COP 28 / Crépol / Retour de Jérôme Cahuzac / Dupond-Moretti relaxé

  • l’année dernière
Avec Antoine Armand, député Renaissance de Haute-Savoie et Sébastien Peytavie, député EELV de Dordogne

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2023-11-30##

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00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France. Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite. Vérissure présente
00:06 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10h, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 - Bien, nous sommes jeudi, jeudi politique, nous recevions
00:16 il y a quelques minutes Jérôme Cahuzac, et maintenant
00:20 eh bien nous passons à ce que nous faisons tous les jeudis, c'est-à-dire que tous les jeudis nous avons deux députés qui débattent de l'actualité.
00:27 Et ce matin avec nous Antoine Armand qui est député Renaissance de Haute-Savoie, bonjour.
00:32 - Bonjour.
00:33 - Merci d'être avec nous, et Sébastien Pétavis qui est député Les écologistes de Dordogne, bonjour.
00:37 - Bonjour.
00:38 - Alors je voudrais préciser Sébastien Pétavis que vous êtes en fauteuil roulant et que bien souvent on ne vous invite pas dans des émissions
00:44 parce que vous êtes en fauteuil roulant, c'est vrai ça ?
00:46 - Ou on annule même des émissions, oui, parce que je suis en fauteuil roulant. Donc merci.
00:51 - Non, pas merci, mais si je le souligne,
00:54 si je le souligne, c'est parce qu'il y a encore beaucoup d'efforts à faire dans ce pays pour
01:01 celles et ceux qui souffrent d'infirmités. On est bien d'accord ?
01:06 - Ben la représentation
01:09 des personnes en situation de handicap dans les médias est totalement ridicule. Quand on sait qu'il y a 12
01:14 millions de personnes en situation de handicap en France, bon, on a un gros souci. Bon, on l'a vu au niveau de la politique.
01:20 J'étais le premier député en fauteuil roulant de la Ve République. Bon, il y a un sérieux souci de ce côté-là et ça passe par
01:26 l'accès aux médias aussi. Et voilà, donc je crois qu'il y a beaucoup de stations qui sont loin d'être exemplaires.
01:33 - Bien,
01:35 regardons l'actualité. Je ne sais pas si vous avez écouté
01:37 tout à l'heure Jérôme Cahuzac.
01:40 Est-ce que Jérôme Cahuzac a droit à une
01:43 deuxième chance en politique ? Antoine Armand.
01:46 - Écoutez, en politique et surtout en démocratie, il y a deux règles.
01:50 Il y a la règle de la justice et puis la règle du suffrage.
01:52 La justice a été rendue et donc Jérôme Cahuzac a été condamné. Il a purgé sa peine.
01:59 Il est libre, comme tout citoyen, de se présenter aux élections, de venir chez Jean-Jacques Bourdin si Jean-Jacques Bourdin l'invite.
02:05 Et puis ensuite, les électeurs sont libres, s'il a choisi de se représenter un jour, de voter pour lui ou de rejeter
02:10 massivement quelqu'un qui, au moment même où il était devant la représentation nationale, a menti effrontément et sciemment.
02:17 - Qu'en pensez-vous, Sébastien Pétavid ?
02:20 - Il y a plusieurs sujets. Il y a la condamnation et puis il y a un homme
02:25 qui est venu sur un plateau et qui a pu dire les yeux dans les yeux,
02:29 qu'il n'avait pas triché, qu'il était innocent. Et ça pose quand même la question de la confiance
02:37 dans un
02:39 milieu, il y a un contexte politique qui est très compliqué. Quand on voit
02:45 justement ce qui s'est passé entre un président qui a je ne sais combien de condamnations, je parle de monsieur Sarkozy,
02:50 quand on voit qu'après avec le mandat Hollande qui est arrivé avec
02:53 le président normal et qui voulait emmener quelque chose, et on a Cahuzac à ce moment-là qui les yeux dans les yeux donc
03:00 a menti, on arrive quand même à un moment qui devient très compliqué.
03:04 Quand on voit le taux d'abstention qu'il y a, le rejet qu'il y a de la question politique,
03:11 je pense que ça pose un sérieux problème. - Ça pose un sérieux problème, ça veut dire qu'en politique,
03:16 dans la vie, on est condamné, on peut retrouver
03:21 une vie
03:24 tout à fait normale. En politique, si j'ai bien compris, un responsable condamné ne devrait pas
03:31 pouvoir solliciter un mandat.
03:34 - Je crois qu'il y a... - Est-ce que vous allez jusque là ?
03:40 Est-ce qu'un politique condamné devrait être interdit à vie de faire de la politique ?
03:45 - La question n'est pas juste d'être interdit ou pas.
03:48 C'est qu'après il y a une question, et quand on voit l'état dans lequel nous sommes aujourd'hui, et la question de la confiance,
03:54 est-ce que pour le bien commun,
03:56 c'est une bonne chose que d'y aller ? Je pense que non et je serai à sa place.
03:59 - Antoine Armand ?
04:01 - Je suis assez d'accord avec mon collègue, on va pas rendre inéligible toutes les personnes qui ont été condamnées, quelle que soit leur condamnation,
04:07 il y a déjà des peines qui existent, et puis en France, il y a un principe de proportionnalité.
04:10 Fort heureusement, c'est la démocratie. Ensuite, c'est la liberté de chacun, et j'allais dire la conscience de chacun.
04:16 - Bien, en ce qui concerne Éric Dupond-Moretti,
04:19 je me souviens de ce que disait le président de la République,
04:23 Emmanuel Macron, 2017. Pourquoi seuls les ministres peuvent-ils disposer d'une juridiction d'exception ?
04:32 Et il demandait la suppression de la Cour de justice de la République.
04:37 - C'était en 2017, nous sommes en 2023.
04:40 Antoine Armand, rien n'est venu.
04:42 - Absolument, vous savez que pour supprimer, pour réviser, pour refondre la Cour de justice de la République, il faut une révision constitutionnelle.
04:47 Il nécessitait d'avoir une majorité particulière à l'Assemblée et au Sénat.
04:52 - Mais il aurait pu la proposer.
04:53 - Et il me semble, dans les discussions qui ont eu lieu, et vous en avez d'ailleurs vous-même fait état à l'époque,
04:58 qu'une partie du Parlement ne le souhaitait pas, donc ça n'a pas eu lieu. Mais je vois votre question.
05:03 Contrairement à une certaine opposition qui cherche chaque jour une manière supplémentaire de fouler au pied nos principes et la démocratie,
05:10 moi je ne remets pas en cause une décision de justice sous prétexte qu'elle ne m'arrange pas.
05:15 Moi je ne vais pas dire "parce que telle ou telle décision de justice ne m'arrange pas", eh bien aujourd'hui je souhaite la supprimer.
05:20 Hier j'avais très envie, moi député LFI, moi député de la NUPES, qu'Éric Dupond-Moretti soit condamné.
05:27 Et là, qu'aurai-je dit ? J'aurais dit "formidable, la Cour de justice a fait son travail,
05:31 Éric Dupond-Moretti est bien coupable, puisque c'est cette Cour formidable qui l'a jugé ainsi".
05:35 Et puis aujourd'hui, "parce que la décision ne m'arrange pas", non, cette justice est condamnable.
05:39 C'est fouler au pied les principes démocratiques, c'est inacceptable.
05:42 D'accord ou pas ?
05:44 Il y a un problème avec cette CGR, qui est composée sur les 15 membres de 12 personnes, 12 élus.
05:53 Et 3 magistrats.
05:55 Le problème est là en fait, parce qu'on prend, admettons, on a eu les résultats hier, il est relaxé.
06:03 Donc à partir de là, le message qui est envoyé est "entre copains, il s'arrange, il se protège".
06:10 S'il est condamné, là on a règlement de compte politique.
06:13 On voit que de toute manière, quelle que soit la solution proposée par le CGR n'est pas bonne.
06:18 Donc il faut supprimer cette Cour de justice de la République ?
06:21 Il se pose la question de pourquoi un ministre aurait, on va dire, une Cour spéciale.
06:27 Est-ce que ce n'est pas un citoyen comme les autres ?
06:29 Il se pose la question qu'il n'y ait pas des entraves, pour pas qu'il y ait du blocage politique,
06:33 et donc il y a à filtrer dans un premier temps toutes les condamnations qu'il pourrait y avoir.
06:38 Mais après, il faut passer devant des juges comme tout le monde.
06:40 Et je crois que c'est quand même le devoir d'exemplarité pour tout citoyen.
06:46 Bien, autre chose. Vu l'actualité, on a beaucoup beaucoup parlé, à juste raison,
06:52 parce que le drame est fort, évidemment, la mort de Thomas à Crépol.
06:57 On a beaucoup parlé, beaucoup de débats, à l'Assemblée nationale et ailleurs,
07:02 pas qu'à l'Assemblée nationale, mais dans les médias notamment,
07:04 sur la mort de Thomas, sur les conditions dans lesquelles Thomas a été poignardé.
07:11 Est-ce qu'à travers tous ces débats, la nation est en train de se déliter ?
07:17 Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, notre nation commune est en danger ?
07:25 Je vais peut-être un peu loin, mais est-ce que notre nation, oui, est en train de se défaire un peu ?
07:31 Écoutez, oui, je crois que, comme l'a dit d'ailleurs Olivier Véran,
07:34 lorsqu'il s'est rendu à Crépol pour témoigner de la solidarité de la nation,
07:37 il y a un risque de basculement de la société.
07:40 C'est-à-dire qu'il y a celles et ceux, dans le paysage politique, dans le paysage social et médiatique,
07:45 qui entretiennent ce risque de basculement.
07:48 Mais qui entretient ? Quand vous dites "il y a ceux qui entretiennent", alors qui entretient ?
07:53 Allons-y, disons clairement les choses.
07:55 Ceux, comme la France Insoumise, qui sont incapables de reconnaître le fait
07:58 qu'il y a dans notre pays un problème d'intégration et un problème de sécurité.
08:02 Et puis ceux, à l'inverse, au Rassemblement national,
08:04 qui cherchent, avant même le début d'avoir l'idée d'un fait,
08:07 à condamner une partie de la population dans sa globalité.
08:10 C'est surtout en conquête.
08:11 Et qui attisent les haines, c'est surtout le contexte,
08:13 et qui attisent les haines de bandes d'ultra-droites
08:15 qui viennent ensuite dans des quartiers populaires
08:18 pour essayer de ratonner, comme on disait, aux pires époques que nous avons connues au XXe siècle.
08:22 Vous êtes d'accord ?
08:23 Non.
08:24 On est dans un moment de tension extrême.
08:32 C'est-à-dire qu'on voit ce qui s'est passé à Crépol,
08:34 et puis de l'autre côté, on voit à Ventières, à Lyon,
08:37 dans les rues de Lyon par exemple,
08:39 quand on voit deux sangs néo-nazis en train de défiler.
08:42 On a quand même un niveau de tension aujourd'hui qui est terrible.
08:45 Et je crois qu'il y a une responsabilité des politiques
08:48 à trouver quand même de quoi apaiser.
08:50 Puisque la grande question, c'est comment on va arriver à vivre ensemble.
08:54 Oui, mais ça, c'est la grande question.
08:57 Est-ce qu'on arrive d'abord, est-ce qu'on arrive toujours à vivre ensemble ?
09:01 Et est-ce qu'on va vivre ensemble ?
09:02 Et moi je pose la question aujourd'hui.
09:04 Est-ce qu'on arrive toujours à vivre ensemble ?
09:06 Moi je crois que oui.
09:09 Je vous le dis tout de suite, je crois que oui dans la grande majorité.
09:11 Jean-Jacques Bourdin, moi je suis d'accord avec l'apaisement,
09:13 mais quand vous demandez à nos concitoyens
09:15 ce qui est pour eux la première condition de l'apaisement,
09:17 et je suis d'accord avec eux, c'est la sécurité, c'est la fermeté.
09:20 C'est-à-dire que si on veut de l'apaisement,
09:22 il faut avoir plus de moyens de police et de justice sur le terrain,
09:25 il faut avoir des condamnations plus rapides,
09:27 et c'est le sens à la fois de la loi que nous avons votée
09:29 pour le ministère de l'Intérieur,
09:31 que vous n'avez pas votée, si je ne m'abuse,
09:33 et c'est le sens de la loi à justice d'Éric Dupond-Moretti
09:35 qui a permis d'augmenter les budgets historiquement de la justice.
09:39 Pourquoi ne pas la voter cette loi à justice
09:41 qui a augmenté quand même les moyens de la justice ?
09:44 Sans précédent.
09:45 Oui, mais vous parlez des moyens,
09:48 et je crois que c'est quelque chose qui est essentiel aujourd'hui.
09:50 Et les moyens, on les voit de tous les côtés aussi.
09:53 Parce que pour arriver à éviter qu'il y ait des drames,
09:56 il faut déjà toute la question de la prévention.
09:59 Et on voit dès l'éducation.
10:01 Et je crois qu'aujourd'hui, c'est le grand sujet.
10:03 Les moyens ne sont pas donnés à la prévention.
10:06 Les moyens sont de tous les côtés,
10:08 mais on le voit sur le domaine de la justice,
10:10 mais on le voit sur la question de la santé.
10:11 On est toujours dans du curatif ou derrière,
10:13 mais il y a quand même un grand sujet.
10:15 On ne parle pas de santé, M. Pétavy.
10:17 On parle de ce qui s'est passé à Crépol, des bandes d'ultra-droites.
10:19 Ce n'est pas une question de santé.
10:21 Sur l'éducation, je ne suis pas en désaccord avec vous,
10:23 on a dédoublé les classes dans les zones populaires.
10:25 Mais la question de Thomas,
10:27 les gens qui sont venus poignarder Thomas à un bal de village,
10:29 ce n'est pas une question de santé ou d'éducation.
10:31 Je suis désolé, c'est une question de fermeté républicaine.
10:33 C'est quand même une question d'éducation.
10:35 C'est totalement une question de responsabilité parentale.
10:37 Mais là, aujourd'hui...
10:38 De responsabilité parentale et puis d'ignorance...
10:41 Mais aujourd'hui, le jeune de 20 ans qui est accusé d'avoir poignardé Thomas,
10:44 la réponse immédiate pour ce jeune,
10:46 ce n'est pas l'éducation, la prévention et la santé.
10:48 On est quand même d'accord.
10:49 Mais évidemment.
10:50 Mais évidemment, une fois que les choses sont arrivées,
10:52 il y a le travail de la justice.
10:54 Et ce n'est pas ce que je remets en question.
10:56 La grande question, c'est comment on fait pour vivre ensemble.
10:58 Et je crois que ça se passe déjà dès la base.
11:02 - Oui.
11:03 - La question est là.
11:05 - 9h43, je vais parler de la COP 28,
11:07 parce que ça vous...
11:09 Sébastien Pétavy, ça vous concerne, hein ?
11:12 Cette COP 28 qui...
11:13 - Non, ça ne nous concerne pas.
11:14 - Ça nous concerne.
11:15 - Ça nous concerne, oui.
11:16 Pardon, oui, oui, ça nous concerne.
11:17 - Parce que si ça ne concerne que les écologistes,
11:19 on aura un gros problème quand même.
11:21 - On est mal parti si ça ne concerne que les écologistes.
11:23 Mais non, évidemment que ça nous concerne tous.
11:26 Ça nous concerne tous, cette COP 28 qui est très discutée,
11:29 puisqu'elle s'ouvre à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis,
11:35 Temple du Pétrole, à tout de suite 9h43.
11:38 - Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin,
11:42 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
11:45 - Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
11:48 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
11:51 Vérissure présente.
11:53 - Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin,
11:56 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
11:58 - Il est 9h46, Antoine Armand, député Renaissance de Haute-Savoie,
12:01 est avec nous, et Sébastien Pétavid, député des écologistes de Dordogne.
12:05 COP 28, à partir d'aujourd'hui jusqu'au 12 décembre,
12:09 à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis.
12:11 Le président est un sultan, le sultan Al-Jaber,
12:14 ministre de l'Industrie émiratie
12:16 et PDG de la première compagnie pétrolière et gazière émiratie.
12:20 Curieux, non ?
12:22 Sébastien Pétavid.
12:24 - C'est le paradoxe.
12:25 - Pourquoi pas remarquer ? Mais pourquoi pas ?
12:27 Il sait de quoi il parle au moins.
12:28 - Ah, il sait de quoi il parle, oui.
12:29 - Il parle du pétrole.
12:30 - C'est le paradoxe, parce qu'en fait l'enjeu de cette COP 28,
12:34 c'est justement de pouvoir sortir des fossiles.
12:39 - Oui.
12:40 - Et dans l'endroit où on en fabrique le plus.
12:43 - Oui.
12:44 - Et bon, on a vu passer cette petite blague,
12:47 c'est la réunion des alcooliques anonymes
12:50 organisée par un caviste dans une cave.
12:53 - Oui.
12:54 - Voilà.
12:55 - Oui, mais au moins ils savent de quoi ils parlent.
12:56 - Ils savent de quoi ils parlent.
12:58 Passer ce trait d'humour, il y a un enjeu considérable,
13:02 parce qu'effectivement, comment, avec les lobbies du pétrole,
13:07 avec toute l'industrie du pétrole,
13:08 quand on sait qu'il va falloir diminuer en 2030 de moitié
13:12 et en 2050 ne plus en avoir du tout.
13:14 Donc c'est quand même le grand jeu
13:16 et il faut arriver à embarquer tout le monde là-dedans.
13:18 - C'est l'objectif numéro un de cette COP 28,
13:21 réduire l'utilisation des énergies fossiles, évidemment.
13:25 Antoine Armand.
13:26 - Oui, mais mon collègue a tout dit, embarquer tout le monde.
13:29 - Oui.
13:30 - C'est ce qui explique qu'on fait une COP,
13:31 une conférence des partis dans un pays
13:33 qui n'a pas aujourd'hui décidé de réduire
13:35 ses émissions de gaz à effet de serre,
13:37 qui produit énormément d'énergie fossile,
13:39 que par voie de conséquence, je le dis quand même,
13:41 nous consommons.
13:42 - Bien évidemment.
13:43 - Nous, en Europe, aux Etats-Unis.
13:44 - Bien évidemment que nous consommons.
13:45 - Je veux dire, bon.
13:46 Et notre travail, c'est pas de moraliser aujourd'hui.
13:49 Notre travail, c'est un travail diplomatique de conviction.
13:51 Parce qu'au fond, on est sur le même bateau,
13:53 on est dans le même bateau,
13:54 et tout ce qu'on peut gagner pour réduire
13:56 le réchauffement climatique, ce sera ça de gagné.
13:58 Et le travail de cette COP 28,
14:00 et c'est l'initiative notamment que le Président de la République prend,
14:02 c'est d'accélérer la sortie des énergies fossiles.
14:05 Et Emmanuel Macron l'a annoncé,
14:06 il va notamment prendre une initiative
14:08 pour accélérer la sortie du charbon,
14:09 qui est une des énergies fossiles qui pollue le plus.
14:12 - Mais évidemment, c'est plus facile pour nous
14:13 puisque le charbon, on ne l'utilise pas.
14:15 - Parce qu'on a des centrales nucléaires.
14:16 - Très clair.
14:17 - Bon, et quelle est la position d'Emmanuel Macron
14:18 sur l'Ouganda et le projet Total ?
14:21 - Hum.
14:22 - Bon, quand on voit le G20...
14:23 - Non mais ça c'est vrai !
14:24 - Non mais quand on voit le G20...
14:25 - Non mais ça c'est vrai !
14:26 - Mais quand on voit le G20 qui a investi
14:28 1300 milliards sur justement les énergies fossiles,
14:34 on a un gros souci,
14:35 parce qu'on se retrouve quand même avec aujourd'hui
14:37 les pays développés,
14:39 qui sont ceux qui mettent le plus de moyens
14:42 pour pouvoir justement décarboner,
14:45 aujourd'hui investissent 1300 milliards
14:48 sur les énergies fossiles.
14:50 Donc en fait on a un gros souci là-dedans.
14:51 - C'est vrai qu'on a un double discours quand même, non ?
14:53 - Non.
14:54 - Encore un an.
14:55 - Mais pas du tout.
14:56 - Je pense que vous passez à côté
14:57 de l'enjeu diplomatique de la COP.
14:58 Je pense que vous passez à côté
14:59 de l'enjeu diplomatique.
15:00 - Ah non mais Total, c'est pas de la diplomatie là.
15:01 - Si vous, Jean-Jacques Bourdin,
15:02 président de la République française,
15:04 vous allez à la COP,
15:05 et que la chose que vous dites
15:06 et la chose que vous martelez,
15:08 c'est dire à l'Ouganda ce qu'il doit consommer
15:09 comme énergie, à l'Arabie Saoudite
15:11 comment il doit faire,
15:12 et à la Chine à quel rythme il doit aller,
15:14 est-ce que vous croyez franchement
15:15 que vous allez ressortir avec un résultat ?
15:16 Le travail d'Emmanuel Macron,
15:18 la conviction d'Emmanuel Macron,
15:19 c'est qu'on sorte de cette COP28
15:20 avec un engagement supplémentaire.
15:22 On va faire le bilan
15:23 de ce qui s'est passé depuis 2015,
15:24 depuis la COP21 initiée par la France.
15:26 Qu'est-ce qu'on va voir ?
15:27 On va voir qu'on n'atteindra pas à ce stade
15:29 nos objectifs de +1,5 degré.
15:31 Qu'on risque de même pas
15:32 atteindre nos objectifs de 2 degré.
15:34 Donc concrètement notre travail,
15:35 c'est de convaincre nos partenaires
15:37 d'accélérer dans leur planification écologique à eux.
15:39 Nous en avons une.
15:40 Nous avons une stratégie
15:41 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
15:43 Notre travail c'est de les convaincre.
15:45 C'est pas de prendre des positions théâtrales
15:47 qui sont contraires à la souveraineté des Etats.
15:49 Oui.
15:51 Positions théâtrales.
15:52 Vous comprenez.
15:53 Je comprends, mais vous entendez.
15:55 Je parle du projet total en Ouganda.
15:58 Ce que mon collègue est en train de dire,
16:00 c'est qu'on va pas dire à l'Ouganda
16:02 de moins consommer.
16:04 La question c'est pas la consommation de l'Ouganda.
16:06 Parce que eux, en pétrole,
16:08 leur impact carbone
16:10 est beaucoup moindre que nous ce que l'on peut faire.
16:12 Donc la question, ce sont les projets
16:14 aujourd'hui des pays développés.
16:17 Et là-dessus il faut que l'on arrête.
16:18 De développement ?
16:19 Complètement.
16:20 Mais donc quel est le rapport avec l'Ouganda ?
16:22 T'as totalement dépassé un service de l'Etat.
16:24 Oublions l'Ouganda.
16:25 Peut-être que si l'on voulait
16:27 diminuer vraiment
16:29 l'utilisation de l'énergie fossile,
16:31 peut-être qu'il faudrait demander
16:33 à ces grandes compagnies
16:35 de cesser d'extraire,
16:37 de rechercher
16:39 des nappes
16:41 de pétrole ou autres,
16:43 ou gazières à travers le monde.
16:45 Mais absolument !
16:47 Figurez-vous que c'est tout l'engagement du Président de la République.
16:49 A chaque conférence des partis.
16:51 Et d'ailleurs, je n'ai pas besoin de vous signaler
16:53 qu'on ne le fait pas sur le sol français.
16:55 Et le sujet c'est de réussir à convaincre nos partenaires...
16:57 Ça on le fait pas sur le sol français parce que là ça serait pas accepté.
16:59 C'est le travail du Président de la République
17:01 de convaincre
17:03 nos partenaires de ne pas le faire non plus sur leur sol.
17:05 - Quoique j'ai vu qu'il y avait...
17:07 qu'il allait y avoir, c'est dans le sud-ouest, non ?
17:09 - On cherche quand même le gaz de schiste
17:11 par exemple, on regarde ces endroits.
17:13 - Toujours, l'exploration du gaz de schiste était interdit.
17:15 - Oui c'est interdit, mais bon...
17:17 - On ne recherche pas, c'est interdit.
17:19 - C'est interdit par la loi.
17:21 - Oui c'est interdit par la loi.
17:23 - De ce combat.
17:25 C'est Kosciusko-Morizet qui avait conduit ce combat d'ailleurs.
17:27 - Si vous voulez, notre travail
17:29 c'est pas de dénoncer
17:31 toute la journée ce que font nos voisins.
17:33 Dénoncer, c'est renoncer en matière climatique.
17:35 Parce que, qu'est-ce que vous faites ?
17:37 Vous braquez tout le monde, vous embarquez personne
17:39 et à la fin, vous avez plus d'émissions de gaz à effet de serre.
17:41 Donc notre travail, c'est point par point,
17:43 brique par brique, brique charbon,
17:45 brique pétrole, brique gaz naturel
17:47 de réduire la consommation et la production.
17:49 Nous en France, on le fait.
17:51 On va baisser notre consommation de 30% d'énergie
17:53 fossile, de 40% d'énergie fossile d'ici 2030
17:55 et puis quasiment... - Grâce au nucléaire !
17:57 - Grâce au nucléaire, en partie.
17:59 Grâce aux énergies renouvelables, grâce à la sobriété,
18:01 grâce à la chaleur bas carbone.
18:03 - Vous êtes content que grâce au nucléaire,
18:05 on baisse notre consommation d'énergie fossile ?
18:07 - Le problème du nucléaire,
18:09 le nucléaire va servir à quoi ?
18:11 A notamment permettre...
18:13 - A baisser notre consommation d'énergie fossile.
18:15 - D'énergie fossile, parce qu'on va remplacer
18:17 par de l'électrique,
18:19 notamment des moteurs thermiques,
18:21 par de l'électrique. Mais se pose
18:23 la question, en fait, la grande question
18:25 est notre consommation et notre société
18:27 actuelle, qui s'est basée, qui s'est
18:29 construite depuis les
18:31 années 70, justement,
18:33 sur la question du pétrole. Et aujourd'hui,
18:35 on veut arriver à remplacer
18:37 un modèle par un autre. Et on voit que ça ne peut
18:39 pas fonctionner. Ça ne peut pas fonctionner.
18:41 Et il faut arriver... Et il va falloir
18:43 moins consommer. - Ou moins consommer
18:45 ou construire de nouvelles centrales nucléaires.
18:47 - Et être défendant... - Et développer
18:49 le renouvelable. Et développer le renouvelable.
18:51 - Ce qui me terrorise quand je vous entends,
18:53 c'est que je n'ai
18:55 aucun doute sur votre conviction
18:57 sur la lutte contre le réchauffement climatique.
18:59 Mais dès qu'on parle solution, il n'y a plus
19:01 personne. La loi d'accélération des énergies
19:03 renouvelables, vous ne l'avez pas votée.
19:05 La loi d'accélération du nucléaire, vous avez
19:07 voté contre. Aujourd'hui, on vous propose
19:09 des solutions complémentaires, vous nous dites "c'est pas ça l'objet,
19:11 c'est un modèle de société". Enfin,
19:13 il va falloir que vous nous aidiez à un moment, si vous croyez
19:15 vraiment à la lutte contre le réchauffement climatique,
19:17 qu'est-ce que vous avez proposé concrètement,
19:19 législativement, ces derniers temps, qui a le même
19:21 impact pour baisser les émissions
19:23 carbone que ce qu'on a proposé ? Qui a fait le plan
19:25 de sobriété l'hiver dernier ? Qui a
19:27 permis de baisser de 10% la consommation ?
19:29 C'est ce gouvernement. Qui a accéléré les énergies
19:31 renouvelables et vous n'avez pas voté
19:33 la loi ? C'est ce gouvernement. Donc il y a un moment,
19:35 si c'est si urgent que ça, et nous, nous le croyons,
19:37 il faut voter, il faut avancer, c'est insatisfaisant,
19:39 c'est trop lent. Moi, je suis d'accord
19:41 avec vous, il faut accélérer, mais de là
19:43 à s'opposer systématiquement, vous êtes
19:45 contre-productif.
19:47 - Contre-productif, c'est très bien, mais quand on
19:49 voit sur la question des énergies, quand on vient couper
19:51 un projet avec d'un côté le nucléaire, de l'autre
19:53 côté les énergies renouvelables, parce qu'on sait très bien qu'on
19:55 va pas trouver un accord, que vous n'allez pas trouver
19:57 un accord si les deux sont ensemble, et la
19:59 question était les énergies, on voit bien
20:01 qu'il y a un sujet là-dessus. - Donc c'est parce que
20:03 c'est pas dans le même texte de loi que vous
20:05 vous êtes opposés aux deux ? - Non mais parce que
20:07 - C'est quand même un peu étrange. - Mais parce que développer
20:09 un, si c'est pour
20:11 développer, enfin, diminuer
20:13 l'autre, en fait, ça ne fonctionne pas. - Mais non, ça c'est votre...
20:15 - C'est votre projet de société qui fonctionne pas. - Mais vous êtes contre
20:17 foncièrement le nucléaire ou pas ?
20:19 Parce qu'il y a débat au sein des écologistes.
20:21 - Ah, chez les écologistes, non.
20:23 Au sein de la NUPES, oui, il y a du débat. - Au sein de la NUPES,
20:25 oui, parce que les communistes sont pro-nucléaire.
20:27 On le sait. - Oui. - Mais c'est même
20:29 inscrit dans vos statuts que vous êtes contre le nucléaire.
20:31 C'est difficile de faire pire. C'est dans vos statuts,
20:33 il est inscrit que vous êtes contre le nucléaire, alors
20:35 que c'est notre première source de production d'électricité
20:37 bas carbone. Il y a quand même un moment pour un parti
20:39 qui s'appelle les écologistes, et il va falloir nous expliquer
20:41 longuement, longuement, quelles sont
20:43 vos priorités.
20:45 - Eh bien, la santé
20:47 des gens, ensuite je crois que...
20:49 - Quel impact sur la santé des centrales nucléaires ?
20:51 Vous nous expliquez ?
20:53 - Ah ben, on peut parler de Fukushima,
20:55 on peut parler de beaucoup d'endroits. - Combien de morts à Fukushima à cause de la radioactivité ?
20:57 Un.
20:59 - Non, pour l'instant, peut-être qu'il y en aura...
21:01 - À date, bien sûr. - À moyen terme. - Oui, oui.
21:03 Quelles sont les conséquences sur des cancers,
21:05 sur toutes les maladies ?
21:07 - Je voudrais terminer sur les Jeux
21:09 Olympiques 2030,
21:11 dans les Alpes françaises.
21:13 Sébastien Pétavy, vous n'êtes pas
21:15 tout à fait d'accord.
21:17 - La grande question... - Vous auriez accueilli ces Jeux ?
21:19 - La grande question en 2030,
21:21 allons-nous avoir de la neige ?
21:23 C'est une grande question.
21:25 Donc, s'il n'y a pas de neige en 2030,
21:27 comment va-t-on
21:29 fabriquer de la neige ?
21:31 Bon, et là, on a en fait
21:33 toute la question. Enfin, on a pu voir les derniers...
21:35 - Vous êtes opposé ? - Mais opposé,
21:37 moi, je suis un sportif.
21:39 Et j'aime la question
21:41 du sport et l'idée des Jeux Olympiques
21:43 et de pouvoir se réunir.
21:45 Et que des pays puissent se rencontrer.
21:47 - Et c'est peut-être l'occasion aussi
21:49 de faire avancer
21:51 et la recherche
21:53 et les solutions pour
21:55 effectivement mieux lutter
21:57 contre le climat des grandes eaux.
21:59 - La recherche, si c'est pour pouvoir
22:01 fabriquer des canons à neige,
22:03 la recherche là-dedans, elle ne fonctionne pas.
22:05 Ce n'est pas sérieux. Il y a des endroits où on peut le faire.
22:07 Maintenant, il y a la grande réflexion
22:09 de l'empreinte carbone de ces Jeux
22:11 et justement des Jeux d'hiver.
22:13 Et ça, c'est un véritable enjeu.
22:15 - Un mot ? - D'abord, comme député du Grand Bornan
22:17 et de la Clusaz, où devraient se tenir deux des épreuves,
22:19 je suis évidemment immensément
22:21 fier, mais je rebondis
22:23 sur ce que dit mon collègue. Les deux engagements
22:25 qui ont été pris par le gouvernement français,
22:27 c'est 1) le financement des Jeux par les Jeux,
22:29 réduire l'apport public au minimum,
22:31 et 2) des Jeux durables
22:33 comme jamais, c'est-à-dire, utilisation
22:35 des sites existants, optimisation des solutions
22:37 environnementales. Est-ce que les Jeux auraient dû
22:39 plutôt se tenir à Doha, à Sochi
22:41 ou dans les Alpes ? Je crois qu'écologiquement, on peut penser
22:43 que les Alpes seront meilleures. - Bien, merci à tous les deux
22:45 d'être venus nous voir, comme tous les jeudis,
22:47 jeudi politique, rendez-vous jeudi prochain.
22:49 Tout de suite, Sud Radio Média, après les infos,
22:51 Christine Bouillaud et Gilles Gansman
22:53 reçoivent les comédiens Anne-Elisabeth Blateau,
22:55 Karina Marimont et David Salle.
22:59 Sud Radio, parlons vrai
23:01 chez Bourdin, 9h10,
23:03 Jean-Jacques Bourdin.
23:05 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
23:07 Rendez-vous sur verissure.fr
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