne sont pas des visages, ce ne sont pas des chiffres,
33:51 ce sont des familles, des gens qui ont une histoire,
33:54 qui ont une vie et qui avaient un espoir de vivre demain.
33:57 Ca, il faut le rappeler, parce que beaucoup,
34:00 comme on le dit souvent, ont commencé leur réflexion
34:04 sur le conflit le 8, le 9, et ils ont oublié le 7.
34:08 C'était un chiffre. Il s'est passé le 7 à quelque chose.
34:11 Mais là, depuis, l'armée israélienne fait.
34:13 Quel peuple aurait admis qu'on massacre son peuple ?
34:16 Moi, en tant que Français, j'aurais été...
34:19 Si j'avais à la tête de mon gouvernement
34:21 des gens qui étaient capables de m'abandonner,
34:24 je serais vraiment désespéré.
34:26 -Je me demande pourquoi, en tant que Français,
34:28 on a eu 40 morts, 40 Français israéliens sont morts.
34:31 Pourquoi ce silence ?
34:33 Je trouve qu'il y a eu un silence de la part d'Emmanuel Macron
34:37 sur leur histoire, et il n'y a pas eu d'hommage.
34:39 Il y a encore 8 otages, vous le savez.
34:41 -Parce qu'ils sont franco-israéliens.
34:44 Quand on dit "franco-israéliens", on est coupable.
34:47 -Tous les soirs, on vous montre, je le répète,
34:49 les images, les noms et les âges de ces garçons,
34:53 ces filles, ces hommes, ces femmes qui ont été emportés.
34:57 -Je pense que c'est quand même extrêmement compliqué
35:00 pour le président de la République de communiquer
35:03 sur les 8 otages français.
35:04 -Pour une simple et bonne raison.
35:06 Ils sont encore aux mains du Hamas,
35:08 et là, il y a une question de protection
35:11 de toute la vie des otages.
35:12 Vous savez qu'on est des otages.
35:14 Si on dévoile la moindre information,
35:17 on met en danger non seulement les autres otages,
35:19 mais aussi la question des pourparlers.
35:22 Il y a des négociations, notamment en Qatar,
35:24 et rien ne doit être fragilisé,
35:26 parce que c'est extrêmement complexe, méticuleux et fragile.
35:29 -Pourquoi les Thaïlandais ont reçu de l'information ?
35:33 Ils ont 25 otages, et ça fait partie...
35:35 C'est eux qui ont le plus grand nombre d'otages
35:38 qui ont été kidnappés par le Hamas.
35:40 On a fait un tableau récapitalistique.
35:42 Les Argentins aussi, les Allemands, les Américains,
35:45 les Français et les Russes.
35:47 Au total, il y a 27 nationalités.
35:49 On a un autre tableau, pour rappeler qu'il y a 34
35:52 qui sont mineurs, il y a 17 enfants de moins de 10 ans,
35:55 et puis il y a beaucoup d'hommes et de femmes.
35:57 Pourquoi les Thaïlandais arrivent à avoir un canal ouvert ?
36:01 -Les enjeux ne sont pas du tout les mêmes.
36:03 D'abord, les Thaïlandais n'ont pas les intérêts
36:06 que la France a dans les pays du Moyen-Orient.
36:08 C'est l'histoire que la France a avec ces pays.
36:11 C'est la 1re chose.
36:13 Deuxièmement, la France a la 1re communauté juive d'Europe.
36:16 C'est pas la Thaïlande, me semble-t-il.
36:18 Les enjeux ne sont pas les mêmes.
36:20 Troisièmement, il faut aussi rappeler
36:23 qu'aujourd'hui, le Hamas se dit prêt à délivrer 50 otages.
36:28 La condition, on serait passé de cinq jours à trois jours de pause.
36:32 On indique que l'Israël est en train de réfléchir à cette possibilité.
36:37 Cela dit, on voit mal comment Israël pourrait accepter
36:41 de libérer autant de prisonniers si c'était aussi la demande.
36:44 Il y a l'antécédent de Gilad Shaïd, le soldat,
36:47 avec les 1 000 prisonniers,
36:49 dont certains qui sont à la tête du Hamas
36:51 et qui sont les terroristes qui sont rentrés dans la bande de Gaza.
36:55 -On termine par l'opinion internationale.
36:58 Joseph Borrell, chef de la diplomatie européenne,
37:01 était en visite de l'hôquiput de Béry,
37:03 où il y a eu 130 morts dans ce quiboutz.
37:05 Très nombreuses maisons ont été brûlées.
37:08 Il est accompagné d'Eli Kolen,
37:10 le ministre israélien des Affaires étrangères.
37:13 Il a fait un point presse.
37:14 Il demande à Israël de ne pas se laisser consumer par la rage.
37:18 -I understand your fears and pain.
37:23 Je comprends vos craintes et votre douleur.
37:26 Je comprends les craintes et la douleur
37:28 des personnes qui ont été attaquées, massacrées et enlevées.
37:32 Je comprends votre rage, mais permettez-moi de vous demander
37:38 de ne pas vous laisser envahir par la rage.
37:40 Je pense que c'est ce que le meilleur ami d'Israël
37:45 peut vous dire.
37:46 -Voilà, donc Joseph Borrell qui est quand même allé
37:49 regarder ce qui s'était passé.
37:51 -Ce qui est dramatique, là-dedans, c'est...
37:54 Ce type de réaction est tellement déconnecté de la réalité.
37:58 Où voit-il Israël enragé ?
38:02 Est-ce que Tzahal, par sa conduite,
38:06 par les risques qu'il prend...
38:08 Vous savez, vous avez tous les jours des soldats
38:11 qui tombent au combat.
38:13 Regardez leur âge et regardez aussi leur grade.
38:17 Ce sont souvent les officiers qui tombent.
38:19 Parce qu'en Israël, on dit pas "Allez-y",
38:22 on dit "Suivez-moi".
38:23 L'officier est devant pour faire attention,
38:26 il respecte, il essaie de faire le moins de victimes collatérales
38:30 possible, parce que la vie de tous est importante.
38:32 La vie des Palestiniens,
38:34 parce qu'Israël n'est pas en guerre contre les Palestiniens,
38:38 mais contre leur Hamas.
38:39 C'est ça, la complexité.
38:40 Alors où est la rage ? -C'est tout à fait vrai.
38:43 Cela dit, je pense qu'il a en tête,
38:45 et Joe Biden l'avait redit directement à Benjamin Netanyahou
38:49 lorsqu'il est allé en Israël,
38:51 il a dit "Je suis d'Iran, je suis d'Afghanistan".
38:53 C'est ça, la crainte de certaines personnalités européennes,
38:57 mais aussi du président américain, qui l'a redit.
39:00 On voit qu'il monte une petite musique comme ça.
39:03 Il y a eu des notes dans le département d'Etat américain
39:06 de diplomates américains qui mettent en garde
39:09 sur le possible crime de guerre.
39:11 C'est eux qui le disent.
39:12 Il y a aussi les diplomates français.
39:14 Il y a eu cette fronde des diplomates français,
39:17 des ambassadeurs en Moyen-Orient,
39:20 qui mettent en garde en disant que la politique de la France
39:23 n'est pas de suivre totalement Israël
39:25 et d'avoir un deux poids, deux mesures.
39:27 C'est vrai qu'aujourd'hui, on entend ces voix-là
39:30 et qu'à ce précédent américain, et que Joe Biden,
39:33 est très titillé dans son propre camp chez les démocrates,
39:37 mais aussi par l'opinion publique américaine.
39:39 -On est obligés d'en rester là ce soir.
39:42 Vous allez avoir le dernier mot.
39:44 -Ce que j'ai envie de dire, c'est que tous ces pays
39:47 sont en train de se faire enlever, parce qu'ils regardent
39:50 dans leur histoire. -On pense à Guantanamo.
39:52 -On pense à tout ça. -Je voulais vous montrer
39:55 une image. Vous venez de rentrer d'Israël.
39:57 Vous avez publié quelques images.
39:59 Vous étiez avec une association qui s'occupe, en fait,
40:03 de tous ceux qui n'ont plus de maison,
40:05 de tous ceux qui ont été déplacés. -Nous avons mis en place
40:08 ce camion. C'est un véritable pressing ambulant.
40:11 Il y a trois machines à laver, trois machines à sécher,
40:14 et ça va durer tout le temps. -Vous savez combien de déplacés
40:18 sont aujourd'hui en Israël ? -Il y a à peu près
40:20 2 000 personnes qui sont déplacées,
40:22 entre ceux qui ont vidé le nord et ceux qui ont vidé le sud.
40:25 Ces gens vivent dans des hôtels. On leur ramène ces machines.
40:29 Les mamans viennent avec le linge, elles lavent le linge,
40:32 on leur remercie. On leur montre une solidarité.
40:35 Il y a les condamnations, il y a l'unité,
40:37 et il y a aussi l'envie de rester humain.
40:40 On essaie de montrer ce chemin. -Merci beaucoup, Gilles Taillet,
40:43 merci Tatiana. Dans un instant, vous avez rendez-vous
40:46 avec Soir Info. Julien Pasquet, comme tous les soirs.
40:49 Je remercie Adrien Fontenot, Valérie Actin.
40:52 On se retrouve lundi pour le retour de l'Info.
40:55 ♪ ♪ ♪

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