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00:00 Mais si vous parlez de manipulation, elle serait menée par qui ?
00:04 On voit bien quel serait l'objectif mais...
00:06 Je ne sais pas. Lorsque nous avons déposé plainte jeudi dernier,
00:10 nous avons évoqué le fait qu'il y aurait probablement,
00:13 d'après les informations et documents que nous avions,
00:15 d'autres personnes qui déposeraient plainte.
00:17 Vous voyez, je ne pensais pas être d'aussi mauvaise augure.
00:19 Ça s'est réalisé. Qui est derrière ça ?
00:22 J'ai quelques idées. Vous me permettrez de les réserver à la justice.
00:26 Et puis surtout, c'est un travail d'enquête.
00:28 C'est un travail d'enquête qui sera peut-être de l'enquête journalistique,
00:31 mais qui sera surtout de l'enquête judiciaire.
00:32 Si vous portez plainte pour extorsion de fonds,
00:34 c'est parce qu'une demande de médiation financière a été formulée
00:37 par l'une ou l'autre des plaignantes ou leur entourage ?
00:39 Est-ce qu'on veut faire chanter Sébastien Coé ?
00:42 Alors, le chantage, ce n'est pas la même chose juridiquement.
00:46 Je ne vais pas rentrer dans ces arcades-là.
00:48 Mais nous avons porté plainte pour tentative d'extorsion de fonds en bande organisée
00:52 parce que nous sommes à même d'établir qu'il y a effectivement concertation,
00:56 un stratagème qui a été monté par plusieurs personnes.
00:59 Et encore une fois, ça restera dans le domaine judiciaire.
01:02 En demandant de l'argent à Sébastien Coé, à votre client ?
01:06 On verra ce que les services judiciaires d'enquête mettent à jour.
01:11 Ce qui vous permet d'affirmer que c'est une dénonciation calomnieuse,
01:14 en tout cas de porter plainte pour ce motif,
01:17 ce sont les incohérences que vous avez relevées dans le récit de la première plaignante.
01:20 Lesquelles exactement ?
01:21 Alors, ce ne sont pas simplement les incohérences.
01:23 Tout le monde les remarque.
01:26 Il suffit de prendre les différents témoignages successifs de cette femme
01:29 sur les réseaux sociaux, sur Youtube, auprès de différents de vos collègues
01:34 pour constater que les faits ne sont pas les mêmes,
01:36 ils ne se passent pas à la même époque, elle n'a pas le même âge,
01:38 elle est mineure, elle n'est pas mineure.
01:40 Donc il y a un certain nombre d'incohérences.
01:41 Puis après, il y a des faits matériels, concrets.
01:43 Et tout cela, on les a confiés au procureur de Nanterre.
01:46 Le procureur de Nanterre, qui d'ailleurs, avec une diligence je crois assez rare,
01:49 a ouvert une enquête préliminaire, déjà,
01:51 alors que notre plainte ne date que de jeudi dernier.
01:54 La plaignante relâte dans sa plainte une pression sexuelle récurrente,
01:57 attestée par les échanges de messages qu'elle a conservés.
02:00 Sébastien Coé, je le rappelle, nie les faits,
02:02 mais reconnaît-il avoir rencontré cette jeune femme,
02:05 à l'époque, à Genève, dans sa chambre d'hôtel ?
02:08 Et nie-t-il avoir conservé des liens avec cette jeune fille ?
02:12 Alors, je ne suis pas Sébastien Coé,
02:14 et je pense qu'il y a un certain nombre de réponses
02:16 qui doivent être apportées devant la justice.
02:18 La seule chose que je peux vous dire,
02:20 c'est que vous avez noté que nous déposons plainte pour faux usages.
02:24 La production des copies écran,
02:26 qui a été diffusée notamment sous les réseaux sociaux par Zoé Sagan,
02:29 ce qui n'est quand même pas la meilleure qualité de provenance de documents,
02:34 ces documents-là font partie des documents falsifiés
02:37 qui participent du stratagème en vue de contraindre
02:41 M. Coé à remettre de l'argent.
02:43 La plaignante ment aussi quand elle affirme aux enquêteurs
02:46 qu'elle vit dans un mal-être permanent
02:49 et qu'elle a fait deux tentatives de suicide.
02:51 Je ne sais pas. Je ne peux pas répondre à cette question.
02:53 Je peux vous dire simplement que les faits qu'elle énonce
02:55 et dont elle accuse mon client sont des faits faux.
02:58 Comment votre client réagit-il alors à cette première plainte, on l'imagine,
03:02 mais aux deux nouvelles plaintes qui ne sont pas encore attestées,
03:05 mais qui semblent exister puisqu'il y a trois plaintes
03:07 de trois femmes différentes, a priori ?
03:10 Qui réagirait bien ? Personne.
03:12 Quel est son état d'esprit alors ?
03:14 Il est accusé de ce qui se fait de pire,
03:16 c'est-à-dire une accusation criminelle.
03:19 Il est mis au banc de la société parce que la présomption d'innocence
03:24 est aujourd'hui… ce n'est même plus un 20 mots,
03:27 ce n'est même plus un slogan, c'est un leurre.
03:29 La présomption d'innocence n'a plus aucun sens dans ce pays.
03:32 C'est assez effrayant.
03:34 Depuis dix jours, alors on nous a permis de parler un peu,
03:39 mais tout ce qui est dit et la nécessaire crédibilisation
03:42 de la parole des femmes qui se plaignent
03:45 ne doit pas entraver la présomption d'innocence.
03:47 Et je crois aujourd'hui que la présomption d'innocence,
03:49 elle a volé en éclat.
03:51 Elle a volé en éclat parce que le tribunal médiatique passe,
03:54 et le tribunal, le vrai, lui, mais des années a passé.
03:57 Et quand un tourbillon, quand un ouragan est passé,
04:00 généralement tout est dévasté.
04:01 Quelle serait la solution ? Que ces plaintes ne soient pas rendues publiques,
04:03 empêcher ces femmes de témoigner ?
04:04 Ah non, pas empêcher ces femmes de témoigner,
04:06 mais faire en sorte peut-être qu'il y ait une certaine mesure
04:08 et qu'il y ait une présomption d'innocence.
04:10 Vous voyez, l'actualité nous dicte que le ministre de la Justice
04:13 n'a pas démissionné alors qu'il était enjoint de le faire,
04:16 et finalement, finalement il est relaxé.
04:19 Donc vous regrettez que Sébastien Coé ait été mis en retrait
04:23 de l'antenne d'énergie depuis une semaine maintenant ?
04:25 La suspension est un petit peu plus complexe que ça.
04:27 Sébastien Coé prenait la marée en pleine figure,
04:32 et c'est en accord avec Energy qu'il dit qu'il était nécessaire,
04:35 sans doute pour la qualité ne serait-ce que de son métier,
04:38 qu'il se retire un peu et qu'il puisse se reposer.
04:41 Il ne pourra pas s'arrêter de travailler le temps judiciaire,
04:44 parce que le temps judiciaire risque de durer des mois, voire des années.
04:47 Donc il reviendra à l'antenne ?
04:48 Donc moi je pense qu'il doit revenir à l'antenne,
04:50 ne serait-ce que pour affirmer la réalité de la présomption d'innocence.
04:53 Je ne suis pas à la direction d'Energy, je n'ai pas cette information.