La chanteuse Noa évoque le conflit israélo-palestinien
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00:00 Donc Noa, juste derrière moi, on a beaucoup d'espoir, mais derrière moi, on voit sur le mur d'image les visages de toutes ces personnes qui ont été enlevées.
00:09 Est-ce que vous en connaissez certains qui sont retenus en otage ?
00:13 Oui, je connais certains. Je ne peux pas vraiment identifier toutes les personnes ici, mais je vois une image d'une femme ici qui s'appelle Noa.
00:27 Il y a eu des vidéos terribles où on voit qu'elle est violée et violentée par le Hamas.
00:34 Et en fait, j'ai des amis qui m'ont appelée parce qu'ils ont cru que c'était moi, parce qu'on se ressemble beaucoup. C'est vraiment horrible.
00:40 Certains de nos amis qui sont militants pour la paix ont été assassinés ou sont retenus en otage le 7 octobre. Je ne peux pas vraiment le décrire avec des mots.
00:50 Les familles des otages souffrent de manière complètement inhumaine. On ne sait pas quand ils vont être libérés.
00:59 Il y a des bébés, on voit ici un bébé de 9 mois. C'est de la torture pour tout le monde.
01:06 Et une torture pour vous, Noa, parce que depuis des années, vous vous battez pour la paix, pour la perspective de deux États, un État israélien, un État palestinien.
01:15 Justement, comment avez-vous ressenti ce 7 octobre ? Parce que depuis le 7 octobre, cette perspective de paix s'est éloignée.
01:23 Pas pour moi. Pour moi, bien sûr, le 7 octobre, c'était un cauchemar. On vit dans un cauchemar. Je pense que personne ne peut comprendre.
01:36 J'étais là. On a vu des terroristes qui sont arrivés, qui se sont comportés de manière barbare, qui ont commis des crimes horribles en ayant l'air de s'amuser en le faisant, en prenant des selfies.
01:49 Moi, je suis dans un abri presque tous les jours avec ma famille. Et on s'est sentis vraiment trahis. On s'est sentis trahis par notre gouvernement.
01:58 On s'est sentis trahis par l'humanité toute entière. On s'est sentis trahis par nos amis dans le monde entier. Vraiment, ce sentiment de trahison est réel.
02:08 Et moi, j'étais vraiment dévastée. Mais je voudrais vous dire quelque chose d'important. Je ne pense pas qu'il y ait d'autres solutions que cette solution à deux États.
02:18 Même avec cette douleur. Je ressens la douleur de l'autre côté également. Je ne les oublie pas. Et je sais que sans diplomatie, sans solution à deux États, on ne peut pas survivre.