À sert le bus du Cœur des femmes ? BFMTV répond à vos questions

  • l’année dernière
Comme chaque jour, notre journaliste Roselyne Dubois et ses invités répondent à vos questions sur l'actualité.
Transcript
00:00 Le bus du cœur.
00:01 Je vous en avais parlé lors de son lancement il y a trois ans, un bus qui sillonne la
00:05 France pour aller à la rencontre des femmes et leur expliquer l'importance de prendre
00:09 soin de leur cœur.
00:10 Bonjour Professeur Clermounier-Veillet, merci d'être en direct devant ce fameux bus.
00:15 Vous êtes cardiologue et co-fondatrice d'Agir pour le cœur des femmes.
00:18 Le bus qui est jusqu'à demain aux abords du ministère de la Santé, on ne le sait
00:22 pas assez, on ne le dit pas assez, mais les maladies cardiovasculaires sont la première
00:26 cause de mortalité pour les femmes.
00:27 C'est bien pire que le cancer du sein.
00:29 Tout à fait, vous avez en France chaque jour 200 femmes qui décèdent d'un accident
00:35 cardiovasculaire, 33 d'un cancer du sein, ce qui est trop, et deux d'un accident de
00:40 la route.
00:41 Et finalement, on a peur de mourir du cancer, mais on n'a pas peur de mourir des maladies
00:45 cardiovasculaires et pourtant, dans 8 cas sur 10, on peut éviter de rentrer dans la
00:50 maladie.
00:51 Et c'est pour cela qu'on a cette campagne nationale du bus du cœur des femmes qui sillonne
00:55 les villes, mais avec les professionnels de santé du territoire.
00:58 C'est ce qui fait l'originalité du programme.
01:00 Combien de femmes vous avez pu dépister depuis ces mois que vous sillonnez le pays ?
01:06 On est à plus de 8500 femmes dépistées depuis septembre 2021.
01:11 On a déjà exploité l'analyse épidémiologique des 4200 premières femmes et les résultats
01:18 sont absolument édifiants et même affolants, puisque 90% des femmes ont plus de trois facteurs
01:24 de risque cardiovasculaire classiques, le tabac, le cholestérol, l'obésité.
01:28 50% des femmes ont plus de deux facteurs de risque gynéco-obstétrico, par exemple hypertension
01:33 pendant la grossesse, aménopause précoce, le cancer du sein.
01:37 Et enfin, on s'aperçoit que 40% des femmes, par exemple, ne sont pas à jour dans leur
01:42 suivi mammographique, ce qui est dingue.
01:44 Et 80% des femmes n'ont jamais vu de médecin cardiovasculaire alors qu'elles sont à haut
01:49 risque.
01:50 Ce n'est pas un bus pour faire de la publicité pour les maladies cardiovasculaires.
01:54 On rend vraiment service et par étape, on envoie des femmes en hospitalisation, à peu
02:00 près deux à trois femmes sur les trois jours.
02:02 Vous allez me dire que ce n'est pas beaucoup, mais c'est trois trop.
02:04 Et enfin, c'est une femme sur trois qui a un rendez-vous organisé derrière le dépistage
02:09 parce qu'elle le nécessite sur le plan cardiovasculaire ou sur le plan gynécologique.
02:14 En quelques mots, les symptômes qu'on se doit toutes de surveiller ?
02:17 Alors les symptômes, il faut écouter ces symptômes.
02:21 Ça va être par exemple une fatigabilité à l'effort.
02:24 Vous montez un escalier, d'habitude vous montez 4 à 4, tout va bien.
02:27 Et là, dès les trois premières marches, ça ne va pas.
02:30 Des douleurs dans la poitrine, mais qui peuvent être atypiques chez la femme, c'est-à-dire
02:33 entre les omoplates, entre les épaules, uniquement dans la mâchoire, comme une brûlure par
02:37 exemple.
02:38 Ça peut être des maux de tête le matin au réveil dû à une hypertension artérielle
02:42 non dépistée.
02:43 Un essoufflement à l'effort, avoir l'impression que le cœur fait des dératés.
02:47 Il ne faut pas non plus affoler les femmes et les hommes qui nous écoutent.
02:50 Ces symptômes-là, il faut les écouter quand on a des facteurs de risque.
02:54 C'est-à-dire quand on est fumeur, quand on a de l'hypertension, quand on a de l'hérédité.
02:57 L'hérédité, papa, maman, oncle, tante qui fait un accident, ça doit nous alerter.
03:02 Ça doit nous alerter.
03:04 Ah, on a eu un, mais heureusement c'était là tout de suite, un problème de réseau.
03:08 Mais voilà, ça doit nous alerter.
03:09 Merci beaucoup professeur d'avoir été en direct, le bus du cœur.

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