Déplacements de supporters : pourquoi Riolo milite "depuis longtemps" pour une "interdiction totale"

  • l’année dernière
Daniel Riolo se positionne clairement contre les déplacements de supporters, après la mort d'un fan du FC Nantes samedi soir avant Nantes-Nice. 
Transcript
00:00 L'évaluation de risque, tout d'abord.
00:01 C'est la Direction nationale de lutte contre le hooliganisme qui met la
00:04 fameuse note. Aujourd'hui, la question est de savoir
00:07 s'ils peuvent, eux,
00:10 seuls, mettre la note ou est-ce qu'ils ont besoin de l'aide,
00:13 de la collaboration de la Ligue qui aurait des informations
00:16 sur les antécédents entre clubs, sur un passif que...
00:20 J'imagine quand même qu'elle ne met pas sa note en tombant du ciel,
00:23 Daniel. Non. Elle doit être en relation permanente avec les référents...
00:26 Il met même des notes sur des matchs amateurs, parfois.
00:28 Il y a un suivi très précis.
00:30 Mais on va dire que...
00:31 Des matchs amateurs ?
00:32 Bien sûr. On va dire que ce qui va être demandé maintenant,
00:35 c'est une collaboration encore plus étroite.
00:37 Mais effectivement, entre ce que pense la Ligue et ce que va penser la
00:40 police de l'évaluation d'une note à risque, on ne va pas être tellement très loin.
00:43 Donc reste à déterminer de à partir de combien
00:47 tu vas considérer que c'est un match à risque et que tu vas
00:49 prononcer une interdiction de déplacement.
00:52 On est dans une situation samedi soir qui nous a donc malheureusement
00:55 proposé un mort. Honnêtement, c'était prévisible et dit par la plupart
00:59 des observateurs. Au vu de tout ce qui s'était passé, il fallait que le
01:03 drame arrive. Le drame est arrivé.
01:04 Donc la première étape va être une sorte de moratoire.
01:07 Dans un premier temps, on va interdire tous les déplacements
01:09 histoire de réfléchir à nouveau à la façon dont on peut organiser.
01:14 Moi, ça fait longtemps que je milite pour l'interdiction totale,
01:17 puisque de toute façon, il n'y a pas d'avancée dans le dialogue avec
01:20 les associations de supporters et que ces associations de supporters
01:23 sont de plus en plus débordées par ce qu'ils appellent les
01:27 gens incontrôlables, ceux qui gravitent autour des associations
01:31 et qui ne sont pas contrôlés ou contrôlables par les associations
01:34 qu'on pignon sur rue et qu'on connaît et que les clubs connaissent.
01:38 Parce qu'aujourd'hui, dans cette collaboration étroite
01:40 qui doit y avoir, en tout cas qu'on doit souhaiter,
01:44 il faut que le club qui connaît tous les intervenants,
01:48 tous les leaders d'Assos, jusque là, il y avait une sorte de deal entre
01:52 "qu'est-ce que vous avez le droit de faire ?", "qu'est-ce que vous n'avez pas le droit de faire ?"
01:54 On essaye de travailler ensemble, main dans la main.
01:57 Mais si les Assos ne peuvent plus contrôler les gens autour,
02:01 et là, le rôle de la Ligue va être extrêmement important parce qu'il va falloir qu'ils disent au club
02:05 "si vous ne pouvez pas nous aider, si vous ne pouvez pas collaborer,
02:08 si vous ne pouvez pas tenir vos troupes en gros et qu'autour,
02:11 il y a trop d'indésirables qui foutent le bordel, eh bien on va interdire".
02:14 On va interdire pour une raison très simple, c'est que je pense,
02:18 et ça, c'est ce que moi, je dis, mais je pense que c'est également ce qu'on pense à la Ligue
02:21 et encore plus du côté des pouvoirs publics,
02:24 c'est que la police, elle a bien autre chose à faire
02:26 les vendredis ou le samedi avec le climat qui règne en France en ce moment
02:30 qu'à aller s'occuper du déplacement de 200, 300, 1000 ou 2000 personnes.
02:34 Que ça ne videra pas le stade, puisque le stade, il sera plein avec les supporters locaux,
02:38 mais qu'ils ne croiseront plus les supporters qui viennent du club en face.
02:41 Et alors quand les clubs n'ont pas d'antécédent et que ça peut bien se passer...
02:45 - Ça ne rempêchera pas les incidents, puisque Marseille-Lyon, il n'y avait pas de supporters...
02:48 Enfin si, il y avait du supporters lyonnais, mais les incidents, ce n'est pas entre supporters.
02:50 - Oui, ça c'est un cas à part par rapport au panorama global,
02:54 mais de toute façon, on oublie toujours, parce qu'en fait, ce n'est pas une excuse ce que tu dis là,
02:58 parce qu'en marge de l'incident majeur qui a été le cadessage du but
03:02 où il y avait le staff lyonnais et l'incident Grosso,
03:05 en marge, il y a eu le bus des supporters lyonnais qui est tombé dans un guet-apens.
03:10 Donc on a eu ça aussi, comme on a eu Brest-Montpellier-Gilbert-Lapacité.
03:14 En fait, il y en a de plus en plus.
03:17 Et attention, cette tendance, et j'appelle bien ça une tendance à la violence,
03:21 elle est persistante parce qu'il existe maintenant sur les réseaux sociaux quelque chose qui est nouveau
03:26 par rapport à il y a 10 ou 20 ans, où les incidents existaient peut-être, mais n'étaient pas rendus publics.
03:32 C'est que maintenant, il y a carrément des médias qui font la promotion de la violence.
03:36 On va appeler ça des hooligans TV, où en gros,
03:40 avant, c'était sur des fanzines ou des contes obscurs, on racontait le déplacement,
03:44 on avait détruit une station service et on glorifiait ça.
03:48 Parce qu'il faut bien le dire, il ne faut pas avoir peur des mots.
03:50 Entre 20-25 ans, il y a une fascination pour la violence.
03:53 Chez beaucoup de jeunes, je sais de quoi je parle, je l'ai connu, parce que j'ai fréquenté ces milieux-là.
03:57 Donc je sais ce qu'il en est.
03:59 - Vous étiez violent, Daniel ?
04:01 - J'ai vu ces choses-là, je sais comment ça marche, ces groupes de supporters.
04:04 C'est soit tu es le noyau dur, soit tu es le premier cercle autour, soit tu es un petit peu en dehors.
04:09 Nick Hornby l'expliquait très bien dans son livre "Carton jaune",
04:13 lui qui avait fréquenté l'Arsenal à l'époque de Highbury et la fin des années 80, années 90,
04:18 où régnait une vraie forme de violence dans les stades anglais, qu'on a connue ensuite en France.
04:22 Il expliquait que tu n'avais pas forcément besoin d'être dans le noyau dur,
04:25 mais que même quand tu étais dans les tribunes, tu montes, tu t'écartes un petit peu,
04:30 tu montes de quelques gradins et en fait, même quand tu es un petit peu en haut,
04:34 tu ne dénonceras pas ou il y aura une forme de fascination.
04:38 Une forme de fascination pour la violence, le territoire défendu, le déplacement où tu vas,
04:43 où il faut chanter plus fort que l'autre et si tu es provoqué, il faudra ne pas reculer.
04:47 Il y a eu le phénomène des vols de bâche.
04:49 En fait, qu'on ne me dise pas qu'il n'y a pas une culture de la violence dans le football et dans le phénomène ultra,
04:55 ça n'est pas vrai.
04:55 N'importe qui pourra venir en face de moi, je lui dirai que ce n'est pas vrai.
04:58 Je connais ce milieu, qu'on ne vienne pas me raconter d'histoire là-dessus.
05:00 Je sais tout ça.
05:02 Donc aujourd'hui, on en arrive parce que là, maintenant, on a eu un mort.
05:06 Yann Laurence, c'était en 2008.
05:07 Faut que tu fasses une pause.
05:08 Maintenant, on l'a eu aujourd'hui.
05:12 - Un moment, voilà. - 2010, le dernier du PSG.
05:13 - Juste pour terminer avant la pause. - Merci à toi.
05:15 On est obligé de faire ce moratoire pour réfléchir à nouveau.
05:19 Après, on verra comment on avance.
05:20 Mais là, il faut tout arrêter, ne serait-ce que pour rendre...
05:24 - Non mais ce qui est... - Maintenant que vous avez les faits...
05:26 - Excuse-moi Stéphane, mais... - Je l'ai pris, j'ai peur.
05:29 Maintenant que vous avez les faits sur la table, on va débattre.
05:31 Bruce donnera son avis. Stéphane, votre avis au 32-16 est intéressant évidemment.
05:35 On vous attend tous, supporters de tous les clubs, parce que là, bon...
05:38 Maintenant, on parle de cet événement dramatique à Nantes
05:42 pour finalement une mise en place de mesures qui vont concerner tout le monde.
05:45 On en débat dans l'after, dans quelques instants, tout de suite.
05:47 T'es un vrai Nantais ou c'est... ?
05:49 - Je suis né en région parisienne, mais j'ai habité à Nantes
05:51 quelques années quand j'étais petit.
05:52 Et du coup, depuis, je suis resté supporter à Nantes.
05:54 - Comment t'as vécu ça alors ? Cette affaire de Nantes-Nice, t'as un regard là-dessus ?
05:59 - Bah forcément, Daniel a bien résumé les choses.
06:02 C'est quelque chose, malheureusement, qu'on sentait venir depuis quelques temps
06:05 avec les problèmes qu'il y a quasi toutes les deux semaines.
06:07 Je veux dire, ce qui est triste aussi, c'est qu'on n'est même pas plus surpris que ça,
06:11 parce qu'on le sentait venir.
06:13 Et donc là, on a atteint un point de non-retour.
06:15 Donc oui, je suis assez d'accord avec ça.
06:16 Faudrait mettre tout en stand-by, tout en pause au niveau des déplacements
06:20 et puis revoir un peu tout ça et mieux encadrer ça, parce que c'est pas possible.
06:23 Maintenant, aujourd'hui, à chaque fois que tu vas dans un stade, etc.
06:26 tu sais qu'il peut se passer des choses et c'est catastrophique.
06:29 À la base, c'est censé être un loisir et on ne devrait pas craindre pour notre sécurité.
06:34 C'est vrai qu'avec tout ce qui se passe aujourd'hui, c'est catastrophique.
06:38 - Bon, Stéphane, toi, qu'est-ce que tu veux ajouter ?
06:42 - Non, mais ce qui est désolant dans le tableau que dressait Daniel
06:45 et le témoignage de Bruce, c'est qu'on était plutôt dans une voie de libéralisation,
06:48 justement, que ça repartait, ça semblait se détendre un peu
06:51 et qu'effectivement, on fait un retour en arrière terrible,
06:54 cruel, mais effectivement nécessaire.
06:56 Il n'y a même pas de débat à avoir.
06:58 - Ah si, il y a un débat parce que beaucoup de gens...
07:00 - Moi, je n'arrive pas à me dire qu'on va avoir mercredi,
07:04 Marseille-Lyon, dans un vélodrome plein, comme si ça n'était rien passé.
07:07 C'est un truc que je...
07:10 Je n'accuse personne, mais je pense qu'à un moment donné, on est hors sol.
07:15 - Le fait qu'il ne se soit rien passé suite à ça et qu'on ait dit
07:19 "c'est à côté, donc ça n'est pas le foot", alors qu'évidemment, c'est le foot.
07:22 - Évidemment que c'est le foot.
07:22 - Je ne dis pas que ça aurait réglé les choses,
07:24 mais le message que tu as envoyé à ce moment-là,
07:26 si tu as envoyé un message beaucoup plus fort en termes de sanctions
07:30 et un message différent que celui de "ça ne nous regarde pas",
07:37 peut-être que le mort de Nantes, tu l'aurais évité.
07:40 Peut-être que tu n'aurais pas eu...
07:42 - Non, mais ce qui est étonnant, Daniel Delorme,
07:44 on apprend à l'instant qu'un chauffeur VTC a été mis en examen pour homicide volontaire ce soir.
07:49 - Oui, ce qui est aussi étonnant, c'est que quand on imagine
07:52 les réunions de sécurité autour d'un match de foot,
07:55 comment il est possible que des VTC,
07:57 donc VTC, taxi, ce sont des gens qui sont identifiés dans les villes,
08:00 il y a des interlocuteurs, ils discutent avec les pouvoirs publics,
08:02 comment peuvent-ils prendre en charge des supporters indésirables
08:06 ou qui n'ont rien à faire là-bas ?
08:07 Il y a toute une chaîne dans ce qu'on habitait qui étonne, qui interpelle.
08:12 - Il y a l'argument de même quand tu interdis les déplacements,
08:16 des gens le font quand même.
08:17 Ça a été le cas à Bordeaux à Jacques Chiot.
08:18 - Mais tu peux limiter la casse bien comme il faut.
08:21 - Certes, déjà d'une part.
08:23 Donc oui, les mecs peuvent se déplacer, sauf qu'ils risquent plus gros.
08:27 Si tu te fais choper alors qu'il y avait une interdiction de déplacement,
08:30 la sanction que tu auras sera plus importante.
08:32 Évidemment, de toute façon...
08:34 - Je vais raconter une petite anecdote d'ailleurs.
08:36 J'ai un confrère, le joueur de Chelsea-Paris-Saint-Germain,
08:39 la fameuse calife du PSG, Thiago Silva, etc.
08:43 - Ah j'y étais à ce match.
08:43 - Qui s'est levé en tribune au moment du but de la victoire du PSG.
08:48 Un confrère qui était là, pas pour travailler, mais pour son plaisir,
08:51 qui a été expulsé du stade.
08:53 Juste pour avoir manifesté sur un moment...
08:55 - Est-ce que t'es pas sur un excès inverse ?
08:58 - Oui mais...
08:59 - Je m'en fous de l'excès inverse.
09:00 - T'es dans un excès inverse Gilbert, mais tu peux aller voir un match en Angleterre,
09:04 où que ce soit, à n'importe quelle heure, en sécurité, avec les enfants, avec tes enfants, etc.
09:09 - En fait, à un moment...
09:10 - C'est sûr que c'est un confrère.
09:12 - C'est un remboursement de la médaille.
09:14 - Au moins, il faut savoir ce qu'on veut.
09:15 Soit on va enquiller et on a cette mentalité en France
09:17 qui, de toute façon, est une sorte de coolitude générale.
09:21 Moi, je me souviens, et c'est encore le cas aujourd'hui,
09:25 de la dureté des Espagnols et des policiers espagnols,
09:28 ou portugais, ou même en Italie, où il y a beaucoup d'incidents.
09:32 Écoute, ça ne discute pas.
09:33 Ça m'attraque.
09:34 Tu ne te tiens pas à carreau, tu vas prendre cher.
09:37 - D'ailleurs, je vais raconter un dernier anecdote de vécu, l'arrivée...
09:41 - Soit c'est des morts, soit c'est la culture ultra qui se glorifie de ça.
09:44 Il y a des films là-dessus.
09:45 Il y a eu un film que j'ai regardé sur Netflix d'il y a deux ans,
09:49 sur les ultras de Naples, qui se glorifiaient du déplacement.
09:52 J'ai fait des reportages, moi, à l'époque, sur TPS,
09:54 je suis allé voir tous les ultras en Italie.
09:56 Les mecs disaient "C'est pas grave s'ils nous interdisent
09:58 au moment où ils ont fait le passeport du supporter.
10:01 Il ne faut pas confondre le Hooligans avec l'Ultra".
10:02 Évidemment, je connais les différences toujours.
10:05 Est-il que c'était des ultras que j'avais face à moi et qu'ils disaient
10:08 "C'est pas grave si on ne peut pas se battre dans un Milan-Inter,
10:12 on ira se battre en Coupe d'Europe à Istanbul,
10:14 ce n'est pas un problème, on le fera".
10:16 Moi, ce qui m'énerve, c'est la négation.
10:18 Il y a trop d'ultras qui nient la réalité,
10:20 qui ne veulent pas s'avouer à eux-mêmes qu'il y a un problème
10:24 dans l'ADN même de la façon de supporter.
10:26 - Leur problème, c'est pas le foot d'ailleurs.
10:28 Leur passion, c'est pas le foot.
10:29 Leur passion, c'est la baston. C'est très différent.
10:31 - Mais pas tous, pas les ultras, les Houls, mais le problème, c'est que...
10:35 - Ouais, enfin...
10:37 - Le problème, c'est qu'en déplacement, la frontière, elle est ténue.
10:41 Parce que ceux qui se déplacent, en fait, à la première ligne,
10:43 il y a la deuxième ligne.
10:44 Et une fois que la première ligne a entamé
10:46 un début de baston, la deuxième ligne, elle y va pour aider
10:48 et pour filer un coup de main.
10:50 Donc, même ceux qui, a priori, n'étaient pas venus pour être violents,
10:53 ça peut dégénérer.
10:55 - Dans une société qui...
10:57 Faut pas non plus stigmatiser le foot,
10:59 une société qui est violente, qui est de plus en plus violente.
11:01 Et ça se passe également...
11:04 Juste un témoin à Villareal.
11:06 Moi, j'étais à la demi-finale Villareal-Liverpool.
11:09 Lorsque les équipes arrivent, il y avait la police montée espagnole
11:12 pour faire le passage.
11:14 Pour faire le passage, je peux dire que ça ne rigole pas.
11:17 - Bien sûr.
11:18 - Et si tu te mets en travers...
11:21 Je ne dis pas que c'est bien.
11:23 - À Madrid, tu as vécu ça.
11:24 Tu as vécu, les reporters, à Madrid, le bus de jour arrive,
11:27 tu as les chevaux de la police montée espagnole autour,
11:29 et personne ne s'approche.
11:30 - Personne ne s'approche.
11:31 Sinon, tu prends cher.
11:33 - Exactement.
11:34 - L'espagnol à la guerre de la civile, ça ne rigole pas.
11:35 - C'est pas non plus des références.
11:37 - Non mais moi, ça ne me gêne pas.
11:38 - Oui, mais...
11:39 - À un moment, tu as trop d'incidents pour que ce soit gênant.
11:40 - On est un pays de la liberté, on aime la liberté, Daniel.
11:42 On est français.
11:43 Dans la devise de la République, il y a liberté, égalité, fraternité.
11:46 - En quoi il y a une liberté dans ce qui s'est passé samedi ?
11:49 - Non, non.
11:50 - Bien sûr, bien sûr.
11:51 - En quoi c'est de la liberté ce qui s'est passé à Marseille et à Montpellion ?
11:52 - Je veux dire, interdire de se débarrasser pour voir ton équipe,
11:54 moi je trouve ça affreux.
11:55 - En fait, ce qui est gênant, Daniel...
11:56 - Le problème, c'est que tu ne peux pas faire autrement.
11:57 - Je trouve ça affreux.
11:58 - Mais tu ne peux pas faire autrement.
11:59 - Le problème, le problème...
12:00 - Sors des ultras, considère, prenons le match Nantes-Nice, il peut y avoir à Nantes
12:08 des gens d'origine niçoise qui aiment le club de Nice, et qui ne sont pas des ultras,
12:12 qui ne sont pas des fou furieux, qui sont juste là, qui disent « tiens c'est mon club
12:15 qui vient à Nantes, j'ai envie d'aller voir le match ». Donc là on va leur dire « bah
12:18 non ». Parce que toi t'es niçois, t'as rien à voir dans l'affaire, t'es quelqu'un
12:22 de tout à fait respectable, non-violent...
12:24 - Et bien alors continue à prendre des risques.
12:25 - Et bien alors continue à prendre des risques et à dire que la police n'est pas capable
12:28 dans ce pays d'organiser des déplacements.
12:30 Moi je pense que vu le climat actuel et la difficulté qu'a la police à gérer tous
12:36 les dossiers, parce qu'on est dans un pays par rapport à d'autres dans le monde qui
12:40 est sujet au terrorisme, on l'a encore vu ce week-end, où les flics sont sur les dents
12:45 déjà pour surveiller un tas de mecs, je ne suis pas sûr qu'on ait les services nécessaires
12:49 et qu'on ait assez de fonctionnaires de police pour gérer en plus les déplacements de supporters,
12:54 pour les encadrer, pour savoir si ça va bien se passer ou pas bien se passer.
12:57 C'est ça le problème malheureusement.
12:59 [SILENCE]

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