Macky Sall : l’entretien exclusif du président sénégalais à Jeune Afrique

  • l’année dernière
Son bilan à la tête du Sénégal, le sort de l’opposant Ousmane Sonko, le sentiment antifrançais dans les pays d’Afrique francophone… Macky Sall, le chef de l’État sénégalais, a accordé un entretien exclusif à JA.
Marwane Ben Yahmed, directeur de publication de Jeune Afrique, revient au micro de RFI sur la teneur de cette interview, à découvrir en intégralité dans notre numéro de décembre 2023, et sur notre site : https://www.jeuneafrique.com/1500910/politique/macky-sall-ceux-qui-veulent-lanarchie-et-le-chaos-me-trouveront-sur-leur-chemin/
Transcript
00:00 A la Une de Jeune Afrique, une longue interview du président sénégalais Makisal apparaître
00:08 la semaine prochaine.
00:09 Interview que vous avez réalisée à Dakar, Marwan Benyamed.
00:13 Bonjour.
00:14 Oui, bonjour.
00:15 Vous revenez tout d'abord sur la décision de Makisal de ne pas abriguer un troisième
00:19 mandat en février prochain.
00:21 Une décision qui n'a pas été facile à prendre, vous a dit le président sénégalais.
00:27 Oui, car selon lui, encore une fois, il avait le droit de se représenter et que son bilan
00:33 était plus que positif.
00:35 Mais dit-il, il avait indiqué dès 2018, avant sa réélection de 2019, que s'il était
00:42 réélu un an plus tard, ce serait son dernier mandat.
00:44 Simplement, il précise que certains ont fait de cette question un cheval de bataille, un
00:50 argument pour l'attaquer, qu'il n'entendait pas répondre à cette polémique avant qu'il
00:54 décide du moment opportun d'annoncer sa décision, qu'il voulait effectivement garder
00:59 toutes ses troupes en action et que donc il a annoncé cette décision de ne pas se représenter
01:05 relativement tardivement aux yeux de ses adversaires, mais au moment opportun, selon lui.
01:10 Alors, lors de cette interview, Marwan Benyamed, vous évoquez avec le président sénégalais
01:15 un sujet sensible, le cas où Smansonko, son principal opposant, est actuellement emprisonné.
01:21 Oui, alors c'est un acteur politique qu'il décrit comme un adversaire et non pas comme
01:27 un ennemi et que, compte tenu des événements, des accusations qu'a proforé Ousmane Sanko,
01:33 des menaces, même à l'endroit de Matissale, pour lui la politique n'est pas une affaire
01:37 de haine, que la seule chose en revanche sur laquelle il reste intraitable, c'est qu'on
01:42 veut faire basculer le pays dans le chaos et qu'on incite à la violence et que donc
01:47 il estime en tout cas qu'il n'a aucun regret dans tout ce qui s'est passé avec Ousmane
01:53 Sanko, que tout ce qui a été fait, il a été selon les normes démocratiques les
01:57 plus élevées, mais que force doit rester à la loi.
01:59 Alors, à l'heure des bilans, vous avez aussi demandé à Matissale quelle était sa plus
02:03 grande fierté.
02:04 Alors, sa plus grande fierté, ce sont les politiques de soutien au monde rural et les
02:10 filets sociaux mis en place pour les populations les plus démunies.
02:13 La crise du Covid et l'inflation liée à la guerre en Ukraine.
02:18 Et sur un tout autre plan, le train express régional, parce qu'il estime que c'est
02:23 un projet transformateur qui permet de changer d'échelle et qui est digne d'un véritable
02:28 pays émergent.
02:29 Dernier point, le sentiment anti-français dans les pays francophones.
02:34 La France, dit Matissale, a commis des erreurs.
02:37 Alors, ce sentiment, il l'explique aussi en partie par l'influence des réseaux sociaux
02:42 et des politiques de propagande menées par certains régimes, notamment les Jeunes,
02:47 post-coup d'État.
02:48 La France a commis des erreurs dans le passé, dit-il.
02:51 Il y a des maladresses ou des incompréhensions de part et d'autre, mais il précise qu'elle
02:55 ne peut être tenue pour responsable de tous les maux de l'Afrique.
02:58 Le président Macron a hérité d'une situation qui se dégrade depuis déjà bien longtemps
03:03 et qui semble-t-il arrive à un point de rupture.
03:06 Merci Marouane Benyamed.
03:07 Merci à vous.

Recommandée