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Sport
Transcription
00:00 ♪ ♪ ♪
00:14 Donc là, on va à la fin de la route.
00:17 Beaucoup de monde, mais pour les gens de Terre Hout Haut,
00:19 c'est le début de la route.
00:21 C'est le Pékazéro.
00:23 ♪ ♪ ♪
00:27 On est dans un endroit perdu, dans une île
00:29 au milieu du Pacifique, où on trouve cette vague
00:33 qui est quand même posée là, dans nulle part, quoi.
00:36 C'est quand même quelque chose d'exceptionnel.
00:40 Il n'y a pas de ville autour, on est à un endroit perdu.
00:43 Et voilà, on retrouve une des vagues les plus belles
00:45 et la plus dangereuse au monde.
00:48 ♪ ♪ ♪
00:55 La planche du jour, c'est une petite planche,
00:57 vu qu'il y a des petites conditions aujourd'hui.
00:59 C'est une modèle Firewire.
01:03 5'11, ça a la taille, petite planche,
01:05 bien pour les manœuvres.
01:07 Et s'il y a des petits tubes, c'est parti.
01:09 Si pendant les Jeux olympiques, on a ces conditions-là,
01:12 bien il faut s'entraîner dans toutes les conditions.
01:14 ♪ ♪ ♪
01:26 ♪ ♪ ♪
01:32 - Patrick, ça fait combien de temps que tu filmes cette vague?
01:36 - Ça fait plus de 20 ans.
01:39 En fait, c'est un peu la vague parfaite.
01:41 C'est vrai que quand on est surfeur,
01:43 on dessine sur nos cahiers de textes
01:46 des vagues parfaites, parce que l'on rêve
01:49 d'aller surfer ce genre de vagues plus tard.
01:53 Et en fait, la vague parfaite existe, elle est là.
01:57 C'est un tube parfait,
02:00 pratiquement sur toutes les conditions.
02:02 Et surtout, dans de l'eau chaude,
02:05 l'eau translucide, avec un paysage magnifique.
02:08 ♪ ♪ ♪
02:15 Le matin, tu viens, il n'y a pas de vent, c'est limpide.
02:18 Quand tu pars d'en haut de la vague,
02:19 t'as l'impression qu'il y a sa dos,
02:20 alors qu'il y en a plus.
02:22 Tu vois les poissons se marrer dans les failles.
02:24 Et ouais, il y a une énergie incroyable.
02:26 Puis elle est puissante.
02:27 C'est des vagues qui arrivent d'Antarctique
02:29 ou de Nouvelle-Zélande, elles ont 8000 km d'élan
02:31 sur 4 km de fond.
02:33 Les sommets s'écartent.
02:34 Alors quand elle arrive ici, elle bute,
02:36 ça passe de 0 cm sur la barrière là, derrière nous,
02:39 et après, ça plonge.
02:40 100, 200 et 4000 dans la foulée.
02:42 Donc la vague, elle arrive, elle freine sur la barrière,
02:44 elle fait que monter selon sa puissance
02:47 et son orientation.
02:48 C'est... c'est un phénomène incroyable.
02:51 ♪ ♪ ♪
02:55 Et la baie de Corail, elle est à 0 cm.
02:57 Tu choisis de prendre la première vague
02:59 et tu tombes dessus au départ.
03:00 Ici, derrière, tu as 2, 3 vagues qui arrivent,
03:02 elles te prennent, elles te poussent,
03:04 elles te rabattent contre la barrière.
03:05 Un petit... un petit fromage râpé, là, sur la barrière.
03:09 Et après, le sponsor, c'est les Betadine,
03:11 comme j'aime bien dire.
03:12 C'est vraiment asserré, quoi.
03:13 T'as une grande plaque, t'as l'impression
03:15 qu'il y a plein de disqueuses en route
03:16 et qui t'attendent, quoi, qui tournent en permanence.
03:19 ♪ ♪ ♪
03:25 - Moi, la dernière fois où je m'étais vraiment fait mal,
03:28 je m'étais cassé le vertèbre, j'avais cassé ma main.
03:31 C'était une des plus grosses où je suis parti à la rame.
03:34 Et je suis parti, j'ai ramé à fond,
03:37 mais sauf que là, le nose de ma planche,
03:40 le nez de ma planche, elle est rentrée dans l'eau.
03:42 Et donc, du coup, je suis tombé,
03:44 j'ai pas réussi le take-off, à descendre de la vague, non.
03:47 Et la vague m'a prise, boum, elle m'a lancé directement
03:49 sur le récif et... et voilà, quoi,
03:52 directement à l'hôpital.
03:54 (rire)
03:55 ♪ ♪ ♪
03:58 C'est pas un endroit à prendre à la légère.
04:01 ♪ ♪ ♪
04:07 ♪ ♪ ♪