L'essayiste Laurent Obertone sur le drame du meurtre de Thomas à Crépol : «Le problème c'est qu'on a, en tant que téléspectateurs et consommateurs de l'information, cette mémoire de poisson rouge. La petite Lola, malheureusement, beaucoup de gens ont déjà oublié et vquand vous remontez un peu plus, il y a eu des faits divers épouvantables dont plus personne ne se souvient».
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00:00 Le problème, c'est qu'on a en tant que téléspectateurs et consommateurs d'informations,
00:04 cette mémoire un peu de poisson rouge et que les faits,
00:07 même s'ils sont extrêmement intenses dans l'actualité,
00:12 pendant une semaine, deux semaines,
00:14 eh bien, on les oublie presque aussi vite.
00:16 La petite Lola, malheureusement, beaucoup de gens l'ont déjà oubliée.
00:19 Et quand vous remontez un peu plus,
00:22 il y a eu des faits divers absolument épouvantables.
00:24 Et quand vous les citez, quand vous faites l'expérience,
00:26 vous vous rendez compte que plus personne ne s'en souvient.
00:28 Par exemple, c'était il y a un peu plus d'un mois.
00:30 Il y a eu ces deux donna génères qui sont mortes après avoir été violées.
00:36 En tout cas, c'est ce qu'elles ont dit sur leur lit d'hôpital.
00:39 Elles étaient archi dépendantes.
00:41 D'ailleurs, l'auteur a reconnu les faits et il a été remis en liberté
00:46 en attendant son procès.
00:47 Et ça, on l'a déjà oublié parce qu'il y a tellement d'aberrations
00:51 que je ne sais pas, notre cerveau, notre cerveau ne peut pas tout traiter.
00:56 Mais quand même, je constate que ces affaires-là
01:00 passent de moins en moins inaperçues.
01:02 Ça devient trop difficile de l'étouffer.
01:04 Et il y a une telle réaction que même le pouvoir est obligé d'en tenir compte.
01:07 Alors, il fait des numéros verts, ils seront sur place, ils condamnent.
01:09 Mais il est obligé de faire quelque chose.
01:11 [Musique]
01:15 Merci.