Julien Pearce, rédacteur en chef FBO.
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00:00 Il est 8h10, la rédaction de France Bleu Orléans vous ouvre ses portes ce matin,
00:06 porte ouverte on pourrait dire sur l'information.
00:08 Dans tout le réseau Radio France nous faisons ça, les journalistes vous expliquent comment
00:12 ils travaillent à l'antenne et notre rédacteur en chef de France Bleu Orléans est là pour
00:16 répondre à vos questions.
00:18 Venez nous rejoindre, vous êtes nos témoins de l'actu.
00:19 Nous vous attendons dès maintenant au standard 02.38.53.25.25.
00:24 On peut tous participer Clémentine.
00:25 Oui, tout le monde peut appeler.
00:27 Bonjour Julien Pierce.
00:28 Bonjour Clémentine.
00:29 Bonjour à tous.
00:30 Rédacteur en chef de France Bleu Orléans, c'est vous qui dirigez l'équipe des journalistes
00:33 dont je fais partie.
00:34 Pourquoi est-ce qu'on organise ces portes ouvertes de l'info ce matin ?
00:38 Et bien parce qu'on est parti d'un constat, celui qu'on vit dans un climat de défiance
00:43 quasi généralisé, défiance envers la parole publique et puis défiance aussi envers les
00:47 médias.
00:48 Il y a un baromètre chaque année qui permet de le mesurer.
00:51 C'est un baromètre qui est réalisé par le journal La Croix et ce baromètre est sorti
00:55 cette année ce matin et on apprend notamment que 57% des Français considèrent qu'il faut
01:01 se méfier de ce que disent les médias.
01:03 C'est plus d'un Français sur deux, c'est quasiment six Français sur dix et c'est pourquoi
01:08 Radio France, tout le groupe, comme vous l'avez indiqué, marque, organise ces portes ouvertes
01:13 de l'information pour vous expliquer à vous auditeurs, téléspectateurs, comment on travaille
01:17 ici à France Bleu Orléans.
01:19 Et l'idée c'est que vous les auditeurs, vous nous posiez vos questions.
01:22 On est ce matin avec une de nos fidèles auditrices, c'est Claude.
01:27 Bonjour Claude.
01:28 Bonjour tout le monde, bonjour le plateau.
01:30 Marc Clémentine et Monsieur Pierce.
01:33 Bonjour Claude, vous habitez à Orléans ?
01:35 Oui.
01:36 Et vous avez des questions pour nous ?
01:37 Oui, alors j'avais surtout une question principale que je me posais depuis très longtemps mais
01:42 bon, je m'aperçois que dans le journal de Lydie Laé, il y a été partiellement répondu
01:46 mais je vais vous la poser quand même pour que tout le monde n'avait pas entendu.
01:50 On vous écoute.
01:51 Donc tous les jours vous nous informez dans vos journaux de ce qui s'est passé au niveau
01:54 national et plus particulièrement au niveau local et d'ailleurs moi j'apprécie beaucoup
01:59 qu'il y ait aussi des informations nationales, pas que du local.
02:03 Donc vous nous informez, mais vous, qui vous informe pour les infos locales que vous n'allez
02:09 pas pouvoir trouver sur d'autres médias, contrairement aux infos nationales ? Est-ce
02:13 que vous avez des "informateurs", un réseau qui vous relaie des infos qui seraient susceptibles
02:18 de vous intéresser ? Comment vous les trouvez ces infos locales ?
02:25 Alors tout d'abord, merci Claude de votre appel et de votre question.
02:28 Pour répondre à votre question, nous avons ce qu'on appelle communément dans notre métier
02:32 des sources.
02:33 Alors il y a des sources officielles, ça peut être le conseil départemental, le conseil
02:37 régional, des élus ou autres qui nous transmettent des informations, des communiqués de presse.
02:42 Après notre travail c'est d'aller au-delà, de relayer ces communiqués de presse mais
02:46 aussi de les questionner, de questionner aussi la parole publique pour vous relayer ces informations.
02:50 Et puis nous avons des sources plus officieuses, des personnes qui nous contactent, comme vous
02:55 par exemple.
02:56 Vous pouvez nous appeler, nous dire "tiens, nous appelez au standard" et nous dire "passez-nous
03:00 la rédaction, on a vu ci, on a vu ça".
03:03 Et nous, notre travail c'est de vérifier ces propos.
03:06 Jamais nous allons aller à l'antenne pour dire "on nous a dit ça, donc c'est une information".
03:11 Non, cette information nous devons la recouper.
03:14 C'est-à-dire que si vous, Claude, vous nous dites par exemple "il y a un problème à
03:18 tel endroit, j'aimerais que vous en fassiez état", nous notre rôle en tant que journaliste
03:23 à Radio France, mais dans tous les médias je l'espère, c'est de vérifier cette information.
03:29 C'est-à-dire qu'on va trouver un autre interlocuteur, deux autres interlocuteurs et à partir de
03:34 ce moment-là, on pourra parler d'informations et nous pourrons prendre l'engagement de
03:39 la relayer sur notre antenne.
03:40 Voilà comment on travaille.
03:41 - D'accord. Est-ce que j'ai le temps de poser une toute petite autre question virtuelle ?
03:45 - Absolument, bien sûr Claude.
03:47 Allez-y Claude, on vous écoute.
03:49 - Oui, parce qu'aujourd'hui, le thème des témoins de l'actu, c'était votre métier
03:52 de journaliste, mais qui va décider du thème de demain ? Pourquoi un sujet mérite-t-il
03:57 par exemple d'être évoqué plutôt qu'un autre ? Qui va décider ?
04:00 - Ça fait débat parfois.
04:01 - C'est en grâce à toute la rédaction ?
04:02 - Eh bien tous les matins, Claude, on organise au sein de la rédaction ce qu'on appelle
04:06 une conférence de rédaction.
04:07 Ça se passe pareil dans toutes les rédactions de France, à ma connaissance.
04:11 On discute de ce qui fait l'actualité, de ce qui fera l'actualité le lendemain.
04:16 C'est lié au calendrier, de ce qu'il se passe.
04:19 Il y a des événements tous les jours qui se déroulent dans le Loiret ou aussi à l'échelon
04:25 national.
04:26 Donc on axe aussi notre proposition, notre offre d'informations en fonction de cela.
04:32 Mais puis aussi, ça peut être le fruit de notre travail, de nos enquêtes qui sont menées
04:36 parfois au long cours.
04:38 Il y a quelques semaines de cela, nous avons révélé des informations concernant Bernard
04:45 Casoni, l'ex-entraîneur désormais de l'US Orléans.
04:47 Ça a été le fruit de plusieurs semaines de travail.
04:50 On s'est donné le temps d'enquêter de manière rigoureuse, de manière sérieuse,
04:54 pour sortir cette information concernant Bernard Casoni.
04:59 Voilà comment on travaille au quotidien.
05:01 - Comment travaillons-nous ici à France Bleu Orléans ? Est-ce que vous avez des questions
05:04 sur le métier de journaliste et le fonctionnement de notre service d'information à la rédaction ?
05:08 Venez nous le dire, vous êtes nos témoins de l'actu, faites comme Claude d'Orléans.
05:12 On vous attend 02.38.53.25.25.
05:15 - Et Julien, on est toujours avec Claude ?
05:18 - Oui, Claude est toujours avec nous.
05:19 - Oui, je suis toujours là.
05:20 J'avais même une autre encore petite question, s'il n'y a toujours personne.
05:23 - Je vous écoute Claude.
05:24 - Allez-y Claude.
05:25 - Après, ce n'est pas vraiment une question sur le métier de journaliste.
05:29 Mais qui décide qu'un journaliste va présenter les journaux et qu'un autre va partir en
05:33 reportage ? Parce qu'on voit que ça tourne souvent, ce n'est pas toujours les mêmes.
05:36 - Oui, c'est vrai.
05:37 - Alors, il y a des impératifs de planning.
05:39 Nous sommes des êtres humains, on ne travaille pas 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, fort
05:43 heureusement.
05:44 Il y a des postes qui sont dédiés.
05:47 Après, nous avons deux présentatrices, en l'occurrence Clémentine et Lydie, que vous
05:53 entendez chaque matin depuis de nombreuses années en ce qui concerne Lydie.
05:56 C'est en fonction des envies de chacun.
05:59 Il y a des journalistes qui ne souhaitent pas présenter les journaux le matin parce
06:03 qu'il y a des impératifs.
06:05 Clémentine, à quelle heure vous êtes levée ce matin ?
06:07 - Je me suis levée à 2h30 ce matin.
06:09 Et c'est ça tous les matins, toutes les semaines.
06:11 - Voilà, du lundi au vendredi.
06:13 Donc, il y a des impératifs.
06:15 Tout le monde ne peut pas le faire et c'est bien compréhensible.
06:18 Moi, par exemple, pendant plusieurs années, dans une autre radio, je me suis levée à
06:21 minuit tous les matins pour présenter le 5h-7h.
06:25 Il y a des impératifs.
06:26 - Enfin, même pour travailler ici, Julia.
06:28 Des fois, vous arrivez à minuit et de nuit pour faire la matinale quand même.
06:30 Petite coulisse de la radio.
06:31 - Mais on n'est pas là pour se plaindre.
06:33 C'est le lot de nombreux Français au quotidien.
06:37 C'est le lot des journalistes de radio.
06:39 Ça tourne.
06:40 Il y a des reporters, des gens qui travaillent plus de 9h à 20h, voire plus, pour produire
06:46 des reportages.
06:47 Il y a un rédacteur en chef que j'incarne aujourd'hui.
06:49 Et puis, il y a des présentateurs, présentatrices de journaux, Claude.
06:53 - D'accord.
06:54 Merci beaucoup pour toutes vos réponses.
06:56 Et puis, de toute façon, Marc le sait très bien, je suis plus que fidèle.
07:00 - Oui, une très grande fidèle d'ailleurs, Claude.
07:03 Merci.
07:04 - Je m'informe beaucoup chez vous parce que c'est peut-être faire la politique de l'autruche,
07:08 mais je trouve que les nouvelles sont tellement déprimantes que je n'ai pas envie d'en chercher
07:12 ailleurs qui dépriment encore davantage.
07:14 Ça suffit.
07:15 - Merci en tout cas d'être venue et d'avoir posé vos questions au Standard.
07:19 On vous souhaite une bonne journée et puis un bon début de journée avec nous, Claude.
07:22 A bientôt.
07:23 - Merci.
07:24 Bonne journée à toute l'équipe de France Bleue.
07:25 - Merci à vous pour tout ce que vous faites.
07:26 - Bonne journée.
07:27 - Merci.
07:28 - Merci beaucoup.
07:29 Et puis rejoignez-nous, faites comme Claude.
07:30 Il nous reste une minute.
07:31 02.38.53.25.25.
07:32 Faites très vite si vous voulez nous appeler pour intervenir en direct.
07:35 Vous êtes nos témoins de l'actu, on le rappelle Clémentine.
07:37 - Alors justement, Julien, Claude le disait, il cherche des informations un peu plus légères
07:41 pour un peu changer de l'actualité internationale, nationale, qui peut être très lourde.
07:45 Ça peut être très lourd aussi chez nous dans le Loiret.
07:47 Comment on fait pour trouver des actualités aussi légères ? Est-ce qu'on essaye d'équilibrer
07:51 ?
07:52 - Absolument.
07:53 C'est un impératif.
07:54 Mon rôle et notre rôle tous les matins, c'est de ne pas rendre le monde encore plus anxiogène
08:00 qu'il ne l'est.
08:01 Évidemment, notre devoir, c'est de relier les informations importantes, les informations
08:06 qui conditionnent le monde dans lequel on vit, qui permettent de le comprendre, de le décrypter
08:10 davantage.
08:11 Notre but, ce n'est pas de vous… comment dire… Pardonnez-moi, je cherche mes mots,
08:19 ce qui est compliqué.
08:20 - Ce n'est pas d'assombrir, on va dire, l'actualité.
08:23 Il y a un équilibre à donner tous les jours, il y a des informations plus négatives, des
08:28 informations plus positives.
08:29 C'est un ensemble, c'est une matinale.
08:32 On travaille de concert.
08:33 - Et c'est aussi des chronos qu'on doit respecter.
08:35 - Oui, c'est ça.
08:36 On essaye de tout faire rentrer, des fois, dans 7-8 minutes, ce n'est pas facile.
08:40 - Et ce n'est pas toujours facile, parce que là, on a déjà 15 secondes de retard pour
08:42 tout vous dire.
08:43 - C'est vrai.
08:44 Merci beaucoup Julien Pires, rédacteur en chef de France Bleu Orléans, d'être venu
08:47 ce matin pour répondre aux questions de notre auditrice.