Linda Kebbab, déléguée nationale de l'Unité SGP Police-Force Ouvrière : «Les collègues utilisent plus leur taser que leur arme par peur des conséquences judiciaires à leur égard».
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00:00 et nous écoute Linda Kepap, de comprendre comment ces premières forces d'intervention justement agissent.
00:04 Par exemple, lors de l'attaque contre Dominique Bernard à Arras, ce n'était pas la même façon d'intervenir.
00:11 Pourquoi le choix d'utiliser un taser ou pas, de viser l'assaillant ou pas ?
00:15 Pour neutraliser.
00:17 J'ai été d'ailleurs, je crois, la seule syndicaliste avec d'autres membres de mon organisation à le dire,
00:21 je vous avoue que ça ne m'a pas créé que des amitiés dans les autorités,
00:24 à dénoncer le fait que nos collègues s'étaient retrouvés contraints à utiliser uniquement l'artaser
00:29 alors qu'on est dans un contexte différent de Paris,
00:32 puisqu'au moment où les collègues interviennent à Arras, il y a une victime au pied de l'assaillant
00:39 et qu'il est en train de s'en prendre à cette victime et que potentiellement il y a un risque de mort immédiate.
00:42 Heureusement, les collègues ont utilisé leur taser très rapidement et ça a fonctionné.
00:46 Mais pourquoi est-ce qu'ils n'ont utilisé que leur taser ?
00:47 La remontée de terrain à Arras, elle est claire.
00:50 La peur des conséquences judiciaires, des conséquences juridiques et administratives à leur égard.
00:55 Je rappelle qu'on sort d'une séquence dont beaucoup restent encore marqués,
00:59 une séquence d'émeute qui a bouleversé la France tout cet été,
01:03 avec des risques judiciaires extrêmement importants,
01:05 des risques craignants dans l'esprit de nos collègues qui nous disent de plus en plus
01:10 « je dois prendre le risque éventuellement que l'intervention dysfonctionne
01:14 parce que sinon je prends moi le risque de me retrouver en détention provisoire ».
01:17 Et c'est en tout cas les remontées de terrain que l'on a aujourd'hui.
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