Marion Maréchal, invitée de France Bleu Loire Océan

  • l’année dernière
Marion Maréchal, tête de liste du parti Reconquête aux élections européennes, était l'invitée de France Bleu Loire Océan ce jeudi 30 novembre 2023.
Transcript
00:00 Il est 8h moins le quart, Marion Maréchal, tête de liste du parti, reconquête aux européennes de juin prochain.
00:05 Et votre invité Nicolas Crosel.
00:06 Une campagne aux allures de course de fond, débutée en septembre dans le Vaucluse et qui va se poursuivre jusqu'en juin de ville en ville.
00:12 Bonjour Marion Maréchal.
00:13 Bonjour.
00:13 Vous voilà donc à Nantes aujourd'hui, ville de culture et d'ouverture, cité humaniste qui refusera toujours les vents mauvais, des tourbillons, de la haine.
00:20 Voilà ce qu'écrit Johanna Roland, la maire de Nantes, dans un communiqué qu'elle a publié hier soir pour dénoncer votre venue.
00:27 Vous n'êtes pas la bienvenue visiblement.
00:28 Oui, alors je passe au-delà de la niaiserie de ce communiqué qui explique qu'eux ce sont les très très très gentils et qu'ils ne veulent pas des très très très méchants dans leur ville.
00:36 Moi je suis venue à Nantes pour une raison simple, c'est pour porter la voix des Nantais qui sont mécontents qu'on leur ait, en tout cas leur sentiment, enlevé Noël.
00:44 C'est-à-dire d'avoir remplacé ou effacé les traditionnelles décorations et illuminations de Noël par une espèce de spectacle pseudo-artistique qui se veut selon les mots de la mairie, rapidement effacé.
00:52 Une fête non plus aux racines chrétiennes, comme c'est évidemment le cas, mais une fête multiculturelle, inclusive et internationale.
01:00 Et moi je pense que c'est un sujet politique très grave, au-delà de la dimension esthétique, parce qu'au moment où on constate la grande faillite de l'assimilation d'une partie de Français d'origine immigrée,
01:10 je crois qu'il faut être capable de se rassembler et de se dire, il faut d'abord s'assimiler à quelque chose.
01:14 Et s'assimiler à quelque chose, s'assimiler à une culture, à une histoire, à une tradition.
01:18 - Je vous coupe un instant. - Non, tradition catholique, tradition française.
01:20 Vous savez, Noël c'est une fête populaire, c'est une fête qui réunit, c'est pas une fête qui divise, c'est une grande erreur de penser ça.
01:25 - Justement, vous étiez hier, je crois, dans le centre-ville, vous avez tracté à proximité du marché de Noël, vous avez entendu ça.
01:31 *son de cloche*
01:33 Ces cloches là, qui résonnent tous les jours à 18h dans le centre de Nantes.
01:38 - Encore heureux que la mairie de Nantes n'ait pas le pouvoir d'arrêter, de faire en sorte que les cloches sonnent.
01:41 - Ce que je veux dire c'est qu'elle les diffuse. Et les cloches c'est-il leur aussi petit papa Noël ?
01:44 - Je vous rassure, la mairie n'a pas de pouvoir de toute façon pour interdire les cloches.
01:47 Croyez-moi que je pense que si la mairie en avait le pouvoir, elle le ferait.
01:50 Parce qu'on voit bien la trajectoire aujourd'hui qui est la leur.
01:52 C'est-à-dire d'effacer en effet tout ce qui fait le patrimoine commun français.
01:55 Parce qu'une fois de plus, les racines chrétiennes de la France, c'est pas seulement le patrimoine des chrétiens ou des catholiques pratiquants,
01:59 c'est le patrimoine de tous les français, quelle que soit leur religion.
02:02 Et une fois de plus, la fête de Noël aujourd'hui, comme la crèche et comme tout,
02:05 ce qui touche à l'enchantement de Noël, c'est d'abord de la tradition et de la culture.
02:09 Et une fois de plus, j'y tiens beaucoup, je pense que c'est une erreur d'envoyer au message,
02:13 comme message aux personnes qui ne sont pas des français d'origine,
02:16 de leur dire "ce patrimoine ne vous appartient pas, ne vous assimilez pas à ce patrimoine,
02:20 parce qu'au contraire il faut qu'on soit capable de se réunir, c'est un moment de fête, c'est un moment de joie".
02:23 - C'est vrai que l'année dernière il y avait déjà ces polémiques-là, sur le côté "beau ou pas beau", "esthétique ou pas esthétique".
02:28 Et on n'avait entendu personne jusqu'à ce que Pascal Praud et CNU s'en emparent et que derrière vous rebondissiez.
02:33 - C'est très heureux, je pense que c'est très heureux, mais manifestement les français,
02:36 parce que j'ai quand même regardé, les Nantais étaient déjà mécontents.
02:39 En local il y avait eu un certain nombre de réactions, pour ne pas dire le contraire.
02:42 - En esthétique. - Oui, mais pas que seulement, ne soyez pas totalement de mauvais espoir.
02:46 Je pense que beaucoup de Nantais sont attachés et sont heureux que leur ville soit embellie par les illuminations de Noël.
02:51 Et puis c'est vrai que cette année, j'ai vu une pétition qui a réuni de près de 20 000 personnes.
02:56 Donc manifestement c'est un sujet qui divise et je trouve que c'est très fort politiquement quand même de réussir à diviser à Noël.
03:01 - Vous y voyez ce symbole. Alors diviser, vous dites que c'est très fort de diviser à Noël.
03:05 On est dans un climat de tension très fort en ce moment en France, depuis évidemment le 7 octobre et l'attaque au Proche-Orient.
03:12 Et on voit quand même une extrême droite décomplexée. Il y a eu le meurtre de Thomas dans la Drôme il y a 10 jours.
03:17 - Mais c'est pas l'extrême droite qui a tué Thomas. C'est très bien quand même de le rappeler.
03:20 - Non mais il y a eu des expéditions... - C'est ça le fil du central.
03:22 - Il y a eu une expédition punitive à Romand-sur-Isère. On a vu des militants de l'ultra-droite défiler dans le centre de Lyon.
03:29 Est-ce que vous n'avez pas, vous, l'impression d'avoir soufflé sur des braises à propos de ce drame et allumé un incendie qui peut vous dépasser désormais ?
03:35 - Alors excusez-moi mais je réfute totalement l'accusation qui consisterait à expliquer que finalement ce qui s'est passé à Romand-sur-Isère serait indirectement de ma faute.
03:42 - Non, c'est la réaction que vous avez eue. Pas vous mais...
03:45 - Je dénonce, et je pense que c'est tout à fait utile, les raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés là.
03:49 Parce que je ne crois pas que ce soit en se taisant qu'on va apporter des réponses et des solutions.
03:52 Si nous voyons aujourd'hui des expéditions punitives dans des villages de campagne où on entend, d'après 9 témoins, crier "on est là pour planter des blancs",
04:01 "on est là pour tuer des blancs", peut-être qu'il faut qu'on se pose la question de savoir pourquoi des jeunes, aujourd'hui issus de l'immigration,
04:06 qui sont souvent multi-récidivistes, n'ont pas peur de la justice, n'ont pas peur de la loi, mais surtout grandissent dans une haine de la France et des blancs, comme ils disent,
04:13 qui aboutit à des massacres. Et je ne crois pas que ce soit en se taisant qu'on va régler le problème.
04:17 Donc moi j'ai en effet dénoncé cela, j'ai dénoncé ce drame, parce que je rappelle quand même qu'il a fallu attendre 10 jours, 10 jours pour avoir une minute de séance à l'Assemblée Nationale pour Thomas,
04:25 quand il a fallu 24 heures pour Naël, je le rappelle quand même, et qu'après 10 jours, le mobile raciste, parce qu'il y a du racisme anti-blanc dans cette affaire,
04:34 n'est pas retenu par le procureur, malgré le témoignage de 9 témoins. Et donc on est face à un racisme aujourd'hui qui est nié, occulté, voire même toléré,
04:42 puisqu'à partir du moment où on explique finalement que ça ne rentre pas en compte, ça n'est pas une circonstance aggravante.
04:47 Et moi j'en parle parce que je veux, comme la famille, la famille a demandé que le mobile raciste soit retenu, qu'on regarde les choses en face et qu'on apporte des solutions.
04:53 Je veux vous entendre sur un cas plus local, puisqu'on est quand même sur France-Beloir-Océan, à Saint-Brévin, à 50 kilomètres d'ici, il y a ce projet de centre d'accueil de demandeurs d'asile qui a créé des tensions,
05:05 il y a eu, c'est allé jusqu'à des menaces pour le maire de la ville, Yannick Maures, qui a démissionné.
05:10 Et à l'origine de cette opposition, parfois un peu virulente pour ne pas dire violente, il y avait Éric Mauvoisin de Lavaux, qui est ancien cadre de votre parti Reconquête.
05:20 Là encore, je vous dis, est-ce que c'était utile de souffler sur les braises, de mettre une commune peut-être à feu et à sang, alors que le CADA est en train de s'ouvrir et que finalement...
05:29 Reconquête n'a jamais mis une commune à feu et à sang, pardonnez-moi, disons les choses clairement. Reconquête a eu un certain nombre de cadres qui ont posé des actions tout à fait légales,
05:36 c'est-à-dire des manifestations et des rassemblements déclarés, des tracts, des pétitions, ce qui est quand même une manière de faire de la politique tout à fait classique.
05:43 Mais les menaces envers les élus...
05:44 Oui, mais les menaces, c'est totalement condamnat, mais pardon, ce n'est pas Reconquête qui a fait des menaces. Donc ne nous attachez pas, ne nous rendez pas responsables de dérives dont nous ne sommes pas responsables.
05:53 Donc en l'occurrence, sur cette affaire, c'est quand même important de rappeler que nous avons été les porte-voix de très nombreux Français qui sont contre l'installation, et en l'occurrence de ces villageois qui étaient contre l'installation de ce centre d'accueil de migrants,
06:04 que le maire lui-même avait dit d'ailleurs, ce qui est quand même regrettable, qu'il ne consultait pas la population sur le sujet parce qu'il savait que la population dirait non.
06:11 Mais de toute façon c'est la préfecture, c'est l'État qui l'a dit.
06:13 Oui, d'accord, mais ne nous étonnons pas derrière qu'évidemment il y ait des mobilisations, il y ait des rassemblements.
06:16 Mais quand un maire est menacé, quand un maire est poussé à la démission...
06:19 Toute forme de menace sur un élu, quel qu'il soit, est tout à fait condamnable et à aucun moment, évidemment, de reconquête n'a été derrière ces menaces.
06:25 Nous avons utilisé des moyens d'action légaux parce qu'une fois de plus, personne ne portait la voix de ces populations.
06:30 Et les Français ne veulent pas qu'on répartisse aujourd'hui une immigration clandestine dans leur ville et dans leur village parce qu'ils savent déjà, ils le constatent, et pardonnez-moi à Nantes, c'est tout à fait flagrant,
06:38 qu'il y a aujourd'hui un lien indéniable entre une immigration incontrôlée et clandestine et l'insécurité, le développement de la sécurité, et puis une forme de dépossession aussi identitaire et culturelle.
06:47 Et jusqu'ici, les Français se sont sentis préservés dans leur campagne, ils ne le sont plus, et je crois que c'est important de ne pas laisser cette politique s'installer et se diffuser.
06:55 Et c'est le message que vous allez porter jusqu'aux Européennes de juin partout en France, puisque vous êtes tête de liste du Parti Reconquête.
07:01 Merci beaucoup Marion Maréchal d'être passée par le studio de France Belor aussi en ce matin.

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