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La bande de 22H Max réagit au renouvellement de l'autorisation du glyphosate dans l'Union Européenne pour dix ans.

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Transcription
00:00 Géraldine, vous prenez le pouvoir, l'autorisation du glyphosate est prolongée pour 10 ans par la Commission européenne.
00:05 L'herbicide controversé, qui n'est par exemple plus accessible aux particuliers en France, va continuer à l'être pour les agriculteurs ? C'est une victoire ?
00:11 En tout cas, il n'est plus controversé.
00:15 Il l'est toujours.
00:16 Alors en France, et uniquement en France, et c'est ça qui m'a beaucoup fait rire,
00:20 aujourd'hui, on a vu cette espèce de flambée complotiste dans tous les médias français.
00:26 Quand on écoute nos médias, en France, et uniquement en France, les Français, on a le sentiment qu'ils pensent que l'ensemble des agences sanitaires du monde entier conspirent avec Monsanto et l'agro-industrie
00:42 pour les empoisonner, pour empoisonner les peuples avec la complicité des affreux politiques.
00:47 C'est absolument délirant.
00:50 Et l'émoi qu'on entend dans les médias, encore une fois, français et pas dans les autres pays, il est à la mesure de la désinformation qu'on a eu depuis des années, depuis dix ans, sur ce sujet,
01:01 depuis qu'en 2015, une agence, le Centre international de recherche sur le cancer, basé à Lyon,
01:08 Qui dépend de l'OMS ?
01:09 Non, oui, qui est indépendante de l'OMS.
01:11 Oui, mais qui est rattachée à l'OMS.
01:13 Qui a classé le glyphosate comme cancérogène probable, c'est-à-dire au même titre que l'avion roux, l'eau chaude ou les lampes à bronzer.
01:22 A la suite de cet avis, toutes les agences sanitaires et les autorités sanitaires du monde entier, y compris l'OMS, ont revu leurs données et elles ont dit quoi ?
01:32 Toutes, unanimes, ben non, en condition normale d'utilisation, il n'est pas cancérogène, pas génotoxique, pas reprotoxique.
01:40 C'est important d'en parler parce que ça montre à quel point l'opinion publique est complètement démunie face à une information qu'elle ne comprend pas,
01:48 Face à une information qu'elle ne maîtrise pas et vulnérable à toutes les manipulations.
01:54 Et cette manipulation, en France, elle est massive.
01:57 Vous dites que c'est franco-français, l'Autriche n'en voulait plus non plus, par exemple.
02:00 L'Autriche n'a pas d'agriculture, c'est facile.
02:02 L'Autriche n'en voulait plus non plus et par exemple, il y a eu d'autres études données par l'INSEEM, par exemple,
02:06 qui disaient que précisément, il y avait un doute, notamment sur les linfomes.
02:11 Non, non, je vais vous l'expliquer. L'opinion et l'INSEEM ne comprennent pas le rôle d'une agence sanitaire et comment ils travaillent, la méthodologie.
02:18 L'agence sanitaire, l'EFSA, va à étudier 2500 études, dont un millier d'études parfaitement indépendantes,
02:25 et elle, statut sur les conditions normales d'utilisation.
02:30 C'est 90 experts qui ont travaillé pendant 3 ans le travail le plus massif sur la question.
02:35 L'INSEEM, c'est un collège de 12 experts qui se cooptent, qui ont regardé le même corpus d'études.
02:41 Mais, il ne faut pas... Je dis simplement sur la méthodologie.
02:45 La méthodologie n'est pas la même, que je vous explicite.
02:48 La science n'est pas un régime de véritables solutions.
02:51 L'EFSA prend des études, écarte... Non, non, je le dis parce que c'est important.
02:56 L'EFSA écarte des études quand elle porte sur des formulations dont on ne connaît pas les détails.
03:02 Les coformulants, elle les écarte, elle dit "on ne peut pas travailler sérieusement".
03:05 L'INSEEM est plus large dans son acception.
03:07 On ne pourra pas parler des banques, on est au bout du bout.
03:09 - Surtout la majorité des études viennent des industriels. - Robert Menard, un mot.
03:12 L'INSEEM aussi ?
03:13 Robert Menard, d'un mot.
03:14 Je suis à peu près d'accord avec ce que vous dites.
03:16 Surtout le glyphosate, nos compatriotes agriculteurs, ils disent "mais il n'y a pas de problème, on peut, on arrêterait,
03:25 à condition que vous nous prêtiez, que vous nous trouviez une alternative".
03:28 C'est ce qu'avait promis Emmanuel Macron en 2017.
03:29 Il n'y a pas d'alternative.
03:32 La science n'est pas la vérité absolue.

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