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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 -Oui, c'est choquant, des élèves comme ça, si jeunes,
00:03 qui prient, qui incitent à prier sur leur manteau.
00:05 Moi, ça m'a choqué. Je suis pour la liberté de culte,
00:08 mais à cet âge-là, ça signifie quelque chose
00:11 qui, pour la société française, est inquiétant.
00:14 Très bonne réaction des autorités municipales,
00:17 monsieur Estrosi et du rectorat.
00:19 Ils ont déjà reçu les parents, séparément, des deux familles,
00:22 et puis les élèves ont été avertis.
00:25 Donc, moi, je trouve que c'est bien.
00:27 -Excusez-moi, mais on oublie une chose,
00:30 c'est qu'on parle d'enfants.
00:31 Là, en l'occurrence, CE2,
00:33 c'est-à-dire qu'ils ont peut-être 7 ou 8 ans.
00:36 Si on considère qu'un enfant de 8 ans,
00:38 il faut le traiter comme un adulte de 40
00:40 qui aurait choisi le chemin de la radicalisation
00:43 qui serait inscrit dans une démarche terroriste,
00:46 on passe à côté du sujet.
00:48 C'est des gamins de 6 ou 7 ans
00:49 qui ne savent pas de quoi il s'agit,
00:51 qui sont à moitié dans un jeu, une influence,
00:54 à moitié dans la reproduction de choses qu'ils ne connaissent pas,
00:57 et le principe de l'école,
00:58 parce qu'on dit "à la limite de 16 ans",
01:01 mais l'idée qu'on doit instruire les enfants de 16 ans,
01:03 c'est pas juste une obligation,
01:05 c'est que l'obligation morale qu'on a envers ces enfants,
01:08 même s'ils font des choses blâmables et pas bien,
01:11 c'est qu'on a l'obligation de s'occuper d'eux.
01:14 Il faut les reprendre et les aider.
01:16 Ces gamins de 8 ans,
01:17 il faut les traiter comme des enfants
01:19 à qui on doit expliquer les choses.
01:21 -Vous n'êtes pas choquée ?
01:22 -Non, ça me choque pas.
01:24 Ils ont fait une prière, ils ont pas appelé à un attentat,
01:27 ils sont en CE2, ça veut dire que...
01:29 -C'est des règles de laïcité.
01:31 -D'accord, mais on parle d'enfants en CE2,
01:33 ça veut dire que c'est que du mimétisme à cet âge-là.
01:36 Ils reproduisent ce qu'ils ont vu.
01:38 -Les deux familles reproduisent ce qu'ils font chez eux.
01:41 -Ils reproduisent ce qu'ils font chez eux.
01:44 -Les deux familles sont très surprises.
01:46 Ce ne sont pas des choses que nous faisons à la maison.
01:49 -Vous avez toujours des enfants qui vont voler des bonbons,
01:52 qui vont faire ça.
01:53 On sait que les enfants ont des comportements
01:56 qui n'ont aucun lien avec la manière dont ils sont éduqués,
01:59 qui sont parfois dans de la reproduction.
02:01 Il faut traiter les choses de telle manière qu'on fasse...
02:05 -Ce sont des noms.
02:06 -On va pas mettre dans des camps de déradicalisation
02:09 tous les enfants qui ont un jour dit un truc.
02:11 -Qu'est-ce qu'il y a de grave dans une prière ?
02:14 Est-ce qu'un enfant qui prie est radicalisé ?
02:16 -C'est deux choses différentes.
02:18 -J'étais dans une école publique, j'avais des cours de catéchisme.
02:22 Le malaise, il est pas autour de la religion,
02:24 il est autour de la religion musulmane.
02:27 On fait des amalgames entre prière et enfant radicalisé.
02:30 C'est grave. Depuis quand une prière est illégale ?
02:32 -Tu m'as le net intellectuellement,
02:35 on n'a jamais dit qu'ils étaient radicalisés.
02:37 Deux messieurs, on n'a jamais dit qu'ils allaient les exclure.
02:41 -C'est le sujet. -Qu'est-ce qu'on fait ?
02:43 -C'est de nous demander si on était choqués ou pas.
02:46 J'estime que dans l'école de la République,
02:48 on n'a pas à... comment dire ?
02:50 Pratiquer sa religion, quelle que soit sa religion.
02:53 -C'est dans des cours.
02:55 -C'est des cours à part.
02:56 -C'est un cours. -Non, c'est un cours.
02:58 -Tu pries pas comme ça.
03:00 -La Bible, la religion, c'est l'école privée.
03:02 -C'est un cours.
03:04 -J'ai pas lu la Bible.
03:05 -J'ai jamais vu dans une école publique...
03:08 -Ce sont deux choses différentes,
03:10 ça charrie le même sujet.
03:11 Même si ce sont deux choses différentes,
03:14 ça veut pas dire que ces enfants sont fichés, radicalisés,
03:17 mais cela charrie le même sujet, si je puis dire,
03:20 c'est la montée du fondamentalisme,
03:22 le communautarisme islamiste.
03:24 Parler des radicalisés à l'école des fichés,
03:26 c'est très bien, mais ça pose une question politique en amont,
03:30 qui est la question de la montée de l'islamisme
03:33 et aussi de la question migratoire.
03:35 Ces sujets-là ne se posent pas dans le monde du Cantal.
03:38 Ces questions de radicalisation se posent en banlieue,
03:41 dans des endroits où on a mal assimilé, mal intégré.
03:44 Je comprends que vous soyez mal à l'aise.
03:46 -Mais là, non. -Où est-ce que ça se passe ?
03:49 -C'est l'origine du problème.
03:51 -Jusque-là, vous étiez cohérent, mesuré.
03:53 -Vous vrillez complètement.
03:55 Vous allez nous dire que c'est à cause des musulmans.
03:58 -C'est l'origine. C'est à cause des chrétiens.
04:01 -Vous dites ça. -Excusez-moi.
04:03 -On retombe sur le débat.
04:04 -Il y a un petit lien.
04:06 Je ne dis pas que tous les musulmans sont des terroristes.
04:09 Je ne dis pas que tous les musulmans sont des terroristes.
04:12 Si nous n'ouvrons pas les yeux sur l'origine du problème,
04:15 que vous le vouliez ou non,
04:17 et vous avez plaidé pour le vivre ensemble,
04:20 si nous ne revoyons pas notre politique migratoire,
04:22 nous allons constater la montée de ce phénomène année après année.
04:26 -Vous savez d'où elles viennent, ces deux familles ?
04:29 -Elles habitent Nice. -C'est un autre temps.
04:32 -Vous ne le savez même pas. -Arrêtez.
04:34 -Ca n'a pas été dit. Arrêtez.
04:36 -C'est impossible de dire ça.
04:37 -Elles viennent d'où ?
04:39 Vous ne savez pas ? Moi non plus.
04:41 Je ne m'avance pas.
04:42 -Les parents disent qu'ils ne savaient pas.
04:45 -Les familles sont surtout...
04:46 -C'est une question qui se posait en France
04:49 il y a 80 ans.
04:50 Est-ce que c'est une question qui se posait en France ?
04:53 Non, c'est un phénomène nouveau.
04:55 Et ce phénomène nouveau est lié à la politique migratoire.
04:59 C'est le sujet de base, le sujet d'origine.
05:01 Si nous n'avions pas la politique migratoire,
05:04 les pays de l'Est n'ont pas du tout ce problème.
05:07 Est-ce qu'on a un problème de communauté islamiste en Pologne ?
05:11 Non, pas en Hongrie non plus.
05:12 -La politique migratoire n'est pas la même.
05:15 -Il y a des liens fréchés en Pologne.
05:18 -Il y a un autre problème.
05:19 Vous ramenez ça strictement à la question de l'islamisme
05:23 et éventuellement de l'islam.
05:24 En utilisant un terme tel que "radicalisé",
05:27 on ouvre une porte,
05:28 celle qu'on a déjà ouverte avec la question du séparatisme,
05:32 qui est de dire que dans les fichés S,
05:34 il n'y a pas que les fichés S pour radicalisation islamique,
05:38 il y a aussi les gens pour radicalisation écologique.
05:41 On ouvre une porte qui est de dire, demain,
05:43 si vous avez un gamin de 15 ans passionné de la question écologique
05:47 et qu'il a fait une manifestation avec ses copains,
05:50 on les sort et on les met dans des centres de déradicalisation.
05:54 C'est aussi qu'on ouvre une boîte de Pandore
05:57 qui est très risquée,
05:58 parce qu'au lieu de se dire que c'est des gamins
06:01 et qu'on les prend tels qu'ils sont et on les ramène dans le droit chemin,
06:05 mais au sein du cercle scolaire habituel,
06:08 on va créer des sortes d'enclaves
06:10 où on met des gens qu'on estime d'angereux
06:12 et ils ne reviennent plus jamais.
06:15 -C'est un peu facile de prendre l'exemple des radicalisés écolos,
06:18 parce que vous savez très bien...
06:20 -C'est exactement ce qui se passe avec les fichés S.
06:24 -On parle de deux choses très différentes.
06:26 On a commencé par évoquer les mille recensés fichés S mineurs.
06:30 C'est de cela dont parle Gabriel Attal.
06:34 Ensuite, on était sur la question des prières
06:38 dans des écoles publiques et dans des écoles laïques.
06:41 Là, il y a un certain nombre de signalements,
06:44 il y a des rapports qui existent.
06:46 La réalité, c'est que c'est un phénomène qui s'accroît.
06:49 -Ce n'est pas la pratique d'une religion.
06:52 C'est le danger dans l'école.
06:53 -C'est pour ça que je dis qu'il ne faut pas faire la confusion.
06:57 -Daniel Jouret, Thomas.
06:59 -Je suis comme 86 % des gens.
07:02 Je vois un peu plus loin que simplement deux enfants qui prient.
07:06 Si on dit simplement deux enfants qui prient, c'est formidable.
07:09 Sauf que tous les jours, il y avait des aéroports,
07:12 il y avait des adultes, ça gagne, ça gagne.
07:15 Les gens sont inquiets parce que la laïcité,
07:18 on est en train de la perdre.
07:19 -C'est la même chose.
07:21 -Bafouer la laïcité...
07:22 -On est d'accord.
07:24 -Excuse-moi, oui, bien sûr,
07:26 je serais aussi choquée, on l'a déjà dit,
07:28 je serais aussi choquée si tout d'un coup,
07:31 dans une salle, 10 personnes commencent à lire la Bible.
07:34 -Ce n'est pas choqué par un enfant qui prie,
07:37 mais ça gagne.
07:38 -Ca gagne...
07:39 -C'est cette religion qui te gêne.
07:42 On bafoue la laïcité.
07:43 Excuse-moi, dans un aéroport, 15 personnes qui prient
07:46 dans la salle d'attente, alors qu'il y a à 100 m une salle pour ça,
07:50 je pense que c'est des tests...
07:52 -C'était la même chose au nucléaire catholique.
07:55 -Si on me montrait 10 enfants, par exemple,
07:57 dans une salle de classe lambda,
07:59 qui se mettent à lire la Bible, ce serait aussi choquant.
08:03 La laïcité, elle est pour tout le monde, je suis désolée.
08:06 Mais on en a moins le cas.
08:08 -81... -Il faut arrêter un peu
08:10 de se voiler la face.
08:11 s'est passé en France.
08:12 C'est quoi ?
08:12 [Musique]

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