Attaque au couteau à Paris: en quoi consiste la "fiche S"?

  • l’année dernière
Une attaque a fait un mort et deux blessés ce samedi 2 décembre au soir autour du quai de Grenelle dans le 15e arrondissement de Paris. L'assaillant, fiché S, a été interpellé.

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Transcription
00:00 Henri Oldenbaum, qu'est-ce qu'un fichier S pour commencer ?
00:03 C'était une mesure administrative et non une peine ou une sanction judiciaire.
00:08 Fichier S est simplement une catégorie qui fait partie du fichier des personnes recherchées.
00:13 Par exemple, le fichier M est pour les mineurs fugueurs, le V pour les évadés,
00:18 le IT pour les personnes interdites de territoire ou même le T pour les débiteurs envers l'État.
00:24 Le fameux fichier S est pour la sûreté de l'État.
00:28 Et combien il y a de fichiers S en France ?
00:30 Ce système est confidentiel, il est mis à jour tous les ans.
00:34 Voici ce que disait sur notre plateau le 19 octobre dernier
00:38 le ministre de l'Intérieur sur les fichiers S pour islamisme.
00:42 Il y a 20 000 personnes dans le fichier des personnes recherchées pour islamisme
00:45 et dont 5 000 actifs.
00:46 Parmi les fichiers actifs et inactifs, mais plutôt actifs puisque ce sont des mineurs,
00:51 donc actifs et inactifs que l'on surveille particulièrement, il y a plus de 1 000 mineurs.
00:56 Alors ça sert à quoi ce fichier ? Comment les policiers et le gendarme peuvent intervenir ?
01:01 Ça permet aux autorités, à la police ou à la gendarmerie d'être alertés en cas de contrôle.
01:07 Il permet aussi de retracer les déplacements d'une personne qui représente un risque,
01:11 une menace pour l'État et de pouvoir la placer sur surveillance, écoute ou même physique.
01:17 Et ce sont 6 500 personnes chaque année selon le ministre de l'Intérieur.
01:21 Et on voit qu'il peut y avoir des failles dans ce dispositif.
01:24 Bien sûr, tous les fichiers S ne font pas l'objet d'une surveillance accrue
01:28 et les policiers ne peuvent pas arrêter un fichier S parce qu'il est fiché S,
01:32 comme nous l'explique l'avocat Samia Maktouf.
01:36 Dans une démocratie, on ne pouvait pas et on ne peut pas arrêter et judiciariser un futur assaillant
01:44 tant qu'on n'a pas, tant qu'on ne dispose pas d'éléments
01:47 et tant qu'une probabilité très forte d'un passage à l'acte
01:52 soient établis par nos services de renseignement.
01:55 à la boue.

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