24 novembre 2 023
Entrevue entre Christine Deviers-Joncour et Armel Joubert des Ouches de Nexus Magazine
France => France, Palestine, Ukraine, Taïwan, Russie, Etats-Unis d’Amérique, Union européenne
~
Titre originel « La face cachée du pouvoir : « Ils sont intouchables ! » exclusif avec Christine Deviers-Joncour »
~
https://magazine.nexus.fr/n149/
Le magazine Nexus vient de rencontrer Christine Deviers-Joncour. Pour la première fois, elle a accepté la caméra d’un média français à son domicile.
Durant des années, son nom a fait la une des journaux, des radios, de la télévision, sans doute parce qu’elle en savait trop en matière de corruption, des magouilles financières et politiques des « élites ». De l’affaire Roland Dumas et de celle des frégates de Taïwan, elle fut le fusible. On a fini par faire tomber celle qui dénonçait la corruption et qu’un magistrat avait surnommée « la Putain de la République ». En novembre 1997, durant 5 mois, elle a été emprisonnée à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.
Appuyée par des archives, cette vidéo exceptionnelle d’une heure nous fait entrer dans les arcanes de la corruption, des trahisons et des assassinats…
Christine Deviers-Joncour est interviewée par Armel Joubert des Ouches.
Lire notre article :
https://www.nexus.fr/actualite/entretien/christine-deviers-joncour/
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♥ ♥ ♥ . . .
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Listes de lecture connexes :
● Dans les coulisses du monde ֎ 1
https://www.dailymotion.com/playlist/x75jq1
● Dans les coulisses du monde ֎ 2
https://www.dailymotion.com/playlist/x7y0mr
● France ֎ 1
https://www.dailymotion.com/playlist/x73nlu
● France ֎ 2
https://www.dailymotion.com/playlist/x7otrr
● Europe ֎ 1
https://www.dailymotion.com/playlist/x73dum
● Europe ֎ 2
https://www.dailymotion.com/playlist/x7j5gb
● Europe ֎ 3
https://www.dailymotion.com/playlist/x7xmkj
● Extrême-Orient
https://www.dailymotion.com/playlist/x7ehal
● Amérique du Nord
https://www.dailymotion.com/playlist/x7easg
● Russie
https://www.dailymotion.com/playlist/x7f5sv
● Ukraine
https://www.dailymotion.com/playlist/x7es9a
● Orient de l'Ouest
https://www.dailymotion.com/playlist/x7i8z0
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Entrevue entre Christine Deviers-Joncour et Armel Joubert des Ouches de Nexus Magazine
France => France, Palestine, Ukraine, Taïwan, Russie, Etats-Unis d’Amérique, Union européenne
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Titre originel « La face cachée du pouvoir : « Ils sont intouchables ! » exclusif avec Christine Deviers-Joncour »
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https://magazine.nexus.fr/n149/
Le magazine Nexus vient de rencontrer Christine Deviers-Joncour. Pour la première fois, elle a accepté la caméra d’un média français à son domicile.
Durant des années, son nom a fait la une des journaux, des radios, de la télévision, sans doute parce qu’elle en savait trop en matière de corruption, des magouilles financières et politiques des « élites ». De l’affaire Roland Dumas et de celle des frégates de Taïwan, elle fut le fusible. On a fini par faire tomber celle qui dénonçait la corruption et qu’un magistrat avait surnommée « la Putain de la République ». En novembre 1997, durant 5 mois, elle a été emprisonnée à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.
Appuyée par des archives, cette vidéo exceptionnelle d’une heure nous fait entrer dans les arcanes de la corruption, des trahisons et des assassinats…
Christine Deviers-Joncour est interviewée par Armel Joubert des Ouches.
Lire notre article :
https://www.nexus.fr/actualite/entretien/christine-deviers-joncour/
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♥ ♥ ♥ . . .
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● Dans les coulisses du monde ֎ 1
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● Dans les coulisses du monde ֎ 2
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● Amérique du Nord
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● Russie
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● Ukraine
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● Orient de l'Ouest
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VoyagesTranscription
00:00 Je suis la dernière survivante de l'affaire des frégates. Pourquoi ?
00:03 Vous pouvez regarder tous les anciens. Je vous en ai montré un tout à l'heure.
00:07 L'affaire de Taïwan est le plus gros scandale politico-financier de la République,
00:13 de la Ve République, en nombre de morts et d'argent détourné.
00:19 Vous vous rendez compte ? Acquis de droit, comment je sors l'argent ?
00:22 Non mais vous êtes complètement malade !
00:24 Christine, vous aviez une liste, on voit acquis de droit, c'est-à-dire ?
00:26 Eh bien des listes de noms que vous n'aurez pas aujourd'hui.
00:29 D'accord, une prochaine fois.
00:30 Je m'étais imaginée que j'allais pouvoir combattre ça.
00:34 Mais on me disait à l'époque que j'étais la première en France
00:38 à oser parler de corruption politique.
00:42 Contrat sur ma vie, coup de téléphone tous les matins pour que j'aille choisir les clous de mon cercueil.
00:46 On l'a tué. Vous en avez la certitude ? On vous l'a dit ?
00:52 Mais depuis 1789, ça va mal, et de plus en plus mal.
00:56 Et là je pense qu'on arrive à l'apogée de la destruction.
01:00 Je parle de la France déjà.
01:02 En France, cette révolution de 1789, où on a coupé la tête du roi.
01:07 Vous savez que couper la tête d'un roi, surtout dans un pays chrétien,
01:11 puisque la France est un pays chrétien, c'est aller au-devant des pires ennuis.
01:16 Moi je ne supporte pas le drapeau français, je suis désolée.
01:19 Il me regarde, il me dit "écoutez madame de Vieilles-Joncons, je vais vous dire quelque chose.
01:23 On en voit passer tellement ici, et on ne peut pas les toucher.
01:27 Ils sont intouchables.
01:30 Quand on tombe sur une pauvre petite comme vous, là on va se régaler.
01:34 Bienvenue sur Nexus.
01:36 Durant des années, son nom a fait la une des journaux, des radios, des télévisions.
01:39 On la voyait partout.
01:41 Sans doute parce qu'elle en savait trop dans le domaine des magouilles politico-financières,
01:45 on a fini par faire tomber celle qu'un magistrat avait dénommée "la putain de la République".
01:50 Durant 5 mois, elle a été emprisonnée à Fleury-Mérogix.
01:53 Elle a payé pour les lâches, les hypocrites et les escrocs.
01:56 Christine de Vieilles-Joncons a travaillé en tant que relation publique
01:59 entre le groupe pétrolier Elfakiten et le ministère des Affaires étrangères, le Quai d'Orsay.
02:03 Elle a vu les arcanes du pouvoir, elle a vu tout ou presque de l'intérieur.
02:07 Dans cet entretien exceptionnel qu'elle vient de nous accorder,
02:10 elle n'a pas pu tout dire, peut-être plus tard d'ailleurs.
02:13 Mais elle en dit suffisamment assez pour nous faire comprendre que,
02:16 derrière les beaux discours des hommes d'État et de leur satellite,
02:19 il y a un monde impitoyable de trafic, de corruption et de carriérisme.
02:24 Christine de Vieilles-Joncons, un immense merci de me recevoir,
02:27 de recevoir le magazine Nexus chez vous.
02:30 Doublement merci Christine, parce que c'est la première fois, je crois,
02:33 m'avez-vous dit que vous acceptez que pénètre chez vous une caméra,
02:37 la caméra d'un média français. Donc vraiment merci.
02:39 Lorsque j'ai préparé cet entretien, je me suis demandé
02:42 comment j'allais démarrer cette interview, cet entretien,
02:46 tant il y a de choses à dire, tant vous avez de choses à dire.
02:49 Ce n'est pas un entretien forcément très très facile,
02:52 parce que je me suis rendu compte que dès qu'on parlait avec vous,
02:56 vous partiez assez vite, vous avez énormément de choses à dire,
02:59 beaucoup de choses à raconter, passionnantes.
03:01 On a passé un dîner hier soir avec vous absolument délicieux, Christine.
03:06 Alors si vous le voulez bien, j'ai envie de commencer par ça,
03:09 de commencer par une question très large, une question très ouverte
03:12 qui concerne l'actualité nationale et internationale.
03:15 Comprenez-vous, Christine de Viegeencourt, le monde dans lequel vous vivez,
03:20 dans lequel nous vivons, ce monde qui s'enflamme de plus en plus ?
03:24 Le comprenez-vous ce monde ?
03:26 Oui, je le comprends parce que depuis longtemps je le prévoyais.
03:30 Je ne suis pas surprise.
03:32 Ça couvait depuis très longtemps.
03:34 Déjà à l'époque, dans les années 80,
03:38 j'assistais à des réunions, des dîners
03:45 où je sentais que quelque chose allait arriver.
03:49 Je ne pensais pas que ça serait aussi violent,
03:51 parce que c'est vraiment violent.
03:54 Mais je me suis intéressée beaucoup à l'époque,
03:59 à l'histoire de tout ce que nous vivons, pourquoi, le comment.
04:04 Et je me suis rendue compte qu'effectivement, ce n'est pas d'hier.
04:09 Tout ce qui nous arrive aujourd'hui,
04:11 c'est une... comment dire ?
04:14 Ça s'est développé tout doucement,
04:18 mais depuis 1789, ça va mal.
04:22 Et de plus en plus mal.
04:24 Et là, je pense qu'on arrive à l'apogée de la destruction.
04:28 Je parle de la France déjà.
04:30 En France, cette révolution de 1789,
04:34 où on a coupé la tête du roi.
04:36 Vous savez que couper la tête d'un roi,
04:39 surtout dans un pays chrétien,
04:40 puisque la France est un pays chrétien,
04:43 c'est aller au-devant des pires ennuis.
04:47 On a finalement des gens qui ont voulu prendre la place du roi.
04:52 Et pour moi, République française,
04:55 ça signifie tous les ennuis, tous les malheurs.
05:00 Je ne supporte pas le drapeau français, je suis désolée.
05:02 Un régicide, Christine, ne pouvait que conduire le pays
05:06 à un effondrement tout à fait.
05:08 Un effondrement, tôt ou tard.
05:10 Donc déjà, depuis longtemps, ça, je l'avais compris,
05:13 j'avais lu, j'avais bien compris ce qui s'était passé à cette époque.
05:16 Ce n'est pas le peuple français qui s'est révolté.
05:19 Ce sont des gens qui ont détruit la royauté
05:25 pour installer autre chose.
05:28 Et cette autre chose, ça n'est pas pour le bien du...
05:31 pas du tout pour le bien.
05:33 Je ne dis pas que le roi de France était parfait,
05:36 mais le roi de France ne gouvernait pas tous les comtés en France.
05:40 Il n'avait pas un tel pouvoir.
05:42 Là, ils ont tous les pouvoirs.
05:44 Ils ont barre sur nous complètement.
05:47 Et la République, on parle d'une République franc-maçonne,
05:50 c'est vrai aussi.
05:52 Et surtout, c'est la destruction de la chrétienté.
05:55 Regardez le nombre d'églises qu'on détruit partout en France,
05:59 Notre-Dame étant le symbole de la destruction de notre pays chrétien.
06:04 C'est très inventable.
06:05 C'est très intéressant ce que vous dites, Christine,
06:07 parce qu'on n'a pas du tout...
06:08 Vous avez fait ce que je voudrais dire,
06:11 avant de poursuivre cet entretien, avec vous,
06:13 pour la génération plus jeune qui ne vous connaît pas
06:15 ou qui vous connaît assez peu,
06:17 vous avez une vraie légitimité, à mon sens en tout cas,
06:20 à parler de cela, parce que vous avez parcouru le monde,
06:25 dans tous les sens,
06:26 vous avez fait 20 fois le tour de la Terre,
06:29 vous avez rencontré les...
06:32 j'allais dire, l'élite, entre guillemets,
06:34 c'est... bon, dans quel sens...
06:36 Est-ce un terme péjoratif ou pas ?
06:40 En tout cas, des personnes qui ont tenu des postes très importants,
06:44 à responsabilité.
06:45 Donc vous avez une vraie légitimité,
06:47 puisque vous avez côtoyé ces gens.
06:48 Vous m'avez dit, il y a quelques secondes,
06:51 l'effondrement s'est fait petit à petit.
06:54 On ne s'en est pas rendu compte ?
06:56 Bien sûr que non.
06:57 Les gens ne se sont pas rendus compte.
06:59 Mais aujourd'hui, je crois que les gens commencent à se réveiller,
07:02 parce qu'ils se rendent compte que l'Europe,
07:05 ce n'est pas pour le bien des peuples.
07:08 L'Europe, c'est une bande de malfrats
07:11 qui ont mis le grappin dessus.
07:14 Et rappelez-vous le traité de Lisbonne,
07:18 les Français avaient voté non, on nous l'a imposé.
07:21 Ce sont les banques, ce sont les riches,
07:24 c'est cette catégorie de personnes,
07:26 et les Américains, je veux dire le Deep State américain,
07:29 qui contrôlent l'Europe.
07:31 Mais nous, on n'a plus aucun droit.
07:34 On n'a plus de constitution, on n'a plus rien en France.
07:38 Vous faites référence sans doute au référendum en 2005
07:45 par lequel les Français se sont prononcés
07:48 contre le traité constitutionnel,
07:50 et que Sarkozy a fait sauter
07:52 dès qu'il est arrivé au pouvoir.
07:54 Donc déjà, les Français comprenaient
07:57 que ce n'était pas bon pour nous.
07:59 Et depuis, on va de caribe en sylinge,
08:02 ça s'aggrave, regardez ce qui se passe en Europe,
08:06 regardez Ursula von der Leyen,
08:12 qui n'est élue par personne,
08:14 qu'est-ce qu'elle fait là ?
08:16 Elle prend tout un tas de décisions
08:18 où on n'est même plus concerné,
08:20 on n'est plus rien.
08:22 C'est fini, les pays indépendants,
08:26 c'est fini, ça n'existe plus.
08:28 La France, c'est une colonie de l'Europe
08:32 dirigée par des gens, on ne sait pas d'où ils viennent,
08:34 on ne sait pas qui ils sont.
08:36 Je voudrais faire un petit retour en arrière, Christine,
08:38 vous évoquiez tout à l'heure la France chrétienne.
08:41 Vous êtes attachée à cette France-là ?
08:43 Oui, bien sûr.
08:45 Vous savez, dans un pays où il n'y a plus de spiritualité,
08:49 où on a tué la religion,
08:51 c'est un pays qui va à l'effondrement,
08:53 tôt ou tard.
08:55 Je suis désolée.
08:57 Et là, regardez, si on pousse plus loin,
08:59 regardez tout ce qui nous arrive.
09:01 Regardez les LGBT,
09:03 regardez les enfants à qui on apprend
09:05 à faire l'amour à trois ans dans les écoles maternelles,
09:08 regardez, on habille les garçons en filles
09:10 et les filles en garçons,
09:12 je veux dire, on va où, là ?
09:14 On va où ?
09:16 On est complètement dépravés.
09:18 Et je l'ai dit souvent,
09:20 mais bon, je ne sais pas si je vais me répéter,
09:23 mais moi, en 89, 88,
09:28 j'avais entendu dire à un dîner,
09:30 je crois que je l'ai déjà dit,
09:32 des gens parlant de dépopuler à 80% la planète.
09:36 Je ne sais pas si vous vous rendez compte
09:38 ce que ça représente. C'est énorme.
09:40 Christine, hier soir, au cours du dîner,
09:42 vous m'avez rapporté une anecdote,
09:45 quelque chose dont vous avez été témoin.
09:48 Vous avez entendu un certain Jacques Attali parler.
09:50 Oui, bien sûr, mais je l'ai déjà dit, ça.
09:52 Oui, je l'ai déjà dit.
09:54 On était à un dîner, on était une dizaine de personnes.
09:56 Ils en parlaient, mais franchement,
09:58 moi, j'ai cru un fake,
10:00 j'ai cru que c'était une blague de mauvais goût,
10:03 mais je ne l'ai pas compris.
10:05 Il fallait dépopuler, c'est-à-dire que
10:08 on est trop nombreux,
10:10 il y a trop d'inutiles.
10:12 Ce que disait Macron, d'ailleurs,
10:14 il y a beaucoup de gens qui sont rencontrés
10:16 dans les halls de gare, des ratés.
10:19 Donc, des inutiles qui polluent,
10:21 qui ici, qui là, et qui ont trouvé le moyen,
10:24 le moyen d'un vaccin ou autre chose.
10:31 Qui se trouvait autour de la table, Christine ?
10:33 Je ne peux pas dire les noms, et en plus,
10:35 je vais vous dire, j'ai oublié.
10:37 Il y avait Roland Dumas,
10:39 et puis il y avait, non, les autres,
10:41 je ne me rappelle plus bien,
10:43 il y avait un célèbre, connu,
10:45 dont j'ai oublié le nom.
10:47 Oui, bien sûr, c'était chez lui,
10:49 c'était à son domicile.
10:51 C'était chez lui.
10:53 Et quand vous avez entendu ces propos,
10:55 de sa part, préconisant la dépopulation
10:57 parce que, soi-disant, le monde est trop nombreux,
10:59 comment vous avez réagi intérieurement ?
11:01 Vous avez cru une blague ? Vous avez rigolé ?
11:03 Je vous ai dit, j'ai cru un fake,
11:05 j'ai cru une blague de mauvais goût,
11:07 mais j'ai cru une blague.
11:09 Comment on peut croire ça ?
11:11 Que les innocents,
11:13 ils grillaient l'abattoir.
11:15 Quand vous voyez tous les gens,
11:17 je voyais tous les gens dans mon pays
11:19 faire la queue pour aller se faire faire l'injection,
11:21 mais j'étais affolée, quoi,
11:23 c'est épouvantable.
11:25 Vous avez réagi quand vous avez entendu
11:27 les propos de Jacques Attali ?
11:29 J'ai réagi, j'ai réagi, j'ai entendu ça,
11:31 et avec les personnes qui m'accompagnaient,
11:35 j'ai dit, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
11:37 Et tout le monde a haussé les épaules.
11:39 Et en 76,
11:41 On est en quelle année à ce moment-là ?
11:43 Là, on est en 88.
11:45 88.
11:47 Et en 76,
11:49 Jacques Attali a donné
11:51 une interview
11:53 à un certain
11:55 Salomon,
11:57 qui en a fait un livre, qu'on ne trouve plus nulle part,
11:59 il a été sorti des livres,
12:01 où il le dit,
12:03 ce que je viens de dire,
12:05 il le dit,
12:07 où il dit, les innocents iront à l'abattoir.
12:09 C'est épouvantable.
12:11 Il le dit,
12:13 qu'il y a une surpopulation,
12:15 et qu'il faut nettoyer tout ça,
12:17 les chômeurs, les inutiles,
12:19 les vieux,
12:21 qui polluent,
12:23 voilà, qui polluent, ça en pollue.
12:25 Donc il va falloir
12:27 trouver un moyen,
12:29 ils l'ont trouvé.
12:31 Vous commencez
12:33 à vous retrouver dans les arcanes
12:35 de la haute politique,
12:37 j'allais dire, à cette époque-là.
12:39 Vous commencez à être interpellée par tout ce que vous entendez,
12:41 par tout ce que vous voyez.
12:43 Oui, mais vous savez, déjà avant que je rentre
12:45 chez Alpha Kitten, on m'avait demandé
12:47 de travailler
12:49 à la communication entre le ministère des Affaires étrangères
12:51 et la Petrolière,
12:53 parce que vous savez qu'une pétrolière sans le ministère des Affaires étrangères,
12:55 c'est très difficile.
12:57 Donc je faisais ce lien. Pourquoi ?
12:59 Parce que Roland Dumas
13:01 s'est présenté dans mon pays,
13:03 dans ma Dordogne,
13:05 contre mon ex-mari, qui nous avait un petit peu,
13:07 mon fils et moi, abandonnés.
13:09 Donc toute ma famille, qui était plutôt à gauche,
13:11 l'a aidée pour son journal
13:13 de campagne, des choses comme ça.
13:15 Donc Roland est rentré dans la famille, complètement.
13:17 Il était souvent, puisqu'il avait
13:19 sa, comment on dit,
13:21 il recevait les gens
13:23 qui avaient besoin d'aide,
13:25 sa permanence dans la maison de famille
13:27 où nous sommes là.
13:29 Donc il a passé dix ans ici,
13:31 dans cette maison. Donc Roland Dumas,
13:33 n'ayant pas à l'époque de très
13:35 bon rapport avec le
13:37 nouveau président socialiste,
13:39 Louis-Globeau-Frigon,
13:41 tous les deux, c'était un peu comme
13:43 chien et chat, donc il fallait que
13:45 quelqu'un fasse
13:47 cette jonction
13:49 entre ELF et le Quai d'Orsay. Alors normalement,
13:51 vous avez cinq ambassadeurs
13:53 à la retraite qui font ce travail.
13:55 Et on les a,
13:57 ils sont partis en vacances, et c'est moi qui ai fait ce
13:59 boulot pendant cinq ans. Et je vais
14:01 même vous dire une anecdote.
14:03 J'ai tellement bossé,
14:05 je leur ai tellement à ELF, rapporté
14:07 des contrats, qu'en 91,
14:09 on me disait que j'aurais la Légion d'honneur.
14:11 Pour moi, c'est même pas
14:13 un cadeau. - Ah oui, vous l'avez pas ?
14:15 - Non, on m'a mis... Non, on me
14:17 dit "je vais l'avoir", et puis
14:19 quelques années après, on m'a mise en prison.
14:21 Voilà, c'est comme ça.
14:23 - Ça a été votre cadeau ? - Non, mais j'étais infusible,
14:25 infusible...
14:27 incontournable,
14:29 et je pouvais pas m'en sortir.
14:31 - C'est le fusible idéal. - Ah oui.
14:33 - Vous pouvez nous parler de ces six mois
14:35 de prison à Fleury-Mérogis,
14:37 Christine ? Donc c'était dans le cadre
14:39 de l'affaire des frégates du Taïwan ?
14:41 - Oui, c'est-à-dire que j'avais une magistrate
14:43 qui voulait...
14:45 Eva Jolie, on peut la nommer,
14:47 maintenant est à la retraite,
14:49 elle ne viendra plus me chercher.
14:51 - Elle vous aimait beaucoup, apparemment.
14:53 - Oh là là ! Elle voulait...
14:55 En fait, ce qu'on voulait...
14:57 Je vais vous expliquer pourquoi il y a eu tout ce tracas.
14:59 Parce que...
15:01 Ce qu'on voulait, c'était avoir Roland Dumas.
15:05 Pourquoi ?
15:07 Eva Jolie voulait Roland Dumas.
15:09 Et on me savait proche de Roland Dumas.
15:11 D'abord par mon travail, et aussi par
15:13 les relations avec ma famille, et puis parce que
15:15 je dois bien l'avouer aussi, je suis tombée
15:17 amoureuse de cet homme qui...
15:19 en dehors de tout contexte,
15:21 c'est un homme avec la musique,
15:23 la littérature, l'histoire...
15:25 - Il y avait un certain charme à l'époque.
15:27 - Qui parlait cinq langues, qui...
15:29 J'ai appris beaucoup à ses côtés, oui.
15:31 Donc c'est vrai que je suis tombée amoureuse de lui,
15:33 et depuis j'ai pu rencontrer des hommes qui...
15:35 Je reste sur ce souvenir.
15:37 Bref, il n'a pas toujours été correct.
15:39 C'était à la fois
15:41 ange et démon.
15:43 Parce que quand je suis allée en prison,
15:45 il a dit qu'il ne me connaissait pas.
15:47 C'est la politique de terre brûlée de tous les politiques.
15:49 - C'est pas très gentil.
15:51 - Ils se défendent, quitte à tuer leur mère.
15:53 Je les connais, les politiques.
15:55 Donc Yves-Ajoli voulait se payer Roland Dumas.
15:57 Pourquoi ? Parce que Roland Dumas,
15:59 dans le milieu socialiste,
16:01 était détesté.
16:03 On peut dire vomi.
16:05 Pourquoi ?
16:07 Parce que d'abord, c'était un grand bourgeois.
16:09 D'abord parce qu'il était
16:11 immensément riche en collections d'art.
16:13 Que même le métropolitaine à New York
16:15 bavait devant ce qu'il avait.
16:17 Il avait été l'avocat de Picasso,
16:19 l'avocat de Giacometti,
16:21 l'avocat de tous les acteurs,
16:23 l'avocat de tous les chanteurs d'opéra.
16:25 Lui-même était chanteur d'opéra.
16:27 Je lui avais demandé pourquoi vous n'avez pas continué.
16:29 On m'avait dit, dans le milieu de l'opéra,
16:31 que s'il avait fait carrière dans l'opéra,
16:33 il aurait été un des plus grands ténors de ce siècle.
16:35 Il chantait.
16:37 Il chantait quelquefois en se rasant.
16:39 Moi je me régalais.
16:41 Il nous chantait vers terre.
16:43 - Ici, là où nous sommes, chez vous, je chante.
16:45 - Un jour, j'étais avec ma maman dans la cour.
16:47 On entend chanter.
16:49 Ma mère m'a dit, tiens, il a mis un disque.
16:51 Je lui ai dit, non maman, c'est lui qui chante en se rasant.
16:53 Vers terre. C'était beau.
16:55 Bref.
16:57 Donc détesté. Détesté, pourquoi ?
16:59 Parce que grand bourgeois, parce que très riche,
17:01 parce que ne faisant pas partie
17:03 de cette nouvelle équipe
17:05 socialiste, qu'on ne va pas citer tous les noms,
17:07 qui sont toujours là, d'ailleurs,
17:09 en partie.
17:11 Et...
17:13 Et on voulait sa peau. Pourquoi aussi ?
17:15 Je vais vous dire pourquoi. Tout simple.
17:17 Il était pro-iranien.
17:19 Il avait plein d'amis iraniens.
17:21 Pro-russe.
17:23 Il parlait le russe couramment.
17:25 Ah ouais.
17:27 Et j'avais souvent des dîners avec lui à Paris
17:29 où on était avec des russes.
17:31 Alors du coup, moi je me suis mise à apprendre le russe
17:33 parce que j'avais l'air d'une idiote à la table.
17:35 Je ne comprenais rien. Donc j'ai appris le russe.
17:37 Il parlait l'allemand
17:39 avec l'accent de Berlin.
17:41 Et quand il était en Autriche,
17:43 avec l'accent autrichien,
17:45 enfin c'était...
17:47 Il était diplômé Espagne,
17:49 espagnol-salamand.
17:51 Il était... Il avait fait ses études
17:53 à Londres. Pro-russe, français.
17:55 Et il apprenait le persan.
17:57 Vous vous rendez compte ?
17:59 La langue ancienne iranienne.
18:01 Et attendez. Alors donc il était
18:03 pro-iranien. Regardez
18:05 aujourd'hui dans le contexte où on vit.
18:07 C'est... Vous êtes le
18:09 canard noir à détruire.
18:11 Pro-iranien, pro-russe
18:13 et pro-palestinien.
18:15 Et c'est pour ça qu'ils ont
18:17 brûlé sa peau. Ils voulaient s'en débarrasser,
18:19 le faire payer.
18:21 Donc ils se sont servis...
18:23 Et pour l'attraper, on est venu me chercher.
18:25 Voilà.
18:27 Et Christine a bien montré...
18:29 C'est là que vous vous intervenez dans l'histoire.
18:31 C'est là que j'interviens dans l'histoire. C'est là qu'Eva Jolie,
18:33 le premier soir, on m'arrête.
18:35 On m'amène pendant 48 heures
18:37 à la brigade financière
18:39 et à 23h le soir, au bout du
18:41 deuxième jour, on m'emmène dans le bureau
18:43 d'Eva Jolie et le patron de la brigade
18:45 financière, dans la voiture, me
18:47 dit, ça je ne l'ai jamais raconté, mais il me
18:49 dit à l'oreille, "Si vous donnez
18:51 Roland Dumas, vous rentrez dormir chez vous
18:53 avec vos enfants."
18:55 Je n'ai pas donné
18:57 Roland Dumas ni quelqu'un d'autre.
18:59 Je n'ai donné personne. Ce qui avait
19:01 fait dire à Héré Routier de Novalops
19:03 que je m'étais comportée comme un
19:05 caïd des films noirs américains
19:07 pour avoir fermé
19:09 ma gueule pendant six mois. Parce que je peux vous
19:11 dire que pendant six mois,
19:13 Eva Jolie
19:15 m'a martyrisée.
19:17 J'ai perdu 20 kilos en trois
19:19 semaines. J'avais des extractions.
19:21 C'est loin Fleury Mérogis
19:23 de la prison. J'avais
19:25 des extractions pratiquement tous les jours
19:27 à une époque. Si bien que les
19:29 avocats à l'époque qui me défendaient
19:31 me disaient,
19:33 il faut refuser maintenant, c'est trop, c'est trop.
19:35 Je m'en extrais une fois par mois.
19:37 Moi on m'extrayait tous les jours.
19:39 Parce que c'est très lourd.
19:41 C'est très très lourd.
19:43 Comment se passe justement votre détention
19:45 six mois pour la femme que vous êtes ?
19:47 La femme connue que vous êtes
19:49 à ce moment-là ? Comment ça se passe
19:51 votre quotidien
19:53 dans cette prison ?
19:55 La direction de Fleury Mérogis
19:57 femme,
19:59 côté femme, la prison du femme.
20:01 C'est une maison d'arrêt. C'est la plus dure.
20:03 Vous n'avez plus rien.
20:05 Vous êtes un numéro.
20:07 Vous n'êtes plus rien. Ça c'est très dur.
20:09 Mais ils ont été assez cool avec moi
20:11 et je les remercie encore.
20:13 Ils m'ont tout de suite sortie
20:15 de ma cellule pour pas que je craque.
20:17 Et parce qu'à un moment donné
20:19 c'était tellement dur que j'avais demandé
20:21 aux filles, aux prisonnières
20:23 dans la cour comment se suicider.
20:25 Je ne pouvais plus. Elles m'avaient dit
20:27 tu te mets une ceinture autour du cou, tu attaches
20:29 au barreau de ton lit et tu tires avec les pieds
20:31 comme ça.
20:33 Et j'avais demandé une ceinture à mon
20:35 petit jeune fils qui venait me voir
20:37 à la prison et il avait compris, il avait
20:39 senti. Il m'a dit "maman si c'est pour faire
20:41 une connerie, je me fous dans la scène alors tu fais
20:43 pas de conneries". Mais je suis sur le point, je ne pouvais plus.
20:45 Eva Jolie c'était épouvantable. Elle m'empêchait
20:47 de dormir. On tapait à la porte la nuit
20:49 on allumait le plafonnier
20:51 pour que je me réveille. Si je mettais
20:53 un pull sur mes yeux pour
20:55 pas avoir ce plafonnier
20:57 et allumer toutes les deux heures
20:59 elle tapait dans la porte pour que j'enlève le pull.
21:01 C'était
21:03 de la torture
21:05 totale. - Les co-détenus de Fleury-Mérogis
21:07 Christine savait qui vous étiez ?
21:09 - Bien sûr, bien sûr.
21:11 Bien sûr mais
21:13 oui elles savaient.
21:15 Mais elles étaient plutôt cool
21:17 avec moi. Et Fleury-Mérogis
21:19 la direction, quand je rentrais le soir
21:21 quelques fois du palais de justice de Paris
21:23 j'arrivais quelques fois à 10h
21:25 j'avais pas mangé à midi, je mangeais pas le soir
21:27 c'était trop tard.
21:29 C'est pour ça que j'ai perdu tant de kilos.
21:31 Et il m'abordait
21:33 parce que j'arrivais tard, il ne comprenait pas
21:35 qui était cette retardataire qui rentrait.
21:37 Donc il disait encore "vous"
21:39 "mais pourquoi ?
21:41 mais qu'est-ce que vous faites là ?"
21:43 La direction de Fleury.
21:45 Je savais pourquoi j'étais là.
21:47 Pour parler.
21:49 Et moi je savais pas, je connaissais la justice
21:51 pour avoir divorcé, comme beaucoup
21:53 se divorcent
21:55 mais je savais pas que la justice
21:57 c'était
21:59 comment dire
22:01 c'était un acharnement
22:03 pour vous faire parler.
22:05 Un acharnement ?
22:07 On vous met en prison pour vous faire parler
22:09 moi je savais pas que c'était ça la justice française.
22:11 Et en vous martyrisant
22:15 ce qu'a fait Yves Injoli. Pour vous faire parler, qu'est-ce qu'on cherchait ?
22:17 A ce que je donne des noms.
22:19 Parce qu'il y avait eu
22:21 l'affaire des frégates à Taïwan
22:23 où il y a eu des milliards
22:25 4 milliards
22:27 d'argent détourné
22:29 en rétro-commissions.
22:33 C'est un marché français
22:35 on le vend à Taïwan
22:37 l'argent de Taïwan rentre
22:39 et là on en prend une partie pour distribuer
22:41 ça passe par Bercy
22:43 Bercy c'est à l'époque c'était Chahas
22:45 signé et là
22:47 on donne de l'argent à des gens qui ont rien fait
22:49 pour faire aboutir le projet.
22:51 Pourquoi ? Pour les gratifier ?
22:53 Non parce que c'est la corruption.
22:55 Chez Elpha Kitten c'est pareil.
22:59 C'était que de la corruption
23:01 depuis la création en 62
23:03 ou je sais plus
23:05 62 je crois.
23:07 Le général de Gaulle avait créé Elpha Kitten
23:09 et ça a toujours appartenu à la droite.
23:11 C'était la corruption à droite puisque Elpha Kitten était plutôt
23:13 un bloc de droite.
23:15 Et pour la première fois on voyait arriver un socialiste
23:17 qui était Loïc Lefloque-Fonchon.
23:19 Abba Mitterrand son deuxième
23:21 septennat dit maintenant ça suffit
23:23 on va mettre un socialiste. Pourquoi ?
23:25 Mais parce que c'était
23:27 leur précaré
23:29 à la droite et c'était
23:31 la poule aux œufs d'or avec l'Afrique.
23:33 Vous y êtes. C'est pour ça aussi
23:35 que l'Afrique en a marre en ce moment.
23:37 Tout il y a un chamboulement partout.
23:39 Moi je suis ravie. Je me suis
23:41 battue et ça sera peut-être pas pour rien
23:43 aujourd'hui. J'espère vivre encore
23:45 pour voir la fin de tout ça.
23:47 Toute première question Christine.
23:49 L'effondrement du pays
23:51 il est lié
23:53 aussi mais pas seulement à la corruption
23:55 donc cette corruption vous l'avez vue
23:57 vous au quotidien
23:59 est-ce qu'on peut dire ça ?
24:01 Elle est endémique. Elle est partout.
24:03 Je vais vous donner un tout petit exemple.
24:05 Mais il est frappant.
24:07 Quand Loïc Lefloque-Fonchon
24:09 qui était absolument... qu'on a mis en prison
24:11 qu'on a sali, qu'on a... bon
24:13 je suis désolée mais ceux d'avant
24:15 de droite, il y avait eu les avions
24:17 Renifleur de Chalandon, je veux dire c'était pas plus clair.
24:19 Il était plutôt clair,
24:21 plutôt propre et on disait même quand il est
24:23 monté sur le trône d'Elfe qu'il allait
24:25 falloir qu'il change d'avis
24:27 concernant l'argent.
24:29 Qu'il apprenne à
24:31 donner.
24:33 Parce qu'il n'était pas un mec
24:35 plutôt honnête
24:37 et il voulait gérer bien ça.
24:39 Première fois il rentre là
24:41 et qu'est-ce qu'il voit
24:43 en regardant les gens qui sont les
24:45 employés dans cette... il tombe sur
24:47 un compte où il y a...
24:49 on parle en francs là, il y a
24:51 je sais pas en euros ce que ça peut faire
24:53 mais il y a 150 000 francs
24:55 ce qui est énorme quand même. Qu'est-ce que ça fait
24:57 en euros, je sais pas.
24:59 Ça fait 150 000 francs, ça fait
25:01 25 000 euros ?
25:03 Oui, plus l'inflation, on va vous ajouter un zéro.
25:05 Je suis désolée.
25:07 Qui part sur un nom
25:09 d'un monsieur qu'on connait pas
25:11 qui ne travaille pas dans elle et que personne ne connait.
25:13 Alors il commence à fouiller
25:15 on lui dit "ah non, non, non, non,
25:17 surtout il faut pas toucher à ce compte là,
25:19 mais pourquoi ? Mais parce que le père
25:21 travaillait pour elle, il était
25:23 très impliqué avec le pétrole
25:25 en Afrique.
25:27 Le père est mort, mais le fils
25:29 on continue à lui donner.
25:31 Vous voyez jusqu'où elle va la corruption ?
25:33 Mais vous voyez jusqu'où... alors vous imaginez
25:35 le reste. Moi je m'en rappelle
25:37 d'un jour où j'ai vu Alfred Sirvin.
25:39 Alfred Sirvin c'était le numéro 2.
25:41 Et qui était plutôt de droite.
25:43 C'est à dire qu'Alfred Sirvin a été mis
25:45 au DRH
25:47 auprès de le FLOC pour surveiller
25:49 que
25:51 la droite ne perde pas tout.
25:53 Vous voyez ce que je veux dire.
25:55 Il essayait d'équilibrer. Et un jour, il me dit
25:57 "descend" il était en bas
25:59 dans la rue, parce qu'il
26:01 habitait dans le même immeuble que moi, et il me
26:03 dit, parce que moi j'organisais des dîners
26:05 aussi pour ELF, des gens qui
26:07 des politiques
26:09 qui ne voulaient pas se montrer dans des restaurants ensemble
26:11 donc ça se passait chez moi.
26:13 J'avais un tracteur qui fermait, bien,
26:15 et je faisais ces dîners, je les
26:17 accueillais, puis je descendais avec les chauffeurs
26:19 en bas dans le café, manger un sandwich
26:21 puis je remontais quand ces messieurs avaient fini.
26:23 Je n'ai jamais odésé, demandé
26:25 au tracteur qui servait
26:27 de quoi il parlait.
26:29 Je crois que je ne pouvais même pas le savoir.
26:31 Bon bref, c'est pas grave. Et Alfred Sirvin
26:33 il m'appelle, il me dit "descend, j'ai un truc à te donner"
26:35 Il ouvre son coffre
26:37 parce que je venais de m'installer dans cet appartement, il me fallait
26:39 une table, des chaises, bon je n'avais pas un rond
26:41 donc il voulait me donner de l'argent pour que
26:43 je puisse faire ses dîners et que j'aille vite acheter des meubles.
26:45 Donc
26:47 il ouvre le coffre
26:49 il est rue Marbeuf
26:51 devant tous les gens qui passent
26:53 il ouvre le coffre et là il y a un plaide
26:55 qui recouvre, le coffre est plein
26:57 il soulève le plaide, il me dit "t'as besoin de combien?"
26:59 Je dis "je sais pas moi, Alfred
27:01 il faut une table
27:03 il faut 4 chaises, il faut
27:05 de la vaisselle, j'en ai pas, j'avais quitté mon 2ème
27:07 mariage en cours, j'avais parti
27:09 avec mon fils et mon chat
27:11 et machin stéréo, c'est tout. Donc j'avais rien.
27:13 Donc sous le plaide il y avait du lit.
27:15 Et sous le plaide, qu'est-ce que je vois ?
27:17 Les billets de 500 euros
27:19 500 francs, donc énorme
27:21 c'est énorme. Aujourd'hui, vous multipliez
27:23 par 7
27:25 ça fait 80 euros
27:27 enfin en tout cas
27:29 pas en francs constants mais...
27:31 500 euros à l'époque c'était énorme
27:33 avec 500 euros, attends ça faisait
27:35 beaucoup hein
27:37 et il y en avait une pile comme ça
27:39 je dis "mais Alfred qu'est-ce que tu fais là dedans?"
27:41 alors il était là
27:43 sur la couverture, j'avais des passants
27:45 pour me sortir 3 ou 4
27:47 billets pour aller acheter la table, les chaises
27:49 et je vois ça, je lui dis "mais qu'est-ce
27:51 que tu fais avec tout ce fric?"
27:53 il retourne, il avait l'accent un petit peu de
27:55 "Milly"
27:57 c'était un peu du Fernand Bell
27:59 mêlé de...
28:01 - avec une grosse voix - ouais, grosse voix
28:03 il me dit "je fais le tourné
28:05 du laitier"
28:07 je lui dis "attends, il faut que tu m'expliqueras"
28:09 il me dit "tu comprends bien, petite, ce que
28:11 je veux dire"
28:13 c'est-à-dire qu'il allait distribuer l'argent
28:15 et quand j'avais rencontré Alfred la première fois
28:17 il avait été patron de Moulinex
28:19 et j'ai dit "mais alors vous êtes
28:21 chef d'entreprise?" il m'a dit "non
28:23 ma qualification c'est pas celle-là"
28:25 "et c'est quoi votre qualification?"
28:27 ça se passait, je me rappelle, devant mon mari
28:29 Jean-Cour à l'époque, chez nous
28:31 la première fois que je rencontrais
28:33 Alfred Sirvin, "et c'est quoi votre qualification?"
28:35 si c'est pas indiscret
28:37 il me dit "c'est porteur
28:39 des valises" pardon?
28:41 "porteur de valises"
28:43 c'est-à-dire... - c'est un beau métier?
28:45 - c'était son métier, entre autres
28:47 c'était une de ses qualifications, entre autres
28:49 parce que le patron
28:51 de chez Moulinex, il devait faire autre chose
28:53 s'il gérait l'entreprise
28:55 il me dit "porteur de valises" et il m'a expliqué
28:57 que c'est pas facile
28:59 c'est-à-dire que si vous devez aller remettre
29:01 une somme d'argent liquide à un ministre
29:03 il faut pas aller en direct
29:05 il faut connaître la personne
29:07 sûre autour du ministre qui prendra l'argent
29:09 pour le lui donner, mais que ça passe
29:11 bien, vous voyez
29:13 ce que je veux dire? que le mec soit honnête
29:15 voilà, donc il avait tout un réseau
29:17 non mais vous imaginez
29:19 je commence à apprendre ça moi au tout début
29:21 - vous avez quel âge à ce moment-là, Christine?
29:23 - 40
29:25 40 ans
29:27 mais
29:29 j'en avais entendu déjà avant
29:31 parce que mon mari
29:33 Jean Cour
29:35 puisque j'ai gardé le nom, Christine de Ville Jean Cour
29:37 mon mari Jean Cour était numéro 2
29:39 de la compagnie générale de radiologie
29:41 qui était une filiale de Thomson Thalès
29:43 qui s'appelle Thalès maintenant parce que je leur ai mis
29:45 tellement la honte
29:47 avec les frégates sur Thomson qu'ils ont débaptisé
29:49 en Thalès, mais bon je dis
29:51 Thomson Thalès comme ça les jeunes comprennent
29:53 - sur l'affaire en tout cas je fais juste une parenthèse
29:55 je vous ouvre juste une parenthèse Christine, peut-être qu'un jour
29:57 vous et nous
29:59 on fera un
30:01 un spécial frégate de Taïwan
30:03 parce que ce que vous m'avez raconté hier soir
30:05 - il nous faut bien
30:07 il nous faut 2 heures
30:09 prévoyez-le
30:11 - il y a des choses que vous m'avez dites que vous n'avez encore
30:13 jamais dites devant une caméra de télévision
30:15 c'est assez hallucinant ce que vous m'avez raconté
30:17 donc je vous laisse pour ce moment - bon alors je sais plus ce que je disais
30:19 donc oui mon
30:21 compagniste général de radiologie
30:23 donc filiale
30:25 médicale Thomson c'est à dire que
30:27 il se battait au 3ème rang
30:29 mondial, il y avait le général électrique
30:31 il y avait Philips
30:33 il y avait Siemens en Allemagne
30:35 et CGR en France
30:37 donc il dépendait de
30:39 Thomson Thalès et à l'époque
30:41 déjà, moi je voyais bien que des choses
30:43 pas normales
30:45 à l'époque, moi à l'époque je tenais une galerie
30:47 de peinture, j'ai levé
30:49 mes 2 gosses, je veux dire
30:51 voilà je faisais ma gym
30:53 j'étais
30:55 plutôt dans l'art et la musique
30:57 moi que dans les... mais je voyais
30:59 bien mon mari de l'époque
31:01 je voyais bien comment ça se passait
31:03 et un jour il arrivait avec un
31:05 poste de télé et je lui dis "Thomson"
31:07 puisque Thomson fabriquait des télés à l'époque
31:09 et je lui dis "mais qu'est-ce que tu fais ?"
31:11 il me dit "c'est pour Michel Rocart"
31:15 c'était en...
31:17 c'était en 81 ou 82
31:19 il n'était pas encore
31:21 Premier Ministre, mais ça veut dire qu'il réclamait
31:23 tout le temps ou de l'argent
31:25 ou des postes de télé
31:27 donc je l'avais vu déjà mais à un petit niveau
31:29 mais en passant
31:31 en rentrant
31:33 en 89
31:35 89, 90
31:37 91, 92, 94
31:39 94
31:41 pendant 5 ans
31:43 chez Elpha Kitten, alors là je peux vous dire
31:45 qu'en sortant, vous êtes agrégé
31:47 S corruption
31:49 je suis agrégé
31:51 S corruption française
31:53 non c'est pas drôle, riez pas
31:57 - c'est vrai qu'avec
31:59 le recul on a presque envie d'en rire
32:01 - non parce que je vais
32:03 vous dire, je vais vous dire
32:05 je me suis battue comme une chienne
32:07 l'argent
32:09 qu'on m'avait reproché n'était pas pour moi
32:11 - oui, 10 millions
32:13 - en euros ça faisait 10 millions d'euros
32:15 - 10 millions d'euros
32:17 - qui auraient été mis sur un compte
32:19 que j'avais à Genève, parce qu'à Genève
32:21 il y a Elpha Kitten International
32:23 et comme j'avais 11 000 francs, ce qui n'était pas beaucoup
32:25 de salaire correct
32:27 à l'époque
32:29 - dans les années 90 - oui, 11 000 francs
32:31 donc je ne pouvais pas prendre des avions
32:33 je ne pouvais pas prendre des hôtels, je ne pouvais pas
32:35 inviter les ministres, je ne pouvais rien faire
32:37 donc on m'a donné une carte
32:39 de crédit à Elpha Kitten International
32:41 mais c'est Genève
32:43 donc je veux dire que c'est normal
32:45 c'était comme ça pour beaucoup de personnes
32:47 qui travaillaient dans Elpha Kitten
32:49 et un beau jour on m'a appelée en me disant
32:51 qu'il y avait cet argent qui tombait sur mon compte
32:53 10 millions d'euros
32:55 - qu'est-ce qui vous annonça ?
32:57 - Elf Thompson avait travaillé
32:59 Elf Thompson Thalès avait travaillé
33:01 ensemble sur l'affaire des frégates
33:03 - et on vous dit "allô Christine"
33:05 - "allô Christine, tu as ça, ça, ça, alors tu as acquis
33:07 de droit"
33:09 - "acquis de droit" c'est dire que vous aviez une liste ?
33:11 - "acquis de droit" comment je sors l'argent ?
33:13 non mais vous êtes complètement malade
33:15 - "Christine, vous aviez une liste, on veut acquis de droit"
33:17 - et bien des listes de noms que vous n'aurez pas
33:19 aujourd'hui - d'accord, une prochaine fois
33:21 - je ne vais quand même pas me faire
33:23 bombarder la maison, ça suffit de la Palestine
33:25 - il faudrait que je revienne
33:27 - vous reviendrez
33:29 donc cet argent est resté sur ce compte
33:31 pendant
33:33 3 ans, moi je n'ai pas touché
33:35 - pendant 3 ans ?
33:37 - oui, non, je n'ai pas touché
33:39 il fallait aller là-bas, ou il fallait
33:41 faire venir quelqu'un qui a répatré l'argent
33:43 non mais attends, c'est quoi là ?
33:45 non je ne l'ai pas touché, je l'ai rendu en intégralité
33:47 à la justice
33:49 alors après le fisc a dit "ah ben vous avez rendu
33:51 10 millions d'euros à la justice, alors maintenant
33:53 avec nous ça va faire 11" et là ils ont pris
33:55 tout - pourquoi 11 ?
33:57 - avec les intérêts
33:59 - donc vous aviez, on vous demandait 1 million
34:01 - le fisc ne tenait pas compte que j'avais
34:03 rendu cet argent, il a dit "mais nous vous n'avez rien
34:05 rendu alors vous allez le rendre maintenant"
34:07 j'ai dit "mais j'ai plus rien"
34:09 il m'avait supprimé la sécurité sociale
34:11 il m'avait pris la maison
34:13 vous ne pouvez pas imaginer
34:15 ma mère a déclenché un cancer
34:17 ça a été, oui parce qu'on m'avait
34:19 fait une science conservatoire sur les maisons
34:21 les comptes de mes fils, les veilles de Noël
34:23 les pauvres qui avaient déjà 3 sous-étudiants
34:25 - et là il fallait que vous l'écriviez Christine pour payer ces dettes
34:27 en tout cas cette dette là
34:29 que la justice vous demandait de régler, c'est ça ?
34:31 - il fallait que je redonne 11 millions
34:33 - 1 million ?
34:35 - 11 millions d'euros
34:37 - avec l'argent qui était sur le compte
34:39 - j'avais donné 10 millions d'euros à la justice
34:41 qui sont revenus dans l'état français
34:43 et on me redemandait, le fisc lui
34:45 me redemandait la même somme
34:47 augmentée de 10 ans d'intérêt
34:49 - c'était 1 million d'euros ou 1 million de francs ?
34:51 - de quoi ? non non je suis en euros là
34:53 - ok d'accord on est en euros
34:55 - c'était en euros
34:59 - il a fallu écrire
35:01 - oui parce qu'à la fin dans mes procès
35:03 on avait tout transformé en euros
35:05 - c'est ça
35:07 - voilà c'était donc en France
35:09 c'était beaucoup plus à l'époque
35:11 c'est sûr mais bon
35:13 avec l'inflation et tout
35:15 bon mais c'était en euros, mais moi j'avais même plus un rang
35:17 j'avais plus de sécu
35:19 dès que j'avais encore un compte en banque
35:21 dès que j'avais recevé mes trucs de sécurité sociale
35:23 j'étais piquée dans les 24 heures
35:25 en fait c'était grave
35:27 j'ai dit
35:29 j'étais convoquée par le fisc avenu de la république
35:31 qu'on appelle à Paris les cowboys
35:33 et qu'ils m'ont dit
35:35 écoutez
35:37 non c'est pas notre problème
35:39 si vous avez plus d'argent
35:41 alors je fais quoi là ?
35:43 comme il paraît que je suis une putain
35:45 je peux aller à Honolulu faire le tapin ?
35:47 ou alors je me jette dans la Seine monsieur ?
35:49 Préligion il s'appelait
35:51 je pense qu'il n'y est plus maintenant
35:53 il doit être à la retraite cet homme
35:55 on va pas vous lâcher
35:57 ah vous allez pas me lâcher
35:59 alors écoutez moi
36:01 sur les rétro commissions dans l'affaire des frégates
36:03 ok ?
36:05 vous voulez que je vous donne des noms ?
36:07 et j'ai donné le nom
36:09 d'un de nos ministres
36:11 qui avait touché la même somme
36:13 avec un zéro en plus
36:15 on peut dire qui c'est ?
36:17 non
36:19 il est pas mort
36:21 quand il sera mort
36:23 je vous donnerai
36:25 et là il m'a regardé
36:27 on va savoir qui c'est
36:29 on a failli le faire mourir d'ailleurs
36:31 il y a pas très longtemps
36:33 enfin d'une autre manière
36:35 on en reparlera plus tard
36:37 bon on arrête là
36:39 j'ai un fils qui travaille à Paris
36:41 je veux pas qu'il ait d'ennuis
36:43 ils ont eu assez de temps de meurtres mes enfants
36:45 donc il pallie
36:47 il me regarde
36:49 il me dit écoutez madame de Vieilles-Joncons
36:51 on en voit passer tellement ici
36:53 et on peut pas les toucher
36:55 ils sont
36:57 intouchables
36:59 donc quand on tombe
37:01 sur une pauvre petite comme vous
37:03 là on va se régaler
37:05 voilà
37:07 vous étiez devenu
37:13 la belle idiote utile ?
37:15 la belle à abattre
37:17 qui servait de fusil pour tout le monde
37:19 j'ai en trouvé une
37:21 il m'a raccompagné à la porte
37:23 il m'a dit vous avez écrit deux livres
37:25 à l'époque j'avais sorti deux livres
37:27 et je crois que j'avais sorti
37:29 Opération Bravo d'ailleurs
37:31 sur l'affaire des frégates
37:33 peu importe c'est pas grave
37:35 c'est vieux tout ça
37:37 et on les trouve encore
37:39 Opération Bravo
37:41 il y a des gens qui le vendent
37:43 et il me raccompagne
37:45 et il me dit
37:47 je veux avoir vos trois derniers livres
37:49 on est unis deux le lendemain
37:51 à 9h je me pointe, il y a des chaînes partout
37:53 je demande, j'appuie sur des boutons
37:55 il arrive, il me montre la porte
37:57 avec sa chaîne et je lui dis
37:59 voilà monsieur Prigent, les livres dédicacés
38:01 et je lui passe par la fente de la porte
38:03 les trois livres
38:05 déjà ? je lui dis bien sûr, vous me l'avez demandé
38:07 je vous le donne, il n'a pas son temps
38:09 ok au revoir monsieur Prigent
38:11 et je me redirige dans le couloir vers
38:13 l'ascenseur et là j'entends
38:15 il me fait signe comme ça
38:17 je retourne et il me dit
38:19 madame de Viergencourt, j'ai un conseil à vous donner
38:21 je lui dis quoi ?
38:23 quittez la France
38:25 ils ne vont pas vous lâcher, je ne l'ai plus jamais revu
38:27 Quelle était la dénomination
38:31 de votre poste à Elphakitène à cette époque ?
38:33 Relations publiques
38:35 entre Elphakitène
38:37 et le ministère des affaires étrangères
38:39 et la politique en général
38:41 et vous étiez arrivée à Elphakitène en ?
38:43 j'ai pris mon poste
38:45 en
38:47 fin 89
38:49 début 90
38:51 oui 89
38:53 mon cours est en 89
38:55 la corruption, Christine de Viergencourt
38:57 vous la voyez
38:59 qu'est-ce que ça
39:01 change à votre... vous la voyez
39:03 vous la constatez
39:05 qu'est-ce que ça change
39:07 qu'est-ce que ça provoque en vous
39:09 intérieurement au quotidien
39:11 parce que vous êtes forcément
39:13 perçue de la situation
39:15 vous savez à cette époque
39:17 je savais que j'étais
39:19 foutue dans les procès
39:21 et tout c'est pas la peine
39:23 j'étais le fusible, il fallait que je brûle
39:25 pour sauver les autres
39:27 j'étais le soldat Ryan
39:29 c'est ça
39:31 donc je me suis battue
39:33 je me suis battue
39:35 mais j'ai vu le niveau
39:37 de corruption, je l'avais vu
39:39 depuis quelque temps le niveau
39:41 de corruption dans notre pays
39:43 un jour j'en ai eu vraiment marre
39:45 j'ai convoqué 3 journalistes
39:47 François
39:49 Libé
39:51 et l'autre c'était
39:53 François Libé
39:55 qui est le 3ème
39:57 François Libé, ah bah je sais plus
39:59 bon, les 3
40:01 François en tout cas à l'époque où c'était un jour
40:03 François, Libé, il y en avait un autre
40:05 j'ai oublié le nom, bon les 3
40:07 journalistes arrivent, je les convoque dans mon
40:09 rad en bas de chez moi et je leur dis
40:11 bon vous prenez vos petits stylos et vous écrivez
40:13 et le titre c'était "Tous Pourris"
40:17 et j'ai fait la une des 3
40:19 journaux le même jour avec ma photo
40:21 grande comme ça, Christine de Vieillancourt
40:23 "Tous Pourris" je m'étais imaginé
40:25 que j'allais pouvoir combattre ça
40:27 mais on me disait à l'époque
40:29 j'étais la première en France
40:31 à oser parler
40:33 de corruption politique
40:35 la première
40:37 et là les coups sont tombés
40:39 là je peux vous dire que les coups sont tombés
40:41 contrat sur ma vie
40:43 coup de téléphone tous les matins
40:45 pour que j'aille choisir les clous de mon cercueil
40:47 vous recevez
40:49 ça veut dire vous recevez des coups de fil anonyme
40:51 chez vous Christine et là on vous dit quoi
40:53 rien d'aller choisir les clous de mon cercueil
40:55 et j'ai continué à me battre
40:59 et là mon boulot de chaque jour
41:01 c'était non stop, d'abord j'écrivais mes livres
41:03 et ensuite
41:05 j'essayais de faire rentrer un peu des sous
41:07 pour mes trois petits
41:09 et en même temps
41:11 je convoquais la presse
41:13 c'est à dire que je voulais absolument
41:15 absolument absolument
41:17 que la presse
41:19 que les journalistes comprennent
41:21 j'essayais d'expliquer
41:23 alors il y en avait quelques uns
41:25 qui arrivaient à comprendre
41:27 et puis en même temps
41:29 je bougeais tellement sur tous les plateaux télé
41:31 les radios, les journaux, les interviews
41:33 je ne faisais que ça
41:35 pourquoi ça me protégeait
41:37 il y a 20 morts autour de moi
41:39 je suis la dernière survivante
41:41 de l'affaire des frégates, pourquoi ?
41:43 vous pouvez regarder tous les anciens
41:45 je vous en ai montré un tout à l'heure
41:47 avec Ardisson
41:49 à chaque fois je faisais comprendre
41:51 que si jamais on me touchait
41:53 ce ne serait pas une mort naturelle
41:55 mais qu'on me tuerait
41:57 mais j'ai passé 5 ans en gilet pare-balles dans Paris
41:59 5 ans !
42:01 Vous parlez de 20 morts Christine
42:03 parce que l'une des conséquences de l'affaire des frégates
42:05 de Taïwan
42:07 c'est le pire scandale
42:09 la France est plongée jusqu'au cou
42:11 la France et Taïwan
42:13 c'est 20 morts
42:15 ils ont tué
42:17 attendez
42:19 sur l'affaire des frégates de Taïwan
42:21 Van Hoenbeek, le juge
42:23 qui a instruit
42:25 qui n'a pas pu aller jusqu'au bout
42:27 mais on tenait les coupables
42:29 ça avait failli sortir
42:31 et puis ils ont fait un micmac
42:33 avec Sarkozy, Villepin
42:35 je ne sais pas ce qu'ils ont fait
42:37 donc le truc est tombé à l'eau
42:39 Van Hoenbeek a été démis de ce dossier
42:41 mais Van Hoenbeek
42:43 disait
42:45 l'affaire des frégates de Taïwan
42:47 écoutez bien ce que je vais vous dire
42:49 dans la bouche d'un magistrat français
42:51 qui était sur le dossier
42:53 l'affaire de Taïwan
42:55 et le plus gros
42:57 scandale
42:59 politico-financier
43:01 de la République
43:03 de la Ve République
43:05 en nombre de morts
43:07 et d'argent détourné
43:09 mettez-vous bien ça dans la tête
43:11 souvenez-vous
43:13 et aucune tête ne s'est... Rien !
43:15 en dehors j'allais dire que rien d'autre en fait
43:17 dans la presse c'était Christine Laputin
43:19 la matahari, la salope, la voleuse
43:21 voilà
43:23 les chaussures de Roland Dumas, les statuettes
43:25 voilà
43:27 tout ça caché
43:29 c'est des petits arbres qui cachaient
43:31 la forêt et Christine était responsable
43:33 de tout. La mise au pilori
43:35 les menaces
43:37 l'emprisonnement, comment est-ce que vous avez
43:39 tenu Christine ?
43:41 Je crois que j'ai tenu d'abord parce que j'avais la rage
43:43 parce que j'ai cru à un moment donné
43:45 naïve que j'allais nettoyer
43:47 la Ve République
43:49 et j'arrêtais pas de brandir
43:51 en disant la Ve République est finie
43:53 je le disais en 2001
43:55 il faut passer à la VIème
43:57 en faisant un grand nettoyage
43:59 je disais partout, partout, partout
44:01 partout dans les foires de livres
44:03 partout
44:05 et pas de réaction ? Non, aucune
44:07 mais la Vème
44:09 je le crois aujourd'hui franchement
44:11 la Vème elle est en train de tomber
44:13 on peut plus continuer comme ça
44:15 c'est plus possible
44:17 c'est une vraie catastrophe
44:19 je veux dire
44:21 depuis Chirac on va de caribancilla
44:23 Vous avez des infos
44:29 sur ce qui se passe
44:31 dans les coulisses de l'Élysée actuellement
44:33 en 2023 ?
44:35 Non, j'en ai pas
44:37 je vois simplement
44:39 je suis traite
44:41 je passe 4, 5, 6 heures par jour
44:43 sur les réseaux sociaux
44:45 mes livres ne sont plus édités en France, on ne veut plus
44:47 je suis classée 3ème
44:49 sur
44:51 Conspiracy Watch de Reichstatt
44:53 je suis 3ème position
44:55 sur combien ?
44:57 sur ma Légion d'honneur
44:59 c'est ça que vous disiez tout à l'heure
45:01 et donc je suis
45:03 mes livres sont édités les deux derniers
45:05 sont édités
45:07 en Tunisie
45:09 les deux derniers
45:11 sont édités en Tunisie
45:13 et en France
45:15 je n'ai plus de nouvelles de l'Élysée
45:17 mais
45:19 je crois que
45:21 je vois le peuple français
45:23 qui commence à se réveiller
45:25 et pour moi ça me fait un bien fou
45:27 alors je prie le ciel
45:29 mon Dieu laissez-moi en vie, je veux voir la fin
45:31 de tout ça, j'ai pas lutté
45:33 et souffert comme j'ai souffert
45:35 et ma famille
45:37 pour pas voir la fin de tout ça, on va la voir
45:39 on va la voir
45:41 Christine
45:43 je veux dire que vous l'avez échappé belle
45:45 vous êtes déjà à l'époque
45:47 très tôt
45:49 une jolie jeune femme, on vous prend pour une idiote
45:51 stupide
45:53 on essaie de...
45:55 on avait besoin, mais il y a toujours eu
45:57 dans les affaires d'État il y a toujours des fusibles
45:59 il y en a toujours
46:01 par exemple dans les 20 morts des frégates
46:03 bon
46:05 eux c'est pas des fusibles, mais c'est des gens
46:07 qui étaient au courant
46:09 des rétrocoms sur l'affaire des frégates
46:11 on a passé l'argent, il y a des gens qui se sont occupés
46:13 de ça, ceux-là on les a dézingués
46:15 Alfred Sirvin
46:17 mon patron d'elfe
46:19 on l'a tué
46:21 on l'a tué
46:23 vous en avez la certitude
46:25 on vous l'a dit ?
46:27 on vous l'a dit
46:29 il a été quoi ? empoisonné ? il a été...
46:31 un peu comme
46:35 cet homme a...
46:37 j'oublie toujours son nom
46:39 vous allez m'aider
46:41 à Deauville
46:43 ah oui, Jean-Edouard Navier
46:45 on l'a aidé à partir quoi
46:47 parce qu'il en savait trop lui aussi ?
46:49 non parce qu'il écrivait un livre sur Mitterrand, Mazarine
46:51 et puis il y avait un chapitre
46:53 sur Dumas qui était pas très...
46:55 non mais Alfred Sirvin, il en savait trop ?
46:57 Alfred Sirvin
46:59 il devenait gênant ?
47:01 bien sûr, il a dû fuir la France
47:03 parce que les gens
47:05 à qui il allongeait
47:07 ils lui ont demandé de partir
47:09 parce qu'il y avait une folle évangélique qui arrivait
47:11 ce qu'il disait, c'est pas moi
47:13 et donc il valait mieux qu'il se carapate pendant un certain temps
47:15 pour pas être ennuyé
47:17 et pour pas qu'il craque probablement
47:19 à un moment donné et qu'il donne des noms
47:21 ils avaient peur
47:23 donc ils lui ont ordonné de partir
47:25 il est parti
47:27 à l'Est
47:29 Christine, vous avez montré que
47:31 même dans ce milieu là
47:33 une belle femme
47:35 ne se laisse pas forcément corrompre ?
47:37 ah ben non
47:39 le fric d'abord, je sais pas compter
47:41 je m'en fous
47:43 j'étais plus heureuse
47:45 sur des bancs à manger un sandwich
47:47 en bonne compagnie que chez
47:49 Maxime ou la Tour d'Argent
47:51 avec ces gens pourris
47:53 jusqu'à la moindre de l'âge
47:55 vous les avez fréquentés ?
47:57 je devenais divorcée d'Avec Claude Jean-Court
47:59 j'avais besoin d'un travail
48:01 ça m'arrangeait bien parce que
48:03 j'ai eu des problèmes de couple
48:05 comme d'autres
48:07 donc je suis partie avec mon fils
48:09 mon plus jeune qui avait 10 ans
48:11 à l'époque, il fallait que je travaille
48:13 j'avais l'autre
48:15 qui était artiste et c'était
48:17 parti aussi
48:19 donc ma famille était éclatée
48:21 je voulais reprendre mon petit
48:23 l'élever comme il faut
48:25 et il fallait que je trouve un boulot
48:27 qui refuse un travail pareil ?
48:29 attends
48:31 et en plus ça m'intéressait
48:33 j'avais une petite boîte de communication
48:35 qui végétait, j'étais ravie
48:37 de travailler pour Alpha Kitten
48:39 avec le Quai d'Orsay
48:41 et en plus j'avais mes entrées avec mon ennuma
48:43 c'est à dire que quand on voyageait
48:45 c'était formidable parce que
48:47 il n'y avait pas de téléphone portable
48:49 et quand on avait besoin d'un ministre
48:51 sur place en Afrique, c'est Christine
48:53 qui pouvait appeler le Quai d'Orsay
48:55 j'ai rendu des services énormes
48:57 on s'est bien servi de vous ?
48:59 mais non, on ne s'est pas servi de moi
49:01 je faisais mon boulot, passionnant
49:03 mais j'ai vu tout
49:05 le jour où vous êtes retrouvée à Fleury-Mérogis
49:07 plus aucun contact
49:09 personne n'est venu sauver
49:11 le soldat Ryan
49:13 non mais ça c'est normal, les fusibles on ne va pas les sauver
49:15 et puis les gens ont peur
49:17 quand se déclenchent des affaires comme ça
49:19 les politiques ne sont pas courageux
49:21 et ce qu'Achron l'ennuma qui est passé
49:23 dix ans dans cette maison
49:25 a osé dire à la presse
49:27 quand j'étais en prison
49:29 que j'étais une femme parmi tant d'autres
49:31 qui ne me connaissait pas, il se rappelait à peine
49:33 il se rappelait à peine ?
49:35 pour l'ennuma qui a plus de 100 ans aujourd'hui
49:37 101
49:39 vous n'avez plus de contact avec lui ?
49:41 non bien sûr
49:43 l'effondrement du pays
49:49 Christine, pour vous c'est
49:51 le résultat de deux choses
49:53 un régicide en 1789
49:55 et la corruption
49:57 accumulée
49:59 oui et puis
50:01 autre chose
50:03 mais ça on en parlera une autre fois
50:05 si vous voulez bien, peut-être pas maintenant
50:07 mais je veux dire que
50:09 la France a fait une grosse bêtise
50:11 de se tourner vers
50:15 vers l'Amérique
50:17 il fallait se tourner de l'autre côté
50:19 la preuve, on va le payer très cher
50:21 la France, il y a plein de gens qui disent
50:23 qu'on va retourner au Moyen-Âge
50:25 on est foutus, économiquement
50:27 on est foutus
50:29 il fallait s'allier avec la Russie
50:31 ce qu'avait dit De Gaulle
50:33 c'est pas moi qui le dis non plus
50:35 donc là on a fait le mauvais choix
50:37 c'est à dire que c'est le deep state
50:39 américain qui gouverne l'Europe
50:41 donc on est dans la mélasse jusqu'au cou
50:43 je pense qu'on arrive à un
50:45 terme
50:47 au terme d'un cycle
50:51 depuis 1789
50:53 je pense qu'il est temps maintenant
50:55 qu'on passe à autre chose
50:57 et si vous regardez bien
50:59 aujourd'hui, tous ceux qui nous
51:01 en voulaient, qui nous voulaient du mal
51:03 on les voit moins
51:05 il y a ces deux guerres
51:07 dommage parce que les guerres, je suis pas pour les guerres
51:09 moi mais
51:11 l'Europe a fait une... et la France
51:13 et
51:15 ceux qui la dirigent en France
51:17 ont fait un mauvais choix
51:19 de mettre ces sanctions
51:21 à la Russie alors que c'est la Russie
51:23 qu'il fallait
51:25 qu'on travaillait avec la Russie
51:27 donc du coup Nord Stream 1
51:29 Nord Stream 2 qu'on a détruit
51:31 se jeter dans les bras de Pékin
51:33 voilà, mais ça a été fait exprès
51:35 on fait pas de géopolitique là mais les américains
51:37 avaient peur effectivement que l'Europe
51:39 s'allie avec
51:41 la Russie et que ça fasse
51:43 un énorme bloc et eux ils étaient tout petits
51:45 à côté, je schématise mais
51:47 c'était un peu ça, donc ils ont tout fait
51:49 c'est eux qui ont pété les Nord Stream 1
51:51 Nord Stream 2, qui alimentaient
51:53 l'Allemagne se casse la figure, la Deutsche Bank
51:55 est en train de couler
51:57 ils sont en train de couler même en Amérique
51:59 moi j'écoute beaucoup
52:01 les news sur
52:03 là-bas
52:05 ça va mal aussi, on est en train de s'écrouler
52:07 l'Occident est en train de s'écrouler
52:09 et apparaît
52:11 ces fameux BRICS
52:13 et ce nouvel ordre
52:15 qui sera pas
52:17 celui du
52:19 Deep State et de Karl Schwab
52:21 - T'as inventé d'ailleurs ce nouvel ordre mondial par Nicolas Sarkozy
52:23 en 2008, nous irons ensemble
52:25 vers un nouvel ordre mondial
52:27 - Oui mais lui il parlait de celui du Deep State
52:29 des mauvais
52:31 on va faire comme avec les gosses
52:33 des méchants, mais
52:35 les BRICS c'est autre chose, c'est laisser la liberté
52:37 à chaque pays mais communiquer, travailler
52:39 économiquement ensemble
52:41 c'est à dire que
52:43 en ce moment il y a un problème grave
52:45 c'est que les américains
52:47 sont en train de couler
52:49 Israël, Palestine
52:51 ça n'arrange rien
52:53 parce que le monde arabe
52:55 en a assez de tout ça
52:57 donc ça peut s'enflammer
52:59 grave d'issime
53:01 là-dessus c'est la Chine qui attaque Taïwan
53:03 parce que là je suis bien au courant, j'y suis allée
53:05 alors là je vais vous dire l'Amérique
53:07 elle aussi elle repart au Moyen-Âge
53:09 il va falloir tout rebâtir
53:11 donc
53:13 on est à un point, tout le monde
53:15 le dit, les gens avec qui je travaille
53:17 ou avec qui on échange disent
53:19 pourvu qu'on vit à temps
53:21 pour voir la fin de ce monde
53:23 de satanique
53:25 de satanisme
53:27 - Quand vous voyez
53:29 l'embrasement du Proche et du Moyen-Orient
53:31 Christine de Villejancourt
53:33 comment vous réagissez ?
53:35 - Comment je réagis ?
53:37 il ne faut pas essayer non plus
53:39 de prendre parti, c'est difficile
53:41 - C'est compliqué aujourd'hui
53:43 - Mais vous savez que nous, j'ai toujours entendu dire
53:45 quand j'étais dans le milieu
53:47 que la France était la banlieue d'Israël
53:49 donc ça, ça me fait peur
53:51 ça va ?
53:53 ok
53:55 vous avez vu que tout le monde arabe se lève
53:57 contre Israël
53:59 ok, c'est pas bon pour nous
54:01 - Et demain contre la France
54:03 - Et l'Amérique
54:05 pourra rien faire
54:07 donc
54:09 j'aime pas parler de guerre
54:11 vous savez, je me suis beaucoup impliquée en 2014
54:13 dans le Donbass
54:15 je ne pouvais pas donner d'argent
54:17 j'avais fait des illustrations qu'on avait vendues à Genève
54:19 ça payait des toits
54:21 et je voyais ce Donbass
54:23 se faire massacrer
54:25 les enfants dans les cours d'école
54:27 et personne ne bougeait
54:29 en Europe, en France, rien
54:31 j'avais un ami député
54:33 je lui disais "mais vas-y, avec un groupe, allez là-bas, c'est pas possible"
54:35 et on était toute une bande
54:37 à travailler
54:39 pour le Donbass, à essayer d'aider
54:41 comme on pouvait soutenir
54:43 et on disait "mais qu'est-ce que Poutine attend ?"
54:45 et après on l'a compris, il a attendu
54:47 2022
54:49 parce qu'il savait qu'il aurait les sanctions
54:51 il savait qu'il s'organise
54:53 il savait que l'armement, il fallait y aller
54:55 il savait que c'était une guerre "autant Russie"
54:57 voilà
54:59 c'était une guerre proxy d'Ukraine
55:01 ils en auraient rien à foutre
55:03 de l'Ukraine, rien
55:05 mais par contre, il y a des morts
55:07 alors qu'est-ce que vous voulez ?
55:09 parlons pas de la Palestine
55:11 juste comme je parlais à ma voisine
55:13 c'est un joli souteau en tout cas
55:15 la Palestine, moi ça fait des années
55:17 que j'entends, et puis au long du monde
55:19 on parlait beaucoup aussi
55:21 que la Palestine
55:23 avait un grand pays
55:25 et que petit à petit elle se retrouvait dans une bande
55:27 de 45 km sur 10
55:29 avec des grilles
55:31 un prison à ciel ouvert
55:33 écoutez, vous trouvez ça normal ?
55:35 franchement, on trouve ça normal ?
55:37 moi je comprends qu'ils se battent
55:39 alors je veux pas parler du Hamas
55:41 de tout ça
55:43 je veux pas me mêler de ça
55:45 et puis je suis pas équipée
55:47 je suis pas géopoliticienne
55:49 mais tout ce que je souhaite
55:51 c'est que la Palestine
55:53 retrouve ses terres, voilà
55:55 Christine
55:57 pour ce qui concerne la France et le monde
55:59 qu'est-ce que vous attendez ?
56:01 qu'est-ce qu'il faut attendre ?
56:03 que la bête meure doucement ?
56:05 et la bête, vous savez
56:07 on le dit depuis longtemps
56:09 vous savez quand vous attaquez
56:11 une bête féroce
56:13 elle se laisse pas tuer comme ça
56:15 et là elle fait des dégâts
56:17 et je pense que nous devons tous
56:19 être très costauds
56:21 et solides
56:23 ça sera le dernier grand coup
56:25 mais ça va être très dur
56:27 et on va mourir
56:29 c'est la bête de l'événement dont parlait Macron
56:31 ce sont les satanistes
56:33 je vais le dire
56:35 sionistes, satanistes
56:37 c'est pas les
56:39 c'est pas les musulmans
56:41 c'est pas les vrais juifs, sémites
56:43 c'est une autre catégorie
56:45 de juifs
56:47 et ceux-là ils sont
56:49 ils ont foutu le monde
56:51 à l'envers
56:53 il faut arrêter tout ça
56:55 je pense qu'on est bien partis
56:57 mais il faut être patient et il faut être solide
56:59 parce que nous, en Europe et particulièrement en France
57:01 on va en baver, ça c'est sûr
57:03 ça va pas être facile
57:07 mais on sait qu'au bout
57:09 il y a la lumière
57:11 donc il faut tenir bout
57:13 c'est la fin, c'est la fin d'une période
57:15 c'est la fin d'une période
57:17 et moi vraiment je... ah touche du bois
57:19 je veux vraiment avoir la fin
57:21 parce que moi ça fait 30 ans que je me bat
57:23 sur tous les fronts
57:25 et que j'ai là le coeur serré
57:27 que j'ai envie de voir quelque chose
57:29 un peu de lumière
57:31 juste un peu, on est en guerre ici, guerre ailleurs
57:33 c'est le bazar partout
57:35 c'est... l'Europe s'écroule
57:37 la France s'écroule
57:39 si c'est le prix à payer
57:41 ben il faudra l'accepter
57:43 et puis sur les cendres
57:45 on reconstruit, non ?
57:47 Christine de Vieillancourt
57:49 merci infiniment
57:51 de m'avoir reçu
57:53 j'avoue que c'est un privilège
57:55 jamais j'aurais pu penser une seule seconde
57:57 que j'allais me retrouver un jour à interviewer
57:59 Christine de Vieillancourt
58:01 non j'étais ravie
58:03 de vous connaître aussi
58:05 je suis beaucoup votre magazine Nexus
58:07 et puis vos émissions
58:09 je le suis
58:11 on est très peu de gens qui se battent
58:13 donc les gens qui se battent sont les bienvenus
58:15 chez moi
58:17 merci beaucoup Christine
58:19 on se voit très bientôt
58:21 vous m'avez promis un tome 2
58:23 alors prenez des heures devant vous
58:25 ça va être très long
58:27 merci beaucoup Christine
58:29 au revoir
58:31 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
58:34 [SILENCE]