• l’année dernière
Peu connue du grand public il y a encore une dizaine d’années, la fiche «S» pour «Sûreté de l’État» est devenue un élément récurrent lorsqu’une attaque terroriste se déroule sur le sol français. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Qui vise-t-elle ? Qu’implique-t-elle pour les personnes ainsi fichées ?

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Transcription
00:00 Un document de plusieurs pages, classé secret défense, établi au nom de la sûreté de
00:05 l'Etat et qui se fait à l'insu de l'intéressé.
00:08 Apparaît sur une fiche S toute personne ayant un comportement potentiellement à risque
00:12 et chez qui les services de renseignement ont repéré une idéologie.
00:15 Des personnes radicalisées par un courant islamiste, mais aussi dans une mouvance politique
00:20 d'extrême droite par exemple.
00:21 Au total, on compte un peu plus de 20 000 fiches S, dont 12 000 individus radicalisés
00:26 ou en voie de l'être.
00:28 Ils seraient 4 000 à être potentiellement dangereux.
00:31 Parmi eux, quelques dizaines seraient traquées 24h/24, filature, écoute téléphonique.
00:37 Chaque dossier mobilise une vingtaine de policiers.
00:40 Objectif, éviter tout risque de passage à l'acte.
00:43 Les autres fiches S sont évaluées au cas par cas.
00:46 En réalité, la fiche S a un rôle d'alerte.
00:49 En cas de contrôle, elle signale aux forces de l'ordre que des soupçons pèsent sur
00:54 l'individu contrôlé.
00:55 Ces documents sont aux mains des services de renseignement et de police.
00:58 Depuis 2018 et la vague d'attentats en France, des maires de grandes villes demandent régulièrement
01:03 d'y avoir accès.
01:04 Quand certains politiques, à droite notamment, demandent à ce que les fiches S soient arrêtées
01:09 de façon préventive.
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