Les corps à l'épreuve - Le labo du CSC

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Transcript
00:00 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:02 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:04 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:06 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:08 C'est un peu comme un jeu de foot.
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00:18 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:20 C'est un peu comme un jeu de foot.
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00:38 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:40 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:42 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:44 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:46 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:48 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:50 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:52 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:54 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:56 C'est un peu comme un jeu de foot.
00:58 Le moteur bien sûr, mais aussi les composants électroniques et hydrauliques autour du baquet agissent comme de petits radiateurs.
01:06 Tandis que le halo indispensable pour la sécurité empêche l'air de circuler et de rafraîchir l'habitacle.
01:12 Mais le principal responsable de cette canicule, ce sont les vêtements des pilotes.
01:16 Casque, cagoule, combinaison et sous-vêtements inifugés empêchent le corps de réguler sa chaleur.
01:22 Comme si vous conduisiez en doudoune en plein mois d'août.
01:25 Le cockpit devient ainsi un hamam difficilement supportable.
01:29 Obligeant Russell à lâcher son volant à 300 km/h pour se rafraîchir.
01:33 Car il faisait plus de 60 degrés à l'intérieur de sa Mercedes au Qatar.
01:37 Résultat, les pilotes perdent jusqu'à 3 litres et demi d'eau par grand prix.
01:42 Mais chaleur et humidité ne sont pas les seuls ennemis des pilotes.
01:46 Contrairement à ce qu'on pourrait croire, c'est très exigeant physiquement de piloter une monoplace.
01:50 Et le meilleur moyen de s'en rendre compte, c'est de demander à quelqu'un qui a déjà eu une F1 entre les mains.
01:55 Je peux m'enlever un peu de mouvement, parce que là, je me prends de l'eau.
02:02 La première journée que j'ai roulé en F1, j'étais mort.
02:06 Vraiment, sur les cervicales, c'est vraiment, vraiment dur.
02:09 Avec une envie, c'était de me mettre une mine herbe et de rentrer à la maison.
02:12 Au niveau des épaules, avant-bras, niveau aussi de la chaîne abdominale, c'est quand même aussi compliqué.
02:18 Le coup en F1, c'est le truc le plus dur à gérer.
02:21 - Tout m'expliquer comme un enfant de 2 ans. - Je monte dans ce petit bolide.
02:26 Le volant, les gants. Ils ont fait la Paul Adjeta, petite anecdote.
02:31 - J'espère qu'ils vont me porter chance alors. - Prêt au décollage.
02:34 Allez.
02:36 Ça tremble, le volant.
02:38 Oui, oui, oui, tourne, tourne, tourne, tourne, tourne, tourne.
02:42 - Frein, frein, frein, très, très fort. - Ah oui, c'est ça.
02:45 - C'est vraiment... - Ça, en fait, c'est qu'il faut mettre tout son poids sur le frein.
02:48 Allez, mais il est complètement dans l'espace, là.
02:51 Hop, hop, hop, hop, il faut freiner.
02:54 - Ah, merde, 2 fois au même endroit. - C'est ici, toujours.
02:57 - Ça me rend... - 1 million d'euros, là, de partie.
03:00 Le budget cap est dépassé.
03:03 - Allez. - Ah, il en a marre.
03:06 La vérité, je pensais que c'était plus facile.
03:08 - C'est dur à caler. - C'est dur à caler.
03:10 Sur l'épaule, à l'intérieur, on le sent. Tu es liquidé.
03:13 Il y a un responsable derrière toutes ces contraintes physiques.
03:16 Ce sont les G, les forces qui s'exercent sur les pilotes.
03:19 Il y a beaucoup de forces G, beaucoup de chocs.
03:22 On prend le virage, on est plaqué d'un côté si on tourne à droite.
03:25 Comme un jet de combat.
03:28 À l'accélération, une force de 2 G, 2 fois le poids du corps,
03:31 vient écraser les pilotes contre leur baquet.
03:34 C'est bien plus au freinage, 5 G.
03:37 Et jusqu'à 6 G, 6 fois le poids du corps dans les courbes rapides.
03:41 Là où le conducteur d'une voiture de tourisme
03:44 ressent rarement plus d'un G.
03:47 Conséquence, les membres pèsent bien plus lourd qu'à l'accoutumé.
03:50 Tourner le volant, tenir sa tête droite,
03:53 le moindre geste demande alors un effort décuplé.
03:56 Pour les freinages les plus violents,
03:58 il faut exercer jusqu'à 100 kg de pression sur la pédale.
04:01 Comme pousser une presse de 100 kg à la salle de sport.
04:04 Mais avec une seule jambe.
04:06 On doit être extrêmement préparé pour soutenir toutes ces forces-là
04:09 et les efforts qu'on doit faire dans la voiture.
04:12 Quand vous avez beaucoup de courbes rapides en un coup,
04:15 avec les forces G, c'est plus difficile à respirer.
04:18 Sur un tour d'une minute trente, pendant une minute,
04:21 on est en apnée la plupart du temps.
04:24 C'est pas quelque chose qu'on contrôle,
04:27 c'est quelque chose qui se fait naturellement.
04:30 Alors pourquoi retient-il leur souffle ?
04:33 On va poser la question à Stéphane Demorand.
04:36 En performance sportive, il travaille notamment avec l'écurie alpine.
04:39 Pourquoi ils sont en apnée ?
04:41 Tout simplement parce qu'à cause des forces qui s'exercent
04:44 en permanence, en accélération, en freinage,
04:47 les muscles abdominaux ne peuvent pas se contracter.
04:50 On est en apnée aussi quand on a besoin de serrer très fort pour produire un effort.
04:53 Mais ça a une conséquence importante.
04:58 Quand tu es en apnée, tu n'oxygènes pas ton cerveau et tes muscles.
05:01 Et le cœur est obligé de battre beaucoup plus vite et beaucoup plus fort.
05:05 Pour essayer d'aller oxygéner de toute urgence le cerveau.
05:08 Le rythme cardiaque des pilotes est supérieur en moyenne à 140 battements par minute
05:13 pendant toute la durée d'un grand prix, soit environ 1h30.
05:16 Et peut même atteindre 190 battements par minute.
05:19 Des données similaires à celles de Christopher Froome dans la montée du Ventoux.
05:22 Mais sur un effort deux fois plus long.
05:25 Et paradoxalement, c'est quand ils doivent prendre une décision
05:29 dans les situations les plus redoutables, c'est le moment où ils disposent le moins de force possible.
05:32 C'est le moment où ils disposent le moins d'oxygène dans le cerveau.
05:35 Donc le moins de lucidité.
05:37 Exactement.
05:38 Les pilotes de F1 sont de vrais athlètes.
05:40 Donc la préparation physique est une dimension importante de la préparation globale au service de leur pilotage.
05:46 La finalité c'est de ne pas être fatigué.
05:49 On n'est pas de défaillance physique qui va engendrer des choses négatives sur le cerveau, sur la prise de décision.
05:59 On est des athlètes, après je pense qu'on n'est pas encore au niveau de la complexité des voitures d'aujourd'hui.
06:04 Mais on y arrive.
06:06 La F1 a maximisé et rationalisé toutes les facettes de son activité.
06:10 Et finalement, le physique des pilotes est probablement le domaine où les marges de progression restent les plus importantes.
06:17 [Explosion]
06:19 [Silence]