La maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, annonce avoir été victime de menaces de décapitation depuis ses prises de position après le meurtre de Thomas

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La maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, a annoncé hier soir sur BFMTV avoir été victime de menaces de décapitation depuis ses prises de position après le meurtre de Thomas. Dans la matinée, la mairie de Romans-sur-Isère a d’abord reçu au standard « deux appels anonymes » qui « relevaient de l'intimidation », en demandant si Marie-Hélène Thoraval possédait « une kalachnikov chez (elle) et si (elle avait) des gardes du corps ».

Puis le niveau de menaces s’est intensifié dans l’après-midi. "J'ai reçu un message privé sur Instagram précisant qu'on me prévoyait une décapitation, qu'on jonglerait avec mon crâne et que tout cela serait fait d'ici un mois."

Marie-Hélène Thoraval a récemment pris position dans des interviews télévisées en dénonçant une "culture de l'excuse" dans le quartier de La Monnaie et des jeunes "ayant décidé de faire de ce quartier une zone de non-droit", dont "les parents étaient déjà des délinquants".
Elle a aussi soutenu les familles des victimes dans leur volonté de faire reconnaitre le caractère raciste du meurtre de Crépol. Marie-Hélène Thoraval regrette -elle se déclarations ? "Absolument pas" dit la maire de Romans sur Isère ce jeudi matin sur France Bleu Drôme Ardèche.
Transcript
00:00 La première des choses, c'est que j'ai reçu énormément de soutien de la part des Romanais, parce que je peux vous assurer que pour eux, avoir le nom de leur ville, le nom de notre territoire qui soit associé à des délinquants, ce n'est pas fraichement ce qu'ils souhaitent, et je le comprends et je le partage.
00:20 Mais j'ai reçu des témoignages qui viennent de la France entière et qui sont extrêmement nombreux. Par contre, s'agissant des menaces, ça ne s'est pas fait attendre.
00:28 Ça date d'hier. J'ai reçu hier matin tout d'abord deux appels anonymes qui ont été opérés auprès du standard de la mairie, avec un message plutôt qui relevait de l'intimidation, demandant si je disposais d'une kalachnikov chez moi et si j'avais des gardes du corps.
00:47 Et puis, c'est monté d'un cran dans l'après-midi où, à ce moment-là, j'ai reçu un message privé sur Instagram précisant qu'on prévoyait une décapitation, pour vous faire un résumé, et que cette décapitation ferait qu'on jonglerait avec mon crâne et que tout cela se serait fait d'ici un mois.
01:12 Est-ce que vous avez porté plainte ?
01:14 C'est une véritable menace de mort.
01:16 Vous avez porté plainte ?
01:18 J'ai porté plainte, bien évidemment, hier.
01:20 Oui, oui, j'ai porté plainte hier.
01:22 Est-ce que vous avez une idée, pardon, de qui se cachent derrière ces menaces ?
01:26 Alors, juste un élément que je ne vous ai pas donné mais que je vais vous donner. Bien sûr, dans ces messages, je suis qualifiée de facho. Donc j'imagine d'où ça vient.
01:36 Et puis les termes du message que l'on retrouve dans la menace de mort correspondent à des méthodes qu'on peut facilement identifier.
01:45 Et comment vous avez encaissé ça ?
01:47 Avec sang-froid. Avec sang-froid et détermination parce que je suis tellement encouragée à dire tout haut ce que les gens pensent tout bas que je vais continuer.

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