Jérôme Fourquet livre son analyse sur l'état de fracture de la France

Public Sénat

Lors d'un colloque au Sénat le 29 novembre, sur le thème "Dans un monde fracturé, les clefs pour comprendre l’embrasement français", Jérôme Fourquet, directeur du département “Opinion et stratégies d’entreprise” de l’lfop livre son analyse sur l'état du pays.    Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1   Notre site internet : http://www.publicsenat.fr   Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC    Suivez-nous sur les réseaux sociaux Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat Twitter : https://twitter.com/publicsenat Instagram : https://instagram.com/publicsenat LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Transcript

00:00 Tout d'abord sur cette question de la décivilisation,

00:02 j'essaie de réfléchir à un certain nombre de phénomènes

00:07 qu'on peut constater que le président Larcher a énumérés

00:13 et qui consistent à une montée des tensions

00:19 de l'électricité, de l'agressivité

00:23 dans les relations interpersonnelles

00:25 dans tous les compartiments de la société.

00:29 Donc on n'est pas là forcément sur le grand banditisme,

00:31 sur le drame de Crépole,

00:34 on est sur les invectives vis-à-vis des élus locaux,

00:38 sur l'attitude, on va dire ça comme ça, très peu courtoise

00:44 et civilisée d'une partie du public vis-à-vis du personnel de guichet

00:48 dans les administrations, dans des banques,

00:50 vis-à-vis des caissières, dans les supermarchés,

00:53 sur des tensions qui existent aussi dans les transports en commun.

00:58 Rappelez-vous des dramatiques affaires avec des chauffeurs de bus,

01:02 avec la demande d'exercice du droit de retrait.

01:04 Mais si on dézoome un petit peu,

01:07 on constate la même chose sur les terrains de foot amateurs

01:09 où la Ligue française de foot amateurs

01:12 a mis en place un observatoire des incivilités

01:14 puisque les hommes en noir,

01:16 ils n'ont pas toujours eu bonne presse, on le sait,

01:18 mais jusqu'à il y a une vingtaine ou une trentaine d'années,

01:22 c'était surtout des colibés qu'ils pouvaient recevoir.

01:24 Aujourd'hui, c'est parfois autre chose.

01:26 Une partie d'entre eux raccroche le sifflet

01:28 face à la montée de ces tensions.

01:31 Il a été question aussi de l'école,

01:34 avec la montée de ces incivilités,

01:38 et le fait qu'on constate qu'il s'agisse du professeur,

01:42 de l'élu local,

01:43 du médecin de ville ou le médecin de campagne,

01:47 du pharmacien, du pompier,

01:49 toute une série de figures républicaines

01:53 qui, jusqu'à il y a une trentaine d'années,

01:56 étaient encore protégées par un statut et une légitimité,

02:02 sont à leur tour confrontés à cette montée

02:06 de la tension, de l'incivilité, voire parfois de la violence.

02:12 (Générique)

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