Santé périnatale : Annick Jacquemet alerte sur la « dégradation de la prise en charge » - Vidéo Dailymotion

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La sénatrice centriste du Doubs Annick Jacquemet, présidente de la mission d'information sur la santé périnatale, alerte sur la dégradation de la prise en charge en France, à l'occasion de la remise du rapport de la mission parlementaire.   Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1    Notre site internet : http://www.publicsenat.fr   ▶️ Découvrez l'ensemble de nos replays : https://www.publicsenat.fr/replay    Abonnez-vous à notre newsletter : https://bit.ly/NewslettersPublicSenat    Suivez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat X : https://twitter.com/publicsenat Instagram : https://instagram.com/publicsenat LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Transcript

00:00Il y a dix ans, et même au-delà, la France faisait partie, j'allais dire, des meilleurs élèves.

00:05En tout cas, le pays où il y avait le moins de risques et le moins de problèmes au niveau de l'accouchement ou en péri-natale.

00:12On se rend compte maintenant que la France est passée au 21e et 22e rang au niveau des pays européens.

00:19Donc, il y a eu une réelle dégradation, finalement, de la prise en charge.

00:23C'est ce qui nous a alertés.

00:25Et c'est pour ça que nous avons lancé ce travail de mission d'information sur l'avenir de la santé péri-natale et sa territorialisation.

00:32Et ce que l'on comprend, c'est que vous plaidez en faveur d'une réorganisation de l'offre dans les territoires,

00:38avec tout d'abord peut-être un constat qu'il faudra faire dans les bassins de vie et ensuite une réorganisation dans ces bassins ?

00:44Oui, tout à fait.

00:46Le travail de cette mission d'information est parti du rapport de l'Académie de médecine de 2023

00:53qui préconisait la fermeture des maternités qui pratiquaient moins de 1000 accouchements.

00:57Nous, on ne voudrait absolument pas se figer sur un nombre d'accouchements,

01:02mais bien un service qui est rendu à la population par territoire.

01:06Parce que, bien sûr, on ne va pas considérer de la même façon les territoires de montagne que les grandes agglomérations.

01:13Et donc, on voudrait vraiment réfléchir à une réorganisation compte tenu des différents paramètres.

01:19Là, on a vu que la grosse difficulté, c'était d'avoir des équipes médicales stables,

01:24puisque je vous rappelle qu'une équipe médicale est composée de cinq personnes,

01:28un obstétricien, un pédiatre, un anesthésiste, sage-femme, infirmière,

01:35qui doivent assurer leur travail 24 heures sur 24, toute l'année.

01:40Donc, si on retient une mesure, une proposition phare dans ce rapport,

01:44ça peut être celle de ne plus avoir forcément des maternités que pour l'accouchement,

01:48mais des maternités qui feraient l'accompagnement avant et après la naissance.

01:52Et, effectivement, d'avoir des maternités qui se concentreraient sur l'acte de l'accouchement.

01:56Ça, c'est la mesure phare, vous le diriez ?

01:58Oui, on ne préconise absolument pas de fermeture, mais une transformation.

02:03Bien sûr, toutes les maternités qui arrivent à assurer une équipe soignante suffisante,

02:08on souhaite, bien sûr, qu'elles continuent leur travail d'accouchement et de prise en charge plus large.

02:15Mais les maternités qui ne peuvent pas assurer une équipe soignante suffisante,

02:20on voudrait absolument qu'elles restent ouvertes pour assurer toutes les autres missions qu'on peut retrouver,

02:26à savoir les actes d'IVG, les suivis PMA, et surtout le suivi pré-accouchement et post-natal,

02:33parce qu'on se rend compte que le suicide est la première cause de mortalité chez les femmes

02:38dans l'année qui suit l'accouchement.

02:40On ressent bien dans les jeunes générations un très grand besoin de prise en charge après l'accouchement

02:47pour les aider à s'occuper du bébé, le retour à la maison.

02:51Il y a un gros, gros travail à faire et on souhaite vraiment qu'il se fasse dans la proximité.

02:56Autant on peut accepter, on peut entendre qu'un acte technique comme un accouchement,

03:03qui n'est pas toujours que physiologique, qui peut aussi avoir des difficultés médicales,

03:08autant on peut entendre que cet acte-là se fasse sur un plateau technique vraiment bien équipé,

03:15autant tout le suivi doit se faire à proximité, ne serait-ce aussi que par rapport aux familles,

03:21pour qu'il y ait cette union qui puisse continuer à se vivre.

Santé périnatale : Annick Jacquemet alerte sur la « dégradation de la prise en charge »

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