• il y a 9 mois
Parlons Vrai chez Bourdin avec Arthur Delaporte, Porte-parole du groupe PS, Député du Calvados et Jérémie Patrier-Leitus, Député Horizons du Calvados

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-02-08##

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Transcription
00:00 Jeudi politique, tous les jeudis, deux députés, deux sénateurs sont là pour débattre de l'actualité politique française internationale, etc.
00:07 Bien ce matin, c'est le Calvados qui est à l'honneur,
00:10 puisque par ordre alphabétique avec nous, Arthur Delaporte, porte-parole du groupe PS et député du Calvados.
00:16 Bonjour. - Bonjour.
00:17 Quel Calvados ? - Le Calvados de Caen et de l'Est de Caen.
00:20 Caen et l'Est de Caen.
00:22 Jérémy Patrier-Lettus est aussi avec nous, député Horizon, du Calvados.
00:29 Quel Calvados ? - Le Calvados rural, celui qui se sent parfois oublié.
00:34 Bon, Calvados rural. On a le Calvados de la ville contre le Calvados rural.
00:39 Et des champs. - Et des champs.
00:41 Alors tiens justement, François Bayrou, parlons de François Bayrou, parce que François Bayrou défend le rural.
00:47 C'est ce qu'il a dit, la France d'en bas. Voilà ce qu'il a dit ce matin.
00:51 L'enjeu de 2027, c'est qu'on arrive à réconcilier la France qui se bat en bas et celle qui décide en haut.
00:59 Il y a une France qui se bat en bas et une France qui décide en haut.
01:03 Alors qui veut commencer ? Jérémy Patrier-Lettus.
01:06 - En tout cas, on l'a vu sur la crise des agriculteurs.
01:08 Moi j'ai passé beaucoup de temps avec eux. Il y a effectivement aujourd'hui une France d'en bas
01:11 qui a le sentiment qu'on les oublie, qu'on ferme parfois leurs services publics, qu'on ferme leurs écoles.
01:16 Et c'est vrai que cette France-là, il faut l'entendre.
01:18 Après, François Bayrou participe à cette majorité présidentielle, participe à ce gouvernement.
01:24 Moi, je l'ai vu mettre en oeuvre des mesures qui allaient aussi dans le sens de cette France d'en bas.
01:29 On pourra en discuter. Et donc je pense que c'est un objectif qui est partagé au sein de la majorité présidentielle
01:34 et qui est partagé même au-delà.
01:36 - Bon, alors, Arthur Delaporte, je vais vous donner la parole.
01:39 Il a ajouté "Je n'ai jamais renoncé aucun des devoirs qui sont les miens".
01:44 2027, ça veut dire quoi ? C'est qu'il annonce presque une candidature à la présidentielle de 2027, Arthur Delaporte.
01:52 - C'est pas terrible pour la majorité, ce qui est en train de se passer en ce moment, parce qu'elle est en train de se disloquer sous nos yeux.
01:57 On a l'un des poids lourds de cette majorité, qui nous gouverne par ailleurs,
02:01 qui dit "Moi, j'ai un désaccord profond avec le président de la République, qui envisage une candidature en 2027".
02:09 Donc ça veut dire qu'on avait déjà quelques fissures, quand même.
02:12 Jérémie Patry et Lettuce, d'ailleurs, il est dans le groupe Horizon, il n'est pas dans le coeur de la majorité.
02:16 Ils votaient parfois pas forcément dans le même sens.
02:19 Hier, j'ai observé un texte où Le Modem et Horizon ont voté à chaque fois quasiment contre ce que demandait la rapporteur des gouvernements.
02:25 Donc voilà, on a une majorité qui est un peu bancale, et là, on a Bayrou qui vient assommer, finalement, des gens qui sont déjà en position d'extrême faible.
02:33 - C'est une fissure. Bruno Retailleau allait très loin ce matin, il disait "C'est la fin du second quinquennat d'Emmanuel Macron, il ne pourra plus rien faire,
02:42 sa majorité est déjà éclatée, elle va s'éclater encore un peu plus".
02:48 - Vous savez, moi, ce que j'ai vu, la fracture profonde, c'est pas aujourd'hui, c'est pas hier, c'est au moment du vote de la loi immigration.
02:54 C'est une rupture morale profonde où vous avez une partie de la majorité qui s'est engouffrée dans les jupes des républicains
03:01 qui eux-mêmes faisaient la course derrière le Rassemblement National.
03:04 A partir du moment où vous avez abandonné les principes moraux, on va dire, démocrate, chrétien, humaniste, qui caractérisaient une partie de la majorité,
03:12 eh bien oui, vous avez derrière des députés qui ne s'y reconnaissent plus.
03:15 Et moi, je voyais ce malaise des députés du Modem, qui ne voyaient pas le sens de leur action et qui se disaient "Mais qu'est-ce qu'on fait ?"
03:21 C'est vrai que François Bayrou, lui, on peut penser ce qu'il veut, mais il vient de Pau, il sait un peu ce que c'est que la colère des territoires.
03:27 Il a toujours eu ce côté un peu Paris contre province, quitte à en surjouer.
03:30 Mais on voit bien que le gouvernement, aujourd'hui, c'est une politique pour les riches, menée par les riches.
03:34 Et la politique du gouvernement avec Amélie Houda Kastéra, par exemple, c'est le symbole de cette éthique déconnectée.
03:40 - Alors, est-ce qu'il a savonné la planche du gouvernement ? François Bayrou disait en clairement les choses.
03:44 - Moi, je pense, je viens de voir le tweet de Jean-Louis Bourlange, qui dit "François Bayrou vient d'inventer le soutien sans participation".
03:50 Moi, ce que je constate... - Jean-Louis Bourlange qui était très en colère contre François Bayrou hier soir.
03:58 - Je voulais dire quand même juste trois éléments. François Bayrou dit qu'il rêve en la majorité présidentielle.
04:04 François Bayrou a eu des ministres, notamment une chargée de la cohésion des territoires, de la cohésion entre la France d'en bas et les élites, pendant trois ans.
04:11 Une proche de lui qui a été chargée de ces questions. Il aura des ministres, si j'ai bien compris, dans le gouvernement de Gabriel Attal.
04:17 Il y en a un très important, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture.
04:21 Moi, ce que je vois, c'est qu'il a souhaité prendre la charge de deux ministères, ou l'un d'entre eux important, celui de l'éducation nationale et de l'aménagement du territoire,
04:29 que le président de la République et le Premier ministre ont préféré faire d'autres choix, et qu'aujourd'hui...
04:34 - Vous savez pourquoi ? Parce qu'il dit "je ne suis pas en accord avec les choix", en matière d'éducation nationale, "avec les choix du Premier ministre". C'est clair !
04:42 - Si on est en désaccord profond avec une union politique, on quitte la majorité. On n'a plus de ministre dans un gouvernement, on n'a plus de député qui est sous la majorité.
04:50 - Est-ce que c'est ce qui se passe aujourd'hui ? - Ce que je ne crois pas. Il a dit clairement "nous sommes pleinement dans la majorité présidentielle".
04:56 Donc comme le dit Arthur, moi ce que je souhaite voir, c'est, est-ce qu'il aura des ministres dans le gouvernement ?
05:00 Et est-ce que les députés Mottem continueront de voter des textes de la majorité ? Ce que je crois profondément.
05:05 - Ils jouent perso ? - Ils peuvent perso voter la censure ? - Pour vous, est-ce qu'ils jouent perso ?
05:08 - Je viens de lire comme vous le tweet de Jean-Louis Bourlange. - Ouais, d'accord. Donc ils jouent perso.
05:12 - Moi je dis à mes collègues Mottem en tout cas, et même à ceux d'horizon qui ne se sentiraient pas à l'aise, mais assumez, dites que vous êtes dans l'opposition,
05:18 et puis formons une majorité alternative de gauche sociale progressiste. - Il y a toujours eu des nuances. Regardez son mandat de France Po,
05:23 "la socialiste Arthur Drapin". - Non mais il est toujours franc, c'est sûr. - Entre Manuel Valls et une partie de la...
05:28 - C'est un exemple frappant. - Il faut le dire clairement, on a aujourd'hui une vie politique qui est construite autour d'un bloc central
05:37 qui va des socio-démocrates jusqu'à une droite que nous représentons nous à horizon. - Un type de démocrate qui n'est plus très socio.
05:42 - Et donc c'est ça la vie politique de notre pays. On a deux blocs. - Il paraît qu'Edouard Philippe est aussi très en colère contre Gabriel Attal,
05:49 c'est vrai ou faux ? - Je ne sais pas à l'état de ce que pense Edouard Philippe, il le dira lui-même. Ce que je sais, c'est que le président de notre groupe
05:56 et Edouard Philippe ont dit qu'ils soutenaient clairement les orientations politiques de Gabriel Attal. Nous l'avons dit très clairement,
06:01 et je peux vous dire qu'en étant Benjamin de ce groupe horizon, on a été nous très à l'aise avec les orientations politiques et la politique générale de Gabriel Attal.
06:09 - Parce que c'est une politique de droite ? - Parce que c'est une politique qui remet les classes moyennes au cœur de la vie politique,
06:14 qui remet la valeur travail au cœur de la vie politique. - Arrêtez, il ne faut pas raconter des carabistouilles comme dirait d'autres présidents de la République.
06:21 Non, franchement, moi quand je vois le discours de politique générale, je me dis qu'en effet ça peut convenir à la droite dure.
06:26 Mais je ne comprends pas ceux qui faisaient le jeu dur en même temps et qui aujourd'hui acceptent par exemple qu'on tape toujours plus sur ceux qui ont moins.
06:32 Quand on parle des riches contre les pauvres ou des élites contre finalement ceux du bas, on voit bien que la décision de l'augmentation des prix de l'énergie
06:39 qui va ponctionner 8 milliards d'euros sur les classes moyennes, elle est inacceptable.
06:43 Quand derrière, on voit qu'on a des super bénéfices de la part de Total et compagnie et que votre majorité, à l'exception du Modem, a refusé depuis le début de taxer les super produits.
06:53 - 80 milliards de boucliers énergétiques, 80 milliards on a mis sur le bouclier énergétique, les français qui nous écoutent savent qu'on les a protégés pendant des années sur le...
06:58 - Pas du tout, pas du tout. Ils voient bien que vous avez augmenté de 50% maintenant, les taxes sur l'électricité. Ils voient bien tout ça.
07:05 - On va parler quand même des questions économiques. On va en parler parce que ça a été le coeur, le réarmement, le coeur du réarmement présidentiel le 31 décembre dernier.
07:16 On va en parler. Il est quelle heure ? Il est 9h43. Vous êtes sur Sud Radio. Merci d'être avec nous.
07:22 Deux députés restent avec nous jusqu'à 10h. Arthur Delaporte, porte-parole du groupe PS et député du Calvados.
07:28 Et Jérémy Patrielletus, député Horizon du Calvados également. A tout de suite.
07:32 - Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
07:37 - Il est 9h47. Merci d'être avec nous Arthur Delaporte, porte-parole du groupe PS, député du Calvados.
07:43 Et Jérémy Patrielletus, député Horizon du Calvados également.
07:47 Est-ce que quand même, je regarde les premières nominations, 14 ministres, 11, Paris ou la région parisienne ?
07:55 - Franchement, pas un du sud. Personne.
07:58 - Moi je fais partie des députés de la majorité qui considèrent effectivement qu'il doit y avoir dans ce gouvernement des députés issus des trésors ruraux.
08:06 Des députés qui sont allés dans les territoires qui votent Marine Le Pen.
08:08 - Il y aura des députés Horizon qui vont être ministres ?
08:11 - J'imagine qu'il y aura des députés Modem, des députés Horizon.
08:14 - Horizon va y en avoir ? Que savez-vous ?
08:16 - Dites-nous tout !
08:18 - Ce que je sais c'est qu'il y aura un gouvernement qui respectera les équilibres politiques de la majorité.
08:22 - Donc il y aura des choix Horizon ?
08:24 - Bien sûr qu'il y en aura.
08:26 - Dites-en.
08:27 - En tout cas il y aura des ministres Horizon et Modem, bien sûr.
08:30 Parce que ce gouvernement va représenter la majorité présidentielle et les équilibres politiques.
08:34 Demandez à Gabriel Attal de prendre la République.
08:36 - Ce que je sais c'est qu'on est sur Sud Radio et que le ministre le plus au-dessus je crois qu'il est à Angers.
08:40 C'est Christophe Béchut.
08:42 - Mais il faut des ministres qui représentent les territoires du Nord.
08:46 - En effet, il y a une question de la représentation géographique.
08:49 Moi je n'ai jamais été pour dire qu'il faut un par région, ça n'a pas de sens.
08:52 - Un parité régional, déjà qu'il y a beaucoup de parité.
08:56 - Il faut quand même se dire qu'il faut des ministres qui ont des parcours divers, des expériences diverses.
08:59 Et là, la manière dont il a élargi sa majorité, c'est pas d'un point de vue territorial,
09:03 c'est plutôt d'un point de vue politique en allant chercher Rachida Dati, Catherine Vautrin.
09:07 Et donc des ministres qui ont un background, c'est clair, assez orienté politiquement.
09:11 Mais finalement, quoi ? Qu'est-ce qu'il parle au français ?
09:14 Est-ce qu'on a pris des profils un peu plus originaux ?
09:17 Non, rien, rien, rien hors du serrail.
09:20 La société civile c'est fini, enfin voilà, maintenant on est sur de la politique.
09:23 - Les questions économiques, je voulais en parler rapidement parce que
09:27 d'après tous les chiffres qu'on a, bon le commerce extérieur déficite 99 milliards.
09:34 Bon, c'est toujours énorme, un peu moins que l'année dernière, mais c'est énorme, énorme.
09:39 Qu'est-ce qu'il y a encore ? Il y a la croissance, assez faible,
09:45 il va falloir trouver de l'argent, donc peut-être une sorte de rectificatif budgétaire avant les européennes.
09:53 Qu'en pensez-vous ? Ça ralentit, ça ralentit.
09:57 - Ce que je crois profondément Jacques Bourdin, c'est que la crise que nous traversons depuis quelques années,
10:00 c'est une crise des classes moyennes, c'est une crise de ceux qui travaillent.
10:03 Je vais vous donner juste un chiffre.
10:05 En 1980, après 40 ans d'une vie de labeur, d'une vie de travail, les Français pouvaient doubler leur niveau de vie.
10:11 Aujourd'hui, en 2023, il faut 80 ans à 90 ans d'une vie de travail pour doubler son niveau de vie.
10:16 Qu'est-ce que ça signifie ? Ça signifie qu'aujourd'hui, pour la première fois dans l'histoire d'un pays,
10:20 à la fin d'une vie de travail, travailler n'est plus un horizon qui permet d'améliorer son niveau de vie.
10:25 - Alors que faire ? - Quels que soient ses étiquettes politiques.
10:27 - Le constat, on l'a. Vous le faites. - Il faut le dire.
10:29 - Que faire ? On va voir tous les deux quelles sont vos options.
10:33 - On fait des propositions très claires pour que le travail paie mieux,
10:36 sur des questions de baisse de charge, de cotisation.
10:39 On considère qu'il faut mettre la question du partage de la valeur sur la table.
10:41 On doit faire plus. Et on doit trouver des majorités, je pense même au-delà de la majorité présidentielle.
10:46 - Mais baisser les charges, ça veut dire quoi ? Baisser les charges de qui ?
10:48 - Ça veut dire qu'aujourd'hui... - Des entreprises en baissent les charges ?
10:50 - Ça veut dire qu'aujourd'hui... - Des particuliers ?
10:52 - On sait très bien qu'aujourd'hui... - Baissent les charges sociales ?
10:54 - Aujourd'hui, on a... - C'est-à-dire qu'on a moins de couverture sociale ?
10:56 - Aujourd'hui, Jacques Bourdin, vous le savez très bien, on a concentré la baisse des charges autour du SMIC.
11:00 On a une trappe qui fait que c'est pas intéressant aujourd'hui par un chef d'entreprise
11:04 d'augmenter quelqu'un au SMIC parce qu'il pèse des baisses des charges.
11:06 Donc il faut arrêter, et ça, Gabriel Attal l'a dit, c'est pas des mots.
11:09 - Mais si c'est des mots. - Non, il faut le faire.
11:12 On a smigardisé, c'est vrai, la vie économique de notre pays,
11:15 où on a concentré toutes les baisses de charges autour du SMIC.
11:18 On a augmenté les enseignants, comme personne n'avait augmenté les enseignants.
11:21 Mais c'est vrai qu'au milieu de carrière d'un enseignant, on n'est pas allé encore au bout.
11:24 Il y a une question sur les milieux de carrière.
11:26 Pareil pour les professionnels de santé.
11:27 Et donc il faut qu'on aille plus loin pour que tout au long d'une vie de travail,
11:30 le travail paie mieux. On a encore du boulot.
11:33 - Moi, ce que je trouve déplorable dans ce débat, c'est justement le terme déjà de smigardisation.
11:37 Ça veut dire que ceux qui sont au SMIC, c'est des smicards.
11:40 Moi, les gens que je croise dans la rue qui sont au SMIC, ils me disent pas
11:42 "Ah, je suis un smicard", ils le définissent pas comme ça.
11:44 Par contre, oui, ils aimeraient bien qu'on revoie déjà le niveau du SMIC.
11:47 Et ça, c'est ce qu'on demande depuis le début de la quinquennat.
11:49 Vous l'avez refusé en permanence. En permanence.
11:51 Votre seul projet, c'est de dire "On va arrêter d'indexer le SMIC sur l'inflation".
11:54 Ça, c'est ce que propose votre collègue Marc Ferracci.
11:57 Il est membre de la majorité présidentielle.
11:59 Et c'est lui qui est un peu à l'oreille du président de la République
12:02 quand il s'agit de parler des questions de travail et d'emploi.
12:04 Ça, c'est votre projet caché.
12:05 Deuxièmement, vous avez dit "On va faire des baisses de charges, 2 milliards d'euros".
12:08 Mais en même temps, vous ponctionnez 8 milliards d'euros
12:10 avec, on l'évoquait tout à l'heure, la taxe sur l'électricité.
12:12 Donc vous voyez bien que c'est un peu déséquilibré la balance.
12:14 D'un côté, on donne 2 milliards d'euros gentiment, et de l'autre, on en reprend 10.
12:18 On a donné 40 milliards d'euros aux Français pour les aider à faire face à la fracture énergétique.
12:22 C'est déjà 3 ans. Aujourd'hui, vous ne les aurez plus, vous les reprenez.
12:24 Donc, il faut arrêter cette espèce d'imposture de dire "On va revaloriser les salaires".
12:28 Alors que vous avez refusé, on vous le demande depuis 2 ans,
12:31 d'organiser une conférence sociale sur les salaires.
12:33 Ça, c'était une des demandes.
12:35 Emmanuel Macron nous a reçus à Saint-Denis, à chaque fois, on se dit la même chose.
12:39 Une conférence sur les salaires, et il ne se passe rien.
12:42 On ne revalorise pas l'échelle des salaires, ce qui fait qu'il y a un tassement progressif,
12:45 puisque comme le niveau du SMIC augmente, et que les salaires qui sont un peu au-dessus,
12:48 ils n'augmentent pas, et bien ça se tasse.
12:50 Et donc là, il y a en effet la question de comment on arrive à redonner du pouvoir d'achat.
12:54 C'est pas en faisant des mesures antisociales comme vous le faites.
12:56 - Comment arrive-t-on à augmenter les salaires ? - En posant...
12:59 - Augmenter le pouvoir d'achat ? - En posant clairement la question de la votre.
13:02 La différence entre vous et moi, c'est que c'est pas en multipliant les chèques et les aides qu'on va y arriver.
13:06 On va y arriver en désmécartisant la vie économique de notre pays.
13:09 - C'est facile de dire désmécartiser, mais Jérémy... - Mais c'est pas facile !
13:12 Aujourd'hui, la concentration des charges et objectifs se font autour du SMIC.
13:15 Un chef d'entreprise aujourd'hui a raté... - Jérémy, c'est pas vrai.
13:17 - A payer sa salarié. - Il y a quasiment plus de charges au niveau du SMIC.
13:20 Déjà, moi je dis des cotisations sociales.
13:22 Aujourd'hui, il y a des exonérations de cotisations sociales, entre 1,5 et 2,5 SMIC,
13:26 qui sont massives. Il y a un rapport qui est sorti il y a 6 mois...
13:29 - Il faut aller au-delà. - ...membre de la majorité présidentielle,
13:32 qui dit qu'aujourd'hui, c'est difficile d'aller plus loin sur les baisses de charges,
13:36 même si elles sont très efficaces. - Vous savez très bien qu'on concentre toutes les aides.
13:39 - Il y a la question des lissages, des effets de seuil.
13:41 - On concentre une grande majorité des aides autour des classes très populaires.
13:47 Une classe moyenne aujourd'hui, elle touche pas les aides.
13:49 - Le SMIC, c'est les classes populaires. C'est à peine 200 euros de plus que le seuil de pauvreté monétaire.
13:54 - Et ces Français-là sont aidés. Ce que nous disent les gens dans les territoires euros comme les miens,
13:58 c'est ceux qui bossent, les classes moyennes, qui ont valide 2 à 3 fois le SMIC, 2 fois le SMIC,
14:02 n'ont pas d'aide et ne peuvent plus vivre avec leur travail.
14:05 Et là, on a un vrai enjeu et on a un vrai sujet.
14:07 - Ceux qui bossent et qui sont au niveau du SMIC, c'est 20% des Français.
14:10 - Quand on gagne 2500 euros par mois, on perd du pouvoir d'achat.
14:14 - Oui, enfin, au-delà de 1500. Mais moi, je parle à ceux qui sont déjà à 1500,
14:17 c'est 20% des Français. Ceux qui sont entre 1500 et 2500, c'est 60% des Français.
14:22 Et moi, je me dis, déjà, ceux-là, on fait plus rien pour eux.
14:25 Et ils nous le disent. L'autre jour, j'étais à Saint-Martin. La clinique Saint-Martin, c'est à Caen.
14:29 Pour certains, ils viennent de loin. Ils font 70 km pour venir bosser.
14:33 Quand on est brancardier, ils gagnent 48 euros de plus que le SMIC au bout de 15 ans.
14:38 Au bout de 15 ans, 48 euros de plus que le SMIC.
14:40 - C'est ça de l'esprit qui a activé la société. On est d'accord.
14:43 - C'est un problème, tout simplement, de comment on finance les services, comment on finance la santé,
14:46 comment on arrive à faire en sorte que les aides à domicile, par exemple,
14:50 ne soient pas à 800 euros par mois. Parce qu'il y a aussi tous ceux qui sont un peu en dessous du SMIC,
14:54 qui sont à temps parce qu'elles subissent, parce qu'on leur impose finalement des horaires,
14:57 et parce que l'État ne fait pas assez, notamment sur tous les métiers du lien,
15:00 qui sont les personnes aujourd'hui qui sont les plus fragilisées.
15:02 - Et c'est pour ça que les classes moyennes doivent être le combat politique,
15:04 qui doit réunir une grande partie des responsables politiques.
15:07 - Mais tout le monde !
15:09 - Mais non, ce que nous dit Arthur Dupont, depuis tout à l'heure, nous parle de ceux qui gagnent le SMIC ou un peu plus.
15:13 - Marine Le Pen se tourne vers les classes moyennes,
15:15 Gabriel Tad se tourne vers les classes moyennes,
15:17 Edouard Philippe, donc vous, vous vous tournez vers les classes moyennes.
15:21 - Oui, parce que c'est le défi du moment, c'est la première fois dans l'histoire du pays
15:25 qu'une vie de travail ne suffit plus à améliorer son pouvoir d'achat.
15:28 Ça ne fait pas 50 ans, ça ne fait pas 30 ans,
15:30 c'est des chiffres très récents qui montrent qu'il y a eu un décrochage,
15:33 il y a eu un décrochage de la valeur du travail.
15:35 La crise de la valeur du travail, ce n'est pas simplement qu'à la fin du mois,
15:37 on ne boucle pas ses fins de mois, c'est qu'à la fin d'une vie,
15:39 on n'a pas amélioré sa vie, et on a du travail.
15:41 - Au-delà de l'élément de langage de la valeur du travail,
15:44 ce qu'il faut, c'est que le travail ait une valeur.
15:46 Le travail, ce n'est pas une valeur en soi.
15:48 Aujourd'hui, c'est un horizon, c'est un engagement, c'est un outil d'émancipation,
15:51 mais ça ne doit pas être le mal-travail.
15:53 Ça ne doit pas être le travail à n'importe quel prix.
15:55 Alors qu'aujourd'hui, c'est ce que vous proposez aux Françaises et aux Français.
15:57 Avec votre réforme du RSA en disant "on va remettre les gens au travail".
16:00 - Mais si vous mélangez tout, le RSA, ce n'est pas les gens qui gagnent deux fois ou deux fois et demi le SMIC,
16:03 ce n'est pas les classes moyennes.
16:05 - Moi, je parle aux classes moyennes,
16:08 sauf que les classes moyennes, ce sont aussi des gens qui sont un peu au-dessus du SMIC.
16:11 Et ce sont des gens qui sont au SMIC aussi et qui se disent classes moyennes.
16:13 - Il nous reste une minute, messieurs.
16:15 Alors, effectivement, il va falloir trouver de l'argent.
16:17 On est d'accord. L'État va devoir trouver de l'argent.
16:20 - Mais c'est la quadrature du cercle.
16:22 On a des finances publiques très contraintes,
16:24 on a une dette qui n'a jamais été aussi élevée,
16:26 et on doit remettre des milliards dans l'éducation nationale.
16:28 - Alors vous faites comment ?
16:29 - On fait des choix et des priorités politiques.
16:31 Et donc, ça sera...
16:33 C'est-à-dire qu'on réamène l'éducation, on fait des choix.
16:35 - En réam, mais avec quel argent ? Et l'argent, on le prend où ?
16:38 - Eh bien, on définit une politique économique, on relance la croissance.
16:41 C'est ce qu'on essaye de faire depuis 5 ans.
16:43 Il y a plutôt des résultats.
16:44 Le taux de chômage n'a jamais été haut.
16:46 - Il y a eu des résultats.
16:47 - Il y a eu des résultats économiques.
16:48 - Ça ralentit.
16:49 - Il y a eu des résultats économiques,
16:51 et c'est pour ça que Bruno Le Maire est en train de préparer
16:53 ce que sera aussi le programme économique des années à venir,
16:56 dans des contraintes financières importantes,
16:58 d'où les choix difficiles,
17:00 mais les choix nécessaires sur la facture énergétique.
17:02 - On ne peut plus continuer de financer la facture énergétique de tous les Français.
17:06 Donc on doit concentrer les aides sur ceux qui en ont le plus besoin.
17:09 - Peut-être que Bruno Le Maire, il aurait dû sortir de son ministère
17:11 et retourner un peu dans l'or, par exemple.
17:13 - On a mis 85 milliards d'euros pour aider les Français
17:15 à financer leur facture énergétique.
17:17 On a été le pays européen qui a le plus aidé leurs citoyens
17:20 à financer leur facture énergétique. Il faut le dire.
17:22 - Jérémy, vous ne faites rien sur la surtaxation des super-profits,
17:24 et ça, c'est un vrai sujet.
17:26 Moi, je trouve qu'il y a une question d'inégalité à la ressentir.
17:28 - On a les députés d'Horizon qui ont proposé la surtaxation des entreprises
17:31 qui font des surprofits.
17:33 - Eh bien, oui, parce que ça reviendra sur la table.
17:35 Merci messieurs.
17:37 Merci. Après les infos,
17:39 Sud Radio Média, Valérie Expert et Gilles Gansman
17:43 recevront Stéphane Rottenberg, l'animateur de Pékin Express,
17:46 pour le lancement de la 18ème saison.
17:49 Merci. 9h57.
17:54 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.

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