Stratégie de la France en Afrique : débat à l'Assemblée Nationale
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Transcript
00:00 Comment relancer les liens entre la France et l'Afrique ?
00:02 Depuis plusieurs années, les relations ne sont plus au beau fixe entre Paris et le continent.
00:06 Mali, Burkina, Niger, Centrafrique et j'en passe, la France n'est plus la bienvenue.
00:11 Il y a quelques jours, un rapport parlementaire a été présenté.
00:14 Il préconise un changement de style, moins de discours et plus d'actions concrètes.
00:19 Les députés en ont débattu ce mardi à l'Assemblée nationale.
00:23 Débat suivi pour nous par Marie Schuster.
00:24 Bonjour Marie, qu'en retenir ?
00:29 Le débat est toujours en cours ici à l'Assemblée nationale.
00:32 Cette séance publique avait pour titre les partenariats renouvelés entre la France et les pays africains.
00:38 Vous l'avez rappelé, c'est une séance de débat qui avait été appelée de leur vœu par les deux rapporteurs Bruno Fuchs et Michel Tabarro,
00:45 suite à la remise de leur rapport sur les relations entre la France et l'Afrique
00:49 et qui était résolument en charge contre la politique française de ces 20 dernières années
00:54 et plus particulièrement contre la politique d'Emmanuel Macron sur le continent.
00:58 Pour défendre la politique d'Emmanuel Macron, dans l'hémicycle, c'est la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, qui a pris la parole
01:06 et qui a rappelé que la priorité était toujours donnée au continent africain.
01:11 L'Afrique reste une priorité diplomatique pour la France.
01:14 Pourquoi ? Parce qu'il s'agit d'un continent en pleine expansion et qui est à la recherche de nouveaux partenaires.
01:20 Et puis elle a également rappelé que l'attitude vis-à-vis de trois jeunes, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger,
01:28 n'était pas symptomatique des relations françaises sur le continent africain,
01:32 insistant sur le fait que la France maintenait de très bonnes relations avec la majorité des pays du continent.
01:40 Pour ce faire, elle a rappelé que la France restait un investisseur majeur sur le continent,
01:47 que ses partenariats étaient axés autour de la jeunesse et des start-up, des nouvelles technologies,
01:53 que la France espérait là un partenariat renouvelé avec le continent.
01:58 Elle a également rappelé le refus de la France de l'ingérence dans les affaires étrangères des pays d'Afrique.
02:10 Elle a refusé totalement cette idée, expliquant que la position française en matière militaire était aussi une question de sécurité
02:20 et que le retrait des troupes du Burkina, du Mali ou du Niger ne devait pas faire oublier ce risque de terrorisme.
02:28 Balayant aussi d'un revers de la main les critiques apportées par les rapporteurs Bruno Fuchs et Michel Tabarro,
02:35 la France se concentrait trop sur l'action militaire au dépens des autres secteurs en pleine expansion en Afrique,
02:44 à savoir l'économie et la diplomatie, et qu'il laissait là le champ libre à ses concurrents les plus directs,
02:50 pour n'en citer que quelques-uns, la Russie, les Etats-Unis, le Canada ou encore l'Allemagne.