Martine Aubry, Madame la Maire de Lilleau micro de Cyclism'Actu ! Le Grand Départ du Tour de France 2025 a été dévoilé en détails ce jeudi matin à Lille, d'où s'élancera la 112e édition de la Grande Boucle le 5 juillet 2025. Maire de la capitale des Hauts-de-France et présente pour assister à l'évènement, Martine Aubry a dit toute sa fierté de voir la plus grande course du monde partir de sa ville, et ce pour la troisième fois après 1960 et 1994. "C'est vraiment le seul grand évènement mondial gratuit, donc je retiens la fête populaire. Ça va attirer beaucoup de monde à Lille et dans l'ensemble du Nord. On va se mettre aux couleurs du cyclisme, comme on l'a fait récemment pour la Coupe du monde de rubgy. On s'y prépare dès maintenant", explique l'ancienne première secrétaire du Parti Socialiste.
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00:00 Racontez-nous votre amour du cyclisme, vos champions par exemple.
00:03 Alors moi je l'ai toujours soutenu Poulidor, mon frère soutenait Anquetil vous voyez.
00:08 Belle rivalité.
00:10 C'était une vraie rivalité mais il y avait à l'époque Montège, Gimondi, il y avait vraiment des très très grands...
00:17 C'était avant Eddy Merckx, c'était après Coppy, c'était cette période là.
00:22 Mais pour nous c'était une vraie passion, on attendait le Tour de France, on lisait l'équipe avant pour s'y préparer.
00:28 Et il fallait quand même prendre des positions sur chaque étape et pas seulement sur le vainqueur.
00:35 Donc c'était pas simple.
00:37 En terme d'image, qu'est-ce que ça change d'être ville de départ du Tour de France, la première ville,
00:43 alors que vous avez été ville de départ d'une étape plus classique l'année dernière ?
00:48 On a été ville de départ plus classique, on a été 30 fois depuis la création du Tour de France.
00:53 La première fois en 1906 mais on a été grand départ en 1960, en 1994.
00:59 En 1994, moi je me souviens du prologue parce que c'était dans les rues de Lille et Chris Bormann qui a gagné,
01:06 suivi par Heine Durenne qui a gagné le Tour de France cette année là.
01:11 C'était vraiment un sprint absolument incroyable.
01:14 Voilà, on l'attend, on l'attend.
01:18 L'image d'économie, ça représente quelque chose de très important ?
01:21 Moi je retiens d'abord la fête.
01:23 La fête populaire, c'est vraiment le seul grand événement mondial, gratuit, où chacun peut y avoir accès.
01:29 Quand j'étais petite aussi, on était sur les bords des routes un peu partout, en Corrèze, aux Pays-Bas,
01:34 en fonction de l'endroit où passait le Tour et je pense que ça reste des souvenirs extraordinaires pour les gens.
01:39 Donc c'est d'abord la fête populaire pour moi.
01:41 Alors après bien sûr, ça va attirer beaucoup de monde à Lille et dans l'ensemble du Nord.
01:46 Les commerçants, les restaurateurs vont être extrêmement ravis.
01:49 On va se mettre aux couleurs du cyclisme, comme on l'a fait récemment avec tous les commerçants pour le rugby,
01:54 pour le championnat du monde de rugby.
01:56 Voilà, donc on s'y prépare dès maintenant.
01:58 Et en plus, le Nord a une autre équipe de grand niveau avec Decathlon et…
02:05 Depuis ces derniers jours, une grande équipe qui a été annoncée dans le Nord,
02:10 puisque c'est une équipe de Decathlon, un des plus grands groupes du Nord.
02:14 Et on est ravis là aussi, on va devoir les soutenir.
02:17 Ah oui, on est vraiment très très heureux.
02:20 1960, 1994, mais quand même une trentaine d'étapes qui avaient commencé ou terminé à Lille.
02:25 Mais le grand départ, c'est autre chose.
02:27 Donc on est vraiment très très heureux.
02:29 On s'y prépare déjà, mais tout le monde est déjà parti.
02:32 Les clubs bien évidemment, mais les commerçants, tout le monde a envie d'accueillir le Tour de France.
02:37 Et puis aussi les milliers, les dizaines de milliers de personnes pour lesquelles ça va être une vraie joie populaire.
02:43 Voilà, donc pour moi aussi.
02:45 C'est une immense terre de vélo ici.
02:47 C'est une terre de vélo, ça a été dit par Christian Prudhomme.
02:50 Ici on respire le vélo, ça sent le vélo partout dans le Nord.
02:53 Et à Lille bien évidemment, on ne fait pas exception.
02:56 Donc c'est vrai que c'était presque évident, revenant en France pour le grand départ, après l'Europe,
03:02 de venir ici dans le Nord et à Lille pour ce départ.
03:06 Manifestement plus qu'évident, il a même dit que c'était une terre viscéralement attachée.
03:10 Oui, il n'y avait pas d'autre choix.
03:12 C'est absolument évident et on en est ravis.
03:15 Votre lien au vélo, je peux savoir que votre papa vous appelle régulièrement pour débriefer ?
03:20 Bien sûr, il m'appelle encore maintenant, mais surtout je vois encore avec lui quand je suis à Paris,
03:24 au moment du Tour de France, on ne peut pas parler, on regarde.
03:28 Mais surtout quand j'étais jeune, il nous emmenait à la Cipale de Vincennes pour voir le surpiste.
03:35 Ça ce n'est pas mes meilleurs souvenirs parce qu'on gelait.
03:38 On avait aussi l'obligation avec mon frère de faire des paris sur qui allait gagner l'étape.
03:43 Donc le matin, on se jetait sur l'équipe et on faisait ses paris.
03:47 Mais c'était le Tour de France, le Paris-Roubaix, le Tour d'Italie, Liege-Bastogne-Liege, bref.
03:52 Donc voilà, c'est toute mon enfance aussi.
03:55 Mais du coup, je continue à avoir cet attachement pour le Tour, viscéralement je peux dire.
04:00 [SILENCE]