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Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV.

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00:00 sur le trafic de stupéfiants.
00:01 Parce qu'une vaste opération antidrogue a été menée ce matin à Nîmes,
00:04 il y a eu une vingtaine d'arrestations.
00:06 Et un nom revient beaucoup dans la guerre des clans dans le Sud,
00:09 la DZ Mafia.
00:10 Bonjour Maxime Branchetter, merci d'être avec nous.
00:12 Vous êtes allé enquêter justement dans la région.
00:15 C'est l'un des deux gros groupes qui se disputent le terrain à Marseille.
00:19 Une guerre entre la DZ Mafia d'un côté
00:22 et les Yoda en hommage aux personnages de Star Wars
00:25 qui agitent depuis environ un an,
00:27 même si on n'a pas exactement la date exacte,
00:29 le sud de la France.
00:30 80% des règlements de comptes à Marseille
00:33 seraient liés à ces deux clans,
00:35 avait expliqué la préfète de Marseille à l'AFP.
00:38 Une guerre qui serait partie d'une très bête dispute
00:41 entre les deux chefs des deux clans dans une boîte de nuit en Thaïlande.
00:45 Alors ça c'est pour la romance, nous explique une source policière,
00:47 mais c'est aussi deux clans qui ont des intérêts qui rentrent en conflit.
00:51 Ils possèdent chacun beaucoup de points de deal à Marseille et se les disputent,
00:54 mais ils possèdent aussi des points de deal dans tout le sud de la France,
00:57 ce qui explique que cette guerre se retrouve même à Nîmes.
00:59 Voilà, à Nîmes où justement on se demande si son nombre
01:02 ne plane pas sur la mort du petit Fayed, c'était en août.
01:04 Qu'est-ce qu'un garçon de 10 ans a à voir avec tout ça ?
01:07 Bah rien évidemment, on n'imagine pas un garçon,
01:09 même si malheureusement les trafiquantes sont de plus en plus jeunes, il faut le dire.
01:12 Un garçon de 10 ans n'a absolument rien à voir avec le trafic de drogue.
01:15 Alors il était dans la voiture de son oncle lorsqu'il se fait tirer dessus,
01:18 on a pu se poser la question de son oncle,
01:19 c'était un militaire qui rentrait de mission
01:21 et d'après les éléments de l'enquête, il n'a absolument rien à voir dedans.
01:24 Alors pourquoi le petit Fayed meurt ?
01:27 Il y a plusieurs hypothèses.
01:28 La première, c'est que les tueurs se trompent de cible.
01:30 Vous savez, les tueurs sont souvent engagés pour une mission précise,
01:33 donc ils ne savent pas sur qui tirer et on leur indique.
01:35 Parfois, l'indication est mauvaise où ils se trompent.
01:38 Ou alors pire, ce qu'il y a de plus en plus, nous a alerté la préfète de Marseille,
01:41 c'est un coup de force, c'est-à-dire qu'on ne cible même plus quelqu'un,
01:44 on arrive sur un endroit désigné comme un point de deal
01:46 et on tire sur les personnes qu'on voit pour effrayer les clients,
01:49 pour effrayer les dealers et essayer d'impacter le réseau adverse.
01:52 C'est quand même très impressionnant les moyens dont ils disposent
01:55 et ce côté amateur total.
01:57 - Oui, quand je vous annonce la possibilité qu'ils se soient trompés de cible,
02:02 vous allez me dire "mais comment des tueurs à gage qui se trompent de cible ?"
02:04 C'est lié à une évolution.
02:05 Si vous voyez, il y a plusieurs dizaines d'années,
02:07 les équipes de tueurs à gage, c'était le chef du réseau qui faisait lui-même le sale boulot,
02:11 qui allait tuer souvent un autre chef de réseau.
02:13 Il fallait être haut placé dans la hiérarchie pour se faire assassiner.
02:16 Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas.
02:17 Les chefs de réseau sont cachés à l'étranger
02:19 et ils ont des équipes de tueurs qu'ils payent souvent assez peu cher,
02:23 qui sont souvent très jeunes.
02:24 On en a arrêté un qui est soupçonné d'avoir fait beaucoup de contrats il y a 18 ans.
02:27 Le but, c'est qu'on en a beaucoup, on attaque beaucoup pour essayer de faire peur
02:30 et on ne s'embête plus à faire des grosses opérations pour tuer une tête de réseau.
02:34 On va seulement sur les premiers qu'on trouve pour essayer d'effrayer le réseau adverse.
02:37 - Et tant pis pour les dommages collatéraux.
02:39 - Et tant pis pour les dommages collatéraux.
02:40 Peut-être qu'on peut préciser qu'on en arrête quand même de plus en plus.
02:43 Il faut le souligner, cette année à Marseille, 3 juin, 16 juillet, 15 août,
02:46 il y a beaucoup d'équipes de tueurs qui sont arrêtées.
02:48 Il y en a aussi beaucoup qui sont embauchés, ce qui fait que la guerre n'est pas prête finir.

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