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Sport
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00:00 *Générique*
00:02 Allo et bienvenue sur le podcast de Les Matchs de ma vie.
00:05 A travers 5 matchs de foot, notre invité parle de son amour pour ce sport et nous ouvre ainsi sur quelques chapitres de sa vie.
00:11 5 matchs à raconter, beaucoup de bonheur à partager avec vous, où que vous soyez, où que vous nous écoutiez.
00:17 Vous voyez comment je maîtrise quand même...
00:19 - Notre langue... - ...sujunctif.
00:21 - Mais notre langue, mais c'est merveilleux. - Quelque chose d'extraordinaire pour l'anglais que je suis.
00:25 Merci déjà de nous avoir choisi, c'est parti pour ce nouveau numéro donc
00:28 de Les Matchs de ma vie avec moi, Darren Tulette et notre invité aujourd'hui qui est...
00:32 - Christophe Joss. - C'est une bonne réponse, Christophe Joss.
00:35 - Ravi de t'avoir avec nous, amis et collègues sur Binstro. - C'est la première fois que je gagne au quiz.
00:39 Oui, c'est sûr.
00:40 Comme on l'a été à Canal+ auparavant, tu as travaillé à la radio, sur d'autres chaînes de télé aussi.
00:45 Et je me demandais, Christophe, si tu savais combien de matchs de foot tu as commentés.
00:50 - Ça doit en faire un petit paquet. - Non, ça en fait un paquet...
00:57 - Toi qui vas... - Ça va faire 32 ans de métier, 33 ans de métier en janvier.
01:03 - T'as commencé à 7 ans. - Oui, à 7 ans et demi.
01:06 Je ne sais pas si on fait une moyenne...
01:10 Ecoute, je ne m'en suis jamais soucié.
01:14 - Tu n'as pas une liste... - Non, je ne suis pas...
01:17 Non, je ne fais pas ce genre d'inventaire, je préfère rester sur des...
01:21 Justement, sur ton concept, sur des souvenirs comme ça qui me reviennent,
01:25 ce qu'on appelle un peu la mémoire sélective.
01:26 C'est très bien, on va dire beaucoup déjà de matchs commentés.
01:29 Et on va voir si tu nous parles des matchs commentés ou des matchs tu as vécu autrement.
01:33 C'est parti donc pour les matchs de la vie de Christophe Jorss, match numéro 1.
01:37 Christophe, quel est ton choix et pour quelle raison ?
01:40 J'ai choisi cinq matchs.
01:41 Alors déjà, il a fallu que je choisisse.
01:42 - Oui, ce n'est pas évident. - On va faire dans l'ordre chronologique.
01:48 - Yes. - Parce que c'est un peu la construction aussi de ma vie, forcément,
01:53 et de mon amour, de l'attrait pour le sport,
01:56 sport que j'ai pratiqué en étant jeune, évidemment un petit peu.
02:02 Le premier, c'est un souvenir de très jeune supporter
02:07 au travers du vécu de mon papa, qui était supporter de la Sainte-Étienne
02:13 et qui, en mai 76, se retrouve à Hamden Park, à Glasgow,
02:17 pour la finale Sainte-Étienne-Bayern, les fameux Pot au Carré.
02:20 Moi, je suis devant la télé.
02:22 - Et tu es où alors ? - Je suis à Valoire.
02:24 On est à Valoire, en Savoie, chez des amis.
02:27 On regarde ça en famille et avec des amis.
02:31 Donc, mon papa est à Glasgow, parti avec une bande de potes
02:36 parce qu'il avait gagné des places via une émission sur RTL animée par Max Meunier.
02:41 Et le truc, c'était qu'il fallait avoir la barbe et se peindre la barbe en vert, etc.
02:48 Donc, en gros, j'ai vu partir mon papa et je l'ai vu revenir, je ne sais pas, trois jours après.
02:53 Plus de voix, plus rien et tout.
02:55 Ils étaient partis faire la bringue en Écosse et puis ensuite à Paris pour poursuivre la fête, etc.
03:01 Donc, c'est ce vécu-là, si tu veux, après avoir vécu avec lui,
03:07 en allant parfois au stade avec lui, toute cette grande époque de synthé.
03:12 Moi, je suis jeune à l'époque, 76.
03:16 - Huit ans ? - Ouais, pas encore, parce que je suis de fin d'année, donc j'ai sept ans et demi.
03:21 Tu vois, j'ai commencé à sept ans et demi.
03:24 C'est ce qu'on avait dit.
03:25 Et donc, si tu veux, il y a effectivement des souvenirs qui sont marquants
03:29 parce que c'est ton papa qui est là-bas, parce que c'est un événement,
03:32 parce qu'il n'y a pas beaucoup de football à la télé à cette époque.
03:35 Il faut quand même remettre ça dans le contexte.
03:39 Et on y voit beaucoup Saint-Etienne.
03:41 Qui c'est les plus forts, évidemment, c'est les Verts, en boucle quasiment sur RTL,
03:45 parce que voilà, dans les journaux télévisés.
03:47 Et puis, et puis voir qu'à Hampden Park, c'est une marée verte.
03:51 On se rend compte de ça.
03:53 C'est un truc de malade.
03:55 Et puis Saint-Etienne qui doit gagner cette Coupe d'Europe.
03:57 Il y a les fameux poteaux carrés, il y a ces têtes, etc.
04:00 Les frappes qui vont s'écraser sur les poteaux.
04:02 Et Saint-Etienne qui perd un zéro sur un couvrant pourri.
04:06 Voilà. Alors j'ai adoré, j'adore ce sport, mais parfois, je le déteste
04:11 sous certains aspects.
04:14 - Oui, mais c'est sûr, en 76, en plus, un club français en finale d'une Coupe d'Europe,
04:17 c'est un événement.
04:18 C'est encore un événement aujourd'hui, malheureusement, parce que là où l'équipe
04:21 de France gagne, les clubs français ont du mal à gagner en Europe.
04:24 Mais en 76, à presque 8 ans, donc, tu es vraiment fan de foot ?
04:31 Est-ce que tu regardes tout ? Est-ce que tu collectes les Panini, les choses comme ça ?
04:35 - Oui, alors les albums Panini, je suis...
04:38 D'ailleurs, je les ai pas gardés.
04:40 J'ai vu, ça coûte une fortune, ces affaires-là.
04:42 - Ah ouais ? - Les équipes de l'époque, c'est Sedan, en première division, Sedan,
04:47 Valenciennes, Angers, Laval.
04:51 Voilà, et j'ai ces albums-là, ces albums Panini.
04:54 Donc, le foot à la télé, c'est...
04:56 Quand il y a du foot à la télé, c'est l'équipe de France et Synthé.
05:00 Donc, avec une épopée extraordinaire, des images en noir et blanc, Saint-Étienne-Quièf,
05:04 par exemple, bon, ce sont des matchs mémorables.
05:07 Donc, ça, c'est...
05:08 Si tu veux, c'est ma culture, c'est mon éducation au football.
05:11 Mais mon éducation audio, elle se fait via la radio.
05:16 Les multiplexes France Inter, RTL, etc.
05:18 Jacques Fandrou, Geekedia et tant d'autres.
05:21 C'est surtout au travers de la radio que je vis l'épopée de Saint-Étienne.
05:25 - Et l'amour de Saint-Étienne, ça vient de papa ?
05:27 - Ouais, de papa. Ouais, de papa.
05:29 Ouais, bon, c'est l'équipe en vogue du moment, parce que Reims a un peu baissé pavillon.
05:36 Donc, Saint-Étienne prend le relais.
05:39 Et d'ailleurs, un de mes premiers matchs, mon père m'emmène à Reims, voir Reims-Saint-Étienne,
05:42 parce que c'est un classique du football français.
05:45 Et Reims, c'est...
05:49 aimé de beaucoup de gens en France encore à cette époque.
05:52 Et puis, Saint-Étienne, derrière, prend le relais et puis attire énormément de supporters.
05:59 Il y a un climat de sympathie autour de Saint-Étienne qui est énorme.
06:03 - Et papa, il est sportif ?
06:05 - Non, non, non. Il a fait un peu de vélo, etc.
06:08 Mais non, c'est l'amour des Verts, cette équipe, une équipe de personnages,
06:14 une équipe de bonhommes, comme on dirait aujourd'hui, comme dirait les jeunes.
06:19 Kurkovic est un gardien charismatique.
06:22 Osvaldo Piazza-Satignas, associé à Christian Lopez avec sa moustache.
06:27 Les frères Revelli, Dominique Rocheteau, Langevert, Jacques Santini, Christian Saramagna,
06:34 Jean Vion, Pierre Repellini, tous ces joueurs battenais.
06:38 Tu vois, Jean-Éléfrison, Jean-Michel Larké, évidemment, sont des joueurs que je n'oublierai jamais.
06:45 - Et papa, il faisait quoi, alors ?
06:47 - Alors, mon papa était...
06:48 C'est pour ça qu'il gagne, parce que Max Meunier animait une émission pour les routiers.
06:53 Les routiers sont sympas.
06:54 Et mon papa était routier.
06:55 - Les routiers sont sympas.
06:56 - Voilà. Et mon papa était routier.
06:59 Donc, sur la route, ils écoutaient Max Meunier, etc.
07:00 Parce que ça avait un but aussi hyper...
07:05 Pas caritatif, mais aidant.
07:08 C'est-à-dire que tous les poids lourds, les mecs qui se retrouvent en difficulté sur la route, etc.
07:12 Appelaient Max Meunier, voilà, je suis à tel endroit.
07:14 À l'époque, il n'y avait pas les téléphones portables et tout ça.
07:16 Il y avait le standard, il y avait Max Meunier, qui faisait le lien avec tout le monde à la radio.
07:20 Et donc, il avait organisé, parce que c'était Saint-Étienne, parce que c'était hype à ce moment-là,
07:25 il avait organisé un concours pour gagner des places pour aller voir la finale.
07:28 Et c'est... Mais toute une bande de potes, là, des routiers, des camionneurs,
07:33 qui, donc avec la barbe verte et tout, sont partis à Glasgow.
07:37 - Ah, j'aimerais bien voir les photos de ça.
07:38 - Oh, putain...
07:40 T'es sûr ?
07:41 - Ça devient... L'avant et l'après.
07:45 Quelle aventure, quand même.
07:46 Et toi, donc, tu te souviens de ce résultat, effectivement.
07:49 Peut-être un petit sentiment d'injustice ?
07:51 Comment tu le vis à 7 ans et demi ?
07:53 - Oui, bah, c'est l'injustice.
07:55 Tu comprends pas pourquoi, trois fois, tu heurtes les poteaux et ça rentre pas, quoi.
07:59 Tu comprends pas.
08:01 Déjà, tu vis une forme d'injustice en te disant...
08:07 "Putain, Rocheteau est blessé, il est remplaçant pour cette finale."
08:11 Tu te dis "Oh là là, Dominique Rocheteau, quoi."
08:14 Dominique Rocheteau, à l'époque, c'était une méga-star.
08:18 C'était l'idole, l'idole de ses dames, l'idole de tous les supporters de football.
08:25 Et puis, oui, l'injustice parce que...
08:27 Alors, il y a ce vieux sentiment, tu sais, anti-allemand.
08:29 Et le football, c'est le joueur à 11 contre 11.
08:33 Au final, c'est l'Allemagne qui gagne.
08:35 Et puis, du coup, au final, c'est le Bayern qui gagne.
08:38 Et puis encore, et puis voilà, ce coufran, ce coufran qui veut rien dire,
08:43 qui est marqué par Roth.
08:44 Et voilà, donc oui, comme un sentiment d'injustice, mais une vraie tristesse.
08:48 Parce que tu te dis "Ah, j'ai mon papa qui est là-bas,
08:50 j'étais sûr qu'il allait revenir en disant on est champions et tout."
08:54 Et puis non, ce n'est pas le cas.
08:55 - Eh bien non, ce n'est pas le cas parce que le Bayern, effectivement,
08:57 gagne pour la troisième année d'affilée, championne d'Europe, les Allemands.
09:02 Et Saint-Etienne qui va quand même aller sur les champs pour fêter la qualif en finale,
09:07 en quelque sorte, l'exploit.
09:09 - Tu défiles sur les champs alors que tu as perdu.
09:11 - Oui, aujourd'hui, on ne peut pas l'imaginer, mais à cette époque-là, ça passait.
09:13 - Dans un bain de foule. - Oui.
09:15 - Dans un bain de foule.
09:17 C'est de dire...
09:20 Ouais, c'était...
09:22 - C'était romantique, non ?
09:23 - Extrêmement.
09:25 Mais cette équipe-là était hyper romantique.
09:27 Alors pas sur le terrain, c'était des tueragages sur le terrain.
09:30 Parce que c'était une équipe sportivement qui était...
09:33 Ça, je me souviens quand même, les chevauchées de Piazza,
09:36 les frères Revelli, cette capacité à déborder,
09:40 Patrick, la marquée d'Hervé,
09:42 Rocheteau, qui était un esthète formidable,
09:46 Jean-Michel Larket, qui était un capitaine,
09:49 qui donnait le "la" technique à l'équipe.
09:53 Cet entraîneur aussi extrêmement singulier,
09:56 le sphinx Robert Herbin.
09:58 Bon...
10:00 Ouais, mais il y avait ce romantisme, les chevelures bouclées, etc.
10:03 C'était un peu la marque de fabrique de synthé.
10:05 - Et toi, tu avais les cheveux longs à cette époque ?
10:06 - Non. - 7h30, pas encore ?
10:08 - Non, pas encore.
10:09 - Tu jouais de foot ou pas ?
10:10 - Oui, alors j'ai joué...
10:12 Alors moi, ma vie...
10:13 Parce que là, je suis à la montagne, mais ma vie...
10:18 Je suis né à Paris et je débute en Seine-et-Marne.
10:20 Et je joue en Seine-et-Marne dans un petit club qui s'appelle Varennes-L'USV.
10:23 Et on jouait en verre.
10:24 Voilà, ouais.
10:26 Et après, pour des raisons de santé, j'étais asthmatique en Ile-de-France.
10:30 Et il fallait que j'aille à l'air pur.
10:33 Et on allait en vacances à Valoir.
10:34 Donc on s'est installés à Valoir.
10:35 Mes parents ont tout sacrifié.
10:36 On s'est installés à Valoir.
10:37 Voilà mon histoire personnelle.
10:38 Donc à Valoir, j'ai fait un petit arrêt buffet
10:42 parce que t'es en station de ski, t'es à 1500 mètres.
10:44 Et le foot, c'est pas la priorité.
10:45 Enfin, le sport local, c'est le ski.
10:48 Je me suis mis au ski et ça a bien marché aussi.
10:51 Et après, j'ai réattaqué le football à l'âge de 13 ans dans la vallée à Saint-Jean-de-Maurienne.
10:55 - Ah d'accord.
10:55 OK.
10:56 Quel post ?
10:57 - Arrière gauche.
10:58 Alors quand j'étais gamin, je jouais ailiers gauche.
11:01 Et puis j'ai un entraîneur polonais, Zbigniew Gut,
11:02 qui était un international polonais, qui a fait la Coupe du monde en 60...
11:07 Dans les années 70, je sais plus laquelle.
11:09 Zbigniew, qui me dit "toi, t'as clair, tu dois courir vite.
11:12 Toi, maintenant, tu dois être méchante, là, comme ça.
11:16 T'as clair !"
11:16 Et il voulait pas skier.
11:17 Vous voyez que j'avais du volume, que je courais, j'avais la forme, tu vois.
11:20 Comme beaucoup de skieurs, tu vois, on avait du gaz.
11:23 Et puis bon, bon volume physique.
11:26 Et donc j'ai poursuivi ma modeste carrière arrière gauche.
11:32 - Avec ces mots dans ta tête.
11:33 - Oui, voilà.
11:35 - OK, très bien.
11:36 Donc, on va sauter quelques années en avant maintenant pour match numéro 2.
11:41 On est le 7 septembre 1991.
11:43 On est à Nantes.
11:44 Les Canaris reçoivent Saint-Etienne et Christophe Josse.
11:49 - Et journaliste.
11:50 - Jeune journaliste.
11:51 - Ouais, jeune journaliste.
11:53 - Comment t'es arrivé là, déjà ?
11:55 - Je fais l'école de Bordeaux,
11:57 liberté de communication, option journalisme.
11:59 Donc, à l'époque, une des 6 ou 7 écoles reconnues par la convention collective
12:07 pour le métier de journaliste.
12:10 Et en sortie d'école, il y a un concours organisé par les gros médias,
12:18 c'est à dire RTL, Europ1, M6, France Inter.
12:22 Et à l'époque, la 5 de Berlusconi.
12:25 Et je gagne notamment, je performe.
12:29 Je gagne la 5, je gagne France Inter et je gagne un 3e, je ne sais plus, M6 ou Europ1.
12:40 Et je veux aller sur la 5.
12:43 Et j'ai mon prof de radio, Jean-François Briand, un ancien de France Inter,
12:47 qui est d'un conseil formidable.
12:49 Il m'a dit "écoute, t'es jeune".
12:50 J'ai 21 ans à l'époque.
12:53 Il m'a dit "t'es jeune, t'auras le temps de faire de la téloche,
12:55 t'as une bonne petite gueule, il n'y a pas de souci, etc.
12:58 Va apprendre ton métier à France Inter".
13:00 Donc j'avais 9 mois de contrat offert à France Inter,
13:03 grâce à cette victoire dans le concours.
13:06 Donc je vais à France Inter, et là, à France Inter,
13:10 ben oui, t'apprends ton métier.
13:11 Et notamment, on te fait faire la circulation au PC de Ronny Soubois.
13:16 C'est à dire ?
13:17 C'est à dire que tous les matins, t'es au PC de gendarmerie à Ronny Soubois,
13:21 tous les matins, à 2h du matin,
13:22 pour attaquer à l'antenne, parce que c'était les débuts de France Info également,
13:27 sur France Info, pour dire
13:32 "ah voilà, ça coince dans le triangle de Rocancourt,
13:35 bouchon sur l'A4, entrée, porte de bagnolet".
13:39 D'accord, rien à voir avec le journalisme ?
13:40 Non, rien à voir, je suis en info...
13:41 Non, non, je suis en infogéné au début.
13:44 Infogénéral.
13:45 Et avec ce passage obligé des 15 jours à la circulation.
13:49 D'accord.
13:51 Mais j'adore ça.
13:52 Et je fais ça, je te promets, avec tout mon cœur et tout ça,
13:56 bien, avec enthousiasme.
13:58 T'es en train ?
13:59 Si, tant et si bien que je reviens et...
14:03 Pascal Delanoix, qui est le patron de France Info, il m'a dit "écoute,
14:06 on a...
14:07 je veux pas t'emmerder, il me dit,
14:09 mais on a un petit problème,
14:12 on a personne là pour la semaine qui suit sur la circulation,
14:17 vraiment, de la manière dont tu l'as fait,
14:21 c'est très bien, continue comme ça,
14:22 et après, au bout de la semaine, tu pourras me demander ce que tu veux".
14:25 Ah, d'accord.
14:26 Je fais une semaine, évidemment, mon petite idée,
14:27 parce que, pas tous les jours, mais tous les deux jours,
14:29 j'allais taper à la porte du bureau des sports de Jacques Vendredi,
14:33 je disais "eh, je suis là".
14:36 Et mon truc, c'est le sport.
14:38 Donc, je refais une semaine de Ronnie Soubois,
14:42 la circulation,
14:44 ah, ça coince sur le triangle de Roc-En-Cours.
14:48 Si vous prenez la 4, sortez à télé, machin.
14:52 Bon.
14:52 Des sacrés débuts.
14:53 Ouais.
14:54 Mais hyper formateur, parce que ça t'apprend à écrire super vite et tout,
14:57 tu vois, donc il faut être très performant, très réactif.
15:02 Fin de la semaine, j'ai retenu ce que m'a dit Delanois,
15:05 il me dit "tu me demandes ce que tu veux".
15:06 Je dis "ok".
15:07 Je dis "bah, j'aimerais bien faire un petit peu de sport maintenant".
15:12 Il m'a dit "va voir Jacques Vendroux".
15:13 J'en ai déjà parlé, il m'a dit "je m'attendais à ta requête,
15:16 je vais voir Jacques Vendroux".
15:18 Jacques Vendroux, il me fait comme...
15:20 Je vais utiliser un terme un peu trivial, mais il m'a parlé comme ça.
15:24 Il m'a dit "ah, mon petit Joss, on va voir si t'es un branleur".
15:29 "Tu vas faire ton dernier jour".
15:31 C'était un samedi, c'était mon dernier jour.
15:33 "Tu fais ton dernier jour à Ronnie-sous-bois".
15:35 Je me lève à 2h du matin quand même, je file à Ronnie-sous-bois
15:39 avec une voiture de France Inter.
15:41 Il me dit "ce soir, t'es à Nantes pour Nantes-Saint-Etienne".
15:46 C'est-à-dire que tu finis à 9h du matin, Ronnie-sous-bois.
15:51 Tu dors pas, tu montes dans la voiture, tu files à Nantes,
15:56 tu dois te démerder pour ton hôtel, c'est toi qui dois réserver ton hôtel, etc.
16:01 Et comment t'es le match ?
16:03 Et il me dit...
16:04 Nantes-Saint-Etienne quand même à l'époque,
16:06 c'est quand même ces grands classiques du championnat.
16:08 Nantes, entraîneur, Coco Suodo.
16:12 Et il me dit "j'ai lancé un petit truc pour cette saison,
16:15 on était au début de saison, on devait être à 6, 7e journée, un truc comme ça".
16:20 Et il me dit, ça devait être en septembre, je crois,
16:24 ouais, on est en début de saison.
16:26 Le 7 septembre.
16:27 Ouais, voilà.
16:28 Et il me dit "il faut que tu me trouves une anecdote,
16:33 ta première intervention, tu me donnes une anecdote sur le match".
16:36 Moi, c'est mon premier multiplex, le multiplex France Inter.
16:41 C'est quand même, ouais, là tu arrives pas...
16:44 Ah non, t'arrives pas en soquette là.
16:46 Le multiplex de France Inter.
16:48 Et Nantes-Saint-Etienne.
16:50 Bon, ok.
16:52 Moi j'arrive tout jeune, tout frêle, un peu timide.
16:57 Mais bon, c'est le métier, il faut mettre les dents dans la barbecue et tu lâches rien.
17:04 J'arrive, bord du terrain, et je vais me présenter.
17:07 Je vais voir Jean-Claude Suodo, je dis "bonjour Monsieur Suodo, Christophe Joss,
17:11 je suis envoyé par Jacques Vendroux pour le multiplex de France Inter".
17:15 Et je lui dis "écoutez, Jacques Vendroux vient de lancer un nouveau thème,
17:18 il faut trouver une anecdote pour ce match.
17:21 Si vous avez quelque chose à me raconter d'un peu cocasse
17:26 dans cet avant-match, pour ce match, je suis volontiers preneur".
17:31 Je dis "je vais également faire la demande auprès de l'entraîneur en face".
17:36 C'était à l'époque, c'était Christian Saramagna, qui est entraîneur de santé.
17:39 Le lien avec les premiers matchs.
17:41 Et donc, là, Suodo me regarde.
17:47 De la tête aux pieds, comme ça.
17:52 "Comment tu t'appelles déjà?"
17:54 Et là, je dis "ouah".
17:56 Ça ne se passe pas bien.
17:59 Et là, je pense que je me liquéfie et je tremble.
18:03 Et en claquant des dents, je lui dis "Christophe Joss, je viens de France Inter, le multiplex".
18:09 Il me dit "t'as du cul, toi.
18:13 T'as vraiment une chance inouïe".
18:16 Et je regarde, je dis "je... pourquoi?"
18:20 Il me dit "tu viens d'être grand-père, là".
18:23 "Pardon?"
18:24 Il me dit "oui, je suis..."
18:26 C'est plus qu'une anecdote, c'est une info.
18:30 Je suis le premier à sortir l'info, et c'est dans le multiplex de Jacques Vendroux.
18:35 Voilà.
18:35 T'as un petit scoop.
18:37 J'ai un scoop.
18:38 Ça commence bien.
18:39 J'ai un scoop de la bouche de Jean-Claude Suodo.
18:41 C'est pas n'importe quoi, tu vois.
18:43 Et donc, je fais mon premier multiplex.
18:45 Ça se passe bien.
18:47 Dans la foulée, France Inter veut m'embaucher, me faire un CDI.
18:51 Et il y a Daniel Potra qui m'appelle pour aller sur Eurosport et commenter les Sports Blancs, le ski notamment, etc.
18:57 Ah oui, d'accord. Donc après le foot, t'es quand même remonté à l'éponge en quelque sorte.
19:02 Ouais, exactement.
19:03 J'ai pris le tir-fesse.
19:05 Mais sinon, j'ai été embauché à France Inter, qui est une maison extraordinaire où j'ai passé des moments de fabuleux.
19:10 Génial. Et tu te souviens du match, en dehors de cette rencontre-là et tout ce qui se passe autour ?
19:15 Pas trop. Je sais que Saintey a perdu.
19:18 C'est Jean-Mi Ferry qui marque.
19:22 1-0 pour Nantes, effectivement.
19:24 T'as de la beau-joie.
19:25 Ouais, j'ai des souvenirs. Si, je me souviens de Sylvain Castenduch, des joueurs comme ça, Jean-Claude Pagale.
19:35 Ouais, ouais, j'ai des...
19:37 Non, je pense que j'étais tellement pris dans mon truc.
19:41 Je sais pas si ça te fait ça des fois, tu sais, dans un moment...
19:45 Parce que là, c'est le stress extrême quand même.
19:47 Dans un moment de stress extrême, t'es tellement concentré que je pense qu'après, tu relâches et t'oublies plein de choses.
19:53 Mais j'oublierai jamais le regard de Jean-Claude Soudo quand il me dit "c'est quoi ton nom déjà ?"
19:59 "T'es qui déjà ?"
20:01 Après avoir déjà fait le matinale avec...
20:07 C'est un peu bouchonné sur la voiture pour aller à Nantes et tout.
20:11 Quelle journée.
20:12 Ouais, ouais.
20:13 Je comprends, on oublie pas un jour comme ça.
20:15 Match numéro 3, Christophe, c'est la finale de la Coupe du Monde en 98.
20:21 Et là, tu es avec Canal+, c'est ça ?
20:23 Je suis avec Canal, Thierry Gilardi, Charles Bietri au commentaire.
20:27 Et surtout, j'ai un rôle...
20:29 Alors, je suis homme de terrain, mais c'est pas vraiment ça.
20:31 Canal, pour la Coupe du Monde, privatise une loge qui est à côté, qui est collée à la loge présidentielle.
20:38 Hum, d'accord.
20:40 Et du beau monde.
20:41 Finale de Coupe du Monde, Stade de France.
20:47 Et Charles est là, le nez dans ses fiches.
20:52 On est dans la loge, je sais pas, 4h30 avant au moins.
20:57 Voilà, on part au stade ensemble avec Charles.
21:00 Et au bout d'un moment, il y a une cérémonie d'ouverture.
21:03 Et c'était un hommage à Yves Saint Laurent.
21:06 Avec, je crois, 300 mannequins ou quelque chose comme ça.
21:10 Les 300 plus belles femmes du monde.
21:12 Ouais, j'ai eu la chance d'être au stade aussi, je travaillais.
21:13 Pour les 40 ans d'Yves Saint Laurent.
21:15 Ouais.
21:17 C'est la cérémonie d'ouverture.
21:20 Et donc Charles est dans ses fiches.
21:21 Et au bout d'un moment, Charles doit découvrir, doit se souvenir qu'il y a la cérémonie d'ouverture.
21:28 Christo ? Oui, oui Charles.
21:31 Le fameux oui Charles.
21:34 Tiens, c'est le script de la cérémonie d'ouverture.
21:36 C'est toi qui...
21:37 J'y commençais Charles.
21:38 C'est moi qui... J'y connais rien.
21:40 La haute couture, je...
21:41 Il me dit tiens, regarde le script.
21:43 Tout est... T'as rien à faire.
21:45 Tu parles, t'as rien à faire.
21:47 Donc, bah oui Charles.
21:50 Et là je suis... Oui, oui patron.
21:51 Voilà, là je sais.
21:52 Alors c'est le début d'une soirée magique.
21:56 Évidemment, on est champion du monde.
21:57 Mais je vais presque mettre ça entre parenthèses.
22:00 Je suis assis là.
22:01 Et là pareil, tremblant.
22:03 C'est sur Canal, finale de Coupe du Monde.
22:05 Tu commentes la cérémonie d'ouverture.
22:07 C'est pas rien quoi.
22:09 Parce que je suis homme de terrain, mais l'homme de terrain pour cette finale de Coupe du Monde, t'es pas sur le terrain.
22:13 Je suis dans la loge.
22:14 Et là je vais y revenir.
22:16 C'est le deuxième chapitre des trois chapitres de la soirée.
22:20 De mes trois gros chapitres.
22:22 Premier chapitre donc.
22:23 La cérémonie d'ouverture.
22:25 Yves Saint Laurent, 40 ans.
22:26 Ok, super, merci.
22:28 C'est Noël.
22:29 Merci patron, merci Charles.
22:31 Merci, y va pas Charles.
22:34 Et là je m'assieds comme ça dans la loge.
22:35 Qui est encore vide, les personnalités sont pas arrivées.
22:39 Et à côté de moi,
22:41 je vois un personnage.
22:45 Je dis, je le connais.
22:51 Je regarde, je dis mais c'est lui.
22:52 Paco Rabanne.
22:55 Paco Rabanne, tiens.
22:57 Paco Rabanne.
22:58 Et là, comme avec pseudo, je vais le voir.
23:02 Bonjour, je suis Christophe Josse de Canal+.
23:07 Et voilà ce qu'on me demande de faire.
23:10 Je ne vous cache pas, je vais être très honnête avec vous.
23:12 Je n'y connais rien dans la haute couture, etc.
23:17 Je vais vous demander un énorme service.
23:19 Je dois commenter.
23:21 Accepteriez-vous d'être mon consultant pour cet avant-match
23:26 et de tout nous expliquer ?
23:27 Je dis parce que vraiment, moi, je n'y connais rien.
23:31 Et là, il me regarde.
23:33 Un peu un regard qui ressemble à celui de Jean-Claude Pliou,
23:35 pseudo à l'époque.
23:36 Et il me dit.
23:38 Ah ça, c'est sûr, tu n'y connais rien.
23:41 Ah oui ?
23:42 Et je dis mais pourquoi ?
23:43 Il me dit parce que si tu connaissais quelque chose,
23:46 tu saurais qu'Yves Saint Laurent et moi-même sommes très fâchés.
23:48 Nous sommes ennemis.
23:50 Ah, c'est bien parti.
23:54 Mais il me dit comme tu m'as l'air très sympathique, je vais le faire.
23:58 Et le type a été extraordinaire.
24:02 La classe.
24:02 Oui.
24:03 Parce qu'il a rendu un hommage à quelqu'un qui était un ennemi.
24:08 Bon, c'est pas bon.
24:09 Attention, ennemi, voilà, un rival.
24:12 Je préfère s'inténuer un petit peu.
24:16 Et donc, c'est génial.
24:18 Oui, parce que ça passe de toi perdu avec tes notes sur les commentaires.
24:21 À un truc exceptionnel.
24:22 Voilà, tu l'as rendu.
24:24 Exceptionnel.
24:24 Parce que tu avais ce bonhomme à toi.
24:26 Ah ben, j'étais là, je l'écoutais, je le regardais.
24:28 Je regardais un peu les mannequins aussi.
24:31 C'était sympa.
24:32 C'était, voilà.
24:35 Donc ça, c'est le premier volet de cette soirée.
24:37 Le deuxième, c'est le match.
24:39 C'est parti. Bonsoir, c'est la finale de la Coupe du Monde.
24:41 Thierry Gilardi, Charles Bietri.
24:42 Et moi, je suis dans la loge.
24:45 Basile Boli, Jean-Paul Belmondo, Louise Fernandez et un monsieur qui parle anglais.
24:51 C'est pas sa langue natale, mais qui parle anglais à mes côtés, qui s'installe.
24:55 Il me dit je me mets à côté de toi parce que tu parles anglais.
24:57 Comme ça, il m'a dit je vais me sentir un peu moins seul.
25:00 Johan Cruyff.
25:02 Quand même.
25:03 Je passe la finale de la Coupe du Monde avec Johan Cruyff à mes côtés,
25:09 qui n'arrête pas de me parler.
25:11 Ah oui, en plus, il est bavard.
25:13 On parle, il me commente le match.
25:15 J'ai mon consultant perso.
25:16 Pardon, j'ai juste pris Johan Cruyff comme consultant perso.
25:22 Marcel se fait exclure.
25:23 Oui.
25:24 Et là, il me dit, il y a deux zéros.
25:27 Il me dit t'inquiète pas, vous allez gagner trois zéros.
25:29 Vous allez être champion du monde.
25:30 Comme ça, je te jure que c'est vrai.
25:32 Ah oui.
25:33 Johan Cruyff.
25:35 Pas mal.
25:35 Donc, c'est magique.
25:36 Oui.
25:37 C'est magique.
25:38 Enfin, c'est...
25:40 J'oublierai jamais cette finale-là pour ça déjà.
25:42 T'as encore les yeux qui brillent.
25:44 Ouais.
25:44 Sacré souvenir.
25:46 Parce que je suis encore...
25:48 Enfin, je suis jeune journaliste encore à l'époque.
25:50 Tu vois, j'ai à peine 30 balais.
25:51 C'est...
25:53 Je suis encore un bébé dans la profession.
25:54 Et puis lui, triple Ballon d'Or.
25:57 Mais c'est une légende.
26:00 C'est une légende à côté de moi et qui me parle.
26:02 Qui je suis, quoi.
26:04 Tu vois, et même s'il le faisait aujourd'hui, encore,
26:07 à son âme, mais...
26:09 Ce sont des moments, tu te dis, putain,
26:12 j'ai ce privilège-là, quoi.
26:15 C'est...
26:17 C'est presque inexplicable, quoi.
26:18 Oui, oui, vivre ça à côté de lui.
26:20 Donc, c'est fabuleux.
26:24 On est champion du monde, 3-0.
26:25 Merci, Monsieur Cruyff.
26:28 J'ai une photo de moi, petite parenthèse,
26:30 entre Johan Cruyff et Michel Platini.
26:34 Parce que j'animais un truc à Monaco et je devais...
26:36 Et les gens te disent, mais c'est qui les mecs autour de toi?
26:39 C'était mon punchline.
26:41 Non, mais ça aussi, mais je suis comme toi.
26:43 Quand j'étais là, entre ces deux légendes et deux de mes idoles
26:47 footballistiques, je n'arrivais pas à croire à ma chance.
26:49 Et j'ai eu du mal même à faire la présentation correctement avec mon micro
26:53 parce que j'étais en train...
26:54 Je voulais dire, regardez-moi, je suis entre Johan Cruyff et Michel Platini.
26:58 Donc, Cruyff pour la finale de la Coupe du monde, pas mal.
27:01 C'est fabuleux, c'est un conte de fées.
27:05 C'est un vrai conte de fées.
27:07 Après le match, comment ça se passe?
27:09 Parce que je ne sais pas, tu étais avec le...
27:11 Je suis avec Canal.
27:13 Et là, donc je te dis, la loge, c'est l'une des loges mitoyennes
27:17 de la loge présidentielle.
27:19 Président Chirac, avec tous ses gardes du corps et tout.
27:23 Et ils viennent chercher la Coupe du monde là.
27:28 Et il y a un tout petit muret.
27:30 Donc moi, je vois mes potes, parce que plein sont mes potes.
27:34 Bogo, Pires, tout fin, tu vois.
27:38 Moi, j'enjambe.
27:40 Et au bout d'un moment, il y a un mec qui me voit avec le micro Canal
27:43 en train d'être là à tendre le micro, gars qui vient de chercher la Coupe du monde et tout.
27:48 Il me dit "Qu'est-ce que vous faites là, repassez de l'autre côté".
27:50 Et je suis là à tendre le micro.
27:52 Et puis c'est l'euphorie totale.
27:54 Je repasse et je suis là.
27:56 J'arrive à tirer deux, trois interviews.
27:59 Et je vis cette Coupe du monde comme ça.
28:04 Quelque chose que je ne saurais probablement jamais.
28:07 Mon pays, champion du monde.
28:09 Bref, 98. Après, il y a une fête ?
28:12 Ouais, méga fête.
28:13 Méga fiesta.
28:14 Ah là, oui, oui, on a lâché les chevaux.
28:16 Oui, oui.
28:17 Oui, oui, Champs-Élysées.
28:19 Je ne me souviens plus des noms des établissements.
28:22 Il y a prescription.
28:23 Vous voyez peut-être beaucoup mieux les terres d'ailleurs.
28:25 Très bien. Donc voilà, une Coupe du monde gagnée à côté de Johan Cruyff avec Paco Rabanne
28:32 et tous les bleus autour de vous avec Jacques Chirac.
28:35 C'est un sacré souvenir, effectivement, pour un jeune journaliste qui n'a pas encore assez 30 ans.
28:41 La Coupe du monde et toi, ça fait toute une histoire d'ailleurs.
28:45 Parce que tu en as fait combien ? 7, 8 ?
28:47 8. J'ai fait ma huitième au Qatar.
28:49 Au Qatar, c'était les huitièmes ?
28:50 C'est à dire que depuis que j'ai attaqué le métier, je les ai toutes faites.
28:53 C'est à dire que partout où je suis passé, il y avait les droits de la Coupe du monde.
28:56 Donc il faut toujours suivre Christophe Jors si tu veux travailler sur la Coupe du monde.
28:59 Sur la Coupe du monde.
29:01 94, Eurosport, Coupe du monde aux Etats-Unis.
29:03 Ah oui.
29:04 98, en France, je suis à Canal.
29:08 2002, je suis envoyé en Corée par France Télévisions.
29:15 Je ne commande pas, parce qu'on n'a pas les droits du commentaire,
29:18 mais c'est pour être au contact, faire du reportage, etc.
29:21 Suivre l'équipe de France, mais bon, ça s'est arrêté trop vite.
29:23 2006 pour la 6, pour M6, avec Christophe Dugarry.
29:28 2010, recanal. Je suis de nouveau repassé à Canal.
29:33 2014, BIN. 2018, BIN. 2022, BIN.
29:36 Et 2026, BIN, on l'espère aussi.
29:39 Oui, on croise les doigts.
29:41 Vous écoutez les Matchs de ma vie, le podcast de BIN Sports,
29:45 où notre invité raconte les 5 matchs de foot qui ont le plus marqué sa vie.
29:47 On arrive au match numéro 4 de Christophe Jors, notre ami commentateur de foot,
29:51 mais pas que, parce que tu as commenté d'autres sports,
29:54 Christophe, y compris le Tour de France, pour France Télé.
29:56 Tu nous as parlé du ski tout à l'heure.
29:59 Est-ce que parmi toutes ces aventures-là, il y a quelque chose que tu n'as pas encore fait,
30:02 quelque chose qui te donne encore envie,
30:04 quelque chose qui pourrait te faire plaisir ?
30:08 Tu sais que j'ai quand même eu la chance de faire beaucoup de choses,
30:11 parce que je suis passé dans une chaîne où Eurosport,
30:14 où il y avait une multitude de sports, j'ai commenté plein de trucs,
30:17 du saut à ski, du biathlon.
30:20 J'aimerais bien recommenter le Tour de France pour France Télé,
30:26 mais je ne le ferais très certainement pas.
30:29 Mais c'est exceptionnel, France Télé est une maison fabuleuse.
30:34 Et le Tour, c'est quand même une aventure extraordinaire.
30:38 Le Tour sur France Télé, je l'avais fait deux fois pour Eurosport,
30:40 ce n'était pas dans les mêmes conditions, évidemment.
30:42 Il y a un déploiement de moyens avec France Télévision qui est absolument extraordinaire.
30:45 C'est une aventure humaine qui est absolument géniale, c'est grandiose.
30:51 Qu'est-ce que j'aimerais ?
30:54 J'ai fait des Jeux Olympiques d'hiver, j'ai fait des Jeux Olympiques d'été.
31:00 J'ai quand même presque tout fait.
31:04 Aujourd'hui, me dire quelque chose qui me fait rêver que je n'ai pas fait,
31:09 pour être très honnête, non, je ne crois pas.
31:11 C'est plutôt refaire le Tour.
31:13 Oui, c'est plutôt refaire.
31:14 Le jour où tu refais le Tour, tu m'appelles, je viens avec toi.
31:16 Parce que ça aussi, j'ai des bons souvenirs de mes années.
31:19 C'est génial.
31:20 Journaliste presse écrite sur le Tour de France.
31:23 C'est quelque chose d'extraordinaire pour un journaliste,
31:26 et je pense pour n'importe qui qui suit le Tour, c'est un événement.
31:29 C'est fabuleux.
31:30 A part, revenons à nos moutons quand même, Monsieur Jaurès, si tu veux bien.
31:33 Quatrième match de sa liste.
31:35 Et si je veux pas tienre !
31:36 On est passé à la fin de ce podcast, merci d'être venu.
31:38 On est très loin des Coupes du Monde maintenant, très loin du Tour de France.
31:43 On est le 22 mai 2004.
31:45 Saint-Etienne reçoit Châteauroux lors de cette 38e et dernière journée de Ligue 2.
31:50 Match pour la montée, match pour le titre.
31:52 Mais pourquoi tu choisis ce match-là parmi tous les matchs que tu as vus et vécus ?
31:56 Parce que je travaille pas, donc j'y vais en supporter.
32:00 Ah !
32:01 Le titre se joue à distance avec Caen, qui reçoit 3.
32:07 C'est Caen 3, je crois.
32:09 Caen 3.
32:10 Et donc Saint-Etienne-Châteauroux.
32:15 Une ambiance, écoute-moi.
32:18 Un truc.
32:21 Donc j'y vais, je fais le déplacement avec un pote lyonnais.
32:26 Ah oui en plus ?
32:27 Ouais, ouais.
32:28 J'ai été un peu de piment.
32:29 Qui vient en bagnole, il m'a triculé 69.
32:31 Et là, heureusement, j'ai un pote à la sécurité qui...
32:34 Tu dis à ton pote, il fait rentrer sa voiture dans le parking des joueurs.
32:39 Et d'ici là, c'est mort.
32:41 Non mais là, 35 000, un tifo d'avant-match professionnel.
32:48 Qui rend hommage à la cité de Saint-Etienne et à sa ville, les mines, etc.
32:52 C'est un tifo fabuleux dans tout le stade.
32:55 Un boucan, mais d'un autre monde.
32:58 Et puis ce scénario, Caen qui gagne contre 3.
33:00 Saint-Etienne qui ouvre le score sur pénalty grâce à un de ses défenseurs, Patrice Carteron.
33:06 Et Saint-Etienne qui se fait égaliser.
33:09 Le buteur de château, c'est Guilleye, non ?
33:14 Oui.
33:15 Oui ?
33:16 Oui.
33:17 Il m'a marqué ce match.
33:18 Il m'a marqué ce match, tu vois.
33:19 Et donc Lacan est champion.
33:21 Et Carteron cède sa place à Damien Bridonneau.
33:27 Et là, dans les tout derniers instants de match, devant le Copenor, dans la tribune Nord-Copenor,
33:36 il y a un centre qui vient.
33:39 Bridonneau y te met une reprise de volée qui part dans la lucarne.
33:45 Et là, j'ai entendu une explosion.
33:49 Un truc de fou, le stade.
33:52 C'était l'hystérie totale.
33:54 Saint-Etienne est champion, Saint-Etienne remonte en Ligue 1.
33:57 Et derrière la fête, place de l'hôtel de ville et tout ça à Saint-Etienne, c'était un grand moment.
34:03 Mais honnêtement, cette ambiance-là, ce bruit-là, m'a beaucoup, beaucoup, beaucoup marqué.
34:11 Le stade, on l'appelle le chaudron, mais ça fait un boucan, ça fait un bruit d'un autre monde.
34:15 Vraiment, vraiment.
34:17 Et il y a encore des images sur YouTube, etc.
34:21 Des fois, je me replonge dedans, je me dis mais ça hurle, quoi.
34:25 Ça hurle.
34:26 Et ce but de Bridonneau, absolument fabuleux.
34:29 Le but est fabuleux.
34:32 Et le gars, c'est un porte-bonheur.
34:36 Il arrive du Mans, l'année dernière, il est monté avec le Mans.
34:39 Il arrive du Mans et il monte avec Saint-Etienne.
34:42 Et il marque alors là, je ne te dis pas, il n'avait plus de maillot, il ne pouvait plus rien écrire dans tous les sens, il ne savait plus où il habitait et tout.
34:48 Et Geoffroy Guichard en fusion.
34:51 Ça, si tu veux, c'est mon match de supporter d'Amour des Verts.
34:56 Et j'ai des yeux là, mais c'est une émotion extraordinaire de voir Sainté.
35:00 Parce que moi, mon père a eu la chance de vivre les titres intensément en suivant Sainté.
35:09 Moi, non, je les ai beaucoup vus en Ligue 2.
35:12 Alors j'ai assisté à des matchs extraordinaires, des derbys contre Lepuy à Geoffroy Guichard, où il y avait 40 000 personnes.
35:18 Des duels épiques contre Nice, pareil, avec Tony Curbo, etc.
35:24 C'était pareil, il y avait 40 000 personnes dans Geoffroy Guichard.
35:27 À l'époque, il y avait Cannes en deuxième division, Guignon et tout ça, c'était les affiches.
35:33 Moi, j'ai vécu surtout, en tant que jeune supporter, ces affiches-là en Ligue 2.
35:37 Et j'ai eu la chance de voir Sainté gagner au Stade de France la Coupe de la Ligue.
35:41 Mais sinon, moi, Saint-Etienne, c'est la galère pour moi.
35:45 On est passé à autre chose, quoi.
35:48 À être les rois du Championnat de France, on est passé à devoir se maintenir bientôt, tu vois.
35:54 Donc la remontée, c'était un moment de fête, quoi.
35:58 Et de gagner le titre, un but comme ça, avec tout ce stade en folie.
36:05 Une belle soirée, là aussi on ne va pas aller dans le détail apparemment.
36:09 Ce qui ne vaut mieux pas.
36:12 Parce que c'est tout.
36:15 Allez, le dernier des cinq matchs qui ont le plus marqué ta vie, Christophe Joss, c'est lequel ?
36:19 Et qu'est-ce qui t'a fait choisir celui-là, alors ?
36:22 Alors plusieurs choses. Parce que déjà, c'est le début de l'aventure de Binsport, c'est 2012.
36:27 C'est l'Euro en Pologne, en Ukraine.
36:31 Qui a une résonance aujourd'hui immensément triste et assez horrible.
36:38 C'est le match dans ce stade fabuleux, certainement, à l'époque.
36:43 Un des plus beaux stades au monde.
36:45 Ce n'est pas le plus moderne, le stade de la Dombas Arena de Donetsk.
36:51 Une zone qui est en guerre depuis 2014.
36:55 C'est un vrai charnier, enfin bon, c'est horrible.
36:58 Évidemment, quand on voit le contexte actuel et qu'on repense à cette période de fête,
37:04 parce que c'est la fête du football en 2012, et à ce match France-Angleterre.
37:10 France-Ukraine ?
37:12 Non, non, France-Angleterre.
37:13 C'est France-Angleterre ?
37:16 Non, il me semble que c'est France-Ukraine.
37:19 Le 15 juin 2022.
37:22 Où il y a l'orage ?
37:24 Oui, je sais ce que tu vas me raconter, parce que j'étais à l'antenne à Paris.
37:29 Ce n'était pas l'Angleterre, c'était l'Ukraine.
37:33 C'était l'Ukraine ?
37:34 C'était l'Ukraine.
37:35 L'orage, d'accord.
37:37 Tu vois, c'est…
37:39 Comme quoi, ce n'est pas le match qui compte en fait dans cette histoire.
37:43 Non, ce n'est pas le match qui compte.
37:45 C'est tout ce qui l'entoure.
37:47 On est à l'antenne, et là, d'un seul coup, un orage cataclysmique.
37:54 La foudre qui tombe de partout, une pluie diluvienne, un vent.
38:01 Donc, on quitte la tribune, parce que c'est…
38:05 C'est intenable et dangereux.
38:06 C'est la cinquième minute, lorsque le match est interrompu.
38:09 Oui, mais là, il tombe la mer et les poissons sur la Dombas Arena.
38:14 Mais surtout, la foudre partout, l'orage terrible.
38:18 Et donc, on rentre à l'abri sous les tribunes, etc.
38:24 Et on laisse passer l'orage, comme on dit.
38:26 Et effectivement, ça reprend quasiment une heure.
38:30 Mais toi, tu es à l'antenne.
38:32 On est à l'antenne, on est sur Eurosport.
38:33 Oui, c'est ça.
38:34 On est sur Beansport.
38:35 On vient de lancer la chaîne.
38:37 Sur Beansport.
38:38 Et ce match, je suis avec Robert Pires.
38:39 Je suis avec Robert, qui est consultant.
38:41 Il est consultant pour cette compétition.
38:44 Et puis, à un moment donné, tu rentres à l'antenne précipitamment.
38:48 Parce qu'effectivement, je vous invite, chers auditeurs,
38:51 à aller regarder les images pour rappeler ce qui s'est passé.
38:54 Parce que c'était vraiment une tempête,
38:57 comme on les a rarement vues dans un stade de foot, en fait.
38:59 C'était à une Coupe du Monde.
39:01 Mais quand on sort, l'allée qui mène à la Dombas Arena,
39:05 l'allée principale, les arbres sont tous par terre et tout.
39:08 Alors, il n'y a pas eu de tornades, mais ça a été un orage cataclysmique.
39:15 Et toi, tu t'es mis où alors ?
39:17 Tu sais, juste derrière, tu rentres à l'abri,
39:19 quand tu déambules dans les couloirs du stade.
39:22 On était juste là, à l'abri, tout simple.
39:25 Mais surtout à l'abri de la foudre.
39:26 Moi, ce qui me faisait peur, c'était l'orage.
39:28 Bon, la pluie, on en a tous vécu, mais c'était l'orage.
39:32 Il y a eu des impacts de foudre un peu partout.
39:35 Vraiment, ce n'était pas beau à voir.
39:37 Non, mais c'était exceptionnel.
39:39 À nous, à l'antenne, évidemment, personne ne savait à quel point le match allait reprendre.
39:44 Ou si on pouvait reprendre, parce que la pluie torrentielle,
39:48 il y avait des flaques d'eau énormes partout.
39:50 Oui, et puis, elle ne tombait pas à la verticale.
39:52 Il y a eu du vent, donc la tribune et tous nos appareils techniques étaient détrempés.
39:57 Je me suis dit, mais il va y avoir des courgeuses, ça va flamber.
40:01 Enfin, ça va...
40:03 Ah non, mais tu sais pourquoi j'ai pensé à France-Angleterre ?
40:06 Parce que ce match-là, c'est là où Samir Nasrif met le doigt sur la bouche.
40:11 Il m'avait marqué aussi ce match-là.
40:14 Mais oui, cet orage-là...
40:17 Et puis surtout, se dire que ce territoire, aujourd'hui,
40:23 se déchire entre Russes et Ukrainiens...
40:31 Déjà, à l'époque, je dois le dire, parce qu'on voyait des drapeaux russes au balcon.
40:36 Et il y avait quand même beaucoup de gens qui nous disaient,
40:39 "Mais nous, on est russes, on se sent russes, etc."
40:42 On sentait quand même qu'il y avait déjà cette tension-là.
40:48 Et en fait, repenser à cette période de fête, à ce stade,
40:55 qui était une boîte de nuit, une fois le match terminé,
40:58 ils mettaient la musique à fond, il y avait des établissements, des restaurants.
41:03 Après, ça se terminait en soirées dansantes, des boîtes de nuit.
41:06 C'était des endroits vraiment hyper fréquentés, la musique à fond, la sono.
41:12 Je ne sais pas si tu te souviens de la sono, mais elle résonnait à fond dans ce stade,
41:16 à la Dombas Arena, et se dire aujourd'hui, ce stade est presque une ruine.
41:20 C'est un truc de fou.
41:22 Il n'y a pas longtemps, hein ?
41:23 Il n'y a pas longtemps, non.
41:24 C'était le 15 juin, effectivement, ce match.
41:26 Il y a un peu plus de dix ans.
41:28 Que la France gagne.
41:30 D'ailleurs, ce sera la seule victoire pour les Bleus à 7 euros 2012,
41:34 parce qu'il y avait le match nul avec l'Angleterre, la défaite contre la Suède,
41:38 et puis l'Espagne encore.
41:40 C'était fini pour Laurent Blanc, effectivement,
41:42 mais pas fini pour Christophe Joss, qui est allé jusqu'au bout.
41:45 Comme souvent, mon cher Christophe, les équipes sont éliminées,
41:49 mais jamais Christophe Joss, il est là jusqu'au bout de l'aventure.
41:53 On va toucher du bois pour que ça dure.
41:55 Oui, effectivement.
41:56 Et ce match, effectivement, c'est un grand souvenir pour plein de raisons.
42:00 Et cette tempête a été absolument extraordinaire.
42:03 Et nous, on était là à tourner à l'antenne en se disant,
42:06 "ils vont revenir, moi, on a fait presque une heure."
42:10 Tu sais faire, on a fait un bout de chemin ensemble, je te connais aussi un peu.
42:14 Tiens, d'ailleurs, il faudrait peut-être que je l'anime un jour, ce podcast,
42:18 et qu'on inverse les rôles.
42:19 Voilà, tiens, pour le centième alors.
42:21 Voilà.
42:22 Si tout va bien.
42:23 Merci à Marie-Patrix, effectivement, qui était à côté de moi pour cette soirée.
42:26 Le 15 juin 2012, donc on a fait le tour de tes cinq matchs qui ont le plus marqué ta vie.
42:32 On aurait pu s'attarder sur beaucoup, beaucoup d'autres,
42:35 parce qu'avec tous ces matchs, ces rencontres de Coupe du Monde que tu as commentées.
42:39 Tu étais au commentaire pour le 7-1 au Brésil, pour les Allemands, par exemple, non ?
42:43 Oui, je suis avec Eric Di Meco.
42:45 Il y a au bout de 25 minutes 4-0.
42:48 Et là, j'ai Meco à côté de moi.
42:50 Il coupe le micro et il réveille.
42:52 "Putain, tu m'as tué mon rêve, tu m'as tué mon rêve !"
42:55 J'ai dit, Eric, reste dans le match.
42:58 On est en train de vivre un moment historique, certainement.
43:01 Ça va être un match historique.
43:02 Reste dans le match.
43:03 Il était dégoûté, Meco.
43:04 Il dit, ouais, 4-0.
43:06 Ils sont en train de les laminer.
43:08 Ouais, ils ont fait plus que...
43:09 Ça a été un match historique.
43:10 Oui, tu en as commenté des matchs historiques.
43:12 Ouais, quelques-uns.
43:13 Et tu gardes encore, et c'est pas pour te flatter parce que je te connais ou quoi que ce soit,
43:18 mais ce que j'admire, c'est que tu as toujours un enthousiasme devant n'importe quel match que tu commentes.
43:24 Et on ne peut pas toujours commenter les finales de Coupe du Monde tous les week-ends.
43:27 Mais voilà, on est dans la routine de n'importe quel championnat.
43:30 Je vois toujours dans ta façon de préparer les rencontres, un enthousiasme.
43:35 Il y a une nouvelle aventure à raconter, une nouvelle histoire.
43:38 Tu sais, le jour où ça me quitte de l'arène, bye bye, ciao.
43:42 Je ferai autre chose.
43:43 Je retournerai dans mes montagnes et puis je ferai des crêpes.
43:47 Tu iras avec Thibaut Pinot garder des ânes et des moutons.
43:51 Pourquoi pas.
43:52 Tu viendras te voir, ça allait pas mal.
43:54 Merci beaucoup, Christophe.
43:56 C'est moi.
43:57 D'avoir partagé ces matchs, ces souvenirs, ces moments de vie avec nous.
44:00 Et on te souhaite plein d'autres matchs mémorables à venir.
44:02 Ouais.
44:03 Quand même.
44:04 Merci à vous, les amis, de nous avoir écoutés.
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44:13 Vos commentaires sont les bienvenus.
44:16 N'hésitez pas à nous donner au moins 5 étoiles sur la plateforme où vous nous écoutez.
44:19 A très vite pour un nouvel épisode de...
44:21 Les Matchs de ma vie.
44:22 Bye bye.
44:23 Bye bye.
44:24 [Musique]

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