Une ferme urbaine et écologique est en train de se créer à la halle tropisme de Montpellier.
Le projet CulturÔtoits met en place l'hydroponie et l'insertion professionnelle des plus de cinquante ans.
L'hydroponie est la culture des végétaux sans sol et dans l'eau. Les racines des plantes sont plongées dans un substrat. "Elles ont juste besoin de soleil, d'eau et de nutriments. On contrôle tout. L’eau est en circuit fermé, donc on évite le gaspillage". Cette technique permet d'installer les cultures sur les toits en plein centre-ville.
Le projet CulturÔtoits met en place l'hydroponie et l'insertion professionnelle des plus de cinquante ans.
L'hydroponie est la culture des végétaux sans sol et dans l'eau. Les racines des plantes sont plongées dans un substrat. "Elles ont juste besoin de soleil, d'eau et de nutriments. On contrôle tout. L’eau est en circuit fermé, donc on évite le gaspillage". Cette technique permet d'installer les cultures sur les toits en plein centre-ville.
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00:00 sur France Bleu Héros, vous allez voir, des bonnes initiatives, il y en a tous les jours
00:03 avec des éroltés et des éroltesses qui viennent nous rendre une visite dans le studio de France
00:06 Bleu Héros.
00:07 Stéphanie Pavkovic est avec nous aujourd'hui.
00:09 Bonjour !
00:10 Bonjour !
00:11 Comment ça va ?
00:12 Ça va super, merci de m'accueillir !
00:13 Alors, comment ça s'est passé ce tournoi ?
00:14 Ce tournoi ?
00:15 Bah de tennis, vous avez participé à Roland Garros, vous savez comment on parlait, normalement
00:19 Pavkovic, on participe à Roland Garros, c'est pas le cas ?
00:21 C'est la famille !
00:22 Ah vous ne faites pas de tennis ?
00:23 Non, non, du tout !
00:24 Excusez-moi, j'ai vraiment cru qu'on allait parler de tennis !
00:31 Merci d'être revenue en tout cas ce matin, et puis évidemment je sais très bien que
00:34 vous ne faites pas de tennis, enfin encore j'en sais rien peut-être aussi d'ailleurs.
00:37 Non, je confirme !
00:38 Vous venez de Montpellier ?
00:39 Oui !
00:40 Très bien !
00:41 Alors Guillaume, on va parler de fermes urbaines écologiques ce matin.
00:43 Absolument, on va parler d'hydroponie avec vous Stéphanie Pavkovic, merci d'abord d'être
00:47 venue nous rejoindre.
00:48 Vous êtes co-fondatrice de Culture Haut Toit, alors culture sans eux, haut avec un grand
00:54 haut et toit comme les toits des maisons ou des immeubles.
00:57 Vous voulez inciter les montpellierins à cultiver sur leur toit terrasse grâce au
01:03 principe de l'hydroponie.
01:04 Oui, c'est tout à fait ça !
01:06 Alors expliquez-nous ce que c'est d'abord que l'hydroponie ?
01:08 Alors l'hydroponie, le travail de l'eau, en fait l'hydroponie permet de cultiver des
01:12 fruits et des légumes sans terre.
01:14 Donc le but c'est d'installer des plantes, la racine vit dans l'eau, l'eau on lui apporte
01:22 des nutriments qu'elle trouve normalement dans la terre et on lui apporte des nutriments
01:27 et les plantes on les positionne ou dans des gouttières ou dans des rafts ou dans des
01:30 tours hydroponiques.
01:31 Et ça pousse ?
01:32 Et ça pousse !
01:33 Il suffit d'eau, de soleil et de nutriments ?
01:35 Voilà, tout simplement, et d'oxygène.
01:37 La plante a besoin de soleil forcément, elle a besoin d'oxygène donc nous on aère l'eau
01:41 avec des bulleurs etc.
01:43 On lui apporte des nutriments qu'elle retrouverait normalement dans la terre, là on lui apporte
01:47 en minéral dans l'eau directement.
01:49 Toutes les plantes peuvent être cultivées comme ça ?
01:52 Oui, oui, tout à fait.
01:53 Même des bananiers, vous pouvez avoir du raisin.
01:56 Ça marche pour tout ?
01:57 Ça marche pour tout.
01:58 Bon c'est quelque chose qui n'est pas bien connu encore ?
01:59 Non, alors pas en France, non.
02:00 Sur Paris ça commence à se développer, la plus grande, première grande ferme urbaine
02:04 était sur les toits du parc Expo à Paris, qui s'appelle Nu Paris.
02:08 Dans le monde ça se pratique depuis de nombreuses années et en France pas trop.
02:14 Mais nous à Montpellier on va être les premiers.
02:16 Alors vous allez être les premiers, parce que vous Stéphanie, donc vous n'êtes pas
02:18 du tout dans le métier en fait, vous travaillez avant dans l'insertion professionnelle je
02:22 crois, vous avez découvert l'hydroponie et vous avez commencé, je crois pendant le
02:26 confinement, à expérimenter chez vous sur votre propre balcon ou votre propre terrasse,
02:33 sur 4 mètres de long, avec 38 plants de légumes et ça a marché.
02:37 Et ça a marché.
02:38 Et on a eu des tomates magnifiques, qui ne sont pas remplies d'eau, on pourrait croire
02:42 c'est cultivé dans l'eau, c'est rempli d'eau, pas du tout.
02:45 Donc de bonnes tomates, sur place, sur peu de surface, avec une économie d'eau allant
02:50 de 70 à 90%.
02:52 - Oui parce que c'est en circuit fermé en fait.
02:53 - Exactement, voilà.
02:54 Donc vous avez une cuve avec de l'eau, dedans vous y mettez les nutriments, ça passe dans
02:58 les gouttières, ça revient dans la cuve et ça repart et ça revient.
03:00 Et la plante se sert, elle se sert de ce dont elle a besoin par rapport aux nutriments
03:04 et au soleil.
03:05 - Alors vous auriez pu vous contenter de rester là et de cultiver vos propres fruits et légumes,
03:09 mais vous avez voulu aller plus loin.
03:11 - On veut en faire un projet.
03:12 En fait on voudrait faire des fermes nourricières.
03:14 Le but c'est, voilà, quand je travaillais dans l'insertion, vraiment les personnes que
03:17 j'accompagnais mangeaient des légumes dépourvus de nutriments, parce que des légumes à 1
03:21 euro qui viennent de loin, qui ne sont pas cueillis à maturité, avec des variétés
03:26 qui doivent résister au transport, à la conservation.
03:28 Donc voilà, c'est impossible de manger ça.
03:30 Donc pourquoi on ne pourrait pas cultiver chez nous ? Simplement parce qu'on manque
03:33 de terre et on urbanise à fond.
03:36 Alors ok, comment on fait ? On découvre l'hydroponie, on installe ça sur une rambarde, ça ne prend
03:40 pas de place, c'est en circuit fermé on fait une économie d'eau, on y apporte des
03:43 nutriments, on surveille nos plantes et on mange super bien.
03:45 Et le but c'est d'installer ça sur des surfaces, des friches, parce que ça peut être sur
03:50 des terres polluées.
03:51 - Vous lancez, vous fondez Culture Aux Toits, avec deux autres personnes dont votre compagnon
03:55 je crois, qui est présent en régie, qui nous regarde et qui nous écoute.
03:59 Et puis vous développez un premier projet sur la halte tropisme à Montpellier.
04:05 - Oui, tout à fait.
04:06 - Qui va bientôt commencer là.
04:07 - Oui, on démarre les travaux demain justement.
04:10 Et puis on mettra en production à partir de mars, au beau jour.
04:15 On suit la saisonnalité de toute façon.
04:16 - Donc il y aura une partie sous serre ?
04:18 - Alors on va avoir une serre de 600 mètres carrés, donc sur sol.
04:21 Là-bas il faut savoir qu'à la halte tropisme c'est un ancien site militaire, on ne peut
04:24 pas cultiver en pleine terre.
04:26 Donc l'hydroponie a tout son sens.
04:28 Et puis on aura un container, qui nous servira de bureau, de dépôt de matériel, on y cultivera
04:32 aussi des micropousses à l'intérieur.
04:34 Et sur le toit du container, on va installer aussi des systèmes hydroponiques.
04:38 On va installer un raft, un radeau, sur toute la longueur, avec des tours aussi hydroponiques,
04:43 qui démontrera qu'on peut cultiver sur des toits.
04:45 Sur toute surface, à partir du moment où on a une stabilité, on peut s'installer.
04:49 - Et comme avant vous étiez dans l'insertion professionnelle, vous vous êtes dit "je vais
04:53 faire d'une pierre deux coups, non seulement je vais développer l'hydroponie, mais en
04:56 plus je vais faire travailler des gens qui sont un peu éloignés de l'emploi", c'est
05:00 ça ?
05:01 - Exactement.
05:02 Donc ça c'était un deuxième constat quand je travaillais dans l'insertion professionnelle,
05:04 c'est qu'il y a beaucoup de dispositifs pour aider beaucoup de personnes, et c'est super,
05:08 mais les seniors on les a quand même un peu oubliés.
05:10 Et donc les personnes de plus de 50 ans me disaient "voilà j'ai du mal à m'assurer".
05:14 - Plus de 50 ans ces seniors ?
05:15 - Bah oui, j'y arrive, j'y suis dans un an.
05:18 - Non mais moi c'est de dépasser ça, je vous laisse continuer pardon.
05:20 C'est vrai que trouver un emploi quand on a plus de 50 ans c'est compliqué.
05:24 - C'est difficile pour tout le monde, mais à plus de 50 ans c'est encore plus difficile.
05:27 Donc on manque de formation aussi à partir de 50 ans, puisque généralement on a eu
05:31 des postes à long terme.
05:32 Et puis deuxième chose, pour pouvoir créer de l'emploi avec l'insertion professionnelle,
05:37 il faut savoir que l'hydroponie c'est à hauteur d'homme, il n'y a pas de désherbage,
05:41 vu qu'on ne cultive pas en terre, on est à hauteur d'homme, donc c'est des postes ergonomiques.
05:45 Donc pourquoi ne pas allier l'insertion des seniors ? Il y aura quand même des jeunes,
05:49 puisqu'il faut un lien intergénérationnel, et puis c'est le sort des métiers de demain
05:53 l'hydroponie, c'est la culture de demain, il faut s'en rendre compte.
05:56 - Et l'idée c'est que vous ne voulez pas vous arrêter à la altropisme, vous voulez
05:58 inciter les montpellierins, notamment dans les cuissons, mais pas que les cuissons, à
06:01 s'y mettre ? - Oui, installer des fermes.
06:04 Alors on animera des ateliers pour créer son système hydroponique, comme nous on a
06:09 fait tout au départ il y a trois ans, pour pouvoir cultiver chez soi, sur des petites
06:14 surfaces, des grandes surfaces, et aussi pour pouvoir installer des fermes nourricières
06:17 sur des surfaces plus grandes, comme les toits des immeubles et autres.
06:20 - Culture au toit, comment on rentre en contact avec vous ? Vous avez un site internet ?
06:23 - Oui, on a un Facebook, on a un LinkedIn, principalement.
06:28 - Culture au toit en un seul mot, je le rappelle, et alors vous lancez une cagnotte en ligne
06:32 sur le site Mimosa pour financer vos projets ?
06:35 - Voilà, donc forcément on a ce qu'il faut pour financer la serre, on a le container,
06:40 mais pour pouvoir aménager le container on a besoin d'un petit coup de pouce, on fait
06:44 beaucoup de choses nous-mêmes, vraiment, on récupère du bois dans un souci de valorisation,
06:49 mais il nous manque quand même du matériel professionnel.
06:51 On lance une cagnotte Mimosa qui s'arrête dans cinq jours s'il vous plaît.
06:54 - Allez, vous avez plus que cinq jours pour envoyer une contribution.
06:57 - C'est une cagnotte avec dents et avec contrepartie, donc vous repartirez forcément, ou avec des
07:00 micro-pouces, un panier de légumes, même un système hydroponique, on va les créer
07:04 ensemble pour avoir ça chez vous.
07:05 - C'est une super idée, ça on vous...
07:08 Toutes les coordonnées sur Francebleu.fr, sur notre appli ici, le replay de l'éco d'ici.
07:14 Merci beaucoup Stéphanie d'être venue nous en parler ce matin, Stéphanie Pafkowik.
07:18 Culture au toit, l'hydroponie, on a découvert quelque chose ce matin grâce à vous.
07:23 - Merci.
07:24 - Merci d'être venue, et effectivement on met tout ça sur Francebleu.fr pour pouvoir
07:27 écouter sans aucun problème.
07:29 Il est 7h21, la gratuité, c'est vrai qu'à graviter dans les transports montpelierains
07:33 arrivants, on parle beaucoup mobilité côté passagers en ce moment, mais comment ça se
07:36 passe côté conducteurs ? Comment ça se passe pour devrer l'ajointer d'un conducteur de
07:39 tram ? Réponse dans trois minutes.
07:41 On vous parle aussi cette semaine beaucoup de ce concert d'Arthur H qui se prépare
07:45 ce samedi au Corum de Montpellier.
07:47 Le papa Jacques Higelin sortait le 6 décembre 1988 cette chanson qui fête aujourd'hui ses
07:52 35 ans, elle est pas senior pour le coup la chanson encore.
07:55 35 ans c'est pas senior.
07:57 - Merci de le rappeler.
07:58 - Voilà, tombée du ciel, Jacques Higelin sur France Bleu Héro tout de suite.
08:00 Bon réveil tout le monde, bienvenue.
08:01 C'est le 6/9 de France Bleu Héro.