• l’année dernière
Devenue célèbre en raison de son implication et de son incarcération dans le volet Elf-Roland Dumas, Christine Deviers-Joncour est l’auteur de plusieurs ouvrages à succès dont le dernier en date : "In Silico - La cité des abysses". L’intrigue du roman se déroule dans un univers de science-fiction, pourtant peu éloigné de la réalité. Le maitre incontesté de la planète Terre s’appelle Laurus Schield. Sa devise se résume à cette phrase : "N’oubliez jamais que pour conserver l’efficacité d’une prison sans murs et obtenir l’esclavage volontaire, notre système doit garder les apparences de la démocratie et, pour les esclaves, l’amour de leur servitude".
Christine Deviers-Joncour décrit ce monde abouti du "tout contrôle" qui se profile dans nos sociétés contemporaines : "Des décideurs sur cette planète sont en train d’abêtir, d’enchainer, d’exploiter les peuples". En lieu et place du "Great Reset", la grande réinitialisation, l’auteur prône le Grand Réveil des peuples. Et énonce ses combats en faveur de la liberté, de la vérité et contre les corrompus. Celle qui fut dénommée "la putain de la République" riposte en affirmant que, de son côté, elle connait "les maquereaux de la République, les corrompus !".

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Transcription
00:00 Bonjour Christine de Viegeancourt.
00:07 Bonjour, merci de m'inviter.
00:10 Alors vous êtes devenue célèbre du fait de votre implication dans le volet de l'affaire
00:14 Elf de Roland Dumas, mais vous êtes surtout le premier de plusieurs ouvrages à succès
00:19 dont le tout dernier en date s'intitule "In Silico, la cité des abysses", cas édition
00:26 et conseil est en vente sur le site tvliberté.fr.
00:30 Madame, l'intrigue de votre roman prophétique se déroule dans un monde de science-fiction
00:36 mais pas si loin de notre réalité.
00:39 Votre héroïne, Hélène, référence à Tolkien, vit dans cette cité étrange d'In Silico,
00:45 puce au poignet, pucée, asservie.
00:47 C'est la description très aboutie d'un monde du tout contrôle, ce monde du tout contrôle
00:52 qui se profile dans notre société actuellement.
00:54 Exactement.
00:55 Et vous savez ce qui est fou, c'est que ce livre je l'ai écrit en 2012.
01:00 Donc je sentais les choses arriver.
01:04 Il faut dire que j'ai baigné aussi dans un milieu où j'étais quand même très
01:09 informée depuis longtemps.
01:11 Je savais bien tout ce qui se passait, j'en entendais et j'en ai vu et j'ai payé pour
01:16 avoir vu.
01:17 Et puis vous savez dans toutes ces affaires d'État, il y a toujours des fusibles donc
01:21 je fus un des fusibles.
01:22 Je les ai bien aidés puisque dans mon affaire il y a surtout des rétrocommissions énormes
01:28 sur l'affaire des frégates à Taïwan que la France avait vendue.
01:31 Et donc effectivement ces rétrocoms ça a déclenché un véritable scandale et il fallait
01:38 qu'il y ait quelqu'un pour payer.
01:40 Donc ce fut moi avec de la prison, avec des menaces, avec des contrats sur ma vie, avec
01:45 cinq années en gilet pare-balles dans Paris.
01:47 Croyez-moi que ça marque une pharma pour longtemps, je ne peux pas oublier.
01:51 Donc effectivement en 2012 j'ai eu envie, c'est une fiction bien sûr, mais ce que
02:00 j'ai écrit en fait nous le vivons, c'est ça qui est fou.
02:04 L'éditeur à qui j'avais remis le manuscrit m'a dit "mais c'est complètement prophétique
02:09 ce livre, c'est ce que nous vivons".
02:11 C'est-à-dire Hélène vit dans une ville concentrationnaire, violente, où il n'y a
02:18 plus de liberté, il n'y a plus rien, et c'est surtout une ville où on fait des
02:25 manipulations sur les individus.
02:29 Ils n'ont plus de liberté, ils n'ont plus rien, c'est l'enfer.
02:34 Cette femme travaille au ministère de la surveillance, ensuite elle va travailler au
02:41 ministère de la propagande, donc vous voyez tout est bien organisé dans cette ville,
02:45 et elle va par hasard rencontrer quelqu'un, un homme.
02:51 On m'a reproché d'avoir copié Orwell, je ne l'ai même pas lu, j'ai comblé cette
02:57 lacune, et ça n'a rien à voir parce que je donne un espoir, quelque chose.
03:03 C'est-à-dire que cet homme va l'amener dans un autre monde parallèle, qu'on peut
03:09 appeler le pays des rêves, et elle va découvrir non seulement l'amour, puisqu'ils vont
03:15 tomber amoureux, mais surtout qu'il peut y avoir une autre vie, la vie que normalement
03:21 nous devrions tous avoir.
03:24 Une vie, une vraie vie.
03:28 Et donc elle va expérimenter cela en réel, dans ce pays imaginaire, seulement les retours
03:38 après dans Insilico deviennent de plus en plus dramatiques, parce qu'elle ne le supporte
03:44 plus, il va lui arriver un tas de choses assez terribles.
03:48 Manipulation génétique sur les prisonnières parce qu'elle va aller en prison, c'est
03:55 un peu aussi ce que j'ai vécu qui m'a nourri ce livre, parce que j'ai souffert
04:01 beaucoup.
04:02 Dans ce monde, il n'y a pas d'autre issue que de courber les Chines.
04:06 Le fait est que l'on est surpris par le manque de réaction de la population à cet
04:11 asservissement, peut-être trop surpris après l'épisode sanitaire.
04:15 Qu'est-ce qu'on vit, ce n'est pas la même chose.
04:19 On est complètement soumis.
04:22 Alors effectivement, dans Insilico, c'est difficile de s'en sortir.
04:27 Ils sont suivis sans cesse, il n'y a plus aucune liberté, il n'y a plus rien.
04:32 Mais regardez-nous, qu'est-ce qu'on vit ? Il n'y a plus d'état droit.
04:34 La constitution a été bafouée.
04:39 Qu'est-ce qu'il nous reste ? On n'a plus rien.
04:42 Le chômage, la perte des libertés et puis surtout une propagande.
04:48 C'est eux qui ont fait le boulot.
04:49 Une propagande avec des médias contrôlés par les oligarques.
04:56 Je veux dire que c'est difficile, les gens à la faim, mais il faut qu'ils se réveillent.
05:02 Au lieu d'appeler, comme dit notre cher ami Fab, au lieu d'appeler ça le grand
05:07 reset, moi j'ai envie d'appeler ça le grand réveil.
05:10 Parce que les gens commencent à se réveiller.
05:13 Et grâce à Dieu, il y a eu des gens qui se sont battus comme vous, comme TV Liberté,
05:20 et bien d'autres.
05:21 Et nous sommes toute une grande famille à nous battre.
05:25 Je ne fais que ça de 4, 5, 6 heures par jour à alimenter, à essayer d'éveiller
05:31 les gens.
05:32 Il faut qu'ils s'en sortent parce que là on est sur un volcan.
05:36 On va à la catastrophe.
05:37 On va en reparler.
05:39 Le maître incontesté de la planète Terre, dans votre ouvrage, une silico, s'appelle
05:43 Loran Schild, Lorus Schild, il dit, je vous cite encore, "N'oubliez jamais que pour
05:47 conserver l'efficacité d'une prison sans mur et obtenir l'esclavage volontaire,
05:52 le système doit garder les apparences de la démocratie et pour les esclaves, l'amour
05:57 de la servitude."
05:58 On dirait du Klaus Schwab.
05:59 Voilà.
06:00 Mais vous savez, à l'époque, je ne connaissais pas Klaus Schwab.
06:05 Je n'avais rien lu en 2012.
06:07 Peu de personnes entendaient parler de Klaus Schwab.
06:11 Vous savez, ils ont fait tout ce travail, ça remonte à loin.
06:14 Je crois l'avoir déjà dit, j'avais entendu parler dans les années 1986 ou 1987.
06:22 Je crois que je l'avais dit, j'avais eu un dîner chez Jacques Attali et je les avais
06:27 à la table, ont entendu parler de ce qui allait nous arriver.
06:32 Voilà.
06:33 Et je crois que je n'invente rien puisque en 1976, il a même donné une interview,
06:40 qui a donné un livre d'un certain Salomon, où il le dit.
06:43 Il dit qu'on est trop nombreux, qu'il faudra une dépopulation et qu'on trouvera
06:50 un moyen pour un vaccin et les innocents iront à l'abattoir.
06:58 Je l'ai entendu à la table.
07:00 Moi, sur le moment, j'ai pensé que c'était un joke.
07:05 J'ai cru qu'il plaisantait.
07:07 C'est tellement énorme.
07:09 80% de la population à détruire, d'inutiles.
07:12 Regardez depuis, regardez ce qu'on entend, que les gens sont des bons à rien, sont des
07:21 riens, notre président ne se gêne pas.
07:25 Il faut dire que dans les halls de gare, il ne croise que des imbéciles et des inutiles.
07:32 Je suis désolée, mais on y est complètement dedans.
07:34 Et dans ce livre, à l'époque, je n'avais jamais entendu parler de Schwab, du grand
07:40 Riset.
07:41 Il a sorti son livre, il ne s'en cache pas.
07:43 C'est écrit noir sur blanc, le programme d'enfer.
07:46 Quand vous dites que vous côtoyez le pouvoir d'un peu trop près, j'assistais souvent
07:51 à des discussions qui ne me laissaient aucun doute sur leurs intentions.
07:54 Vous parliez du mépris du peuple, du projet de dépopulation.
07:56 Et quelle était à ce moment-là votre réaction ? L'acceptation ? Le silence ?
08:01 Mais non, je n'y croyais pas, monsieur.
08:04 Je n'y croyais pas.
08:05 C'est tellement énorme.
08:06 Comment vous pouvez croire ça ? Surtout dans les années 87, 88.
08:11 C'était oui, 88.
08:12 C'est à l'époque où j'entendais parler de ça, puis après, bien sûr, j'ai compris.
08:18 Mais sur le moment, j'ai cru qu'ils plaisantaient.
08:20 Enfin, c'était une mauvaise plaisanterie entre nous.
08:24 On ne peut pas croire des choses pareilles.
08:26 Et vous savez ce qu'il y a de terrible, aujourd'hui, pour les gens, pour les citoyens ? C'est
08:34 qu'on a toujours cru, depuis toujours, que les gens qui nous dirigent sont là pour nous
08:40 protéger.
08:41 Et d'un seul coup, qu'est-ce qu'on réalise ? Que ces gens-là sont en train de nous supprimer,
08:46 de nous tuer.
08:47 Donc, je veux dire que c'est absolument épouvantable.
08:53 Moi aussi, je tombe des nues.
08:54 Mais les gens, vous imaginez, moi j'étais déjà préparée à tout ça parce que j'en
08:58 ai entendu.
08:59 Par la suite, j'en ai entendu des vertes et des pas mûres.
09:04 Mais pour les gens qui ont confiance et qui votent pour eux, vous vous rendez compte ce
09:10 que ça signifie ? Ils votent pour leurs bourreaux.
09:13 Votre héroïne, elle s'évade, comme vous le faites à travers vous, l'écriture, l'illustration
09:20 ou la musique.
09:22 Est-ce que c'est par la culture qu'on peut quitter ce monde-là ? C'était votre choix.
09:28 Loin de la France.
09:30 Bien sûr.
09:31 Bien sûr.
09:32 Je pense qu'il faut savoir prendre du recul.
09:36 Et c'est pour ça que dans ce livre, je l'envoie dans ces pays imaginaires ou réels.
09:43 On ne sait pas trop où est l'imaginaire, où est le réel.
09:45 Mais vous savez, il y a une phrase que je retiens toujours, qui est très belle, de Gérard
09:50 de Nerval, que j'adore, où il dit "Je n'ai jamais pu percer sans frémir ces portes
09:58 de corne et d'ivoire qui nous séparent de l'invisible".
10:01 Et c'est un peu ça aussi le thème du livre.
10:03 Et puis il dit aussi que le rêve est une seconde vie.
10:10 Et vous savez, je l'ai expérimenté en prison.
10:14 Je crois que je n'aurais pas tenu le coup sans les rêves.
10:17 C'est pour ça aussi que ce livre parle du rêve.
10:19 C'est très important.
10:20 Il faut que les gens lisent, il faut que les gens s'intéressent à plein d'autres
10:24 choses, il faut qu'ils écoutent de la musique, il faut qu'ils regardent un jardin, une
10:27 fleur, un arbre.
10:28 La vie, elle est là, elle n'est pas dans ce marasme, dans cet immense marasme destructeur
10:36 dans lequel on vit.
10:37 Il faut s'en sortir.
10:38 Et c'est vrai qu'à travers ce livre, j'essaie de montrer.
10:42 Et puis si on va jusqu'au bout du livre, on se rend compte que finalement, on veut
10:46 gagner.
10:47 On ne peut pas détruire la vie.
10:49 Elle est plus forte que tous les démons.
10:52 La culture, le rêve, l'éloignement.
10:55 Vous avez été condamné à 18 mois de prison ferme, 12 mois avec sursis, 5 mois de détention.
11:02 Vous avez connu à ce moment-là les feux de la rampe aussi.
11:06 Vous avez été mis au pilori par la presse et les journalistes.
11:10 En dehors de la justice, pour votre rôle dans l'affaire Elf, quel regard vous portez
11:17 aujourd'hui sur ce moment-là, sur ce milieu ? C'est-à-dire déjà, est-ce que la justice
11:22 avait raison ?
11:23 Bon, d'accord.
11:25 Effectivement.
11:26 J'ai fait 6 mois de prison, torturée par une magistrate pas très claire, pas très
11:36 jolie.
11:37 Et c'est vrai déjà, on finit avec le rêve, c'est vrai qu'on m'a permis à Fleury
11:43 Mérochis de travailler à la bibliothèque, tout de suite, parce qu'ils ont vu que
11:47 j'allais craquer.
11:48 Et on m'avait mise en prison pour me faire parler.
11:52 En fait, la magistrate voulait des noms que je n'ai jamais donnés, c'est pour ça
11:56 que j'y suis restée 6 mois.
11:58 J'aurais pu le faire, je ne l'ai pas fait, parce que je crois que ce n'est pas bien.
12:03 Pour moi, la justice, ce n'était pas ça, c'était une horreur.
12:08 Bon, alors après ça, je savais pourquoi j'étais là.
12:11 On m'avait dit d'ailleurs, le premier soir où on m'a incarcéré, les gens de
12:16 la brigade financière, dans la voiture qui m'emmenait au palais de justice, on m'avait
12:19 dit "si vous donnez les noms, vous n'allez pas en prison".
12:21 Je n'ai pas donné les noms, j'ai fait 6 mois de prison.
12:24 Et quand je suis sortie, j'avais plusieurs solutions.
12:27 C'est ou tout continuer à tout prendre sur le dos, ou me battre.
12:33 Et j'ai choisi de me battre.
12:34 En 99, j'ai commencé à me battre et à dire "tous pourris".
12:37 J'avais fait la une de trois quotidiens.
12:41 "Tous pourris".
12:42 Et là, je suis rentrée dans le combat, et là les coups sont tombés.
12:46 Il y a eu un contrat sur ma vie en juin 98, il y a eu un contrat sur ma vie.
13:00 J'ai passé 5 ans, j'y allais par balle dans Paris.
13:03 Tous les matins, coup de téléphone sur mon répondeur, il y avait des messages, on me
13:07 disait d'aller choisir les clous de mon cercueil.
13:10 Et on m'a fait envoyer des gens de certaines loges qui sont venus chez moi pour me dire
13:17 que je n'avais rien compris au film, qu'il fallait que je prenne tout sur moi et que
13:21 j'allais le payer très cher.
13:22 Et croyez-moi, je l'ai payé très cher, et ma famille aussi.
13:26 Ma mère en est morte, parce qu'après la justice, il y a eu le fisc.
13:30 Le fisc a pris tous les comptes de mes deux fils, a pris la maison de famille.
13:35 Ma mère en est morte, elle a déclenché un cancer.
13:37 Ça a été un ouragan.
13:40 Pour se sortir de là, croyez-moi, il faut être très forte.
13:43 Donc qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai sauvé ma peau.
13:45 Comment ? J'ai fait les plateaux télé, non-stop, sans arrêt.
13:50 Et j'ai écrit et je convoquais.
13:51 Je passais mes journées entières à essayer de faire comprendre ce qui s'était passé.
13:55 Moi, l'affaire Elf, j'ai rien à voir là-dedans.
13:58 J'ai travaillé, j'ai fait mon travail.
13:59 Bon, on a dit que c'était fictif, il fallait bien trouver une raison.
14:02 Le plus grave, c'était les frégates à Taïwan.
14:05 Et vous savez le comble, c'est que j'étais une manipulatrice, une matari, une pute,
14:11 enfin j'ai tout eu à cause des frégates de Taïwan.
14:15 Parce qu'il y a eu beaucoup d'argent reversé.
14:17 Et moi, ça a passé sur un de mes comptes et j'ai rendu cet argent à la France.
14:21 Parce que ce n'était pas pour moi.
14:22 Mais je n'ai jamais donné le nom de la personne à qui c'était destiné.
14:26 Ok ?
14:27 Et ce qui est complètement faux, c'est que je n'ai jamais dit,
14:34 personne ne saura pour qui c'était.
14:36 Moi, je sais garder les secrets.
14:39 Mais je me suis dit, si tu veux t'en sortir, il n'y a qu'une solution,
14:44 c'est de protéger, c'est faire tous les médias.
14:48 Et j'ai accepté, je passais huit heures par jour sur les plateaux télé,
14:53 auprès des journalistes pour essayer d'expliquer que c'était l'affaire des frégates à Taïwan,
14:57 qui est le plus gros scandale, a dit Van Rijnbeek, le juge.
15:01 Le plus gros scandale de la Ve République en nombre de morts et argent détourné.
15:07 Et c'est Christine qui payait pour tout ça.
15:09 Donc je suis allée sur les plateaux télé et à chaque fois, à la fin, je disais,
15:13 si je meurs, ça ne sera pas un accident.
15:16 Mais il y a vingt morts autour de moi.
15:19 Vingt morts qui connaissaient l'affaire des frégates,
15:21 qui avaient travaillé à Taïwan ou ailleurs,
15:24 et qui me disaient, ils vont te tuer, arrête, arrête.
15:27 Ils vont te tuer, ils sont morts.
15:29 Passé par les cinquième étage, cancer fulgurant.
15:32 Enfin, ça a été une horreur.
15:34 Et tout ça, je ne sais plus pourquoi je vous disais ça,
15:37 les frégates à Taïwan.
15:39 Oui, le plus drôle, c'est que je suis la putain de la frégate des frégates à Taïwan.
15:44 Mais aujourd'hui, entre la Chine et Taïwan, ça ne va plus très, très bien.
15:48 OK ? Et le journal Le Monde,
15:51 alors ça, j'ai revu une alerte, le journal Le Monde,
15:54 je dis, ça y est, qu'est-ce qu'ils me veulent encore ?
15:56 Je faisais la une pendant des années.
15:58 Le journal Le Monde m'encense,
16:01 parce qu'il paraît que c'est grâce à moi qu'on a équipé et armé Taïwan.
16:05 Non mais on est chez les dingues.
16:07 Je vais vous dire, on est complètement chez les dingues.
16:10 Bon bref, tout ça pour vous dire que
16:13 je me plonge dans les rêves de plus en plus.
16:17 Madame de Villers-Jeancourt,
16:18 sur ces questions, j'en ai encore une ou deux seulement,
16:20 mais elles m'intéressent.
16:22 Allez-y.
16:23 La psychologie, moins par l'affaire d'État,
16:25 ou le scandale d'État, mais par votre psychologie.
16:27 Parce qu'à ce moment-là, la presse s'en prend à vous en disant
16:32 il faut faire tomber la putain de la République.
16:34 Et là, ce qui est incroyable, c'est cette injure,
16:37 vous allez la faire votre,
16:39 et vous en faire le titre d'un de vos livres qui raconte cette trajectoire.
16:42 Et je me suis dit, c'est reprendre ce qualificatif
16:45 pour se désigner soi-même.
16:47 C'était quoi ?
16:47 Est-ce que c'était de la forfenterie, de la provocation,
16:50 ou finalement un immense bras d'honneur ?
16:52 C'est tout simple.
16:54 Je suis tout simple.
16:57 J'ai été mise en prison sur l'affaire Helf,
16:59 parce qu'on m'a dit que mon travail était fictif,
17:01 ce qui ne l'était pas.
17:01 Croyez-moi, j'ai travaillé cinq ans,
17:03 et on devait me remettre la Légion d'honneur en 91.
17:06 Vous voyez comment ça a terminé.
17:07 Cinq ans après, je suis en prison.
17:10 Et là, je sors de prison, et Mme Eva Jolie,
17:13 comme je ne lui ai pas servi ce qu'elle voulait,
17:15 c'est-à-dire des noms,
17:17 un nom,
17:19 me menace d'ouvrir le dossier d'Efregata Tayo,
17:22 un qu'elle avait bien enterré, parce qu'il ne fallait pas l'ouvrir.
17:24 Elle me menace de me remettre en prison sur l'Efregata,
17:27 parce qu'on ne peut pas vous remettre en prison deux fois
17:30 sur le même sujet.
17:31 Donc, elle me menace de m'y remettre.
17:33 Et là, elle me demande un million d'euros
17:36 pour ne pas y retourner.
17:37 Un million de francs, pardon, on était en francs à l'époque.
17:40 Pour ne pas y retourner.
17:41 Qu'est-ce que je fais ?
17:43 J'écris mon premier livre.
17:45 Elle avait, avant de me connaître,
17:47 dans un dîner parisien,
17:49 elle avait parlé qu'elle allait se payer la petite putain de la République.
17:54 Ah, intéressant.
17:56 Donc, j'écris un livre pour dire que je ne suis pas celle-là.
17:59 En quatrième de couverture du livre,
18:01 "La putain de la République", il est écrit
18:03 que c'est un magistrat qui m'a dénommée comme ça,
18:06 ce qualificatif-là,
18:08 mais que ça vient de là.
18:12 Pourquoi je prends ce titre ?
18:13 Je vais vous dire pourquoi.
18:14 Parce que je n'ai pas un million de francs
18:16 pour ne pas retourner en prison.
18:18 Là, je tue mes gosses, je tue ma mère, tout de suite, tout le monde.
18:21 Donc, il fallait que je trouve une solution.
18:22 J'écris ce livre.
18:24 Je fais venir tous les plus grands éditeurs de Paris chez moi
18:27 pour ne pas que le manuscrit circule.
18:29 Ils le lisent à la maison.
18:31 Et je demande un avaloir.
18:35 On me propose des sommes,
18:37 300 000, 200 000,
18:40 et c'est Calman Levy qui m'a proposé 600 000 francs.
18:44 Il me manquait 400 000 francs pour faire un million.
18:46 Je suis allée voir Théron,
18:48 qui était le patron de Paris Match,
18:50 avec une photo de M. Rolland d'une main,
18:52 et moi sur une plage,
18:55 qui a fait la double page du Paris Match.
18:58 On a négocié pendant 15 jours.
19:02 Il me fallait 400 000 pour cette photo.
19:04 Il me les a données et je ne suis pas retournée en prison.
19:06 Seulement, les éditeurs,
19:08 mon titre, c'était "Putain de République",
19:11 OK ?
19:12 Ou "Les Putains de la République".
19:15 Seulement, l'éditeur m'a dit,
19:17 si vous ne mettez pas "La Putain de la République",
19:21 on ne vous donne pas l'argent.
19:23 Voilà, M. Bildt, vous avez la réponse.
19:25 C'est une réponse importante et intéressante,
19:28 parce que si c'est ce juge,
19:31 et je veux bien vous croire qu'il donne ce terme-là,
19:34 ce terme-là a déjà été utilisé.
19:36 C'est sur une personnalité qui est assez intéressante aussi,
19:39 qui est Marguerite Stenhael,
19:40 qu'on a appelée aussi "La Putain de République",
19:42 qui était la maîtresse de Félix Faure.
19:44 Mais c'est surtout que c'était une femme importante,
19:47 figure de la vie parisienne,
19:48 qui côtoyait Gounod, Masnay, Copé, Zola et tant d'autres.
19:52 Et je me suis dit, est-ce que ce rapprochement-là,
19:54 il était finalement si incongru que cela,
19:57 au-delà de l'injure ?
19:58 Ah, là on rentre dans du privé.
20:04 Je vais vous dire, j'ai eu une faute,
20:09 j'ai commis une faute grave,
20:11 c'est de tomber amoureuse d'un homme
20:15 qui m'a finalement entraînée dans la misère,
20:19 dans cet arc-à-l'heure.
20:21 Je n'aurais pas dû tomber amoureuse.
20:23 La raison pour laquelle j'ai respecté,
20:26 je n'ai donné le nom à personne,
20:27 et les noms à Eva Jolie,
20:29 les noms, je n'ai donné à personne.
20:31 Je ne l'ai pas donné.
20:34 Mais effectivement, j'ai commis une erreur.
20:36 Mais j'ai travaillé.
20:38 C'est-à-dire qu'Elpha Kitten,
20:40 vous savez, une boîte pétrolière
20:44 ne peut pas travailler sans avoir
20:46 derrière des contacts énormes
20:48 avec le ministère des Affaires étrangères.
20:50 Normalement, ce sont cinq ambassadeurs
20:52 à la retraite qui font le travail non-stop.
20:55 Ils sont partis en vacances.
20:56 C'est moi qui ai fait le boulot pendant cinq ans.
20:58 Croyez-moi, j'ai fait du travail.
20:59 Seulement, effectivement, c'était séparé en deux.
21:02 Il y avait ma vie privée,
21:04 mais il y avait le travail.
21:06 OK ?
21:07 Et quand j'allais au Quai d'Orsay,
21:09 où j'allais pratiquement tous les jours
21:11 parce que je travaillais pour Elpha Kitten,
21:13 c'était le ministre que j'allais voir.
21:16 C'était rien d'autre.
21:19 J'ai fait mon boulot.
21:20 Et j'ai fait gagner beaucoup d'argent
21:24 à la pétrolière Elpha Kitten.
21:27 Et les frégates à Taïwan.
21:31 Aussi.
21:32 Mais aujourd'hui, je me dis aussi,
21:34 ça, c'est plus de la vie privée du tout.
21:36 C'est l'étude de la presse à notre égard.
21:40 Elle est duale.
21:41 Elle est même contradictoire,
21:43 car vous allez avoir une presse qui va,
21:46 dans un temps, vous encenser.
21:47 Une presse qui va vous aider.
21:48 Vous parlez de Théron et de Paris Match,
21:50 qui, de fait, va vous apporter un soutien,
21:53 tout au moins financier, en contrepartie.
21:56 Avec des contreparties.
21:57 Et puis, une grosse presse qui ne va pas vous lâcher,
21:59 qui va essayer de vous détruire.
22:01 Et qu'on retrouve aujourd'hui encore,
22:03 parce que je suis effaré par le fait que,
22:05 par exemple, vos positions actuelles,
22:06 notamment sur l'Ukraine,
22:08 suscitent encore un tumulte médiatique.
22:12 Vous n'en avez pas fini avec le tribunal médiatique, finalement.
22:15 Non, jamais.
22:16 Mais aujourd'hui, je crois que les gens,
22:19 avec tout ce qui se passe,
22:21 on voit toute la corruption en haut lieu.
22:24 Ça n'est que corruption.
22:25 Tout est corruption.
22:27 Ils sont tous corrompus, jusqu'à la moelle de l'os.
22:31 Partout.
22:31 Mais ce n'est pas d'hier.
22:33 Ça date de longtemps.
22:34 Donc, effectivement, moi le problème,
22:38 c'est que ce nom, "la putain de la République",
22:41 s'est imprimé sur moi.
22:43 Mais en même temps,
22:44 il ferait mieux aujourd'hui de penser à
22:47 les putains de la République.
22:50 Ou les macros de la République.
22:51 J'en sais rien, mais on peut trouver un autre titre.
22:54 En tout cas, moi, aujourd'hui,
22:57 je ne suis ni riche ni rien.
22:59 Je veux dire, je n'ai pas l'argent
23:01 qu'ils se sont tous engrangés dans les paradis fiscaux.
23:04 OK ?
23:05 Je sais, je connais les noms,
23:06 je sais qui a touché sur les frigates à Taïwan.
23:09 Il y a eu plus de 4 milliards de fonds détournés.
23:13 Je sais dans les poches de qui.
23:15 Et vous voyez, je ne dis rien.
23:17 Je pourrais dire les noms.
23:18 Puisque même Hollande humain me les a donnés.
23:21 Vous n'avez pas répondu à son attitude de la presse.
23:23 Comment vous la jugez ?
23:24 La presse ?
23:25 Mais la presse, comment vous voulez que je…
23:27 Mais vous la voyez, la presse, aujourd'hui, monsieur ?
23:29 Est-ce que vous la voyez ?
23:31 Vous voyez le travail qu'elle fait ?
23:32 Vous avez vu comment on traite la Russie ?
23:35 La presse, elle fait le travail qu'on lui demande.
23:38 La presse, elle est aux ordres.
23:39 Mais je ne leur en veux même pas.
23:41 Parce que si demain, ils changent d'avis,
23:43 ils perdent leur boulot.
23:45 Et ils ont peut-être des enfants, un foyer,
23:50 ils ont besoin de garder leur boulot.
23:52 Ils sont pris à la gorge aussi.
23:54 Ils ne peuvent pas s'en sortir.
23:56 Ou il faut être très courageux pour venir travailler
23:59 sur des télés comme la vôtre.
24:02 Il faut être courageux.
24:04 Merci.
24:05 Christine de Villéjoncourt,
24:06 il n'en reste pas moins que vous êtes quand même un mystère.
24:09 Parce que vous me faites un livre,
24:11 et vous nous écrivez,
24:12 vous nous faites un livre in silico,
24:13 dans lequel on dit, finalement,
24:16 l'évasion, c'est par le rêve,
24:18 dans ce monde imaginaire dans lequel je vais m'évader,
24:22 dans lequel je vais survivre,
24:24 grâce à la culture.
24:25 Et d'un autre côté,
24:26 je vous vois encore sur des engagements politiques
24:29 et citoyens.
24:30 Mais parce que j'ai la rage !
24:32 Mais parce que j'ai la rage,
24:33 parce que j'en sais trop,
24:35 parce que j'en ai trop vu.
24:36 Je suis allée deux fois à Taïwan,
24:38 j'ai vu ce qui s'est passé.
24:39 J'ai payé pour tous ces gens.
24:41 Je suis allée, j'ai fait le tour du monde,
24:43 sans cesse, pour Elphakiten.
24:45 Je travaillais pour Thompson à l'époque,
24:47 qui s'appelle Thales maintenant.
24:48 Vous savez que je les ai tellement fichus dans la...
24:52 Hein ?
24:52 Qu'ils ont dû changer de nom de Thompson.
24:55 Ils ont dû à un moment donné changer de nom de Thales,
24:58 tellement de vieux gens qu'ils ont foutu le bazar.
25:00 Mais je veux dire,
25:01 vous croyez qu'on sort de tout ce que j'ai vécu,
25:04 de tout ce que j'ai entendu,
25:06 de comment fonctionne la France,
25:09 de qui sont ces gens qui nous gouvernent ?
25:11 Vous croyez que je n'ai pas envie de me battre ?
25:14 Je vais vous dire autre chose.
25:16 En 2014,
25:18 je rencontre, à l'époque j'étais sur Facebook.
25:20 J'y suis plus parce que je suis virée de LinkedIn,
25:22 virée cinq fois de Facebook.
25:23 Il ne me reste plus que VK et Télégramme.
25:27 Voilà.
25:28 Et à l'époque,
25:30 j'entends parler du Donbass,
25:33 avec des morts, des gosses qui crevaient et tout,
25:36 qui ont bombardé.
25:38 L'Ukraine, ils sont ukrainiens aussi.
25:40 OK ?
25:41 Et donc il y avait plein de gens qui s'occupaient de ça,
25:43 qui essayaient de faire des choses.
25:45 Donc, Xavier Moreau que j'ai rencontré,
25:47 tous ces gens-là.
25:48 Et ils ont fait une énorme réunion à Genève
25:53 pour pouvoir récolter de l'argent pour envoyer
25:56 aux gens du Donbass, de Donetsk.
26:00 Alors moi, comme je n'ai pas d'argent à donner,
26:02 j'ai fait des illustrations
26:03 puisque j'illustre beaucoup les livres.
26:05 Je vais vous en parler avant de vous quitter.
26:08 Et j'ai fait plein d'illustrations.
26:11 Et avec ces illustrations, je suis partie à Genève
26:13 et on les a vendues.
26:14 Ça a payé des trucs pour refaire les toits.
26:17 Je suis là.
26:18 Vous imaginez qu'à l'époque,
26:20 on se disait tous,
26:21 mais est-ce que ces gens sont russophiles ?
26:24 Ce sont des Russes, l'Ukraine aussi.
26:26 C'est le Berceau aussi, c'est la Russie,
26:28 c'est la même chose.
26:29 Pourquoi ces gens, on est en train de les tuer ?
26:31 L'Europe ne bouge pas.
26:33 Les accords de Minsk passaient à la trappe.
26:37 Je me dis, mais qu'est-ce qu'attend Poutine
26:40 pour aller les sauver ?
26:41 Zut !
26:42 On bombarde les écoles,
26:43 on bombarde, c'est une catastrophe.
26:46 Donc, j'ai compris après pourquoi.
26:49 Parce qu'il fallait qu'il se prépare
26:51 contre les sanctions et machin.
26:53 Ce n'est pas que je défends Poutine,
26:54 je ne défends pas Poutine,
26:56 je défends ce qui se passait.
26:57 J'ai vu ce qui se passait dans le Donbass.
26:59 J'avais des gens là-bas,
27:01 on communiquait sans arrêt.
27:02 Je voyais les dégâts
27:03 où la France, nous, on ne disait rien.
27:06 J'ai même essayé de parler,
27:08 je ne vais pas dire son nom,
27:09 mais un député qui faisait pas mal de choses
27:14 et qui était assez proche de la Russie.
27:18 Mais il m'a dit "je ne peux pas,
27:20 je ne peux rien faire.
27:22 Je vais être virée de l'Assemblée nationale,
27:24 virée de partout.
27:25 Vous ne croyez pas que j'ai envie de me battre ?
27:27 De continuer à me battre ?
27:29 Mais jusqu'à ma mort,
27:30 je serai encore avec le glaive à la main.
27:33 J'en peux plus moi de ce pays.
27:35 Il faut qu'on se réveille là.
27:36 Il faut que les gens se réveillent vite.
27:39 Tout est faux, tout est trafiqué,
27:42 tout est mensonge.
27:43 Les élections sont truquées.
27:45 Il n'y a pas qu'en Amérique,
27:46 c'est partout, c'est chez nous.
27:48 Regardez depuis ces trois derniers présidents,
27:53 mais où on va ?
27:55 Mais qu'est-ce qu'on va devenir ?
27:57 Et on va nous faire bouffer des verres maintenant ?
28:00 Non, je n'ai pas envie de rire.
28:03 Non mais il faut mieux en rire encore.
28:06 Les insectes ne nous ont pas attaqué.
28:07 Ah, ce n'est pas possible.
28:08 Est-ce que vous vous consacrez aussi,
28:11 vous l'avez dit, à l'écriture,
28:13 la preuve par une silico ?
28:15 Je peux vous montrer quelque chose ?
28:17 Je peux vous en profiter ?
28:18 Oui, allez, montrez-nous.
28:20 Je vais vous dire quelque chose d'important.
28:23 Figurez-vous que...
28:25 Ça c'est par Skype, je le dis pour les vidéos.
28:27 Figurez-vous que quand ça a été fini,
28:29 mes affaires judiciaires, en 2005,
28:33 on venait chercher ma maison.
28:35 Ce n'était pas assez de m'avoir fait souffrir.
28:37 L'argent qu'on me reprochait n'était pas pour moi.
28:39 Je l'ai rendu.
28:40 Non, mais on continuait,
28:41 on me demandait 11 millions d'euros.
28:43 Et je n'avais rien.
28:44 Je n'avais même pas de retraite à l'époque.
28:46 Je n'avais rien du tout.
28:47 Donc là, j'allais vers un procès.
28:51 Je sais que j'allais perdre ma maison familiale,
28:53 qu'il y a neuf générations de paysans.
28:54 Enfin, l'horreur.
28:56 Ma mère venait de mourir.
28:57 Je me suis enfermée à la maison.
28:59 J'ai mis les chaînes au portail.
29:02 Et là, mon fils à Paris m'a dit
29:04 "Maman, tu vas couler."
29:05 Là, je crois que j'étais au bout du rouleau.
29:07 Avec tout ce qu'on m'avait fait depuis 1997-2005,
29:11 je ne pouvais plus là.
29:13 De vivre à Paris en gilet parabas pendant cinq ans,
29:16 on t'a rendu peur pour mes enfants.
29:19 Et là, mon fils m'a envoyé une palette graphique
29:20 et j'ai commencé à dessiner.
29:21 Mon père était artiste peintre
29:23 et ma mère était prof de foncé.
29:25 Je me suis enfermée.
29:27 J'ai attendu que l'orage passe.
29:29 Je me suis battue encore fort avec Bercy
29:32 pour cet argent qu'on me demandait.
29:36 Et qu'on ne me prenne pas ma maison
29:37 parce que là, j'étais à la rue complète.
29:39 Je n'avais plus rien et mon sac à dos.
29:41 Je me suis mise à inventer une histoire.
29:44 Et cette histoire,
29:45 il y a des traces de tout ce qu'on vit aussi dedans.
29:49 C'est une héroïque fantaisie
29:51 très inspirée des pays nordiques
29:53 puisque je suis mariée avec un Norvégien
29:55 pour faire la nique à Evangélie.
29:57 J'ai épousé un Norvégien.
30:00 J'ai écrit ça et je peux vous le montrer.
30:03 Bien sûr, si on arrive à...
30:06 Premier livre avec trois tomes dedans.
30:08 Et ça, c'est le dernier qui vient de sortir à l'instant.
30:12 Alors, on le voit mal parce qu'on est par Skype.
30:15 Comme vous l'avez dit, vous n'êtes pas en France.
30:17 Et vous le voyez en face.
30:19 Alors, il va falloir se lever.
30:20 Ce petit Lord Gwyn m'a sauvé la vie.
30:24 J'allais me suicider
30:25 parce que je n'en pouvais plus de leur saloperie.
30:27 Voilà.
30:28 Et ça, je voulais rendre hommage
30:30 à l'éditeur qui m'a publié à Paris.
30:33 Parce que vous savez, monsieur Bildt,
30:35 je n'ai plus d'éditeur
30:36 parce que je suis classée par monsieur Reichstadt
30:39 en numéro 3, complotiste,
30:43 sur Conspiracy Watch.
30:44 Donc, tout le monde me fuit.
30:46 Donc, j'ai quelques éditeurs encore qui ont confiance
30:49 et qui n'ont pas peur, je veux dire.
30:52 Il y a quelques gens.
30:53 - Quelle édition pour Nsilico ?
30:55 - Alors, pour Nsilico,
30:58 lisez-le parce que la fin va vous remonter les chaussettes.
31:02 Et puis...
31:06 Courage, on va y arriver.
31:08 - Merci à vous, madame.
31:09 Merci à vous.
31:10 - Merci de m'avoir invitée.
31:12 Sous-titrage Société Radio-Canada

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